Saint-Etienne Métropole signe le premier Contrat de Performance
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Saint-Etienne Métropole signe le premier Contrat de Performance
Signature du Contrat de Performance Energétique MAM Lundi 4 avril 2011 Dossier de presse Musée d’Art Moderne Saint-Etienne Métropole signe le premier Contrat de Performance Energétique CONTEXTE ET OBJECTIFS A l'occasion de la rénovation des systèmes énergétiques du Musée d’Art Moderne, Saint-Etienne Métropole est la première collectivité en France à signer un Contrat de Performance Energétique de Services sous la forme d’un marché public. Dans le cadre du Grenelle de l’Environnement, l’Etat - et l’Europe - ont défini le Contrat de Performance Energétique (CPE) comme un « instrument financier pour les économies d'énergie». Le Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable promeut donc ce mode de contractualisation capable de permettre une amélioration de la qualité énergétique notamment des bâtiments, responsable d’une partie des rejets de gaz à effet de serre. Engagée dans une politique volontariste de développement durable, Saint-Etienne Métropole a, dès 2008, lancé une démarche de Plan Climat Energie Territorial, qu’elle applique à ses propres politiques publiques et à la gestion de son patrimoine, tout en veillant à diffuser, sensibiliser et faciliter les efforts de ses partenaires. Caractéristiques du Contrat Les économies d'énergie, en tant qu'elles sont garanties par l'opérateur, permettent de couvrir, en tout ou partie, les dépenses initialement consenties dans le projet. Les actions mises en œuvre par l'opérateur peuvent porter sur le bâti, sur les équipements techniques, sur l'exploitation, sur la maintenance ou sur plusieurs domaines à la fois, dans les limites fixées par le règlement de consultation. Le CPE comporte, de la part de l'opérateur sélectionné, un engagement sur un niveau défini et mesurable d'économies d'énergie en volume pour un niveau de service donné L'engagement de l'opérateur doit être pris dans la durée pour apporter une garantie à la personne publique de maintien de la performance dans le temps. 1 Signature du Contrat de Performance Energétique MAM Lundi 4 avril 2011 Dossier de presse Musée d’Art Moderne UN MARCHE PUBLIC DE PERFORMANCE ENERGETIQUE AU MUSEE D’ART MODERNE Conforme aux préconisations européennes et le Grenelle de l’environnement, ce Marché Public de Performance Energétique est une première en France. Son objectif : garantir dès 2013, et sur une durée de 8 ans, 40% d’économies d’énergie sur la consommation énergétique du chauffage, de la ventilation et de la climatisation du Musée d’Art Moderne de Saint-Etienne Métropole, dans le respect de contraintes environnementales strictes. Le projet mené par l’agglomération va donc audelà des préconisations tant pour leur date d’effet que pour le pourcentage d’économie visé. A l’origine du projet, les besoins du Musée d’Art Moderne de Saint-Etienne Métropole - Rénovation complète de la chaufferie, changement des 2 chaudières existantes, de l'ensemble des armoires électriques, de la régulation des installations de chauffage et de traitement d'air, changement de la production de froid, mise en place d'une Gestion Technique Centralisée (GTC) et enfin mise en place de sous-comptage d'énergie. Un panel large d’interventions, sans pour autant modifier et intervenir sur l'enveloppe du bâtiment (murs – toiture). - Un Contrat de Performance Energétique (CPE) visant à optimiser les performances grâce au suivi et à la maintenance des équipements : • Economies d'énergie dans la durée • Obtention d'un niveau de services. - Un contrat d'entretien du matériel pendant toute la durée du contrat. 