AIDiction n34
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AIDiction n34
« Des professionnels au service de l’information » No 34 - printemps 2013 Au sommaire: Editorial ...........................................................................................2 Nouvelles du monde des idées et du monde des AID .....................7 Info AAID .........................................................................................2 Billet d’humeur : une pizza comme en-cas ......................................8 AVIS AUX APPRENTIS DE 3eme ANNEE! ..............................2 5 questions à Noémie Grisey...........................................................9 Assemblée générale 2013 à Martigny ......................................3 GRILLE no 34 Le comité accueille un nouveau membre !.......................................5 Le prix Goncourt… au fil du temps. ....................13 Solution du mots-croisés no 33 .....................................................15 Presque rien avoir avec l’ID… la présentation du métier ID .............5 Ont collaboré à ce numéro : Marie-Claude Martin, Katia Richard, Jean-David Sandoz 1 mais moi, c’est quand tout est « en ordre », que je me sens prête pour Editorial un nouveau départ ; que vive la belle saison ! Les terrasses jusqu’au Je sais pas vous, mais moi quand arrive le printemps, j’ai envie de tout bout de la nuit, les escapades de quelques jours, les projets de changer, tout jeter, tout révolutionner, tout changer. Ça peut être dans vacances, une nouvelle garde-robe, un nouvel abonnement au fitness, la maison, une nouvelle coupe de cheveux, des sacs entiers de à un magazine, envie de nouveaux sons, de beaux textes. Soit la vêtements jamais portés, importables, à porter au container de théorie des vases communicants, année après année… recyclage, les magazines de l’automne-hiver jamais lus, illisibles, à MCM porter au vieux papier, des bouquins jamais ouverts, ou ouverts mais qui me sont tombés des mains à donner à : 1- à Emmaüs, 2- à une bibliothèque ouverte à tous les dons, 3- à un papivore incapable de ne Info AAID rien jeter. AVIS AUX APPRENTIS DE 3eme ANNEE! Au travail, idem : c’est d’abord le bloc tiroir du bureau le premier visé : Pour le prochain prix AAID 2013, le comité vous propose une nouvelle pourquoi garder ces vieux dossiers, ces brouillons, ces anciennes notes formule. Chaque apprenti de troisième année désirant participer, devra de service, tous ces articles à lire quand, oui, quand ? Allez, tout au rédiger un texte (court!) sur un sujet proposé, en rapport bien sûr avec recyclage. Les crayons et stylos idem, je ne garde que les plus vaillants la formation suivie pour l'obtention du CFC. Ce texte sera examiné et ceux qui ne ressemblent pas encore à des bâtons de réglisse. Dans selon plusieurs critères par un jury et le meilleur travail sera l’ordi, loin, la pagaille, loin, des bouts de dossiers, des préparations de récompensé par un SUPER PRIX. réunions, des photos orphelines, loin les messages aussi anciens que la première élection d’Obama, au panier, les invitations pour des Plus de précisions dans quelques semaines sur le site de l'Association. vernissages, les projets d’animations jamais concrétisés, les listings De plus, n’oublier pas qu’en étant en dernière année d’apprentissage, ayant connu le Mur de Berlin. Ouf. Bon, les collègues commencent à vous pouvez devenir membre de l’association des AID pour la me regarder d’un drôle d’air et m’empêchent d’accéder au coin cuisine. « modique » somme de 10.