Résumé étape 1 - Raid Nature 46

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Résumé étape 1 - Raid Nature 46
Résumé étape 1
Lundi 28 juillet 2008
Ce matin à 9h35, accompagné dans sa tâche par Denis Brogniart, présentateur vedette de TF1 et Renaud MegerTissière, co président du directoire de CanéO, Gérard Fusil, patron de l’épreuve, a donné le départ du premier Raid
CanéO Nature. En l’occurrence, au pied du château de Versailles, il venait de lancer vers les allées cavalières bordant
la majestueuse pièce d’eau des Suisses une forte escouade de soixante-six chevaux accompagnés d’autant de coureurs
à pied. Le Raid CanéO nature s’ouvrait en effet sur un parcours de « ride and run ».
Après un premier rush plutôt mouvementé, la petite troupe faisait un tour d’honneur autour du grand bassin, histoire
de calmer à la fois l’ardeur des montures et l’appréhension des hommes.Tout étant rentré dans l’ordre, les trente-trois
équipes entreprenaient alors un long périple de 56 km. Par forêts, collines et vallées, piétons et cavaliers - ces derniers
souvent amenés à mettre pied à terre sur ce parcours très technique et rendu plus éprouvant encore par une chaleur
étouffante - les concurents gagnaient l’abbaye des Vaux de Cernay pour une halte salutaire de deux heures.
En début d’après midi, le classement provisoire de cette demie étape plaçait en première position l’équipe de Karine
BAILLET (n° 29 WILSA SPORT HELLY HANSEN). Un premier coup de semonce pour cette grande championne
qui prenait, d’emblée, plus de vingt minutes à ses poursuivants. Ceux-ci, à savoir la 5, VAUCLUSE AVENTURES
EVASIONS, la 6, ABSOLUE RAID DECATHLON SAINT ORENS ,la 24, SOFERMI RAID NATURE 46, la 33,
PETIT CASINO, la 31, TEAM SPORT 2000 LAFUMA VIBRAM, la 14, CAP OPALE et la 30, MARINE
NATIONALE LATTITUDE 55 se tenaient dans une étroite fourchette d’une demi-heure. Le reste de la troupe
rejoignait l’abbaye sur un rythme d’accordéon se traduisant par plus de deux heures de retard pour les derniers.
Vingt kilomètres supplémentaires attendaient encore hommes et montures avant que les 132 athlètes n’enfourchent
des VTT cette fois pour un long voyage de cent kilomètres qui devait les mener au bout de la nuit. Le Raid CanéO
Nature venait ainsi d’entrer, par la grande porte, dans le petit monde des courses sport nature internationales.
Mardi 29 juillet - 8h30
Sur les 33 équipes au départ de Versailles, 14 ont pris lundi la direction du parcours « extrême ». A 6h14, mardi
matin, l’équipe 29-WILSA SPORT HELLY HANSEN de Karine Baillet a franchi la ligne d’arrivée de la première
étape avec 46 minutes d’avance sur son premier poursuivant, 6-ABSOLUE RAID DÉCATHLON ST-ORENS,
malgré une pénalité d’une heure pour avoir perdu sa balise de positionnement. Suivait 2 minutes plus tard la 31TEAM SPORT 2000 LAFUMA VIBRAM. Puis les équipes 24, 05, 09, 33 et 02. Dans le classement « raideurs », ce
sont les Isérois de l’équipe 19-VESALIS qui remportent cette première étape devant la 11-OAHU et la 25-LES
MUREAUX DÉFIS SPORTS AVENTURES.
A noter, un seul abandon sur cette première étape, celui de Stéphane Maurel de l’équipe 28-RAID NATURE 09.
Victime d’une insolation lundi, Stéphane s’est arrêté au haras de la Cense, à la fin de l’épreuve de ride & run, et a
laissé ses trois coéquipiers continuer seuls - mais hors classement - en VTT. Valeureux, les trois sportifs ont choisi de
poursuivre sur le parcours « extrême ».
