«Comment argumenter » en économie – droit à l`épreuve du
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«Comment argumenter » en économie – droit à l`épreuve du
Académie de Rouen Juin 2010 Économie gestion L’argumentation en économie-droit dans la série Sciences et Technologies de la Gestion - Avant-propos - Il faut lever d’entrée une ambiguïté. Il ne s’agit pas ici de « révolutionner » la méthodologie applicable à la réflexion structurée. De nombreux ouvrages ou autres sources documentaires traitent de celle-ci et, même s’ils n’empruntent pas les mêmes pistes, ils aboutissent généralement aux mêmes conclusions et attentes minimales. Il conviendra simplement d’en rappeler l’essentiel, de pointer le ou les écueils à éviter, mais surtout de montrer que la méthodologie n’est en aucune façon une « recette de cuisine » applicable dans la minute en fonction des circonstances mais que, au contraire, la maîtrise de celle-ci repose sur une longue pratique menée en amont et basée sur des exercices variés et complémentaires dont nous donnerons quelques illustrations. En effet, on ne découvre pas l’épreuve le jour de l’examen. L’argumentation exige des capacités à mobiliser, à organiser et à synthétiser des connaissances. Sans ces dernières, peu importe la méthodologie. En revanche, même avec des connaissances, l’élève n’est pas à l’abri d’un échec : sujet mal cerné, incapacité à répondre aux problèmes posés, défaut d’argumentation... Enfin, un constat : nous observons dans nos pratiques professionnelles à quel point, trop souvent, les élèves éprouvent des difficultés à lire, à écrire, à cerner une idée, à résumer un texte, à synthétiser leur réflexion, alors comment ne pas s’étonner qu’ils aient des difficultés à argumenter en face d’un sujet qui leur paraît abscons ? Au-delà de la simple application d’une méthodologie « classique » (méthode « Qui – Quoi – Quand – Comment – Où - Pourquoi » pour délimiter le sujet, construire sa réflexion) c’est en amont que nous devons semble-t-il travailler en traitant au mieux, par des exercices ciblés, la question des savoir-faire supports : comprendre le sujet, trouver des arguments, ordonner ceux-ci. Notre réflexion se décomposera dès lors en quatre parties : I. Des attentes et une méthodologie II. Une application en économie III. Une application en droit IV. Des pistes de réflexion… Corinne LAIRD - Professeur certifié d'économie gestion Samuel LEVESQUE - Professeur agrégé d’économie gestion - 1 / 12 - Académie de Rouen Juin 2010 Économie gestion I. Des attentes et une méthodologie Le bulletin officiel (BO n°10 du 9 mars 2006) indique que l’épreuve d’«économie-droit» comporte une partie rédactionnelle visant à présenter une réflexion structurée sur une thématique donnée et précise : « L’épreuve vise à évaluer les connaissances du candidat à construire et présenter, sous forme rédigée, un raisonnement ou une argumentation économique ou juridique ». Il n’y a donc aucune référence à un cadre formel strict et déterminé. Nous sommes très fortement imprégnés de l’idée qu’une réflexion structurée implique nécessairement une annonce de plan dans l’introduction, elle-même suivi d’un plan en deux ou trois parties, décomposées à leur tour en sous-parties. On considère souvent cette pratique comme garante du succès de l’exposé. Il n’en est rien. Elle enferme souvent l’élève dans un schéma conventionnelle (avec des plans « rigides » tels que : « Avantages/Inconvénients », « Règles/Exceptions », « Thèse/Antithèse »…) et obsède celui-ci alors que l’essentiel est ailleurs : argumenter ! C’est-à-dire mettre en œuvre un raisonnement pour convaincre le lecteur, en articulant des idées qui se complèteront ou s’opposeront afin de répondre à la question posée et surtout de prouver l’affirmation retenue dès le départ dans l’esprit du candidat. En conséquence, aucune problématique n’est exigée de la part du candidat. En revanche, celui-ci doit soulever les enjeux du sujet, c’est-à-dire définir des axes argumentatifs ordonnés et reliés de façon cohérente entre eux. La première conséquence est la disparition possible des parties « classiques » d’un devoir de type baccalauréat, au profit de simples paragraphes constituant un enchaînement logique d’idées. C’est par exemple exactement ce que fait un journaliste (s’il est compétent, c’est encore mieux !) ou un auteur lorsqu’il développe son article. Celui-ci se décompose en paragraphes, cohérents au regard du questionnement initial et des pistes de réflexion ou affirmations qu’il soumet aux lecteurs. Encore une fois, un travail de lecture et d’analyse de documents nous paraît indispensable pour faire progresser nos élèves et s’inscrit totalement dans la logique des travaux en amont qui doivent être réalisés. En voici un exemple à titre d’illustration : Qu’est-ce que la mondialisation ? Définition du terme-clé 1er axe argumentatif : Les facteurs de la mondialisation 3ème axe argumentatif : Les impacts négatifs