- CHF. Profitez-en ! C’est pas cette année, que je pourrais évacuer les tasses ébréchées, les biscuits périmés, les boîtes de thé éventrées. Je sais pas vous, 2 Assemblée générale 2013 à Martigny Comment expliquer, exprimer toute la joie d’être en Valais pour l’assemblée générale de l’AAID ? C’est la Médiathèque de Martigny qui nous a accueillis dans ses locaux, pour cette nouvelle AG, qui annonce la onzième année d’existence de l’AAID. Voilà donc un bref résumé du passage de l’AAID dans le Valais : Une grande respiration, le soleil qui brille, voilà ce que nous offre le Valais, on l’aime ! La route s’est bien passée, et nous sommes heureux d’être arrivés à bon port, à l’heure aussi, pour organiser ce rendez-vous annuel. C’est une première pour moi… J’ai préparé mes feuilles, ma présentation, l’ordre du jour, le rapport des vérificateurs de comptes… Tout semble être sous contrôle. Place maintenant à l’échange, à la rencontre, au partage autour des différents événements écoulés pour l’association. L’assemblée générale débute : l’ordre du jour annoncé se poursuit sous le regard et l’écoute attentive de la petite assemblée rassemblée à Martigny. Que dire de ce lieu ? L’accueil d’abord, c’est Camille et Christelle qui nous reçoivent et elles sont aux petits soins pour nous. Quel bonheur, l’accueil valaisan ! Cette année, nous avons un hôte d’honneur : Vincent Guillot, l’ancien président de l’AAID. Et c’est à ce titre, que nous avons décidé, au comité de l’association, de lui remettre un diplôme le nommant Président d’Honneur de l’AAID. En effet, toujours à notre écoute il connaît l’association depuis de nombreuses années ; le comité et moi- même avons besoin de ses conseils et nous voulions lui faire un clin d’œil pour cette sagesse reconnue et appréciée. Nous avons aussi eu l’occasion d’accueillir Jean-David Sandoz, comme nouveau membre au comité. Je parle au nom de tout le comité pour exprimer notre joie pour son intérêt et sa motivation. Après cette séquence émotion, les premiers résultats du sondage ont été expliqués, analysés, questionnés. Une grande partie du travail a été réalisée avec l’aide de Mme Clairette Davaud que je tiens à remercier. En effet, son expérience dans le domaine des statistiques nous a permis de regrouper, d’associer des éléments pour notre association. Une synthèse des résultats sera d’ailleurs envoyée ultérieurement aux membres. Après une heure de séance, le verre de l’amitié a été partagé. Nous en avons profité pour refaire le monde AIDien. Que d’idées et de découvertes ! Pour digérer toutes ces discutions, quoi de mieux qu’une petite balade en direction de la Fondation Louis Moret ! Mme Marie-Fabienne Aymon nous y attendait pour une visite guidée de l’exposition « Zone grise » du peintre … Jean Scheurer. http://www.fondationlouismoret.ch/index.php?option=com_phocagallery &view=category&Itemid=2&id=9 Je recommande vivement cette fondation pour tous les amateurs d’art et prêts à être chamboulée par ses tableaux. 3 Dans ce gris de plusieurs nuances, il y a de la place pour rire, imaginer, espérer bref se projeter dans de l’émerveillement. Quoi de plus fabuleux que de se laisser guider par Mme Marie-Fabienne Aymon, artiste dans l’âme, à la découverte d’une exposition d’exception. A ceux qui n’ont pas eu encore l’occasion d’admirer cette exposition, je vous la recommande. KR 4 En dehors du monde professionnel, j’apprécie tout particulièrement la Le comité accueille un nouveau membre ! A Martigny, lors de la dernière assemblée, Jean-David Sandoz a été élu à l’unanimité, membre du comité de l’AAID. Nous lui avons demandé de se présenter : dessinée en général et la littérature du XIXe siècle, particulièrement R.L. Stevenson qui est pour moi autant une idole qu’une passion. Je suis également randonneur, brasseur amateur et avide dévoreur de cinéma. Nationalité : Suisse, Genève Mon entrée dans l’AAID s’est faite par le biais de Katia Richard avec qui Naissance : 1er février 1991 j’ai le plaisir de suivre quelques cours à la HEG. Motivée et motivante, Passant beaucoup de temps dans les bibliothèques enfance, lecture, avec un très net penchant pour la science-fiction, la bande- depuis ma plus tendre c’est à la fin de ma scolarité obligatoire que, ne souhaitant pas rester sur les bancs d’école plus longtemps, j’ai elle me convainc rapidement de devenir membre de l’association et de postuler au comité. J’espère par cette opportunité, à travers l’association pouvoir apporter ma modeste contribution et mon engagement à ma profession. Jean-David Sandoz entrepris un apprentissage d’Assistant en Information Documentaire. Engagé à