Etat de l`art des méthodes et outils utilisés pour l`évaluation en
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Etat de l`art des méthodes et outils utilisés pour l`évaluation en
INSTITUT NATIONAL DE RECHERCHE ET DE SÉCURITÉ pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles Rapport Technique IET - S/06RT-076/JMs/LCn Octobre 2006 PERF-RV 2 Lot 1.1 Etat de l'art des méthodes et outils utilisés pour l'évaluation en conception d’un poste de travail MARSOT Jacques, CLAUDON Laurent SIÈGE SOCIAL 30, rue Olivier-Noyer 75680 PARIS CEDEX 14 01.40.44.30.00 CENTRE DE LORRAINE avenue de Bourgogne - B.P. n° 27 54501 VANDOEUVRE CEDEX 03.83.50.20.00 INSTITUT NATIONAL DE RECHERCHE ET DE SÉCURITÉ Centre de Lorraine Département Ingénierie des Equipements de Travail Avenue de Bourgogne B.P. 27 54501 Vandoeuvre-Les-Nancy Rapport Technique IET - S/06RT-076/JMs/LCn Octobre 2006 PERF-RV 2 Lot 1.1 Etat de l'art des méthodes et outils utilisés pour l'évaluation en conception d’un poste de travail MARSOT Jacques, CLAUDON Laurent Diffusion externe : Claude ANDRIOT (CEA-Coordinateur de PERF-RV 2) Diffusion interne : L / IET (G. Lovat, J. Ciccotelli, J. Marsot, L. Claudon, ICS, SCt, Chrono) IET – S/06RT-076/JMs/LCn, octobre 2006 Page 2 Sommaire 1 Avant propos ........................................................................................................................... 3 2 Problématique ......................................................................................................................... 3 3 Estimation du risque accident ................................................................................................ 5 4 5 3.1 Matrice de risque............................................................................................................... 7 3.2 Graphe de risque............................................................................................................... 7 3.3 Equation numérique .......................................................................................................... 8 3.4 Abaques............................................................................................................................ 8 3.5 Autres méthodes ............................................................................................................... 9 Evaluation ergonomique....................................................................................................... 10 4.1 Evaluation des manutentions manuelles.......................................................................... 10 4.2 Evaluation des facteurs de risque de survenue de tms .................................................... 11 4.3 Evaluation des postes d'assemblage et de montage........................................................ 11 4.4 Moyens de mesure.......................................................................................................... 11 Mannequins numériques ...................................................................................................... 13 5.1 Jack™............................................................................................................................. 13 5.2 Safework®pro™/ delmia human™ .................................................................................. 15 6 Conclusion............................................................................................................................. 18 7 Références bibliographiques................................................................................................ 20 Annexe I : principales méthodes d'estimation des risques "machines".............................................. 23 Annexe II : principaux évaluateurs ergonomiques ............................................................................ 25 Annexe III : les outils logiciels pour les « méthodistes » ................................................................... 37 Annexe IV : logiciels de mannequins numériques ............................................................................ 42 v v v v IET – S/06RT-076/JMs/LCn, octobre 2006 Page 3 1 Avant propos Nous rappelons que les objectifs du lot 1.1 de la plate forme PERF-RV2 concernent le développement de nouveaux modules logiciels de Réalité Virtuelle (RV), complémentaires aux outils de CAO 1 actuels, afin de mieux prendre en compte les facteurs humains lors de la (re)conception de postes de travail. Il s'agit plus particulièrement de permettre une meilleure estimation, dès les premières phases de la conception, des critères utilisés pour l'évaluation des postes de travail et, ce, tant du point de vue de la prévention du risque accident que de l'ergonomie. In-fine, il s'agit d'améliorer la santé, la sécurité et le confort des opérateurs. Ainsi, après un bref rappel de la problématique, ce document présente un état de l'art des méthodes et outils permettant aux concepteurs de réaliser une estimation du risque accident et ergonomique d'un poste de travail. 2 Problématique La notion de « Prévention intégrée », qui consiste à appliquer au plus tôt des principes de conception sûre à un futur équipement de travail, est édictée par la directive européenne codifiée 98/37/CE dite « Machines » [1] et les normes associées2. La stratégie de prévention préconisée dans ces textes est centrée autour de l’estimation à priori des risques ; elle fixe comme objectif au concepteur d'équipements de travail d'obtenir le niveau de risque résiduel le plus faible possible compte tenu de l'état de la technique (cf. figure 1). R e t o u r d' e x p é r i e n c e Concepteur Risque Mesures de prévention intrinsèques Mesures de prévention complémentaires (protecteurs, dispositifs de protection, etc.) Information pour l'utilisation (notice, signalisation, etc. Utilisateur Mesures de protection complémentaires Mesures organisationnelles Equipements de protection individuelle Formation Figure 1 : Processus de réduction du risque d'après [2] 1 CAO : Conception Assistée par Ordinateur 2 http://ec.europa.eu/enterprise/newapproach/standardization/harmstds/reflist/machines.html IET – S/06RT-076/JMs/LCn, octobre 2006 Page 4 Si les outils logiciels de conception en 3D, de simulation numérique ont contribué à réduire les risques de dommage liés à des défaillances techniques, le concepteur dispose de peu de moyens pour anticiper les futures situations d’usage et ainsi prévenir des situations accidentelles, des postures de travail inadaptées, et plus généralement des situations à risque pour les utilisateurs. Depuis peu, l’exploitation de modèles anthropométriques (cf. chapitre 5) et/ou de prototypes [3] facilitent le dimensionnement des postes de travail et la prise en compte d’un premier niveau d’interaction Homme-Système. En faisant intervenir physiquement, en tant qu’acteur, l'utilisateur dans le cycle de conception, la RV ouvre la possibilité de mieux appréhender les futures interactions Homme - Système – Environnement. En dotant le concepteur de moyens d'exploitation virtuels, celui-ci peut vérifier par itérations successives, que les procédures, modes opératoires..., envisagés en exploitation n'introduisent pas de risques spécifiques, ne dégradent pas le niveau de sécurité du système. Le schéma initial de la figure 1 s’enrichit d’une boucle de rétroaction permettant d’exploiter les analyses et résultats issus de la simulation dans un environnement virtuel ; les niveaux de risques résiduels hérités de la conception devraient en être diminués (cf. figure 2). R e t o u r d' e x p é r i e n c e Concepteur Réduction du risque satisfaisante ? Non Simulation de la tâche en environnement virtuel Oui Utilisateur Figure 2 : Processus de réduction du risque et RV Pour que les premières applications de RV dans le domaine de l'analyse de risques et de l’application de mesures de prévention et de l'ergonomie [4] à [7] soient réellement appliquées à des cas industriels concrets, nous attendons de ces simulations qu’elles rendent réellement compte de l’activité future de l’opérateur dans les conditions de travail envisagées. Pour cela, la simulation doit reproduire le plus fidèlement possible une situation de travail pour que l’opérateur puisse « exercer » son activité dans les conditions de réalisation prévues et permettre l'estimation des critères utilisés pour l'évaluation des postes de travail et, ce tant du point de vue de la prévention du risque accident (cf. chapitre 3) que de l'ergonomie (cf. chapitre 4). IET – S/06RT-076/JMs/LCn, octobre 2006 Page 5 3 Estimation du risque Accident En prévention technique des machines et systèmes de production, on représente schématiquement la chaîne des événements conduisant à l’accident par une suite de conjonctions telle que représentée par la figure 3. Un équipement de travail, de par les énergies en présence (de nature électrique, thermique, cinétique, etc.), est considéré comme étant une entité dangereuse. Associer à ce sous-système technique une présence humaine implique la survenue de situations potentiellement dangereuses. Toute situation potentiellement dangereuse ne conduit pas pour autant au dommage. Encore faut il que l’enchaînement des différentes étapes soit conditionné par d'autres facteurs ; persistance de phénomènes dangereux, apparition d'événements critiques, nonpossibilités d'évitement. sous-système humain (homme) sous-système technique (entité dangereuse) et situation potentiellement dangereuse Evénement critique (défaillance du circuit de commande par exemple) non annihilation du phénoméne dangereux et Fexpo situation dangereuse et non évitement Pocc et Pévit accident (dommage) Gravité Figure 3 : Chaîne des événements conduisant à l’accident Le risque « Machine » est donc fonction de la gravité (G) et de la probabilité d’occurrence de la blessure ou dommage encouru [8]. Cette probabilité dépend ellemême de trois paramètres : • la fréquence et/ou la durée d’exposition (F expo), • la probabilité de d’occurrence de l’événement dangereux (Pocc). Cette probabilité d’occurrence peut d’être d’origine humaine (manœuvre inappropriée par exemple) ou technique (défaillance de composant, erreur logicielle, etc.). Elle est également influencée par l’environnement du poste de travail et des aptitudes de(s) personne(s) exposée(s) à maîtriser les risques encourus, • la possibilité d’éviter ou de limiter le dommage (Pévit ). IET – S/06RT-076/JMs/LCn, octobre 2006 Page 6 En ce qui concerne la démarche d'estimation du risque, c'est à dire la détermination d'un indice de risque permettant d’ordonner les niveaux de risque, il existe une diversité des pratiques lors de la manipulation des