un an déjà !!! par Alain Arnaud La Source a un an
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un an déjà !!! par Alain Arnaud La Source a un an
juillet-août 2009 Vernissage à La Bergerie du Forest 11 juillet 2009 à 21h Concert flûte et orgue de barbarie Elie Pellegrino - flûte • Bernard Jullien - orgue et conteur À l’église de Manteyer Tarif : 8€ • adhérents Li Arribarem Prou : 5€ gratuit pour les moins de 12 ans 25 juillet 2009 la grimpée de Céüze organisée par la pédale gapençaise se déroulera le samedi aprés-midi C'est sous le parrainage de l'association “Li Arribarem Prou” que s'est déroulé le 28 juin dernier le vernissage de l'exposition des œuvres de Sylvie Bonnot à La Bergerie du Forest. De nombreux Manteyards se sont rendus à cette manifestation culturelle pour découvrir la vingtaine de tableaux exposés. Ces œuvres très originales allient la peinture et l'objet. “C'est presque à chaque fois à partir de l'objet trouvé que prend forme le travail qui deviendra tableau” nous dit Sylvie Bonnot. Elle aime particulièrement la rouille pour ses couleurs et pour la dentelle qu'elle offre à l'objet, mais ses inspirations viennent aussi des écorces, des pierres, de la ficelle, ... Puis quand l'idée a fait son chemin, le papier de soie en guise de fond sert de “chef d'orchestre” à la suite du travail. Alors, n'hésitez pas à vous rendre à La Bergerie du Forest pour admirer ces œuvres. L'exposition est ouverte au public de 16 h à 19 h du 1er Juillet au 29 Août. I Juillet - Août - Septembre 2009 • n°5 un an déjà !!! L a Source a un an … décidément le temps passe vite ! C'est un peu banal mais dire que nous sommes au cinquième numéro, déjà installés dans la routine est un peu étonnant. Il est presque temps de faire un premier bilan et pourtant nous avons l'impression d'avoir commencé hier ! Il faut dire que la diversité des rédacteurs et l'éclectisme de leurs productions nous éloignent de l'ennui … l'actualité aussi ! 15, 16 et 17 août 2009 Fête votive Acte de cruauté Samedi 15 à partir de 14h triplette mixte + animations pour enfants 21h Orchestre sur 2 notes par Catherine Blanc 2e festival médiéval Ménestrels, baladins, conteurs, musiciens, bateleurs, joutes et cascades équestres, combats de chevaliers à pieds animeront ce week-end dans le cadre d'un camp de vie et d'échoppes d'artisans d'époque. Un banquet concluera ces festivités agrémentées par ailleurs de concerts de qualité. Un événement à ne pas manquer I Association “Les Manteyards” 04 92 57 96 53 Décès • Nous avons appris le décès de Mme Andrée BODIN à l’age de 76 ans. Elle était la mère et la belle-mère de Michelle et Jacques BONNET À toutes sa famille nous présentons nos condoléances attristées . • Mme Reine ORLUC est décédée le 20 mai 2009 à l'âge de 93 ans, domiciliée aux Gallices. Nous présentons nos très sincères condoléances à son fils André et à sa sœur Mme BLOT Marie-Jeanne. Mariage Julien GAY et Sandra MALBEC se sont mariés le 06 juin 2009 à Manteyer. Le jeune couple est domiciliée au Clot de Saigne avec leur fille Madeline. Toutes nos félicitations aux jeunes mariés. Naissances La famille MARIN s’agrandit Enzo est né le 8 juin 2009 Il est le1er enfant au foyer de Christelle et Alban et comble de joie les grands parents Martine et Maurice. 8 La source • été 2009 Pour ce cinquième numéro de La Source Directeur de la publication : Pascal Lagnel Directrice Adjointe : Florence Magne Rédacteur en chef : Jean-François Lafarge Mise en page et illustrations : Marie-Anne Lê Van Rédacteurs : Alain Arnaud, Gilbert Guiony, Sandrine ArnaudSalgado, Maurice Marin, Jean-Pierre Aussourd, Isabelle Revelard, L’école de la Roche-des-Arnauds, Marie-Anne Lê Van, Jean-René Garcin, Baptiste Lafarge, Robert-André Gidrol. mail : [email protected] site : www.manteyer-info.fr par Jean-Pierre Aussourd Rassembler les Manteyards clairsemés dans différents hameaux en un même lieu pour la fête de la musique ! ©M-A Lê Van Association “Les Manteyards” Mme Catherine Blanc résidant aux Villarons attire l'attention qu'alentours, un inconnu a prémédité de blesser mortellement un animal de compagnie. Ce bon gros chien du nom de “Vasco” est rentré chez lui, le vendredi 13 février après une dernière “léchouille” et sans aucune plainte, il s’est couché dans son panier … pour y mourir !!! Le compte-rendu du vétérinaire a révélé qu’une balle de gros calibre a été tirée par derrière, a pénétré la cuisse, provoquant de multiples perforations qui ont entraîné une hémorragie interne. Une semaine auparavant, Vasco avait reçu de multiples plombs de chasse au niveau du bassin, certainement tirés par la même personne. Ce chien avait un collier sur lequel son nom et n° de téléphone étaient inscrits ; peut-être était-il amoureux