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SYNDICAT INTERCOMMUNAL POUR LA PROMOTION DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR DANS L’ARRONDISSEMENT DE VALENCIENNES RÉVISION DU SCHÉMA DIRECTEUR DE L’ARRONDISSEMENT DE VALENCIENNES RAPPORT DE PRÉSENTATION V3 18 NOVEMBRE 2002 Agence DUCAMP BORIES WURTZ Architecture Urbanisme Territoire 4 rue Clavel 75019 PARIS Tél. 01 42 40 57 31 Fax 01 42 41 00 42 Email [email protected] TETRA Économie Aménagement 20 rue Malher 75004 PARIS tél. 01 42 72 43 40 Fax 01 40 27 83 82 Email [email protected] 2 SOMMAIRE INTRODUCTION 4 1. 2. 3. 4. 5 6 7 9 PRÉSENTATION DE L’AIRE D’ÉTUDE RÉFÉRENCES LÉGISLATIVES ET RÉGLEMENTAIRES BILAN DU SCHÉMA DIRECTEUR DE 1992 LA DÉMARCHE DE RÉVISION DU SCHÉMA DIRECTEUR CHAPITRE 1 – L’ÉTAT INITIAL DE L’AMÉNAGEMENT, DU DÉVELOPPEMENT ET DE L’ENVIRONNEMENT 12 1. ÉTAT INITIAL DU DÉVELOPPEMENT 13 1.1. 1.2 1.3. 13 14 17 2. 3. LA DÉMOGRAPHIE LES ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES ET L’EMPLOI L’HABITAT ET LES MARCHÉS DU LOGEMENT ÉTAT INITIAL DE L’AMÉNAGEMENT 22 2.1. 2.2. 2.3. 2.4. 22 24 26 29 L’ARMATURE URBAINE ET LES GRANDS ÉQUIPEMENTS COLLECTIFS LE RENOUVELLEMENT URBAIN : LE GRAND PROJET DE VILLE LES INFRASTRUCTURES ET LES SERVICES DE TRANSPORT LE FONCIER DES ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT 41 3.1. 3.2. 3.3. 3.4. 3.5. 3.6. 41 45 47 53 55 57 LES ESPACES NATURELS ET LES PAYSAGES : LES PROTECTIONS LES ESPACES AGRICOLES LES RESSOURCES NATURELLES LA GESTION DES DÉCHETS MÉNAGERS ET ASSIMILÉS LA GESTION DES RISQUES NATURELS ET TECHNOLOGIQUES LE PATRIMOINE CULTUREL ET ARCHITECTURAL CHAPITRE 2 – LE PARTI D’AMÉNAGEMENT 59 1. LA STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT ET D’AMÉNAGEMENT 60 1.1. 1.2. 60 1.3. 2. CONFIRMER ET AMPLIFIER LE REBOND ÉCONOMIQUE CONFORTER ET DÉVELOPPER L’ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES ET LA QUALITÉ DE L’AMÉNAGEMENT ASSURER L’ÉQUITÉ DES POSSIBILITÉS DE DÉVELOPPEMENT ENTRE LES TERRITOIRES ET LES GROUPES SOCIAUX 60 61 LE VOLET ÉCONOMIQUE DU PARTI D’AMÉNAGEMENT 62 2.1. 2.2. 62 2.3. DBW/TETRA UN REBOND ÉCONOMIQUE À AMPLIFIER LES OPTIONS RELATIVES AUX Z.A.E. INDUSTRIE – LOGISTIQUE ET TERTIAIRE INDUSTRIEL ASSOCIÉ LES OPTIONS RELATIVES AUX ZONES D’ACTIVITÉS AUTRES RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION 63 65 DECEMBRE 2002 3 3. LE VOLET HABITAT-RÉSIDENTIEL DU PARTI D’AMÉNAGEMENT 3.1. 3.2. 4. VOLET INFRASTRUCTURES DE DÉPLACEMENT 4.1. 4.2. 4.3. 4.4. 5. PERSPECTIVES QUANTITATIVES : DÉMOGRAPHIE, MÉNAGES ET RENOUVELLEMENT DU PARC CHOIX QUANT À LA LOCALISATION DES BESOINS D’ESPACE LIÉS À LA FONCTION RÉSIDENTIELLE LE SCHÉMA DIRECTEUR RÉVISÉ ET LE PLAN DE DÉPLACEMENTS URBAINS : UNE MEME INSPIRATION OPTIONS RELATIVES AUX INFRASTRUCTURES DE TRANSPORTS COLLECTIFS EN SITE PROPRE OPTIONS RELATIVES AUX INFRASTRUCTURES DE VOIRIE OPTIONS RELATIVES AUX VOIES NAVIGABLES 67 67 70 74 74 74 75 77 LE VOLET ENVIRONNEMENTAL DU PARTI D’AMÉNAGEMENT 78 5.1 5.2. 5.3. 5.4. 78 80 82 82 ECONOMIE DANS L’UTILISATION DE L’ESPACE LA PROTECTION DES ESPACES FORESTIERS, SITES ET PAYSAGES LA PRÉVENTION DES RISQUES NATURELS ET TECHNOLOGIQUES LA RESSOURCE EAU : SA DISPONIBILITÉ ET SA PROTECTION CHAPITRE 3 – MODALITÉS D’AMÉNAGEMENT 84 1. PRINCIPES GÉNÉRAUX 85 1.1. 1.2. 85 86 2. COHÉRENCE DIAGNOSTIC, PARTI D’AMÉNAGEMENT CARTE ET LÉGENDE CONTENU ET PORTÉE DES DISPOSITIONS DE LA CARTE DU PARTI D’AMÉNAGEMENT ET DE LA DESTINATION GÉNÉRALE DES SOLS 2.1. 2.2. 2.3. CONTENU ET PORTÉE S’AGISSANT DES ESPACES URBANISABLES CONTENU ET PORTÉE S’AGISSANT DE LA PROTECTION DES ESPACES ET DES RESSOURCES NATURELS ET DE LA PRÉVENTION DES RISQUES CONTENU ET PORTÉE S’AGISSANT DES INFRASTRUCTURES 87 87 90 92 CONCLUSION 93 ANNEXES 95 ANNEXE 1 – LES RÉAFFECTATIONS DE ZONES INDUSTRIELLES OU MULTI-USAGES EN TERRITOIRE AGRICOLE 96 ANNEXE 2 – ÉVOLUTIONS DÉMOGRAPHIQUES, DU NOMBRE DE LOGEMENTS ET VACANCE 97 ANNEXE 3 – ÉTAT DES SURFACES DES ZONAGES DES POS AU 31.12. 2001 101 ANNEXE 4 – INVENTAIRE DES SITES ET BÂTIMENTS INSCRITS ET CLASSÉS 103 ANNEXE 5 – LISTE DES ÉTUDES ET RAPPORTS UTILISÉS 109 DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 4 INTRODUCTION DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 5 1 – PRÉSENTATION DE L’AIRE D’ÉTUDE Le Valenciennois est la partie méridionale de la région historique du Hainaut qui appartint au Saint Empire Romain Germanique. Au traité de Nimègue, en 1678, cette partie du Hainaut devint française tandis que l’autre partie septentrionale suivit le destin des États Bourguignons, devenant, après une longue période de domination de la Maison d’Espagne, une des composantes de la Belgique en 1830. L’unité géographique, économique et culturelle du Hainaut est restée forte, malgré plus de 300 ans de séparation politique. Les frontières des États-Nations au sein de l’Union Européenne sont nettement moins marquées qu’elles ne le furent. On peut penser que le destin du Hainaut français sera de plus en plus commun avec celui du Hainaut belge. Par ailleurs, le Valenciennois se situe, dans le Département du Nord, entre l’arrondissement de Lille et celui d’Avesnes-sur-Helpe (cf. carte page suivante). Soit respectivement entre un territoire en développement affirmé et un territoire au développement tout à fait moindre. C’est pourquoi, Valenciennes, la place centrale principale du Valenciennois, peut, à certains égards, être considérée aussi comme la place centrale de l’ensemble du sud du Nord rayonnant vers la vallée de la Sambre et une partie du Cambrésis. 1.1. DENSITÉ ET PEUPLEMENT L’arrondissement de Valenciennes couvre 63480 hectares, est peuplé (en 1999) de 2 350 000 habitants, soit une densité résidentielle de 550 habitants au km qui est élevée : nettement 2 supérieure à celle du département du Nord (445 habitants/km ) et de la région Nord-Pas-de-Calais 2 2 (320 habitants/km ) et très supérieure à la densité moyenne de la France (108 habitants/km ). L’arrondissement comprend 82 communes. La plus peuplée est Valenciennes avec 41250 habitants, puis Denain avec 20350 habitants, Saint-Amand-les-Eaux avec 17200 habitants, Vieux-Condé avec 10650 habitants, Condé-sur-l’Escaut avec 10500 habitants, qui constituent les pôles urbains d’appui ou relais de Valenciennes. La partie centrale de l’arrondissement rassemble autour de la ville de Valenciennes, dans son immédiate périphérie, un nombre significatif de communes à la population importante : Anzin : 14100 habitants ; Raismes : 13700 habitants ; Bruay-sur-l’Escaut : 11800 habitants ; Marly : 11700 habitants ; Saint-Saulve : 11000 habitants ; Aulnoy-lez-Valenciennes : 8000 habitants ; Beuvrages : 7700 habitants ; Trith-Saint-Léger : 6200 habitants ; Petite-Forêt : 5300 habitants ; La Sentinelle : 3400 habitants. La ville de Denain est également entourée de communes à la population importante : Douchy-lesMines : 10400 habitants ; Escaudain : 9300 habitants ; Abscon : 4100 habitants ; Lourches : 3800 habitants. Au-delà des agglomérations urbaines de Valenciennes et Denain, les communes situées sur le filon houiller, le long de l’Escaut et des grands axes de communication – routes de Paris et de Mons –, sont ou ont été industrialisées depuis longtemps et ont aujourd'hui encore une population importante : Bouchain dans l’Ostrevant : 4300 habitants ; Escaupont : 4200 habitants et Fresnes-sur-Escaut : 7600 habitants ; Onnaing : 8800 habitants, Quiévrechain : 6100 habitants et Crespin : 4400 habitants sur la voie menant au Hainaut belge ; et Wallers : 5600 habitants. DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 6 Enfin, l’arrondissement compte une cinquantaine de communes dont la population est proche ou inférieure à 3500 habitants. 1.2. L’ORGANISATION ADMINISTRATIVE : LES INTERCOMMUNALITÉS L’arrondissement de Valenciennes compte trois intercommunalités importantes : La communauté d’agglomération Valenciennes Métropole regroupant 36 communes autour de Valenciennes et Condé-sur-l’Escaut. La communauté d’agglomération de la Porte du Hainaut regroupant 38 communes autour de Denain et Saint-Amand-les-Eaux. La communauté de communes rurales de la vallée de la Scarpe regroupant 7 communes du Pévèle. 1.3. LE PÉRIMÈTRE DU SCHÉMA DIRECTEUR RÉVISÉ La commune d’Emerchicourt n’est plus adhérente au syndicat intercommunal pour la promotion de l’enseignement supérieur par arrêté préfectoral du 26 novembre 2001. Ainsi, le périmètre du Schéma Directeur révisé correspond-il à l’arrondissement de Valenciennes moins Emerchicourt, soit un territoire que le rapport de présentation appellera le Valenciennois. 2 – RÉFÉRENCES LÉGISLATIVES ET RÉGLEMENTAIRES Le Schéma Directeur de l’Arrondissement de Valenciennes, approuvé par arrêté préfectoral en août 1974, a donné lieu à révision à partir de 1984, permettant d’aboutir à un nouveau document, approuvé en mai 1992, actuellement en vigueur : on s’y référera comme le Schéma Directeur de 1992. La mise en révision générale a été délibérée le 9 mars 1998 par le syndicat intercommunal pour la promotion de l’enseignement supérieur dans le Valenciennois. Une application anticipée du contenu du Schéma Directeur révisé a été approuvée par l’arrêté préfectoral du 29 avril 1998 sur le territoire des cinq communes suivantes : Estreux, Onnaing, Quarouble, Rombies et Marchipont, Saint-Saulve. La procédure de révision du Schéma Directeur de 1992 s’inscrit dans le cadre des dispositions transitoires prévues par la loi solidarité et renouvellement urbain (S.R.U.) : er arrêt du projet avant le 1 janvier 2002, approbation du projet avant le 1 janvier 2003. er C’est ainsi que le Schéma Directeur révisé reste régi par les dispositions du code de l’urbanisme antérieures à la loi S.R.U., soit en particulier l’article R122-25 relatif au contenu de ces documents d’urbanisme. DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 7 3 – BILAN DU SCHÉMA DIRECTEUR DE 1992 La révision du Schéma Directeur de 1992 a paru nécessaire aux collectivités territoriales du Valenciennois et à leurs représentants pour quatre raisons qui valent diagnostic de la situation prévalant en 2002 : Le Valenciennois change : un rebond économique et urbain à amplifier. La grande rigidité du Schéma Directeur de 1992 s'agissant de la définition des zonages. La nécessité de faire vite et bien sans attendre le(s) S.C.O.T. La mise en application anticipée évoquée page précédente. 3.1. LE VALENCIENNOIS CHANGE : UN REBOND ÉCONOMIQUE ET URBAIN À AMPLIFIER La situation économique est en net progrès, l’évolution démographique s’est améliorée. Le rebond de l’emploi De 1975 à 1993, le Valenciennois avait perdu le quart de ses emplois – moins 30 000 –, en passant de 125 000 emplois à 95000. Le taux de chômage était égal, en 1993, à 20,4 %, soit de 4,5 points supérieur à la moyenne régionale, elle-même supérieure à la moyenne nationale. Depuis le milieu des années 90, le Valenciennois a regagné près de 13 000 emplois et cette évolution positive se poursuit. En 2002, le taux de chômage est néanmoins égal à 15 %, toujours supérieur aux valeurs régionale et nationale. Ce rebond économique est notamment dû à l’attractivité du Valenciennois vis-à-vis des implantations manufacturières, en particulier dans les filières des matériels de transport terrestre : véhicules industriels et transports ferrés urbains. Après l’époque de la mine et de la sidérurgie, c’est donc une nouvelle carte économique que joue le Valenciennois. La constitution de ce pôle transports terrestres ne doit pas concerner uniquement l’activité de fabrication, mais aussi le tertiaire industriel associé à partir des activités de recherche-développement déjà bien présentes à l’Université du Hainaut-Cambrésis. Le rebond démographique et urbain Le Valenciennois comptait près de 375 000 habitants en 1975 et avait perdu 24 000 habitants jusqu’en 1990. Dans la dernière décennie, cette chute démographique a cessé : 349 000 habitants en 1999, soit près de 9 % de la population régionale. DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 8 Sont particulièrement remarquables les retours à la croissance démographique des villes de Valenciennes, Denain et Saint-Amand-les-Eaux, c'est-à-dire de l’essentiel de l’armature urbaine du Valenciennois. Néanmoins, le développement économique et démographique à long terme ne peut pas s’appuyer sur la seule manufacture. Le devenir du Valenciennois, pour être plus durable et mieux garanti, doit alors s’orienter dans trois orientations complémentaires : Le développement des secteurs économiques liés aux loisirs, au tourisme, à l’environnement, comme ceux liés aux métiers de l’information et à l’accroissement des qualifications et des compétences des hommes. Une revalorisation des patrimoines urbains et naturels constituant le cadre physique de l’arrondissement. L’accentuation des politiques de remise à niveau des situations urbaines et sociales les plus difficiles afin que le rebond économique puisse mieux bénéficier à tous. 3.2. LA RIGIDITÉ D’INTERPRÉTATION DU PRÉCÉDENT SCHÉMA DIRECTEUR Le précédent Schéma Directeur, approuvé en 1992, s’est révélé, sinon dans sa conception du moins dans son interprétation, peu adapté au contexte nouveau qui est celui du Valenciennois. Le territoire correspondant à l’ensemble des communes non agglomérées était classé soit en « zone rurale », soit en « zone agricole et site naturel protégé ». En conséquence, l’extension, même modérée, de l’urbanisation de ces communes était appréciée de façon très – trop – restrictive. Le Schéma Directeur révisé entend considérer ces territoires et les communes correspondantes de façon entièrement renouvelée. D’abord dans un souci d’équité, ensuite parce que l’offre nouvelle de logement, très nécessaire dans l’arrondissement, s’y localisera en partie. De même, le Schéma Directeur de 1992 classait les zones d’activité soit en « zones multi-usages », soit en « zones industrielles futures », correspondant pour l’essentiel aux espaces des friches. Les zones industrielles étaient – à tort sans doute – considérées comme régies selon un principe d’affectation non pas dominant mais exclusif et restrictif : n’y étaient admises que les constructions purement industrielles, à l’exclusion du tertiaire industriel et des services nécessaires à la vie même des entreprises implantées et de leurs salariés. À ce titre également, le Schéma Directeur entend rendre possible ce qui est souhaitable, c'est-à-dire des principes d’affectation dominants plutôt qu’exclusifs, ouverts plutôt que fermés. 3.3. LA NÉCESSITÉ DE FAIRE VITE ET BIEN SANS ATTENDRE LE(S) S.C.O.T. Tous les changements mentionnés ci-dessus sont non seulement souhaitables mais aussi pressants, et ce d’autant plus qu’ils correspondent à des ruptures de tendances récentes, fortes et positives pour le Valenciennois. Ces changements se traduisent souvent par de nouvelles perspectives d’affectation des espaces, de localisation de grands équipements, d’implantations de réseaux. DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 9 Ces nouvelles perspectives d’affectation des espaces se traduisent vis-à-vis du Schéma Directeur de 1992 respectivement par de nouvelles ouvertures à l’urbanisation (économique ou résidentielle), mais aussi par un mouvement inverse de réaffectation à d’autres usages et enfin par la prise en compte d’éléments de souplesse quant aux modalités d’urbanisation. Il a paru nécessaire d’inscrire ces nouveaux principes et donc de réviser le Schéma Directeur de 1992 sans attendre que les collectivités territoriales du Valenciennois s’engagent dans la(les) démarche(s) S.C.O.T. (schéma de cohérence territoriale) prévue(s) par la loi « Solidarité et renouvellement urbain » (S.R.U.). 4 – LA DÉMARCHE DE RÉVISION DU SCHÉMA DIRECTEUR À cet égard, il convient de distinguer deux phases : celle qui a précédé l’arrêt du Schéma Directeur révisé en date du 12 décembre 2001 et celle qui suit cette date jusqu’à l’approbation en décembre 2002. 4.1. LA DÉMARCHE AVANT L’ARRÊT DU PROJET DE SCHÉMA DIRECTEUR RÉVISÉ À partir d’un important travail préalable d’analyse des conditions initiales du développement, de l’aménagement et de l'environnement conclu au début de l’an 2001, une démarche plus stratégique a été menée, visant à déterminer les options essentielles et la structure du parti d’aménagement. À ce titre, entre septembre et novembre 2001, cinq séminaires ont été organisés : quatre séminaires thématiques puis un séminaire de synthèse. Les séminaires thématiques ont connu une participation allant de 50 à 70 personnes. Le public était constitué en majorité d’élus auxquels se sont adjoints les représentants de personnes publiques associées à la révision du Schéma Directeur. Chaque séminaire thématique était présidé par un élu et il était désigné un rapporteur, également élu d’une des communes du Valenciennois. Le séminaire de synthèse a réuni près de 150 personnes. Le séminaire « Environnement, Espace rural, Tourisme, Espaces naturels » Il a permis d’identifier les espaces de protection-valorisation au triple titre de l’environnement, de l’agriculture et des paysages. Il a également mis l’accent sur le nécessaire développement de l’économie du tourisme et des loisirs en associant ce développement, précédemment négligé, à la restauration de l’image d’attractivité et de qualité du Valenciennois. DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 10 Le séminaire « Activités économiques » II a permis d’identifier les espaces respectivement dédiés aux activités économiques et ceux précédemment affectés à cet usage qui ne devraient plus l’être pour se voir « rendus » à des vocations naturelles ou agricoles. Il a également mis l’accent sur les avantages concurrentiels du Valenciennois à l’égard des investissements manufacturiers et le caractère souhaitable de disposer d’une offre foncière conséquente apte à les accueillir. Le séminaire « Habitat » Il a permis de clarifier les modalités différenciées selon les catégories d’espace de la mise en œuvre des politiques habitat : espace à vocation prioritaire habitat, accent à porter sur le renouvellement urbain et principe d’une détermination à l’échelle communale d’extensions urbaines mixtes modérées. Le séminaire « Infrastructures, Enseignement supérieur, Grands équipements » Il a conclu à un double titre : Identification des tracés ou principes de liaison pour les nouvelles infrastructures du Valenciennois : transports collectifs, voirie, voies navigables et référence aux infrastructures de la communication. Principes quant aux futurs grands développement du Valenciennois. équipements nécessaires à l’aménagement- Le séminaire de synthèse Les rapporteurs de chaque séminaire thématique ont exposé les conclusions correspondantes ; ce à quoi s’ajoutaient des éléments d’ouverture et de perspective présentés par quatre élus désignés à cet effet. Un stade intermédiaire du Schéma Directeur révisé – carte + sommaire détaillé du rapport de présentation – fut également présenté et soumis à la discussion. Les débats ont permis de tenir compte des inflexions et amendements qui ont émergé de la discussion. La commission mixte Le 29 novembre 2001, la commission mixte s’est réunie pour examiner le projet de Schéma Directeur révisé ; à cette occasion, plusieurs remarques relatives notamment aux domaines de l'environnement et de la prévention des risques majeurs ont été faites. *** À l’issue de cette démarche d’élaboration interpartenariale, le Schéma Directeur révisé a été arrêté le 12 décembre 2001. DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 11 4.2. LA DÉMARCHE DEPUIS L’ARRÊT DU PROJET DE SCHÉMA DIRECTEUR RÉVISÉ Le projet arrêté a été transmis aux personnes publiques associées : services de l’État et les autres personnes publiques associées. En date du 19 avril 2002, la synthèse des avis des services de l’État fut communiquée, mettant en avant que l’examen des observations émises par les différents services ne permettait pas de donner un avis favorable au projet de Schéma Directeur révisé. Le projet arrêté, la synthèse de l’avis de l’État, ainsi que les avis des autres personnes publiques associées ont été mis à la disposition du public dans la période courant du 17 juin au 17 août 2002. À l’issue de cette période, un travail de prise en considération des avis présentés a été mené. Il a abouti au présent rapport de présentation accompagné de la cartographie telle que requise par l’article R122-25 du code de l’urbanisme. DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 12 CHAPITRE 1 L’ÉTAT INITIAL DE L’AMÉNAGEMENT, DU DÉVELOPPEMENT ET DE L’ENVIRONNEMENT DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 13 1 – ÉTAT INITIAL DU DÉVELOPPEMENT 1.1. LA DÉMOGRAPHIE 1.1.1. LES PRÉMICES D’UN REBOND DÉMOGRAPHIQUE Après une baisse constante de la population de l’arrondissement de Valenciennes entre 1975 et 1990 – celle-ci est passée de 371 000 habitants en 1975 à 348 000 en 1990 –, la dernière période a été caractérisée par un retournement de tendance : dans la décennie des 90, la baisse a cessé, la population est restée stable. Ceci peut laisser présager un retour à la croissance démographique pour la prochaine décennie dans le Valenciennois. L’évolution du solde migratoire explique le retournement démographique. Les départs d’habitants ayant fait suite aux crises de restructuration minière et sidérurgique se sont nettement atténués récemment : le déficit migratoire est passé de 25 000 habitants entre 1982 et 1990 (-3 000 habitants par an) à 11 000 habitants pour la dernière période inter censitaire (-1 000 habitants par an). ÉVOLUTIONS DÉMOGRAPHIQUES PASSÉES POUR L’ARRONDISSEMENT DE VALENCIENNES (CHIFFRES ARRONDIS AU MILLIER) ANNÉE POPULATION MÉNAGES 1962 1968 1975 1982 1990 1999 357 000 371 000 372 000 360 000 348 000 348 000 104 000 109 000 115 000 120 000 121 000 129 000 NOMBRE MOYEN DE PERSONNES PAR MÉNAGE 3,43 3,40 3,23 3,00 2,88 2,70 1.1.2. UNE CROISSANCE SIGNIFICATIVE DU NOMBRE DE MÉNAGES Le déclin démographique de la période 1975-1990 est cependant accompagné d’une augmentation du nombre de ménages, due à une baisse constante de la taille moyenne des ménages depuis plus de 30 ans (3,4 personnes par ménage en 1968, 2,7 personnes par ménage en 1999). Il ne paraît cependant pas pertinent de prévoir en perspective dans les dix années qui viennent un chiffre équivalent à celui de la moyenne nationale. Ce phénomène se voit renforcé avec la stabilisation démographique de la dernière période intercensitaire : entre 1990 et 1999, le nombre de ménages dans l’arrondissement de Valenciennes s’est accru de 8 000, alors qu’il n’avait augmenté que de 1 000 entre 1982 et 1990. DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 14 La taille moyenne des ménages dans le Valenciennois reste supérieure à la moyenne nationale (2,7 contre 2,4 personnes), ce qui laisse augurer d’une poursuite de la diminution de la taille des ménages pour les années à venir. 