de la mondialisation La mondialisation économique, c’est l’intégration de plus en plus étroite des économies mondiales résultant de la réduction des coûts de communication et de transport, ainsi que de l’abaissement des barrières aux échanges de biens, de services et de capitaux partout dans le monde. Mais elle a d’autres dimensions essentielles : la propagation du savoir, des idées, de la culture… Ces dimensions représentent à la fois les plus grandes vertus et quelques-uns des plus grands vices de la mondialisation. Aux yeux de ses défenseurs, la mondialisation accroît les richesses et répand les valeurs démocratiques. Ses détracteurs, eux, s’inquiètent non seulement de la montée du chômage, mais aussi de la disparition des cultures locales. 2ème axe argumentatif : Les vertus de la mondialisation Anya Schiffrin et Joseph Stiglitz (Prix Nobel d’économie), La mondialisation en 20 leçons, Éd. Danger Public, 2006. Corinne LAIRD - Professeur certifié d'économie gestion Samuel LEVESQUE - Professeur agrégé d’économie gestion - 2 / 12 - Académie de Rouen Juin 2010 Économie gestion Rappelons succinctement les exigences de l’épreuve ainsi que les principes méthodologiques élémentaires qu’il convient d’utiliser. Étape n°1 : Comprendre la question posée, c’est-à-dire cerner le sujet. Cela suppose de définir les termes clés du sujet et délimiter celui-ci. La méthode QQQCOP (Qui ? – Quoi ? – Quand ? – Comment ? – Où ? – Pourquoi ?) peut paraître trop conventionnelle mais elle permet, quand elle est maîtrisée par les élèves, d’éviter les hors sujet. C’est une étape cruciale pour le candidat car de la bonne analyse du sujet vont émerger les pistes de réflexion et donc les arguments qui lui permettront de répondre au sujet proposé : ■ Les termes clés : il ne s’agit pas seulement de définir les termes économiques ou juridiques. Il faut également relever ceux qui contribuent à donner l’orientation générale du sujet, c’est-à-dire ses enjeux ! Par exemple, deux sujets peuvent contenir des mots-clés semblables ou proches mais soulever des attentes radicalement différentes. Inversement, des sujets peuvent être libellés de façon différente mais se référer à des parties du programme communes : Par exemple : « Crédit d’impôt, revalorisation du SMIC, normes en termes de pollution, fiscalité, exonération de charges sociales : l’État est présent dans notre économie à chaque instant. Son action est sollicitée par certains et décriée par d’autres. À l’aide de vos connaissances, vous présenterez sous une forme rédigée, illustrée d’exemples, les arguments économiques qui caractérisent ces deux approches du rôle de l’État dans l’économie. » (Sujet métropole session septembre) Et « Depuis quelques années, plusieurs gouvernements ont engagé un processus de réduction des impôts, dans le but de favoriser la croissance et l'emploi. En présentant vos arguments sous une forme rédigée et organisée et en vous référant à des explications économiques illustrées d'exemples, vous vous interrogerez sur les effets d'une politique de réduction des prélèvements obligatoires » (Sujet métropole session de secours) Voici des sujets différents mais qui emprunteront parfois aux mêmes parties du programme de première (Thème 3 La régulation par l’État / 3.2 La correction des inefficacités du marché) ou de terminale (Thème 3 La politique macro-économique de l’État / 3.2 La régulation de l’activité économique : politiques monétaire et budgétaire ; politiques de croissance, de maîtrise de l’inflation et du chômage…) ■ La méthode QQQCOP peut être utilisée mais en dernier ressort, ce qui compte, c’est que l’élève se pose les questions suivantes : De quoi parle-t-on ? Que me demande-t-on ? Et que faut-il démontrer ? Étape n°2 : La recherche d’idées au brouillon. C’est généralement le travail que l’élève néglige curieusement. Il considère souvent qu’il perd du temps en pratiquant de la sorte alors que, au contraire, cette étape lui permettra d’élaborer les prémices des axes répondant à son questionnement. En effet, à ce stade, toutes les idées doivent être couchées par écrit. Certaines seront ensuite éliminées (hors sujet ou mineures) d’autres devront être regroupées et constitueront de véritables arguments (voir infra). Il est primordial que l’élève comprenne qu’il est préférable de dégager 2 ou 3 axes développés et maîtrisés répondant aux enjeux du sujet plutôt qu’une litanie d’idées superficielles et pas toujours agencées de façon cohérente. Corinne LAIRD - Professeur certifié d'économie gestion Samuel LEVESQUE - Professeur agrégé d’économie gestion - 3 / 12 - Académie de Rouen Juin 2010 Économie gestion Chaque idée doit nécessairement être passée au révélateur de la grille multicritère QQQCOP afin d’éviter de possibles hors sujet. Mais surtout, le candidat doit être imprégné de l’idée que toutes les connaissances dont il a besoin ne relèvent pas d’un seul chapitre mais de plusieurs répartis entre les programmes de première et de terminale ! À ce niveau, chacun doit bien réaliser que l’exigence de transversalité s’impose. Les connaissances ne sont que des outils au service d’une démarche intellectuelle. Ainsi, le sujet « …vous vous interrogerez sur les effets d'une politique de réduction des prélèvements obligatoires » peut faire référence aux parties du programme suivantes : Programme de 1ère : 1.3 Une économie de marché régulée. (Rôle des marchés et de l’État. Problématique de coordination et de régulation). 