concepts et paramètres attachés au risque [9]. En effet, plusieurs méthodes applicables à la conception d'équipements de travail ont été recensées (cf. annexe I). Toutefois, les paramètres utilisés restent assez semblables d’une méthode à l’autre. La principale différence porte sur le nombre de paramètres utilisés dans ces méthodes et le nombre de niveaux utilisés pour évaluer chacun de ces paramètres3 (cf. tableau I). Mention du Paramètres paramètre d'estimation du risque 2 3 4 5 6 7 100 4% 22% 43% 19% 7% 2% 18 11% 33% 11% 22% 11% 11% 6 25% 48 12% 18% 16% 32% 12% 8% 24 4% 25% 29% 29% 13% 31 3% 23% 10% 43% 10% 17 73% 7% (%) Gravité Fréquence d'exposition Durée d'exposition Fréquence et durée d'exposition Prob. d'occurrence du dommage Prob. d'occurrence de l'événement dangereux Possibilité d'évitement du dommage Nombre de niveaux 8 9 10 1% 2% 2% 7% 13% Tableau I : Répartition (%) des paramètres et du nombre de niveaux utilisés pour l'estimation des risques La définition de ces facteurs d'entrée est essentiellement basée sur de l'observation et sur du dire d'expert. Ils sont combinés afin d’obtenir un niveau de risque. Nous avons classé ici en 5 grandes familles les différentes représentations utilisées pour déterminer un niveau de risque (cf. figure 5) Graphe 10% Matrice 54% Equation 15% Hybrides 18% Abaques 3% Figure 5 : répartition des principaux modes de représentation pour l'estimation du risque 3 Pour plus de détails, nous invitons le lecteur à se reporter à la référence bibliographique [9) 3% 7% IET – S/06RT-076/JMs/LCn, octobre 2006 Page 7 3.1 Matrice de risque Une matrice de risque (cf. tableau II) est une table dont la forme la plus courante est bidimensionnelle et qui permet de combiner toutes les classes de toutes les entrées (une entrée correspond à la "gravité du dommage" et la seconde correspond à la "probabilité d’occurrence de ce dommage"). L’utilisation d’une telle méthode est simple. Pour chaque situation dangereuse identifiée, une catégorie est affectée à chaque critère d’entrée. Le niveau de risque de la situation dangereuse étudiée est obtenu par projection des catégories des entrées sur le référentiel de risque (ici la matrice). Il existe des matrices qui peuvent prendre en facteur d’entrée plus de deux facteurs mais leur utilisation est plus délicate (cf. tableau II). Par exemple, pour une gravité élevée (S2) et une exposition faible (F1), l’intersection avec les critères d'occurrence (élevée-O3) et d'évitement (faible-A1) donne un niveau de risque de 3. S : Severity F : frequency of Exposure O: probability of Occurrence A : possibility of Avoidance Tableau II: Exemple de matrice de risque d'après [10] 3.2 Graphe de risque Un graphe de risque a une structure d’arbre de décision que l’on lit de gauche à droite (cf. figure 6). Chaque nœud de l’arbre représente un facteur. Chaque facteur a au moins deux classes, et chaque classe est représentée par une ramification du nœud. Pour chaque situation dangereuse, on alloue une classe à chaque critère d’entrée. Un chemin est alors tracé en fonction des classes des différents critères d’entrée. La ramification finale donne un niveau de risque en accord avec le chemin suivi. Figure 6: Exemple de graphe de risque d'après [10] IET – S/06RT-076/JMs/LCn, octobre 2006 Page 8 3.3 Equation numérique Ce type de méthode utilise plusieurs facteurs qui sont généralement définis en niveaux. Le fonctionnement reste sensiblement identique aux méthodes précédentes : une catégorie est choisie pour chacun des facteurs et les valeurs numériques ou poids associés sont alors combinés (soit par addition et/ou par multiplication) afin de donner une valeur numérique pour le risque estimé. Un exemple de ce type de méthode est celui donné par l’AISS 4 [11]. Le risque résultant (cf. figure 7) est obtenu en utilisant une expression analytique du type : R = M (E − P ) 30 avec "M" = Gr (gravité) x Ex (exposition) x Pr (prob. d'occurrence) x Ev (évitement). "E" et "P" sont respectivement des paramètres relatifs l'environnement de travail (bruit, éclairage, etc.) et à l'opérateur (qualification, formation, etc.). 60 Indice de risque 30 10 Figure 7 : Illustration d'une représentation numérique 3.4 Abaques L’utilisation d'un abaque se fait en tirant une ligne entre le niveau de probabilité représentatif de la situation analysée et l’exposition au danger. Cette ligne est prolongée jusqu’à la ligne centrale (tie line). A partir de ce point, le niveau de risque est obtenu en traçant une ligne passant par la conséquence estimée pour la situation de travail analysée. Ils permettent une représentation visuelle du processus menant à l’estimation du niveau de risque et de ce fait, peuvent être plus facilement utilisables par certaines personnes (en fonction de leurs habitudes et de leur perception de l’outil). 4 AISS : Association Internationale de Sécurité Sociale IET – S/06RT-076/JMs/LCn, octobre 2006 Page 9 Probability Level 1 in 10 Exposure Frequent to hazard HIGH Ris k Level Consequences 1 in 100 Proba ble 1% 1 in 1000 Occa siona l 25 % VI Fa ta lity V Severe IV Ma jor III Minor II 50 % 75 % 1 in 10 000 Remote 100 % co ntinuo us I mprobable 1 in million Ex tremely Remote I LOW I nsignifia nt 1 in 100 000 Substantial Moderate <1% Very rare Multiple Fa ta lities A B C D TIE LINE Figure 7: Abaque : le calculateur de risque de Raafat [12] 3.5 Autres méthodes Les méthodes hybrides sont des méthodes qui combinent plusieurs approches (de celles présentées ci-dessus). On peut ainsi avoir, par exemple, la détermination des facteurs sous forme numérique puis la détermination du niveau de risque à l’aide d’une matrice et/ou d'un graphe. Signalons également les tentatives pour appliquer la théorie des sous-ensembles flous [13] [14], dans ce domaine afin de pouvoir modéliser les incertitudes et les imprécisions. IET – S/06RT-076/JMs/LCn, octobre 2006 Page 10 4 Evaluation ergonomique L’accroissement très important, depuis le début des années 80, du nombre de troubles musculosquelettiques (TMS) a conduit au développement d'un certain nombre de méthodes et/ou outils permettant le prise en compte de critères ergonomiques lors de la conception de postes de travail et de machines. Järvinen et Karwowski [15] puis Laurig [16] ont réalisé un état de l’art dans ce domaine et ils ont identifié différentes familles d'évaluateurs ergonomiques. Les différents outils listés ci-après font l’objet d’une description plus complète en annexe II. 4.1 Evaluation des manutentions manuelles Dans ce cas, les données d'entrées sont des caractéristiques relatives à l’opérateur (anthropométrie, âge, genre), à l'objet manutentionné (dimension, poids, hauteur et distance des emplacements de départ et d’arrivée) et à la fréquence de la manutention. A partir de calculs d’efforts agissant sur la colonne vertébrale, de la dépense énergétique et de comparaison par rapport à des données issues de la littérature, ces outils fournissent en sortie soit un niveau de risque ou soit des recommandations concernant les valeurs limites de poids et de fréquence de manutention si ces dernières n’étaient pas indiquées en entrée (cf. figure 8). Les plus connus sont ErgonLIFT [17], LIFTAN [18], ERGON-EXPERT [19], MMH-EXPERT [20] ainsi que les travaux de Jung et Freivalds [21]. Plusieurs outils logiciels sont commercialisés dans ce domaine par exemple : • Ergoweb : Job Evaluator ToolBox™ Software5, • Nexgenergo : ErgoIntelligenceTM Manual Materials Handling (MMH) 6, • Université de Michigan : EEPP 7 et 3DSSPP8. Figure 8 : exemple de présentation du logiciel 3DSSPP permettant le calcul des efforts lors de lever de charges 5 http://www.ergoweb.com/software/jet 6 http://www.nexgenergo.com/ergonomics/ergointelmmh.html 7 http://www.engin.umich.edu/dept/ioe/engexp/ 8 3DSPP : Three-Dimensional Static Strength Prediction Program (http://www.umichergo.org/) IET – S/06RT-076/JMs/LCn, octobre 2006 Page 11 4.2 Evaluation des facteurs de risque de survenue de TMS A partir d’informations relatives aux postures adoptées et aux efforts développés par les opérateurs, différents outils tels que RULA, STRAIN INDEX, OCRA, CTD RISK INDEX, 3DSSPP (cf. annexe II) délivrent un indice de risque permettant de savoir si une action corrective du poste de travail doit être menée. Une analyse des points forts et points faibles de ces différents outils est proposée dans [22]. Une version informatisée, sous forme de feuilles Excel, de pratiquement toutes les méthodes décrites ci-dessus est disponible sur le site web http://www.hsc.usf.edu/~tbernard/ergotools/. Par ailleurs, différents outils logiciels relatifs à ce domaine sont commercialisés, notamment Nexgenergo : ErgoIntelligenceTM UEA9 et Ergoweb : Job Evaluator ToolBox™ Software. 4.3 Evaluation des postes d'assemblage et de montage A partir d’un descriptif des pièces à assembler, des outils utilisés et des différentes opérations à effectuer, ces outils ont pour objet d’optimiser l’emplacement des différents composants sur le poste de travail afin de minimiser à la fois les contraintes de l’opérateur en termes de posture, d’amplitude et de répétitivité des gestes et les coûts liés aux temps d’assemblage généralement calculés au moyen de la méthode MTM10. Les principaux outils de ce type publiés dans la littérature scientifique sont MAID [23], EASY [24], EMMA [25] [26] ainsi que les travaux de Kengskool et al. [27], Pham et Onder [28], Choon et Ek [29] et Ben-Gal et Bukchin [30]. Les outils logiciels présentés en annexe III permettent donc au méthodiste qui conçoivent les postes d'assemblages d’évaluer certains aspects ergonomiques du poste de travail et d’essayer plusieurs solutions afin de trouver celle qui répond à la fois aux exigences de production et qui sollicite le moins l’opérateur. 4.4 Moyens de mesure Les moyens utilisés pour évaluer ces différents facteurs sont listés dans le tableau III ci dessous On distingue deux types : • les équipements "lourds" qui nécessitent une instrumentation complexe et une expertise en biomécanique et/ou physiologie. Ils sont donc plutôt réservés à des expérimentations de laboratoire, • les moyens "simples" facilement utilisables sur le terrain car sans instrumentation. 9 http://www.nexgenergo.com/ergonomics/ergointeluea.html IET – S/06RT-076/JMs/LCn, octobre 2006 Page 12 Type Efffort Postures Répétitivité Echelles d'auto évaluation Check-list Observation directe ou Vidéo "Simple" Mesure des temps (Chronos) Dynamomètre / Pesée Goniomètre EMG11 (dérivée) "Lourd" Capture de mouvement Tableau III : Principaux moyens de mesures des paramètres utilisés dans les évaluateurs ergonomiques Comme nous venons de le voir, ces outils d'évaluation se basent principalement sur de l'observation (directe ou vidéo) et/ou de la mesure. De ce fait, ils sont difficiles à mettre en œuvre dès les premières phases de la conception d'autant plus que, mis à part quelques logiciels de mannequin numériques (cf. chapitre 5), ils ne sont pas intégrés dans les outils CAO habituellement utilisés par les concepteurs. 