AIDiction n34

Transcription

AIDiction n34
« Des professionnels au service de l’information »
No 34 - printemps 2013
Au sommaire:
Editorial ...........................................................................................2
Nouvelles du monde des idées et du monde des AID .....................7
Info AAID .........................................................................................2
Billet d’humeur : une pizza comme en-cas ......................................8
AVIS AUX APPRENTIS DE 3eme ANNEE! ..............................2
5 questions à Noémie Grisey...........................................................9
Assemblée générale 2013 à Martigny ......................................3
GRILLE no 34
Le comité accueille un nouveau membre !.......................................5
Le prix Goncourt… au fil du temps. ....................13
Solution du mots-croisés no 33 .....................................................15
Presque rien avoir avec l’ID… la présentation du métier ID .............5
Ont collaboré à ce numéro : Marie-Claude Martin, Katia Richard, Jean-David Sandoz
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mais moi, c’est quand tout est « en ordre », que je me sens prête pour
Editorial
un nouveau départ ; que vive la belle saison ! Les terrasses jusqu’au
Je sais pas vous, mais moi quand arrive le printemps, j’ai envie de tout
bout de la nuit, les escapades de quelques jours, les projets de
changer, tout jeter, tout révolutionner, tout changer. Ça peut être dans
vacances, une nouvelle garde-robe, un nouvel abonnement au fitness,
la maison, une nouvelle coupe de cheveux, des sacs entiers de
à un magazine, envie de nouveaux sons, de beaux textes. Soit la
vêtements jamais portés, importables, à porter au container de
théorie des vases communicants, année après année…
recyclage, les magazines de l’automne-hiver jamais lus, illisibles, à
MCM
porter au vieux papier, des bouquins jamais ouverts, ou ouverts mais
qui me sont tombés des mains à donner à : 1- à Emmaüs, 2- à une
bibliothèque ouverte à tous les dons, 3- à un papivore incapable de ne
Info AAID
rien jeter.
AVIS AUX APPRENTIS DE 3eme ANNEE!
Au travail, idem : c’est d’abord le bloc tiroir du bureau le premier visé :
Pour le prochain prix AAID 2013, le comité vous propose une nouvelle
pourquoi garder ces vieux dossiers, ces brouillons, ces anciennes notes
formule. Chaque apprenti de troisième année désirant participer, devra
de service, tous ces articles à lire quand, oui, quand ? Allez, tout au
rédiger un texte (court!) sur un sujet proposé, en rapport bien sûr avec
recyclage. Les crayons et stylos idem, je ne garde que les plus vaillants
la formation suivie pour l'obtention du CFC. Ce texte sera examiné
et ceux qui ne ressemblent pas encore à des bâtons de réglisse. Dans
selon plusieurs critères par un jury et le meilleur travail sera
l’ordi, loin, la pagaille, loin, des bouts de dossiers, des préparations de
récompensé par un SUPER PRIX.
réunions, des photos orphelines, loin les messages aussi anciens que
la première élection d’Obama, au panier, les invitations pour des
Plus de précisions dans quelques semaines sur le site de l'Association.
vernissages, les projets d’animations jamais concrétisés, les listings
De plus, n’oublier pas qu’en étant en dernière année d’apprentissage,
ayant connu le Mur de Berlin. Ouf. Bon, les collègues commencent à
vous pouvez devenir membre de l’association des AID pour la
me regarder d’un drôle d’air et m’empêchent d’accéder au coin cuisine.
« modique » somme de 10.- CHF. Profitez-en !
C’est pas cette année, que je pourrais évacuer les tasses ébréchées,
les biscuits périmés, les boîtes de thé éventrées. Je sais pas vous,
2
Assemblée générale 2013 à Martigny
Comment expliquer, exprimer toute la joie d’être en Valais pour
l’assemblée générale de l’AAID ? C’est la Médiathèque de Martigny qui
nous a accueillis dans ses locaux, pour cette nouvelle AG, qui annonce
la onzième année d’existence de l’AAID. Voilà donc un bref résumé du
passage de l’AAID dans le Valais :
Une grande respiration, le soleil qui brille, voilà ce que nous offre le
Valais, on l’aime ! La route s’est bien passée, et nous sommes heureux
d’être arrivés à bon port, à l’heure aussi, pour organiser ce rendez-vous
annuel. C’est une première pour moi… J’ai préparé mes feuilles, ma
présentation, l’ordre du jour, le rapport des vérificateurs de comptes…
Tout semble être sous contrôle. Place maintenant à l’échange, à la
rencontre, au partage autour des différents événements écoulés pour
l’association. L’assemblée générale débute : l’ordre du jour annoncé se
poursuit sous le regard et l’écoute attentive de la petite assemblée
rassemblée à Martigny. Que dire de ce lieu ? L’accueil d’abord, c’est
Camille et Christelle qui nous reçoivent et elles sont aux petits soins
pour nous. Quel bonheur, l’accueil valaisan !