d’une chienne dans les environs, dans ce cas, il aurait été tellement plus souhaitable et responsable de contacter ses maîtres afin qu’ils viennent le chercher !!! Aujourd’hui encore et pendant longtemps, sa maîtresse reste inconsolable et se demande “pourquoi ?” et “qui ?” À ce jour, une enquête est ouverte et des investigations sont en cours. I À L’ATELIER • GAP. Ne pas jeter sur la voie publique Lundi 17 à partir de 9h Concours jeux libre 21h Bal avec les Matins bleus 22 et 23 août 2009 Tout d'abord un grand coup de chapeau à la toute jeune association “li arribarem prou” : pour un coup d'essai … ce fut un coup de maître, l'organisation de la première fête de la musique de Manteyer a été une vraie réussite, gageons que ce n'est que le début d'une longue série. Dans les nouveautés, un poème écrit et aussi chanté de Robert Gidrol, qui nous a par ailleurs régalé par son talent … bienvenue à ce nouveau Manteyard. La découverte (pour certains) des hameaux du village, Jean-René Garcin s'est plongé dans l'histoire. Laissons à votre curiosité le loisir de découvrir le reste du journal … entre la vie municipale (actuelle et passée) les dates des grandes manifestations d'été : fête médiévale et fête du village, le concert d'Elie Pellegrino, une exposition de peintures à la Bergerie du Forest, le portrait habituel, la fameuse recette, la vie de nos écoles et quelques surprises, la lecture durera un bon moment. Encore une fois merci à tous les intervenants. Bon Anniversaire “La Source”, passez de bonnes vacances et à bientôt pour la rentrée. I envers les animaux à Manteyer Dimanche 16 à partir de 14h triplette formée + animations pour enfants 21h Orchestre sur 2 notes par Alain Arnaud L orsque cette idée folle a été lancée il y a environ un an, peu d'entre nous étaient optimistes sur la réussite d'une telle manifestation. Puis la naissance de notre association “Li Arribarem Prou” nous a permis de sceller les fondations de cette entreprise. Ainsi est né ce projet de première fête de la musique dans notre village. Une idée folle en amenant une autre, pourquoi ne pas aller jouer une aubade dans chaque hameau ? Certains bricoleurs et décorateurs de la bande ont relevé le défi en transformant une remorque agricole en scène de spectacle champêtre. Dès 10h en ce samedi 20 juin, les premières notes retentirent à travers les chemins de Manteyer, pas toujours justes quand le char roulait (et même lorsqu'il ne roulait pas !...) Mais les Manteyards furent nombreux à applaudir le Li Arribarem Prou's band lors de son passage. … suite p.2 été 2009 • La source 1 Conseil municipal Syndicat inter-communal Gap-Céüze 2000 par Sandrine Arnaud-Salagdo Réunion du 30 avril 2009 Versement anticipé des attributions du FCTVA au titre des dépenses réalisées en 2008 La commune de Manteyer a décidé de conclure avec le représentant de l’État la convention par laquelle la commune s’engage à augmenter ses dépenses réelles d’équipement en 2009 afin de bénéficier de la réduction du délai d’attribution du FCTVA au titre des dépenses réalisées en 2008. Le dispositif du plan de relance de l’économie relatif au fonds de compensation pour la TVA (FCTVA), permet le versement en 2009 des attributions du fonds au titre des dépenses réalisées en 2008, par convention avec le représentant de l’État, à accroître leurs dépenses d’investissement en 2009 (la moyenne de référence pour la commune de Manteyer est de 85404 €). Cette dérogation au principe du décalage de deux ans entre la réalisation de la dépense et l’attribution du FCTVA devient pérenne pour les bénéficiaires du fonds dès que les services de préfectures constateront, au 1er trimestre 2010, qu’ils ont respecté leur engagement au regard des montants effectivement réalisés en 2009. Une exposition L'après-midi fut consacré à une exposition d'instruments connus et méconnus. Nous avons pu admirer de véritables œuvres d'art et de grande valeur. Les visiteurs purent essayer les instruments et notamment les enfants. Certains s'étaient déplacés de Gap pour la visite. Espérons que des vocations soient nées de cette manifestation. En avant la musique ! Puis vers 18h30, les concerts débutèrent avec l'école de harpe de La Roche-des-Arnauds. Ces jeunes musiciens ont enchanté le public dans ce qui fut une de leurs premières représentations mais sans doute pas la dernière. Vinrent ensuite les chants de la Choraline où les voix aiguës des femmes étaient complétées à merveille par les basses des hommes. Les danseurs de salon prirent le relais et l'on retrouva d'ailleurs parmi les artistes, quelques choristes du groupe précédent. La suite du programme nous fit découvrir un jeune talent retraité, auteur-compositeur-interprète, en la personne de Robert