1.1.3. LES MOUVEMENTS DÉMOGRAPHIQUES AU SEIN DU VALENCIENNOIS Les données communales correspondantes sont présentées en annexe 2. Les villes du Valenciennois ont été les premières concernées par le déclin démographique. Entre 1975 et 1990, Denain a perdu un quart de sa population, le pôle de Condé-sur-l’Escaut et VieuxCondé 13%, Valenciennes 9%, alors que dans le même temps, le Valenciennois dans son ensemble accusait une baisse démographique moindre de 6%. Depuis 1990, l'inverse est vrai ; les villes-centres connaissent une relance de la démographie : à Denain (+800 habitants), à Saint-Amand-les-Eaux (+400 habitants) et surtout à Valenciennes (+2800 habitants), qui bénéficie même d’un excédent migratoire. La croissance démographique de Valenciennes lui vaut la troisième place régionale au cours de cette période, derrière Béthune et Saint-Omer. Ce retournement démographique profite aussi, de manière plus diffuse, à nombre de communes et villages de l’arrondissement. Les communes de moins de 2000 habitants affichent une croissance démographique moyenne de plus de 0,5% par an. La couronne péri-urbaine sud et est de 1 Valenciennes (Querenaing, Famars , Saultain, Curgies, Estreux et Sebourg) bénéficie d'une dynamique certaine. 1.1.4. ENJEU Le parti d'aménagement du schéma directeur révisé devra tenir compte de ces évolutions d'attractivité résidentielle particulièrement marquée respectivement dans les villes-centres et les bourgs et villages. 1.2. LES ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES ET L’EMPLOI Le renouveau économique du Valenciennois concerne tant le domaine industriel que celui des secteurs tertiaires : on sait bien que l’industrie ne crée plus, en solde net, beaucoup d’emplois, mais elle génère de fortes valeurs ajoutées dont les retombées sont nombreuses : création d’emplois tertiaires et accroissement des bases fiscales notamment. 1 Cette commune présente un exceptionnel dynamisme, avec 2,5% de croissance annuelle. DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 15 Évolution de l'emploi dans le Valenciennois 140 000 120 000 100 000 TERTIAIRE SECONDAIRE PRIMAIRE 80 000 60 000 40 000 20 000 0 1962 1975 1982 1990 2000 Évolution du taux de chômage 25% 1993 20% 1990 15% 1997 2000 1982 10% 5% 1975 0% 1.2.1. UN RENOUVEAU INDUSTRIEL ET UN FORT DÉVELOPPEMENT DES SECTEURS TERTIAIRES Le Valenciennois donne les signes depuis plusieurs années d’un passage à une nouvelle époque économique, marquée par un renouveau industriel et un fort développement des secteurs tertiaires, faisant suite à un passé glorieux axé autour de la mine et de la sidérurgie. De la crise de restructuration à un regain industriel La grave crise de restructuration qu’a subie le Valenciennois depuis les années 1960 s’est traduite par une chute de l’emploi industriel, alors principalement tourné vers l’exploitation des mines de charbon et la sidérurgie. Les emplois du secteur secondaire ont ainsi chuté de 82 900 en 1962, soit 66% de l’emploi total, à 31 423 en 2000, soit 29% de l’emploi total. Des établissements industriels très importants ont fermé : Usinor Denain, Usinor Valenciennes, Aciéries Blanc Misseron à Quiévrechain, tandis que d’autres, au-delà même des houillères, réduisaient significativement leurs effectifs : Chrysler Vieux-Condé, Eternit, Fives Caill Babcock Denain... DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 16 L’explosion du chômage entre 1975 et 1993 découle directement de cette crise de l’industrie lourde. Cependant, déjà pendant les décennies des 70 et 80, les premiers résultats de la reconversion industrielle se font sentir avec l'implantation d'unités de production importantes telles la SMAN, Vallourec-Saint-Saulve, Corona ou Biderman. Depuis 1993, l’emploi industriel présente un nouveau jour lié à l’affirmation d’un pôle transport terrestre dans le Valenciennois, axé autour de deux secteurs principaux, le matériel ferroviaire et la construction automobile. L’implantation de SEVELNORD en 1994 avec les sous-traitants et les équipementiers établis en proximité, la confirmation par Bombardier du rôle stratégique de l'établissement de CrespinQuiévrechain (rames de transport ferroviaire) et l’arrivée de Toyota en 1997 ont consolidé plus encore le pôle transport. Aujourd’hui, avec les usines SMAN, SEVELNORD et Toyota, ce sont près de 15% de l’ensemble des voitures montées en France qui le sont dans le Valenciennois. L’arrondissement représente d’autre part 80% de la construction ferroviaire régionale et 27% de l’activité nationale. Par ailleurs, le Valenciennois s’affirme dans le domaine de la logistique. Sa position géographique, entre couloir rhénan et Bassin Parisien, ses infrastructures (A2, A23, canal à grand gabarit, voies ferrées) et la densité de ses activités productives font du Valenciennois l’un des trois principaux pôles logistiques régionaux. 25 à 30% des flux de transport de marchandises dans la région Nord-Pas de Calais sont concentrés dans le Valenciennois. Face aux besoins croissants dans le secteur de la logistique, on peut penser qu'il est opportun de réaliser une plate-forme de rang d’arrondissement. En-dehors du pôle transport terrestre, l’agroalimentaire, la plasturgie et la fabrication d’équipements électriques et électroniques ont également été l’objet d’implantations d’entreprises françaises ou étrangères au cours des dernières années. Ainsi, l’industrie demeure aujourd’hui importante dans le Valenciennois en représentant 31% des emplois, contre 27% dans la région et un peu plus de 20 % au niveau national. Le développement des secteurs tertiaires Alors qu’il représentait 30% de l’emploi total en 1962 avec 37 300 emplois, le tertiaire équivaut à 70% du total en 2000 avec deux fois plus d’emplois qu’en 1962. Le Valenciennois tient ainsi la seconde place régionale avec 7,8% des emplois tertiaires, mais loin derrière Lille-Roubaix-Tourcoing qui rassemblent plus du tiers du tertiaire régional. Au sein du secteur tertiaire, le commerce a cependant subi une baisse de ses effectifs (moins 22% entre 1975 et 1999) et une chute du nombre des établissements (-37% sur la même période). Cette tendance s’est considérablement atténuée au cours de la décennie 90. La croissance de l’emploi tertiaire est largement liée à la progression des services aux entreprises. Depuis 1993, plus de 35% des emplois créés sont rattachés à ce secteur d’activité : les domaines de la recherche-développement, du conseil-assistance, de la fourniture de personnel et des autres 1 services opérationnels présentent une réelle expansion. Soulignons cependant que malgré une forte 1 Correspondant à l'externalisation des tâches précédemment assurées à l'intérieur des établissements industriels ce qui est une des causes de la part croissante du secteur tertiaire. DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 17 progression des services aux entreprises (+45% entre 1993 et 1998), le Valenciennois reste en retrait par rapport à la moyenne régionale (+64%) du fait de la prééminence en la matière de la métropole lilloise. 1.2.2. L’EMPLOI AGRICOLE ET L’AGRO-INDUSTRIE Les emplois dans l’agriculture ont fortement diminué depuis 1962, ils sont passés de 5000, soit 4% de l’emploi total en 1962, à 1417, soit 1,3% de l’emploi total en 2000. La moitié des actifs de l’agriculture sont des chefs d’exploitations. Le Valenciennois agricole représente 8% de l’agriculture départementale avec un chiffre d’affaires estimé à 76 millions d’euros. Plus de la moitié de la surface agricole est consacrée aux céréales et cultures industrielles (betteraves en particulier), 40% sont en herbe, maïs, fourrage, le reste étant occupé par des cultures légumières et des pépinières. À l’agriculture est liée une activité d’agro-industrie. Elle est principalement présente en aval de l’activité agricole : on dénombre 21 entreprises de plus de 10 salariés représentant près de 1000 salariés, présentes sur deux pôles dominants, le travail du grain (500 salariés) et le secteur de la viande (200 salariés). 1.2.3. PERSPECTIVES Le renouveau de l’économie du Valenciennois repose ainsi beaucoup sur la constitution d’un pôle transports terrestres ; il semble essentiel de le conforter. Celui-ci ne doit pas concerner uniquement l’activité de fabrication, mais aussi le tertiaire industriel associé à partir des activités recherche-développement déjà bien présentes à l’Université de Hainaut-Cambrésis, et qui se sont renforcées au cours de la dernière décennie. Néanmoins, le développement à long terme du territoire ne peut pas s’appuyer sur la seule manufacture, même « internationalement mobile » et moderne. Ce qui est aujourd’hui moderne le sera-t-il demain et ce qui est mobile en faveur du Valenciennois peut dans l’avenir être mobile en sa défaveur. C’est pourquoi le Valenciennois entend également fonder son avenir sur le développement de domaines d’activités autres que celui des transports terrestres : industries de recherchedéveloppement, fonctions tertiaires de gestion-management, économie des loisirs et de la culture. Les options du Schéma Directeur révisé tiennent compte de cette volonté de diversification. 1.3. L’HABITAT ET LES MARCHÉS DU LOGEMENT Le Valenciennois est marqué par un parc de logements ancien et pour partie inconfortable, par une répartition inégale de l'habitat social et par des marchés du logement relativement tendus. DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 18 1.3.1. UN PARC ANCIEN ET POUR PARTIE INCONFORTABLE Un parc ancien Le parc de logements du Valenciennois est caractérisé par son ancienneté. Près de la moitié des logements (47%) de l’arrondissement ont été construits avant 1949, contre 40% sur l’ensemble de la région et 33% sur le territoire national. Inversement, les logements récents sont sous-représentés : les logements construits entre 1990 et 1999 pèsent pour 5,1% du parc total, contre 6,8% dans le Nord-Pas de Calais et 10,4% sur la France entière. Malgré une amélioration rapide du confort, une forte présence de logements inconfortables L’ancienneté explique certainement pour partie l'étendue de l’inconfort dans le parc de logements du Valenciennois. Sur les 129 500 résidences principales de l’arrondissement, 70% seulement disposent de tout le confort, alors que c’est le cas respectivement à hauteur de près de 75% dans la région et de près de 82% en France; 12% du parc, soit 15 000 résidences principales, sont sans 1 confort , 18%, soit 24 000, sont dotées du confort sanitaire mais ne disposent pas de chauffage central. Le confort s’est cependant largement amélioré dans le parc de logements du Valenciennois au cours de la dernière période intercensitaire puisqu’en 1990, 45% des résidences principales ne disposaient pas de tout le confort (dont 22% étaient sans confort). Les dynamiques d’amélioration du confort sont cependant plus rapides dans les secteurs à forte attractivité résidentielle et assez faibles dans les communes minières. L’inconfort des logements est inégalement réparti à la fois selon les segments du parc et selon les secteurs géographiques. Au regard des différents segments du parc de logements, il apparaît que le parc des propriétaires occupants (qui équivaut à la moitié du parc de logements) est le moins touché par l’inconfort. Le parc HLM se situe dans la moyenne de l’arrondissement, tandis que le parc locatif privé et le parc de 2 logements minier (EPINORPA ) sont largement marqués par leur inconfort. D’un point de vue géographique, deux secteurs rassemblent une grande partie des logements inconfortables : l’Amandinois, avec 2 600 logements sans confort sanitaire, concentrés plus particulièrement dans le parc ancien de maisons rurales et de petites fermettes, et les communes du corridor minier, avec 2 900 logements sans confort, principalement dans le parc privé ancien des centres-villes et dans le parc minier. Valenciennes se caractérise par un taux de confort particulièrement élevé, avec 84% de résidences principales possédant tout le confort. C’est cependant dans cette ville que subsiste en valeur absolue le plus grand nombre de logements sans confort sanitaire complet (plus de 1500 logements). 1 Au sens de l’INSEE, un logement sans confort ne dispose pas d’un équipement sanitaire complet (W.-C. intérieurs et salle de bains ou douche). 9% des logements de la région Nord-Pas de Calais et 5% des logements de France métropolitaine sont dans ce cas. 2 L'EPINORPA a repris la gestion des logements anciennement SOGINORPA. DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 19 1.3.2. UN PARC SOCIAL DONT LA RÉPARTITION TERRITORIALE N’EST PAS OPTIMALE Le parc de logements sociaux compte au total 28 000 logements HLM et 8 000 logements EPINORPA, soit plus du quart du parc total (26%). Il est inégalement réparti sur le territoire du Valenciennois. Plus de la moitié du parc social est concentré sur 7 communes représentant le tiers de la population de l'arrondissement : Valenciennes, Denain, Marly, Saint-Amand-les-Eaux, Douchy-lesMines, Saint-Saulve et Anzin. Certaines communes ont une forte densité de logements sociaux : dans 14 d'entre elles, l'habitat social dépasse le tiers du parc total. Mis à part Aulnoy-Lez-Valenciennes et Marly, toutes ces communes furent minières : Haveluy, Beuvrages, Condé-sur-L'Escaut, Thivencelle, Escaupont, Raismes, Douchy-les-Mines, Escaudain, La Sentinelle, Abscon, Onnaing et Quiévrechain. À l'inverse, dans 56 communes (sur 81) du Valenciennois, la proportion de logements sociaux est inférieure à 20%. La correction de ces déséquilibres n'est pas aisée. Les communes où le parc social est très représenté souffrent souvent d'une faible attractivité résidentielle, les investisseurs y intervenant sont presque exclusivement des organismes HLM, qui expriment qui plus est une réticence certaine à y investir encore plus. En revanche, dans les secteurs les moins bien dotés en logements sociaux, plus particulièrement l'Ostrevant, l'Amandinois, hors la commune-centre, et la couronne périurbaine Sud et Est de Valenciennes, le poids du parc social a tendance à se réduire un peu. Ce phénomène est mal perçu par de nombreux maires qui se trouvent de ce fait handicapés face à la demande de ménages âgés ou de jeunes décohabitants. 1.3.3. UN MARCHÉ DU LOGEMENT RELATIVEMENT TENDU Les données communales sont présentées en annexe 2. Une chute des rythmes de construction Les rythmes de construction neuve dans le Valenciennois : moyenne annuelle au cours des trois dernières périodes intercensitaires 2000 1800 1600 1400 1200 1000 800 600 400 200 0 75-81 82-89 90-98 Source : Diagnostic habitat de l'arrondissement de Valenciennes, juin 2002 DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 20 Les rythmes de construction ont chuté depuis les années 1970, passant d'une moyenne de 1 800 logements neufs par an sur la période 1975-1981 à une moyenne de 700 logements neufs par an au cours de la décennie 90. Une légère reprise semble s’amorcer depuis (1 000 logements commencés en 1999, plus de 900 en 2000, 723 cependant en 2001, mais 1 434 logements autorisés en 2001). L’augmentation du parc de logements se fait principalement au bénéfice de l'agglomération centrale (voir tableau en annexe) : la ville de Valenciennes et son proche bassin d’habitat. Entre 1990 et 1999, sur les 4 500 unités qu'a gagnées le parc de logements du Valenciennois, 4 100 sont situées 1 dans le bassin d’habitat de Valenciennes, dont 3 000 dans la ville-centre . Valenciennes, Saint-Amand-les-Eaux et Marly sont les principales communes qui accueillent des opérations d'investisseurs privés depuis 1999. Tensions sur les différents marchés du logement Au cours des années 1990, le parc de logements de l’arrondissement s’est accru d’environ 4 500 unités, alors même que le nombre de ménages augmentait de 8 000. Des logements auparavant considérés comme vacants ont été réoccupés au cours de cette période au terme de laquelle la vacance atteint un taux particulièrement faible (5 %), signe de tensions sur le marché du logement dans le Valenciennois. Le marché locatif social est de plus en plus tendu. Mis à part le cas des ensembles voués à la démolition (d’ici à 2006 sont prévues près de 1200 démolitions), la vacance est actuellement très faible dans le parc HLM et minier, même dans les ensembles HLM les plus dévalorisés. 2 Début 2002, le stock de demandes en HLM atteignait 8 100 dossiers , soit 36% de plus que deux ans auparavant. L'attribution prioritaire de logements HLM aux salariés des entreprises nouvellement installées dans un contexte de rebond économique explique pour partie la récente tension du marché locatif social. Parallèlement à une augmentation de la demande, les rythmes de constructions neuves HLM sont peu 3 élevés et ont tendance à décroître . L'offre de logements locatifs privés a tendance à se réduire sur le Valenciennois (-300 entre 1990 et 1999) sauf à Valenciennes (+2 000). Les communes rurbaines du Sud du Valenciennois et les communes rurales de l'Amandinois accusent une baisse particulièrement rapide (-400 dans chacun de ces 2 secteurs). La principale explication est le changement de statut d'occupation à l'occasion des mutations, les héritiers d'un bien loué préférant souvent le mettre en vente plutôt que de le relouer. 1 Dans le même temps, les bassins d’habitat de Denain et de Condé ont subi une réduction de leur parc de logements, avec respectivement –45 et –150 logements. Trois communes de plus de 10 000 habitants sur les 10 que compte le Valenciennois enregistrent une réduction de leur parc de logements : Raismes, Condé-sur-L’Escaut et Denain. 2 Ce chiffre ne tient compte que de la demande HLM, mais pas de la demande de logements EPINORPA. Les doubles comptes ont été soustraits. 3 De 1982 à 1999, une moyenne de 300 logements neufs HLM sont construits chaque année, soit 3 fois moins qu'entre 1975 et 1981. En 1999, 285 logements neufs HLM sont construits, en 2000, ils ne sont plus que 224, et en 2001, ils chutent à 177. Les financements HLM sont d'ailleurs sous-consommés depuis plusieurs années. DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 21 Cette mise à la vente de biens d'occasion entretient largement le marché de l'accession à la propriété, les constructions neuves en accession étant peu soutenues (environ 400 par an entre 1990 et 1998), et l'accession sociale s'effondrant (en moyenne 50 par an sur la même période). Le dynamisme du marché de l'occasion répond d'autre part plus facilement au profil socio-économique des habitants du Valenciennois, pour qui le neuf est relativement cher (la différence de prix entre l'occasion et le neuf va du simple au double). 