Parkinson, quoi de neuf ? La L
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Parkinson, quoi de neuf ? La L
actualité, info revue de presse Parkinson, quoi de neuf ? La L-Dopa répond The Lancet S’intéresser aux nouveautés con cernant la maladie de Parkinson c’est, bien souvent, chercher ce qu’il en est de la «stimulation pro fonde», une thérapie envisagée aux stades avancés de la maladie en cas de résistance au traitement médicamenteux. Mais qu’en est-il de ce dernier face à cette maladie neurodégénérative caractérisée par des symptômes moteurs (rigidité musculaire, tremblement, bradykinésie/akinésie et instabi lité posturale) et non moteurs (cognitifs, neuropsychiatriques et autonomes) ? C’est là une question d’actualité compte tenu de la pré valence de cette maladie (1-2‰ dans l’Union européenne) – pré valence qui augmente avec le vieillissement démographique. Une publication du Lancet vient de fournir de nouveaux éléments sur le sujet 1 – nouveaux éléments obtenus au terme d’une large étude comparative concernant les trois classes médicamenteuses princi pales et la prise en charge initiale une fois le diagnostic porté et confirmé. Les trois principales classes de médicaments concernent l’apport direct (lévodopa qui se transforme en dopamine) ou indi rect (agonistes dopaminergiques) et les inhibiteurs de la monoamine oxydase B. Ces derniers agissent en bloquant une enzyme de dégradation de la dopamine, la MAOB. La lévodopa (ou L-Dopa) a long temps été le médicament le plus fréquemment mis en œuvre d’en trée. C’est, semble-t-il, nettement moins le cas du fait d’une «mau vaise image» de ce «vieux médi cament». C’est pourtant la spécia lité pharmaceutique dotée de l’effet le plus puissant pour l’amé lioration des troubles moteurs. Elle peut rester efficace tout au long de la maladie, avec cepen dant la nécessité d’augmenter sensiblement les doses au fil de l’évolution. «Les effets bénéfiques se mani festent très vite, le temps que la transformation en dopamine ait eu lieu dans le cerveau. Le temps d’action du traitement, cependant, diminue toutefois progressivement au cours de l’évolution de la ma ladie, précise-t-on à l’adresse des 1430 62_63.indd 1 malades auprès de l’association France Parkinson. La lévodopa associée à la dégénérescence des neurones induit aussi à terme des complications motrices : fluctua tions d’efficacité et les mouve ments anormaux involontaires (dyskinésies). Les causes de ces complications motrices sont d’une part, la perte progressive du stock de dopamine dans le cerveau et d’autre part, le fait que la dopamine sous forme de médica ment ne soit pas délivrée de façon continue dans le cerveau mais de façon pulsatile correspondant aux prises médicamenteuses. La lévo dopa peut aussi causer, à fortes doses, d’autres troubles tels que des hallucinations et des chutes de tension.» Responsable de l’étude «PD MED» publiée dans The Lancet, le Pr Ri chard Gray (Université d’Oxford) estime que les travaux antérieurs conduits dans ce domaine étaient trop fragmentaires et qu’ils por taient plus sur des évaluations menées par des cliniciens que sur le point de vue des patients euxmêmes. Le travail a ici été mené auprès de 1620 personnes, prises en charge à un stade précoce après le diagnostic de maladie de Parkinson et suivies sur plusieurs années. La comparaison a porté sur L-Dopa, les agonistes dopa minergiques et les inhibiteurs de Caisse publique : le rôle difficile d’Alain Berset Exercice de collégialité forcée. Alain Berset est venu seul face aux médias, hier matin, lancer la campagne en vue de la votation sur la caisse maladie publique, le 28 septembre. Le Conseil fédéral est contre, donc le ministre socialiste est contre. «Le système actuel a fait ses preuves et il doit être main tenu», a-t-il martelé. Le système actuel avec 61 assurances privées permet, selon le ministre de la Santé, de faire pression sur les coûts et il incite à chercher des modèles alternatifs. Les frais de personnel de 5% sont «difficilement compressibles». Les économies sur la publicité ne se monteraient qu’à 80 millions par an, soit l’équivalent de 0,3% des coûts de la santé. Le projet de caisse publique lancé par la gauche et les syndicats n’est donc pas la bonne solution, dixit le Con seil fédéral. Bien sûr, le système actuel doit être compte des avantages à court et à long termes, des effets secondaires, de la qualité de vie des patients et des coûts, elle constitue toujours la meilleure