la Bibliothèque de Genève (anciennement Bibliothèque Publique et Universitaire), je Presque rien avoir avec l’ID… la présentation du métier ID ce Le mardi, 19 mars, c’est l’Inter-city qui m’amena à Neuchâtel où il était magnifique métier que je décidais d’approfondir par des études prévu une rencontre avec des jeunes intéressés par le métier. Avec supérieures. Après avoir obtenu mon CFC en 2009, j’ai effectué une Mathilde Panes, nous nous étions bien triturées l’esprit pour ne pas les Maturité Professionnelle en section Santé Sociale, me permettant barber, les assommer ou encore les faire peur avec des mots à d’entamer la Haute Ecole de Gestion pour devenir Spécialiste en consonance « bibliothécaire ». L’envie était de leur passer la passion Information Documentaire, une formation que je terminerais, si tout va de l’information, de la gestion des connaissances, de montrer que la bien, en été 2013. formation CFC est dynamique, qu’elle touche plein de domaines découvrais durant trois années différents : les archives, la bibliothèque et aussi le centre de 5 documentation. Après quelques rencontres, courriels et échanges, nous La présentation débute à 17h30 et après 30-40 minutes de arrivions à une ligne conductrice pour notre exposé. présentation, nous avons eu les premières questions : toutes et tous Nous sommes donc arrivées à Neuchâtel et avons redécouvert la BPU, sont curieux ; certains posent des questions, les parents aussi veulent magnifique bâtiment qui révèle l’image impressionnante du savoir, de la se rassurer : est-ce que le métier du livre à de l’avenir ? Peut-on trouver connaissance et en même temps cette image charmante que le passé un emploi après le CFC ? Toutes ses années d’études (en parlant du a son histoire, son image et qu’il est possible d’éprouver encore master) sont-elles nécessaires ? tellement d’étonnement à travers cette double mission que la BPU relève : la mission publique, et la mission universitaire. C’est dans la Il n’est pas toujours facile de rassurer, de trouver les mots salle Rott que nous avons pu installer notre clé USB pour notre d’encouragement pour des jeunes face à un premier emploi traduit par précieuse intervention. C’est à ce moment-là, que nous rencontrons l’apprentissage. Pour ma part, ça me permet de me remémorer mes Corine Vuitel, documentaliste au Centre d’orientation scolaire et débuts dans le métier. La raison de mon envie de quitter l’école pour professionnelle de Neuchâtel et organisatrice de cette séance. Voilà, pouvoir me tourner vers la transmission de la connaissance par un tout est prêt pour accueillir ces curieux du métier ID. autre biais que l’école. Le temps des questions-réponses fut très intéressant ; Corine Vuitel, Thierry Chatelain, Anne Cherbuin et Jean-François Cosandier sont intervenus pour répondre aux questions plus locales ou pour préciser certaines démarches pour continuer à découvrir le métier, notamment avec les stages découverte de quelques jours. Pour conclure cette découverte-métier, c’est Monsieur Chatelain et Mme Cherbuin qui nous entraînèrent pour nous faire découvrir encore quelques aspects du métier en se promenant dans les rayons du fonds publiques, la salle de l’ancien catalogue et encore la splendide salle de lecture. Katia Richard 6 Nouvelles du monde des idées et du monde des AID Jacques Cordonnier est pressenti pour succéder à Jean.-Fr. Jauslinau poste de Directeur de l’Office fédéral de la culture. Actuellement chef du service de la Culture du Valais, il a administré l’Ecole de bibliothécaires à Genève avant de prendre la direction de la Bibliothèque cantonale du Valais, devenue Médiathèque Valais. Hebdo no du 7 mars 2013 Des mots et des hommes est le titre d’un important dossier La TVA sur le livre risque d’augmenter de 2.5 % à 3,8 %, le sur la linguistique paru dans la revue Campus : origine des Conseil fédéral désirant harmoniser les taxes sur les biens de langues consommation courants. Bonjour les libraires, les amateurs de indo-européennes, Congrès international de linguistique à Genève en hommage à de Saussure, fondateur