1.3.4. ENJEUX L'enjeu de la relance de la construction neuve Alors que le Valenciennois bénéficie d'un retournement démographique depuis la dernière période intercensitaire qui présage un retour à la croissance démographique pour les dix prochaines années, il est nécessaire qu'il se donne les moyens d'accueillir une nouvelle population ainsi que de faire face à la vraisemblable poursuite de la baisse de la taille moyenne des ménages, alors que la vacance se trouve à un bas niveau. À cet égard, l'enjeu est non seulement une relance de la construction neuve (la corrélation entre dynamique de la construction neuve et croissance démographique a fait ses preuves dans la ville de Valenciennes), mais également une diffusion territoriale plus large de celle-ci sur l'arrondissement de Valenciennes. L'enjeu de la répartition spatiale du logement social D'autre part, une correction de certains déséquilibres doit pouvoir être amorcée si une attention particulière est portée à la construction de logements sociaux dans les communes qui n'en disposent que de peu. Le rééquilibrage du parc social, s'il ne pourra vraisemblablement pas se faire dans un premier temps par l'intervention d'investisseurs privés dans les communes où le parc social est actuellement très développé et où l'attractivité résidentielle est très faible (en particulier les communes minières), devrait pouvoir commencer à s'opérer par l'implantation de logements sociaux dans d'autres communes. L'enjeu de la reconstruction de l'attractivité résidentielle principalement dans les communes du sillon minier Les enjeux sont particulièrement forts dans les communes minières (amélioration du confort des logements et de la qualité résidentielle, mise en place des conditions pour favoriser le développement de nouveaux produits,…), ce qui justifie de la présence d'une démarche grand projet de ville sur ce territoire. DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 22 2 – ÉTAT INITIAL DE L’AMÉNAGEMENT 2.1. L’ARMATURE URBAINE ET LES GRANDS ÉQUIPEMENTS COLLECTIFS 2.1.1. RECONNAISSANCE DE L’ARMATURE URBAINE L’armature urbaine est cette géographie des grands équipements et des grandes fonctions collectives qui permet d’assurer en la matière une couverture équitable au service des habitants et des entreprises du territoire d’influence de ces équipements. Ces grands équipements et fonctions collectives sont localisés dans les villes : plus leur nombre est important, plus la ville en question exerce des fonctions de centralité au service de son environnement urbain et rural. C’est ainsi que l’on distingue classiquement, dans un territoire donné, la place centrale de premier rang et des villes relais ou d’appui dotées certes en fonctions centrales mais avec une moindre intensité que celle caractérisant la place de premier rang. 2 S’agissant du Valenciennois, vaste territoire de 640 km peuplé de 350 000 habitants, l’armature urbaine est claire : La ville de Valenciennes est la place centrale de premier rang déployant un éventail assez complet de fonctions centrales d’une ville rayonnant sur un territoire de 350 000 habitants. Sont particulièrement distinctifs de cette reconnaissance comme place centrale de premier rang : L’université de Valenciennes et du Hainaut-Cambrésis avec, en 2001, 11000 étudiants en formation initiale. La densité et le haut niveau technologique des équipements sanitaires, avec en particulier l’hôpital de Valenciennes dont la vocation d’établissement de référence pour l’ensemble du sud du département du Nord (850 000 habitants) a été reconnue. Les équipements culturels où se détachent le musée des Beaux-Arts et le théâtre du Phénix. Les commerces spécifiques où la ville de Valenciennes est, par exemple, au même niveau que Lyon s’agissant du nombre de mètres carrés par habitant pour les commerces culture-loisirs. 1 Cela dit, à Valenciennes, des fonctions de centralité aussi importantes que congrèsexpositions et services de transports urbains en site propre manquent. 1 Les villes relais aux fonctions de centralité sont Denain, Condé-sur-l’Escaut/VieuxCondé et Saint-Amand-les-Eaux. Ces trois villes jouent le rôle de place centrale à leur échelle, au service respectivement du Denaisis et de l’Ostrevant, du Pays de Condé et de l’Amandinois-Pévèle. Qualifiés par les spécialistes d’anomaux. DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 23 Illustration de l’armature : l’offre communale du Valenciennois s’agissant des hypermarchés. Le Valenciennois compte 6 hypermarchés : leur localisation reflète parfaitement l’armature urbaine. HYPERMARCHÉS VILLES OU AGGLOMÉRATIONS Valenciennes, agglomération centrale (Valenciennes, Petite-Forêt et Aulnoy-lez-Valenciennes Denain Condé-sur-l’Escaut Saint-Amand-les-Eaux SURFACE DE VENTE 2 en m ESTIMATION DU CHIFFRE D’AFFAIRES en MF T.T.C. (en 1996) NOMBRE ENSEIGNE 3 Auchan (2) Carrefour (1) 28 000 2 300 1 1 1 Carrefour Carrefour Leclerc 9 300 3 000 3 100 500 300 230 Source : étude préalable à l’élaboration d’un Schéma Directeur d’urbanisme commercial ; Bérénice 1997 et actualisation 1999. 2.1.2. CONSÉQUENCES DE LA RECONNAISSANCE DE L’ARMATURE URBAINE POUR LE PARTI D’AMÉNAGEMENT DU SCHÉMA DIRECTEUR RÉVISÉ Une armature urbaine est un ensemble hiérarchisé de pôles (urbains) entre lesquels et vers lesquels les habitants se déplacent précisément pour consommer les fonctions collectives qui y sont prestées : les lycées, l’université, les hôpitaux, les équipements culturels et de loisirs et évidemment aussi les services publics. Pour qu’une armature urbaine vive et assure bien son rôle, les déplacements entre les polarités qui la caractérisent doivent être fluides et disponibles pour tous, motorisés ou non. À cet égard, le Valenciennois n’est pas dans une situation optimale ; deux handicaps sont nets : Les liaisons routières entre certains pôles sont médiocres, en particulier depuis le Pays de Condé tant vers Valenciennes que Saint-Amand-les-Eaux, mais également depuis Denain vers Saint-Amand-les-Eaux et plus généralement le nord de l’arrondissement. Le niveau de service des transports collectifs actuels – le réseau de bus de la SEMURVAL – est assez bon, mais néanmoins insuffisant pour une agglomération de 350 000 habitants. C’est une des raisons de la décision prise – dans le cadre du plan de déplacements urbains – de doter le Valenciennois d’un réseau de transport en site propre par tramway ; ce qui entraînera, évidemment, une réorganisation du réseau de bus. Le parti d’aménagement du Schéma Directeur révisé sera en conséquence fondé sur la nécessité de pallier ces deux handicaps. DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 24 2.2. LE RENOUVELLEMENT URBAIN : LE GRAND PROJET DE VILLE 2.2.1. LE CONTEXTE : DES LEGS DU PASSÉ SOIT À EFFACER, SOIT À REQUALIFIER Certes, le Valenciennois a su déclencher, depuis quelques années, un vif rebond économique, susciter une certaine hausse de l’attractivité résidentielle, notamment au cœur même de la plupart de ses villes (Valenciennes, Denain, Saint-Amand-les-Eaux), et se doter de certains équipements et services de la « grande centralité » – université, équipements culturels –. Néanmoins, ce même territoire est encore marqué par le legs d’un passé de 25 à 30 ans de difficiles crises de restructuration industrielle avec ses marques physiques – les friches et la vétusté d’une part importante du parc de logements – mais aussi ses stigmates humains et sociaux qui sont encore bien présents avec par exemple : Une sous-qualification de la main d’œuvre : aujourd'hui encore, près de quatre demandeurs d’emploi en fin de mois sur cinq ont un niveau de qualification inférieur au niveau V (BEP, CAP). Une paupérisation sensiblement supérieure aux moyennes régionale et nationale : ainsi, plus d’un ménage sur dix vit sous le seuil de grande pauvreté en 1998 (60 F par jour) ; seuls 34 % des foyers fiscaux sont imposés à l’IRPP (contre 43 % dans le département), et le revenu moyen des foyers fiscaux de l’arrondissement était inférieur à 71000 F en 1997, soit 14 % de moins que la moyenne régionale. Le Denaisis et le corridor minier présentent une situation endeçà de la moyenne de l’arrondissement. Un taux de chômage qui reste élevé : 15 % en 2002. La population donne davantage de signes de souffrances individuelles (alcoolisme, toxicomanie, tentatives de suicide et soin en psychiatrie adulte) que dans nombre d’arrondissements de la région. Effacer ou requalifier ce legs du passé, telle est l’ardente nécessité qu’incarne en particulier le grand projet de ville – G.P.V. – du Valenciennois. 2.2.2. LE GRAND PROJET DE VILLE : SA GÉOGRAPHIE PRIORITAIRE ET SES PRIORITÉS D’ACTION A/ La géographie prioritaire : celle de l’ancien arc minier En application du Contrat de ville de l’arrondissement du Valenciennois pour la période 2000-2006, la convention valant G.P.V. a été signée en juillet 2001 entre l’État, le Conseil Régional, le Conseil Général, la C.A.F. et les collectivités territoriales concernées, dont les deux communautés d’agglomération présentes sur l’arrondissement : Valenciennes Agglomération (devenue Valenciennes Métropole) et celle de la Porte du Hainaut. Elle concerne tout ou partie du territoire des communes relevant des quatre entités territoriales suivantes : DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 25 Le Denaisis avec Denain, Douchy-les-Mines, Escaudain et Lourches. Le Valenciennois central avec Anzin, Beuvrages, Raismes, Valenciennes. Le corridor minier avec Bruay-sur-l’Escaut, Condé-sur-l’Escaut, Escautpont, Fresnes-surEscaut, Vieux-Condé. L’entité dite Blanc-Misseron avec Crespin et Quiévrechain. Clairement, cette géographie prioritaire des interventions publiques correspond à ce qu’on appelle l’arc ou sillon minier (ex-minier en fait) depuis Douchy-les-Mines et Escaudain dans le Denaisis jusqu’à Condé-sur-l’Escaut/Vieux Condé dans le pays éponyme et Crespin/Quiévrechain à l’est de Valenciennes. B/ Les priorités d’action Elles sont nombreuses, correspondant à une volonté d’ensemble d’agir sur tous les plans de ce qui concerne la lutte contre la ségrégation urbaine et sociale. S’agissant de ce qui est à prendre en compte dans la démarche Schéma Directeur, il convient de relever les lignes d’actions suivantes : Dans le domaine de l’habitat (stricto sensu) : Reconquérir l’habitat privé dégradé. « Fluidifier » le marché locatif. Diversifier l’offre de logements en tenant compte notamment du public des personnes en difficulté. Définir un plan de démolitions calé sur des protocoles de relogement. Dans le domaine du renouvellement urbain : Restaurer l’attractivité résidentielle des sites G.P.V. … en améliorant les espaces publics et leur cadre de vie, … en valorisant les atouts naturels dont certains bénéficient (proximité avec l’Escaut canalisé et la forêt domaniale de Raismes/Wallers). … en mettant en place des services urbains de qualité. C/ Enjeux pour le Schéma Directeur révisé Le Schéma Directeur révisé reconnaît l’importance de la politique dite Grand Projet de Ville. À ce titre, il identifie sur la carte orientations générales le territoire concerné comme territoire de requalification urbaine. Son parti d’aménagement s’appuie fortement sur le projet de tramway en site propre – Transvilles » – appelé à desservir une part substantielle des communes concernées. S’agissant des territoires urbains mixtes actuels ou futurs, et s’agissant des programmes de construction neuve qui y seront développés, il pose le principe d’y prévoir un certain prorata de logements sociaux. DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 26 2.3. LES INFRASTRUCTURES ET LES SERVICES DE TRANSPORT 2.3.1. CONTEXTE GÉNÉRAL Entre Belgique et Bassin Parisien, le Valenciennois fait partie de ce que les études européennes qualifient de grande métropole du nord-ouest européen : c’est depuis longtemps une terre de passage pour les flux de personnes et de marchandises. À ce titre, il est assez bien doté en grandes infrastructures de transit. Longtemps son destin industriel, celui de la mine et de la sidérurgie, était aussi celui d’une grande proximité géographique – et aussi mentale – entre la sphère du travail et celle de l’habitat : le Valenciennois terre de passage était en son intérieur terre de peu de déplacements et de courtes distances ; cela a changé et change encore. Le Valenciennois est certes une agglomération urbaine au sens de la continuité des tissus urbains : elle regroupe 61 communes, soit une part très majoritaire des 81 communes de 1 l’arrondissement ; mais il s’agit d’une agglomération peu dense : avec près de 358 000 habitants agglomérés, elle couvre 51 000 hectares, alors que, par exemple, Strasbourg avec 427 000 habitants couvre une surface de 22 000 hectares et Montpellier « loge » ses quelque 300 000 habitants sur 15 400 hectares. Tout déplacement dans le Valenciennois aura donc tendance à être relativement long dans une agglomération qui sera plutôt celle des « longues distances » ; il en résulte un enjeu de dessertes internes qui longtemps n’a pas été relevé et qui restera coûteux à relever. 2.3.2. LES GRANDES INFRASTRUCTURES DE DÉPLACEMENT On distingue les infrastructures viaires, ferrées et la voie d’eau. A/ Les grandes infrastructures de voirie Liaisons à grande échelle : situation satisfaisante Le Valenciennois est, à cet égard, bien irrigué par l’ensemble que constituent : Les deux autoroutes A2 – Paris-Bruxelles – et A23 – Valenciennes-Lille – ; cette dernière étant complétée vers la vallée de la Sambre par la RN 49 bientôt entièrement mise en 2x2 voies. La liaison RN 455 Valenciennes / Douai /A1 qui va acquérir un statut autoroutier en devenant A21. 1 En tant qu’unité urbaine, « Valenciennes » comprend quelques communes du Douaisis : Aniche, Auberchicourt, Erre, Écaillon, Fenain, Hornaing, Rieulay et Somain. DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 27 Si les liaisons routières pour les échanges d’échelles (inter)nationale et régionale sont très satisfaisantes, il n’en va pas de même de l’ensemble des liaisons routières internes. Liaisons internes : des progrès encore à faire Le Valenciennois est multipolaire : il fut un temps où les pôles, dotés de leurs activités notamment minières et sidérurgiques, vivaient en quelque sorte comme autant de bassins de vie et d’habitat autonomes. Ce temps n’est plus et les liaisons routières doivent s’adapter à cette évolution où les bassins de vie et d’habitat sont maintenant beaucoup plus dépendants entre eux. À cet égard, on peut distinguer deux cas : Bonnes liaisons internes entre pôles du Valenciennois : entre Valenciennes et Saint-Amandles-Eaux par l’A23, entre Valenciennes et Denain par l’A2 ou la RN 30 ou la RD 40. Liaisons médiocres ou insuffisantes : entre Valenciennes et le Pays de Condé où manque notamment l’entrée est de la ville-centre ; entre le Pays de Condé et l’Amandinois, et au-delà l’arrondissement de Lille, où le parcours nord de la RD 40 est d’un niveau de service tout aussi médiocre, ce qui est d’autant plus gênant que l’échange entre l’A2 – depuis Denain – et l’A23 – vers Saint-Amand-les-Eaux – est toujours incomplet. Hiérarchisation des trafics et contournements urbains : presque tout à faire Certes, les autoroutes A2 et A23 permettent de contourner Valenciennes, mais en mêlant alors trafics de transit et d’échanges, ce qui est peu satisfaisant. Il devient de plus en plus nécessaire de soulager tant le réseau autoroutier des trafics locaux que le réseau viaire urbain valenciennois des trafics d’échanges qui l’encombrent et contribuent à une diminution de la qualité des espaces publics centraux. C’est pourquoi est important l’enjeu que constitue à Valenciennes la mise en place d’un système de « périphérique » ou de rocade d’agglomération. Une problématique similaire existe à Saint-Amand-les-Eaux et Denain. B/ Les grandes infrastructures ferrées Le réseau est constitué d’un axe structurant : la liaison Lille-Hirson, sur laquelle viennent se brancher deux antennes : la liaison Valenciennes-Douai et la liaison Valenciennes-Cambrai. La voie unique Valenciennes-Quiévrain-Mons, non électrifiée, et démontée à proximité de la frontière, fait partie d’un ensemble de voies utilisées aujourd'hui pour le transport de marchandises et comprenant plusieurs dessertes de grandes zones d’activités : Prouvy-Rouvignies (Z.I. n° 1), Denain, Saint-Saulve (Z.I. n° 4), Hordain (Z.A.C. Jean Monn et et Sevelnord) et d’Onnaing avec l’établissement Toyota. De plus, il existe un certain nombre d’embranchements particuliers d’entreprises. S’agissant des services de voyageurs, le Valenciennois est relié à Paris par une liaison TGV (supportée par la ligne ferroviaire Valenciennes-Douai-Arras). Cette liaison, comportant dix allers et retours par jour, n’est toutefois à grande vitesse que sur le tronçon Paris-Arras : le trajet le plus court est de 1h40. DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 28 Le réseau comporte, dans le Valenciennois, 12 gares ou arrêts TER. Le Conseil Régional a installé une bonne desserte cadencée de rames TER mettant Saint-Amand-les-Eaux, Valenciennes, Trith-lePoirier en liaison avec Lille avec une bonne fréquence. Aujourd’hui, hormis l’amélioration des dessertes actuelles, il manque la liaison Valenciennes/Quiévrain pour assurer la liaison directe avec l’agglomération de Mons, voire plus loin vers Bruxelles. C/ La voie d’eau Le réseau de voies navigables est constitué par une artère principale, l’Escaut canalisé, auquel se rattachent la Scarpe, dont la vocation est touristique, et le canal Condé-Pommerœul actuellement envasé. L’Escaut canalisé a un gabarit de 3000 tonnes de Bouchain à Valenciennes, de 1350 tonnes de Valenciennes à Fresnes et de 600-850 tonnes de Fresnes à Mortagne-du-Nord. Le réseau comporte huit écluses ainsi que de nombreux sites portuaires (quais publics ou privés). Afin de développer le transport de marchandises, l’objectif inscrit au contrat de plan État/Région est de porter le canal Dunkerque Escaut à grand gabarit, ce qui, sur le Valenciennois, concerne le parcours de Valenciennes à Mortagne-du-Nord (élargissement du canal et augmentation de la hauteur libre sous ouvrages). Pour le même objectif, il est souhaité la réouverture du canal CondéPommerœul (rétablissement de la liaison courte vers la Belgique), complément au réseau utile pour le transport de marchandises. Pour développer le tourisme fluvial, les projets de ports de plaisance ainsi que la recherche de haltes sont à privilégier. 2.3.3. LES SERVICES DE TRANSPORTS COLLECTIFS DE PERSONNES Le réseau de transports collectifs urbains est actuellement constitué uniquement d’un réseau d’autobus. Or, les mobilités sont assez élevées dans le Valenciennois : 3,5 déplacements par personne et par 1 jour , ce qui est certes moindre qu’à Lille et Strasbourg mais plus qu’à Marseille-Aix, Rouen et Toulon et Nice par exemple. De plus, ces mobilités ont énormément recours aux modes individuels : le mode transports collectifs a une part de marché réduite à 11 %, ce qui, à cet égard, place le Valenciennois dans le groupe des agglomérations les moins bien desservies – les valeurs sont environ du double à Strasbourg, Marseille et Toulouse et proches du triple à Lyon –. C’est pourquoi le plan de déplacements urbains de l’agglomération de Valenciennes approuvé en février 2001 affirme le caractère prioritaire de la réalisation d’un réseau de transports en commun en site propre par tramway : le Transvilles. Ce réseau est un des éléments importants du parti d’aménagement du Schéma Directeur révisé. 1 Enquête mobilités de 1997. DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 29 2.3.4. ENJEUX Au nombre de trois : Améliorer les liaisons routières entre les principales composantes territoriales du Valenciennois. Mettre en place un réseau de contournement de l’agglomération centrale – Valenciennes – afin de mieux hiérarchiser les trafics et valoriser les tissus urbains centraux de la ville souspréfecture. Mettre en œuvre l’orientation principale du plan de déplacements urbains s’agissant du réseau de transports en commun en site propre. Mettre en œuvre l’autre orientation principale du plan de déplacements urbains s’agissant de l’optimisation des transports multimodaux à attendre de la mise au grand gabarit (3000 tonnes) du canal de l’Escaut. 