Gidrol. Passer sur scène à l'heure de la “saucisse-frites” n'est pas chose facile, mais les oreilles averties n'en ont pas manqué une mesure. Le voyage musical se poursuivit en changeant de continent pour aborder la musique country avec le groupe de danseurs de Manteyer. Une belle démonstration où il ne manquait que les chariots et les chevaux en cercle autour du parvis de notre Mairie pour se sentir totalement dépaysé. Retour dans les Hautes-Alpes … Changement de remorque pour le Li Arribarem Prou's band pour un concert varié allant du musette au blues, en passant par la variété. Plus besoin pour Hervé de tenir ses claviers tout en jouant … la scène ne roulait pas ! Puis le rock prit place avec un groupe de La Roche-des-Arnauds qui revisita les Rolling Stones, les Beatles et autres groupes mythiques. La soirée se termina par l'excellent concert de D'gats une fille. Une seule fille certes, mais une Manteyarde à la guitare basse en la personne de Véronique. Sans la musique, la vie serait une erreur disait Nietzsche. Une idée folle a abouti à une journée de convivialité et d'amitié ; un moment de bonheur en toute simplicité en cette période de crise. Que tous les participants de près ou de loin, artistes, serveurs, graphiste, bricoleurs, chauffeurs, soient grandement remerciés, et en particulier les membres de l'association “Les Manteyards” pour leur aide précieuse et constructive. Cette journée nous a permis de découvrir que ce village débordait de créativité, de générosité et de talents cachés. N'est-ce pas de bonne augure pour la suite ? I 2 La source • été 2009 Subvention SPA Sud Alpine Le conseil municipal considérant que la population de Manteyer depuis le 1 janvier 2009 est de 403 habitants décide de porter la subvention attribuée à la SPA Sud Alpine à la somme de 310 € pour l’année 2009. Cette décision annule le montant attribué dans le budget principal (M14) de l’année 2009. Aliénation d’une parcelle de terrain communal. Une demande a été formulée pour l’achat de la parcelle Section B n°386 d’une contenance de 4005 m2 au lieu-dit la Begüe. Compte-tenu que la commune doit acquérir deux parcelles à ces propriétaires pour la construction de la station d’épuration, le conseil va réfléchir à la possibilité de vendre ou d’échanger cette parcelle. La décision est reportée à une prochaine réunion. Questions diverses Cet espace vous est réservé pour nous faire partager vos derniers coups de cœur ou coups de gueule !!! Contact : [email protected] [email protected] - 04 92 57 92 58 Brising par Baptiste Lafarge Christopher PAOLINI, bayard jeunesse, mars 2009 Suite d’“Eragon” et de l’“Ainé”, “Brising” est un livre de genre fantastique, qui parle de guerres, de dragons, de dragonniers, mais aussi d'amour. Nous nous demandions si Eragon (le héros) pourrait tenir ses multiples promesses faites à différents peuples, et si le troisième et dernier œuf de dragon allait éclore... Nous étions pressés de lire ce troisième tome et n'avons pas été déçus ! Il faut maintenant attendre quelques mois encore la sortie du “livre IV du cycle de l'héritage” … I • Protection des sources Le Maire informe le conseil du courrier de la DDASS concernant la protection de la ressource en eau destinée à la consommation humaine. Il est nécessaire de mettre en place un périmètre de protection sur les captages des sources. • Vente d’eau à la commune de Pelleautier La commune de Pelleautier souhaite acheter de l’eau à la commune de Manteyer. Plusieurs entretiens ont eu lieu avec le Maire de Pelleautier mais aucun dossier n’est encore élaboré. Le conseil sera tenu informé de l’avancement de projet. • Assainissement Un compte-rendu est donné sur l’avancement des travaux. La station d’épuration devrait être opérationnelle à la fin du mois de juin. Un rendez-vous a été demandé à la préfecture pour définir les taxes de raccordement. I Réunion du 26 mai 2009 Saison 2008/2009 Guy Jullien donne le compte-rendu de la saison avec les grandes lignes des dépenses et des recettes (compte administratif au 25 mai 2009). Recettes 414 621 € . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Remontées mécaniques Assurance ticket neige Frais de secours Subvention du Département . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 327652 € H.T 11317 € H.T 6652 € H.T 70000 € H.T. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Dépenses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Dépenses réalisés au 25/05/09 Dépenses engagées Dépenses à réaliser . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 291 962 € 259451 € H.T 8511 € H.T 24000 € H.T . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Le résultat de la saison sera de l’ordre de 120000 € Les membres du SIVU de Gap Céüze 2000 doivent réfléchir à l’ouverture pour la saison prochaine. On ne pourra pas décider de l’ouverture au mois de novembre car il y a des travaux à prévoir indispensables à l’ouverture. M. Chautant précise que l’étude sur le massif de Céüze ne sera pas terminée et si la station ouvrait la saison prochaine, ce sera encore avec le SIVU de Gap Céüze 2000. Guy Jullien fait le point sur les travaux à réaliser, des devis ont été demandés : 3 câbles à raccourcir, 1 câble à changer au TK du Miane, Caoutchoutage de poulies. Une demande de dérogation sera faite auprès du service du BIRM pour la révision trentenaire de la Sapie. Indemnités Conseil et Budget au receveur municipal Il est attribué à Daniel Obadia, Trésorier Principal, Receveur Municipal, l'indemnité de confection des documents budgétaires et 100% de l'indemnité de conseil, aux tarifs fixés par les textes visés, pour toute la durée du mandat. Décision modificative n° 1/2009 Le Président expose au Comité syndical que les crédits prévus à certains chapitres du Budget de l’exercice 2009 sont insuffisants, que de nouvelles dépenses ont été prévues et qu’il est nécessaire d’effectuer les modifications suivantes (cf. tableau). Le Comité syndical, après en avoir délibéré, vote en dépenses les suppléments de crédits compensés par les plus values de recettes indiquées ci-dessous. I été 2009 • La source 7 Dans le cadre de notre projet sur l’eau, vendredi 10 avril, nous sommes allés, les CE1 CE2 de l’école de La Plaine (La Roche-des-Arnauds) au torrent du Rif observer les p’tites bêtes de l’eau, accompagnés de Ludivine, animatrice de la Maison de la Nature et de deux parents. Pour le trajet, nous avons pris une joëlette pour Maurine qui s’est cassée la jambe en mars pour qu’elle puisse nous accompagner. La fédération Handisports et M. Skyronka l’ont prêtée à la maîtresse. Présentation Arrivés au bord de l’eau, Ludivine nous a d’abord demandé quelle sorte de cours d’eau nous avions en face de nous et ses caractéristiques. Puis si nous avions des moyens de savoir si son eau était polluée. Après discussions, nous sommes allés mesurer la pollution immédiate : la température, le pH, le taux de nitrates et la dureté. Chaque élève avait, soit une bandelette soit un thermomètre et les consignes de prise de mesure à respecter. Après avoir mesuré les résultats sur des échelles de couleur ou directement, nous en avons conclu grâce au tableau du carnet de nature, que le torrent était favorable à la vie aquatique. Les p’tites bêtes du Rif Mais avant … ? Ludivine nous a expliqué qu’on pouvait en déduire tout ceci maintenant mais qu’on pouvait aussi savoir si un cours d’eau était pollué les jours d’avant en étudiant quelles bêtes vivaient dans l’eau. On a recensé les bêtes susceptibles de correspondre aux critères (nous avons pensé surtout aux poissons) mais Ludivine nous a demandé de partir à la recherche des petites bêtes sous les pierres … à l’aide d’une canne à pêche ? non ! d’une passoire à thé ! Alors chacun d’entre nous est allé au bord de l’eau essayer d’attraper une petite bête avec sa passoire ... et beaucoup de patience. Chacun devait la ramener à Ludivine afin de la mettre dans un petit récipient. Tessa en a trouvé une tellement grosse (2 cm) que Ludivine l’a mise dans une sorte d’aquarium. Identification Notre collecte terminée nous nous sommes réunis pour identifier nos petites bêtes. Chacun a dessiné une bête (souvent minuscule) et, à Le Pont de Mirabeau L’ancienne route romaine qui reliait Aix-enProvence à Riez passait en ce lieu et à partir de la première partie du XIIIe siècle, on utilisait des bacs à traille. Ces bacs, de 19 m par 5 m et 80 cm de hauteur, étaient constitués de mélèze. Le passeur utilisait des pieux et des cordes pour faire avancer l’embarcation. La première tentative de construction d’un pont date du début du XVe siècle. Le “Pont de Mirabeau”, homonyme de celui de Paris chanté par Guillaume Apollinaire, a eu une existence des plus mouvementées. Les différents “Ponts de Mirabeau” qui furent édifiés ont été détruits totalement ou en partie à quatre reprises en 1440, 1635, 1843 et 1881 par la Durance déchaînée, au débit multiplié par cent. Il fut chaque fois reconstruit. On disait que le pont de Mirabeau (le second) avait un pied dans chacun des quatre départements limitrophes : Alpes de Haute Provence, Bouches du Rhône, Var et Vaucluse) et chacun des piliers illustrait son département par une frise. Les frises sont désormais réunies au centre du giratoire, sur le côté gauche de la Durance (près du panneau directionnel de la DDE). 