de la linguistique moderne, entretien avec un linguiste chevronné sont quelques-uns des thèmes abordés dans ce savez encyclopédies? plus offrez-les Toujours pas de E-book ? Bon à savoir a testé pour vous huit téléchargement, autonomie ont été analysés et le vainqueur est www.unige.ch/campus ne Tout compte fait no 2 / février 2013 liseuses électroniques et deux tablettes : lisibilité, maniement, dossier à ne pas manquer. Vous bouquins, les responsables d’acquisition dans les SID, ….. quoi à faire Julian de vos Baggini, anciennes écrivain et philosophe britannique qui se délecte de voir brûler ces volumes obsolètes et vieillots. Des autodafés comme actes (sans surprise) le Kindle Paperwhite (175 CHF ou 139 dollars pour les chanceux qui vont aux States un week-end par mois). A lire dans le dernier no de Bon à savoir no 3 / mars 2013 artistiques, il fallait y penser. A voir sur son blog : www.microphilosophy.net Un bel exemple de bibliothèque virtuelle que celui du Goethe-Institut en France, qui a développé Onleihe, service de prêt de documents numériques téléchargés par les usagers 7 depuis la plateforme. Une fois la période de prêt écoulée, les - Oui, on va essayer de passer discrètement » dit-elle en s’approchant titres ne sont plus accessibles. A découvrir sur : de la porte. Je lève les sourcils et je leur dis : « Euh, non, je crois que www.goethe.de ça va pas passer ! - Si, si » me soutient-elle. A Madrid, l’ONG Group 2013 a ouvert en septembre dernier une librairie complètement gratuite. Tenue par des bénévoles et Je ris de surprise en moi et là, je me dévoile : « En fait, je travaille ici, et je peux vous l’assurer : ça ne passera pas. » gens de bonne volonté, ce lieu offres des milliers de livres aux plus démunis, aux victimes de la crise économique. Vraiment une très belle action à saluer. www.librerialibroslibres.es MCM Billet d’humeur : une pizza comme en-cas Qui l’eût cru ? Amener une pizza dans la bibliothèque ! Il est 19 heures, la bibliothèque est ouverte jusqu’à 20h. Et oui, après une dure journée de labeur, il est bienvenu le temps de grignoter un petit quelque chose. Les deux sourires quittent leur visage, ça y est, elles ont compris C’est là que je rencontre deux charmantes demoiselles, faisant de qu’elles ne passeront pas en douce devant le bureau du prêt pour aller grands sourires dans l’ascenseur. Je revenais du compactus, elles ne se goinfrer de pizzas dans la salle de travail de l’Infothèque. m’avaient pas reconnu comme employée du site. En effet, je peux Ce qui me surprend le plus, excusez-moi mon envie de croire en la passer pour une étudiante, j’en suis une d’ailleurs la moitié du temps. raison de chacun, c’est qu’elles pensent passer inaperçues avec une Alors, que faire en les voyant arriver à l’entrée ? L’une d’entre elles odeur de pizza comme en-cas. demande à son amie : Bref, faire la police ce n’est pas le rôle que je préfère… Etonnant, ces - « Tu crois qu’on ose ? deux personnes sensées, mais affamées. Bon appétit ! KR 8 La particularité française, ce sont les concours. Les bibliothèques et en grande partie les archives font partie de l’administration française et les 5 questions à Noémie Grisey personnes qui veulent y travailler doivent passer des concours. Les Noémie travaille depuis 2012 à la Bibliothèque de la Cité à Genève, concours de la filière culturelle sont divisés en plusieurs spécialités où elle exerce ses talents au service du catalogage des imprimés (bibliothèques, archives mais aussi archéologie, musées etc.). Ils sont adultes et fait également du prêt au secteur jeunesse. Nous lui avons classés en trois catégories : demandé de nous parler de son parcours professionnel et en particulier de sa formation. Catégories Divisions Nom Niveau requis internes pour passer le concours 1) Vous êtes originaire de Grenoble. Pouvez-vous nous décrire les différents parcours pour entreprendre les études de bibliothécaire en Cadre A : A+ France ? responsabilité, Une des voies possibles est celle des IUT (Institut universitaire de encadrement Conservateur du Niveau Bac + 3 