stratégie initiale de traitement pour la plupart des patients, résume le Pr Gray. Or dans la pratique actuelle, la plu part des patients âgés de moins de 70 ans sont traités d’abord avec un agoniste afin d’éviter des complications motrices liées à la lévodopa.» Pour le Pr Carl Clarke (Université de Birmingham, Royaume-Uni) coordonnateur clinique de l’étude PD MED, cet essai … les craintes qui entourent la comparatif (le plus grand lévodopa continuent d’être essai et le plus riche jamais sans fondement … réalisé dans la maladie de Parkinson) est susceptible la dégradation de la dopamine. Et de changer la pratique clinique le bilan général est en faveur de la dans le monde entier en faisant que désormais la majorité des première. Entre novembre 2000 et décembre patients débute leur traitement avec la L -Dopa. 2009, les patients ont été enrôlés dans cette étude, constituée de trois Les résultats de l’essai PD MED aideront à convaincre les méde bras : 528 patients dans le groupe lévodopa, 632 dans celui des ago cins et rassurer les patients que nistes dopaminergiques et 460 les craintes qui ont servi de bases dans celui des inhibiteurs de la à établir la «lévodopa-phobie» ne sont pas fondées, expliquent en monoamine oxydase. Les effets substance le Pr Anthony Lang et secondaires ont conduit à des le Dr Connie Marras (Division de interruptions de traitement chez neurologie, Département de mé respectivement 2, 28 et 23% des malades. decine, Université de Toronto) «Bien que d’une manière générale Cette publication a aussitôt été les différences en faveur de la lé analysée à l’attention de ses membres par la puissante Parkin vodopa soient faibles, la prise en Revue Médicale Suisse – www.revmed.ch – 25 juin 2014 amélioré, s’empresse d’ajouter Alain Berset. Son contre-projet à la caisse publique a certes été torpillé l’an dernier. La mutualisation des patients à haut coût dans un pot commun est passée par pertes et profits. Mais «il reste l’affinage de la compensation des risques (ndlr : pour atténuer la chasse aux bons risques), un projet de séparation plus nette entre les assurances de base et les complémentaires, de même que la Loi sur la surveillance», fait remarquer Alain Berset. Toutefois, si le projet de compensation des risques devrait passer la rampe du Parlement, «la séparation est congelée aux Etats et la Loi sur la surveillance fait l’objet d’un tir de barrage à droite», observe un autre socialiste fribourgeois, le conseiller national Jean-François Steiert. En faveur de la caisse publique, lui. Il soupçonne «une majorité de droite de jouer l’horloge d’ici au 28 septembre et, une fois que la caisse publique sera rejetée, de jeter ces améliorations aux orties». Alain Berset admettait hier qu’il n’y a pas son’s Disease Fondation (PDF) américaine.2 «La présente étude visait à répondre à une question non résolue dans le traitement de la maladie de Parkinson : quelle classe de médicaments est plus efficace pour les personnes atteintes et qui commencent tout juste un traitement ? Quels sont les messages à retenir de cette étude ? Tout d’abord, les craintes qui entourent la lévodopa conti nuent d’être sans fondement. Les personnes qui ont pris la lévodo pa comme thérapie initiale dans cette étude ont développé des dyskinésies à peu près au même rythme que ceux qui ont commencé avec les autres médicaments.» La PDF souligne que, sur la durée de sept ans de cette étude, la lévo dopa ne semble pas perdre de son efficacité, pas plus qu’elle ne con tribue à accélérer la progression de la maladie. Le fait que les deux D.R. avancée thérapeutique 23.06.14 11:30 de garantie absolue d’améliorations. «Mais il y a des signaux clairs au Parlement, observe-t-il. Celui-ci ne peut pas promettre qu’il prendra des mesures et ne rien faire au final.» (…) Patrick Chuard Le Tribune de Genève du 17 juin 2014 Suva : hausse du nombre de nouvelles rentes d’invalidité ? La première conférence de presse de Markus Dürr, le nouveau prési dent de la Suva, vendredi à Lucerne, a permis au successeur de Franz Steinegger de vanter les mérites du modèle particulier de la société qui allie prévention, prestations d’assurance et réadaptation. (…) Mais la conférence a été marquée par la rupture d’une longue série. Après sept baisses consécutives des primes, la Suva a atteint un nouvel équilibre financier. «Les trois quarts des entreprises assurées doivent autres classes de médicaments (inhibiteurs de la monoamine oxydase B et les