6 La source • été 2009 l’aide d’une clé de détermination a identifié “sa” bête. Nous avons donc vu que nous avions collecté une majorité de larves de perle, deux larves d’éphémère et un mollusque. A l’aide d’une carte nous avons vu que si nous avions trouvé ces trois sortes d’animaux, l’eau était de très bonne qualité : pas d’incident de pollution antérieur. Puis nous avons relaché “Bubulle” et autres bêtes dans le torrent. Larve d’éphémère Larve de perle Retour Maurine est remontée remontée dans la joëlette et cette fois, reine reine du trajet, nous a conduit à notre notre école. Merci Merci à Ludivine, le papa d’Antoine, la maman de Maurine et M. Skyronka Skyronka grâce auxquels nous avons pu faire faire une très belle sortie. sortie. I Lorsque l’on m’a raconté cette histoire (ou légende) j’étais exilé à Paris, avec un seul but : rejoindre mon sud natal. J’ai dû attendre l’âge de 62 ans pour y parvenir … Alors, pour patienter, j’ai écrit la chanson qui suit : Il n’est pas qu’à Paris, le Pont de Mirabeau, Quatre départements s’en partagent un autre, Les seigneurs du pays, quand le temps était beau Venaient y déjeuner, se saluer l’un l’autre. Au bord de la Durance, quand le soleil est haut, Les grands pins calcinés ressemblent aux fantômes De ces grandes de Provence. Mais moi, sur ce pont de Paris J’ai peur de perdre la lumière, Avant que d’être reparti Là-bas, dans les bruyères. J’ai rencontré l’amour, la paix et l’amitié Dans ces terres du Var, si proches des Alpilles Tout près de Montmajour, Manosque et Forcalquier D’où les mots de Giono s’envolent et s’éparpillent. Et là, dans un grand val, quand le soleil est haut, Un grand pin calciné ressemble au fantôme De Frédéric Mistral. Mais moi, sur ce pont je m’ennuie De vous mes amis du village Et j’attends je ne sais quelle vie Où bien, mon troisième âge. La maison je la vois, où vieillard besogneux Je finirai mes jours où ils ont pris leur course, Cassant un peu de bois, pour le jeter au feu, Dans ma jarre il n’y aura plus que de l’eau de source. Et là, sur la grand-place entre vieux repentis On se fera une longue partie de boules, Je n’laisserai pas ma place. Voilà, sur ce pont je souris De voir mon âme vagabonde, Surgir, d’un seul coup de Paris, Là bas, dans cet autre MONDE. I par Jean-René Garcin Parcourir les noms de lieux nous offre la possibilité de voyager dans le temps. C’est ainsi que le regard averti du promeneur peut déceler dans les paysages qui lui sont familiers des traces d’activités anciennes, de chemins en creux oubliés, de ruines abandonnées. C es paysages ont évolué, changé au gré du temps et de l’occupation humaine. Il en est de même des noms de lieux qui évoluent au fil des époques, à l’aune des préoccupations des contemporains. Considérons un instant le nom de Céüse que nous pourrions écrire Céüze ou Séüse, selon son origine latine segusia, qui a donné le nom de Suse ou Suze (Suze la rousse ou Suse en Italie), sans doute à partir de la racine celte uz signifiant lieu élevé et évoquant une déesse chien dans une légende celte. Il s’agirait d’une fée des montagnes équivalente de Cérès déesse des moissons au temps des ségusiens, peuplade gauloise locale. Qui sait si, vous promenant par une fin d’aprés-midi sur le plateau, ressentirez-vous une atmosphère un peu particulière, un souffle léger évoquant le chant lointain d’un barde gaélique... Arrêtons-nous ensuite pour nous rafraîchir à la source de viteterne. Celle-ci, résurgence d’un passé pré-chrétien, rappelle ad vitam aeternam, cette eau qui, par le baptême, assure la vie éternelle. C’est Georges de par Robert-André Gidrol L’Histoire (ou la légende) dit qu’à l’époque du premier pont, l’endroit servait de frontière à quatre seigneuries et que les maîtres du pays s’y rencontraient parfois lors de banquets en plaçant les tables de telle façon que, bien que déjeunant à la même table, chaque seigneur demeurait dans son domaine. Noms de lieux ! Manteyer qui nous indique ici l’origine du nom. La montagne est domaine de spiritualités, de magies et croyances tenaces : “quand Céüze a son manteau, pluie ou vent viendront bientôt”... Plus loin, continuant notre chemin, se trouvent les Forests qui ponctuent le piémont de Céüse. Quelques-uns sont encore là, Forest de Gué ou Gay ou Gai, de Chevalier ...), qui témoignent d’une tradition ancienne de domus foresterie, de maisons forestières, de propriétés boisées situées hors du village (la préposition latine foris qui entre dans la composition de forêt signifie aussi hors de, en dehors de). Celles-ci étaient en fait des granges, des lieux d’occupations temporaires, saisonniers. Ainsi la Freissinouse au temps médiéval n’était-elle constituée que de granges dîmières, entrepôts appartenant aux Chartreusines de Bertaud et de forests des paysans de Pelleautier. Il y a fort à penser que l’éclatement du village de Manteyer est issue de la situation de ces forests