La marmotte

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La marmotte
La marmotte
Identification
Silhouette : trapue. Pattes courtes mais robustes. Museau court et large. Oreilles très courtes.
Pelage variable : dessus gris-brun, plus ou moins jaunâtre ou roussâtre, flancs et dessous plus
clairs. Queue noire au bout. Museau gris. Incisives orangées.
Habitat
Elle vit sur les versants ensoleillés et dégagés et installe ses terriers sur les éboulis et les
terrains rocheux. Grâce à ses pattes robustes, munies d’ongles longs et épais, elle creuse
plusieurs terriers comprenant galeries et chambres pouvant atteindre 10 m de long et
s'enfonçant jusqu'à 3 m de profondeur.
Un terrier d’hibernation a été trouvé à plus de 2 700 m d’altitude, les animaux ayant creusé un
tunnel de plus de 1m de long pour pouvoir émerger de la neige à la fin de l’hiver ! Terrier de
secours court et simple. Nid dans une pièce garnie d'herbes séchées.
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La marmotte
Entrée souvent sous un rocher. Déblais devant les terriers régulièrement fréquentés. Avant
l'hibernation, entrée bouchée avec de la terre.
Comportement
La marmotte vit en petites colonies familiales. Sa vie est rythmée par les longues siestes au
soleil et les périodes de repas. La marmotte hiberne d’octobre à mars. Sa température interne
baisse à 4,5°-6° et il y a seulement 1 ou 2 battements de coeur par minute. Elle vit alors
uniquement sur ses réserves de graisse accumulées tout au long de l’été. Elle se réveille toutes
les 3 semaines environ.
Régime alimentaire
Feuilles, racines, tiges et fleurs constituent l’essentiel de ses repas. Il lui arrive parfois de
devenir carnivore, lorsque larves, vers, criquets et sauterelles sont abondants ou quand elle a la
chance de trouver un nid.
Reproduction
Accouplements en avril et mai. Gestation 32 à 34 jours. Naissances en mai et juin. Une portée
annuelle de 2 à 4 petits. Les jeunes sortent du terrier entre 2 et 5 semaines. Sevrage à 40 jours.
Observation
Il vous arrivera souvent de croiser la marmotte ou du moins d’entendre son cri. En effet, elle fait
le guet pour surveiller son territoire. A la moindre alerte, un bref cri aigu et puissant résonne
alors dans la montagne et elle se réfugie dans le terrier.
Préservation
Disparue des Pyrénées à la fin de la dernière période glaciaire (15 000 ans environ), la
marmotte a été réintroduite avec succès dans les Pyrénées dès 1948 dans la vallée de Luz
(65). A la création du Parc national des Pyrénées en 1967, des lâchers ont été effectués.
Aujourd’hui, la marmotte est présente dans toutes les vallées du parc national ainsi qu’en
Espagne. Elle s’est parfaitement adaptée au milieu pyrénéen. Sa présence semble avoir une
influence positive sur les populations d’aigle royal et du gypaète barbu.
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