patrimoine Conservateur technologie). En deux ans, avec la possibilité de compléter par une (Licence) de bibliothèque troisième année en licence-pro, c’est le moyen le plus rapide pour A devenir bibliothécaire et ce sont des études tournées vers la pratique. On peut aussi penser à devenir bibliothécaire un peu plus tard, après Attaché de Niveau Bac + 3 conservation du (Licence) patrimoine avoir fait une licence dans un autre domaine. On rentre dans ce cas (spécialités archives, directement en licence pro, selon son dossier, ou si on veut un niveau musées, archéologie) plus haut, il existe un Master, exemple le Master de l’ENSIB à Lyon. Bibliothécaire Pour devenir archiviste, il faut généralement avoir une licence en histoire puis faire un Master en archivistique par la suite. Il existe Cadre B : B+ qui Assistant de Niveau Bac + 2 conservation du spécialisé sûrement d’autres parcours, mais je ne les connais pas bien, comme technicien l’Ecole des Chartes pour l’archivistique. Cette école forme les élèves à peut avoir des patrimoine un haut niveau dans l’administration. fonctions 2ème classe (toutes l’information principal sciences en de 9 d'encadrement les spécialités (IUT) une année qui donnent un diplôme à peu près équivalent à l’AID. Il est confondues) B Cadre C C Il y a deux parcours possibles au Québec : les certificats préparés en Assistant de Niveau bac possible de les faire en archivistique ou en bibliothéconomie. conservation du Pour devenir bibliothécaire ou archiviste, le seul choix possible est le patrimoine (toutes les Master. Il faut donc obligatoirement trois ans d’études avant cela, dans spécialités n’importe quel domaine. C’est assez intéressant parce que la plupart confondues) des gens viennent d’horizons très différents, souvent ils ont déjà Adjoint du patrimoine - travaillé, ce qui amène des expériences très diverses. (toutes les spécialités Ce que j’ai trouvé très profitable au Québec, c’est qu’il est possible de confondues) faire ses études en travaillant. Les certificats par exemple ne comportent que des cours le soir ou le weekend et permettent aux La majorité des études françaises en bibliothéconomie et archivistique étudiants de concilier travail et études. Cela permet aux gens de se préparent donc à ces concours. former tout au long de leur vie et de pouvoir changer de profession s’ils le veulent. De même pour le Master, qu’il est possible de faire sur 2) Vous-même quelle formation avez-vous suivie ? quatre ou six ans au lieu de deux. J’ai d’abord commencé par une licence en histoire (trois ans), puis j’ai fait une licence pro (en un an seulement) en Gestion de l’Information et 4) Conseilleriez-vous à de partir étudier là-bas ? du document dans les Organisations (GIDO) qui permet de travailler Je ne peux que conseiller d’aller y faire un semestre ou un an d’études comme documentaliste. J’ai alors décidé de partir au Québec, à si possible. D’abord, pour la découverte d’une autre culture et d’une Montréal pour faire un Master qui me permettrait de travailler dans les autre façon de vivre. C’est très enrichissant sur le plan personnel. Mais bibliothèques et dans les archives. J’ai donc étudié trois ans en tout en il ne faut pas avoir peur de la météo! Malgré le froid et les tempêtes de bibliothéconomie. neige en hiver, on vit très bien à Montréal. La ville est très agréable et la vie culturelle très développée, même au cœur de l’hiver. 3) Vous avez donc choisi de faire une partie de vos études au Canada. Ensuite pour découvrir une autre façon d’étudier. Par exemple, les Parlez-nous des différences … cours sont beaucoup plus pratiques qu’en France. Les notes sont 10 surtout axées sur les travaux pratiques plutôt que les examens où il faut 5) Parlez-nous des bibliothèques dans la région du Québec ? tout apprendre par cœur (même s’il y en a tout de même !). Les profs Je vais choisir de vous parler de la Grande bibliothèque parce que sont très attentifs et présents en cas de besoin. Ils nous considèrent c’est un endroit qui m’a beaucoup marqué pendant mon séjour à plutôt comme un futur membre