10 MTM : Methods-Time Measurement 11 EMG : ElectroMyoGraphie de surface (EMGs). IET – S/06RT-076/JMs/LCn, octobre 2006 Page 13 5 Mannequins numériques Les années 60 et suivantes ont vu apparaître dans la littérature scientifique un grand nombre de mannequins numériques encore appelés humanoïdes ou avatar. Initialement, ces modèles numériques permettaient la représentation graphique d’une forme humaine numérique en conditions statiques et pour laquelle il était essentiellement possible de faire varier les dimensions anthropométriques et certains éléments de sa posture. Aujourd’hui, ces mannequins numériques peuvent être insérés dans un des modèles CAO complexes, tel qu’un poste de travail. L’objectif étant de simuler différents types de situation afin d’observer comment certaines évolutions de conception peuvent affecter les performances humaines ou créer des risques pour la santé des opérateurs. Les principales situations d’utilisation de mannequins sont celles concernant la conception de produits, les lignes de production, la maintenance d’installations ainsi que la formation de personnels [31] à [34]. Les principales fonctions dévolues à ces logiciels concernent : • la représentation numérique (mannequin) d'opérateurs dans des plans CAO 3D de postes de travail. Ces mannequins sont paramétrables du point de vue anthropométrique (modèles féminins et masculins en fonction des différents percentiles de taille) et biomécanique (limites angulaires des articulations), • la simulation de postures et/ou de séquences d'activité (gestes, changement de posture, saisie d'un objet, déplacement, etc.), • la vérification de prescriptions anthropométriques telles que des données dimensionnelles du poste, les zones d’atteintes et le champ de vision du futur opérateur, • la vérification de contraintes biomécaniques et/ou physiologiques à l'aide des évaluateurs décrit précédemment (cf. chapitre 4). Les principaux logiciels commerciaux de mannequins intégrés à l’univers de la conception d'équipements de travail sont listés dans la tableau IV ci-après. Les deux principaux sont JACK™ (UGS) et DELMIA HUMAN™ (Dassault Systèmes). Les autres logiciels sont présentés en annexe IV. 5.1 JACK™ Le développement de Jack débuté au milieu des années 80 dans le Department of Computer and Information Science de l’Université de Pennsylvania sur des fonds de la NASA. Aujourd’hui, il fait partie de la gamme des outils de conception proposés par la société UGS-PLM Solutions12. Il est constitué de 69 segments (dont 17 segments pour représenter la partie de colonne vertébrale située en dessous du cou), de 68 12 http://www.ugs.com/products/tecnomatix/human_performance/jack/ IET – S/06RT-076/JMs/LCn, octobre 2006 Page 14 articulations, de mains totalement articulées à 16 segments et d’un modèle d’épaule sophistiqué, les articulations sterno-claviculaire, acromio-claviculaire et glenohumérale sont simultanément animées lors d’un mouvement du bras (cf. figure 9). Jack dispose plusieurs bases de données pour les dimensions anthropométriques telles que la base ANSUR 1988 qui offre la possibilité de paramétrer plus de 120 mesures par personne. Il peut être animé manuellement soit par cinématique directe et/ou inverse soit en précisant le point à atteindre. Il est également possible d’animer ce mannequin grâce à des données provenant de systèmes d’analyse de mouvement (Viconä par exemple), de gants numériques de type Cybergloveä ou d’intégrer des systèmes de vision stéréoscopique tels que des casques immersifs. Les collisions entre le mannequin et son environnement sont également automatiquement détectées [35]. Les outils d’analyse ergonomique fournis sont très complets et comprennent l’équation du port de charge du NIOSH, l’estimation du risque de lombalgie, le calcul des efforts statiques (3DSSPP), les valeurs limites de port de charge et de tirer/pousser, l’analyse de la fatigue, le calcul de la dépense énergétique, des évaluateurs ergonomiques de type RULA et OWAS (cf. annexe II). Jack permet également de prédire le temps nécessaire à la réalisation de la tâche simulée grâce au moyen d’une analyse MTM [36]. Figure 9 : le mannequin Jack™ IET – S/06RT-076/JMs/LCn, octobre 2006 Page 15 5.2 SAFEWORK®Pro™/ DELMIA HUMAN™ Le développent de SAFEWORK a débuté durant les années 80 à l’Ecole Polytechnique de Montréal. Ce mannequin est aujourd’hui commercialisé par 2 sociétés : SAFEWORK Inc13 et DELMIA, filiale de Dassault Système, sous le nom de HUMAN14. DELMIA HUMAN est composé de 5 modules : un module de construction du mannequin, un module de définition des grandeurs anthropométriques et d’animation manuelle, un module d’analyse la posture, un module d’analyse de l’activité et un module de simulation permettant d’animer le mannequin dans un environnement 3D. SAFEWORK/HUMAN est composé de 100 corps rigides (permettant une représentation anatomique complète de la colonne vertébrale, des mains, de l’épaule et des hanches) paramétrables au moyen de 104 variables anthropométriques (cf. figure 11). SAFEWORK/HUMAN s’appuie sur des bases de données anthropométriques très complètes (US Army Natick and KRISS 1997). Le champ de vision, les zones d’atteintes et la détection de collision du mannequin avec son environnement sont proposés. L’animation de ce mannequin se fait soit par cinématique directe ou inverse, par atteinte d’un point dans l’espace ou par définition d’une trajectoire pour la marche. Les outils d’analyse ergonomique fournis dans HUMAN comprennent un modèle permettant le calcul des efforts en condition statiques, les valeurs limites de port de charge et de tirer/pousser, le calcul de la dépense et l’évaluateur ergonomique RULA (cf. annexe II). Figure 10: Exemple de visualisation des zones d’atteintes (Human™) 13 http://www.safework.com/safework_pro/sw_pro.html 14 http://www.delmia.com/gallery/pdf/DELMIA_V5Human.pdf IET – S/06RT-076/JMs/LCn, octobre 2006 Page 16 Modèle Société Nbre segm. Nbre artic. 69/ 68 UGS/ Jack Tecnomatix UGS/ eM-Human ? Process Engineer Delmia H/F inverse P/M/G Directe/ H/F Vision Zones attein. Détect. Collis. Boite outils sujet assis Eff. stat. Levé/po sé manut. man. Dép. énerg. Fatigue Owas RULA MTM Capt. mvt. ANSUR 88 Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui ? Oui Oui Oui Non Oui Oui Non Non Oui Non Oui Non Non Non ? Oui Oui Oui Non Oui Oui Oui Non Non Oui Directe/ 104 safework Directe/ Base de donnéesa nthrop. inverse Demia/ Safework Popul. 100 Tecnomatix Delmia/ Anim. 100 H/F inverse ? ? /oui Directe H/F Directe/ H/F/E inverse P/M/G ? Oui Oui Non Non Oui Human Ramsis Solutions 54 53 SAMMIE Sammie 18 H/F ? ? Boeing Directe Human Anthropos Non Oui Non Non Non Non Non Non Non Non Oui Oui Oui Oui Oui ? Oui Oui Non Non Non Non Non Non Non Non Non Non Oui Oui Non Non Oui Oui Non Non Non Non Non Non Ramsis dispose de nombreux outils pour l’étude de mannequins placés à l’intérieur d’un véhicule (confort, sécurité, ...) Natick 88 H/F ? Oui Oui Oui Non Non Non Non Non Non Non Non Non H/F/E oui Oui Oui Non Non Oui Non Non Non Non Non Non Non Directe/ 90 Solutions Non ≠ pays H/F inverse Boeing Human Modeling Non inverse Directe/ Nexgenergo Non Directe/ 21 CAD Ltd Mannequin Oui 90 inverse Tableau IV : Principaux logiciels commerciaux de mannequins numériques IET – S/06RT-076/JMs/LCn, octobre 2006 Page 17 IET – S/06RT-076/JMs/LCn, octobre 2006 Page 18 6 Conclusion Comme rappelé en début de ce document, nous attendons des simulations en RV qu’elles permettent l'estimation des paramètres utilisés pour l'évaluation du risque et de l'ergonomie d'un poste de travail. Bien qu'il existe de nombreuses méthodes d'évaluation, tant pour le risque accident que pour l'ergonomie, les paramètres utilisés restent assez semblables d’une méthode à l'autre. Les principaux paramètres d'estimation du risque sont la gravité potentielle du dommage (G r), la fréquence et/ou la durée d’exposition (Fexpo), la probabilité de d’occurrence de l’événement dangereux (Pocc) et la possibilité d’éviter ou de limiter le dommage (Pévit ). En ce qui concerne les évaluateurs ergonomiques, ils utilisent principalement comme données d'entrées des valeurs angulaires définissant la posture, des valeurs efforts développés par certaines segments corporels de l’opérateur et des informations relatives à la répétitivité des gestes (temps de cycle, fréquence de mouvement, etc.). Il ne s'agit pas de valeurs précises, mais des classes dont l’amplitude peut être relativement grande (cf. annexe II). Bien que dédiés à la conception, ces méthodes/outils se basent principalement sur de l'observation (directe ou vidéo), du dire d'expert et/ou de la mesure. De ce fait, elles sont difficiles à mettre en œuvre dès les premières phases de la conception d'autant plus qu'ils ne sont pas ou peu intégrés dans les outils CAO habituellement utilisés par les concepteurs. L'utilisation des logiciels de mannequins numériques permet une première prise en compte des interactions Homme-système. Toutefois, bien que performants, ces logiciels demeurent d’une relative complexité d'utilisation, notamment pour la simulation de séquences d'activité. Par ailleurs, les modèles biomécaniques utilisés sont encore très rudimentaires. Ils ne prennent généralement pas en compte les aspects dynamiques et/ou les efforts externes dans le calcul des efforts articulaires. Ainsi pour une meilleure estimation des risques et de l'ergonomie dès les premières phases de la conception, il faut pouvoir évaluer les paramètres listés dans le tableau V ci-après. Pour cela, il est nécessaire de donner à un avatar15 un comportement réaliste du point de vue bio-mécanique dans son environnement en termes de posture, de préhension, d'effort, d’équilibre, de mouvement et de travail. C'est là l'enjeu de PERF-RV2. 