2.1 L’E et l’offre sur le marché de produits. (Choix de meilleure combinaison productive pour profit et pérennité). 2.2 Les ménages et la D de produits (Pour conso ou épargner, revenus redistribués s’ajoutent aux revenus primaires). 2.3 Le marché des produits. Sens et portée de l’étude (une modification des conditions initiales conduit à un nouvel équilibre et se traduit par modification prix). 2.4 Le marché du travail. (Choix d’entrer ou de rester en activité). 3.2 Correction des inefficacités du marché. Programme de Terminale : 3.2 La régulation de l’activité économique. Sens et portée de l’étude (la politique conjoncturelle de croissance se donne pour objectif d’obtenir un lissage de l’évolution de la production) Étape n°3 : La construction de l’argumentaire Peut-on encore parler de plan ? Il y a débat sur la question. Si le plan s’entend forcément par un découpage systématique du développement en 2 ou 3 parties elles-mêmes subdivisées, alors non. En tout cas, pas systématiquement. Bien sûr, certains sujets suggèrent un plan « classique » (quelles sont les causes de l’inflation, comment peut-on lutter contre ?) mais il n’y a aucune raison d’être prisonnier de cette logique ! De nombreuses sources documentaires (« discours officiels », « articles de presse », « reportages d’investigation »…) parviennent à leur objectif (convaincre) en tissant une trame logique dans l’enchaînement des arguments, sans s’imposer de cadre formel. La seule logique qui tienne, c’est la cohérence, c’est-à-dire le lien unissant chaque argument et permettant de démontrer son point de vue. Ainsi, une succession de paragraphes peut constituer un plan. Là encore, tout au long de l’année, il faut passer davantage de temps avec les élèves pour étudier un texte de nature économique ou juridique, observer son découpage, repérer ses idées forces, la logique de sa construction. Ainsi, si nous reprenons le sujet portant sur l’opportunité de la réduction des prélèvements obligatoires, on pourrait dégager 3 voire 4 axes argumentatifs : 1èr axe argumentatif : À quoi sert l’argent public ? (Aspect incontournable des prélèvements obligatoires). Les prélèvements obligatoires=43,3% du PIB en France en 2008. L’argent public sert à financer des services indispensables au bon fonctionnement d’une société développée : éducation, recherche, environnement, sécurité… Quant à la protection sociale obligatoire, en assurant un revenu aux retraités et aux chômeurs, en finançant les dépenses de santé, elle assure l’indispensable cohésion sociale. Donc, le débat ne porte pas seulement sur l’impact des prélèvements obligatoires sur la croissance, mais tourne autour de la question de l’équité et de la solidarité nationale. On peut à ce niveau évoquer la mise en valeur de la notion d’épargne de précaution (en l’absence de sécurité sociale) nuisible à la croissance… Corinne LAIRD - Professeur certifié d'économie gestion Samuel LEVESQUE - Professeur agrégé d’économie gestion - 4 / 12 - Académie de Rouen Juin 2010 Économie gestion 2ème axe argumentatif : diminution des prélèvements obligatoires=> diminution du poids de l’État=> relance la croissance et l’emploi. Effets escomptés :- sur la demande (hausse du revenu disponible donc de la consommation, et hausse de l’épargne donc capacité de financement) ; - sur l’offre (incitation à travailler davantage (majoration des heures supplémentaires, allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE) versé par Pôle emploi …), profitabilité des entreprises, autofinancement, compétitivité ; attractivité du territoire, attraction d’entreprises étrangères (Arcélor !) ; frein à la fuite des hauts revenus (plafonnement ISF, bouclier fiscale…), aux délocalisations pour raisons fiscales… 3ème axe argumentatif : diminution des prélèvements obligatoires=> diminution du poids de l’État=> freine la croissance et l’emploi. – Rôle de régulation conjoncturelle. 