2.4. LE FONCIER DES ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES Le Schéma Directeur de l’Arrondissement de Valenciennes approuvé en mai 1992, mais conçu pour l’essentiel en 1988-1989, avait classé en zones à vocation exclusivement ou principalement économique 5070 ha, soit environ 8 % du total de la superficie de l’arrondissement. Dans cet ensemble, près de 1700 ha étaient déjà ou sont devenus entre temps des friches. C’est pourquoi le bilan des zones d’activités économiques du précédent Schéma Directeur aborde d’abord la question des friches (2.4.1.) avant de généraliser le propos aux quelque 5000 ha mentionnés (2.4.2.). Cette analyse conduit à introduire la notion de réaffectations qui, en quelque sorte, tire en 2002 le bilan du Schéma Directeur de 1992 (2.4.3.). 2.4.1. LE BILAN QUANT AUX FRICHES INDUSTRIELLES 1 En date de l’an 2000 , le Valenciennois comptait 3600 ha, soit terrains de dépôt de sédiments et de boues, soit friches déjà traitées – en tout ou partie –, en cours de traitement ou sans projet encore défini de traitement. Cette surface représente près de 6 % de celle de l’arrondissement. Au regard du Schéma Directeur, on ne considère que les friches de plus de 10 hectares, soit environ 2300 ha. 2 Ce total correspond à 57 sites . 28 d’entre eux, correspondant à 1300 ha, étaient portés au Schéma Directeur de 1992 comme zones industrielles existantes ou futures ou zones multiusages. La trentaine d’autres sites, correspondant à environ 1100 ha, se voyaient déjà reconnue une destination soit urbaine, soit surtout naturelle. 1 2 Étude de la CCIV à partir du fichier de l’E.P.F. Nord-Pas-de-Calais. Hors ceux des cavaliers miniers. DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 30 FRICHES INDUSTRIELLES DE PLUS DE 10 HECTARES (état au regard du Schéma Directeur de 1992) Nombre Hectares Friches sans destination économique au SD de 1992 29 Environ 1000 Friches avec destination économique au SD de 1992 28 Environ 1300 57 Environ 2300 3 Environ 400 Total Friches V.N.F. (zones de dépôts) à vocation économique au SD de 1992 Le fait que le Schéma Directeur de 1992 ait classé 31 friches (28+3), représentant une surface de 1700 ha, comme ayant une possible vocation économique ne signifie pas que les responsables, opérateurs et acteurs concernés de la politique friches et de sa mise en œuvre aient considéré que tel pouvait ou devait être le cas. L’analyse détaillée qui suit concerne les seules friches non V.N.F., sachant que les trois friches V.N.F. référencées n’ont donné lieu à aucune implantation depuis 1992 hors celle d’une entreprise à Fresnes-sur-Escaut/La Neuville. Les 57 friches considérées sont analysées au regard de trois critères : la qualité de leur accessibilité, l’état du traitement dont elles ont bénéficié et la nature réalisée, envisagée ou encore inconnue de leur (ré)affectation. A/ Qualité de l’accessibilité La bonne accessibilité concerne un pourcentage faible ; l’accessibilité moyenne concerne près de la moitié des friches. FRICHES (en surface) Accessibilité médiocre 833 ha 36,5 % Accessibilité moyenne 1072 ha 47,0 % 379 ha 16,5 % 2284 ha 100 % Accessibilité bonne Total DBW/TETRA FRICHES (en %) RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 31 B/ État du traitement des friches Quatre situations sont possibles : Absence ou attente de traitement sans (ré)utilisation. (Ré)utilisation en l’état, c'est-à-dire sans traitement ou avec un traitement très léger. Traitement partiel (pré-verdissement, partiel en surface, dépollution très partielle). Traitement : sans que cette catégorie signifie qu’il ne subsiste pas de superstructures anciennes, certaines poches de pollution, des servitudes minières, une présence d’eau, la 1 mise en place postérieure de Z.N.I.E.F.F. , des facteurs d’insécurité : « traitement » veut alors dire possibilité de réutilisation mais sous contraintes d’usages. En synthèse, la situation en 2000/2001 est la suivante : TOTAL DES FRICHES AGGLOMÉRATION CENTRALE PAYS DE CONDÉ DENAISIS OSTREVANT AMANDINOIS En surface En % En % En % En % En % 412 ha 18 % 7% 5% 36 % 100 % 474 ha 21 % 21 % - 35 % Traitement partiel 231 ha 10 % 5% 24 % 7% « Traitement » 1167 ha 51 % 67 % 71 % 22 % 2284 ha 100 % 100 % 886 ha 100 % 557 ha 100 % 816 ha Absence ou attente de traitement (Ré)utilisation en l’état initial Total 100 % 25 ha Valenciennes ville + les trois cantons de Valenciennes + commune de Raismes et canton d’Anzin. Canton de Condé. Cantons de Denain et Bouchain. Cantons de Saint-Amand moins commune de Raismes La politique dite « friches », menée à l’initiative de l’Établissement Public Foncier Nord-Pas-de-Calais, a été active : 1 Plus de 60 % de la surface des 57 friches a bénéficié en « totalité » ou partiellement de mesures de traitement. Par ailleurs, un cinquième de la surface des friches a été (ré)utilisé en l’état sans qu’une action spécifique de traitement n’ait été nécessaire. Zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique. DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 32 Rappelons cependant un point essentiel : traitement ne veut pas toujours – et même rarement – dire que les surfaces correspondantes se retrouvent aujourd'hui libres de toute servitude ou pollution. Il ne s’agit presque jamais d’un retour à l’état initial, qui correspondrait à une offre vierge de toute contrainte. Enfin, on note que les friches situées dans le Denaisis-Ostrevant sont dans un état moins avancé de mise en œuvre de la politique de traitement. C/ Nature de la (ré)utilisation Sont distinguées 3 x 2 + 1 réutilisations : Pour un usage de nature-loisirs : réalisée ou encore à réaliser, c'est-à-dire envisagée. Pour un usage urbain avec diversité de fonctions urbaines : réalisée ou envisagée. Pour un usage d’activités économiques : industrie, logistique, artisanat industriel, industries de l’environnement ; ici encore réalisée ou envisagée. Pour un usage non défini encore : en attente. En synthèse, la situation en 2000/2001 est la suivante : VALENCIENNOIS AGGLOMÉRATION CENTRALE PAYS DE CONDÉ DENAISIS/ OSTREVANT Surface (ha) % Surface (ha) % Surface (ha) % Surface (ha) % 1096 48 % 523 59 % 332 60 % 241 30 % 922 40 % 491 55 % 332 60 % 98 12 % dont envisagé 174 8% 31 4% - - 143 18 % URBAIN (MIXITÉ) 66 3% 66 8% dont réalisé 11 0,5 % 11 1,5 % dont envisagé ACTIVITÉS INDUSTRIELLES ET LOGISTIQUES dont réalisé 55 2,5 % 55 6,5 % 750 33 % 250 28 % 89 16 % 401 49 % 440 19 % 194 22 % 39 7% 207 25 % dont envisagé 310 14 % 55 6% 50 9% 194 24 % EN L’ATTENTE 372 16 % 46 5% 136 24 % 174 21 % 2284 100 % 886 100 % 557 100 % 816 100 % NATURE/ LOISIRS dont réalisé TOTAL DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 33 La moitié du total des près de 2300ha a été ou va être réaffectée à des usages de natureloisirs. La réaffectation à un usage urbain, c'est-à-dire à une mixité de fonctions (habitat, équipements, 1 espaces publics…) est très minoritaire et reste pour l’essentiel à réaliser . Un sixième de la surface des friches est encore en attente d’affectation. Le tiers est ou devrait être affecté à un usage d’activités économiques. Ce résultat est à la fois satisfaisant et ambigu : Satisfaisant parce que ce sont autant d’hectares qui ne sont pas à trouver, localiser et « conquérir » ailleurs : en l’occurrence, 440 ha correspondant au réalisé. Ambigu, parce qu’il s’agit souvent de réutilisation « en l’état » (en termes de traitement) par des activités souvent précédemment sur place (Douchy-les-Mines/Haulchin : dépôts de carburants ; Lourches : installation de recyclage Recydem ; dans ces deux cas, les sites restent pollués ou sous contrainte d’isolement SEVESO). Il peut s’agir aussi et de manière heureuse d’une nouvelle implantation comme Valdunes à Trith-Saint-Léger en lieu et place de l’ex-établissement Usinor. Globalement, ces quelque 440 ha réutilisés sont bienvenus mais ne viennent pas démontrer que les surfaces du même type encore à utiliser (310 ha) peuvent constituer une offre de premier choix pour des implantations industrielles ou logistiques. 1 En effet, de nombreuses friches classées zone industrielle future ou zone multi-usages sont en situation d’attente dont tout laisse à penser qu’elles en sortiront un jour sans affectation économique. Ainsi en va-t-il notamment des sites suivants : Friche « CCF/Bail Industrie » (13ha) à Bouchain où l’établissement public foncier envisage (en 2000) un préverdissement. Friche « Couleurs zinciques » à Neuville-sur-Escaut où, en dehors du site de l’entreprise éponyme, les superstructures anciennes sont encore en place et la pollution non traitée (38ha) ; cas identique pour la friche des « Ciments Calcia ». Friche « Centrale de Thiers/Les Bruilles » (91ha) à Fresnes-sur-Escaut et Onnaing où aucune affectation économique n’est plus envisagée sur une partie majoritaire du site, marqué par de fortes pollutions ponctuelles. Friche de « Vicq » à Fresnes-sur-Escaut (41ha) dont l’affectation finale était toujours à l’étude en 2000. Friche de la « Fosse La Naville » à Lourches (44ha) dont une moitié était, en 2000, considérée inutilisable du fait de l’importance des pollutions ; l’autre moitié étant affectée à un usage loisirs. Friche des « Fosses 3 et 4 de Vicoigne » à Raismes (27ha) dont une partie a été inventoriée en zone naturelle d’intérêt écologique, floristique et faunistique. Hors le cas des Tertiales à Valenciennes. DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 34 Friche de « La Rougeville » à Valenciennes (42ha) dont seuls 20ha ont été réutilisés pour usages économiques. Disant cela, on considère néanmoins qu’une partie de ces quelque 310ha peut constituer une disponibilité pour demain : les principaux sites concernés sont : Denain-PALD (50ha), déjà référencée comme zone existante du Schéma Directeur de 1992, le disponible Elf-Antar à Douchy-les-Mines/Haulchin (38ha), une partie du site des Bruilles – Centrale Thiers à Escaupont (28ha). Sachant que tous ces sites sont ou seront certes disponibles mais qu’ils présentent tous un(des) désavantage(s)/contrainte(s) quant à l’attractivité vis-à-vis d’investisseurs, on ne peut pas considérer que l’offre de Z.A.E. pour les dix ans à venir puisse se fonder ni exclusivement ni prioritairement sur ce stock. Les quelque 2300 ha de friches – hors les friches V.N.F. du Valenciennois – peuvent être finalement considérés comme suit : Usage nature-loisirs = reconquête d’attractivité pour les habitants Usage urbain pour (re)faire la ville Usage économique essentiellement pour de l’industrie à faible intensité d’emplois et de richesses En attente de traitement ; friches (très difficiles) Environ 1100 ha ; en majorité réalisé 48 % Environ 70 ha ; à réaliser en majorité 3% Environ 750 ha ; à moitié encore à réaliser 33 % Environ 370 ha 16 % Sachant que la moitié (en surface) des friches censées être réaffectées à usage économique est encore en attente de confirmation des volontés correspondantes (soit 33 %/2 = environ 15 %), on peut conclure que la réutilisation économique des friches industrielles du Valenciennois a pu, en 2001, concerner 15 % du total initial. Soit, inversement, un taux de 85 % correspondant à d’autres usages ou à une attente… longue. DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 35 2.4.2. LE BILAN D’ENSEMBLE DES ZONES D’ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES DU SCHÉMA DIRECTEUR PRÉCÉDENT Le Schéma Directeur de 1992 avait identifié trois types de zones d’activités économiques, soit au total 5050 hectares : Zone industrielle existante : 1942 ha. Zone industrielle future : 1962 ha. Zone multi-usages : 1146 ha. A/ Bilan pour les zones industrielles existantes : 1942 ha Pour l’essentiel, les espaces correspondants font toujours en 2002 l’objet d’une utilisation industrielle ; et ce depuis la centrale EDF de Bouchain et la zone d’aménagement concerté (Z.A.C.) J. Monnet (à Lieu-Saint-Amand/Hordain) jusqu’au site des A.N.F. à Crespin, en passant par les zones industrielles (Z.I.) dites n° 2 et 4 respectivement à Rouvignies- Prouvy et Saint-Saulve-Valenciennes, ainsi que la zone Lavoisier à Petite-Forêt/Raismes et le site de l’aciérie électrique LME à Trith-Saint-Léger. Il est cependant des exceptions significatives : des zones dites existantes au Schéma Directeur de 1992 où en 2002 il n’existe toujours pas ou plus aucune activité économique de type industriel. En ne considérant que les cas les plus significatifs à l’échelle d’un Schéma Directeur relatif à un territoire vaste, on peut relever : à Anzin/Valenciennes, le site de l’usine Vallourec (environ 30ha) dont l’activité a été transférée à Saint-Saulve (Z.I. n° 4) ; à Marly-lès-Valenciennes, les anciens sites dits GEC Alsthom et Marly-Industries, soit près de 40ha ; à Denain, l’essentiel des 80ha de l’ancienne usine Usinor-Sollac, le long de l’Escaut. Le site de Marly est très inséré dans le tissu urbain de l’agglomération centrale et peut être appelé à une vocation plus urbaine ; celui d’Anzin, entre Escaut, voies ferrées et RD 935, constitue sans doute un enjeu à l’échelle de la démarche G.P.V. ; le site de Denain est en cours d’étude quant à la définition de la faisabilité d’un programme d’activités tournées vers la logistique : le pôle d’activité logistique de Denain (P.A.L.D.). À ce titre, il est souhaitable de le maintenir en zone d’activité économique. B/ Bilan pour les zones industrielles futures : 1962 ha À leur égard, le bilan est plutôt contrasté. On peut identifier trois situations au regard de la réponse à la question : OUI ou NON, les espaces correspondants ont-ils donné lieu à affectation industrielle ? DBW/TETRA Situation 1 : OUI en tout ou partie. Situation 2 : NON pour des raisons relevant de contraintes fortes. Situation 3 : NON sans contraintes fortes. RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 36 Situation 1 : OUI en tout ou partie Relèvent de cette catégorie une dizaine de zones correspondant à deux évolutions : Soit un authentique développement industriel nouveau dans des sites peu ou pas industrialisés avant les années 90 : Z.A.E. de Sars et Rosières (ZAC créée en 1997), 1 Onnaing (ZAC créée en 1992) , Hérin 1 (ZAC créée en 2001). Soit une confortation-intensification d’usages économiques industriels comme à CrespinQuiévrechain (site ANF). Il est intéressant de noter que les sites répondant à un authentique développement industriel nouveau sont tous accessibles directement ou aisément depuis le réseau autoroutier. Relèvent de la même analyse les surfaces non encore occupées des zones d’industrialisation future qui ont démontré qu’elles étaient des lieux d’investissement comme à Sars et Rosières, Saultain, Escaupont - « les Bruilles », la Z.A.C. d’Hérin, une partie de Marly - « les Dix Muids » et la zone RN30/Monsart à Quarouble. La situation 1, dans sa diversité, correspond à l’existence en 2002 d’un stock de 850 ha de zones soit effectivement utilisées, soit disponibles. Situation 2 : NON pour des raisons contraires fortes Une douzaine des 39 sites ouverts à l’industrialisation/réindustrialisation par le Schéma Directeur de 1992 sont aujourd'hui reconnus comme inaptes à une telle vocation. Les raisons en sont diverses : sites de friches non encore traitées ou finalement destinées à des usages de loisirs et de nature, enclavement dans le tissu urbain, prise en compte de contraintes environnementales survenues depuis… Les sites correspondants sont situés dans l’ensemble du Valenciennois ; une forte proportion d’entre eux néanmoins se situe le long du réseau des voies navigables depuis Hordain « le Pavé » jusqu’à Mortagne-du-Nord parc d’activités Scarpe-Escaut (P.A.S.E.), en passant par Fresnes-surEscaut le « Marais » et le « Bateau Flamand », ou une partie de l’extension alors prévue de la « Z.I. n° 4 » à Saint-Saulve. Relèvent de cette situation nombre des friches évoquées ci-dessus depuis celle des « Ciments Calcia »-Neuville-sur-Escaut jusqu’à celle de « Vicq » à Fresnes-sur-Escaut, ou même partie de celle de « La Rougeville » à Valenciennes où une vocation urbaine est maintenant privilégiée. Au total, la situation 2 concerne près de 850ha, soit une surface équivalente à celle de la situation 1 représentant 40 % du stock initial de zones industrielles futures. On pressent d'ores et déjà que la question de la réaffectation des 850ha de sites correspondants demande une réponse au Schéma Directeur mis en révision. 1 Étendue en 1997-1998 pour accueillir l’implantation de Toyota. DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 37 Situation 3 : NON parce qu’une (des) contrainte(s) n’est pas levée Six sites restent aujourd'hui disponibles pour des implantations de type industriel parce qu’une ou plusieurs contraintes n’ont pas pu être levées : insuffisance de la desserte, sols exigeant des fondations spéciales, terrains très dénivelés, etc. L’aménagement reste possible, mais souvent à des conditions de coût rendant l’équilibre financier de l’opération d’aménagement difficile. Cette situation concerne Douchy-les-Mines - « Château d’eau », Fresnes-sur-Escaut - le « P.A.R.C. », le site « ElfAntar » à Haulchin, une partie de celui des « Dix Muids » à Marly, une partie de l’extension de la « Z.I. n° 4 » à Saint-Saulve et une partie du site « Les Bruilles » à Escaupont. L’absence de raison négative forte ne signifie pas que les raisons positives pour un investisseur de s’y implanter aient été depuis une douzaine d’années suffisantes pour concurrencer les implantations relevant de la situation 1. Ce qui n’a pas été possible depuis 1992 pourrait cependant le devenir. On peut alors penser que le maintien de leur statut d’urbanisation future pour activités de type industriel est souhaitable. Au total, relèvent de la situation 3 environ 300 ha concernant six sites non disponibles à court terme. C/ Bilan pour les zones multi-usages : 1146 ha La qualification de multi-usages se voulait sans doute prémonitoire quant aux perspectives incertaines d’une réaffectation industrielle de ces espaces anciennement places fortes de l’économie minière et sidérurgique dont les mouvements s’effectuaient en forte majorité sur les réseaux ferrés et de voies navigables tout proches. Seuls 4 des 17 sites correspondants ont été réaffectés en totalité ou partiellement à usage industriel : à Lourches (Recydem), à Trith-Saint-Léger (LME et Valdunes) et à « la Neuville » de Fresnes-surEscaut (établissement Hamon Spiro Gills). L’immense majorité des quelque 1000 ha restants ne trouveront plus d’usage industriel pour les mêmes raisons qui valent pour les zones d’industrialisation future relevant de la situation 2 : enclavement urbain, lisières de la forêt domaniale, friches non encore traitées et/ou à vocation de nature, zones de dépôts des Voies Navigables de France, patrimoine environnemental révélé depuis 1 1992 (ZNIEFF et ZICO ) ou même exemplarité de la reconquête du site pour des usages de loisirs et mise en valeur de la nature : « la Fosse Ledoux » à Condé-sur-Escaut. S’agissant des sites à l’usage non économique encore non défini, la même question que celle relative aux Z.A.E. de la situation 2 appelle la même analyse et, à terme, la même réponse : quelle réaffectation, quel statut au présent Schéma Directeur ? Demeurent néanmoins pertinents pour l’implantation future d’activités économiques deux sites classés multi-usages en 1992 « La Croisette » à Saint-Amand-les-Eaux et « La Barrière » à Thiant. Soit une centaines d’hectares à préserver à ce titre au Schéma Directeur révisé de 2002. D/ Bilan pour les terrains de dépôt V.N.F. Les terrains de dépôt ont pour vocation d’accueillir les sédiments du canal de l’Escaut en vue d’assurer un débit régulier et permettre la navigation. La mise en œuvre des travaux d’agrandissement 1 Zones d’intérêt pour la conservation des oiseaux. DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 38 au grand gabarit sur l’Escaut va produire une quantité importante de sédiments et terres franches qui seront stockés sur les terrains de dépôt. Lorsqu’un terrain de dépôt a honoré sa capacité de stockage, les vocations possibles sont la réalisation de zones naturelles, d’espaces verts, l’utilisation économique des matériaux ou la réalisation de zones d’activités futures. En effet, l’augmentation croissante du trafic de marchandises sur l’Escaut et le développement suscité par la mise à grand gabarit peuvent orienter des terrains de dépôt bord à voie d’eau comme zone d’activité. E/ Le bilan d’ensemble : du Schéma Directeur de 1992 à celui de 2002 Les Z.A.E., soit existantes, soit futures, soit multi-usages telles que référencées au Schéma Directeur de 1992 sont, à l’heure actuelle, soit bel