Résumé étape 2
Mardi 29 juillet 2008
La deuxième étape du Raid CanéO Nature a été, pour l’essentiel, aquatique. Les 132 athlètes qui, la veille, avaient
enchaîné, non stop, l’équitation, le VTT puis la course orientation se sont mués aujourd’hui en kayakistes, pagayant
sans relâche sur un tronçon du canal de Bourgogne de 96 kilomètres de long. Dure journée pour tous et plus encore
pour les concurrents de la catégorie extrême. Ceux-ci, alors que le programme s’achevait à Venarey-les-Laumes pour
les catégories « raider » et « aventure », devaient retrouver leurs VTT pour rallier, à quarante kilomètres de là,
Pouilly-en-Auxois, terme de la deuxième étape. Les meilleures équipes ne sont pas attendues dans la cité
bourguignonne avant le petit jour. C’est dire que, pour la deuxième fois consécutive, la plupart des participants au
Raid CanéO Nature auront traversé la nuit sans fermer l’œil.L’étape inaugurale courue sous une chaleur étouffante
avait déjà mis les organismes à rude épreuve. Troquant leurs chevaux contre des VTT, les équipes avaient dû se
frayer un chemin à travers une forêt de Fontainebleau rendue exténuante par les éléments déchaînés. Les pluies
d’orage, la nuit, les roches glissantes, le tracé tortueux entraînant de nombreux portages de vélo, avaient souvent eu
raison des plus forts. Ceux-là, parvenus au contrôle final de la première étape, totalisaient plus de 18 heures de
course. Les derniers à pointer à Fontainebleau l’ont fait aujourd’hui, en fin de matinée. Trois heures à peine les
séparaient de l’étape kayak ...Le classement, au départ de celle-ci donnait en tête la 29, WILSA SPORT HELLY
HANSEN avec 18h38 de course. Suivaient la 6, ABSOLUE RAID DECATHLON SAINT ORENS à 45’, la 31
TEAM SPORT 2000 LAFUMA VIBRAM à 48’ et la 24 SOFERMI RAID NATURE 46 à 58’. Dix autres équipes,
avec des retards allant d’une à deux heures, complètent le classement « extrême ».
Mercredi 30 juillet 2008,
Le canal de Bourgogne avec ses cent kilomètres à parcourir en kayak aura été le premier grand juge de paix du Raid
CanéO Nature. Bien des athlètes, marqués par les conditions très éprouvantes de la veille, n’ont pu aller cette fois
jusqu’au bout de leur effort. Une quinzaine d’équipes, exténuées, ont rendu les armes avant d’avoir pu achever le très
long chemin aquatique. La direction de course les a autorisées à se faire rapatrier par leurs assistances sur Pouilly-enAuxois, terme de l’étape.
En revanche, dix-huit équipes sont arrivées dans les temps à Venarey-les-Laumes, fin de la section kayak. Les dix
meilleures, courant en catégorie « extrême », ont poursuivi leur route à VTT sur 39 kilomètres jusqu’à Pouilly. C’est
de cette même cité bourguignonne que toutes les équipes, regroupées en fin de matinée, sont reparties à 13h35. Elles
retrouvaient leurs kayaks et le canal de Bourgogne qui, en ce point de partage des eaux entre les bassins de la Seine et
du Rhône, traverse les entrailles de la ville par un impressionnant tunnel de 3333 mètres de long.
Quinze kilomètres plus loin, une section de 50km à VTT les attendait, agrémentée( ?) d’une descente sur cordes des
Falaises du Bout du Monde, ce rappel sur quarante mètres de verticale impliquant à la fois hommes et machines.
Roller (17km) puis à nouveau kayak (71 km), VTT (33km), roller (11km) et VTT (92 km) devraient amener les
premiers concurrents demain vers 13 heures à St Symphorien-sur-Coire terme de la troisième étape. Une troisième
nuit passée sur le terrain attend donc les athlètes du Raid CanéO Nature.