1 /Une part importante des prélèvements obligatoires est immédiatement redistribuée aux ménages et aux entreprises (ex : prestation sociales et retraites, aides et subventions courantes aux entreprises…) donc augment leur pouvoir d’achat ; 2/ limitation des recettes entraîne baisse des dépenses publiques et des investissements (rôle important aujourd’hui. ex : plan de relance) – Rôle de régulation structurelle. L’État se prive de moyens d’intervention (production de biens publics indispensables à la croissance ; correction des externalités négatives et producteur d’externalités positives) 4ème axe argumentatif : La relation prélèvements obligatoires / efficacité économique au regard des performances des nations. -Les niveaux record de prélèvements obligatoires observés dans les pays nordiques n’ont pas empêché un haut niveau de développement de ses pays. De même, l’implication forte d’un État (ex : la France) joue le rôle « d’amortisseur » de crise. -En temps de croissance, les pays à bas niveau de prélèvements obligatoires semblent davantage profiter de celle-ci mais à condition toutefois que des domaines clés du développement soient parfaitement assurés par le secteur privé (R&D, investissements de productivité). Il faudrait par exemple distinguer clairement la croissance que connaît la Chine ou les États-Unis (en d’autres temps) de celle qu’a connu la Russie (basée sur le niveau du prix des matières premières mais aucunement relayée par la suite…). Étape n°4 : rédiger l’introduction L’introduction est un peu la clé de voûte du devoir en ce sens qu’elle lance évidemment le devoir et permet au lecteur d’appréhender le sujet, mais aussi parce qu’elle démontre le degré d’analyse du sujet réalisée en amont par le candidat. Elle doit donc être un indicateur de la compréhension du sujet. L’élève doit partir du principe que le correcteur ne connaît pas le sujet et qu’il découvre non seulement celui-ci mais la façon dont il va être traité ! Dès lors, cette introduction doit comporter : -une accroche permettant de poser le sujet, en montrant son intérêt ou son actualité ; -l’analyse de la question posée supposant la définition des termes clés du sujet. Toutefois, précisons que ces définitions ne doivent pas être « plaquées » mais doivent s’inscrirent dans une logique d’analyse du sujet, c’est-à-dire de délimitation de son contenu ; -l’annonce des principaux enjeux du sujet que le candidat souhaite développer : le but est bien de préciser au lecteur la façon dont sera traité le sujet, sous quel angle. Il s’agit d’ouvrir des axes de réflexion sans préciser les étapes qui permettront d’y répondre. Corinne LAIRD - Professeur certifié d'économie gestion Samuel LEVESQUE - Professeur agrégé d’économie gestion - 5 / 12 - Académie de Rouen Juin 2010 Économie gestion II. Une application en économie Sujet : « Doit-on craindre un retour du protectionnisme ? » Il s’agit d’abord de comprendre la question posée, c’est-à-dire cerner le sujet. Rappelons que c’est de cette étape cruciale que vont émerger les pistes de réflexion et donc les arguments qui permettront au candidat de répondre au sujet de façon satisfaisante : ■ Les termes clés : Il faut relever les termes-clés mais aussi ceux qui contribuent à donner l’orientation générale du sujet, c’est-à-dire ses enjeux. → Le protectionnisme est constitué de l’ensemble des politiques qui consistent à protéger la production nationale de la concurrence étrangère. → L’association du verbe « craindre » et du mot « retour » suppose un risque possible. Dès lors, deux questions se posent : dans quelle mesure peut-on parler de risque (le protectionnisme est-il néfaste ?) et dans les deux cas, peut-on mesurer la potentialité de son retour (est-ce probable ? Y a-t-il des événements précurseurs ?). ■ QQQCOP : Qui ? Les gouvernements qui ont en charge la politique économique et qui ont le pouvoir de mettre en place des mécanismes favorisant l’activité des entreprises domestiques. Quoi ? Le terme « crainte » est essentiel. Tout le sujet porte sur les risques d’un retour du protectionnisme et soulève donc très clairement les inconvénients ou les avantages de celui-ci. Pour avoir expérimenter ce sujet, il était frappant d’observer que trop d’élèves tentent souvent d’adapter le sujet à leurs connaissances, faute de connaissances ou tout simplement faute d’efforts préalables pour le cerner correctement. Ici, clairement, le sujet n’exige en rien que l’on énumère les mesures de protectionnisme ou le rôle de l’OMC. Il serait seulement opportun de citer un retour de certaines de ces pratiques. Par ailleurs, la seconde dimension du sujet porte sur la potentialité du retour du protectionnisme. Il faut alors repérer des évolutions récentes dans les politiques menées par les États. Quand ? Le sujet porte sur l’actualité immédiate. La crise économique débutée à l’automne 2008 s’est-elle traduite par un retour à des formes de protectionnisme depuis cette date ? Comment ? Il s’agit d’observer les mesures récentes prises par la plupart des gouvernements et d’analyser si certaines d’entre elles ne sont pas critiquables au regard des règles du commerce mondial (aides ciblées à certains secteurs, nationalisations partielles ou totales, prêts garantis…) Où ? Le contexte est ici international. L’ensemble des pays dans leurs relations commerciales est concerné. Les échanges étant mondialisés, aucune zone ne semblent épargnées. Pourquoi ? C’est la question qui renvoie à l’intérêt du sujet et qui est à la base de