Folio 662 - Investissement Conseils
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Folio 662 - Investissement Conseils
IMMOBILIER Interview Assurer toujours de bons revenus Quand on évoque GFE, le Groupe France Epargne, on pense instantanément aux résidences d’affaires et de tourisme en centresvilles. Mais le groupe a d’autres activités sous son enseigne, qu’il entend fortement développer. Rencontre avec Philippe Piat, directeur général adjoint, pour évoquer les projets et les objectifs de sa société. Investissement Conseils : Pouveznous rappeler l’organisation de votre groupe ? Philippe Piat : La holding SAS Groupe Menguy Investissement (GMI) chargée de la création, de la conception et du développement, au capital de 1 079 450 € détient trois filiales : une société par actions simplifiées (SAS) au capital de 1 600 000 € que sont DVS, Appart’City et Appart’Vacances pour l’exploitation des résidences, Groupe France Epargne, une autre SAS au captal de 130 000 € qui commercialise les résidences, et ASGS, une SAS au capital de 37 000 € qui est le syndic de copropriété des résidences. Si je devais faire un schéma, je placerai au centre le client et, tout autour de lui, les quatre pôles qui assurent toute la chaîne des métiers complémentaires qu’exigent les résidences. Groupe Menguy Investissement qui conçoit et développe, GFE qui commercialise les résidences, Appart’City qui commercialise les séjours et ASGS qui assure la gestion. IC : Quels sont les projets plus spécifiques à GFE ? P. P. : Nous avons réalisé une excellente année 2011, avec une progression de plus de 11 % de notre chiffre d’affaires. Forts de ce résultat, nous souhaitons continuer 38 I Investissement Conseils I n° 747 I Mai 2012 à développer notre commercialisation. Car si nous comptons actuellement soixante résidences, notre objectif est d’en détenir cent de plus à l’horizon 2016. Pour cela, nous misons essentiellement sur les villes moyennes et les agglomérations importantes, mais avec toujours le même point commun : s’installer au cœur de la ville, au centre de la cité. Nous avons également l’intention de renforcer fortement notre présence dans Paris intra-muros. Cette année, nous ambitionnons d’atteindre 113 millions d’euros de chiffre d’affaires et dégager un excédent brut d’exploitation de 12 millions d’euros. Philippe Piat, directeur général adjoint de GFE. sa «forceDévelopper de frappe en se tournant vers le marché des résidences pour étudiants… IC : Continuez-vous sur le même axe ou souhaitez-vous élargir vos champs d’activité ? P. P. : Je serai tenté de vous répondre que nous conservons le même axe de développement, qu’est la résidence d’affaires dans les villes, tout en élargissant nos champs de prospection. Avec le groupe GFE, nous commercialisons en moyenne 1 500 logements chaque année. Mais GFE souhaite développer sa force de frappe en se tournant vers le marché des résidences pour étudiants. A ce propos, nous envisageons d’ailleurs la création d’une nouvelle marque et sommes en pleine étude de marché. Il faut savoir qu’il y a en France deux millions d’étudiants à loger. Nous avons déjà sept projets conventionnés. Nous souhaitons élargir la cible pour toucher un public d’investisseurs plus large. IC : Conservez-vous la stratégie historique du groupe qui consiste à investir dans la pierre pour se procurer des revenus complémentaires au moment de la retraite ? P. P. : Plus que jamais, car c’est notre profonde conviction. Nous misons toujours exclusivement sur des biens parfaitement positionnés, avec une gestion rigoureuse, des locaux meublés, un bail commercial et des rendements versés à nos investisseurs qui se situent entre 4 et 4,8 % HT/HT. Nous conservons notre volonté d’une gestion pérenne, sur le long terme, seule gage de pouvoir servir les loyers que nous devons à nos investisseurs. » IC : Avez-vous d’autres pistes à explorer ? P. P. : Nous prévoyons de sortir de l’Hexagone, avec des projets en Suisse et en Allemagne, en partenariat avec des constructeurs allemands. D’autre part, la Belgique va connaître un fort développement avec cinq futures résidences à Bruxelles, Anvers et Liège. Nous réfléchissons également à la vente à la découpe de tranches d’appartements, via des sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) à rendement dont les tickets d’entrée seraient très accessibles, de l’ordre de 15 000 à 20 000 €. Nous pourrions ainsi développer notre commercialisation, sans contraindre Appart’City, en parallèle de l’exploitation des résidences. Nous nous intéressons également au marché des résidences pour seniors, mais uniquement pour la partie commercialisation des logements. Toutes ces voies de diversification ne poursuivent toujours que le même objectif : permettre aux investisseurs de percevoir des revenus complémentaires garantis pendant leur retraite. ■ Propos recueillis par Dominique de Noronha