Dix équipes sont classées en « extrême » à l’arrivée de Pouilly-en-Auxois. Restée en tête, la 29 WILSA SPORT
HELLY HANSEN, avec un peu plus de 35 heures totalisées à son compteur, devance la 31 TEAM SPORT 2000
LAFUMA VIBRAM de 1h20, la 2 WILSA WCUP CHTI RAID (3h40) et la 9 COLUMBIA LOZERE SPORT
NATURE (3h51). Les six autres équipes s’échelonnent avec des écarts atteignant plus de onze heures pour la dernière
de ce classement.
Du coté d’ABSOLUE
Petit interview à ABSOLUE avant le départ en kayak :
Pour l´équipe 06-ABSOLUE RAID DÉCATHLON ST-ORENS, se classer deuxième de la première étape derrière la
reine des raids aventures Karine Baillet est une belle performance. « Mais c´est un pur hasard ! avoue en rigolant
Philippe Lachaumette. Notre objectif au départ était de finir le mieux classé possible en catégorie « extrême ». Mais
un podium serait un vrai bonheur ! Pour l´instant, on ne se prend pas le chou avec cette deuxième place, ce n´est que
la première étape... » Au départ de l´étape 2 à Saint-Florentin (Yonne), son équipe affiche néanmoins une petite
appréhension. « On n´a jamais fait d´étape aussi longue de Kayak (96 km). On part dans l´inconnu. 10 heures ? 12
heures ? On ne sait pas combien de temps cela va durer, ajoute Eric Maire, avec l´accent du Midi. Mais le plus dur,
finalement, c´est de monter dans le kayak tellement c´est instable ! » Leurs kayaks en fibres font partie des plus
performants. Juste avant de partir, Eric réajuste le safran. Chaque détail compte...
Ils ont terminé très fatigué cette étape orienté kayak avec un gros coup de fatigue d'Adrien et surtout une nuit sans
dormir.
Pas vraiment le temps de se reposer car "la team" est arrivée à 12H15 et est repartie à 13H30, juste le temps de se
changer, manger et se refaire une petite santé avant d'attaquer la 3e étape qui est la plus longue du raid.
Seulement 10 équipes sont encore engagées sur le parcours extrême et ABSOLUE RAID était 5e juste devant nos
voisins Raid Nature 46 avant le départ de l´étape 3.
Résumé étape 3
Jeudi 31 juillet 2008
En abordant sa troisième étape, le Raid CanéO Nature semble aborder aussi à des rivages plus paisibles. Il est en
train, somme toute, de trouver sa vitesse de croisière.
Hier en début d’après midi, les 132 concurrents avaient renoué avec le canal de Bourgogne le temps, pratiquement, de
traverser le tunnel de Pouilly-en-Auxois. Ce matin, la plupart d’entre eux ont fait connaissance avec les eaux, à peine
moins calmes, de la Saône, qu’ils devaient abandonner à Mâcon. Dans la ville chère à M. de Lamartine le temps pour
eux ne suspendait son vol que pour quelques minutes, histoire de troquer kayaks contre VTT pour 33 km avant de
terminer en roller la fin du parcours. En fin de journée plusieurs équipes avaient bouclé la troisième étape.
Evénement dans le classement « extrême » : la 31 TEAM SPORT 2000 LAFUMA qui faisait la course jusqu’alors en
deuxième position a décidé d’abandonner, l’un de ses équipiers, complètement épuisé, ayant dû être hospitalisé
d’urgence. L’équipe 28, RAID NATURE 09 a quitté la catégorie supérieure et continue hors classement. Restent
donc huit équipes en « extrême » où l’on note que la 9 COLUMBIA LOZERE SPORT NATURE prend la deuxième
place alors que la britannique 37 HELLY HANSEN UK rétrograde d’un cran.
À Naussac, terme de la troisième étape, sept équipes figuraient en catégorie « extrême » au classement général. En
tête, la 29 WILSA SPORT HELLY HANSEN totalisait un temps de 64h 58m 37s. À 4h venait la 9 COLUMBIA
LOZERE SPORT NATURE, elle-même suivie de la 2 WILSA WCUP CHTI RAID à 6h23, de la 5 VAUCLUSE
AVENTURES ÉVASION à 7h12, de la 37 HELLY HANSEN UK à 8h53, de la 6 ABSOLUE RAID DÉCATHLON
SAINT ORENS à 9h42. La 23 FOUS DE BASSIN TDR BX fermait la marche.
