Si vous n`y connaissez rien, par ici

Les films (partie 2/2)
Si vous n’y connaissez rien, commencez par Lagaan. Réalisé par Ashutosh Gowariker, ce film de 2001 est une réussite majeure
à tout point de vue. Il a été présenté à Cannes, a été distribué dans toute l’Europe et a même été nominé aux Oscars américains dans la catégorie film en langue étrangère. Aux Filmfare Award (plus haute récompense pour le cinéma en Inde), il
a reçu 8 distinctions.
En 1893, sous le occupation britannique, les habitants de Champaner, un village du centre de l’Inde, attendent la mousson
avec impatience car les récoltes sont maigres. Afin d’humilier les villageois, le chef de la garnison britannique locale veut doubler l’impôt à payer sur la récolte de céréales alors qu’ils sont au bord de la famine. Les villageois s’insurgent de cette décision
injuste auprès de leur Maharaja, mais celui-ci n’a pas assez de pouvoir pour s’opposer aux britanniques. L’officier propose alors
un marché: si les Indiens battent les Britanniques au cours d’un match de cricket, ils seront exonérés du Lagaan pendant trois
ans; par contre, s’ils perdent, ils devront s’acquitter du triple impôt... Bien sûr, ils ne connaissent rien à ce sport au départ. Une
anglaise, sœur de l’officier, les prend en pitié devant cette injustice et propose son aide pour leur apprendre à jouer…
Une valeur sûre, pour la suite de votre découverte, est de repérer les films qui portent les noms de Yash Chopra ou Aditya
Chopra (son fils), à la réalisation ou à la production. A chaque fois, vous tomberez sur un film à succès, dont la musique a
fait un tabac monstre, dont la cinématographie est soignée et où les têtes d’affiches sont des stars contemporaines.
Au cours des années 60 et 70, Yash Chopra (né en 1932) introduit des idées novatrices dans ses films: paysages romantiques, costumes somptueux et chansons entraînantes, autant d’éléments qui deviendront incontournables dans les futures
productions de Bollywood. La société Yash Raj Films qu’il fonde en 1970 est l’une des plus importantes sociétés de production
et de distribution de films indiens. Quant au fils Chopra, Aditya, il réalisait à l’âge de 23 ans Dilwale Dulhania Le Jayenge, un
film dont le succès reste inégalé à ce jour en Inde – il était resté 500 semaines à l’affiche! Le jeune réalisateur innove sur
la forme – scènes et chorégraphies tournées en Suisse, ce qui deviendra un exercice obligé pour de nombreux films – et également sur le fond – les protagonistes sont de jeunes «non resident indian», c’est-à-dire des indiens expatriés dans d’autres
pays comme l’Angleterre, les Etats-Unis ou l’Australie.
Après avoir vu ces films, vous allez à coup sûr être tombés sous le charme d’une actrice ou d’un acteur, le conseil final est
alors de tenter de compléter la filmographie de votre élu, vous en rencontrerez d’autres, aurez des coups de cœur pour tel
ou tel réalisateur, telle chorégraphe ou tel compositeur musical, et ainsi de fil en aiguille, en remontant toujours dans la
carrière des uns et des autres, ferez vos propres découvertes et serez incollables sur Bollywood!
textes © mulotine production
Bollywood pour les nuls