Dietsch Wagner le Vaisseau fantôme - Rhône
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Dietsch Wagner le Vaisseau fantôme - Rhône
WAGNER / Der fliegende Holländer – DIETSCH / Le Vaisseau fantôme ou Le Maudit des mers Richard WAGNER (1813-1883) Der fliegende Holländer Version originale parisienne de 1841 Der Holländer: Evgeny NIKITIN (Grenoble, Vienne) / Vincent LE TEXIER (Versailles, Barcelone) Senta: Ingela BRIMBERG Donald: Mika KARES Georg: Eric CUTLER Mary: Hélène SCHNEIDERMAN (Versailles, Grenoble, Barcelone) / Marie-Ange Todorovitch (Vienne) Der Steuermann : Bernard RICHTER Pierre-Louis DIETSCH (1813-1883) Le Vaisseau fantôme ou Le Maudit des mers Minna : Sally MATTHEWS Magnus : Bernard RICHTER Troïl : Russell BRAUN Eric : Eric CUTLER Barlow : Ugo RABEC Scriften : Mika KARES Les Musiciens du Louvre Grenoble Direction musicale : Marc Minkowski Assistant musical : Barnaby Palmer Chœur philharmonique estonien 21 mai 2013, 18h30 : Opéra Royal, Versailles (Dietsch et Wagner) 23 mai 2013, 19h30 : MC2, Grenoble (Wagner) 24 mai 2013, 20h30 : MC2, Grenoble (Dietsch) 1er juin 2013, 16h : Konzerthaus, Vienne (Dietsch et Wagner) 3 juin 2013, 20h30 : Palau Musica, Barcelone (Wagner) Depuis 2009, le Palazzetto Bru Zane – Centre de musique romantique française favorise la redécouverte du patrimoine musical français. En 2013, la fondation souhaitait rendre hommage à Wagner dans son rapport avec la musique française. Marc Minkowski a proposé de diriger Der fliegende Holländer. L’œuvre témoigne de l’étroite relation entre Wagner et la France puisque la création de l’opéra aurait dû avoir lieu à Paris. Le livret a en effet été écrit en français par Wagner alors à Meudon mais l’institution parisienne s’est contentée de lui acheter le texte sans lui en commander la partition. L’occasion ratée d’avoir un opéra français de Wagner… Si Der fliegende Holländer ou, en français, Le Vaisseau fantôme, est aujourd’hui associé au nom de Wagner, une autre version fut composée un an plus tôt par Pierre-Louis Dietsch, chef de chant à l’Académie royale de musique. Connu pour ses pièces religieuses, ce dernier se voit confier en 1842 par le directeur de l’époque, Léon Pillet, la mise en musique du livret de Wagner Le Hollandais volant. Léon Pillet le fait revoir au préalable par deux librettistes qui rebaptisent l’opéra Troïl ou le Vaisseau fantôme, d’après le nom donné par Wagner au capitaine du vaisseau. Inspiré des Mémoires de Monsieur de Schnabelewopski de Heinrich Heine, ce livret reprend des thèmes chers à Wagner : l’errance, le sacrifice ou encore la rédemption par l’amour. Personnage maudit, le Hollandais est condamné à errer sur les océans tant qu’il n’aura pas trouvé une femme capable de l’aimer de manière absolue. Son chemin croise celui d’un marin au long cours avec qui il conclut un pacte : il donne la main de sa fille au matelot en échange des richesses contenues sur son navire. Créée le 9 novembre 1842 à l’Académie royale de musique, Le Vaisseau fantôme de Pierre-Louis Dietsch fut représenté à onze reprises. De son côté, Wagner n’abandonne pas le projet de mettre son propre livret en musique : son Vaisseau fantôme fut créé à Dresde le 2 janvier 1843. On y entend déjà les prémices de ce que sera la révolution wagnérienne. Pour la première fois, le compositeur remplace la traditionnelle ouverture par un prélude : un véritable résumé de l’action qui contient les différents leitmotivs de l’opéra, ces brefs motifs musicaux associés à un personnage, une idée ou un objet que l’on retrouve tout au long de l’œuvre. Marc Minkowski a choisi d’interpréter ces deux opéras, permettant au public d’apprécier les deux versions, composées en l’espace de quelques mois. Les deux concerts de Grenoble feront l’objet d’un enregistrement par Naïve.