15 Avatar : Représentation de l’utilisateur dans le monde virtuel IET – S/06RT-076/JMs/LCn, octobre 2006 Page 19 Il est important de rappeler que le paramétrage ainsi que le choix de l'évaluateur ergonomique les plus appropriés nécessitent des connaissances dans les domaines de l’ergonomie, de la biomécanique et de la physiologie. Paramètres Fexpo Fréquence / durée d’exposition Risque "Accident"16 Pocc Probabilité de d’occurrence de l’événement dangereux Pévit Possibilité d’éviter ou de limiter le dommage Effort (articulaire ou musculaire) Posture Ergonomie (angles des segments corporels Répététivité (temps, vitesse de déplacement, ..) Intérêt de la RV+mannequin numérique Permet d'obtenir en temps réel des indications de positionnement de l'opérateur (main, bras, …) vis à vis de zones dangereuses pendant la simulation de la tâche Permet d'obtenir des indications sur des positions et/ou manipulations pouvant potentiellement conduire à des accidents (heurt de la tête sur un montant de châssis par exemple, ) Permet d'évaluer et de tester les possibilités d'évitement en simulant des situations accidentelles Dans le cas ou la simulation en RV permet de reproduire l'activité prescrite, les paramètres de posture et de répétitivité pourront être évalués en temps réel sur l'opérateur par l'intermédiaire du système de capture de mouvement nécessaire à la simulation Dans le cas où il n'est pas possible à l'utilisateur de reproduire l'activité, notamment du fait des limitations des systèmes haptiques (débattement, poids restituable…), ces paramètres pourront être obtenus par l'intermédiaire du modèle biomécanique intégrés dans l'avatar. Tableau V: Paramètres à estimer en RV 16 En ce qui concerne le paramètres "gravité", celui-ci est essentiellement lié au niveau d'énergie du phénomène dangereux et la RV n'est pas d'un intérêt primordial dans ce domaine. IET – S/06RT-076/JMs/LCn, octobre 2006 Page 20 7 Références bibliographiques [1] Directive 98/37/CE du 22 juin 1998. Rapprochement des législations des états membres relatives aux machines (JO-CE n° L 207) du 23/07/98 – 46 p. [2] NF EN ISO 12100 Parties 1 et 2 : Sécurité des machines - Notions fondamentales, principes généraux de conception, AFNOR, Paris, janvier 2004, [3] Bernard A. "Développement rapide de produit : élaboration de prototype" pp. 245-268 - dans "Conception de produits mécaniques" HERMES, Paris, 1998, ISBN 2 86601 694 7, 575 p. [4] T. Määttä, "Virtual environments in machinery safety analysis", VTT Publications 516, Tampere, Finland, ISBN 951-38-6261-5, 2003, 170p. [5] P. Chedmail, B. Maille, E. 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IET – S/06RT-076/JMs/LCn, octobre 2006 Page 22 [33] M. Launis, J. Lhetela "Man Models in the ergonomics design of workplaces with the microcomputer". Computer-Aided Ergonomics – A Researcher’s Guide, W. Karwowski, A. M. Genaidy and S. S. Asfour (Eds), Taylor & Francis, Londres, 1990, 68-79. [34] A. Kuusisto, M. Mattila "Antropometric and Biomechanical man models in computer-aided ergonomic design – structure and experiences of some programs". Computer-Aided Ergonomics – A Researcher’s Guide, W. Karwowski, A. M. Genaidy and S. S. Asfour (Eds), Taylor & Francis, Londres, 1990, pp. 104-114. [35] U. Raschke "The Jack human simulation tool. Working Postures and Movements", Tools for evaluation and Engineering, Ed. By N. J. Delleman, C. M. Haslegrave et D. B. Chaffin CRC Press, 99. pp. 431-437. [36] Y. Arzi. "Methods Engineering : Using Rapid Prototype and Virtual Reality techniques". Human Factors and Ergonomics in Engineering, 7, 2, 1997, pp. 79-95. IET – S/06RT-076/JMs/LCn, octobre 2006 Page 23 Annexe I : "Machines" Principales méthodes d'estimation des risques Références bibliographiques CAN/CSA-ISO/TS 14798-F01: "Ascenseurs, escaliers mécaniques et trottoirs roulants - Méthodologie de l'analyse du risque" (Spécification technique ISO/TS 14798:2000, première édition, 2000-11-01). IEC 61508-1/7 " Sécurité fonctionnelle: systèmes relatifs à la sécurité, parties 1 à 7", Commission Électrotechnique Internationale, Comité technique no. 65: Mesure et contrôle du procédé industriel, , 1998. ISO 13849-1 "Sécurité des machines - Parties des systèmes de commande relatives à la sécurité - Partie 1: Principes généraux de conception" . International Standards Organisation , Norme internationale, 1996 DC 900-337 "Sécurité des machines, Phénomènes dangereux, situations dangereuses, événements dangereux, dommages" Commission de la santé et de la sécurité du travail du Québec, (07-02), 2002. 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IET – S/06RT-076/JMs/LCn, octobre 2006 Page 25 Annexe II : Principaux évaluateurs ergonomiques Variation des dimensions anthropométriques Cet outil permet, en s’appuyant sur des vraies bases anthropométriques, de faire varier facilement les dimensions anthropométriques du mannequin de manière à assurer la couverture de toute l’étendue des mesures qu’il est possible d’observer (par ex. 5ème, 50ème et 95ème percentile de la population française). L’analyse du champ de vision de l’opérateur Cet outil permet de savoir ce que le futur opérateur verra lorsqu’il sera à son poste de travail et ainsi de détecter une obstruction du champ visuel. L’analyse des zones d’atteintes Cet outil permet de connaître les zones d’atteintes de l’opérateur selon ses caractéristiques anthropométriques. Deux zones d’atteintes sont généralement définies : La zone de confort qui correspond à une zone où les angles des différentes articulations restent dans des limites de confort et la zone d’atteinte maximale qui définit les distances les plus lointaines que l’opérateur pourra atteindre. Références ED 957 "Les troubles musulosqueléttiques du membre supérieur (TMS-MS) : Guide pour les préventeurs", INRS, PARIS, 2005, 90 p. ISO 14738 "Sécurité des machines — Prescriptions anthropométriques relatives à la conception des postes de travail sur les machines " CEN, Bruxelles, 2002, 28 p. La détection de collision Cet outil permet d’avertir l’utilisateur lorsque le mannequin entre en contact avec un objet localisé dans son environnement de travail. Ainsi, il est possible de détecter des impossibilités d’action de la part du futur opérateur, par exemple l’accessibilité d’une pièce particulière, ou de vérifier le dimensionnement d’un espace prévu pour le passage d’une partie corps ou du corps entier. L’analyse du lever/poser de charge du NIOSH (1981, 1991) Basés sur les équations de lever/poser de charge développés par un comité d’experts du NIOSH17, ces outils permettent d’évaluer des tâches de lever/poser [de charges] symétriques ou asymétriques, incluant des actions avec des couplages non optimaux entre la main de l’opérateur et l’objet soulevé. Selon les postures considérées, la fréquence du port de charge, la durée de cette tâche au cours d’une journée de travail, la qualité du couplage main/objet et le poids de l’objet porté, les résultats affichent : IET – S/06RT-076/JMs/LCn, octobre 2006 Page 26 • le poids ou la charge que la plupart des travailleurs en bonne santé pourrait soulever, • une estimation relative du niveau de contraintes physiques associé avec la tâche de levage. Référence : NIOSH "Work practice guide for manual lifting" Technical report, n°81-122, Department of Health and Human service, NIOSH, 1991, San Francisco, California. L’analyse du port de charge et de tirer/pousser du liberty mutual 18, Basé sur des tables proposées par le Liberty Mutual Centre ces outils permettent de déterminer le poids maximum acceptable que des hommes et des femmes représentant différents percentiles de la population peuvent porter lors de tâches de manutention manuelles (tirer, pousser, lever, poser, port). Référence : Snook S. H. & Ciriello V. M. (1991). The design of manual handling tasks : revised tables of maximum acceptable weights and forces. Ergonomics, 34(9), pp. 1197-1213. Prédiction de la force statique 19 A partir d’une posture statique, des forces extérieures appliquées au niveau des mains et des dimensions anthropométriques, cet outil permet de calculer les efforts s’exerçant au niveau des articulations L4/L5 (vertèbres lombaires 4 et 5), des coudes, des épaules, des hanches, des genoux et des chevilles. Ainsi, les actions impliquant des efforts de compression lombaire trop élevés (par rapport aux valeurs limites recommandées par le NIOSH) sont identifiées. Les résultats sont exprimés en pourcentage de population capable d’adopter une telle posture et de supporter les efforts appliqués. Références : Chaffin D. B., (1997). Development of Computerized Human Static strength simulation model for job design. Human Factors and Ergonomics in manufacturing, 7 (4), pp. 305-322. 17 http://www.cdc.gov/niosh/lifting1.html 18 http://libertymmhtables.libertymutual.com/CM_LMTablesWeb/pdf/LibertyMutualTables.pdf#search='snook%20ciriello%20tables 19 http://www.engin.umich.edu/dept/ioe/3DSSPP/ IET – S/06RT-076/JMs/LCn, octobre 2006 Page 27 Dépense énergique 20 Basé sur les travaux de Garg (1976), cet outil permet de prédire le besoin en dépense énergétique à partir des caractéristiques de l’opérateur et d’une description de l’activité et ainsi : • de déterminer si la tâche nouvellement créée ou existante est conforme aux recommandations du NIOSH, • d’identifier les tâches et les variables des tâches qui représentent la meilleure opportunité pour réduire le dépense énergétique. Références : Garg A . (1976). A metabolic rate prediction model for manual materials handling jobs. PhD thesis, University of Michigan. Analyse de la fatigue / temps de récupération 21 Basé sur les travaux menés par Rohmert (1973) à l’Institut d’Ergonomie de l’Université Technologique de Darmstadt, cet outil calcule la période récupération nécessaire suite à une tâche donnée et la compare au temps de repos prévu. Si le temps de repos prévu au cours du cycle de travail est insuffisant, les opérateurs son supposés être à risque de fatigue. Ainsi, un tel outil permet : • de concevoir des tâches manuelles avec un risque minimal de survenue de fatigue, • d’analyser la fatigue de l’opérateur lors de postures statiques, • d’identifier les tâches dans une activité qui exige le plus grand temps de repos ainsi que les groupes musculaires qui sont les plus sollicités. Références : Rohmert, W. (1973). Problems with determining rest allowances: Part 1. Use of modern methods to evaluate stress and strain in static muscular work. Applied Ergonomics, 4(2), 91-95. OWAS (Ovaco Working posture Analysis System) Basée sur une analyse simplifiée des postures de travail, l’outil OWAS permet : • d'évaluer l’inconfort relatif d’une posture de travail selon la position du dos, des bras et des jambes et les efforts liés à la tâche (cf. tableau VI), • d'assigner à la posture évaluée un score qui indique l’urgence à prendre des mesures correctives pour réduire le potentiel d’exposition à un risque de pathologie de type TMS ou lombalgie. La méthode OWAS doit être pratiquée à intervalles de temps réguliers au cours du travail afin d’essayer d’identifier les principales postures adoptées par l’opérateur au cours d’une journée de travail. 