la problématique : observe-t-on un retour des pratiques protectionnistes (où peut-on penser qu’elles vont se développer) et quelles conséquences auront-elles sur l’activité économique ? Exemple d’annonce sous forme d’axes argumentatifs Depuis le début de la crise économique amorcée dès l’automne 2008, les États prennent différentes mesures visant à réduire l’impact qu’a celle-ci sur l’emploi notamment. Certaines d’entre elles, on pense aux plans de soutien au secteur bancaire ou aux aides financières accordées aux constructeurs automobiles, ont fait craindre à un retour du protectionnisme, entendu comme un ensemble de politiques visant à protéger la production nationale de la concurrence étrangère. Ainsi, le chef du gouvernement tchèque a pu reprocher au gouvernement français de conditionner les aides accordées à Renault et PSA au maintien des emplois sur le Corinne LAIRD - Professeur certifié d'économie gestion Samuel LEVESQUE - Professeur agrégé d’économie gestion - 6 / 12 - Académie de Rouen Juin 2010 Économie gestion territoire français. Dès lors, on peut s’interroger à différents niveaux. Ce type de mesures peutelles réellement être assimilées à du protectionnisme et, le cas échéant, dans quelle mesure peuton craindre le retour de telles pratiques. Quelles menaces soulèvent-elles ? Enfin, sont-elles dues spécifiquement à la crise ou au contraire s’inscrivent-elles dans une logique plus globale ? III. Des applications en droit Sujet : « Faut-il assouplir le droit du travail ? » Il s’agit d’abord de comprendre la question posée, c’est-à-dire cerner le sujet. Rappelons que c’est de cette étape cruciale que vont émerger les pistes de réflexion et donc les arguments qui permettront au candidat de répondre au sujet de façon satisfaisante : Le travail demandé requiert que : - l’élève introduise le sujet en l’insérant par exemple dans un contexte plus large : pourquoi se pose-t-on cette question ; quels sont les faits qui nous invitent à réfléchir sur cet assouplissement possible du droit du travail ; - qu’il explique ce que veut dire assouplir et qu’est-ce que le droit du travail ; - et qu’enfin il rédige son argumentation de façon ordonnée, qu’il propose des éléments de réponse à la question posée en construisant des axes argumentatifs ; ■ Si l’on applique la méthode QQQCOP Qui ? Les institutions, sources du droit du travail, les partenaires sociaux. Quoi ? Le terme assouplir » est essentiel. Il faudra mener une réflexion sur sa signification après avoir rappelé ce qu’est le droit du travail. Quand ? Le sujet porte sur l’évolution du droit du travail dans les deux dernières décennies. Comment ? Il s’agit de repérer dans l’évolution, l’actualité juridique, des mesures qui permettent un assouplissement du droit du travail ; Il s’agira d’argumenter avec des idées comme par ex : pour satisfaire le besoin de souplesse souhaité par les entreprises, de nouvelles formes de contrat de travail peuvent être envisagées ; l'assouplissement des règles sur le licenciement, individuel ou collectif, s'inscrit dans une évolution du marché du travail générale à l'Union européenne, la rupture conventionnelle du CDI, le renforcement du dialogue social pour pouvoir prendre en compte les spécificités de chaque entreprise, ou secteur ; Face à un environnement en pleine mutation, des propositions pour une flexibilité du cadre juridique du contrat de travail émergent. Déjà, dans les années 90 le rapport « le travail dans 20 ans » de Jean Boissonnat au commissariat au plan envisageait une remise à plat du cadre de travail à durée indéterminée. Il préconisait de faciliter les projets individuels et d’accroître la souplesse de l’organisation productive tout en garantissant la continuité des droits des salariés. Plusieurs variantes du classique contrat de travail à durée indéterminée apparaissent donc sous la forme du multisalariat, du travail indépendant et de « contrat de projet ». Le contrat de projet correspondrait au temps nécessaire pour la réalisation du projet et serait particulièrement réservé aux emplois qualifiés et aux nouvelles organisations de travail. Où ? Le contexte est ici national, on parle du droit du travail applicable aux partenaires évoluant dans les entreprises régies par le droit national. (on n’oubliera cependant pas l’impact du droit européen sur le droit interne) Pourquoi ? C’est la question qui renvoie à l’intérêt du sujet et qui est à la base de la problématique : Pourquoi se pose-t-on cette question ? Quels sont les évènements économiques, sociaux, politiques qui invitent à nous poser cette question ? Quels sont les enjeux d’une plus grande flexibilité du droit du travail ? Corinne LAIRD - Professeur certifié d'économie gestion Samuel LEVESQUE - Professeur agrégé d’économie gestion - 7 / 12 - Académie de Rouen Juin 2010 Économie gestion Voici quelques éléments de réflexion : Les tenants de la flexibilité plaident pour un assouplissement du droit de travail. Ils