FAMILLE CHARLES e t MARCELLE QUAGLINO
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FAMILLE CHARLES e t MARCELLE QUAGLINO
FAMILLE CHARLES et MARCELLE QUAGLINO Et voici mon père et ma mère, vos grand-père et grand*mère paternels. Mon père, Charles QUAGLINO, naquit à MODANE le 4 juillet 1899. A 18 ans, la guerre de 1914 battant son plein, il s’engagea dans l’armée qui fit de lui un artilleur. Il ne combattit pas. L’armistice de 1918 survint au moment où il finissait ses classes à MOULINS dans l’Allier. Il se contenta donc de participer à l’occupation de l’Allemagne dont il ne rapporta que très peu de souvenirs qu’il évoquait rarement. En revanche, il avait beaucoup apprécié la campagne de l’Allier et la vie des paysans de la région. Et de cela il parlait et reparlait avec une joie rayonnante. Je n’ai jamais traversé MOULINS sans penser à lui avec une profonde émotion. Démobilisé il réintégra M0DANE et vécut auprès de ses parents. Cultivateur né iL n’aimait pas le commerce. Plutôt que de participer aux activités de l’hôtel-restaurant il s’appliqua à organiser, à partir des champs, des prés, des pâturages et des bois de la famille une exploitation agricole composée d’une ferme avec des vaches, des poules, des lapins, quelques moutons, à I t occasion, un ou deux porcs de temps en temps et des légumes à revendre qui approvisionnaient le restaurant. Il en était là lorsque Saint-Germain, un copain de régiment, l’invita à venir fêter la micarême chez lui à AIGUEBELLE. A l’occasion de la mi-carême certaines familles du pays organisaient une cavalcade composée de chars qu’elles ornaient elle-mêmes et qui étaient sensés illustrer un thème:la vie du village, les moissons, les vendanges, les saisons, la chasse, etc. . . Cette année là, ma mère, Marcelle LE MAIGNAN de KERANGAT, en vacances à Aiguebelle, participait à la cavalcade. Déguisée en amazone, elle chevauchait un alezan dans une scène de chasse à coure. C’est ainsi que mon père la remarqua et qu’ils se plurent. A cette époque grand-père LE MAIGNAN était chef de gare à GRESY-sur-ISERE. Afin d'occuper sainement ses grandes filles, il avait fait de ma mère une "employée aux écritures » à la gare et de ma tante Yvonne une tricoteuse sur machine. Ma mère ne séjourna qu'un an à Grêsy. Elle en avait gardé peu de souvenirs. Par contre, comme elle avait vécu toute son adolescence à MEILLERIE, c’était de Meillerie dont il était toujours question. Dans des récits, souvent émaiiiés d'expressions haut-savoyardes, elle nous racontait ses jeux, ses espiègleries, ses courses dans les ruelles du village, sa vie studieuse à l’récole des soeurs de SaintGingolph. Elle nous en parlait avec tant d,enthousiasme que je brulais d’impatience de connaitre ce paradis Lorsque, bien plus tard, j’ai pu me rendre enfin à Meillerie, elle était là, bien sûr. Après leur mariage qui eut lieu à Grésy le 22 mai t922, mes parents s'installèrent donc à MODANE. Ils disposèrent d’un appartement aménagé à I ‘Hôtel de l’Agriculture, rue des Terres-Blanches , Propriété des Quaglino. C’est 1à que je suis né le 18 février 1923 et que naquit Louis, mon frère, le 28 juillet 1925. C’est là aussi qu’ils moururent tous le 18 septembre t943.