agonistes dopa minergiques) correspondent à des spécialités généralement plus coûteuses que la lévodopa ne doit pas tromper. Cette étude doit aider à faire des choix en toute confiance sur la base de l’efficacité. Pour la PDF, les principaux points forts de l’étude résident dans son grand nombre de participants et la longue durée de suivi. Sa prin cipale limite est qu’elle n’a pas été conduite en aveugle entre les dif férents bras. De plus, la majorité des participants étaient âgés de 60 ans et plus, ce qui ne permet pas de répondre quant aux personnes chez lesquelles le diagnostic de maladie de Parkinson est porté plus tôt. «Dans l’ensemble, le résultat de cette étude devrait permettre d’en finir avec les pré occupations actuelles au sujet de compter sur une stabilité des primes en 2015 et pour un quart cette dernière sera abaissée ou relevée en fonction de son risque», a expliqué Ulrich Fricker, président de la direction générale. Celui-ci a estimé à 4,3 milliards de francs la baisse de coûts pour l’économie suisse ayant résulté des sept baisses de primes. La société pourra toutefois faire bénéficier les assurés d’une baisse de 0,5 point de pour cent les suppléments pour frais administratifs dans l’assurance des accidents non professionnels. (…) L’entreprise, qui assure 1,95 million de personnes, a aussi annoncé la fin d’une autre série positive. Le nombre de nouvelles rentes d’invalidité allouées est remonté pour la première fois depuis dix ans, pour passer à 1776. La hausse est même de 12,1% par rapport à 2012. S’il semblait difficile d’espérer une poursuite de la baisse, le rythme de hausse a toutefois surpris. Les raisons sont cependant difficiles à cerner. La Suva a également enregistré une hausse de 12,4% des frais de traitements, en la lévodopa, conclut la fondation américaine. Ces résultats devraient permettre aux personnes atteintes de Parkinson et à leurs médecins de choisir les traitements qui ont un sens, un sens autant clinique qu’économique.» Jean-Yves Nau [email protected] 1 PD MED Collaborative Group. Long-term effectiveness of dopamine agonists and monoamine oxidase B inhibitors compared with levodopa as initial treatment for Parkinson’s disease (PD MED) : A large, open-label, pragmatic randomised trial. Lancet 2014 ; epub ahead of print. Ce travail a été financé par l’Institut national britannique pour le programme d’évaluation des technologies de la santé. 2www.pdf.org/en/science_news/release/ pr_1402434593 partie à la suite de la suppression des subventions des cantons pour les traitements stationnaires. L’assureur accidents ne supporte plus 80 mais 100% des coûts. La Suva, qui gère 44 milliards de francs, a enregistré un rendement de 4,7% sur ses placements, contre 8,6% en 2012. Christoph Mäder a ajouté que début juin, la perfor- mance s’élevait à 3,6%. Malgré les décisions de la BCE, il se veut toutefois davantage prudent à l’égard des perspectives des marchés. (…) Emmanuel Garessus Le Temps du 14 juin 2014 La Fondation Cœur de la Tour annonce : UN PRIX DE RECHERCHE CARDIOVASCULAIRE Ce prix annuel récompense un projet de recherche clinique publié ou accepté pour publication en 2013/2014, dans un journal à politique éditoriale. Dix mille francs suisses seront attribués au premier auteur de la publication choisie. Les candidat(e)s doivent travailler en Suisse dans le domaine clinique de la médecine cardiovasculaire ou être de nationalité suisse travaillant à l’étranger pour leur formation postgraduée. Seules les publications concernant la recherche clinique seront prises en compte. Les manuscrits doivent être soumis avant le 30 septembre 2014 et l’évaluation des travaux sera faite par un jury de 5 membres. Chaque candidat(e) ne peut soumettre qu’un seul manuscrit. Le(la) lauréat(e) sera averti(e) en janvier 2015 et invité(e) à donner une présentation orale de son travail lors du colloque mensuel du Dépt Cardiovasculaire de l’Hôpital de la Tour en mars 2015 à Genève. Adresse pour soumission : Dr Marc Zimmermann Fondation Cœur de la Tour Av. Maillard 1 – 1217 Meyrin Tél. 022 719 6126 Fax 022 719 6128 [email protected] FORMATION EN HYPNOSE MÉDICALE ET THÉRAPEUTIQUE Société Médicale Suisse d’Hypnose – SMSH 1007125 1007124 Attestation de formation complémentaire en hypnose médicale SMSH / FMH janvier 2015 – septembre 2016 Lausanne et Genève www.irhys.ch – [email protected] Tél. : 024 471 17 62 Revue Médicale Suisse – www.revmed.ch – 25 juin 2014 62_63.indd 2 1431 23.06.14 11:30