Cette année, nous avons un hôte d’honneur : Vincent Guillot, l’ancien
président de l’AAID. Et c’est à ce titre, que nous avons décidé, au
comité de l’association, de lui remettre un diplôme le nommant
Président d’Honneur de l’AAID. En effet, toujours à notre écoute il
connaît l’association depuis de nombreuses années ; le comité et moi-
même avons besoin de ses conseils et nous voulions lui faire un clin
d’œil pour cette sagesse reconnue et appréciée.
Nous avons aussi eu l’occasion d’accueillir Jean-David Sandoz, comme
nouveau membre au comité. Je parle au nom de tout le comité pour
exprimer notre joie pour son intérêt et sa motivation.
Après cette séquence émotion, les premiers résultats du sondage ont
été expliqués, analysés, questionnés. Une grande partie du travail a été
réalisée avec l’aide de Mme Clairette Davaud que je tiens à remercier.
En effet, son expérience dans le domaine des statistiques nous a
permis de regrouper, d’associer des éléments pour notre association.
Une synthèse des résultats sera d’ailleurs envoyée ultérieurement aux
membres.
Après une heure de séance, le verre de l’amitié a été partagé. Nous en
avons profité pour refaire le monde AIDien. Que d’idées et de
découvertes !
Pour digérer toutes ces discutions, quoi de mieux qu’une petite balade
en direction de la Fondation Louis Moret ! Mme Marie-Fabienne Aymon
nous y attendait pour une visite guidée de l’exposition « Zone grise » du
peintre … Jean Scheurer.
http://www.fondationlouismoret.ch/index.php?option=com_phocagallery
&view=category&Itemid=2&id=9
Je
recommande
vivement
cette
fondation pour tous les amateurs d’art et prêts à être chamboulée par
ses tableaux.
3
Dans ce gris de plusieurs nuances, il y a de la place pour rire,
imaginer, espérer bref se projeter dans de l’émerveillement. Quoi de
plus fabuleux que de se laisser guider par Mme Marie-Fabienne
Aymon, artiste dans l’âme, à la découverte d’une exposition
d’exception. A ceux qui n’ont pas eu encore l’occasion d’admirer cette
exposition, je vous la recommande.
KR
4
En dehors du monde professionnel, j’apprécie tout particulièrement la
Le comité accueille un nouveau membre !
A Martigny, lors de la dernière assemblée, Jean-David Sandoz a été
élu à l’unanimité, membre du comité de l’AAID. Nous lui avons
demandé de se présenter :
dessinée en général et la littérature du XIXe siècle, particulièrement R.L. Stevenson qui est pour moi autant une idole qu’une passion. Je suis
également randonneur, brasseur amateur et avide dévoreur de cinéma.
Nationalité : Suisse, Genève
Mon entrée dans l’AAID s’est faite par le biais de Katia Richard avec qui
Naissance : 1er février 1991
j’ai le plaisir de suivre quelques cours à la HEG. Motivée et motivante,
Passant beaucoup de temps dans les
bibliothèques
enfance,
lecture, avec un très net penchant pour la science-fiction, la bande-
depuis
ma
plus
tendre
c’est à la fin de ma scolarité
obligatoire que, ne souhaitant pas rester sur
les bancs d’école plus longtemps, j’ai
elle me convainc rapidement de devenir membre de l’association et de
postuler au comité. J’espère par cette opportunité, à travers
l’association pouvoir apporter ma modeste contribution et mon
engagement à ma profession.
