Lartigue Reprise Paris Photo

Transcription

Lartigue Reprise Paris Photo
Galerie Alain Gutharc
7, rue Saint-Claude 75003 Paris • t : 00 33 (0)1 47 00 32 10 • f : 00 33 (0)1 40 21 72 74 • [email protected] • www.alaingutharc.com
Jacques Henri Lartigue
Solo Show : Vintage Prints
& Hervé Guibert
Paris Photo 2015 : Suite
Du 28 novembre 2015 au 16 janvier 2016
“Depuis que je suis petit j'ai une espèce de maladie: toutes les choses qui m'émerveillent s'en vont sans que
ma mémoire les garde suffisamment. A cause de cela, j'ai toujours besoin de rattraper mon oiseau bleu: tout
ce qu'on ne peut pas rattraper, les détails qui passent, comme des trous que je comblais.”
Jacques Henri Lartigue dans un entretien avec Hervé Guibert pour le journal Le Monde, 1985
Jacques Lartigue naît le 13 juin 1894, à Courbevois, près de Paris, dans une famille de la haute bourgeoisie,
second et dernier enfant du couple. Son père mène une carrière d’ingénieur et de financier. La famille bénéficie d’une opulence qui semble mettre à l’abri les enfants du couple des nécessités de devoir travailler un
jour pour gagner leur vie. Les frères Lartigue sont donc élevés sur le modèle anglais des riches oisifs que
leur éducation doit préparer plus à la vie sociale que professionnelle.
En 1902 Jacques Lartigue, âgé de 8 ans, reçoit son premier appareil photo. Ses photographies sont au début le fruit de l’étroite collaboration et des conseils d’un entourage familiarisé avec le médium photographique. En premier lieu son père Henri, fin amateur, qui pratique lui même ce sport - comme on disait alors - et
le secrétaire de celui ci Victor Folletête, dit Plitt qui l’accompagne dans ses pérégrinations. Jacques adoptera
plus tard le nom de Jacques Henri Lartigue en hommage à son père.
Il est admis que l’oeuvre photographique de Jacques Henri Lartigue ait été “découverte” par les américains
en 1962, “par” John Szarkowski, conservateur du prestigieux Museum of Modern Art. L’exposition au MoMA
de 1963 montrait une sélection de photographies prises entre 1906 et 1922 et insistait sur l’âge de leur auteur. Le mythe de l’enfant photographe prenait corps. Mais il était réducteur de cantonner l’oeuvre photographique de J.H. Lartigue aux premières années comme l’ont démontré les nombreuses expositions consacrées au photographe depuis.
Jacques Henri Lartigue meurt le 12 septembre 1986, âgé de 92 ans. Il n’aura jamais cessé de prendre des
clichés répertoriés et agencés en carnets. Il fit don, en 1979, de l’intégralité de son oeuvre à l’état. L’association des amis de la Fondation Lartigue est en charge de promouvoir son travail par le biais de prêts d’expositions, de collaborations aux publications et par la vente d’une sélection de tirages limités ou illimités.
Les tirages vintage sont extrêmement rares sur le marché, même si ces dernières années sont apparus un
ensemble d’images provenant de la succession de Renée Perle - compagne de J.H. Lartigue de 1930 à
1932 - (ventes Tajan - décembre 2000 et mai 2001) , puis de la succession de Florette Lartigue - épouse en
troisième noces - décédée en mai 2000.
Les photographies que la Galerie Alain Gutharc présente à l’occasion de Paris Photo 2015 proviennent
d’une collection privée. Elles furent acquises en 1991 auprès de Dany Lartigue, né en 1920, seul enfant de
Jacques et de Madeleine Messager (leur fille, Véronique, décédera peu de mois après sa naissance). Elles
s’échelonnent des années 20 (naissance de Dany) au début des années 30 et proviennent des albums personnels de Dany Lartigue qui les a datées et certifiées. Grâce à l’aide de l’association des amis de la donation Jacques Henri Lartigue et de sa directrice Martine d’Astier, qui nous a généreusement ouvert les portes,
nous avons pu corriger les datations et les titres erronées. Les tirages sont contemporains des prises de
vue. Il s’agit d’images intimes qui montrent Dany dans les variations des situations de la vie de famille, photographié par un père qui s’émerveille devant son petit garçon, sujet privilégié de cette période photographique. Ces images ont la grâce et la fragilité de l’usage intime auquel elles étaient destinées. Leurs formats ne
sont pas ceux des tirages exposition. Elles portent parfois la trace du temps et des manipulations, ce qui les
rend plus émouvantes encore.