Du coté d’ABSOLUE
Pas vraiment le temps de se reposer car "la team" est arrivée à 12H15 et est repartie à 13H30, juste le temps de se
changer, manger et se refaire une petite santé avant d'attaquer la 3e étape qui est la plus longue du raid.
Seulement 10 équipes sont encore engagées sur le parcours extrême et ABSOLUE RAID était 5e juste devant nos
voisins
Raid
Nature
46
avant
le
départ
de
l´étape
3.
N´ayant pas dormis la 2e nuit, l´équipe à démarrer cette étape par toujours et encore du kayak mais c´est arrêtée 1H
pour récupérer un peu. Ils ont enchaîné ensuite avec le VTT puis son partis sur l´atelier de cordes aux alentours de
9H30. Cet atelier à durer environ 2H30 avec en prime un orage avant d´enchaîner sur le roller jusqu´à 3H30 du matin.
Après une petite nuit de 2H15 bien récupératrice et un bon déjeuner pour recharger les batteries, nos athlètes sont
repartis ce matin aux alentours de 5H30 pour la dernière longue épreuve de kayak. L’équipe était 7e au départ du
Kayak.
La dernière section de VTT de 92kms a été réduite de moitié car un grand nombre d'équipes n'était plus dans les
portes horaire.
L'étape 3 c’est donc terminée à 0H30 ce vendredi matin, une fois tout ranger, l’équipe et l’assistance ont pris la route
vers 1H30 en direction du point de départ de l’étape 4. Une fois arrivé 3H plus tard, tout le monde est partis au lit
jusqu’a 7H30 afin de se préparé ensuite pour le départ Kayak de l’étape 4.
ABSOLUE RAID est toujours dans la course et le parcours extrême qu'ils ne vont pas lâcher, c'est sur.
Ils sont actuellement 6e après le passage dans le parcours raider de nos voisins RAID NATURE 46.
"La team" se porte bien et a vraiment pris son rythme de croisière.
Résumé étape 4
Vendredi 1er août 2008
Poursuivant son élan vers le sud, le Raid CanéO Nature a quitté le département du Rhône hier soir pour mieux
reprendre sa course en Lozère ce matin. D’avoir franchi la ligne des oliviers, la grande épreuve sport nature progresse
désormais dans des paysages grandioses et sévères tout à la fois.
Passés les aimables reliefs bourguignons, les athlètes découvrent la vieille montagne cévenole aux croupes arrondies
mais aux flancs entaillés de vallées profondes, de gorges tortueuses et de gouffres sans fond. Ce matin, battant de
leurs pelles multicolores les eaux noires du lac de Naussac, ils se sont lancés, à leur tour, dans la « traversée des
Cévennes » rendue fameuse en son temps par l’écrivain Stevenson.
Pas d’ânesse pour compagnon, mais des VTT pour le moins aussi performants qui les menèrent au pied du Mont
Lozère. Avec le mythique sommet cévenol, le Raid CanéO Nature atteignait aussi le point culminant de son long
parcours. Dans la soirée, les équipes redescendaient vers Prévenchères et l’ancienne place forte de la Garde-Guérin.
A l’ombre des nobles murailles, leur veillée d’armes consistait à se préparer pour les riches heures à venir, consacrées
au canyoning, à la spéléologie et à la progression en via cordata.
Samedi 2 août 2008
Lavande, thym, serpolet. L’Ardèche sent le Midi et le Raid CanéO Nature se sent bien en Ardèche. La quatrième
étape entamée la veille à Naussac s’est poursuivie ce matin par un long et splendide canyoning dans les gorges du
Chassezac. Amples draperies calcaires tombant sur la rivière en plans inclinés traîtreusement glissants ou montagne
ruinitique laissant rouler ses rochers en éboulis désordonnés : entre ces chausse-trapes présentant pour eux un danger
permanent souvent synonyme de blessure voire d’abandon, les concurrents ont dû se frayer un chemin des plus
éprouvants.