préconisent cet assouplissement pour répondre au besoin de flexibilité imposé par le marché. Cela peut être aussi dans le cadre d’une nécessaire harmonisation avec l’Europe, ou parce que le code du travail français a besoin d’un « dépoussiérage » pour être plus lisible, c’est à dire plus compréhensible du plus grand nombre. Les défis majeurs auxquels la France est confrontée : la mondialisation et la nécessité pour les entreprises françaises d’être compétitives dans un environnement de plus en plus ouvert, turbulent, multiple, complexe, la construction de l’Europe et notamment de l’Europe sociale, l’élargissement de l’Europe avec la venue de pays où le droit du travail est plus « léger », les difficultés économiques qui obligent les entreprises à être très compétitives et très réactives… Les limites d’une flexibilité : la remise en cause des acquis sociaux , un droit du travail à deux vitesses (d’un côté les salariés bénéficiant de conventions collectives et les autres), une dégradation de la situation des salariés, une précarisation de leur statut, la rupture avec soixante ans d’histoire sociale. Le concept de la flexicurité : la flexibilité revendiquée par les employeurs est censée rendre le marché du travail plus dynamique, autrement dit générer plus de créations d’emplois. Cette flexibilité passe notamment par une « sécurisation » des ruptures de contrats, le camp patronal souhaitant limiter les contentieux devant les Prud’hommes. (Ex. la rupture conventionnelle du CDI). Exemple d’annonce sous forme d’axes argumentatifs Le contrat de travail a pour effet de placer le salarié dans une situation de dépendance en matière d’exécution du travail. Il y a donc entre le salarié et l’employeur, un lien de subordination. Ce lien souligne le caractère inégalitaire de la relation. Le droit du travail s'est déployé pour rééquilibrer les droits entre les parties à la relation de travail. Cependant, avec les contraintes économiques, l'image d'un droit du travail bridant l'emploi est apparue. Dès lors, d’aucuns, le Medef en tête, ont voulu s’affranchir d’un droit trop rigide, ont voulu remplacer la loi par le contrat, passer du droit collectif à celui de l'individu. Cette remise à plat du droit du travail, entre 2004 et 2007 le code du travail a été entièrement réécrit, suscite plusieurs interrogations : quels sont les enjeux de cet assouplissement ? Comment assouplir le droit du travail? Quelles peuvent être les conséquences d’une telle démarche ? Au final, l’assouplissement du droit du travail signe-t-il la fin de la solidarité ? Comment le droit organise-t-il la flexibilité du travail dans l’entreprise ? Le travail demandé requiert que : - l’élève introduise le sujet en l’insérant par exemple dans un contexte plus large : pourquoi l’entreprise recherche-t-elle de la flexibilité ? Quels sont les éléments qui nous invitent à réfléchir sur cette nécessité pour l’entreprise d’être plus flexible ? - qu’il explique ce que veut dire flexibilité et qu’est-ce que le droit du travail ; - et qu’enfin il rédige son argumentation de façon ordonnée, qu’il propose des éléments de réponse à la question posée, des axes argumentatifs ; ■ Si l’on applique la méthode QQQCOP Qui ? L’employeur, le salarié, les institutions, sources du droit du travail. Quoi ? Le terme « flexibilité» est essentiel. Il faudra mener une réflexion sur sa signification après avoir rappelé ce qu’est le droit du travail. Le sujet ne requiert pas de faire le « catalogue » de tous Corinne LAIRD - Professeur certifié d'économie gestion Samuel LEVESQUE - Professeur agrégé d’économie gestion - 8 / 12 - Académie de Rouen Juin 2010 Économie gestion les moyens utilisés par l’entreprise pour être flexible (ex. JAT…) mais invite le candidat à s’interroger sur la flexibilité du travail et sa prise en compte par le droit du travail. Quand ? De nos jours. Le sujet porte sur la flexibilité de travail dans l’entreprise d’aujourd’hui confrontée au développement de la concurrence internationale et à la montée en puissance des exigences du consommateur. La flexibilité est souvent perçue comme une contrainte économique actuelle susceptible de renforcer la compétitivité. Comment : Comment l’entreprise peut-elle rechercher de la flexibilité ? Quelles sont les pratiques de travail flexible ? (Flexibilité interne, comme les horaires, les contrats de travail et flexibilité externe, comme l’externalisation). Quelles sont les règles juridiques qui lui permettent d’atteindre cette flexibilité ? Pourquoi ? C’est la question qui renvoie à l’intérêt du sujet et qui est à la base de la problématique. Pourquoi se pose-t-on cette question ? Pourquoi l’entreprise recherche-t-elle de la flexibilité ? Quel est le cadre juridique qui lui permet cette flexibilité ? Quelles conséquences pour le statut du salarié ? Va -t-on assister à une remise en cause du statut protecteur du salarié ? (Confrontés à un contexte mondialisé, nous ne pouvons plus raisonner à