La situation de la liberté d`expression au Mali devient de plus en
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La situation de la liberté d`expression au Mali devient de plus en
La situation de la liberté d’expression au Mali devient de plus en plus encourageante - Rapport du monitoring Juillet et Aout, 2013 1 I. Introduction: La situation de la Liberté d’Expression, le Développement des Media et la sécurité des journalistes ainsi que la situation générale des droits humains et conditions sociales au Mali, ne cessent de s’améliorer de manière appréciable, selon le rapport du monitoring effectué par la Fondation pour les Media en Afrique de l’Ouest. Les rapports du monitoring recueilli par le réseau des moniteurs de la MFWA au Mali indiquent que les conditions générales des droits humains, de la Liberté d’expression et des activités des media progressent de façon régulière. Ces améliorations louables sont dues aux nombrables interventions et efforts deployées par les militaires ainsi que les organisations et groupes internationaux, régionaux et nationaux. Par exemple, à part des efforts concertés des militaires sous la direction des Francais pour combattre les groupes des insurgés afin de restaurer la paix, les groups des droits de l’homme ont entrepris des activités exceptionnelles en vue de sensibiliser les acteurs politiques, les citoyens et les media en matiere des processus de sécurité et de la construction de la paix. Il est remarquable de noter que les promesses faites par les gouvenements internationaux et les agences des bailleurs des fonds pour doter le Mali d’assisatnce financière (si un governement démocratiqument élu est mis en place ont contribué de maniere significative à l’organisation des élections présidentielles. Il est à espérer que l’élection d’un nouveau président entrainera d’importantes réformes suceptibles de renforcer les structures de la Liberté d’Expression, la liberté de la presse et la situation générale des droits humains au Mali. Le programme du monitoring de la MFWA fait partie d’un projet conjoint initié par la MFWA, l’Institut Panos de l’Afrique de l’Ouest (PIWA) et l’International Media Support (IMS) basé au Copenhague et lance en mai 2013 en vue d’aider à renforcer le media 2 malien aux fins de le rendre capable à contribuer de façon efficace à la construction de la paix et aux processus de démocratisions dans le pays. A l’heure actuelle, la MFWA dispose d’un réseau des moniteurs des droits à la liberté d’expression qui suivent et signalent les incidents de violations des droits à la liberté d’expression au sein du pays. De manière spécifique, les moniteurs sont en mission dans les trois régions du nord du pays, à savoir Gao, Kidal et Tombouctou ainsi que la capitale, Bamako. Le tout dernier rapport du monitoring fait la synthèse des rapports transmis par les moniteurs pour les mois de juillet et aout 2013. Il s’agit du second rapport à être publié par la MFWA. Ce rapport met en exergue les principales questions relatives à la liberté d’expression et à la sécurité des journalistes, à l’état du développement des media et à la situation générale des conditions humaines et sociales au Mali. Le rapport est divisé en sections ci-après indiquées : La situation générale des droits humains et des conditions sociales Le développement des Media La Liberté d’Expression et la Sécurité des journalistes A. La situation générale des Droits humains et conditions Sociales au Mali Principalement, les améliorations constatées en matière de la situation générale des droits humains et conditions sociaux pendant la période du monitoring (juillet et aout) furent caractérisées par les élections présidentielles paisiblement organisées, l’amélioration de sécurité et le retour des réfugiés maliens qui avaient fui le pays à la recherche de sécurité. Il a fallu deux tours d’élections pour élire un président de parmi les 28 candidats au Mali. Le premier tour qui a eu lieu le 28 juillet 2013 n’avait pas abouti puisque aucun des 28 candidats n’avait pas eu les 51% des voix requis. Le deuxième tour du 11 aout 2013 a vu l’élection d’Ibrahim Boubacar Keita avec 71% des voix ; L’élection a été louée par la communauté internationale pour la manière paisible dont elle s’est déroulée et pour le nombre remarquable des électeurs qui y avaient participé. Même dans les trois régions du nord, plus particulièrement à Kidal, ou l’on craignait l’apathie des électeurs, il y avait un nombre impressionnant de participation. 