Jean-David Sandoz
entrepris un apprentissage d’Assistant en
Information Documentaire. Engagé à la
Bibliothèque de Genève (anciennement
Bibliothèque Publique et Universitaire), je
Presque rien avoir avec l’ID… la présentation du
métier ID
ce
Le mardi, 19 mars, c’est l’Inter-city qui m’amena à Neuchâtel où il était
magnifique métier que je décidais d’approfondir par des études
prévu une rencontre avec des jeunes intéressés par le métier. Avec
supérieures. Après avoir obtenu mon CFC en 2009, j’ai effectué une
Mathilde Panes, nous nous étions bien triturées l’esprit pour ne pas les
Maturité Professionnelle en section Santé Sociale, me permettant
barber, les assommer ou encore les faire peur avec des mots à
d’entamer la Haute Ecole de Gestion pour devenir Spécialiste en
consonance « bibliothécaire ». L’envie était de leur passer la passion
Information Documentaire, une formation que je terminerais, si tout va
de l’information, de la gestion des connaissances, de montrer que la
bien, en été 2013.
formation CFC est dynamique, qu’elle touche plein de domaines
découvrais
durant
trois
années
différents : les archives, la bibliothèque et aussi le centre de
5
documentation. Après quelques rencontres, courriels et échanges, nous
La présentation débute à 17h30 et après 30-40 minutes de
arrivions à une ligne conductrice pour notre exposé.
présentation, nous avons eu les premières questions : toutes et tous
Nous sommes donc arrivées à Neuchâtel et avons redécouvert la BPU,
sont curieux ; certains posent des questions, les parents aussi veulent
magnifique bâtiment qui révèle l’image impressionnante du savoir, de la
se rassurer : est-ce que le métier du livre à de l’avenir ? Peut-on trouver
connaissance et en même temps cette image charmante que le passé
un emploi après le CFC ? Toutes ses années d’études (en parlant du
a son histoire, son image et qu’il est possible d’éprouver encore
master) sont-elles nécessaires ?
tellement d’étonnement à travers cette double mission que la BPU
relève : la mission publique, et la mission universitaire. C’est dans la
Il n’est pas toujours facile de rassurer, de trouver les mots
salle Rott que nous avons pu installer notre clé USB pour notre
d’encouragement pour des jeunes face à un premier emploi traduit par
précieuse intervention. C’est à ce moment-là, que nous rencontrons
l’apprentissage. Pour ma part, ça me permet de me remémorer mes
Corine Vuitel, documentaliste au Centre d’orientation scolaire et
débuts dans le métier. La raison de mon envie de quitter l’école pour
professionnelle de Neuchâtel et organisatrice de cette séance. Voilà,
pouvoir me tourner vers la transmission de la connaissance par un
tout est prêt pour accueillir ces curieux du métier ID.
autre biais que l’école.
Le temps des questions-réponses fut très intéressant ; Corine Vuitel,
Thierry Chatelain, Anne Cherbuin et Jean-François Cosandier sont
intervenus pour répondre aux questions plus locales ou pour préciser
certaines démarches pour continuer à découvrir le métier, notamment
avec les stages découverte de quelques jours. Pour conclure cette
découverte-métier, c’est Monsieur Chatelain et Mme Cherbuin qui nous
entraînèrent pour nous faire découvrir encore quelques aspects du
métier en se promenant dans les rayons du fonds publiques, la salle de
l’ancien catalogue et encore la splendide salle de lecture.
Katia Richard
6
Nouvelles du monde des idées et du monde des AID
 Jacques Cordonnier est pressenti pour succéder à Jean.-Fr.
Jauslinau poste de Directeur de l’Office fédéral de la culture.
Actuellement chef du service de la Culture du Valais, il a
administré l’Ecole de bibliothécaires à Genève avant de
prendre la direction de la Bibliothèque cantonale du Valais,
devenue Médiathèque Valais.
Hebdo no du 7 mars 2013
 Des mots et des hommes est le titre d’un important dossier
 La TVA sur le livre risque d’augmenter de 2.5 % à 3,8 %, le
sur la linguistique paru dans la revue Campus : origine des
Conseil fédéral désirant harmoniser les taxes sur les biens de
langues
consommation courants. Bonjour les libraires, les amateurs de
indo-européennes,
Congrès
international
de
linguistique à Genève en hommage à de Saussure, fondateur
de la linguistique moderne, entretien avec un linguiste
chevronné sont quelques-uns des thèmes abordés dans ce
savez
encyclopédies?
plus
offrez-les
 Toujours pas de E-book ? Bon à savoir a testé pour vous huit
téléchargement, autonomie ont été analysés et le vainqueur est
www.unige.ch/campus
ne
Tout compte fait no 2 / février 2013
liseuses électroniques et deux tablettes : lisibilité, maniement,
dossier à ne pas manquer.