partir du schéma de travail classique). Exemple d’annonce sous forme d’axes argumentatifs Face au développement de la concurrence internationale et à la montée en puissance des exigences du consommateur, les entreprises réclament toujours plus de flexibilité. La flexibilité, entendue comme la capacité de l’entreprise à adapter les conditions de travail à la nouvelle donne économique, passe essentiellement par une recherche d’adaptation des conditions d’utilisation de la main d’œuvre aux fluctuations de l’activité économique. Il serait alors intéressant de s’interroger sur les raisons et enjeux d’une telle recherche. Dès lors, plusieurs pistes s’offrent à l’entreprise, encadrées par un droit du travail dont l’objet est de régir les relations entre l’employeur et le salarié. Par exemple, on peut se poser la question de la flexibilité du temps de travail, notamment par le recours au heures supplémentaires quand le besoin s’en fait sentir ; de la même façon, la recherche de la flexibilité peut passer par le contrat de travail, par le recours à d’autres formes de travail. Enfin cette course à la flexibilité, exacerbée par une conjoncture économique très difficile, ne remet-elle pas en cause le statut protecteur du salarié, ne modifie-t-elle pas la relation de travail ? Corinne LAIRD - Professeur certifié d'économie gestion Samuel LEVESQUE - Professeur agrégé d’économie gestion - 9 / 12 - Académie de Rouen Juin 2010 Économie gestion IV. Des pistes de réflexion… La méthodologie classique énoncée précédemment ne peut suffire. Sans compétences sousjacentes maîtrisées par l’élève, elle risque de n’apparaître que comme une recette. Le constat est souvent le même. A/ En premier lieu, l’élève ne voit pas toujours la « dimension » du sujet, éprouve des difficultés à le cerner. On touche là à la première compétence implicite devant être développée par le candidat : « comprendre le sujet ». Comprendre le sujet suppose d’en comprendre les termes, de comprendre la question posée et d’en percevoir les attentes, les enjeux. Des exercices doivent être élaborés pour le faire progresser à ce niveau. En voici un exemple : Rappel du sujet support en économie : « Doit-on craindre un retour du protectionnisme ? » 1/ Comprendre les termes utilisés dans le sujet : De quoi parle-t-on ? Vous disposez de plusieurs possibilités pour définir les termes du sujet. Quelles sont celles qui vous apparaissent adaptées : "Le protectionnisme", c'est : □ Des mesures permettant à un pays de vivre en autarcie □ Des mesures pour aider les entreprises nationales à s’implanter à l’étranger □ Des mesures visant à favoriser les exportations nationales □ Des mesures visant à réduire le volume des importations □ Des mesures visant à empêcher les délocalisations 2/ Comprendre la question : Que me demande-t-on ? Parmi les propositions suivantes, quelles sont celles qui vous apparaissent comme des « reformulations » possibles du sujet ? □ Quelles institutions sont en charge de lutter contre le protectionnisme ? □ Quels sont les avantages et inconvénients du protectionnisme ? □ Un retour du protectionnisme serait-il néfaste à l’économie mondiale ? □ Doit-on s’attendre à un retour des réflexes protectionnistes dans les pays industrialisés ? □ Les pays ont-ils le droit de recourir au protectionnisme ? 3/ Comprendre les attentes du sujet : Pourquoi en parle-t-on ? Que faut-il démontrer ? Qu’attend-t-on de vous ? Quels enjeux soulève le sujet ? Quels axes argumentatifs attend-t-on que vous développiez ? Pourquoi a-t-on posé ce sujet ? Parmi les propositions suivantes, quelles sont celles pouvant constituer des axes de réflexion attachés au sujet ? □ On observe un retour du protectionnisme et cela peut réduire la croissance mondiale □ Aucun retour du protectionnisme n’est possible car l’OMC l’en empêche Corinne LAIRD - Professeur certifié d'économie gestion Samuel LEVESQUE - Professeur agrégé d’économie gestion - 10 / 12 - Académie de Rouen Juin 2010 Économie gestion □ Le protectionnisme présente des avantages qui expliquent son retour □ Certains pays ont-ils plus avantage que d’autres au retour du protectionnisme ? B/ La seconde difficulté rencontrée par le candidat est d’être en mesure de trouver des arguments afin de convaincre et de proposer un point de vue. On répond en cela à la question : Que sais-je sur le problème identifié ? Plusieurs types d’exercices peuvent permettre d’améliorer cette compétence. L’un des plus fondamentaux, trop souvent ignoré car gourmand en temps, est l’analyse de documents. Sur un sujet donné, collationner une série de petits textes dont l’approche est différente. Dégager pour chacun d’eux les idées forces et l’idée centrale dégagée par l’auteur. Regrouper dans un tableau les idées communes ou divergentes, les propositions et contre propositions. Recenser les idées répondant aux axes argumentatifs dégagés lors de l’étape précédente (voir A/). Mais on peut aussi réaliser des exercices oraux