A la mi-journée, le parcours basculait. On passait du canyoning à la spéléologie, des entailles aux entrailles de la
terre. Le Raid CanéO Nature abordait alors la Dragonnière de Banne, une grotte profonde de 70 m et longue de 250m.
Au sortir de cette progression souterraine de plusieurs heures, les concurrents avaient encore droit à une via cordata
suivie d’une course orientation à VTT de 27 km ponctuée en final par 9km de spéléo. Les premières équipes, dans ces
conditions, n’étaient pas attendues à Vallon-Pont-d’Arc avant le milieu de la nuit. Au terme de cette quatrième étape,
elles bénéficieront, dans la cité ardéchoise d’un repos de vingt-quatre heures bienvenu pour tous.
Ce matin, la première équipe « extrême » à sortir du canyoning était la 37 HELLY HANSEN UK suivie de la 2
WILSA WCUP CHTI RAID à 7’ et de la 29 WILSA SPORT HELLY HANSEN à 27’. Le classement général restait
inchangé.
Du coté d’ABSOLUE
Le départ de l’étape 4 a été donné à 9H avec du kayak, à peine le temps à l’assistance de retrouver l’équipe au
prochain changement. Ce sont enchaînés VTT, marche orientation jusqu’à 22 H vendredi soir. Arrêt obligatoire
jusqu’a 5H30 avant d’effectuer le Canyoning. Ils ont enfourché ensuite les VTT puis sont partis aux alentours de 14H
sous un soleil de plomb et pas un brin d’air pour une section de marche, spéléo et via corda. Sur la portion de spéléo,
l’attente fût longue car les équipes expert et aventure sont arrivées en même temps, l’équipe qui était partis un
peu « léger » a manquée d’eau et c’est bien déshydraté, Philippe et Aline ont eu coup de fatigue mais on bien
récupéré avant d’attaquer le VTT. Malgré quelques erreurs sur ce VTT’O dues à la fatigue, ils sont arrivés à 6H30 et
terminés 3e de cette étape. L'équipe est toujours en 6e position sur ce parcours extrême avec 2H40 sur les 5e et 4H20
sur les 4e, les étapes 5 et 6 vont être très disputées avec un léger désavantage pou nous car il reste 2 sections
importantes de kayak. Cette nuit encore ils n'ont pas trop dormis, environ 2H00 à cause de la chaleur.
Ce dimanche est ponctuée par une journée de repos avec un petit repas très diététique bière/pizza a lancé Adrien ce
samedi midi.
Résumé étape 5
Lundi, 4 août 2008
Une entaille de plus de deux cents mètres de profond. Des méandres dessinés d’un doigt capricieux sur trente
kilomètres. Tout au fond, coule une rivière : l’Ardèche. Dès potron-jacquet - la nuit, une fois encore avait été
sérieusement écornée - les trente et une équipes du Raid Cané0 Nature ont entamé la descente en kayak des gorges
comptant parmi les plus célèbres du Vieux continent.
Hormis quelques virements de bord plus ou moins bien programmés entraînant presque autant de chavirages,
l’épreuve kayak ne fut pas trop cruelle pour les concurrents qui enchaînaient aussitôt avec quarante kilomètres de
VVT s’achevant à Tharaux et plus précisément à l’entrée de la grotte des Fées. Trois heures passées en spéléo
éprouvante ramenaient les premiers en surface. Il s’agissait cette fois d’une marche orientation de vingt-trois
kilomètres en terre gardoise. La journée s’achevait à la moitié de cette cinquième étape dans la localité de Collias sur
les rives du Gardon.
La quatrième étape de ce Raid CanéO Nature, étape que Gérard FUSIL a voulu dédier à Jean GILLY, grand raider
qui avait réalisé le tracé Lozère-Ardèche et s’est tué lors d’une escalade en juin dernier, cette étape donc avait fait
l’objet d’un classement général que la journée d’aujourd’hui ne devrait pas modifier pour l’essentiel.