 Vous
bouquins, les responsables d’acquisition dans les SID, …..
quoi
à
faire
Julian
de
vos
Baggini,
anciennes
écrivain
et
philosophe britannique qui se délecte de voir brûler ces
volumes obsolètes et vieillots. Des autodafés comme actes
(sans surprise) le Kindle Paperwhite (175 CHF ou 139 dollars
pour les chanceux qui vont aux States un week-end par mois).
A lire dans le dernier no de
Bon à savoir no 3 / mars 2013
artistiques, il fallait y penser. A voir sur son blog :
www.microphilosophy.net
 Un bel exemple de bibliothèque virtuelle que celui du
Goethe-Institut en France, qui a développé Onleihe, service de
prêt de documents numériques téléchargés par les usagers
7
depuis la plateforme. Une fois la période de prêt écoulée, les
- Oui, on va essayer de passer discrètement » dit-elle en s’approchant
titres ne sont plus accessibles. A découvrir sur :
de la porte. Je lève les sourcils et je leur dis : « Euh, non, je crois que
www.goethe.de
ça va pas passer !
- Si, si » me soutient-elle.
 A Madrid, l’ONG Group 2013 a ouvert en septembre dernier
une librairie complètement gratuite. Tenue par des bénévoles et
Je ris de surprise en moi et là, je me dévoile : « En fait, je travaille ici, et
je peux vous l’assurer : ça ne passera pas. »
gens de bonne volonté, ce lieu offres des milliers de livres aux
plus démunis, aux victimes de la crise économique. Vraiment
une très belle action à saluer.
www.librerialibroslibres.es
MCM
Billet d’humeur : une pizza comme en-cas
Qui l’eût cru ? Amener une pizza dans la bibliothèque ! Il est 19 heures,
la bibliothèque est ouverte jusqu’à 20h. Et oui, après une dure journée
de labeur, il est bienvenu le temps de grignoter un petit quelque chose.
Les deux sourires quittent leur visage, ça y est, elles ont compris
C’est là que je rencontre deux charmantes demoiselles, faisant de
qu’elles ne passeront pas en douce devant le bureau du prêt pour aller
grands sourires dans l’ascenseur. Je revenais du compactus, elles ne
se goinfrer de pizzas dans la salle de travail de l’Infothèque.
m’avaient pas reconnu comme employée du site. En effet, je peux
Ce qui me surprend le plus, excusez-moi mon envie de croire en la
passer pour une étudiante, j’en suis une d’ailleurs la moitié du temps.
raison de chacun, c’est qu’elles pensent passer inaperçues avec une
Alors, que faire en les voyant arriver à l’entrée ? L’une d’entre elles
odeur de pizza comme en-cas.
demande à son amie :
Bref, faire la police ce n’est pas le rôle que je préfère… Etonnant, ces
- « Tu crois qu’on ose ?
deux personnes sensées, mais affamées. Bon appétit !
KR
8
La particularité française, ce sont les concours. Les bibliothèques et en
grande partie les archives font partie de l’administration française et les
5 questions à Noémie Grisey
personnes qui veulent y travailler doivent passer des concours. Les
Noémie travaille depuis 2012 à la Bibliothèque de la Cité à Genève,
concours de la filière culturelle sont divisés en plusieurs spécialités
où elle exerce ses talents au service du catalogage des imprimés
(bibliothèques, archives mais aussi archéologie, musées etc.). Ils sont
adultes et fait également du prêt au secteur jeunesse. Nous lui avons
classés en trois catégories :
demandé de nous parler de son parcours professionnel et en particulier
de sa formation.
Catégories
Divisions
Nom
Niveau requis
internes
pour passer le
concours
1) Vous êtes originaire de Grenoble. Pouvez-vous nous décrire les
différents parcours pour entreprendre les études de bibliothécaire en
Cadre
A : A+
France ?
responsabilité,
Une des voies possibles est celle des IUT (Institut universitaire de
encadrement
Conservateur
du Niveau Bac + 3
patrimoine
Conservateur
technologie). En deux ans, avec la possibilité de compléter par une
(Licence)
de
bibliothèque
troisième année en licence-pro, c’est le moyen le plus rapide pour
A
devenir bibliothécaire et ce sont des études tournées vers la pratique.