20 http://www.engin.umich.edu/dept/ioe/ENGEXP/ 21 http://www.arbeitswissenschaft.de/iad_eng/eng_top.htm IET – S/06RT-076/JMs/LCn, octobre 2006 Page 28 Tableau VI : Posture retenue par la méthode OWAS Références : Karu O., Kansi P., Kouarinka I. (1977). Correcting working postures in industry : a practical method for analysis. Applied Ergonomics, 8, 199-201. Rula (Rapid Upper Limb Assessment) et Reba (Rapid Entire body Assessment)22 L’outil RULA permet d’évaluer l’exposition des opérateurs au risque de survenue de TMS. Pour une tâche manuelle donnée, il permet : • d’évaluer le risque de survenue de TMS à partir de la posture, le poids et la fréquence des efforts exercés et la recherche d’efforts statiques (cf. tableau VII à IX), • d’assigner à la tâche évaluée un score qui indique le degré d’intervention requis pour réduire le risque de survenue de TMS. L’analyse RULA se pratique soit sur les postures les plus représentatives de celles adoptées par l’opérateur lors de son activité, soit sur celles considérées comme les plus contraignantes. 22 http://www.ergoweb.com/software/jet/ et http://www.nexgenergo.com/ergonomics/ergointeluea.html IET – S/06RT-076/JMs/LCn, octobre 2006 Page 29 Tableau VII : score de posture (partie A) Tableau VIII : score de posture (partie B) Score Muscle Force 0 Autres postures Pas de résistance ou force/effort intermittent < 2 kg 1 Posture statique ou maintenue plus d'une minute ou répétée plus de 4 fois / mn Force/effort intermittent compris entre 2 et 10 kg 2 3 Force/effort continue ou répétée compris entre 2 et 10 kg Force/effort continue ou >10 kg Choc ou effort avec une forte impulsion Tableau IX : score de " Muscle" et de "Force" IET – S/06RT-076/JMs/LCn, octobre 2006 Page 30 Figure 11 : Logigramme pour la calcule des scores intermédiaires "C" et "D" Tableau X : Matrice pour la détermination du score RULA Références : MacAtamney L., Cortlett E. N. (1993). RULA : a survey method for the investigation of work-related upper limb disorders. Applied Ergonomics, 24, 91-99. OREGE (Outil de Repérage et d'Evaluation des Gestes) Cet un outil analytique complet qui permet d'évaluer les principaux facteurs de risque biomécaniques des TMS-MS du membre supérieur (effort, répétitivité, postures). L’ordre de passation des 3 facteurs de risque doit être respecté répétitivité, car l'expérience a montré qu'il fallait séparer l'évaluation de la répétitivité de celle des efforts. • Evaluation de l'effort ; elle est le fruit d'une synthèse entre les valeurs définies par l’opérateur et par l'observateur au moyen d'échelles d’évaluation (cf. figure 12). • Evaluation de la posture ; elle est réalisée à partir de l'observation des positions articulaires du membre supérieur (cf. figure 12). • Evaluation de la répétitivité ; elle suit la même logique que celle de l'effort, à la différence près qu'elle porte sur une durée et non plus sur une action. IET – S/06RT-076/JMs/LCn, octobre 2006 Page 31 Références : M. Aptel, S. Lafaurie, L. Tronchet, J. J. Atain-Kouadio "OREGE : un outil simple dévaluation des facteurs de risque biomécanique de TMS du membre supérieur", NST196, INRS Vandoeuvre, 11/2000; 122 p. Figure 12 : Outils d'évaluation d'OREGE IET – S/06RT-076/JMs/LCn, octobre 2006 Page 32 SI (Strain index) 23 Moore et Grag (1995) ont proposé le calcul d’un indice de risque de TMS basé sur l’analyse de 6 variables (intensité de l’effort, durée de l’effort, nombre d’efforts par minute, posture de la main/poignet, vitesse de travail et durée de la tâche). Chacune de ces variables comprend 6 niveaux auxquels sont attribués des coefficients différents (cf. tableau XI). A l’issue de l’analyse, le produit des 6 coefficients est calculé et comparé à la valeur 5. Un produit supérieur à 5 définit une situation à risque de TMS. Une adaptation de ce tableau ne présentant plus de termes qualitatifs est proposée dans Freivalds (2004). Durée effort (% cycle) Intensité coef Nb efforts / min Posture coef coef Durée tâche (h) Vitesse coef coef coef léger 1 < 10 % 0.5 <3 0.5 très bonne 1.0 très faible 1.0 < 1 un peu dur 3 10 - 29 % 1.0 4-8 1.0 bonne 1.0 faible 1.0 1 - 2 dur 6 30- 49 % 1.5 9- 14 1.5 moyenne 1.5 moyenne 1.0 2- 4 0.75 très dur 9 50 - 79 % 2.0 15 - 19 2.0 mauvaise 2.0 rapide 1.5 4 - 8 1.0 proche max 13 > 80 % 3.0 > 20 3.0 très rapide 2.0 > 8 1.5 3.0 très mauv. 0.25 0.5 Tableau XI : coefficients SI Références : Freivalds A. (2004). Biomechanics of the upper limbs, mechanics, modelling and musculoskeletal injuries. CRC press, Boca Raton, Florida,USA. Moore J. S., Garg A. (1995). The strain index. A proposed method to analyse jobs for risk of distal upper extremity disorders. American Industrial Hygiene Association Journal, 56, 443-458. CTD risk index (Cumulative Trauma Disorders Risk index) 24 Le modèle CTD Risk index permet d’évaluer rapidement un risque de TMS (Seth, Weston et Freivalds, 1999). Ce modèle calcul un indice de fréquence à partir des mouvements et des efforts exercés par la main et un indice de posture prenant en compte les positions articulaires du cou, du dos, du bras, de l’avant-bras et de la main. A partir de ces 2 indices, un modèle expliquant 52 % de la variance du taux d’incidence de survenue de troubles musculosquelettiques est ensuite calculé. Toutefois, cette méthode apparaît réellement performante pour les tâches dont les durées de cycles sont supérieures à 4s (Freivalds, 2004). 23 http://www.ergoweb.com/software/jet/ et http://www.nexgenergo.com/ergonomics/ergointeluea.html 24 http://www.nexgenergo.com/ergonomics/ergointeluea.html IET – S/06RT-076/JMs/LCn, octobre 2006 Page 33 Références : Freivalds A. (2004). Biomechanics of the upper limbs, mechanics, modelling and musculoskeletal injuries. CRC press, Boca Raton, Florida,USA. Seth V., Weston R. L., Freivalds A. (1999). Development of a cumulative trauma disorders risk assessment model for the upper extremities. International Journal of Industrial Ergonomics, 23, 281-291. OCRA (Occupational Repetitive Actions) La méthode OCRA s’applique uniquement à des tâches répétitives. Cette méthode calcule le rapport entre la fréquence prévisible des actions techniques (FF) et la fréquence de référence (RF) des actions techniques. Une action technique est définie comme « une action manuelle élémentaire requise en vue d’achever les opérations conduites au cours du cycle, telles que tenir, tourner, pousser, couper… ». La fréquence des actions techniques est selon Occhipinti (1998) la variable qui caractérise le mieux l’exposition lorsque des mouvements répétitifs doivent être analysés. Une adaptation de cette méthode est actuellement retenue dans le projet de norme prEN 1005-5. D’une manière générale, cette permet une évaluation ergonomique à partir d’informations relatives à la posture, l’effort, la durée de la tâche et le temps de récupération associé. OCRA tient également compte de certains facteurs additionnels tels que les vibrations, les actions nécessitant une grande précision, les pressions localisées sur certaines structures anatomiques (par ex. paumes de la main), l’exposition au froid, l’utilisation de gants, les actions impliquant des chocs,…etc. Un intérêt fort de cette méthode est la prise en considération de la durée de travail. Ainsi, si un opérateur travaille sur des postes différents au cours d’une journée de 8 heures, il est possible d’effectuer plusieurs analyses sur la base du temps effectivement passé sur chacun des postes. Le résultat se présente sous la forme d’un indice qui, selon sa valeur, permet de décrire la situation de travail comme étant acceptable (indice < 2,2), acceptable sous condition (2,2 [ indice < 3,5) ou inacceptable (indice á 3,5). Le calcul de cet indice égal au rapport entre la fréquence prévisible des actions techniques (FF) et la fréquence de référence (RF) des actions techniques. La valeur FF est calculée de la façon suivante : FF = 60( • • NTC ) où : FCT NTC représente le nombre d’actions techniques nécessaires à l’exécution de la tâche, FTC est la durée prévisible du temps de cycle. La valeur RF est égale à = 30 x PoM x FoM x ReM x AdM x DuM x RcM IET – S/06RT-076/JMs/LCn, octobre 2006 Page 34 • Le coefficient PoM est le facteur multiplicatif pour la posture établi à partir du pourcentage du temps de cycle passé dans certaines classes d’amplitudes angulaires (cf. tableau XII). Proportion du temps de cycle Moins de 1/3 2/3 3/3 1/3 de 25 % à de 51% à plus de 80 de 1% à 24 50 % 80 % % % Posture incommode Supination du coude (≥ 60°) Extension (≥ 60°) ou flexion (≥ 60°) du poignet Prise en pince, en crochet ou palmaire (large prise) Pronation (≥ 60°) ou flexion/extension (≥ 60°) du coude Déviation radio-cubitale (≥ 20°) Prise à pleine main avec poignée fine ( ≤ 2 cm) 1 0,7 0,6 0,5 1 1 0,7 0,6 Tableau XII : Valeurs du facteur multiplicateur PoM • Le coefficient FoM est le facteur multiplicatif pour la force. Sa valeur est définie selon le niveau d’effort requis pour réaliser les différentes actions de la tâche (cf. tableau XIII). Le niveau de la force "Fb" (première ligne) est donné en pourcentage de la force isométrique maximale telle déterminée dans l’EN 10053. Niveau de force en % de F b Borg CR-10 Score Multiplicateur pour la force (Fo M) 5 10 20 30 40 = 50 0,5 très, très faible 1 très faible 2 3 faible modéré 4 assez fort =5 fort/très fort 1 0,85 0,65 0,35 0,2 0,01 Tableau XIII : Valeurs du facteur multiplicateur FoM • Le coefficient ReM est le facteur multiplicatif pour la répétitivité des gestes. Ce coefficient prend la valeur 1. Dans le cas où la tâche nécessiterait l’exécution des mêmes actions techniques des membres supérieurs pendant au moins 50 % du temps de cycle ou lorsque le temps de cycle est inférieur à 15 s, le multiplicateur ReM prend la valeur 0,7. • Le coefficient AdM est le facteur multiplicatif pour la présence de facteurs de risque additionnels (utilisation d’outils vibrants, gestes impliquant un choc, exigence d’une précision, exposition au froid, utilisation de gants, etc. Selon la durée de présence des facteurs additionnels par rapport au temps de cycle, le coefficient AdM prend les valeurs suivantes : - 1, lorsqu'un ou plusieurs facteurs additionnels sont présents simultanément pendant moins de 25 % du temps de cycle, - 0,95, lorsqu'un ou plusieurs facteurs additionnels sont présents simultanément pendant 1/3 (de 25 % à 50 %) du temps de cycle, IET – S/06RT-076/JMs/LCn, octobre 2006 Page 35 - - 0,90, lorsqu'un ou plusieurs facteurs additionnels sont présents simultanément pendant 2/3 (de 51 % à 80 %) du temps de cycle, 0,80, lorsqu'un ou plusieurs facteurs additionnels sont présents simultanément pendant 3/3 (plus de 80 % du temps de cycle. • Le coefficient DuM est le facteur