et bien utilisées ou « existantes », donc à vocation confirmée, soit ne seront plus affectées à usage économique industriel ou logistique, donc à vocation non confirmée, soit disponibles avec en ce cas évidemment vocation confirmée. Le tableau qui suit rend compte du bilan d’ensemble. BILAN EN 2002 DES Z.A.E. EXISTANTES, FUTURES OU MULTI-USAGES DU SD DE 1992 AU REGARD DE LA CONFIRMATION OU NON DE LEUR VOCATION VOCATION CONFIRMÉE, SITE OCCUPÉ DONC NON DISPONIBLE 2550 ha, soit un peu plus de 50 % du total général VOCATION NON CONFIRMÉE DÉCLASSEMENT POUR D’AUTRES USAGES Z.A.E. existantes Environ 70ha ; Anzin « Vallourec » et Marly « Marly-Industries » Z.A.E. futures Environ 850ha, soit près de 40 % du total considéré au SD de 1992 Z.A.E. multi-usages Environ 910ha, soit l’essentiel du total considéré au SD de 1992 Sous-total Environ 1830ha, soit un peu plus d’un tiers du total général .1. .2. VOCATION CONFIRMÉE ET SITE DISPONIBLE • Au regard du SD de 1992 Z.A.E. existantes Environ 50ha : Denain P.A.L.D. Environ 560ha : Sars-et-Rosières (28ha), Douchy « Château d’eau » (65ha), Denain « Bellevue » (90ha), Haulchin « Elf-Antar » (38ha), Hérin 1 (88ha), Marly « Dix Muids » (31ha), Quarouble Z.A.E. futures « RN30 » (30ha), Saultain (20ha), Escaupont « Les Bruilles » (28ha), Fresnes « Le Parc » (113ha), Saint-Saulve « Z.I. N° 4 » (28ha). Environ 90ha : Thiant « La Barrière » (23ha), Saint-Amand-lesZ.A.E. multi-usages Eaux « La Croisette » (67ha). ème Sous-total Environ 700ha, soit environ 1/6 du total général • Au regard de la facilité de commercialisation (desserte, coût d’aménagement, dépollution, etc.) Environ 365ha : Sars-et-Rosières (28ha), Denain « Bellevue » (90ha), Hérin 1 (88ha), Marly « Dix Muids » (12ha), Quarouble A/ Commercialisation aisée « RN30 » (30ha), Saultain (20ha), Escaupont « Les Bruilles » (8ha), Thiant « La Barrière » (23ha), Saint-Amand-les-Eaux « La Croisette » (67ha). Environ 330ha : Douchy « Château d’eau » (65ha), Haulchin « ElfB/ Commercialisation moins Antar » (38ha), Marly « Dix Muids » (19ha), Escaupont « Les aisée Bruilles » (20ha), Fresnes « Le Parc » (113ha), Denain P.A.L.D. (50ha), Saint-Saulve « Z.I. N° 4 » (28ha). TOTAL GÉNÉRAL DBW/TETRA ENVIRON 5080 HECTARES RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 39 On peut résumer le propos comme suit : La moitié environ des vocations du Schéma Directeur de 1992 est aujourd'hui confirmée : 2550 ha. Un « gros » tiers est non confirmé et à reconsidérer : 1830 ha. Un sixième des surfaces à vocation industrielle ou logistique « ouvertes » par le Schéma Directeur de 1992 est en 2002 encore disponible. La moitié (environ 370ha) est aisément commercialisable ; l’autre moitié (environ 330ha) présente des difficultés dont une partie pourra être résolue plus ou moins à long terme. La révision du Schéma Directeur doit alors considérer, au regard des besoins futurs d’espaces pour activités économiques, les deux questions suivantes : Que faire des sites dont tout laisse à penser que leur vocation n’est pas ou plus l’accueil d’activités économiques ? N’est-il pas temps d’acter le fait et en conséquence de procéder à des réaffectations ? Comment crédibiliser, et dès lors pérenniser, la vocation économique des sites (représentant environ 330 ha) dont tout laisse à penser qu’ils pourraient accueillir des activités économiques, pour autant que leur attractivité et leur situation comparative soit améliorée ? Problématique de l’accélération du développement économique. 2.4.3. LES RÉAFFECTATIONS DES TERRAINS DES ZONES D’ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES DU SCHÉMA DIRECTEUR DE 1992 DONT LA VOCATION ÉCONOMIQUE N’EST PAS CONFIRMÉE A/ Réaffectation de plus d’un tiers des surfaces de zones industrielles Ce que le Schéma Directeur de 1992 avait affecté au titre de zones industrielles soit existantes, soit futures, soit multi-usages, peut être affecté à d’autres usages par le Schéma Directeur révisé dès lors que leur vocation économique – industrielle ou logistique en l’occurrence – n’est pas confirmée. Ce principe de réaffectation concerne environ 1830 ha, soit plus d’un tiers (35 % en fait) du total considéré comme zones industrielles en 1992. Les réaffectations sont réalisées au profit des usages suivants, correspondant à de nouvelles vocations : Territoire urbain mixte. Autres usages qui sont ou seront donnés aux espaces correspondants : réutilisation de friches à fins de loisirs-nature après travaux de dépollution ; maintien des zones de dépôts des voies navigables… comme zones de dépôts. Territoire agricole ou naturel. DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 40 B/ Les réaffectations en territoire naturel ou agricole Réaffectations en territoire naturel Le territoire naturel est défini comme l’ensemble des espaces naturels d’intérêt écologique, des espaces boisés et de forêt et des vallées contribuant à la préservation d’une qualité paysagère remarquable [cf. chapitre 3 pour l’explication de ces catégories d’espaces]. Réaffectations en territoire agricole S’agissant de cette modalité de réaffectation, une démarche de concertation approfondie entre les partenaires concernés – les représentants des deux communautés d’agglomération et de la communauté de communes, la chambre d’agriculture, la chambre de commerce et d’industrie de Valenciennes et les services de l’État – a permis, pour chacune des zones concernées, de définir la surface pertinente pour le maintien de l’économie agricole sachant qu’une partie d’entre eux nécessitera des investissements de remise à niveau : remembrement, dragage, etc. Cette démarche a abouti au résultat suivant : 373ha de zones soit industrielles soit multi-usages 1 sont réaffectés par le Schéma Directeur révisé en territoire agricole . 1 Le détail des réaffectations correspondantes est présenté en annexe. DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 41 3 – L’ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT 3.1. LES ESPACES NATURELS ET LES PAYSAGES : LES PROTECTIONS Milieux naturels et biodiversité Forêts, boisements, lisières, vallées, cours d’eau, zones humides… de nombreux sites naturels de l’arrondissement doivent aujourd’hui faire l’objet d’une protection surtout durable. Ces espaces à caractère naturel sont des espaces privilégiés de la gestion intercommunale à long terme. Ils constituent des ressources à préserver, et à valoriser surtout support de l’agriculture mais aussi support de fonction d’agglomération telle que loisirs, sports et détente. Certains espaces à haute valeur écologique doivent être plus rigoureusement protégés, les zones inondables et humides, les sites d’intérêts écologiques, les boisements. Une très grande richesse faunistique et floristique est en effet associée à ces milieux. Une part importante du territoire, et plus particulièrement au Nord de l’Arrondissement à l’intérieur du Parc Naturel Régional de Scarpe Escaut est classé en Zone Naturel d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF). Secteur d’intérêt biologique remarquable, les ZNIEFF regroupent à la fois des zones humides, des milieux forestiers et aquatiques, des pelouses acidoclines et milieux dérivés, des ensembles de vallées versants et des systèmes prairiaux et bocages. Plus récemment plusieurs Zones d’Intérêt pour la Conservation des Oiseaux (ZICO) et propositions de sites Natura 2000 ont été reconnues. Un inventaire de ces espaces a été établi par la DIREN. Afin de protéger, de valoriser et de gérer cette richesse d’une diversité remarquable, il est proposé de retenir dans les modalités d’aménagement du schéma directeur 5 valeurs différentes : - territoire agricole, - espace naturel d’intérêt écologique, - espace boisé et forêt, - vallées et préservation de qualité paysagère remarquable, - coupure d’urbanisation. Le Parc Naturel Régional Scarpe-Escaut Le parc naturel régional Scarpe-Escaut voit son territoire déborder du Valenciennois en intégrant la partie nord-est de l’arrondissement de Douai comprenant notamment la zone humide des marais de Marchiennes et du cours de la Scarpe au droit de Rieulay et Wandignies-Hamage. Il justifie évidemment son nom en couvrant la suite du cours de la Scarpe jusqu’à Mortagne-du-Nord et en concernant le cours de l’Escaut à partir de Fresnes-sur-Escaut. Ce faisant, le parc naturel régional couvre à peu près la moitié septentrionale du Valenciennois – soit 34 communes – en intégrant évidemment l’ensemble de la forêt domaniale de Raismes/Saint-Amandles-Eaux/Wallers et de ses abords, ainsi que celle de Bonsecours. DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 42 Il occupe ainsi dans le Valenciennois 45 000 ha dont 12 000 ha sont particulièrement essentiels : 7 000 ha de forêts domaniales, 2 000 ha de sites remarquables, 3 000 ha de prairies humides. Le projet de territoire du Parc Naturel Régional affiche la volonté de tout mettre en œuvre pour protéger, gérer et valoriser les richesses patrimoniales de son territoire dans une perspective de développement durable. Dans le cadre de la Charte du Parc Naturel révisée et adoptée en 1998, trois ensembles de territoires ont été définis : la Campagne Habitée ayant pour vocation le maintien du caractère rural en maîtrisant l’urbanisation aux abords immédiats des bourgs existants, le Cœur de Nature, situé entre la Scarpe et l’Escaut et constitué de forêts domaniales, de prairies humides et de sites naturels prioritaires, l’Arc Minier en mutation correspondant à une zone de requalification urbaine et de protection du patrimoine minier. Cette charte détermine pour le territoire concerné les orientations de protection, de mise en valeur et de développement et les mesures permettant de les mettre en œuvre (Article L.333-1 du Code de er l’Environnement issu de la loi « paysage » du 8 janvier 1993). L’Article R.244-13.- (D, n° 94-765 du 1 ème septembre 1994) précise qu’en application de l’Article L.244-1 (4 alinéa) du Code Rural, les schémas directeurs, les schémas de secteur, les plans d’occupation des sols ou tout autre document d’urbanisme en tenant lieu doivent être compatibles avec les orientations et mesures de la Charte. Chaque ensemble représente des caractéristiques homogènes relatives à la morphologie générale du territoire, l’organisation des milieux naturels, agricoles et urbains, l’histoire et les principaux enjeux du développement. Les vocations de Territoire dans la Charte du Parc sont de : préserver les paysages et milieux naturels, respecter les équilibres entre les milieux en maîtrisant l’évolution des milieux naturels, agricoles, urbains, rechercher une complémentarité entre la Ville et la Campagne, améliorer la qualité des eaux superficielles et souterraines, intégrer les notions environnementales dans les futurs aménagements ; Vocations et perspectives de prise en compte des paysages urbains, naturels et agricoles de l’Arrondissement – Identification des entités de territoires À l’intérieur de ces ensembles territoriaux formant le territoire de l’Arrondissement et incluant au nord une partie du Parc Naturel Régional, 6 entités paysagères ont été identifiées : 1 – Pévèle – Campagne rurale connaissant une forte pression urbaine Avec un urbanisme linéaire hérité de l’histoire, le Pévèle connaît une forte attractivité en raison de sa proximité d’avec la métropole lilloise. Cette campagne voit donc se développer un habitat résidentiel dont la tendance est à l’étirement et donc à la création d’un bocage urbain avec les conséquences que l’on connaît : problèmes agricoles, difficultés d’intégration des nouveaux habitants, coûts pour la collectivité… DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 43 Les enjeux de ce territoire sont liés à son aptitude à résister à la pression urbaine pour continuer de proposer un cadre de vie rural. Ce dernier reste ouvert aux loisirs de proximité et attractif par la valorisation de son patrimoine architectural et culturel. Dans un même temps, il s’agira d’assurer le renouvellement des populations et la cohésion sociale entre les nouveaux résidents et la population locale. 2 – Scarpe et Escaut Frontalier – Campagne rurale sous pression urbaine plus ou moins forte, présentant un patrimoine naturel d’intérêt majeur Près de l’autoroute et en frange du Pévèle, le secteur connaît également une pression urbaine conséquente. Ailleurs, le phénomène est moins sensible. Sur l’ensemble du secteur, les milieux naturels très riches sont nombreux, tandis que les espaces agricoles situés entre ces milieux assurent des continuums biologiques. Parmi les critères qui fondent l’existence du parc naturel régional Scarpe Escaut, la richesse biologique générée par la plaine alluviale de la Scarpe est l’un des facteurs prépondérants. Pour cette raison, les enjeux de ce secteur se mesurent également à l’échelle régionale. Ils sont liés à la préservation des zones humides et à la capacité de ce territoire à résister à l’artificialisation des milieux occasionnées par l’urbanisation, le drainage et des pratiques culturales inadaptées. 3 – Escaut – Ville au passé industriel en mutation urbaine Sur l’ensemble urbain de la vallée de l’Escaut, il importe de distinguer des sous-ensembles. En effet, bien que l’axe industriel de l’Escaut appartienne à un même espace historique (mine et ème siècles), l’histoire plus ancienne et plus récente conditionnent des industrialisation des 19 et 20 faciès distincts. Le Valenciennois stricto sensu offre deux visages. Au Nord, l’agglomération minière connaît et appelle de profondes mutations urbaines essentiellement réalisées sur les trames urbaines existantes (requalification de friches, réhabilitations de logements, renouvellement urbain…). Au Sud, la ville de Valenciennes et les communes de sa périphérie Sud et Est offrent des paysages urbains plus épargnés par l’histoire industrielle. Les pressions urbaines contemporaines n’en sont que plus fortes et concernent des espaces agricoles situés en frange. La notion d’identité rurale des communes de la seconde couronne est fortement revendiquée et appelle une attention spécifique : maintien de coupures vertes ou agricoles dans le tissu urbain, préservation des activités agricoles, densité plus faible… Les paysages du Denaisis ont été presque entièrement constitués pendant la période industrielle. Il en résulte des espaces urbains très particuliers composés de cités plus ou moins contiguës intégrant des poches d’espaces ouverts (anciens carreaux, friches diverses, espaces agricoles…). Les enjeux sont ici proches de ceux du Nord du Valenciennois stricto sensu auxquels s’ajoutent la problématique de centralité et d’isolement. 4 – Plateau d’Hérin – Campagne minière Entre plaine de la Scarpe et bassin minier, se trouve un espace de plateau ponctué de villages ayant plus ou moins connu un développement minier. Les villages non miniers de la périphérie de Valenciennes connaissent une attractivité relativement importante ; tandis que les villages anciennement miniers doivent assumer ce passé au même titre que les villes précédemment citées (qualifications, réhabilitations de logements, équipements…). DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 44 Dans ce secteur, l’identité rurale le dispute à l’identité urbaine. Par ailleurs, ces communes possèdent les vastes espaces encore ouverts intéressant l’agglomération urbaine en développement. Il convient ici de préserver l’identité villageoise en préservant les coupures dans l’urbanisation, en évitant les développements linéaires, en poursuivant les politiques d’intégration des cités à la vie communale… 5 – Ostrevant – Campagne rurale, s’appuyant sur des activités économiques et des paysages attractifs d’un point de vue touristique L’Ostrevant bénéficie d’une position très favorable à l’existence d’un vrai petit pays : isolement relatif par rapport à Valenciennes ou à Cambrai, mais très bonne desserte routière, existence d’un bourg centre structuré. Par ailleurs, les canaux offrent à l’Ostrevant un véritable potentiel touristique. Les enjeux de ce territoire concernent sa capacité à asseoir un développement touristique favorable par ailleurs à la qualité du cadre de vie des habitants. Un enjeu de premier ordre touche à la requalification urbaine et paysagère de la RN30 qui est à la fois une colonne de développement économique et une des principales portes d’entrée dans le territoire. 6 – Le Grand Sud – Campagne agricole Le vaste plateau entaillé de vallées qui occupent le sud de l’arrondissement possède l’agriculture la plus forte et la mieux ancrée. Les villages présentent une croissance limitée en dehors des immédiates périphéries urbaines. Atypique par rapport au reste du Valenciennois dont les problématiques urbaines sont majoritaires, la frange sud connaît les affres d’une campagne délaissée, voire menacée de devenir dortoir des villes. Les équipements publics capables de maintenir et de renforcer la vie villageoise, le développement mesuré des zones d’habitat, le confortement de l’activité agricole, la qualité du cadre de vie et la préservation des paysages de vallées porteurs potentiels d’un développement touristique de proximité, tels sont les principaux enjeux de ce secteur. De vocations distinctes, ces entités territoriales représentent pour le Valenciennois des enjeux forts différents au regard du projet d’aménagement. Dans le territoire de la Vallée de l’Escaut prévaut une dynamique de requalification mais aussi de développement avec le souci de maintenir des espaces de coupures d’urbanisation permettant d’éviter la constitution d’un continuum bâti le long de l’A2. Les autres composantes territoriales comprennent la part très majoritaire des espaces agricoles et naturels du Valenciennois. DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 45 3.2. LES ESPACES AGRICOLES 3.2.1. DES TRANSFORMATIONS IMPORTANTES DES ESPACES AGRICOLES AU COURS DES VINGT DERNIÈRES ANNÉES L’ÉVOLUTION DES ESPACES AGRICOLES AU COURS DES 20 DERNIÈRES ANNÉES Superficies agricoles (SAU) Exploitations professionnelles Sa en ha 1979 1988 2000 8 975 5 240 8 656 8 120 3 320 2 540 8 470 7 500 5 900 6700 2650 5650 5760 1800 730 2850 1845 4400 6700 2650 5250 5770 1750 680 2600 1780 4150 6350 2650 4800 5400 1550 730 2100 1820 3850 Indice d’évolution 95 100 85 94 86 100 74 98 87 Valenciennois 58 600 32400 31330 Source : Recensements Généraux Agricoles. 29250 90 Cantons Bouchain Denain Valenciennes Sud Valenciennes Est Valenciennes Nord Anzin Condé-sur-l’Escaut Saint-Amand RD Saint-Amand RG 1979 1988 2000 162 73 171 177 59 27 80 52 173 133 58 119 142 44 23 60 42 132 82 35 68 83 28 11 38 36 89 Indice d’évolution 51 48 40 47 51 41 47 69 51 970 753 470 48 En 20 ans, les espaces agricoles de l'arrondissement de Valenciennes ont subi de profondes transformations, allant dans le même sens que l'agriculture nationale : La SAU de l'arrondissement a diminué d'environ 3 200 ha, soit de 10%. Parallèlement, le nombre d'exploitations a baissé de près de 50%. La surface moyenne des exploitations a presque doublé, passant de 33 ha en 1979 à 62 ha en 2000 (soit bien au-dessus de la moyenne régionale, de 46 ha en 1997). En 2000, l'agriculture valorise un peu moins de la moitié de la superficie de l'arrondissement (46%), conférant ainsi au Valenciennois le plus faible taux du département du Nord. Il est en effet inscrit dans une zone plus large qui s'étend jusqu'à la métropole lilloise à l'Ouest et qui inclut Arras au Sud, caractérisée par une forte pression de l'urbanisation (schéma des services collectifs des espaces naturels et ruraux). 55% de la surface agricole de l'arrondissement a déjà été remembrée, plus particulièrement dans le Sud et l'Est. D'autres opérations en cours devraient conduire à leur échéance au remembrement de près des 2/3 du territoire agricole. 