À la grotte aux Fées, les équipes du parcours « extrême » passaient dans l’ordre suivant : 29 WILSA SPORT HELLY
HANSEN, 5, VAUCLUSE AVENTURE, 9 COLUMBIA LOZÈRE SPORT NATURE, 37 HELLY HANSEN UK.
Toutes ces équipes se tenaient dans la demi-heure, seule la 2 WILSA CUP CHTI RAID accusant une heure de retard
sur le leader.
Mardi, 5 août 2008
Le premier Raid CanéO Nature de l’histoire du sport aventure touche à sa fin. Les athlètes des 31 équipes qui n’ont
cessé de multiplier les exploits tant sur le plan de l’endurance que sur le plan technique ont 986 km derrière eux. Un
dernier effort pour les ultimes 125 km les mènera, jeudi, à Marseille, terme de leur long périple.
Ce matin, après quelques coups de pelles, leurs kayaks passaient sous le Pont du Gard. « Émotionnant,
impressionnant » reconnaissaient les compétiteurs au moment d’abandonner leurs embarcations au pied de cette
merveille architecturale. Suivait une marche orientation de 7 km qui les menait aux « tunnels » de Sernhac, bribes de
l’immense aqueduc romain.
Le VTT les faisait pénétrer plus avant dans la Provence de Daudet - son Arlésienne, toujours absente et son moulin
remplacé par des éoliennes hélas bien présentes - avant de renouer avec leurs kayaks chevauchant cette fois le Petit
Rhône. Un bon vent nord-sud poussait les équipes à un luxe d’imagination : comment adapter une voile au kayak
sans contrevenir au règlement ? Les réponses données ce matin à Beaucaire allaient de la pseudo voile latine au spi
plastique en passant par le grand parapluie britannique à la redoutable efficacité. La Camargue fut ainsi traversée par
de frêles esquifs planant sur les eaux.
À Beaucaire, les équipes de « l’extrême », toujours emmenées par l’inaccessible 29 WILSA SPORT HELLY
HANSEN de Karine BAILLET, sont arrivées dans un mouchoir de poche. Pas de quoi modifier le classement général
établi lors de la quatrième étape. Idem pour le classement « raider » où les sept équipes derrière la 24 SOFERMI
RAID NATURE 46 maintiennent leurs positions respectives. Il n’y a guère que dans le classement « aventure » que
l’étape d’aujourd’hui apporte une modification inattendue. La 1 EMSA RAID ÉPERNON, jusqu’alors dauphine de la
27 BAYER VET ADVENTURE TEAM, se retrouve hors classement pour avoir abandonné, dans la nuit, un parcours
de marche orientation.
LES ÉCHOS DU JOUR avec notre Karine à la commande.
Spice girls et pitbulls
Elles sont quatre, jeunes, mignonnes, souriantes et motivées comme ce n’est pas permis. Ce Raid CanéO Nature, il est
pour elles, elles vont le faire ! Las ! À cinq jours du départ, un poignet fêlé brise net leur élan. « Il nous fallait
d’urgence une ou un remplaçant, explique « la » chef, Karine DUGRAND que l’on a vue, cartes d’état-major en
main, diriger ses troupes tel Bonaparte à Marengo. Une fille, ça complétait notre équipe féminine mais mieux valait
un vrai costaud qu’une fille quelconque. On me disait le plus grand bien de Franck GARCIN. Il était libre, je l’ai
appelé ».
Franck, cheveux longs, traits réguliers, voix douce, est effectivement, côté gabarit, plus proche de l’armoire
normande que de l’horloge ardéchoise. Il intervient posément : « Karine, au téléphone le jeudi, était toute timide et
me vouvoyait, bien entendu. Quatre jours plus tard, nous dormions sous la même couverture et elle me disait tu ! »
Exclamations ! Éclats de rire ! Elles parlent toutes en même temps. Claire PINATEL : « J’étais angoissée, complexée
devant sa réputation, surtout en matière de VTT ! » Viviane ROGNANT : « On s’est marré le soir où, sous la pluie,
nous nous sommes abrités sous une couverture de survie. L’une d’entre nous l’a soulevée. C’est Frank qui a tout
pris ! » Exclamations ! Éclats de rire ! Franck sourit, angélique, et les écoute paisiblement raconter leurs petits et
grands malheurs sur le raid : Viviane qui est tombée la tête la première dans le canyon, heureusement stoppée in
extremis par son harnais de sécurité ; Karine qui s’endort à VTT ; Claire qui galère dans la grotte...