multiplicatif pour la durée de la tâche. Les valeurs de ce coefficient sont présentées dans le tableau XIV. Temps total (en minutes) consacré aux tâches répétitives pendant la durée du poste < 120 120-239 240-480 > 480 2 1,5 1 0,5 Multiplicateu r Du M Tableau XIV : Valeurs du facteur multiplicateur DuM • Le coefficient RcM est le facteur multiplicatif correspondant à la période de récupération. Le tableau XV présente les valeurs de ce coefficient en fonction du nombre d’heures sans récupération adéquate. Pour les tâches répétitives, la condition de référence est représentée par la présence, pour chaque heure d’une tâche répétitive, de périodes d’interruption de travail d’une durée d’au moins 10 min consécutivement ou avec un rapport de 5:1 entre le temps de travail et le temps de récupération. Nombre d’heures sans récupération adéquate 0 1 Multiplicateur RcM 1 0,9 2 3 4 5 6 7 0,8 0,7 0,6 0,45 0,25 0,1 8 0 Tableau XV : Valeurs du facteur multiplicateur RcM Références : Colombini D. (1998). An observational method for classifying exposure to repetitive movements of the upper limb. Ergonomics, 41, 9, 1261-1289. Occhipinti E. (1998). OCRA : a concise index for the assessment of exposure to repetitive movements of the upper limb. Ergonomics, 41, 9, 1290-1311. PR EN 1005-5 "Sécurité des machines – Performance physique humaine – Partie 5 : Appréciation du risque relatif à la manutention répétitive à fréquence élevée" CEN, Bruxelles, 02/2005, 145 p. Les différentes valeurs angulaires retenues par les différentes évaluateurs sont tableau XV ci-après IET – S/06RT-076/JMs/LCn, octobre 2006 Page 36 Tableau de synthèse des plages articulaires Poignet Flexion Vert Jaune rouge Extension Vert Jaune Rouge Déviation radiale Vert Jaune Rouge Déviation cubitale Vert Jaune Rouge Avant-bras Flexion Vert Jaune rouge Pronation Vert Jaune Rouge Supination Vert Jaune Rouge Epaule Flexion - extension Vert Jaune rouge Abduction - adduction Vert Jaune Rouge Rotation inter.-exter. Vert Jaune Rouge Tronc Flexion - extension Vert Jaune rouge Inclinaison latérale Vert Jaune Rouge Rotation Vert Jaune Rouge Cou Flexion - extension Vert Jaune rouge Inclinaison latérale Vert Jaune Rouge Rotation Vert Jaune Rouge RULA OWAS OSHA OCRA ED 797 1005-4 1005-5 0 0 - 15 > 15 - 0 - 20 > 20 > 20 0 - 45 > 45 > 45 0 - 10 > 10 > 10 - 0 - 45 > 45 > 45 0 0 - 15 > 15 - 0 - 30 > 30 > 30 0 - 45 > 45 > 45 0 – 30 > 30 > 30 - 0 - 45 > 45 > 45 0 0 >0 - - 0 - 15 > 15 > 15 - - 0 - 15 > 15 > 15 0 0 >0 - - 0 – 20 > 15 > 15 - - 0 – 20 > 15 > 15 60 - 100 0-60;> 100 - - - Amp. < 60° Amp. < 60° Amp. > 60° 10-30 ? - - Amp. < 60° Amp. < 60° Amp. > 60° 0 - 45 0 - 45 proc. extr. - - 0 - 45 0 - 45 > 45 - - 0 - 45 0 - 45 > 45 0 - 45 0 - 45 proc. extr - - 0 - 45 0 - 45 > 45 - - 0 - 45 0 - 45 > 45 0 - 20 -20-0;20-90 < -20 ;> 90 M.S. > epau - M.S. > torse - 0 – 20 20 – 60 > 60 0 – 20 < 0 ; > 20 < 0 ; > 20 0 – 20 20 – 60 > 60- < 80° pendant 90% temps 0 >0 >0 M.S. > épau M.S. > torse - - 0 – 20 20 – 60 > 60 0 – 20 < 0 ; > 20 < 0 ; > 20 0 – 20 20 – 60 > 60 < 80° pendant 90% temps - - - Droit - - - 0 - 20 20-60 0 ; > 60 - - - - 0-10 > 10 - - - 0-10 > 10 - >0 0 - 20 20-60 < 0 ; > 60 0 >0 >0 Penché 0 penché 0 >0 >0 tourné - 0-10 10-20 > 20 - 0-20 > 20 - 0-40 > 40 0-40 > 40 0 - - - -10- 10 -10 < >10 -10- 10 -10 < >10 - -20-20 -20< ; > 20 - >0 0 >0 0 -10- 10 -10 < > 10 -45 - 45 -45 < > 45 - IET – S/06RT-076/JMs/LCn, octobre 2006 Page 37 Annexe III : Les outils logiciels pour les « méthodistes » Ergotime™25 Commercialisé par la société IMF méthodes industrielles, le logiciel Ergotime permet de combiner une analyse MTS avec le calcul des mensurations du poste optimal, le calcul de la pénibilité d’un poste de travail (méthode non spécifiée dans la documentation commerciale) à partir de l’étude des temps basée sur l’analyse gestuelle et la simulation du coût cardiaque absolu et relatif au moyen des tables de Chamoux . ErgoMOST™ Cet outil combine une analyse de mesure du travail MTM-MOST26 (Maynard Operation Sequencing Technique ) et une analyse ergonomique afin d’établir un indice de contrainte ergonomique (ESI - Ergonomic Stress Index). Cet indice, qui est calculé pour différentes parties du corps (poignet, coude, épaule, dos, cou et genou), est construit en prenant en compte les 5 facteurs de risque de survenue de TMS suivants : la force, la répétitivité, la posture, le type de préhension et les vibrations. IMD Standard Time Data 27 Le logiciel IMD standard Time Data, développé par le directoire MTM international sur une base Microsoft Excel, permet de coupler la méthode de mesure des temps MTMSAM avec l’évaluateur ergonomique « Modèle du cube » conçu par le NIWL. Cet évaluateur ergonomique prend en considération les 3 facteurs de risque biomécanique de survenue de TMS que sont la posture, la force et la répétitivité des gestes. Comme le montre la figure 14, la valeur de l’indice obtenu par le modèle du cube permet de classer la situation de travail selon trois niveaux : acceptable (vert), à surveiller (jaune) ou inacceptable (rouge). L’utilisateur du logiciel IMD standard Time data doit indiquer, à chaque instruction SAM saisie, l’effort fourni par l’opérateur (3 modalités : < 1 kg, 1 – 2,5 kg et > 2,5 kg), la localisation de la main lors de l’exécution de l’instruction SAM (3 modalités : restant à l’intérieur de la zone de confort, restant à l’extérieur de la zone de confort, passant de l’intérieur vers l’extérieur de la zone de confort ou vice et versa) et la répétitivité des gestes selon également 3 modalités de valeurs définies pour les mouvements des doigts (< 20, 20-200, > 200 mvt.min -1), de l’ensemble main/avant-1 bras (< 15, 15-30, > 30 mvt.min ) et de l’ensemble bras/épaule (< 15, 15-30, > 30 mvt.min-1). Un atout de la méthode ErgoSAM concerne sa facilité de mise en œuvre 25 http://espace98.online.fr/ind2.html). 26 http://www.hbmaynard.com/softwareproducts/ErgoMOST.asp 27 NIWL : National Institute for Working Life, IET – S/06RT-076/JMs/LCn, octobre 2006 Page 38 puisqu’elle ne nécessite que 5% de temps additionnel par rapport à une analyse SAM classique. IET – S/06RT-076/JMs/LCn, octobre 2006 Page 39 Toutefois, de par sa simplicité, cette méthode présente certaines limitations : • non prise en compte des angles de flexion-extension du poignet, • non prise en compte des efforts statiques, • non prise en compte du type de préhension (préhension palmaire ou digitale), • non prise en compte des actions fines (gestes précis), • pas d’information sur quelle partie du corps est sollicitée, • pas d’information sur un travail simultané ou séparé des mains. Figure 14 : Indices du modèle du cube (à droite) correspondants aux codes SAM (à gauche) TiCon Développé par l’association MTM allemande28, le module MTM-Ergo du logiciel TiCon) permet d’associer une analyse de type MTM-UAS/MEK avec différents évaluateurs ergonomiques tels que des analyses du lever et du port de charges (méthode " Siemens", méthode du NIOSH29, ou méthode KIM 30 développée par le FIOSH31) ou la méthode AAWS32 développée par l’Université Technologique de Darmstadt33. Ce 28 (http://www.dmtm.com/produkte/software/ticon_modul_ergo.php 29 NIOSH : National Institute of Occupational Safety and Health 30 KIM : Key Indicator Method 31 FIOSH : Federal Institute for Occupational Safety and Health 32 AWAS : Automotive Assembly WorkSheet 33 http://www.arbeitswissenschaft.de/iad_eng/research/projects/schaub/schaub_projects.htm). IET – S/06RT-076/JMs/LCn, octobre 2006 Page 40 dernier évaluateur ergonomique qui prend notamment en considération les principales prescriptions normatives relatives à l’ergonomie actuellement en vigueur (EN 1005, EN ISO 7250, ISO 14738, ISO 11226, ISAO 11228) propose au final une cotation ergonomique d’un poste de travail selon un code couleur vert, jaune ou rouge, conformément aux recommandations de la directive "Machines" 98/37/CE. Le module MTM-Ergo génère un « code ergonomique » (défini comme tel par les concepteurs du logiciel) établi à partir d’informations sur la hauteur de travail, la localisation et l’orientation de la main de l’opérateur et le poids de la charge manipulée. Toutes ces informations doivent être saisies manuellement (cf. figure 15) après chaque action de l’opérateur. Il est ensuite possible de réaliser une évaluation ergonomique, choisie parmi celles citées ci-dessus, à partir du code ainsi généré. Figure 15: Exemple de fenêtre de saisie des informations nécessaires au module MTM-Ergo EQUINOXE Le logiciel EQUINOXE, développé par le Cabinet LACHEVRE S. A., permet d’associer une analyse des temps (MTM 1/2/UAS/SAM, MEK, MODAPS ou MTS) avec l’évaluateur ergonomique OCRA (cf. annexe II). Références du paragraphe IV : Christmansson M., Lalck A.–C., Amprazis J., Forsman M., Rasmusson L., Kadefors R. (2000). Modified method time measurements for ergonomic planning of production systems in manufacturing industry. International Journal of Production Research, 38, 17, 4051-4059. Kadefors R. (1997). Evaluation of working situations using the cube model approach. In the Proceedings of the 13th Triennal Congress – IEA’97, International Ergonomics Association, Tampere, Finland, Vol. 4, pp. 174-176. IET – S/06RT-076/JMs/LCn, octobre 2006 Page 41 Laurig J. (2004). Ergonomic Workplace design. Development of a practitioner’s tool for enhanced productivity. PhD Thesis of the Chalmers University of Technology. Laring J., Forsman M., Kadefors R. Örtengren R. (2002). MTM-Based ergonomic workload analysis. International Journal of Industrial Ergonomics, 30, 135-148. Laring J., Christmansson M., Kadefors R. Örtengren R. (2005). ErgoSAM : A preproduction risk identification tool. Human Factors and Ergonomics in Manufacturing, 15(3), 309-325. Karger D. W., Bayha F. H. (1975). La mesure rationnelle du travail. MTM et systèmes de temps prédéterminés. Ed. Gauthier-Villars, 424 p. IET – S/06RT-076/JMs/LCn, octobre 2006 Page 42 Annexe IV : Logiciels de mannequins numériques SAMMIE (System for Aiding Man-Machine Interaction Evaluation) SAMMIE a initialement été développé par M. C. Bonney, K. Case et J. M. Porter à la fin des années 70 dans les universités de Nottingham et de Loughborough en Grande-Bretagne. Ce logiciel est actuellement commercialisé par la société SAMMIE CAD Limited34. Il a été conçu comme un modèle numérique général comprenant 23 corps rigides et 21 articulations (donc beaucoup moins développé que Jack et SAFEWORK/HUMAN). SAMMIE intègre une base de données anthropométriques assez riche et récemment complétée par l’outil HADRIAN35 qui permet notamment d’intégrer les caractéristiques de personnes à mobilité réduite. Il permet de prendre en considération les besoins essentiels des concepteurs : zone d’atteinte (limite et de confort), champ de vision de l’opérateur et détection de collisions. L’animation du mannequin est également obtenue soit de façon directe ou inverse mais également par la définition d’actions simples telles qu'atteindre un objet, porter son regard sur … etc. L’équation du port de charge ainsi qu’une évaluation des postures au moyen de la méthode RULA sont également disponibles dans ce logiciel (cf. figure 16). Figure 16 : Le mannequin SAMMIE Références Porter J. M., , Marshall R., Freer M., Case K. (2004). SAMMIE : A computer-aided ergonomics design tool. Working Postures and Movements, Tools for evaluation and Engineering, Ed. By Delleman N. J., Haslegrave C. M., et Chaffin D. B. CRC Press, 454-462. 