3 » En effet le deuxième tour des élections fut conduite dans le calme et la sérénité » a confirmé le moniteur de la MFWA à Kidal. Le succès des élections a pleinement rassuré les Maliens d’importantes réformes sociales et démocratiques puisque la voie est maintenant ouverte à la gouvernance démocratique. Ce succès donne également un signe positif aux gouvernements internationaux et aux baileurs de fonds que le pays est pret à retrouver son statut démocratique et ainsi ouvrir la porte à l’assistance/ au soutien en provenance de l’extérieur. Nettement, les rapports du monitoring ont indiqué que la situation globale des droits humains au Mali ne cesse de s’améliorer. Plus spécifiquement, on ressent une amélioration considérable de la situation de l’éducation. A titre d’exemple « les étudiants et professeurs des régions du nord ont regagné la salle de classe et sont en train de préparer pour les examens qui devaient se dérouler en juin 2013 mais qu’il a fallu remettre à la fin du mois d’octobre. » Aussi, des réfugiés surtout les femmes et enfants qui avaient fui le pays pour s’installer aux pays voisins comme la Maurétanie et le Niger ont commencé à rentrer. D’après le monitoring, la situation de sécurité s’est améliorée de façon générale, mais dans les régions de nord on constate toujours des défis. Selon nos moniteurs, on pense généralement que quelques groupes des rebelles et bandits qui se sont cachés dans les camps dans le désert harcèlent et attaquent les habitants de façon persistante. Le vendredi 16 aout, aux environs de Ménaka Ansongo dans la région de Kidal, une voiture 4 x4 appartenant au Comité Internationale de la Croix Rouge fut enlevée. On croyait que les auteurs de cet acte faisaient partie du groupe armé le Mouvement National pour la Libération d’Azawad (MNLA). Ils ont, cependant, libéré les quatre passagers indemnes. Des groupes armés et les membres du MNLA continuent d’occuper les locaux et résidences administratifs bien que la région soit sécurisée par les forces onusiennes et l’armée malienne. Les quelques peu fonctionnaires sont momentanément hébergés par le maire de Kidal. Aussi, les habitants et citoyens du nord sont toujours soupçonneux que des explosifs et mines de terre abondent dans leur territoire et met leur vie en péril. Selon nos moniteurs, « 50 individus auraient perdu leur vie ou avaient été tué par de tels 4 explosifs ». »Il est à craindre qu’un nombre de mineurs avaient été recrutés par les rebelles comme combattants. Cependant, plusieurs mois après ces jeunes enfants n’ont pas encore été vus ni secourus. » A. Le développement des media Compte tenu des élections présidentielles prévues pour le mois de juillet, la période de monitoring a vu des programmes concentrés et rigoureux de formation et de sensibilisation en vue de renforcer le media pour les habiliter à jouer leur rôle dans la cohésion et le développement national. Un atelier organise (5-6 aout) par la Direction de l’Information et de la communication en collaboration avec le Département de l’Union Africaine de la Paix et la Sécurité a abouti dans le consensus de mettre en place un’ Centre pour l’échange des expériences et meilleurs pratiques pour les journalistes’ afin de les rendre capable d’effectuer l’évaluation et tirer des conclusions à partir des élections pour l’avenir. De telles session de formation et de renforcement des capacités par rapport à la couverture médiatique et aux questions électorales ont abordés des sujets concernant la préparation vers la couverture des élections, le vocabulaire et la connaissance électoraux, les concepts et le calendrier des élections ; les droits et obligations des journalistes pendant les élections etc. Des agences telles qu’International Media support (IMS), l’Institut Panos Afrique de l’Ouest (PIWA), l’UNESCO, l’USAID ainsi que la Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) parmi d’autres ont poursuivi de différentes activités de renforcement de capacité dont l’objectif était de promouvoir ou d’améliorer la situation de la Liberté d’Expression dans le pays. Pour accroitre la participation et la voix des femmes dans les débats politiques et processus électoraux, l’Alliance de Femmes entrepreneurs des Media (APPEM) a aussi organisé un atelier sur le thème : »La femme et les élections » (17-19 juillet) en vue de sensibiliser le media en direction de la nécessité d’impliquer les femmes dans les débats publics et dans les programmes des élections. En collaboration avec l’Ambassade des Etats Unis la Fondation Internationale pour les Systèmes Electoraux (IFES) a organisé des ateliers de renforcement des capacités en matière du reportage des élections et de la TCI à l’intention des communicateurs, bloggeurs