en nous appuyant sur des thèmes propres à l’économie-droit mais également sur des sujets de société dès lors qu’ils mettent en avant les mêmes savoir-faire et permettent à l’élève de prendre confiance en lui. Après tout, un exercice portant sur des questions telles que « Quels sont les enjeux du développement des antennes relais ? », « La loi HADOPI peut-elle constituer une réponse adaptée au problème du téléchargement illégal ?» ou encore «Les participants à une émission de télé réalité doivent-ils bénéficier de la protection du droit du travail ? » portent sur des sujets d’actualité, ancrés dans la réalité quotidienne des élèves et sur lesquels ils ont un avis. Bien sûr, des sources documentaires peuvent compléter leur réflexion et parfois les réponses ont été apportées par le législateur, mais peu importe, l’intérêt est de confronter leurs opinions afin de faire « bouger les lignes » et qu’ils élaborent au final un argumentaire défendant leur point de vue. Mais il faut surtout que l’élève s’imprègne de l’idée de démonstration. Un argument ne découle pas de sa simple opinion (« il faut faire du protectionnisme sinon on est envahi par les produits étrangers ! »), il doit s’ancrer dans le cadre d’un raisonnement rigoureux. Arguments Faits : données chiffrées, Des mécanismes : La commentaires officiels (position d’un économiste ou d’un homme politique…) décisions de justice ou d’une autorité de régulation... hausse de la consommation des ménages se porte aussi sur la demande des produits importés, d’où une dégradation de la balance commerciale… De tels exercices peuvent également être organisés en groupe, investi chacun d’un petit sujet. Cela présente alors un double intérêt : chaque groupe d’élèves doit exposer la synthèse de ses idées, de ses arguments pour « convaincre » et proposer à cet effet une courte introduction permettant de situer le sujet sans le nommer explicitement. Il y a donc un effet miroir : l’élève est tour à tour « candidat-orateur » puis « examinateur-auditeur » et cela doit lui permettre de mesurer la rigueur indispensable à la bonne compréhension d’un exposé (l’art de convaincre). On peut même alors aller plus loin dans la démonstration en proposant des sujets différents mais Corinne LAIRD - Professeur certifié d'économie gestion Samuel LEVESQUE - Professeur agrégé d’économie gestion - 11 / 12 - Académie de Rouen Juin 2010 Économie gestion complémentaires, dans le but de forcer davantage les élèves à plus de précision dans l’élaboration de leur introduction. Si l’on reprend le thème du protectionnisme, on imagine les similitudes et les divergences devant apparaître dans les introductions respectives des sujets suivants : « Comment peut-on favoriser l’activité des entreprises nationales par des mesures de protectionnisme ? », « Le protectionniste concourt-il forcément à plus d’activité pour les entreprises nationales ? » ou encore « Le protectionnisme peut-il être justifié en certaines circonstances ? ». C/ La troisième difficulté rencontrée par le candidat enfin, est d’être en mesure d’organiser ses arguments de manière à convaincre le lecteur. Nous en sommes aux questions : Que vais-je démontrer et comment vais-je le démontrer ? La réponse à la première question doit nous amener à définir les enjeux de la question posée par le sujet de réflexion. Ceux-ci ne sont pas toujours explicites dans le sujet. Définir les enjeux, c’est poser les problèmes découlant du sujet, énumérer une série de questions qui s’y attache. Par exemple ici, on pourra se poser les questions suivantes : « Le protectionnisme est-il forcément négatif ? », « Connaît-on des exemples de protectionnisme et peut-on mesurer leurs conséquences ? », « Tous les secteurs seront-ils forcément touchés ?» et dès lors « Le risque peut-il être le même selon les pays concernés ? », « Quelle est l’ampleur réelle des velléités protectionnistes actuelles ?», « Quelles stratégies les États veulent-ils mettre en place ? », « Le retour au protectionnisme est-il une conséquence de la crise ou la crise est-elle un argument pour permettre certaines mesures protectionnistes ciblées ? »… On le comprend donc, les enjeux exprimés dépendront de la confrontation des connaissances mobilisées (Que sais-je sur le problème) et du questionnement précédent (Que vais-je démontrer ?). Les enjeux qui devront être formulés dans l’introduction doivent être pertinents au regard du sujet posé. Le candidat doit ensuite exposer ses arguments de façon ordonnée, c’est-àdire dans un ordre propre à éclairer le lecteur (le correcteur) sur la logique qu’il retient pour répondre à la question initiale. C’est à ce niveau qu’il faudra regrouper les idées en fonction de ce qu’elles tendent à démontrer. Ces regroupements formeront les parties du devoir du candidat, ce que nous appelons des axes argumentatifs. Corinne LAIRD - Professeur certifié d'économie gestion Samuel LEVESQUE - Professeur agrégé d’économie gestion - 12 / 12 -