On peut aussi penser à devenir bibliothécaire un peu plus tard, après
Attaché
de Niveau Bac + 3
conservation
du (Licence)
patrimoine
avoir fait une licence dans un autre domaine. On rentre dans ce cas
(spécialités archives,
directement en licence pro, selon son dossier, ou si on veut un niveau
musées, archéologie)
plus haut, il existe un Master, exemple le Master de l’ENSIB à Lyon.
Bibliothécaire
Pour devenir archiviste, il faut généralement avoir une licence en
histoire puis faire un Master en archivistique par la suite. Il existe
Cadre B :
B+
qui
Assistant
de Niveau Bac + 2
conservation
du spécialisé
sûrement d’autres parcours, mais je ne les connais pas bien, comme
technicien
l’Ecole des Chartes pour l’archivistique. Cette école forme les élèves à
peut avoir des
patrimoine
un haut niveau dans l’administration.
fonctions
2ème classe (toutes l’information
principal sciences
en
de
9
d'encadrement
les
spécialités (IUT)
une année qui donnent un diplôme à peu près équivalent à l’AID. Il est
confondues)
B
Cadre C
C
Il y a deux parcours possibles au Québec : les certificats préparés en
Assistant
de Niveau bac
possible de les faire en archivistique ou en bibliothéconomie.
conservation
du
Pour devenir bibliothécaire ou archiviste, le seul choix possible est le
patrimoine (toutes les
Master. Il faut donc obligatoirement trois ans d’études avant cela, dans
spécialités
n’importe quel domaine. C’est assez intéressant parce que la plupart
confondues)
des gens viennent d’horizons très différents, souvent ils ont déjà
Adjoint du patrimoine -
travaillé, ce qui amène des expériences très diverses.
(toutes les spécialités
Ce que j’ai trouvé très profitable au Québec, c’est qu’il est possible de
confondues)
faire ses études en travaillant. Les certificats par exemple ne
comportent que des cours le soir ou le weekend et permettent aux
La majorité des études françaises en bibliothéconomie et archivistique
étudiants de concilier travail et études. Cela permet aux gens de se
préparent donc à ces concours.
former tout au long de leur vie et de pouvoir changer de profession s’ils
le veulent. De même pour le Master, qu’il est possible de faire sur
2) Vous-même quelle formation avez-vous suivie ?
quatre ou six ans au lieu de deux.
J’ai d’abord commencé par une licence en histoire (trois ans), puis j’ai
fait une licence pro (en un an seulement) en Gestion de l’Information et
4) Conseilleriez-vous à de partir étudier là-bas ?
du document dans les Organisations (GIDO) qui permet de travailler
Je ne peux que conseiller d’aller y faire un semestre ou un an d’études
comme documentaliste. J’ai alors décidé de partir au Québec, à
si possible. D’abord, pour la découverte d’une autre culture et d’une
Montréal pour faire un Master qui me permettrait de travailler dans les
autre façon de vivre. C’est très enrichissant sur le plan personnel. Mais
bibliothèques et dans les archives. J’ai donc étudié trois ans en tout en
il ne faut pas avoir peur de la météo! Malgré le froid et les tempêtes de
bibliothéconomie.
neige en hiver, on vit très bien à Montréal. La ville est très agréable et
la vie culturelle très développée, même au cœur de l’hiver.
3) Vous avez donc choisi de faire une partie de vos études au Canada.
Ensuite pour découvrir une autre façon d’étudier. Par exemple, les
Parlez-nous des différences …
cours sont beaucoup plus pratiques qu’en France. Les notes sont
10
surtout axées sur les travaux pratiques plutôt que les examens où il faut
5) Parlez-nous des bibliothèques dans la région du Québec ?
tout apprendre par cœur (même s’il y en a tout de même !). Les profs
Je vais choisir de vous parler de la Grande bibliothèque parce que
sont très attentifs et présents en cas de besoin. Ils nous considèrent
c’est un endroit qui m’a beaucoup marqué pendant mon séjour à
plutôt comme un futur membre de la profession plutôt que comme un
Montréal.
élève.