34 http://www.lboro.ac.uk/departments/cd/docs_dandt/research/ergonomics/sammie/ 35 HADRIAN : Human Anthropometric Data Requirements Investigation and Analysis. IET – S/06RT-076/JMs/LCn, octobre 2006 Page 43 eM-HUMAN36 eM-Human est un logiciel commercialisé par UGS dédié à la conception et à l’analyse de lignes d’assemblage. Il dispose d’une librairie de mannequins numériques hommes et femmes de différentes tailles issues de standards internationaux. Comme pour les mannequins Jack et SAFEWORK/HUMAN, eM-Human offre la possibilité d’analyser les zones d’atteinte, le champ de vision du mannequin et gère également les collisions avec l’environnement. L’animation du mannequin peut être réalisée par cinématique directe ou inverse. Les outils d’analyse ergonomique fournis dans eM-Human comprennent : • l’équation du port de charge du NIOSH 81/91, • le calcul des efforts maximaux autorisés selon la posture adoptée, • les valeurs limites de port de charge proposées par Snook et Ciriello du Liberty Mutual, • l’évaluateur ergonomique OWAS (cf. annexe). Enfin, eM-Human permet également de déterminer les temps de cycle grâce à des analyses MTM-UAS. Un exemple d’utilisation de eM-Human pour l’optimisation d’un poste de travail (activité d’encartonnage) à la fois en termes de critères ergonomiques (voir les évaluateurs ci-dessus) et économiques (grâce au MTM) a été proposé par Ben-Gal et Bukchin (2002). Références Ben-Gal I., Bukchin J. (2002). The ergonomic design of worstations using virtual manufacturing and response surface methodology. IIE Transactions, 34, 375-391. Morrissey M. (2004). The SAFEWORK Human simulation tool. Working Postures and Movements, Tools for evaluation and Engineering, Ed. By Delleman N. J., Haslegrave C. M., et Chaffin D. B. CRC Press, 437-445. ERGOMAN – PROCESS ENGINEER Au milieu des années 90, la société Delta Industrieinformatik a développé un mannequin 3D appelé ERGOMan en collaboration avec l’université Technologique de Darmstadt (Schaub et coll, 1997). Ce mannequin s’insérait dans un ensemble d’outils logiciels de conception développés par DELTA Industrieinformatik (ERGOPLAN, ERGOMAS). Commercialisés jusqu’en 2001 par la société Ingetech, les logiciels « ERGOPLAN/ERGOMAS/ERGOMan » sont maintenant distribués par la société DELMIA du groupe Dassault Système dans la gamme « PROCESS ENGINEER »37.Ce 36 http://www.ugs.com/products/tecnomatix/human_performance/em_human.shtml 37 http://www.delmia.com/gallery/pdf/Process_Engineer.pdf. IET – S/06RT-076/JMs/LCn, octobre 2006 Page 44 mannequin est statique et permet uniquement de connaître la zone d’atteinte de l’opérateur (cf. figure 17) et son champ de vision. Une analyse du port de charge selon la méthode du NIOSH (cf. annexe) est également proposée. La gamme « PROCESS ENGINEER » comprend plusieurs modules qui permettent de combiner le mannequin avec un calcul de temps de type MTM et l’implantation des différents postes de travail sur une ligne d’assemblage. Figure 17 : Le mannequin PROCESS-ENGINEER Références Schaub K., Landau K, Menges R., Großmann K.(1997). A computer-aided tool for ergonomic workplace design and preventive care. Human Factors and Ergonomics, 7(4), pp. 269-304. RAMSIS A partir de 1987, un consortium de constructeurs automobiles allemands associé à des constructeurs de sièges ont financé le développement d’un mannequin numérique 3D dédié à la conception de véhicule. Ce mannequin a été développé par la société allemande Tecmath et l’Université Technologique de Munich. Aujourd’hui, le logiciel RAMSIS est commercialisé par la société HUMAN SOLUTION GmbH38 et il est utilisé pour la conception d’intérieurs de véhicules ou d’avions (cf. figure 18). RAMSIS est un mannequin numérique définit par 54 segments et 53 articulations. Il comprend plusieurs bases de données anthropométriques (adultes, enfants, différentes nationalités) auxquelles il est possible de rajouter des bases de données propres de clients (Ford, Renault-PSA). Comme la plupart des mannequins numériques 3D, il peut être utilisé pour observer le champ de vision du mannequin ou définir les zones d’atteintes et son animation est soit manuelle (cinématique directe) ou automatique (cinématique inverse ou par définition d’un point d’atteinte dans 38 http://www.human-solutions.com/automotive_industry/ramsis_en.php IET – S/06RT-076/JMs/LCn, octobre 2006 Page 45 l’espace). Le calcul des efforts s’exerçant au niveau des différentes articulations est également proposé. De par sa spécificité, RAMSIS possède plusieurs outils propres à la conception d’intérieurs de véhicules permettant de prédire la posture du conducteur sur le siège et le confort associé (Modèle JOHN de l’Université du Michigan), de prédire l’efficacité de la ceinture en cas d’accident selon la taille des occupants (Belt Fit Test Device) et de permettre la vision miroir afin de connaître les champs de vision dans les rétroviseurs. Figure 18 : le mannequin RAMSIS Références Seidl A. (2004) The RAMSIS human simulation tool. Working Postures and Movements, Tools for evaluation and Engineering, Ed. By Delleman N. J., Haslegrave C. M., et Chaffin D. B. CRC Press, 445-450. BHMS (Boeing Human Modeling System) Ce mannequin numérique a été développé par la constructeur aéronautique Boeing39. Cet outil a été initialement conçu pour des applications de l’industrie aéronautique afin notamment de résoudre des problèmes d’aménagement de cockpits d’avion (zone d’atteinte et de vision). Il a été ensuite utilisé pour visualiser et analyser des actions manuelles lors d’opérations d’assemblage ou de maintenance d’avions permettant en autre de détecter les collisions entre le mannequin et son environnement. BHMS possède des bases de données anthropométriques variées avec notamment la possibilité de pouvoir revêtir le mannequin d’une combinaison spatiale augmentant ainsi considérablement le volume de celui-ci. A notre connaissance, BHMS ne possède pas de boîte d’outils d’évaluation ergonomique, mais présente deux particularités : la première concerne la modélisation de la colonne vertébrale qui est particulièrement poussée avec une représentation en 24 segments animés par des algorithmes spécifiques et la seconde est liée à l’existence d’une boîte à outils spécialement dédiée à l’utilisation d’outils à main (cf. figure 19). 39 http://www.boeing.com/assocproducts/hms/ IET – S/06RT-076/JMs/LCn, octobre 2006 Page 46 Figure 19: le mannequin BHMS Référence : Rice S. (2004).Boeing Human Modeling System. Working Postures and Movements, Tools for evaluation and Engineering, Ed. By Delleman N. J., Haslegrave C. M., et Chaffin D. B. CRC Press, 462-465. MANNEQUINPRO Ce logiciel, commercialisé par la société NexGenErgonomics40 permet de créer de façon simple des mannequins numériques d’hommes, de femmes et d’enfants à partir de plusieurs bases anthropométriques notamment celles de l’US ARMY (1988 Natick US Army) et de la NASA (NASA-STD-3000 ). Il est possible de positionner le mannequin dans un espace 3D importé sous format DXF ou 3D studio, et de le configurer en termes de dimensions, de postures prédéfinies (38 postures globales prédéfinies et 9 types de préhension). Le mannequin peut ensuite être animé facilement soit manuellement en faisant varier les angles de chaque articulation, soit de façon automatique par cinématique inverse en définissant un point de l’espace à atteindre ou en décrivant une trajectoire à parcourir pour la marche. Les zones d’atteinte ainsi que le champ de vision du mannequin sont également disponibles. Enfin, ce logiciel ne propose pas d’évaluateurs ergonomiques, mais une boîte à outils dédiée à la biomécanique permettant le calcul d’efforts et de couples au niveau des articulations, le rajout de forces externes agissant sur le mannequin et enfin, l’évaluation de valeurs limites de port de charges selon le modèle du NIOSH. Par contre, ce logiciel ne gère pas les collisions entre le mannequin et son environnement (cf. figure 20). 40 http://www.nexgenergo.com/) IET – S/06RT-076/JMs/LCn, octobre 2006 Page 47 Figure 20 : le mannequin ManneQuinPRO Anthropos-Ergomax41 Le développement du mannequin Anthropos a débuté au début des années 80 à l’Université de Technologie de Darmstadt, puis a été poursuivi à partir de 1989 par la société IST GmbH devenue aujourd’hui HUMAN SOLUTIONS GmbH (Bauer, Lippmann et Rössler, 2000 ; Lippmann 2000). Ce modèle comprend 90 segments (dont 24 servent à modéliser la colonne vertébrale comme pour le mannequin numérique BHMS) et 90 articulations. La base anthropométrique utilisée pour la construction de ce modèle est très complète puisqu’il est possible de sélectionner un mannequin par sa nationalité, son genre, son âge, le percentile, la proportionnalité de la longueur des bras (normale, courte ou longue), la morphologie (de très mince à très gros). L’animation du mannequin est soit manuelle (en forçant les angles des articulations) ou soit automatique en fixant des coordonnées cibles pour les extrémités des membres, en utilisant des animations disponibles dans le logiciel Character Studio ou en important des données provenant de systèmes d’analyse de mouvement (de type V ICON). Bien que n’ayant pas été développé avec des moyens dédiés à la CAO (ANTHROPOS fonctionne sous le logiciel 3D Studio Max), et de fait n’étant spécifiquement dédié à la conception, ce mannequin a néanmoins été utilisé comme avatar dans un environnement de réalité virtuelle pour simuler une activité d’assemblage (Bullinger, Richter et Seidel, 2000). Concernant les fonctions ergonomiques, ANTHROPOS ne propose que l’analyse de la vision, le calcul des zones d’atteintes et une analyse de la posture (exportation des angles et des efforts articulaires). Référence : Lippmann R., (2000). ANTHROPOS quo vadis ? ANTHROPOS human modelling pas t and future. Ergonomic software tools in product and workplace design – A review of recent developments in human modelling and other design aids. Ed. K. Landau, Verlag ERGON GmbH, Stuttgart, Allemagne, pp156-168. 