3.2.2. LES RÉGIONS AGRICOLES DU VALENCIENNOIS L'agriculture du Valenciennois associe grandes cultures et élevage. Deux grandes régions agricoles découpent le territoire : Les vallées de la Scarpe et de l'Escaut voient une domination de l'élevage bovin (3/4 des agriculteurs sont éleveurs bovins, ils possèdent la moitié du cheptel de l'arrondissement), des prairies et des cultures fourragères. Par ailleurs, une douzaine d'exploitants de l'Amandinois ont constitué un bassin de production de fraises. Dans cette région agricole, la surface moyenne des exploitations est DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 46 inférieure à celle de l'arrondissement dans sa globalité : environ 45 ha dans les deux cantons de Saint-Amand-les-Eaux. Le Hainaut et le Cambrésis sont marqués par une part moindre de l'élevage et des cultures fourragères, alors que les céréales et les cultures industrielles (en particulier la betterave) y tiennent une place importante, plus encore dans le Cambrésis. La surface des exploitations y est en moyenne plus élevée qu'ailleurs dans l'arrondissement : elle est supérieure à 70 ha dans les cantons de Bouchain, Denain, et Valenciennes Sud. Une tendance à la diversification semble s'affirmer dans le Valenciennois, avec par exemple la création de fermes équestres, de fermes pédagogiques, le développement de l'agriculture biologique, des pépiniéristes, des plantes médicinales, les élevages d'autruches et de canards d'ornement, les fromageries… 3.2.3. AGRICULTURE ET PROTECTION DE L'ENVIRONNEMENT Dans le Valenciennois, l'activité agricole exige qu'une attention particulière soit portée à la ressource en eau : l'arrondissement se trouve dans une des 4 grandes zones de la région Nord-Pas-de-Calais inscrites comme "zone avec une nécessaire maîtrise de l'eau" dans le schéma des services collectifs des espaces naturels et ruraux. (cf. chapitre suivant sur les ressources naturelles). Au niveau de la plaine de la Scarpe, des aménagements sont terminés ou en cours de réalisation afin de rétablir la régulation du régime des eaux. L'intensification des cultures et la mécanisation croissante des modes d'intervention constituent autant de pressions sur les sols et sur l'eau. Dans le Valenciennois, 5 communes ont été classées en zone vulnérable aux pollutions par les nitrates d'origine agricole afin de protéger les eaux souterraines. Il s'agit d'Abscon, d'Escaudain, de Lourches, de Mastaing et de Rœulx. D'autre part, la région de Valenciennes et le Cambrésis sont marqués par une sensibilité importante aux phénomènes d'érosion des sols, liée au relief assez marqué, à la nature limoneuse des sols et à la progression des grandes cultures au détriment des prairies. Entre 1985 et 1995, 13 communes de l'arrondissement ont été touchées par des coulées de boues (Artres, Bellaing, Famars, Haspres à deux reprises, Mastaing, Monchaux-sur-Écaillon à deux reprises, Préseau deux fois également, Raismes, Rombies et Marchipont, Saint-Saulve, Sebourg, Valenciennes et Wallers). Un certain nombre de mesures visant une meilleure protection de l'environnement ont d'ores et déjà été prises : Le programme de maîtrise des pollutions d'origine agricole (PMPOA) : les installations d'une centaine d'éleveurs (dont la moitié sont installés dans l'Amandinois) sont en cours de mise en conformité avec les nouvelles normes environnementales. Les mesures agri-environnementales de l'Union Européenne et le fonds de gestion de l'espace rural ont permis la contractualisation de 920 ha de prairies pour un maintien et une gestion des milieux humides et l'intégration paysagère d'une cinquantaine d'exploitations. Les contrats territoriaux d'exploitation doivent venir renforcer les mesures agri-environnementales. DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 47 3.2.4. ENJEUX L'agriculture doit être confortée dans son double rôle d'acteur économique et de gestionnaire de l'espace et des paysages. À ce double titre, les changements d'affectation des espaces agricoles devront être limités à ce qui est strictement nécessaire à la poursuite du rebond économique du Valenciennois. L'agriculture doit rester une activité économique viable, sans quoi l'engagement des agriculteurs dans la stratégie de protection de l'environnement risque d'être difficile à poursuivre. 3.3. LES RESSOURCES NATURELLES 3.3.1. SITES ET SOLS POLLUÉS Si la connaissance des sites et sols pollués reste imparfaite, il n'en demeure pas moins que cette problématique est importante dans un arrondissement au fort passé industriel. Parmi les 203 sites et sols à pollution avérée répertoriés au niveau régional par la DRIRE en 1998 ème (environ 1/8 du total national), 22 se trouvent dans l'arrondissement de Valenciennes : 5 à Valenciennes, 3 à Lourches, 2 à Abscon et Raismes, 1 à Escaudain, Douchy-les-Mines, Haulchin, Thiant, Trith-Saint-Léger, Quiévrechain, Escaupont, Vieux-Condé, Mortagne-du-Nord et Maulde. D'autre part, au titre de l'inventaire BASOL (inventaire des sites pollués ou potentiellement pollués et appelant une intervention des pouvoirs publics), l'arrondissement de Valenciennes accueille 63 des 404 sites BASOL de la région Nord-Pas-de-Calais. Ceux-ci sont surtout localisés dans le couloir de l'Escaut, ils sont notamment présents en nombre à Valenciennes (10), Trith-Saint-Léger (5), Douchyles-Mines (5), Denain (4) et Prouvy (3). Par ailleurs, l'arrondissement de Valenciennes renferme 1 140 sites industriels anciens ou en partielle 1 activité (inventaire BASIAS) parmi lesquels 665 ayant cessé leur activité ont été soumis à une grille d'analyse permettant de leur attribuer des indices de vulnérabilité au regard de la nappe de la craie. Ces sites sont très concentrés à Valenciennes et dans sa proche périphérie ; ils sont présents en nombre sur 4 autres pôles (1/ Condé / Escaut, Fresnes / Escaut, Vieux Condé, 2/ Crespin, Onnaing, Quarouble-Quiévrechain, 3/ Denain, Escaudain, Lourches, 4/ Saint-Amand). Il s'avère que 12% des sites ont un indice de vulnérabilité 4 (situés à moins de 1 km d'un point de captage), 58% présentent un indice de 3 (situés sur des formations vulnérables), 30% sont classés en 1 (situés sur des formations faiblement vulnérables). La part des sites susceptibles de présenter une menace pour la ressource en eau (indices 3 et 4) est donc significative puisqu'elle dépasse les deux tiers. Si ces sites, dont l'activité a en général cessé depuis plusieurs années, ne sont la plupart du temps plus une source de risques, ils peuvent le redevenir si des constructions ou des travaux sont réalisés sans précaution particulière. 17 sites parmi les 22 « sites et sols pollués » recensés par la Direction Régionale de l’Industrie, de la Recherche et de l’Environnement (D.R.I.R.E.) ont été analysés par la grille de tri ; ils se répartissent ainsi : 2 sont classés en 4 (Usinor à Abscon et Bail Industrie à Lourches), 9 sont classés en 3 et 6 sont classés en 1. 1 Cette étude a été menée par le BRGM. 235 sites sont en partie en activité et n'ont pas été analysés, 240 sites n'ont pas été renseignés. DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 48 L'ensemble de ces considérations ne pèse pas peu dans le choix du parti d'aménagement du schéma directeur révisé de considérer avec beaucoup de prudence le maintien de la vocation économique des sites les plus concernés par ces pollutions (cf. chapitre 2 section 2.2). 3.3.2. LA RESSOURCE EN EAU 1 Elle est a priori abondante, ne serait-ce que parce que le volume de pluie efficace est important et parce que les aquifères productifs – les nappes – sont très importants. Mais pourtant des problèmes quantitatifs de ressources existent en général dans le territoire du bassin « Artois-Picardie » et aussi dans le Valenciennois. Quand problème quantitatif il y a, c’est parce qu’il existe un problème qualitatif : si la qualité des eaux n’était pas dégradée, la ressource serait bien suffisante pour satisfaire à l’ensemble des besoins – consommation humaine, eau industrielle, eau agricole – d’aujourd'hui et de demain. L’enjeu principal, s’agissant de la ressource eau, est donc la protection de la ressource, en particulier de celle en provenance des nappes. Cette attitude générale de protection envers l’avenir concerne les captages et leurs périmètres, les rejets d’eaux usées et les eaux pluviales. A/ La situation quant à la disponibilité de la ressource En général, dans le bassin Artois-Picardie, 96% de l'apport d'eau potable est assuré par les nappes. Dans le Valenciennois, la nappe de la craie constitue un aquifère productif et fortement exploité. Il existe une trentaine de captages d’eau potable dans le Valenciennois – voir tableau ci-après –, 3 2 3 assurant une production d’environ 15 millions de m , sans compter les quelque 2,3 millions de m d’eau industrielle. Une grande majorité de ces captages sont protégés par des périmètres de protection institués par déclaration d’utilité publique. Les champs captants de Fresnes-sur-Escaut et de Vicq/Quarouble jouent un rôle essentiel : à eux seuls, ils contribuent à près du tiers au prélèvement total effectué sur l’arrondissement de 3 Valenciennes . 1 L’ensemble de cette sous-section doit beaucoup au Schéma Directeur d’aménagement et de gestion des eaux du bassin Artois-Picardie (S.D.A.G.E.) ; juin 1997. 2 L’usine de Thiant, produisant de l’eau potable à partir des eaux de l’Escaut, est un complément d’alimentation en eau pour la consommation humaine. Mais cela n’enlève rien au caractère prédominant du recours aux ressources des nappes d’eaux souterraines. 3 L’arrondissement n’est pas une île : une partie des ressources provient des champs captants de Wandignies-Hamage dans l’arrondissement de Douai (vallée de la Scarpe). DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 49 EXPLOITATION DE LA NAPPE POUR L’ALIMENTATION EN EAU POTABLE VOLUMES ANNUELS PRÉLEVÉS CAPTAGES Vicq/Quarouble Saint-Amand-les-Eaux Thiant (fermeture prochaine) Millonfosse Escaudain Petite-Forêt, Raismes Maulde Raismes F1 Quiévrechain Verchain-Maugré Roeulx Wallers F3, F4 Artres Raismes F4 Wavrechain-sous-Faulx Wasnes-au-Bac Wallers F2 bis Curgies Avesnes-le-Sec Marquette-en-Ostrevant Crespin Preseau Bouchain Bousignies Fresnes-sur-Escaut Neuville-sur-Escaut Neuville-sur-Escaut Neuville-sur-Escaut Total VOLUMES ANNUELS PRÉLEVÉS (EN 1998) EN MILLIERS DE m3 3 469 834 751 615 596 592 479 410 301 183 176 142 51 520 510 327 236 231 90 89 64 17 nc nc 1 060 134 542 1 621 14 039 Source : Phase diagnostic du volet eau du schéma directeur, réalisé par l'Association de Préfiguration au GEIE-Escaut Vivant ; en gras : captages irremplaçables. B/ La protection des captages ; les captages menacés Mais il est vrai aussi que la qualité de l’eau fournie par ces captages évolue parfois défavorablement, au point que certains captages ont déjà dû être abandonnés pour l'eau potable pour cause de teneurs élevées en nitrates (Place Verte sur les communes de Marly et Aulnoy les Valenciennes) et que 1 d'autres sont aujourd'hui menacés de pollution par les nitrates ou les sulfates et, à ce titre, appelés parfois à l’être aussi. 1 D'après le décret n° 93-1038 du 27 août 1993 relat if à la protection des eaux contre la pollution par les nitrates d'origine agricole : 1/ « sont définies comme atteintes par la pollution les eaux souterraines et les eaux douces superficielles, notamment celles servant au captage d'eau destinées à la consommation humaine, dont la teneur en nitrate est supérieure à 50 milligrammes par litre »; 2/ « sont définies comme menacées par la pollution les eaux souterraines et les eaux douces superficielles, notamment celles servant au captage d'eau destinées à la consommation, dont la teneur en nitrate est comprise entre 40 et 50 milligrammes par litre et montre une tendance à la hausse ». DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 50 CAPTAGES MENACÉS OU À SURVEILLER QUANT À LEUR TENEUR EN NITRATES/SULFATES MENACÉS • Escaudain F1 (41 mg/l en 1999) • Neuville-sur-Escaut – Denain P1 (49 mg/l en 1999) • Neuville-sur-Escaut – Denain P2 (47 mg/l en 1999) À SURVEILLER Quant aux nitrates Quant aux sulfates • Bouchain F1 (37 mg/l en 1999) • Millonfosse F1 (199 mg/l en 1999) • Quiévrechain F1 (39 mg/l en 1999) • Raismes Sabatier F1 (174 mg/l en 1999) • Fresnes-sur-Escaut F3, champ • Verchain-Maugré F1 (39 mg/l en captant irremplaçable (205 mg/l en 1999) 1999) • Vicq/Quarouble, champ captant • Escaudain F2 (37 mg/l en 1999) irremplaçable (180 mg/l en 1999) • Neuville-sur-Escaut P3 (39 mg/l en 1999) Au total, en 1998, 27% du volume d'eau prélevé était marqué par des teneurs en nitrates élevées, 37% par des teneurs en sulfates élevées. La présence de deux champs captants irremplaçables parmi les quatre présentant des teneurs élevées en sulfates est préoccupante. Dans ce contexte de remise en cause d’un nombre significatif de points de captage, il n’est pas surprenant que d’autres captages aient été recherchés pouvant permettre d’assurer une bonne sécurité tant en quantité qu’en qualité de la disponibilité de l’eau destinée à la consommation humaine. Dans la lignée des recommandations du S.D.A.G.E., il serait opportun de développer des actions contribuant à mieux gérer la ressource eau, à l’exemple de ce qui a été fait pour l’implantation de Toyota où des captages impropres pour la consommation humaine (A.E.P.) ont été utilisés pour l’alimentation en eau industrielle ; cela correspond à ce qu’on peut appeler la gestion dynamique – et donc économe – de la nappe. Trois nouveaux sites de captage ont ainsi été identifiés : à Thivencelle/Quarouble-nord en complément du captage Vicq/Quarouble, à Aubry-du-Hainaut (au bois Delamotte) et à Noyelles-surSelle/Haspres (vallée de la Selle) ; ils n’ont pas encore (octobre 2002) fait l’objet de déclaration d’utilité publique. Le Schéma Directeur révisé en tient cependant compte, s’attachant à n’inscrire aucune urbanisation d’importance dans leurs environs. C/ L’assainissement des eaux usées L'arrondissement de Valenciennes compte 19 stations d'épuration. Quatre communes (Querenaing, Verchain-Maugré, Wasnes-au-Bac, Artres) appartiennent à des syndicats intercommunaux d'épuration 1 extérieurs à l'arrondissement. D'autre part, six communes ne possèdent pas d'outil d'épuration (certaines d'entre elles ont cependant des projets de raccordement ou de construction d'outils d'épuration). La capacité épuratoire totale s'élève à 363 000 équivalents habitant ; elle est réalisée à près de 40% par les stations d'épuration de Valenciennes et de Wavrechain-sous-Denain. 1 Elles représentent 2,3% de la population totale de l'arrondissement. DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 51 Toutes les stations d'épuration localisées sur l'arrondissement bénéficient d'un traitement secondaire qu'il faudra pour certaines améliorer. La station d'épuration de Valenciennes est la seule à bénéficier d'une capacité de traitement du phosphore. Cinq stations d'épuration se trouvaient en 1998 1 occasionnellement ou fréquemment en situation de surcharge hydraulique et/ou organique . Avec une surface épandable d'environ 4 500 ha en 1998, soit 15% de la SAU, l'arrondissement de Valenciennes subit une pression en boues urbaines importante, supérieure à celle du département où les plans d'épandage des boues urbaines couvrent seulement 3% de la SAU. Un Service d'Assistance Technique à la Gestion des Épandages (SATEGE) a été créé récemment dans le département du Nord ; il doit jouer un rôle d'expertise auprès des différents intervenants des filières de recyclage en agriculture des effluents urbains, industriels et agricoles. D/ Le traitement des eaux pluviales Longtemps, les habitudes en la matière ont été d’évacuer le plus rapidement possible les débits correspondants sans se soucier de la qualité des eaux ainsi rejetées dans les milieux naturels. C’est pourquoi s’impose de plus en plus la problématique du stockage des eaux du ruissellement pluvial avant traitement : les techniques sont différentes entre les espaces urbanisés (et donc très imperméabilisés) où l’on a plutôt recours aux bassins de rétention et les zones rurales où s’impose le recours aux mesures agri-environnementales concernant notamment l’entretien des cours d’eau. E/ Eaux superficielles et la question des zones de dépôt La qualité des bassins versants Scarpe/Escaut est définie comme « globalement médiocre » pour l'année 1998 par l'agence de l'eau Artois Picardie. Le faible débit des cours d'eau les empêche de drainer toute la pollution produite, tandis que leur canalisation, par la suppression des méandres des rivières, est un frein à l'auto-épuration. En 1998, le bassin Scarpe/Escaut n'offre aucune portion de cours d'eau de qualité définie comme « bonne » ; la majeure partie des cours d'eau est de qualité « médiocre » ou « mauvaise et très mauvaise ». Pour l'Escaut, des phénomènes d'érosion des sols sont relevés, essentiellement au niveau des affluents (la Rhonelle, l'Écaillon, la Selle et le Torrent d'Esnes). Ils sont à l'origine de pics de matières en suspension. La Scarpe, en revanche, connaît depuis quelques années une amélioration de la qualité de l'eau. Les efforts mis en œuvre pour améliorer le traitement des eaux industrielles et domestiques devraient permettre une stabilisation, voire une bonification, de la qualité de la Scarpe canalisée. Les analyses des sédiments des cours d'eau mettent en évidence des teneurs élevées en métaux lourds toxiques, fréquemment en cadmium, en plomb et en mercure. Face à cela, la question de la disponibilité de terrains de dépôt le long des infrastructures fluviales se pose. Un Schéma Directeur Régional des terrains de dépôt actuellement en cours de réflexion devrait constituer un outil d'orientation pour les 20 ans à venir. 1 Il s'agit des stations d'épuration de Beuvrages, Crespin, Douchy-les-Mines, Mortagne-du-Nord et Onnaing. DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 52 Les effluents industriels les plus importants sont produits par la centrale EDF de Bouchain (rejets industriels toxiques en hydrocarbure) et par la société SNCZ (Société Nationale des Couleurs Zinciques) de Bouchain (matières azotées). F/ Enjeux Si la croissance démographique – assez modeste vraisemblablement – que peut rencontrer le Valenciennois au cours des prochaines années ne devrait pas venir perturber la disponibilité de la ressource en eau, cette dernière est en revanche très liée à la qualité des eaux souterraines. Il est donc nécessaire de protéger les champs captants des différentes sources de pollution (agriculture, pollutions industrielles, grands projets d'aménagement…) ; c’est ce que réalise le parti d’aménagement. L'amélioration de la qualité des eaux superficielles est un enjeu complémentaire, nécessitant notamment la mise en place de terrains de dépôt pour les sédiments le long des infrastructures fluviales ainsi que le renforcement du réseau de stations d'épuration. Il en va de la protection de l'environnement et de la préservation des possibilités en eaux de surfaces pour l'apport en eau potable (rôle de l'usine de Thiant). DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 53 3.4. LA GESTION DES DÉCHETS MÉNAGERS ET ASSIMILÉS 3.4.1. COLLECTE Collecte des déchets ménagers en 1998 (en tonnes) 12 000 10 000 collecte en vrac porte-à-porte 2 000 3 500 collecte sélective multimatériaux 16 500 collecte sélective fermentescibles apport volontaire conteneurs encombrants collectés en porte-àporte encombrants collectés en déchetterie 140 000 Source : Plan d'élimination des déchets ménagers et assimilés du Département du Nord, Novembre 2001 En 1998, l'arrondissement de Valenciennes a produit 184 000 tonnes de déchets ménagers, soit 520 kg par habitant (contre une moyenne départementale de 594 kg par habitant). La collecte traditionnelle – non-sélective – était au milieu des années 90 largement dominante, représentant à cette époque 83% du total des déchets ménagers collectés. Cependant, la collecte sélective se développe depuis cette époque. Elle concerne aujourd'hui les trois intercommunalités du Valenciennois, toutes dotées de la compétence « collecte ». En 2002, l’ensemble des communes de la communauté d’agglomération Valenciennes Métropole (C.A.V.M.) et de la communauté de communes rurales de la Vallée de la Scarpe (C.R.R.V.S.) pratiquent la collecte sélective, ainsi que 29 des 38 communes de la communauté d’agglomération de la Porte du Hainaut (C.A.P.H.). 3.4.2. TRAITEMENT Le traitement des déchets ménagers et assimilés est assuré par deux syndicats : la C.A.P.H. est adhérente au syndicat inter-arrondissement pour la valorisation et l’élimination des déchets ; la C.A.V.M. et la C.R.R.V.S. adhèrent à Ecovalor. DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 54 Les installations de traitement actuellement gérées par ces deux syndicats sont les suivantes : LES INSTALLATIONS DE TRAITEMENT DES DÉCHETS MÉNAGERS EN 1999 INSTALLATIONS DE TRAITEMENT DES DECHETS Centres de valorisation énergétique (incinération) Douchy-les-Mines Saint-Saulve Centres de tri ordures ménagères Anzin Lourches (Recydem) Saint-Amand-les-Eaux Centres d'enfouissement technique de classe II Curgies Saint-Amand-les-Eaux Unités de compostage Lourches (en extension) Trith-Saint-Léger (en voie de fermeture) CAVM (en projet) Plate-forme de maturation des mâchefers Lourches Déchetteries Aulnoy-lez-Valenciennes Beuvrages Bruay-sur-l’Escaut Douchy-les-Mines Neuville / Escaut Onnaing Saint-Amand-les-Eaux Valenciennes Source : Plan d'élimination des déchets ménagers et assimilés du Département du Nord, Novembre 2001 ; actualisation 2002 CAPACITE TECHNIQUE MAXIMALE (EN T/AN) 88 000 130 000 26 000 10 000 86 000 100 000 6 000 10 000 Les valorisations matière et organique concernaient en 1998-1999 près de 14,5% du gisement (déduction faite de la fraction non valorisable des déchets collectés en déchetterie), soit 20 500 tonnes de matériaux recyclables et 6 000 tonnes de déchets verts. Ce résultat est en progression depuis. Les deux centres de valorisation énergétique – usines d'incinération – et les deux centres d'enfouissement technique de l'arrondissement permettent l'élimination du complément (85,5%). Ils contribuent également à l'élimination de déchets des arrondissements d'Avesnes-sur-Helpe, de Cambrai et de Douai. 