de la profession plutôt que comme un Montréal. élève. Les frais de scolarité sont par contre assez élevés. Si j’ai pu le faire, c’est qu’ayant la nationalité française, j’ai payé les mêmes frais de scolarité que les Québécois (à peu près 3000$ par année*) grâce à un partenariat entre les deux pays. Mais pour les étudiants étrangers, les frais sont beaucoup plus élevés : presque 10 000 $ par an. Il faut profiter du fait que certaines universités suisses ont des partenariats (la HEG avec l’Ecole de Bibliothéconomie et des Sciences de l’Information (EBSI) de l’Université de Montréal par exemple). Mais si vous voulez rester et travailler au Québec, il faut savoir qu’il est obligatoire d’avoir le diplôme québécois car la profession de bibliothécaire est assermentée : les deux conditions étant de posséder le diplôme local et de cotiser à une association professionnelle. Par contre, je n’ai eu aucun souci pour faire reconnaître ensuite mon diplôme en Suisse. *Récemment les frais ont plus que doublés suite à un vote du Au Canada, les archivistes et les bibliothécaires essayent de gouvernement québécois rapprocher les deux professions et cela s’est traduit par un seul organisme pour les Archives nationales et la Bibliothèque nationale. Pour le Canada c’est la BAC (Bibliothèque et Archives Canada) situé à Ottawa. Au Québec c’est la BAnQ (Bibliothèque et Archives nationales du Québec). Même s’il n’y a qu’une seule administration, il y a deux 11 sites : les archives sont dans un endroit sécurisé et les autres documents se trouvent dans la Grande Bibliothèque, équivalent de la C’est la bibliothèque la plus fréquentée du Québec et elle est très Bibliothèque nationale Suisse. Mais cette dernière a deux casquettes : agréable : grande, éclairée et pleine de vie. On est loin des clichés des celle de Bibliothèque nationale qui conserve les livres sur le Québec et bibliothèques silencieuses ! celle de Bibliothèque municipale qui prête aussi bien des livres que des Elle dispose d’un étage pour les jeunes situé au sous-sol, et d’un étage DVD, des CD et plus récemment des jeux vidéo. entier réservé aux DVD et aux CD avec salles d’écoute insonorisées. Les lecteurs peuvent être très indépendants puisque les retours sont automatisés : il suffit de mettre ses livres dans un panier puis sur un tapis roulant. Du personnel se relais en permanence pour les traiter dans les locaux administratifs. De plus, des bornes de prêt automatiques sont installées à l’entrée. Elles sont très utilisées mais il y a toujours la queue du côté des bornes avec personnel. Je trouve que c’est une très belle réussite de croisement entre une bibliothèque patrimoniale et une bibliothèque municipale et les Montréalais y sont très attachés. Propos recueillis par Marie-Claude MARTIN 12 GRILLE no 34 Le prix Goncourt… au fil du temps. 13 Horizontal Vertical 1. Un grand dévoreur et suisse en plus. (prénom et nom) 2. Le bonhomme Michelin en plus littéraire et torturé. 5. Pieyre de Mandiargues était-il dedans pour écrire? (deux mots) 3. De René le Marant ? 6. Son testament a eu un succès fou. 4. Lev Tarassov aimait ses toiles. 8. Je ne vois que ça, me dit Rabolliot. 7. C’est vrai qu’avec lui, c’est souvent obscur. 9. Celui de 1908 n’y a pas été écrit. 10. Le dernier sermon romain. (prénom et nom) 14. Pas si bonnes que ça, pour Littell. (deux mots) 11. Les honneurs, sur le champ ! (prénom et nom) 15. En 1918, y avait-il déjà un malaise ? 12. Il a fait dans la dentelle, lui. (prénom et nom) 16. Aurait pu être écrit par le Docteur No ? (deux mots) 13. Elle était naine ? 17. Aragon ne l’a pas aimée que pour ses yeux ! (prénom et nom) 14. Il n’a pas seulement écrit sur les boutons de culottes. (prénom et nom) 18. Neil Young n’aurait pas renié ce titre en 2007. (prénom et nom) 19. Elle a aimé celui de la Chine du Nord. 20. Dans la famille Q., c’est le fils qu’il a eu le Goncourt. (deux mots) 21. Lui ne fut pas appelé « le barbare » en 1934. (deux mots) 22. Est également l’auteur de Chair et cuir. 23. Cousin de René, mais pas d’Attala. 14 Solution du mots-croisés no 33 15