progressivement habités de manière durable. Fête des voisins L e principe est simple, chacun vient avec un plat, un dessert, une boisson … ce qu’il y a de simple à partager tous ensemble. Yves prépare le feu, Gérard apporte une table en plus, Christophe prévoit les parasols et les enfants gonflent les ballons. Le décor est planté dans le jardin de Dédé et Blandine, au cœur du hameau du Serre. Deux invités s’ajoutent aux Manteyards, ce qui mène à 28 le nombre de convives … À propos savez-vous ce qui se cache aux Calandris ? Il ne s’agit pas des calendes romaines, ces premiers jours de chaque mois qui étaient jours d’échéance des dettes. Ce nom de lieu est sans doute la survivance d’une activité pratiquée dès le Moyen-Age, le filage du chanvre, récolté sur la commune dans les chenevières. Aux XIVe et XVe siècles, cette activité agricole est présente le long des ruisseaux et en bordure des champs et chemins. Les manteyardes filaient ce chanvre pour la confection de toiles et de draps tissés par les tisserands du village. Les calendreurs sont les ouvriers qui, à l’aide d’un cylindre de bois appelé calendre, procèdent au lustrage des toiles. Les Calandris sont probablement le lieu d’une partie du village primitif. Je vais continuer mon chemin, si vous le permettez. Sans doute trouverai-je d’autres signes d’une histoire révolue. Si vous avez, promeneur attentif, découvert de ces traces anciennes n’hésitez pas : tissez avec moi cette trame commune qui nous relie. I Ce texte est étayé par la lecture des travaux de Georges de Manteyer, archiviste des Hautes-Alpes, d’articles du Bulletin de la Société d’Etudes des Hautes-Alpes et notamment de Th. Sclafert. Je vous conseille aussi la lecture d’un livre de Gaston Roupnel “Histoire de la campagne francaise” que l’on trouve dans les bonnes bibliothèques et à la bibliothèque de l’association Cultiva à la Rochedes-Arnauds. par Marie-Anne Lê Van échelonnés sur trois générations ! Enfin un moment partagé. L’hiver rigoureux nous permet toujours de déneiger ensemble, mais cette fois-ci, c’est avec un verre à la main et l’assiette pleine que nous en profitons vraiment, pour écouter chacun, apprendre des plus anciens, et écouter le concert de Cléo (8 ans)… au trombone ! Julie l’accompagne à la trompette pour un morceau improvisé ! C’est qu’il y a Initialement prévue le 26 mai au niveau national, la fête des voisins du Serre de Manteyer a été programmée dès la fin mars pour regrouper le plus d’habitants possible … Belle réussite ce 13 juin, puisque 28 personnes ont partagé un moment de convivialité formidable ! Un événement à conseiller à chaque hameau de Manteyer. de la ressource au Serre. Une bataille d’eau sous cette chaleur accablante fait le bonheur des nombreux enfants. Le rendez-vous sera fixé pour 2010, à moins que l’initiative nous amène à renouveler l’expérience pour l’automne … et pourquoi pas pour l’omelette aux champignons ? I été 2009 • La source 3 Marie-Louise et Marcel Blanc La sagesse et la sérénité des gens de la terre par Alain Arnaud A u début des années cinquante il rencontre Marie-Louise, une Champsaurine de Saint Laurent et l'épouse. Marylise, leur première fille va naître en 1952 suivie un an plus tard de Martine. Marcel commence alors à travailler chez Buccio pour construire des remontées mécaniques en Savoie puis revient au pays chez Ancenys faire un peu de charpente, puis magasinier, mécano et même facteur, “j'ai un peu tout fait” affirme-t-il de son regard bleu malicieux. En 1957 le couple arrive à Manteyer et reprend la ferme familiale du “pré la dame”. “Oh! c'était pas comme aujourd'hui ! Pas de chemin, pas d'eau, un petit tracteur Farmal, des conditions d'exploitation difficiles, une trentaine de vaches “Tarines”, la traite, le foin, les quelques céréales, le bois pour l'hiver, le déneigement … ça occupe !” Histoire de ne pas perdre de temps, Marcel a également consacré une grande partie de sa vie à la commune, en effet six ans conseiller municipal avec Cyprien Chevallier (père de notre maire actuel) puis douze ans premier adjoint et enfin maire douze ans encore ! En 1987, notre couple décide de prendre une retraite bien méritée, la vie agricole n'est pas facile dans nos régions mais pire encore était celle de nos anciens. Comme tous les vieux paysans, pas de transition facile, le tracteur et les outils sont soigneusement rangés dans le hangar … et même en louant ses terres à Robert Para un voisin de Pellautier, Marcel ne peut s'empêcher de “donner un coup de main”. Il y a cent ans : un rêve de prospérité Il existe à Manteyer quelques endroits paradisiaques : nichés au pied du Fays sous le cirque de Ceüse, Marie-Louise et Marcel Blanc habitent un de ceux-ci. Marcel est né au “Château” à