3.4.3. ENJEUX L'objectif poursuivi par le "plan d'élimination des déchets ménagers et assimilés du Département du Nord" est d'aboutir à un taux de valorisation de 50% en 2005. Cela suppose, dans le Valenciennois : Une augmentation de la capacité en valorisation organique pour la fraction fermentescible des déchets du service public (dont la collecte se limite aujourd'hui à la collecte des déchets verts). Il est préconisé l'implantation d'un nouvel équipement dans le Nord de l'arrondissement. La création de 6 nouvelles déchetteries, l'objectif étant, pour les encombrants, de substituer progressivement la collecte en déchetterie à la collecte en porte-à-porte. DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 55 La possible utilisation, à terme, des deux incinérateurs du Valenciennois (et de celui de Maubeuge) comme équipements structurants de traitement des arrondissements d'Avesnes, Cambrai, Douai et Valenciennes. L'utilisation par les collectivités des autres arrondissements devra se faire préférentiellement par des modes de transports alternatifs, voie d'eau et voie ferrée. 3.5. LA GESTION DES RISQUES NATURELS ET TECHNOLOGIQUES 3.5.1. RISQUES NATURELS Au titre des risques naturels majeurs, le Valenciennois est affecté par la présence de carrières souterraines, de puits de mine et par un risque inondations. Carrières souterraines Des carrières souterraines sont répertoriées dans 28 communes du Valenciennois : Abscon Anzin Avesnes-le-Sec Bouchain Condé-sur-l’Escaut Surgies Denain Douchy-les-Mines Estreux Haspres Haulchin Hérin Hordain Lourches Maing Marly Onnaing Petite Forêt Prouvy Querenaing Rombies Saint-Saulve Sebourg La sentinelle Thiant Trith-Saint-Léger Valenciennes Verchain-Maugré Source : Service Interministériel Régional des Affaires Civiles et Économiques de Défense et de la Protection Civile, mai 2002 Puits de mine Plusieurs communes sont marquées par la présence de puits de mine, ceux-ci sont parfois nombreux 1 sur le territoire d'une même commune. Chaque puits est affecté d'une zone d'intervention centrée sur son axe. LES COMMUNES DU VALENCIENNOIS ACCUEILLANT DES PUITS DE MINE Abscon Anzin Auby Condé-sur-l’Escaut Dechy Denain Douchy-les-Mines Escaudain Fresnes-sur-Escaut Haulchin Lourches Oisy Onnaing Petite-Forêt Saint-Saulve La Sentinelle Valenciennes Vieux-Condé Wavrechain-sous-Denain Source : Service Interministériel Régional des Affaires Civiles et Économiques de Défense et de la Protection Civile, mai 2002 1 La zone d'intervention a un rayon de 15 m pour les puits matérialisés et un rayon de 30 m pour les puits non matérialisés. Elle doit rester libre de toute nouvelle construction et/ou de tout obstacle et être accessible à partir de la voirie la plus proche par une piste de 4 m de large. DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 56 Risque d'inondation Le risque d'inondation est loin d'être négligeable. Entre 1991 et 1997 plus de la moitié des communes situées dans le Valenciennois ont fait l'objet d'un arrêté de catastrophe naturelle. 24 communes sont touchées par un arrêté préfectoral de prescription de Plan de Prévention du risque Inondations du 13 février 2001 : Abscon Aulnoy -lez-Valenciennes Denain Estreux Haspres Haulchin Hérin Lecelles Lieu-Saint-Amand Maing Monchaux-sur-Écaillon Nivelle Onnaing Preseau Quiévrechain Roeulx Sars et Rosières Saultain Sebourg Saint-Saulve Trith-Saint-Léger Valenciennes Vieux-Condé Wavrechain-sous-Denain Source : Service Interministériel Régional des Affaires Civiles et Économiques de Défense et de la Protection Civile, mai 2002 La crue très forte de l’Hogneau en janvier 2002 a concerné la commune de Quiévrechain figurant dans la liste ci-dessus, mais aussi les communes de Crespin, Saint-Aybert et Thivencelle n’y figurant pas. 3.5.2. LES RISQUES TECHNOLOGIQUES Le Valenciennois compte, en 2000, 5 établissements relevant de la directive européenne de 1996 dite SEVESO 2 : deux établissements localisés dans la zone industrielle n°1 de Thiant/Haulchin et trois établissements situés respectivement à Denain, Saultain et Mortagne-du-Nord. Ces 5 établissements sont considérés comme « SEVESO seuil haut ». ÉTABLISSEMENTS SEVESO DANS LE VALENCIENNOIS Établissement Elf Antargaz EPV Air Liquide Delquignies & Fils PPG Industrie Commune Thiant Haulchin Denain Mortagne-du-Nord Saultain Nature des risques Explosion/incendie Incendie Explosion/Incendie Incendie/Toxique Explosion/Incendie Source : L'industrie au regard de l'environnement en 2000, DRIRE Nord-Pas-de-Calais. Au titre des risques technologiques majeurs, les espaces considérés dans les périmètres de risque doivent faire l'objet de mesures particulières de protection en ce qui concerne la population. DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 57 3.6. LE PATRIMOINE CULTUREL ET ARCHITECTURAL L’Arrondissement de Valenciennes a très fortement été marqué dans un premier temps par une industrialisation puissante. C’est sur la base de cette identité industrielle que furent bâtis à la fois la puissance économique et le développement de la société. Ce développement a été imprégné de deux « cultures » économiques : celle de la sidérurgie et celle de la mine. Ces deux activités ont, chacune à leur manière, entraîné une imbrication entre les constructions à usage d’habitat et celles nécessitées par les activités industrielles produisant ainsi une ambiance et un paysage urbain très typiques ponctués de bâtiments industriels, pour certains d’une architecture remarquable. L’habitat minier et sidérurgique Les constructions développées par les compagnies minières (« les corons ») et les grandes sociétés sidérurgiques l’ont été dans une pure logique économique, que ce soit en matière d’implantation (près des fosses d’extraction ou des usines) ou en matière de bâtiment (maisons accolées pour économiser un mur par le biais de la mitoyenneté le plus souvent). Ces constructions ont été réalisées à plusieurs époques entre le début de l’exploitation (fin du ème 19 siècle) et sa fin (années 60). Les dernières en date (les « camus-hauts » notamment) ne présentent aucun intérêt de conservation. Par contre, un certain nombre d’entre elles, les cités jardins en particulier, sont d’une qualité urbanistique intéressante. À partir du moment où une amélioration du confort intérieur est réalisée, ces groupes d’habitations deviennent « concurrentiels » par rapport aux constructions de logements collectifs de l’après-guerre et même de certaines opérations de maisons individuelles. Le principe de leur conservation n’est actuellement plus remis en cause. Les centres anciens La conurbation issue du développement de l’extraction minière et de la révolution industrielle ne s’est pas créée à partir d’un site entièrement vierge. La région Nord-Pas-de-Calais est une région très anciennement urbanisée. Cette urbanisation antérieure à la révolution industrielle était composée de bourgs ruraux et de villes centres ayant une existence remontant au Moyen Âge, voire, pour certaines d’entre elles, à l’Antiquité. Malgré de nombreuses atteintes à leur intégrité (invasions, guerres, incendies…), une structure urbaine ancienne demeure. C’est le cas notamment pour les principales 1 villes centres : Valenciennes , Condé-sur-l’Escaut, et Saint-Amand-les-Eaux. Par contre, Denain est une ville directement issue de la période d’industrialisation. Les bourgs ruraux Malgré une densité d’urbanisation particulièrement élevée, l’arrondissement de Valenciennes compte une part de communes de taille et de type rural importante. 21 communes ont moins de 1000 habitants et 41 moins de 2000 habitants. 1 Dotée d’une importante zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager (ZPPAUP). DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 58 Le phénomène de « rurbanisation » (habitant en commune rurale et travaillant en ville) a été encouragé dans le Valenciennois par l’attrait du cadre de vie et de ces communes fortement contrasté par rapport aux communes urbaines et industrielles. Elles ont pour la plupart conservé leur caractère rural, un habitat et des constructions représentatifs de la vie agricole passée. Cette situation est présente surtout dans l’Amandinois et dans les franges sud et est de l’Arrondissement. Il convient de marquer l’intérêt que peut représenter une part importante du patrimoine immobilier de l’arrondissement lié notamment à l’industrialisation : bâtiments miniers et brasseries notamment ; mais il faut hélas constater la situation fortement dégradée de certains ensembles urbains, en particulier ème certaines cités minières aujourd’hui isolées et dépourvues de tout équipement adapté à la vie du 21 siècle. Protection des édifices et immeubles au titre des monuments historiques En dehors de ce patrimoine architectural et urbain essentiellement issu de l’industrie, et d’un certain patrimoine rural dont des mesures de sauvegarde, de mise en valeur et/ou de protection pourront être recommandées dans le cadre des futurs PLU, un nombre conséquent d’édifices ou d’immeubles sont protégés au titre des monuments historiques (cf. annexe 4 : liste des monuments historiques de l’Arrondissement de Valenciennes) Il conviendra d’intégrer dans les documents d’études notamment d’urbanisation et de voies de communication et dans les plans locaux d’urbanisme, toutes les fois où le cas se présentera, les périmètres de protection de ces édifices ou immeubles protégés au titre des monuments historiques ainsi que la Zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager ( ZPPAUP) qui est en cours de réalisation sur la commune de Valenciennes. Sites archéologiques Un certain nombre de sites archéologiques, ainsi que des zones de fouilles archéologiques, ont été répertoriés par le Service régional de l’Archéologie sur le territoire de l’Arrondissement de Valenciennes ; il conviendra de reporter sur les futurs documents d’urbanisme l’incidence de ces zones. DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 59 CHAPITRE 2 LE PARTI D’AMÉNAGEMENT DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 60 Le parti d’aménagement est d’abord la conséquence du choix, par les élus des collectivités territoriales du Valenciennois, d’une stratégie d’aménagement et de développement. Il se développe ensuite selon quatre volets : Le volet économique du parti d’aménagement. Le volet habitat-résidentiel du parti d’aménagement. Le volet infrastructures de déplacement du parti d’aménagement.. Le volet environnement du parti d’aménagement. 1 – LA STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT ET D’AMÉNAGEMENT Les élus des collectivités territoriales de l’arrondissement de Valenciennes expriment leur vision du devenir à partir de trois volontés : Confirmer et amplifier le rebond économique. Conforter et développer l’attractivité des territoires et la qualité de l’aménagement. Assurer l’équité des possibilités de développement entre les territoires et les groupes sociaux. 1.1. CONFIRMER ET AMPLIFIER LE REBOND ÉCONOMIQUE En jouant des avantages comparatifs du Valenciennois s’agissant d’implantations manufacturières et logistiques. Peu de territoires, en France et en Europe, sont aptes à accueillir de telles implantations (la manufacture industrielle a changé mais n’a pas disparu). Le Valenciennois doit pouvoir pleinement jouer de cet atout. En établissant les conditions-cadres de la croissance d’autres segments économiques trop peu représentés encore dans le Valenciennois : les industries à haut requis technologique, l’économie du tourisme et des loisirs. 1.2. CONFORTER ET DÉVELOPPER L’ATTRACTIVITÉ DES TERRITOIRES ET LA QUALITÉ DE L’AMÉNAGEMENT DBW/TETRA En développant une infrastructure « verte » et « bleue » : « verte » à partir du Parc naturel régional Plaine de la Scarpe et de l’Escaut ; « bleue » à partir d’une certaine diversification d’usage des voies navigables : ports fluviaux, bases de loisirs, et aussi en valorisant les vallées tributaires de l’Escaut. RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 61 En accentuant les réalisations permettant le renouvellement des tissus urbains et du patrimoine bâti : reconquête urbaine et amélioration substantielle des quartiers dégradés. 1.3. ASSURER L’ÉQUITÉ DES POSSIBILITÉS DE DÉVELOPPEMENT ENTRE LES TERRITOIRES ET LES GROUPES SOCIAUX Équité ne veut pas dire égalité du développement et des conditions de l’aménagement pour toutes les catégories d’espaces et de collectivités territoriales, mais attribuer à chacun selon les potentialités de contributions spécifiques à l’ensemble du Valenciennois. En reconnaissant le rôle décisif de l’armature urbaine du Valenciennois organisée autour de quatre villes à fonctions centrales et de services : Valenciennes, le chef-lieu d’arrondissement, Denain, place centrale pour le Denaisis, Saint-Amand-les-Eaux pour l’Amandinois-Pévèle et Condé-sur-l’Escaut/Vieux-Condé pour le pays de Condé. En reconnaissant le rôle de chacune des quelque 50 à 55 communes non agglomérées comme autant de leviers pour la diversification des offres résidentielles et d’activités à leur échelle. En accordant une priorité élevée à la reconquête et revalorisation physique, environnementale, sociale et humaine des patrimoines urbains et bâtis dégradés : plutôt que des handicaps et des lieux de concentration de graves inégalités, les territoires correspondants doivent s’inscrire dans la dynamique générale du nouveau cours économique et social du Valenciennois. En garantissant un équilibre durable au niveau des destinations de l’espace entre urbanisation plutôt résidentielle mixte, urbanisation à dominante économique industrielle, espaces pour l’économie agricole et espaces pour usages de loisirs liés à l’environnement naturel. DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 62 2 – LE VOLET ÉCONOMIQUE DU PARTI D’AMÉNAGEMENT 2.1. UN REBOND ÉCONOMIQUE À AMPLIFIER Un rebond certes, mais il reste encore à faire Le rebond économique du Valenciennois déjà évoqué dans les premières pages du présent rapport de présentation est une bonne chose, mais, en la matière, beaucoup reste à faire quand on considère le niveau encore élevé du taux de chômage, l’intensité des situations sociales difficiles et enfin le niveau encore insuffisant de l’attractivité résidentielle de nombre des composantes territoriales du Valenciennois. La nécessaire amplification du rebond économique Dans cet esprit d’amplification, le Valenciennois entend jouer sur toute la gamme des secteurs économiques : L’économie des services : segment important quant à l’emploi sinon en proportion quant aux assiettes fiscales et à la valeur ajoutée : activités administratives, commerciales, éducatives, de loisirs-sport-culture, de santé-assistance sociale, professions libérales, gestion-management, etc. Entre 1975 et 2000, plus de 27 000 emplois ont été créés dans ces domaines, soit beaucoup plus que dans le secteur manufacturier-logistique. Pour l’essentiel, ce segment majoritaire de l’économie se localise en tissu urbain. Cependant, une part significative se localise dans des espaces spécialisés surtout s’agissant d’activités de distribution-commerce ou de loisirs et activités récréatives. Le Schéma Directeur révisé en tient compte, en considérant respectivement les zones d’activités économiques (Z.A.E.) « commerce-loisirs », les sites d’activités touristiques et environnementales et un site de type parc d’affaires technopolitain. L’économie industrielle, logistique et de l’artisanat industriel : celle qui manipule, transforme, conditionne des objets ou des marchandises. Pour l’essentiel, ce segment – essentiel dans le Valenciennois – a besoin de sites dédiés : les zones d’activités économiques industrie, logistique et tertiaire industriel associé. Le Schéma Directeur révisé entend, à cet égard, permettre une amplification de l’offre avec des sites attractifs répondant aux critères de localisation des investisseurs industriels, y compris un très grand site pour implantations exceptionnelles. L’économie agricole : celle pour laquelle les sols, la « terre » – dans la diversité de leurs valeurs agronomiques et de l’aménagement rural dont ils ont bénéficié – est un facteur de production qui doit au maximum être pérennisé. Telle est bien l’option du Schéma Directeur révisé qui minimise les emprises nouvelles et acte des réaffectations en territoire agricole. DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 63 Dans cet esprit, on précise dans les pages suivantes les options du Schéma Directeur révisé s’agissant respectivement : des Z.A.E. industrie, logistique, tertiaire industriel associé, des Z.A.E. liées aux fonctions commerce-loisirs, au développement de l’économie des loisirs et aux fonctions technopolitaines. 2.2. LES OPTIONS RELATIVES AUX Z.A.E. INDUSTRIE – LOGISTIQUE ET TERTIAIRE INDUSTRIEL ASSOCIÉ 1 Ces options se fondent sur l’enseignement du passé et l’appréciation des besoins futurs en la matière. 2.2.1. L’ENSEIGNEMENT DU PASSÉ – LES BESOINS DU FUTUR En matière de zones d’activités économiques, il convient de distinguer trois catégories : Les Z.A.E. standard implantées sur des sites qui ne sont pas des friches réutilisées en activités économiques. Les implantations correspondantes sont en majorité des localisations d’entreprises du Valenciennois ou éventuellement des arrondissements environnants. Les lots concernés sont plutôt de taille petite ou moyenne. Les réaffectations à vocation économique des friches léguées par le passé. Cela concerne en majorité des industries de l’environnement spécialisées en particulier dans la gestion et le traitement des déchets. Les Z.A.E.-grands sites, au sein desquelles s’enregistrent des implantations exceptionnelles : par l’importance de l’investissement et de l’emploi, ou par l’ampleur des travaux d’aménagement, 2 ou par le caractère multinational des entreprises, ou enfin par l’intensité des retombées économiques (fournisseurs, sous-traitants) et fiscales (taxe professionnelle et taxe foncière). ❐ Les chiffres du passé : les rythmes de consommation d’espaces De 1992 à 2001, la consommation d’espace relevant de ces trois catégories a été au total de 932ha selon la décomposition suivante : Z.A.E. standard (non sur friches) 266 hectares Réaffectation économique de friches 330 hectares Z.A.E.-grand site 336 hectares Total 932 hectares 3 4 L’utilisation de ces 932 hectares de terrains à vocation économique sur les dix années allant de 1992 à 2001 a contribué au rebond économique du Valenciennois. 1 Cf. au chapitre 1, le bilan d’ensemble des Z.A.E. du Schéma Directeur de 1992. Français ou non. 3 Y compris l’implantation France-Déchets sur le site « Elf-Antar » à Haulchin. 4 Toyota à Onnaing et Alsthom à Petite-Forêt. 2 DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 64 ❐ Les besoins pour les dix années à venir Vis-à-vis des dix années à venir, le Schéma Directeur entend non seulement confirmer le rebond économique mais l’amplifier ; et ce afin de contribuer à abaisser le taux de chômage de l’arrondissement au moins à la moyenne régionale et si possible nationale. 1 C’est pourquoi le Schéma Directeur révisé est établi sur la base de l’identification d’un total de Z.A.E. d’environ 1100 hectares toutes catégories confondues, correspondant à l’évolution constatée ces dernières années. 