et journalistes TCI au Mali. 5 Il est évident que les programmes de renforcement des capacités ont eu un impact positif sur la manière dont le media malien a effectué la couverture mediatique des elections présidentielles. Il est à insister que le media a joué un role décisif dans l’éducation des citoyens par rapport au processus électoraux et a aussi offert aux candidats la tribune pour expliquer leur manifeste à la population. La paix et la stabilité dans le pays ont permis les maliens de participer dans le processus électoral et d’exercer leur droit de voter. La couverture équilibrée et les tribunes médiatiques fournies aux différents candidats présidentiels par les media d’état et privés/journalistes s’assuraient que les citoyens pouvaient comprendre et évaluer les manifestes de chaque candidat. Ces efforts aussi bien que d’autres programmes de sensibilisation effectués pars les principales OSC ont aidé à calmer toute tension qui aurait pu se manifester pendant la période électoral. A. La Liberté d’Expression et la Sécurité des Journalistes Les rapports de monitoring recueilli pendant les mois de juillet et aout indique un élargissement du paysage médiatique et des droits de libre expression au Mali avec l’ouverture d’une nouvelle station radio. Cette nouvelle station radio baptisée Studio Toumani est le fruit d’une collaboration conjointe de l’Union des Radio et Télévision Privées (URTEL), l’Office de Radio et Télévision du Mali (ORTM) – la société de diffusion d’état, l’Union Européenne et la Fondation Hirondelle, faisant partie d’un projet de 18 mois. La Studio Toumani est abritée dans les locaux de la Maison de la Presse du Mali et a pour objet de réaliser et de diffuser des programmes sociaux, des informations et débats susceptible de promouvoir le développement et cohésion nationaux. La station a commencé à diffuser en aout et il est à espérer qu’elle transmettra en cinq langues principales du Mali alors que ses émissions seront retransmises par 24 stations radio à travers le pays. De plus en plus d’organisations et journalistes ont repris leurs activités avec un minimum de crainte et d’intimidation. Cependant, il est à regretter que les rapports de monitoring constatent que “Voice Radio Anefif”, la filiale régionale (Kidal) de l’ORTEM soit toujours dans les mains du MNLA et a été rebaptisé “Radio Azawad”. La MFWA dénonce cette situation qui a de lourdes 6 conséquences pour la Liberté d’Expression. Cet état de choses pourrait entrainer le contrôle et la censure ce qui empêcherait la station radio de bien fonctionner. Nous espérons que cette situation sera abordée pour permettre à la station d’exécuter sa fonction essentielle d’éduquer, d’informer et de divertir. Des Défis Malgré les améliorations perceptibles à l’endroit de la Liberté d’Expression et des media au Mali, il existe un défi important, celui du manqué d’électricité qui a touché négativement les citoyens et les opérations de certaines organes de media, surtout ceux du nord du pays. Il a été observé que les villes et régions du nord sont confrontés par manque d’eau et d’électricité. Les habitants de Kidal, Gao, Tombouctou et les villes avoisinantes doivent subir de longues heures sans électricité. Cette situation affecte les activités des media. Par conséquent, bien que les organes des media aient repris leurs émissions, la production n’est pas régulière par manqué d’électricité pendant une majeure partie de la journée. CONCLUSION: Les récentes élections paisibles aboutissant dans l’élection démocratique d’un président au Mali fourni une grande opportunité de durabilité au progrès fait dans l’amélioration des conditions de la Liberté d’Expression, de la sécurité des journalistes et du développement des media dans le pays. Il s’agit ici d’un encouragement majeur au processus de la paix et à la cohésion nationale. Au sujet de la liberté et de la sécurité des media, il est à espérer qu’au fur et à mesure que le pays renforce sa démocratie, les droits et le respect pour les media seront rétablis. En plus, les efforts et activités continus des organisations telles qu’IMS, PIWA, FIJ, UNESCO etc. ainsi que le dynamisme du Ministère des Communications assureront que le media reste toujours professionnel dans leur travail tandis que leur droits et sécurité soient protégés. Entre temps, dans le cadre du projet conjoint MFWA-IMS-IPAO, la MFWA continuera à surveiller de près et de faire rapport sur l’évolution de la situation au Mali et de soutenir les medias maliens de contribuer efficacement aux processus de consolidation de la paix et de la démocratie dans le pays. 7 8