la Roche-des-Arnauds en 1926 … comme beaucoup de jeunes de cette époque, il est rapidement “placé” chez des agriculteurs dès l'adolescence. Il fait donc son apprentissage agricole à la ferme de la famille Pauchon aux Allemands puis dans celle de la famille Garcin aux Pons. - une pâte sablée ou feulletée selon votre goût On ne traîte pas Pour la crème : les citrons ! - 2 citrons non traités - 180 g de sucre - 2 œufs entiers et 3 jaunes - 20 cl de crème fraîche Pour la meringue : - 3 blancs d'œufs - 150g de sucre glace - une pincée de sel 4 Préparation La source • été 2009 Pendant que votre four préchauffe à 180°, préparer la crème en mélangeant les œufs, la crème fraîche et le sucre. Râper les zestes des citrons. Ajouter au mélange avec le jus des citrons. Répandre sur la pâte et mettre au four 20 mn. Attendre que la tarte soit refroidie avant de faire la meringue. Monter les blancs en neige avec une pincée de sel. Puis incorporer le sucre glace petit à petit. Etaler la meringue et remettre au four chaud 10 mn à 180° pour une meringue moelleuse ou 15 à 20 mn à 150° pour une meringue croquante. Bon appétit ! I Violette naine Viola Pumila par Isabelle Revelard Maintenant ce dernier est lui aussi à la retraite, mais Marcel garde toujours un œil sur les “bêtes” de Philippe Lesbros le nouveau locataire. Aujourd'hui Marie-Louise et Marcel annoncent fièrement 58 ans de mariage ! Elle cultive un potager magnifique … “marronne” bien un peu sur le temps qu’il fait et … sur Marcel qui ne l'aide pas beaucoup (au jardin) ! Lui, dit que le La violette dont je vais vous parler aujourd'hui est présente sur une grande partie de l'Europe. Elle est très rare dans les Hautes-Alpes. On la trouve, en cherchant bien, dans les marais du Poët, dans un des marais d'Ancelle et dans les marais de Manteyer. Quelques botanistes l'ont vue, il y a longtemps, à Corréo, à Gap, au col Bayard, à Guillestre... Depuis, elle a disparu en même temps que les milieux humides qui l'hébergeaient. Description C'est une plante à tige dressée de 10 à 25 cm, sans rosette de feuilles à la base. Les feuilles sont étroites, en coin à la base, se prolongeant le long du pétiole. Les stipules sont bordées de franges, celles des feuilles moyennes plus longues que le pétiole et présentant un limbe développé. Les pédoncules floraux portent deux bratécoles. Floraison La violette naine fleurit de fin avril à mi-mai selon l'altitude. Il existe de nombreuses espèces voisines, qui elles ne possèdent pas de rosette de feuilles à la base des tiges. Menace et sauvegarde Après plusieurs recettes de plat de résistance, il était temps de passer au dessert ! Voici une tarte au citron meringuée succulente et facile à réaliser. Pour ce faire, il vous faut : Ingrédients Datée du 29 janvier, elle était envoyée par La Société des Glacières, de Marseille. Son directeur et cofondateur, M. J.-M. Castel, proposait de construire sur la commune de Manteyer une glacière alimentée par l’eau du torrent du Moulin. Pour cela, il souhaitait disposer “à titre gracieux” d’un terrain communal situé le long de ce torrent, en bordure de la route conduisant à la Roche, n°59 section B du plan cadastral en vigueur, établi en 1808. Il s’agissait, approximativement, du terrain occupé aujourd’hui par un camping. débroussaillage, la tondeuse et le rangement autour de la maison lui prennent bien assez de temps comme ça! L'été, souvent , devant la maison à coté de la fontaine un ami vient boire un coup de blanc … dès le retour du froid ce sera autour du poêle, dans ce paradis où le temps semble s'être arrêté. Marie-Louise et Marcel, la sagesse des gens de la terre et votre sérénité nous font plaisir. “La Source” vous remercie de votre accueil et vous souhaite de longues années dans votre paradis. I La viola pumilia est classée dans le “livre rouge” c'est-à-dire qu'elle est très rare et menacée notamment du fait de la disparition progressive de son milieu naturel, à savoir les pelouses humides et les marais. Concernant les marais de Manteyer, elle fait l'objet d'un arrêté préfectoral de protection de biotope (APPB), car même si elle y est présente par un grand nombre d'individus, sa présence reste fragile du fait des pâturages (Suivi de prévention entre l'agriculteur et le CEEP). On rencontre aussi fréquemment une violette commune à Manteyer, dans nos jardins ou aux abords de nos chemins. Celle-ci n'est pas rare et elle est comestible ! ( à essayer sur une tarte aux pommes. À la sortie du four, enduire la tarte de gelée de coings et parsemer de violettes fraîchement cueillies, c'est beau et c'est bon !). I par Gilbert Guiony Manteyer, réunion du conseil municipal le 14 février 1909. Après une heure consacrée à l’examen de quelques affaires