La directive Transparence et le calendrier de l`ESMA
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La directive Transparence et le calendrier de l`ESMA
LA DIRECTIVE TRANSPARENCE ET LE CALENDRIER DE L’ESMA [AEMF EN FRANÇAIS] QUE DECIDE CETTE DIRECTIVE ? QUEL SONT LES ARGUMENTS ? La Directive 2013/50 du Parlement et du Conseil datée du 22 octobre 2013 a été publiée au Journal Officiel de l’Union Européenne le 6 novembre 2013. Elle modifie la directive 2004/109/CE du Parlement européen et du Conseil sur l’harmonisation des obligations de transparence concernant l’information sur les émetteurs dont les valeurs mobilières sont admises à la négociation sur un marché réglementé, la directive 2003/71/CE du Parlement européen et du Conseil concernant le prospectus à publier en cas d’offre au public de valeurs mobilières ou en vue de l’admission de valeurs mobilières à la négociation et la directive 2007/14/CE de la Commission portant modalités d’exécution de certaines dispositions de la directive 2004/109/CE. La directive indique que « pour faciliter les investissements transfrontaliers, les investisseurs devraient pouvoir avoir facilement accès aux informations réglementées concernant toutes les sociétés cotées dans l’Union. Toutefois, le réseau actuel de mécanismes nationaux officiellement désignés pour le stockage centralisé des informations réglementées n’offre pas de moyen de retrouver aisément ces informations dans l’ensemble de l’Union.» Cet article s’adresse principalement au « point d’accès électronique européen » et au « format électronique harmonisé ». En résumé, il est décidé que l’AEMF procède à la mise en place et à l’exploitation du point d’accès qui se compose d’un portail internet (le point d’accès électronique européen) et d’un système d’interconnexion des mécanismes officiellement désignés (OAMs). Par ailleurs, la Commission est habilitée à adopter, par voie d’actes délégués, des mesures visant à préciser ce qui suit : a) des normes minimales pour la diffusion des informations réglementées; b) des normes minimales pour les mécanismes de stockage centralisé; c) des règles garantissant l’interopérabilité des technologies de l’information et de la communication utilisées par les mécanismes et l’accès aux informations réglementées au niveau de l’Union. La directive précise qu’ « un format électronique harmonisé pour la communication d’informations serait très utile pour les émetteurs, les investisseurs et les autorités compétentes, car il rendrait cette opération plus aisée et faciliterait l’accessibilité, l’analyse et la comparabilité des rapports financiers annuels ». QUEL CALENDRIER ? La directive précise le calendrier suivant : - 1er janvier 2020 [à compter du]- L’établissement de rapports financiers annuels selon un format électronique unique pour la communication d’informations devrait être obligatoire. - 1er janvier 2018 [au plus tard] – Le portail internet servant de point d’accès électronique européen est créé. 31 décembre 2016 [au plus tard] - L’AEMF soumet ces projets de normes techniques de réglementation à la Commission, après avoir effectué une évaluation adéquate des formats d’information électronique possibles et procède à des tests appropriés sur le terrain. 27 novembre 2015 [au plus tard] – L’AEMF soumet les projets de normes techniques de règlementation à la commission. - L’AEMF devrait mettre au point des projets de normes techniques de réglementation, en vue de leur adoption par la Commission, afin de préciser le format électronique pour la communication d’informations, en faisant dûment référence aux solutions technologiques actuelles et futures, telles que le format électronique XBRL. Le projet de normes techniques dû en 2015 concerne : - l’exploitation du point d’accès central pour la recherche d’informations réglementées au niveau de l’Union, - les exigences relatives à l’utilisation d’un identifiant unique pour chaque émetteur, - le format commun pour la communication des informations réglementées, - la classification commune des informations réglementées. Autrement dit, la norme doit être décidée en 2015, testée en 2016, le portail créé en 2018 et le format unique obligatoire en 2020. L’AEMF a donc mis en place les structures qui ont commencé à travailler. EN QUOI SOMMES-NOUS CONCERNES ? La Commission cherche à adresser la question de l’utilisation des rapports financiers (comme l’a fait la SEC depuis plusieurs années déjà): faciliter non seulement l’accès mais surtout l’analyse et la comparabilité des rapports publiés en application de la directive «Transparence». Pour faciliter l’analyse des données publiées par les entreprises, il faut harmoniser les formats de reporting électronique en choisissant un standard partagé par toutes les entreprises européennes. La technologie XBRL s’est imposée depuis plusieurs années dans les échanges entre entreprises et entre entreprises et leurs organismes de contrôle (SEC, Banques, Assurances), se substituant peu à peu aux formats EDI de l’informatique «pré-internet». XBRL permet de standardiser les rapports financiers en spécifiant clairement la signification de chaque donnée en lui associant une définition unique, permettant ainsi à un ordinateur de lire et interpréter ces données de façon fiable. C’est pourquoi, nous allons utiliser toute notre énergie pour convaincre l’ESMA que XBRL correspond parfaitement à la « technologie actuelle et future » recherchée et que la taxonomie IFRS pourrait être implémentée dans un format qui accepte la diversité des applications dans les pays Européens mais qui garantit le niveau de comparabilité souhaité. XBRL EUROPE ET XBRL FRANCE XBRL Europe et XBRL France ont créé des groupes de travail pour réfléchir aux solutions d’implémentation les mieux adaptées et pour travailler de concert avec l’ESMA. Le groupe de travail « IFRS-SAM » de XBRL Europe est engagé dans la rédaction d’un « White Paper » présentant les options d’implémentation sur la base des expériences de reporting financiers existantes dans le monde, des meilleures pratiques et des besoins des utilisateurs en termes de comparabilité. Il est intéressant de noter que la première préoccupation de l’ESMA, conformément à la directive Transparence, est la réalisation d’une étude d’impact. La France est aujourd’hui incluse dans l’étude par les obligations de remises XBRL des banques et bientôt des assurances. En ce qui concerne les entreprises industrielles et commerciales, elles ne sont pas encore concernées par l’étude car elles ne remettent pas leurs états financiers en XBRL que ce soit aux greffes ou à une quelconque administration. Mais les groupes français transnationaux sont déjà exposés au standard XBRL par l’intermédiaire de toutes leurs filiales qui opèrent dans les grands pays Européens, là où les états financiers doivent être déposés en XBRL auprès des Registres de Commerce ou des administrations fiscales, voire à une Autorité de Marché comme en Espagne avec la remise des états consolidés à la CNMV, l’équivalent de l’AMF en Espagne. Le groupe de travail « IFRS et informations financières » de XBRL France est prêt à accueillir tous les membres et/ou groupes français souhaitant être au cœur du projet soit pour s’informer de son évolution, soit pour participer à des travaux d’implémentation de la taxonomie IFRS ou de l’extension de cette taxonomie par l’ESMA.