2 Signature du Contrat de Performance Energétique MAM Lundi 4 avril 2011 Dossier de presse Musée d’Art Moderne L’assistance du SIEL, dans le cadre du Plan Climat Saint-Etienne Métropole a adhéré à la compétence optionnelle du SIEL, le SAGE, service d’assistance à la gestion énergétique. Les missions du SIEL recouvrent les actions de suivi, d’analyse ou d’études, de diagnostic et d’assistance. Elles ont ainsi porté sur le Musée d'Art Moderne (rendu du rapport le 9 mars 2009), avec une fonction de conseil particulièrement en pointe. DEFINITION DES OBJECTIFS Saint-Etienne Métropole souhaitait pouvoir compter sur un engagement du prestataire dans la durée sur le résultat et la qualité de performance convenus, notamment sur les économies d'énergie engendrées par la rénovation des équipements, mais aussi sur l'atmosphère pour la conservation des œuvres et, pour finir, sur le confort des visiteurs et des salariés. Durée et coût La durée du marché est de 10 ans à compter de sa notification, soit du 10 janvier 2011 au 9 janvier 2021. Suite à la Commission d'Appel d'Offres, l'entreprise SPIE a été déclarée titulaire du marché pour un montant d’investissement de 514 193,88 € TTC, avec comme arguments forts un dossier technique très intéressant : - 46 % d'économie d'énergie d'ici 2013 et 152 tonnes de CO2 évitées par an. Un retour sur investissement de 8 ans 3 Signature du Contrat de Performance Energétique MAM Lundi 4 avril 2011 Dossier de presse Musée d’Art Moderne ENGAGEMENTS CONTRACTUALISES Avec la signature de ce contrat, SPIE s’engage sur les 3 exigences majeures d’un CPE. Premier engagement, la réalisation d’actions fortes d’amélioration de la performance énergétique sans aucune intervention sur le bâti, avec la conception d’un système de chauffage et de climatisation plus économe - remplacement des équipements de production énergivores par une pompe à chaleur air/eau couplée à deux chaudières à gaz mise en place un récupérateur de chaleur sur les installations de traitement d’air amélioration de la régulation grâce à un système de gestion centralisée... une attention particulière sera portée à l’optimisation de la gestion du conditionnement d’air, de la température et de l’hygrométrie pour la conservation de l’ensemble des œuvres. L’amélioration de la performance énergétique du site reposant autant sur le remplacement de matériels devenus obsolètes que sur leur maintenance et leur bonne conduite au quotidien Second engagement, la réduction de la consommation finale de l’ensemble de l’installation. Un point de référence a été défini par le Musée d’Art Moderne et SPIE à partir duquel seront comptabilisées les économies d’énergie. Enfin, 3ème engagement, SPIE s’engage à mette en place un plan de mesure et de vérification, basé sur le protocole international IPMVP reconnu par le ministère du Développement Durable et par l’ADEME. Seul à même de garantir au maître d’ouvrage le respect des engagements de performance pris, ce plan de mesure inclut l’installation de sous-compteurs permettant de vérifier au plus juste les économies d’énergie réalisées. 4 Signature du Contrat de Performance Energétique MAM Lundi 4 avril 2011 Dossier de presse Musée d’Art Moderne SPECIFICITES DU CONTRAT Ce Contrat de Performance Energétique est le premier en France à valider la possibilité de réduire les consommations d’énergie d’un bâtiment, à la hauteur des exigences du Grenelle de l’Environnement, sans avoir à réaliser de travaux sur le bâti. Son coût réduit et sa facilité de mise en œuvre, comparés aux contrats de partenariat testés jusqu’à présent, en font un exemple idéal pour accompagner la rénovation énergétique du patrimoine bâti de l’Etat et des collectivités territoriales auxquels il s’adresse. L’engagement de SPIE sur les réductions de consommation est contractuellement traduit par une clause d’implication financière : * en cas de sous-performance, la Communauté d'Agglomération assumera 1/3 des coûts et l'entreprise en assumera les 2/3. * en cas de surperformance, la Communauté d'Agglomération profitera de 1/3 des "bénéfices" et l'entreprise des 2/3. SPIE est la première entreprise à avoir reçu le Label SERCE en efficacité énergétique. Spécificités juridiques: - la procédure retenue par Saint Etienne Métropole pour la mise en place de ce contrat est la procédure du dialogue compétitif qui a ainsi permis de dialoguer avec 3 candidats pour aboutir à la signature du contrat avec SPIE ; - ce CPE a été conclu dans le cadre d’une procédure de marché public et non d’une procédure de PPP comme c’est généralement le cas pour ce type de contrat. 