Enervé, un client par avec le tuyau de diesel

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Enervé, un client par avec le tuyau de diesel
“®“VENDREDI 23 OCTOBRE 2015
12 MORGES ET SON DISTRICT
Enervé, un client part
Juliette Jallut, une
centenaire en chantant avec le tuyau de diesel
La couleur et la coquetterie forment un tout avec Juliette Jallut. C. SANDOZ
BUCHILLON La première
centenaire de la commune
est Juliette Jallut qui a fêté
son siècle le 18 octobre.
FABIENNE MORAND
[email protected]
Vêtue d’un ensemble rose fuchsia, un petit top bigarré au-dessous, Juliette Jallut rayonnait
confortablement installée dans
son fauteuil. Lundi – un jour
après que la Buchillonaise ait
fêté ses 100 ans – la préfète et ancienne syndique de Buchillon,
Andrea Arn, accompagnée des
municipaux Anne Tosi et Robert
Girardet, lui a rendu visite. La délégation était venue porter les
bons vœux des autorités et du
Conseil d’Etat à la première centenaire, hommes et femmes confondus, de Buchillon.
La rencontre ne fut que plaisir,
Juliette Jallut ayant gardé beaucoup de malice. Si parfois la mémoire ne permettait plus à tous
les souvenirs d’être racontés, ses
yeux pétillants et son sourire parlaient à la place de sa voix. A la
question de savoir comment elle
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se portait, elle a rétorqué d’un
«ouais, ça va pas mal». Son secret
de longévité étant «la bonne
conduite».
De la peinture Jallut
Cette Vaudoise est née à Satigny
(GE), puis, enfant, a déménagé à
Bussigny. C’est dans cette même
commune qu’elle a vécu avec son
mari avant de venir s’installer à
Buchillon en 1964. En cette année d’Exposition nationale à Lausanne, l’autoroute se construisait
et le va-et-vient des camions devant leur maison a eu raison de la
patience du couple. Ils sont venus chercher la tranquillité à
quelques dizaines de mètres du
Léman. Juliette Jallut jouit toujours d’une belle vue, bien que les
arbres de la plage de Buchillon
aient depuis pris de l’ampleur.
Même si elle a profité de son
jardin, Juliette Jallut n’est pas
pour autant restée une femme au
foyer. Bien au contraire. Avec son
époux Paul, ils ont monté leur
entreprise en 1947, Jallut Peinture. Juliette s’est principalement
occupée de l’aspect administratif.
Aujourd’hui, c’est sa petite fille
qui tient les rênes. Juliette et Paul
Jallut ont eu deux enfants, qui
leur ont donné six petits-enfants
et cinq arrières-petits-enfants.
Si le travail a occupé une bonne
partie de sa vie, le couple a aussi su
en profiter. Notamment en voyageant. «Mon père est allé partout
et elle le suivait. Maman n’appréciait pas trop l’avion, mais elle était
une bonne épouse, sourit sa fille,
Maryvonne. Par contre elle aimait
l’accompagner sur le lac avec leur
bateau.» Il y a une chose que
Juliette Jallut pratiquait sans
arrêt: le chant. «Elle avait un
panel assez éclectique», souligne
Maryvonne qui ne cache pas que
sa maman chantait parfois des
morceaux un peu polissons.
«Ah! Le petit vin blanc. Qu’on boit
sous les tonnelles. Quand les filles
sont belles. Du côté de Nogent», se
met à chanter Juliette Jallut, soutenue par Claudie, son aide à
domicile. La centenaire a eu été
membre de «La Batelière», le
chœur mixte du village. Quelques jours auparavant c’est «La
Paloma» qui lui courrait sur les
lèvres et la «Salade de fruits» de
Bourvil lui plaît particulièrement. Parfois seulement des
strophes lui reviennent, d’autres
jours ce sont les paroles complètes
qu’elle peut chanter.
Durant les journées que Juliette
Jallut passe chez elle, toujours accompagnée de quelqu’un, la centenaire aime, entre deux siestes,
regarder quelques émissions télévisuelles qu’on lui enregistre.
Notamment tout ce qui a trait à la
variété ou «Joséphine, ange gardien». Mais la coquette femme
apprécie aussi les «Reines du
shopping» qu’elle ne se gêne pas,
de commenter, «et pas toujours
avec des phrases très sympathiques», lâche Claudie.
Côté santé, il y a des hauts
et des bas. Et depuis son hospitalisation en début d’année pour
une bronchopneumonie, la centenaire ne marche plus. Mais
avec son regard pétillant,
Juliette Jallut continue d’illuminer la pièce. } FMO
Du produit a été étalé pour absorber le diesel qui s’est échappé par le tuyau arraché. FABIENNE MORAND
MORGES Les pompiers
ont dû intervenir
jeudi matin pour un
épanchement d’essence.