Les frais de scolarité sont par contre assez élevés. Si j’ai pu le faire,
c’est qu’ayant la nationalité française, j’ai payé les mêmes frais de
scolarité que les Québécois (à peu près 3000$ par année*) grâce à un
partenariat entre les deux pays. Mais pour les étudiants étrangers, les
frais sont beaucoup plus élevés : presque 10 000 $ par an. Il faut
profiter du fait que certaines universités suisses ont des partenariats (la
HEG avec l’Ecole de Bibliothéconomie et des Sciences de l’Information
(EBSI) de l’Université de Montréal par exemple).
Mais si vous voulez rester et travailler au Québec, il faut savoir qu’il est
obligatoire d’avoir le diplôme québécois car la profession de
bibliothécaire est assermentée : les deux conditions étant de posséder
le diplôme local et de cotiser à une association professionnelle. Par
contre, je n’ai eu aucun souci pour faire reconnaître ensuite mon
diplôme en Suisse.
*Récemment les frais ont plus que doublés suite à un vote du
Au Canada, les archivistes et les bibliothécaires essayent de
gouvernement québécois
rapprocher les deux professions et cela s’est traduit par un seul
organisme pour les Archives nationales et la Bibliothèque nationale.
Pour le Canada c’est la BAC (Bibliothèque et Archives Canada) situé à
Ottawa. Au Québec c’est la BAnQ (Bibliothèque et Archives nationales
du Québec). Même s’il n’y a qu’une seule administration, il y a deux
11
sites : les archives sont dans un endroit sécurisé et les autres
documents se trouvent dans la Grande Bibliothèque, équivalent de la
C’est la bibliothèque la plus fréquentée du Québec et elle est très
Bibliothèque nationale Suisse. Mais cette dernière a deux casquettes :
agréable : grande, éclairée et pleine de vie. On est loin des clichés des
celle de Bibliothèque nationale qui conserve les livres sur le Québec et
bibliothèques silencieuses !
celle de Bibliothèque municipale qui prête aussi bien des livres que des
Elle dispose d’un étage pour les jeunes situé au sous-sol, et d’un étage
DVD, des CD et plus récemment des jeux vidéo.
entier réservé aux DVD et aux CD avec salles d’écoute insonorisées.
Les lecteurs peuvent être très indépendants puisque les retours sont
automatisés : il suffit de mettre ses livres dans un panier puis sur un
tapis roulant. Du personnel se relais en permanence pour les traiter
dans les locaux administratifs. De plus, des bornes de prêt
automatiques sont installées à l’entrée. Elles sont très utilisées mais il y
a toujours la queue du côté des bornes avec personnel.
Je trouve que c’est une très belle réussite de croisement entre une
bibliothèque patrimoniale et une bibliothèque municipale et les
Montréalais y sont très attachés.
Propos recueillis par Marie-Claude MARTIN
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GRILLE no 34
Le prix Goncourt… au fil du temps.
13
Horizontal
Vertical
1. Un grand dévoreur et suisse en plus. (prénom et nom)
2. Le bonhomme Michelin en plus littéraire et torturé.
5. Pieyre de Mandiargues était-il dedans pour écrire? (deux mots)
3. De René le Marant ?
6. Son testament a eu un succès fou.
4. Lev Tarassov aimait ses toiles.
8. Je ne vois que ça, me dit Rabolliot.
7. C’est vrai qu’avec lui, c’est souvent obscur.
9. Celui de 1908 n’y a pas été écrit.
10. Le dernier sermon romain. (prénom et nom)
14. Pas si bonnes que ça, pour Littell. (deux mots)
11. Les honneurs, sur le champ ! (prénom et nom)
15. En 1918, y avait-il déjà un malaise ?
12. Il a fait dans la dentelle, lui. (prénom et nom)
16. Aurait pu être écrit par le Docteur No ? (deux mots)
13. Elle était naine ?
17. Aragon ne l’a pas aimée que pour ses yeux ! (prénom et nom)
14. Il n’a pas seulement écrit sur les boutons de culottes. (prénom et nom)
18. Neil Young n’aurait pas renié ce titre en 2007. (prénom et nom)
19. Elle a aimé celui de la Chine du Nord.
20. Dans la famille Q., c’est le fils qu’il a eu le Goncourt. (deux mots)
21. Lui ne fut pas appelé « le barbare » en 1934. (deux mots)
22. Est également l’auteur de Chair et cuir.
23. Cousin de René, mais pas d’Attala.
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Solution du mots-croisés no 33
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