courantes, Séverin Chevalier, maire de la commune depuis 1907, demanda à ses conseillers une attention particulière. Les conversations qui commençaient à s’orienter vers d’autres sujets s’arrêtèrent. Ménageant son effet il se leva, regarda chacun d’eux d’un air rassurant et d’une voix quelque peu solennelle leur annonça qu’il venait de recevoir une lettre intéressante pour l’avenir de la commune. La lettre insistait sur “la prospérité de la population ouvrière (sic) de Manteyer” et faisait même une étrange proposition, pour qui connaît la topographie des lieux : l’aménagement d’une chute d’eau “en vue de fournir à vos administrés éclairage et force électrique”. Le maire, de toute évidence séduit par cette perspective de progrès, précisa qu’elle leur était offerte par l’entremise d’un autre des fondateurs de la Société des Glacières, Joseph Martin, manteyard d’origine, né dans la commune le 17 mai 1877. Il l’avait rencontré à plusieurs reprises et lui accordait toute sa confiance. Peut-être l’occasion unique de tirer enfin quelques bénéfices des rudes hivers de l’ubac de Céüze Une discussion s’engagea où se mêlaient méfiance et espérance. La présence de ce Joseph Martin, enfant du pays, la prospérité, jalousée, des glacières de la Roche, la perspective du travail procuré par la construction puis le fonctionnement de la glacière, la proximité de la gare du P.L.M. d’où partiraient vers Marseille les wagons chargés des pains de glace, et peut-être l’occasion unique de tirer enfin quelques bénéfices des rudes hivers de l’ubac de Céüze, levèrent les rares réticences. On décida de donner une réponse favorable mais sagement on exigea un petit loyer annuel de 20 francs et on réduisit à 30 années la durée du bail. Les choses ne traînèrent pas. Le 6 mai 1909 un bail était signé avec J.-M. Castel, par ailleurs directeur de la Banque Marseillaise (une garantie absolue !), selon les conditions exigées par la commune de Manteyer. Ordonnée par la Préfecture, l’enquête d’utilité publique eut lieu le dimanche 23 mai à la mairie, sous l’autorité officielle de Jules Millon (habitant de Manteyer). Elle fit apparaître les réserves de 5 propriétaires du Clot de Sagne soucieux de ne pas se priver, en cas de besoin, de l’eau du torrent, et la ferme opposition de Jules Faucon de la Bégüe. Ce dernier craignait les dommages causés à ses terres, situées en aval du chemin de St Roch, par les infiltrations du lac de la future glacière. Considérant qu’il n’y avait pas lieu de s’arrêter à ces réclamations, la Préfecture donna son accord. Les travaux de terrassement commencèrent rapidement, sans doute à l’automne. On peut penser, sans en être certain, qu’à cette occasion fut comblé un des deux bras avals du torrent du Moulin (bras bien visible sur le plan cadastral de 1808). On allait le dimanche, en famille, constater et commenter l’avancement des travaux. On repéra même quelques rochois qui, surpris de l’initiative de “ceux d’en face’’, se glissaient d’un air un peu goguenard parmi les curieux. Hélas l’enthousiasme fut de courte durée. On apprit au début de 1910 que la Société des Glacières avait été mise en faillite le 15 janvier et que son “honorable’’ directeur, J.-M. Castel, passible de prison, était en fuite ! Les sceptiques et ceux de l’opposition jubilèrent, doutant à haute voix, dans les cafés, de la lucidité du maire et de sa réélection en 1912. Les travaux ne furent pas repris au printemps 1910. Tout resta alors en suspens dans l’attente du règlement judiciaire de la faillite. Un malheur n’arrivant jamais seul, Joseph Martin décéda à Marseille à la même période. Séverin ne se découragea pas. La commune étant libérée de ses engagements passés, le 3 décembre 1911 le conseil municipal afferma le terrain à M. Henri Dupont, maçon à la Roche, aux mêmes conditions et toujours dans le but d’y installer une glacière. Six mois plus tard, en juin 1912, une nouvelle délibération accordait la location à MM. Augier, Dupont et Cie… Les choses en restèrent sans doute là. Les archives ne nous livrent plus rien sur la suite de cette histoire. Une seule certitude, il n’y eut jamais de glacières à Manteyer et l’électricité n’y arriva qu’en 1926-27. En 1912 Séverin Chevalier avait été réélu maire. I Notes : * Le plan cadastral napoléonien de 1808 est partiellement visible sur le site des Archives Départementales 05. * Pour en savoir plus sur les glacières de La Roche-desArnauds vous pouvez consulter le site de l’AGHA rubrique “Autrefois’’ (article de Michel Clément) * Les informations contenues dans cet article proviennent d’un dossier déposé aux A.D.05 sous la côte E 16 M1 et du registre des délibérations municipales (années 1909-1912) consulté à la mairie de Manteyer. été 2009 • La source 5