Beaucoup de malheurs mais quand même un peu de bonheur, non ? En chœur : « Oh oui ! Notre bonheur, c’est
Franck ! » Lequel sourit aux anges et contemple, attendri, ces trois filles qu’il appelle ses « spice girls » mais en
même temps ses pitbulls ! « C’est un raid très dur et elles assument, ne lâchent rien. La preuve, on est en « raider ».
Elles m’ont fait comprendre ce que sont les filles d’aujourd’hui ! » Et les trois de regarder Franck, des étoiles dans les
yeux... Et lui de leur sourire gentiment...
Du coté d’ABSOLUE
Le départ de l’étape 5 a été donné à 5H30 après 5H de sommeil et avec 51kms de kayak, ABSOLUE qui avait loué 2
embarcations pour cette section (kayak de mer trop fragile pour ce type de rivière) en a eu pour son argent…En effet
avec ce type « de barque » on ne casse pas des chronos et au final ils terminent 12e de l’épreuve.
Heureusement qu’il y avait le VTT par la suite pour rattraper le retard et terminer 3e de la section, ils sont ensuite
partis sur la spéléo ou ils ont manqué le CP d’entrée de la grotte et ont perdu une 1/2H. La journée c’est terminée par
une CO assez difficile mardi matin à 1H30.
La maman d’Adrien leur avait concocté un bon petit repas de l’Aveyron qu’ils se sont empressés de « déguster » puis
tout le monde au dodo jusqu’à 4H45 pour préparer le départ kayak à 6H mardi matin avant le lever du soleil sur le
pont du Gard.
Environ 1H après, ils ont débarqué et sont partis sur une CO d’1H environ avant d’enchaîner sur le VTT jusqu’à
Beaucaire. Ils sont arrivés à 10H30 et ont profité d’une belle nuit de sommeil jusqu’à 7H ce mercredi matin.
« La Team » est solidaire mais très fatiguée, les pieds souffrent, l’orientation difficile et les organismes très éprouvés,
bref ils donnent tout ce qui leur reste pour terminer cette belle et dure épreuve.
Résumé étape 6
Mercredi 6 août 2008
« Thalassa ! Thalassa ! » s’écrièrent les dix mille héros grecs de Xénophon achevant l’Anabase - raid des temps
antiques - en retrouvant la mer, la Méditerranée, leur mer nourricière. « Thalassa, thalassa ! » la mer ! la mer ! ont pu
crier de même les 120 héros du Raid CanéO Nature à la veille d’achever leur périple de plus de mille kilomètres à
travers onze départements et cent embûches de tous ordres.
Ce matin, soixante cavaliers escortés d’autant de coureurs à pied quittent les enclos de Méjanès pour rallier les
Saintes-Maries-de-la-Mer. Vingt kilomètres de « ride and run » sur la parfaite horizontalité de la Camargue. Taureaux
noirs, salines blanches, flamants roses et soleil vertical. La soif harcèle hommes et chevaux. Pour tous, l’arrivée en fin
d’étape est une bénédiction d’ombre et d’eau fraîche.
Le « bike and run » qui suit - version mécaniste de la section précédente - mène sur 40 km les raiders jusqu’aux bords
de mer où les attend, demain matin, une ultime étape de quinze milles marins à travers le Golfe du Lion. À Marseille,
le Raid CanéO Nature s’achèvera en apothéose demain soir avec la remise des prix à l’Hôtel de ville.
Le classement général établi à l’issue de l’avant-dernière étape, ne montre pas de bouleversements pour les trois
premières équipes de la catégorie « extrême ». La 29 WILSA SPORT HELLY HANSEN, mène de six heures devant
sa dauphine, la 9 COLUMBIA LOZÈRE SPORT NATURE et de presque quatorze heures devant la 5 VAUCLUSE
AVENTURE ÉVASION. En revanche, l’autre moitié du classement est chamboulée. La 2, WILSA WCUP CHTI
RAID, passe du sixième au quatrième rang alors que la 6, ABSOLUE RAID DÉCATHLON SAINT ORENS et la 37
HELLY HANSEN UK perdent une place chacune.