5 Signature du Contrat de Performance Energétique MAM Lundi 4 avril 2011 Dossier de presse Musée d’Art Moderne DES OBJECTIFS DURABLE CONFORMES A UNE POLITIQUE VOLONTARISTE DE DEVELOPPEMENT Saint Etienne Métropole s’est engagée dans la démarche de Plan Climat Energie Territorial le 13 Octobre 2008. Après deux années d’élaboration concertée avec les acteurs locaux, un premier programme d’actions à été voté le 10 janvier 2011 en réponse à nos engagements climatiques et énergétiques à l’échéance 2020, à savoir : • 20 % de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) • 20 % d’augmentation de l’efficacité énergétique • 23 % d’énergies renouvelables: Pour autant, la 1ère réunion de travail sur le CPE du Musée d'Art Moderne entre Saint-Etienne Métropole et le SIEL a eu lieu dès juin 2009, soit une mise en application en actions du Plan Climat, juste après son adoption de principe au Forum de Novembre 2008. L’action CPE du MAM participe directement aux objectifs de réduction des consommations d’énergie de la Communauté d’agglomération pour le territoire. Au-delà des engagements contractuels, les investissements effectués par la communauté d’agglomération permettront au Musée d’art Moderne de baisser substantiellement sa consommation d’énergie dès l’été 2011. Cette économie atteindra 46% en 2013, année à partir de laquelle la garantie de performance prend effet. Parallèlement, SPIE prend en charge l’exploitation et la maintenance des installations de production d’énergie et de confort à partir du 1er janvier 2011 pour une durée de 10 ans. Une période de test, preuve de la finesse du système mis en place, aura lieu dans les prochains mois, dès la fin du chantier. 6 Signature du Contrat de Performance Energétique MAM Lundi 4 avril 2011 Dossier de presse Musée d’Art Moderne LE TRAITEMENT CLIMATIQUE AU SEIN DU MUSEE D’ART MODERNE Pour le Musée d’Art Moderne de Saint-Etienne Métropole, le choix du Contrat de Performance Energétique a répondu à une double nécessité de rénovation de l’ensemble des systèmes de chauffage et de climatisation : des conditions optimales de conservation des œuvres et le respect du confort des visiteurs et du personnel. Conditions de conservation des œuvres en réserve et dans les salles En vertu de l’article L441-2 du code du Patrimoine, les musées de France ont pour mission première de « conserver, restaurer, étudier et enrichir leurs collections ». Dans ce cadre, les 19 000 œuvres inaliénables (c’est-à-dire appartenant définitivement au domaine public) qui constituent les collections du musée font l’objet de toutes les attentions afin d’assurer leur pérennité et leur transmission. L’un des principaux facteurs permettant de garantir qu’elles ne s’abîment pas dans les réserves mais également dans les salles pendant les expositions temporaires, est lié aux conditions climatiques. On considère que ces précautions, dites de conservation préventive, vont permettre notamment d’éviter un vieillissement prématuré et des dégradations importantes nécessitant des restaurations extrêmement coûteuses par la suite. Contrairement aux idées reçues, la réserve est un lieu de vie pour les œuvres et pas un coffre-fort dormant, encore moins un grenier. Il s’agit de stocker dans un espace restreint des œuvres, qui doivent être à tout moment disponibles pour être exposées, prêtées, restaurées ou étudiées. Afin d’assurer leur bonne conservation également quand elles sont présentées en salle, il est nécessaire que le système de contrôle du climat ne soit pas cantonné aux réserves, mais bien disponible dans l’ensemble du musée. 