41 http://www.ergomax.de/html/welcome.html IET – S/06RT-076/JMs/LCn, octobre 2006 Page 48 Bauer W., Lippmann R., Rössler A. (2000). Virtual Human models in product development. Ergonomic software tools in product and workplace design – A review of recent developments in human modelling and other design aids. Ed. K. Landau, Verlag ERGON GmbH, Stuttgart, Allemagne, pp114-120. Bullinger H. J., Richter M., Seidel F. A. (2000). Virtual Assembly Planning. Human Factors and Ergonomics in Engineering, 10, 3, pp. 331-341. ERGOMAN Le mannequin ERGOMAN a été développé par le Laboratoire d’Anthropologie Appliquée à PARIS au moyen du logiciel de C.A.O. EUCLID42. Ergoman est une application permettant de sélectionner des postures de travail, de déterminer l'encombrement de l'opérateur dans son poste d'activité, d'étudier l'aménagement des commandes en fonction de leur accessibilité et de leur visibilité, de mettre en évidence les éventuelles gênes fonctionnelles pouvant intervenir au cours des différentes tâches et d'appréhender l'environnement du sujet à partir de son poste de travail (Coblentz, Mollard et Renaud, 1991). Référence : Coblentz, A., Mollard, R. and Renaud C. (1991). ERGOMAN: 3-D Representation of Human Operator and Man-Machine Systems. International Journal of Human Factors in Manufacturing, 1,(2), pp. 167-178. MAN3D43 Le mannequin numérique MAN3D a été développé par le Laboratoire de biomécanique et de Modélisation Humaine de l’INRETS44 en collaboration avec Renault. Man3D a été conçu afin de pouvoir simuler les mouvements et les postures des personnes accédant ou se trouvant dans un poste de conduite (voiture, grue, …) (cf. figure 21) afin de pouvoir prédire un niveau d'inconfort (Monnier, 2004) ou la gestuelle d’atteinte et de manipulation de certains éléments du poste de conduite (organes de commande, ceinture, ..) Au cours d’une présentation ayant eu lieu à l’école centrale de Nantes en 2002 (Beurier & Verriest, 2002), trois cas d’utilisation de MAN3D ont été présentés : l’utilisation de Man3D pour la conception d’une cabine de camion, l’étude du poste de portiqueur portuaire (engin de chargement/déchargement de cargo) et finalement une application concernant la manipulation de la ceinture de sécurité. 42 http://www.ergodata-laa.com/FR/ergoman.htm 43 http://www.inrets.fr/ur/lbmh/index.html 44INRETS : Institut National de Recherche sur les Transports et leur Sécurité IET – S/06RT-076/JMs/LCn, octobre 2006 Page 49 Figure 21: le mannequin MAN3D Référence : G. Beurier, J. P. Verriest "Le modèle numérique de l'homme : un outil pour la conception de produits". Dans les actes du congrès « Ingénierie Virtuelle : Outils et Méthodes », le 27 novembre 2002 à l’École Centrale de Nantes, France. Monnier G. (2004). Simulation de mouvements humains complexes et prédiction de l’inconfort associé – application à l’évaluation ergonomique du bouclage de la ceinture de sécurité. Doctorat de l’Institut National des Sciences Appliquées de Lyon. MANERCOS (Module d'ANalyse pour l'ERgonomie et la COnception des Systèmes) Ce logiciel M ANERCOS45 est un mannequin numérique 3 D développé sous 3Dstudio Max par l’équipe « Ergonomie et Conception de Systèmes » de l’Université de Technologie de Belfort-Montbéliard (Gomes et coll., 1999). Il est constitué de trois modules complémentaires : • Le module de modélisation anthropométrique. Ce module comprend un gestionnaire de données anthropométriques, un gestionnaire de postures et un module de génération de mannequins selon ces données. • Le module d'analyse et de conception des activités gestuelles. Ce module comprend un gestionnaire de comportements élémentaires. Ces comportements sont associés à des mouvements du mannequin numérique permettant ainsi la génération d’une animation. • Le module d'évaluation ergonomique. Ce module permet de calculer le champ visuel, les volumes de confort et d’atteinte du mannequin, la dépense énergétique et de pratiquer une évaluation du risque de lombalgie. MANERCOS est d'abord employé pour évaluer des "activités gestuelles" réelles d'utilisation de produits existants à partir de films vidéo (cf. figure 22). Pour ce faire, les "activités gestuelles" réelles observées sont d'abord décomposées, sous forme de comportements élémentaires et de scénarios, avant d'être analysées. Il permet ensuite de concevoir et visualiser certaines "activités gestuelles" futures souhaitables 45 http://set.utbm.fr/ercos/ IET – S/06RT-076/JMs/LCn, octobre 2006 Page 50 d'utilisation du futur produit en cours de développement 46. Ainsi, des techniques de modélisation et de simulation numérique du système Homme-Produit-Environnement peuvent être appliquées en utilisant des mannequins anthropométriques animés. Ces mannequins sont définis sous la forme de modèles géométriques et dynamiques : structure hiérarchique articulée et paramétrable, d'un point de vue cinématique, à partir de données biomécaniques. Un travail de développement récent sur MANERCOS permet la prise en compte simultanée des postures et des durées d’action à l’aide de la méthode MTM (Wu, 2004). Figure 22: le mannequin M ANERCOS Références Gomes S., Sagot J. –C., Koukam A., Leroy N. (1999) "MANERCOS, a new tool providing ergonomics in a concurrent engineering design life cycle." In 4th Annual Scientific Conference on Web Technology, New media, Communications and Telematics - theory, Methods, Tools and Application, EUROMEDIA 99, Munich, 25-28 April, pp.237-241. Wu Q. (2004). Les mannequins numériques dans la conception : approche anthropométrique et posturale. Mémoire. DEA "Génie des Systèmes Industriels", Institut National Polytechnique de Lorraine, Nancy. Autres mannequins Au cours des années 90 et au début des années 2000, quelques mannequins numériques ont été développés par des universitaires afin d’être intégrés spécifiquement dans l’environnement CAO AutoCAD™. Tout d’abord, Mattila et Karwowski (1992) ont présenté un mannequin numérique 2D et 3D à 15 segments permettant de représenter trois modèles d’hommes et de femmes représentant respectivement le 5 ème , le 50 ème et le 95 ème percentile de populations nord-américaine ou nord-européenne. Le calcul des efforts au niveau des épaules, des coudes, du dos étaient également proposés ainsi correspondantes. 46 (http://www.samuel.gomes.freesurf.fr/mon_site/Outils%20XAO.htm que les valeurs maximales autorisées IET – S/06RT-076/JMs/LCn, octobre 2006 Page 51 En 1994, Striepe et Yu (1994) ont crée AW-MAN , un mannequin numérique comprenant 24 segments et 20 articulations et pouvant être dimensionné selon le souhait de l’utilisateur. Puis, Sengupta et Das (1997) ont proposé le mannequin numérique 3D HUMAN permettant de connaître le champ de vision et les zones d’atteintes des opérateurs lors de la conception de postes d’encaissement ou lors de travail sur écran. Feyen et coll. (2000) ont ensuite développé un mannequin numérique 3D intégrant le module de calcul 3DSSPP (Three-Dimensional Static Strength Prediction Program) de l’Université du Michigan à Ann-Arbor (cf. description en annexe). Enfin, APOLINEX est probablement la version de mannequin la plus évoluée développée dans un environnement AutoCAD™ (Grobelny et Karwowski, 2000). En effet, ce logiciel propose une base de données anthropométriques assez riche, des choix de postures prédéterminées (par ex. debout, assis,…), la représentation du champ de vision du mannequin, le calcul des couples articulaires ainsi que la charge thermo-physiologique du mannequin. Une interface graphique avec le logiciel 3D Studio est également possible47. D’une manière générale, ces logiciels sont loin de présenter un niveau de développement aussi poussé que ceux présentés ci-dessus et n’ont pas fait l’objet, à notre connaissance, d’une commercialisation. Références Feyen R., Liu Y., Chaffin D. B., Jimmerson G., Joseph B (2000). Computer-aided ergonomics : a case study of incorporating ergonomics analyses into workplace design. Applied Ergonomics, 31, 291-300. Grobelny J., Karwowski W. 2000. APOLINEX : A human model and computer-aided approach for Ergonomics workplace design in open CAD environment. Ergonomic software tools in product and workplace design – A review of recent developments in human modelling and other design aids. Ed. K. Landau, Verlag ERGON GmbH, Stuttgart, Allemagne, pp121-131. Grobelny J. (1990). Anthropometric data for a driver’s workplace design in the AutoCAD system. Computer-Aided Ergonomics – A Researcher’s Guide, W. Karwowski, A. M. Genaidy and S. S. Asfour (Eds), Taylor & Francis, Londres, pp. 8089. Mattila M., Karwowski W (1992). ErgoSHAPE – a design oriented ergonomic tool for AutoCAD. Proceedings of the International Conference on Computer-Aided Ergonomics and safety’92, CAES ’92, Tampere, Finland, 18-20 May, pp121-128. Sengupta A., Das B. (1997). Human : An Autocad based three dimensional anthropometric human model for workstation design. International Journal of Industrial Ergonomics, 19, 345-352. Striepe S.et Yu J. (1994). The application of an anthropometric human model program th for the design of user-friendly CNC machine tools – Aspects. Proceedings of the 12 Triennal Congress of the International Ergonomics Association, Toronto, Canada, Vol 2., 320-323. 47 http://ergonomia.ioz.pwr.wroc.pl/programy--apolinex-opis.php IET – S/06RT-076/JMs/LCn, octobre 2006 Page 52 PERF-RV 2 : Lot 1.1 Etat de l'art des méthodes et outils utilisés pour l'évaluation en conception d’un poste de travail MARSOT Jacques, CLAUDON Laurent Résumé Après un bref rappel des objectifs du lot 1.1 de la plate forme PERF-RV 2 et de la problématique, ce document présente un état de l'art des méthodes et outils permettant aux concepteurs de réaliser une estimation du risque accident et ergonomique d'un poste de travail. Bien qu'il existe de nombreuses méthodes, ce document montre que les paramètres utilisés restent assez semblables d’une méthode à l'autre. En conséquence, nous attendons des simulations en RV qui seront réalisées dans le cadre de PERF-RV 2, qu'elles permettent l'estimation de ces paramètres. Pour cela, elles devront reproduire le plus fidèlement possible une situation de travail pour que l’opérateur, ou sa représentation numérique (avatar), puisse « exercer » son activité dans les conditions de réalisation prévues. Mots-clés : Mannequin numérique / Poste d'encaissement / Ergonomie / Evaluation / Conception Rapport Technique IET – S/06RT-076/JMs/LCn – Octobre 2006 INRS – Département Ingénierie des Equipements de Travail Avenue de Bourgogne, B.P. 27, 54501 Vandoeuvre-Les Nancy