Jeudi 7 août 2008
Les conditions météo n’ont pas permis à la dernière section du Raid CanéO Nature de se dérouler comme prévu.Les
équipes devaient à l’origine rallier Marseille dans une étape kayak de 60km.L’ultime course se déroule ce matin avec
une boucle autour des îles du Frioul et départ-arrivée sur la plage du Prado
Jeudi 7 août 2008
Première à passer la ligne d’arrivée de la sixième et ultime étape - une boucle kayak en rade de Marseille autour des
îles du Frioul - l’équipe n° 29 WILSA HELLY HANSEN se classe également première dans la catégorie « extrême ».
Elle est ainsi la première à remporter le premier Raid CanéO Nature de l’histoire.
En 5 jours, 3 heures et 37 minutes, Karine BAILLET et ses coéquipiers, Sébastien SXAY, Franck SALGUES et
Marcel HAGENER ont parcouru 1112 km, de Versailles à Marseille, le plus long raid jamais organisé en France, une
France profonde, méconnue voire inconnue, que les 132 athlètes ont découverte, émerveillés, au fil des onze jours de
compétition.
Derrière le leader, la 9 COLUMBIA LOZÈRE SPORT NATURE emmenée par Benjamin MONIER , prend une belle
deuxième place à près de 3 heures du vainqueur. Au total six équipes, dont une britannique, se retrouvent dans le
classement « extrême ».
La première équipe « raider » est la 24 SOFERMI RAID NATURE 46 qui boucle son parcours en 5 jours, 12 heures
et 11 minutes. Elle se compose de Jean-Marc et Lucie MARION, père et fille, de Laurent LESTARQUIT et Charles
LOUBSENS. À 8 heures, la deuxième dans ce classement est la 11 OAHU drivée par Christine LAMOUCHE. Six
autres équipes se classent en « raider ». À noter que la 23 FOUS DE BASSIN TDR BX, septième des « raider », a
passé l’ultime ligne d’arrivée juste derrière le vainqueur de l’épreuve.
Six équipes - dont celle de Liège - constituent la catégorie « aventure » où la 33 PETIT CASINO (Wilfrid
GROSSOEUVRE, Claire LAGACHE, Jean-François VALLEIX, Frédéric COSSON) prend une première place qui
lui fut longtemps disputée par la 22 SPORT OUTDOOR.COM. Moins de deux heures séparent ces deux formations.
Une équipe n’a pas pris le départ. Deux autres ont abandonné en cours de route. Onze équipes hors classement effectifs réduits ou parcours incomplets - ont rallié Marseille aujourd’hui après avoir suivi soit le parcours « raider »
soit le parcours « aventure ».
Le prochain Raid CanéO Nature qui aura lieu dans un an pourrait se courir toujours en France, d’est en ouest cette
fois.
Du coté d’ABSOLUE
Avant cette dernière étape, tout le monde a en tête cette arrivée à Marseille, il faut vaincre les douleurs et ne voir que
cette fameuse ligne après 1100kms.
L'étape 6 a été difficile pour l'équipe hier avec la chaleur, l'épuisement, les erreurs d'orientation, bref il était temps
que ça finisse.
Eh bien ça y est, ABSOLUE RAID en termine avec cette belle et dure épreuve ce midi à Marseille après pas mal de
changements suite aux mauvaises conditions climatiques en mer qui n’a pas permis de partir en kayak le long des
côtes hier après-midi. Le départ était prévu ce matin vers 6H30 d'un autre site et finalement cette dernière épreuve a
été réduite à 20kms au départ de Marseille avec une boucle amenant les concurrents aux îles du Frioul puis retour.
ABSOLUE RAID termine donc 5e du parcours extrême.
Bravo également à Karine et ses copines qui se classent 6e du parcours Raider.

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