FABIENNE MORAND
[email protected]
Début de journée inhabituel,
jeudi, pour l’employé de la
station Tamoil à la rue de Lausanne, à Morges. Peu avant
l’ouverture, un client mécontent est parti avec le pistolet
encore engagé dans le réservoir de sa voiture. Engendrant
un épanchement au sol du
diesel.
La scène s’est produite à
5h45, soit 15 minutes avant
l’ouverture de la stationservice. Un automobiliste a
souhaité être servi par l’employé qui mettait en place le
magasin. Comme il n’était pas
encore six heures, le paiement
s’effectue à la borne extérieure
(fonctionnement nocturne).
Enervé, le conducteur est parti rapidement, arrachant le
tuyau resté accroché à son
réservoir.
Selon le sympathique collaborateur présent, l’homme est
revenu sur ses pas pour rapporter le pistolet, déclarant
qu’il n’avait pas vu, qu’il avait
dû tomber. Voyant ce client
très énervé, l’employé ne l’a
pas contredit et s’est empressé
d’appeler les pompiers pour
éviter que le diesel ne se disperse trop. D’après les images
de la caméra, le geste du client
aurait été intentionnel. Si la
direction de l’entreprise porte
plainte, l’enquête devra confirmer ou infirmer cette première impression.
Produit retenu
par les grilles prévues
Lors d’une telle situation (appel pour une pollution importante), ce sont les pompiers
professionnels de Lausanne
qui interviennent automatiquement. Le SIS Morget, qui
couvre le secteur concerné, est
seulement informé de la venue des Lausannois. «Toutes
les stations-services sont équipées d’un séparateur, c’est resté
local, il n’y a aucun risque pour le
lac», répond Jean Cuérel, du
SIS Morget. En effet, les Lausannois ont déposé du produit absorbant sur le diesel.
Vers 9h, «les grilles et conduites ont été curées à l’aide d’un
matériel adéquat. C’est une entreprise privée, mandatée par
les pompiers, qui est intervenue», précise l’officier de
presse remplaçant, David
Stauffer.
Un plein qui revient cher
Le diesel – quelque 50 litres
ont été estimés selon le capitaine de Police Région Morges
(PRM) Martin de Muralt – a
donc été retenu par les grilles
qui entourent la station et aucune goutte n’a coulé jusqu’au
lac qui se trouve à quelques
dizaines de mètres.
Un énervement qui risque de
coûter plusieurs milliers de
francs à son auteur, entre l’intervention des pompiers, de la
police et la station qui n’a pas
pu servir de clients durant plusieurs heures. Les raisons
exactes de sa sombre humeur
restent inconnues. }
SUISSE
RÉGION
Prudence face à
l’heure d’hiver
L’ARCAM aide les apprentis
Si, ce dimanche, nous
gagnerons une heure de
sommeil en plus, le retour
à l’heure d’hiver aura un
impact direct sur la sécurité
des déplacements et la
visibilité des usagers.
L’Association transports et
environnement (ATE) appelle
tous les usagers à redoubler
de prudence. La visibilité
étant rendue plus précaire
du fait des mauvaises
conditions météorologiques
saisonnières, il est
notamment demandé aux
cyclistes et piétons de porter
des vêtements plus clairs ou
des accessoires fluorescents.
Par ailleurs, la loi impose
aux cyclistes un feu avant
blanc et un feu arrière rouge
ainsi qu’un catadioptre
avant et arrière. } COM/SZU
AppApp, autrement dit appui
aux apprentis: sous cet acronyme se cache un module de
coaching destiné aux apprentis
en difficultés scolaires.
Soutenu depuis trois ans par
l’ARCAM (association région
Cossonay-Aubonne-Morges), ce
programme est venu en aide à
quelque 300 jeunes domiciliés
ou employés dans la région, leur
permettant d’améliorer leurs résultats. Soixante groupes ont accueilli, quant à eux, les participants, en petits effectifs, pour
des cours de complément aux
matières enseignées en école
professionnelle: langues, mathématiques, comptabilité ou autres, selon les besoins. Les répétiteurs sont engagés parmi les
étudiants fréquentant les hautes
écoles: Unil, EPFL, HEP, etc. Divers partenaires ont mis au point
le concept: Fédération patronale
vaudoise, Chambre vaudoise de
commerce et d’industrie, Fédération vaudoise des entrepreneurs. Détails: www.formationapprentis.ch. } COM/MR
LULLY
Stop aux incivilités à proximité du collège
La Municipalité a invité récemment la police régionale à effectuer des
rondes, après constat récurrent d’incivilités et de déprédations
commises par des jeunes aux abords du collège. L’exécutif annonce
également «qu’il prendra toutes mesures nécessaires pour enrayer le
phénomène et poursuivre toute personne coupable de ces faits». } MR