7 Signature du Contrat de Performance Energétique MAM Lundi 4 avril 2011 Dossier de presse Musée d’Art Moderne Ainsi parmi les critères fondamentaux on trouve : • la température Le principal impératif est une température la plus constante possible tout au long de l’année. Par conséquent le chauffage est essentiel en hiver, la climatisation nécessaire en période estivale. La moyenne nécessaire à une bonne conservation est comprise entre 18°C et 23°C, avec éventuellement des évolutions très lentes si ce niveau doit être abaissé ou relevé. • le taux d’humidité relative Pour la conservation des œuvres, la température est indissociable de la quantité de vapeur d’eau contenue dans l’air. Cette quantité est variable selon le niveau de température : plus la température augmente, plus l’air « s’assèche » et inversement. On parle de taux d’humidité relative exprimé en pourcentage. L’air est sec si l’humidité relative est inférieure à 35%, l’air est humide au-delà de 65%. Pour une majorité d’objets, ce taux doit être compris entre 57% et 53% et être le plus stable possible. C’est le paramètre le plus important à maîtriser. D’une manière générale, les réactions chimiques des matériaux augmentent lorsque la température et l’humidité augmentent. Effets des variations de température et d’humidité : - Trop chaud + trop sec : le cuir, le papier, les colles, les vidéos se dessèchent et deviennent cassants. - Trop chaud + trop humide : développement des moisissures sur tous les types de supports (toiles, bois, papier…) ; prolifération des insectes ; corrosion des métaux ; tâches sur les papiers ; gonflement des matériaux. - Trop froid + trop humide + pas de circulation de l’air : développement des moisissures ; certains matériaux organiques deviennent friables. • la qualité de l’air L’air ambiant transporte des polluants sous forme gazeuse (fumées, émanations de matériaux) et solide (poussière, bactéries, moisissures). Une fois déposées les micro-particules salissent et abîment les œuvres (rayures) ou deviennent le nid de réactions chimiques nocives favorisant par exemple les moisissures, la corrosion, les émanations acides. 8 Signature du Contrat de Performance Energétique MAM Lundi 4 avril 2011 Dossier de presse Musée d’Art Moderne Ainsi l’air chauffé ou refroidi diffusé par les installations de chauffage et de climatisation doit être purifié et conditionné. Le confort des visiteurs et du personnel Le musée est également un lieu de vie qui accueille 50 000 visiteurs par an et une équipe d’une soixantaine d’agents qui y travaillent pendant les horaires d’ouverture. Les règles de sécurité incendie qui s’appliquent à cet ERP (Etablissement Recevant du Public) s’appliquent également aux travailleurs mais aussi aux œuvres. Récemment, un plan ETARE (ETAblissement REpertorié) essentiellement orienté vers leur sauvegarde a d’ailleurs été établi. L’ensemble des travaux engagés permet en parallèle de réduire les possibilités de départ de feu dans le musée en général et plus particulièrement en réserve. Le confort des visiteurs est également primordial pour le bon déroulement de leur visite. Le nombre de visiteurs présents dans les espaces peut faire varier rapidement la température et le taux d’humidité relative. Les chiffres de fréquentation variant selon les jours de la semaine ou le type d’événement proposé, il est essentiel de pouvoir régler les systèmes de climatisation et de chauffage de manière très fine et réactive afin de maintenir une température stable dans les salles. Enfin, les directives du Grenelle de l’environnement obligent, à terme, les établissements tels que le Musée d’Art Moderne à réduire leur consommation énergétique de 38% d’ici 2020. Ce sera chose faite dès 2013, puisque la diminution de la consommation représentera plus de 43% gaz et électricité confondus, soit bien au delà des objectifs en termes de date d’effet et de chiffre. Ainsi donc un triple objectif d’amélioration de la conservation, du confort du public et d’économies d’énergie sera atteint. 9