2.2.2. LES OPTIONS DU SCHÉMA DIRECTEUR RÉVISÉ Les quelque 1100 hectares de Z.A.E. que le Schéma Directeur identifie comme zone d’activité économique sont présentés ci-dessous au regard respectivement : de la distinction entre les aspects « rebond confirmé » et « accélération du rebond », de la typologie des Z.A.E. : standard, grand-site, de la différence entre Z.A.E. du Schéma Directeur de 1992 maintenues et nouvelles Z.A.E. instituées par le Schéma Directeur révisé. LES ZONES D’ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES RECONNUES PAR LE SCHÉMA DIRECTEUR RÉVISÉ SELON LEUR TYPE ET LE FAIT QU’ELLES SOIENT NOUVELLES OU MAINTENUES Z.A.E. STANDARD Poursuite du rebond Accélération du rebond Z.A.E. GRAND-SITE POUR IMPLANTATIONS EXCEPTIONNELLES TOTAL SITES MAINTENUS DISPONIBLES : Dont à commercialisation normale 365ha correspondant au .2. A/ du tableau section 2.4. du chapitre 1 2/3 des 330ha soit 220ha correspondant au .2. B/ du même tableau Dont à commercialisation difficile SITES NOUVEAUX AU TITRE DU SCHÉMA DIRECTEUR RÉVISÉ Total 1 365 hectares Trois Z.A.E. : • Hérin 2 (30ha) • Onnaing 2 (120ha) • Hordain 2 (100ha) Au total : 250 ha 615 hectares 220 hectares 220 hectares Hérin 2 (270ha) 520 hectares 270 hectares 1105 hectares Ce qui est bien différent de la notion de nouvelle Z.A.E. comme on va le voir ci-dessous. DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 65 Ce tableau peut susciter quatre commentaires : Les zones d’activités économiques industrie-logistique nouvellement reconnues par le Schéma Directeur représentent 520 hectares : 250ha en Z.A.E. standard et 270ha en Z.A.E. grand-site. Les zones d’activités économiques maintenues à partir de l’ancien Schéma Directeur et toujours disponibles à la commercialisation représentent un total de 585 hectares : 365 ha normalement commercialisables dans un contexte de développement économique de l’ordre de celui connu par le Valenciennois depuis une dizaine d’années et 220 ha plus difficilement commercialisables et comprenant du reste plus d’une centaine d’hectares d’anciennes friches (le « P.A.L.D. » à Denain, le complément d’« Elf-Antar » à Haulchin, ainsi que celui des « Bruilles » à Escaupont). Précisément, ces 220 hectares correspondent bien au souhait d’accélérer le développement économique. Dans un environnement socioéconomique qui serait encore plus porteur que celui des dernières années, la demande en surface de Z.A.E. serait plus intense et permettrait soit de solvabiliser des bilans d’opérations d’aménagement aujourd'hui difficiles à « boucler », soit de justifier plus fortement des investissements de desserte aujourd'hui difficilement pris en compte dans les programmations des pouvoirs publics. Une Z.A.E. grand-site est reconnue comme telle par le Schéma Directeur : celle dite de Hérin 2 ou Plateau d’Hérin, pour une surface de 270 hectares. Elle est réservée aux très grandes implantations de caractère exceptionnel. Elle constitue un avantage comparatif tout aussi exceptionnel à la disposition du Valenciennois dans le cadre de la concurrence, à l’échelle mondiale, pour de telles implantations. 2.3. LES OPTIONS RELATIVES AUX ZONES D’ACTIVITÉS AUTRES : LIÉES AUX FONCTIONS COMMERCE-LOISIRS, TECHNOPOLITAINES ET À LA VALORISATION DU PATRIMOINE ENVIRONNEMENTAL NATUREL Le développement des activités (et des emplois correspondants) liées à la distribution-commerce, aux loisirs, à l’université, au tourisme, à l’environnement est une composante importante de l’économie, et ce d’autant plus dans le Valenciennois qui entend améliorer son attractivité territoriale et diversifier sa base économique. C’est pourquoi le Schéma Directeur révisé reconnaît l’existence d’un pôle technologique ainsi que de deux catégories spécifiques d’espaces correspondant à ces types de développement. Un site pour une zone d’activités technopolitaines Il est localisé à proximité même du site universitaire du Mont-Houy, sera desservi par la ligne 1 du futur tramway et correspond à une emprise de 30 hectares située sur le territoire des communes de Famars, Maing et Trith-Saint-Léger, déjà par ailleurs inscrite au Schéma Directeur de 1992. DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 66 Les sites d’activités touristiques et environnementales Ces sites sont au nombre de huit : Raismes-Sabatier, Wallers-Arenberg, Saint-Amand-les-Eaux sudest, abords de l’étang d’Amaury à Hergnies, Odomez et Vieux-Condé, Chabaud-Latour à Condé-surl’Escaut, les Bruilles à Fresnes-sur-Escaut, le Vignoble à Valenciennes et Wavrechain-sous-Faulx dans l’Ostrevant. Ils ont vocation à accueillir des activités économiques tournées vers les secteurs du tourisme et des loisirs et de la valorisation du patrimoine environnemental qui en constitueront le principe dominant d’affectation. Les activités correspondantes peuvent concerner l’ensemble des divers segments de l’économie touristique : tourisme de mémoire, tourisme industriel et économique, tourisme de nature, tourisme ludique, tourisme résidentiel, activités liées au thermalisme. Les équipements, services et hébergements nécessaires au déploiement de ces activités seront autorisés. Les zones d’activités de commerce-loisirs L’étude préalable à l’élaboration d’un Schéma Directeur d’urbanisme commercial – réalisée en 2000 – a montré que le Valenciennois souffrait d’un effet d’évasion des dépenses commercialisables soit vers Lille, soit vers le Hainaut belge, s’agissant en particulier des segments suivants : équipement de la maison/textiles-habillement-loisirs. Un renforcement d’une offre commerciale bien ciblée pourrait diminuer cet effet d’évasion. Les conclusions de l’étude affirment par ailleurs la nécessité de concilier harmonieusement le renforcement de l’offre commerciale périphérique dans le segment des consommations de masse et des achats dits pratiques (meubles, jardinerie, voitures, etc.) avec l’amélioration des offres commerciales des centres-villes fondées sur des dominantes de diversité, de convivialité, de qualité et d’urbanité. Le Schéma Directeur révisé reconnaît la priorité à accorder aux structures commerciales des centres des villes et par ailleurs reconnaît l’existence de zones spécialisées commerce-loisirs. Elles ont vocation à accueillir les implantations des diverses formes de la grande distribution de plus en plus associées à des activités récréatives ou de loisirs. Trois zones de cette nature sont reconnues par le Schéma Directeur : à Petite-Forêt (extension d’une zone urbanisable au Schéma Directeur de 1992), à La Sentinelle et à Bruay-sur-l’Escaut « Marais de l’Épaix » (sites déjà urbanisables au Schéma Directeur de 1992). DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 67 3 – LE VOLET HABITAT–RÉSIDENTIEL DU PARTI D’AMÉNAGEMENT Le diagnostic du rebond économique du Valenciennois est unanimement partagé, comme l’est le sentiment d’urgence à se doter d’un nouveau cadre pour l’offre résidentielle qui soit adapté aux nouvelles circonstances. Le cap politique général pour capitaliser les premiers résultats déjà acquis, les amplifier, et ainsi contribuer à pallier les handicaps d’attractivité dont souffre encore le Valenciennois, est clair. Cela dit, il en résulte trois lignes d’actions qui vont inspirer le parti d’aménagement dans sa composante habitat : Relancer la construction neuve pour offrir un habitat apte à attirer les nouvelles populations correspondant aux nouveaux emplois créés. Mieux répartir, dans l’espace des 81 communes du territoire du Schéma Directeur révisé, le logement social. Préparer le futur en améliorant du tout au tout l’attractivité résidentielle des communes et quartiers de ville concernés par le grand projet de ville. Ces priorités d’action s’inscrivent dans des perspectives quantitatives qui vont permettre de les dimensionner. 3.1. PERSPECTIVES QUANTITATIVES : DÉMOGRAPHIE, MÉNAGES ET RENOUVELLEMENT DU PARC Préalable important Dans le Valenciennois, pour les dix ans à venir, les besoins de logements sont au moins autant, sinon plus, liés à la nécessité de rénover, renouveler, améliorer le parc existant que dépendants des évolutions démographiques. Ou, pour le dire autrement, le calcul des besoins en logements liés à la démographie est nettement inférieur au total des besoins de nouvelles constructions permettant au Valenciennois de confirmer, sur le plan de l’attractivité résidentielle, le rebond économique observé depuis une demi-douzaine d’années. 3.1.1. BESOINS LIÉS À LA DÉMOGRAPHIE La section 1 du chapitre 1 – Démographie – a montré qu’à la date du dernier recensement général de la population (1999), le Valenciennois avait stabilisé le déclin démographique qui l’affligeait depuis près de 25 ans, ce qui rend plausible l’hypothèse d’un léger croît démographique pour les dix ans à venir, en phase avec le retour de la croissance de l’emploi déjà observé depuis le milieu des années « 90 ». DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 68 1 Au niveau national, le taux de croissance annuel sera à peu près de +0,30 %/+0,35 %, soit une valeur légèrement inférieure à celle de la précédente décennie. HYPOTHÈSE POUR LE VALENCIENNOIS Un taux de croissance annuel égal à peu près à la moitié du taux national qui peut paraître faible mais qui ne l’est pas à un double titre : soit un taux annuel moyen de 0,15 %. Il marquerait le premier rebond démographique depuis près de 30 ans ; ce rebond, qui a déjà été marqué dans les villes de Valenciennes et Denain notamment. Il correspond à un retour à l’attractivité résidentielle du Valenciennois qui demande encore beaucoup d’efforts. Soit, en dix ans, un supplément de population égal à 5000 habitants. Perspectives démographiques en termes de ménages La croissance en termes de population totale sera plus forte en termes de ménages. En effet, le rebond économique est aussi un rebond de ressources des ménages et de leur solvabilité. La diminution de la taille des ménages en sera favorisée. HYPOTHÈSE POUR LE VALENCIENNOIS Un taux de croissance annuel du nombre de ménages supérieur à celui de la population. Soit , « en fourchette », un nombre supplémentaire de ménages égal à : Rythme à +0,2 % = Rythme à +0,225 % = + 2580 ménages arrondi à +2500 + 2950 ménages arrondi à +3000 3.1.2. BESOINS LIÉS AU RENOUVELLEMENT DU PARC ACTUEL ET BESOINS TOTAUX Les perspectives de besoins de logements sont plus complexes que ce qui résulterait d’une simple application de la formule besoins de logements = nombre supplémentaire projeté de ménages. D’autres générateurs de besoins existent : démolition (plus de 1000 logements à démolir à échéance 2006), transformation de logements vacants, réponse à des inadéquations du parc… Ces autres facteurs sont d’une importance particulière dans le Valenciennois dont le parc immobilier est plus ancien, plus inadéquat, plus inconfortable que le parc régional et plus encore que le parc national. 1 De la projection centrale de l’INSEE dite OMPHALE. DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 69 De plus, le logement n’est pas seulement un bien physique, d’ailleurs très immobile, mais la résultante d’un ajustement entre solvabilité des ménages et prix de sortie ou loyers tels qu’ils résultent des logiques des opérateurs publics, parapublics ou privés. Or, la solvabilité moyenne des ménages dans le Valenciennois est aussi sensiblement inférieure aux moyennes régionale et nationale. Dans ce contexte, deux faits amènent à faire l’hypothèse que les besoins de construction neuve liés au renouvellement seront significativement importants pour les dix ans à venir, et en tout cas sensiblement supérieurs à ce qu’a été la tendance récente de la construction neuve dans le Valenciennois 1 Le gisement de logements vacants est en nette diminution avec en 1999 un ratio (5 %) sensiblement inférieur aux moyennes départementale et régionale correspondant à une importante diminution du stock correspondant depuis 1990. Pour l’essentiel, les communes concernées par le Grand Projet de Ville, et correspondant à peu près à l’ancien arc minier, ne seront pas le lieu d’une offre résidentielle nouvelle substantielle. Les sites de renouvellement urbain seront, pour les dix années à venir, des sites de préparation du futur : la requalification du cadre de vie urbain agit sur les actifs physiques (habitat, équipements, espaces publics) et les groupes sociaux et humains dont on ne peut postuler qu’à court terme les premiers seront transformés et les seconds solvables et attirés par le nouveau cadre de vie. Tel est bien l’objectif à terme, mais à moyen terme. HYPOTHÈSE POUR LE VALENCIENNOIS 2 Soit, pour la construction neuve de logements, la « fourchette » suivante : haute = basse = + 9000 logements, soit 900 logements/an ; + 4500 logements, soit 450 logements/an. La « fourchette » est très (trop) ouverte. Le rythme de 900 logements/an est peu ou prou celui de la décennie des « 80 » et est sensiblement supérieur à la moyenne des années « 90 » (700 logements/an). Il constitue une hypothèse convenable. La valeur basse de la « fourchette » est, semble-t-il, bien basse puisque inférieure à la valeur moyenne des années « 90 », valeur historiquement la plus basse depuis … fort longtemps. Le rebond économique constaté, le rebond démographique projeté et la volonté politique avérée des acteurs du Valenciennois tendent à privilégier une projection plus proche de la valeur haute que de la valeur basse. À l’horizon 10 ans, on propose de retenir une hypothèse de 10000 logements, soit 1000 logements par an toutes typologies confondues (locatif et accession, privatif et social). 1 Cf. Programme Local de l’Habitat Volume 3 – Les enjeux de l’habitat – Janvier 2000. CITEMETRIE – ORGECO – TERRITOIRES SITES ET CITÉS. 2 Cf. Direction Régionale de l’Équipement et INSEE : note remise en février 2002 à la conférence administration régionale. DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 70 3.1.3. PERSPECTIVES EN TERMES DE CONSOMMATION D’ESPACE LIÉE À LA FONCTION RÉSIDENTIELLE Les besoins d’espace pour la fonction résidentielle correspondant à l’accueil de 5000 habitants supplémentaires sont estimés à 625 ha, sachant qu’en moyenne un habitant supplémentaire génère, tous usages confondus (logements, desserte, équipements de voisinage, infrastructures, commerces, 2 etc.) un besoin d’espace supplémentaire de 1250m . Ce besoin supplémentaire d’espace correspond à un accroissement net de la population de l’arrondissement, situation qui ne s’est pas produite depuis près de 30 ans. Un accroissement net veut dire nécessairement qu’existent des besoins nets de logements supplémentaires, d’accessibilité à ces logements supplémentaires, d’équipements collectifs correspondants et aussi de lieux d’activité – industriels, artisanaux et tertiaires – supplémentaires, car sinon il n’y aurait pas de croissance démographique. HYPOTHÈSE POUR LE VALENCIENNOIS Besoin d’espace pour la fonction résidentielle : 625 ha. 3.2. CHOIX QUANT À LA LOCALISATION DES BESOINS D’ESPACE LIÉS À LA FONCTION RÉSIDENTIELLE Les localisations ne sont pas tellement une affaire de perspectives ou de projections mais de choix politique : c’est bien, à l’occasion de la révision du Schéma Directeur de 1992, la responsabilité des élus des collectivités territoriales du Valenciennois de décider du parti d’aménagement dans ses volets résidentiel comme économique. Le choix s’est fondé sur la construction et la discussion de scénarios de répartition spatiale des besoins d’espace liés à la fonction résidentielle,. Ces scénarios de localisation considèrent quatre catégories de territoire rendant compte du parti d’aménagement relatif à l’armature urbaine : Valenciennes-agglomération centrale – 10 communes, 110 000 habitants : 1 Valenciennes-ville (1 commune, 41 000 habitants ). Valenciennes-agglomération sud : Aulnoy-lez-Valenciennes, Marly, Saint-Saulve, Trith-Saint-Léger (4 communes, 37 000 habitants). Valenciennes-agglomération nord : Anzin, Aubry-du-Hainaut, Beuvrages, PetiteForêt, La Sentinelle. Les autres villes à fonctions centrales – 8 communes, 84 000 habitants : Saint-Amand-les-Eaux (1 commune, 17 200 habitants). Denain/Denaisis : Denain, Douchy-les-Mines, Escaudain, Lourches, Wavrechainsous-Denain (5 communes, 45 600 habitants). Condé-sur-l’Escaut, Vieux-Condé (2 communes, 21 200 habitants). 1 Entre parenthèses, respectivement le nombre de communes et la population en 1999. DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 71 1 Les autres sites de requalification urbaine – 8 communes, 62 200 habitants : Bruay-sur-l’Escaut, Escautpont, Fresnes-sur-Escaut (3 communes, 23 600 habitants). Onnaing (1 commune, 8 800 habitants). Crespin, Quiévrechain (2 communes, 10 500 habitants). Raismes, Wallers-Arenberg (2 communes, 19 300 habitants). 2 Les bourgs et villages : 55 communes, 92 000 habitants : À l’automne 2001, le scénario dit S3 a été choisi. Ce choix n’est évidemment pas remis en cause, car il constitue un élément substantiel du parti d’aménagement délibéré par les collectivités territoriales. Suite à la consultation des personnes publiques associées, il a néanmoins été apporté deux légères modifications : La première correspond au fait que le Schéma Directeur révisé est maintenant calé sur une période de dix ans et non plus de 20 ans. D’où une division par deux des chiffres précédents. Les nouveaux chiffres totaux sont : + 5000 habitants et + 625ha pour la fonction résidentielle. La deuxième correspond au fait de permettre aux communes de la catégorie sites de renouvellement urbain de compter bénéficier d’une part certes faible mais néanmoins positive de l’accroissement de population, de ménages et donc aussi en termes de nouveaux logements attractifs. La nouvelle répartition de l’accroissement de population est la suivante (entre parenthèses, la précédente) : Valenciennes Agglomération 0,40 (0,40) Autres villes à fonctions de centralité 0,20 (0,20) Autres sites de requalification urbaine 0,05 (0,00) Bourgs et villages 0,35 (0,40) Les données correspondantes présentées dans le tableau qui suit sont donc fondées sur des hypothèses et doivent être prises comme des indications du futur possible. Seules les données de la quatrième colonne –en gras- revêtent une portée normative. 1 Hors ceux inclus dans les deux précédentes catégories. Avec notamment les bourgs (ou petites villes) de Bouchain (4300 habitants), Abscon (4100 habitants), Hergnies (3800 habitants), Hérin (3900 habitants), Maing (3800 habitants), Rœulx (3500 habitants) et Neuville-sur-Escaut (2800 habitants). 2 DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 72 En conséquence, le Schéma Directeur révisé opte pour la répartition spatiale des besoins d’espace liés à la fonction résidentielle suivante (dite S3*) : VARIATION DE VARIATION DE POPULATION EN POPULATION EN STRUCTURE EFFECTIFS Valenciennes agglomération centrale (10 communes) Autres villes à fonction de centralité : Denain, Condé/Vieux-Condé, SaintAmand-les-Eaux (8 communes) Autres sites de requalification urbaine (8 communes) Bourgs et villages (55 communes) VALENCIENNOIS (81 communes) BESOINS D’ESPACE EN HECTARES* ESPACE MOYEN SUPPLEMENTAIRE PAR COMMUNE EN HECTARES 0,40 2000 250 25,0 0,20 1000 125 15,6 0,05 250 0,35 1750 220 4,1 arrondi à 5 1,00 5000 625 7,7 arrondi à 8 Non définis Non défini * 0,125 ha par habitant nouveau. Conséquences du parti d’aménagement On considère successivement le cas des bourgs et villages puis celui des espaces urbains agglomérés correspondant aux trois autres catégories. • Bourgs et villages. Dans la catégorie « bourgs et villages », le résultat le plus significatif est celui relatif au besoin d’espace pour les 54 communes de cette catégorie : 220 ha pour l’ensemble des communes considérées, soit 5 ha en moyenne arrondie par commune. Ce besoin d’espace est donné comme une moyenne pour les 55 communes, soit en valeur absolue – en hectares – soit en pourcentage au regard de la surface classée en zone U et NA (ou AU) dans les POS. En moyenne, pour les 37 communes pour lesquelles on dispose des zonages POS, la surface classée U+NA est de 105ha (cf. annexe 3). Les 5 ha en valeur absolue correspondent alors à 5 % du total U +NA. Pour les 18 communes relevant de la catégorie bourgs et villages, qui ne disposent pas de POS/PLU à la date d'approbation du Schéma Directeur révisé, le supplément d'espace pour besoins liés à la fonction résidentielle est en moyenne plafonné à 5ha, dans le respect des modalités d'aménagement déterminées au chapitre3, section 2.1.1. La consommation d’espace devra toutefois être maintenue afin de ne pas altérer l’image rurale qui fonde l’attractivité résidentielle de ces communes et en particulier de celles qui sont incluses dans le parc naturel régional de Scarpe-Escaut où toute opération d’urbanisation nouvelle devra développer DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 73 une approche intégrée s’appuyant sur les trois entités distinctes du territoire : Cœur de nature, 1 Campagne habitée et Arc minier en mutation . On a vu précédemment que ces besoins pouvaient et devraient être satisfaits par l’enveloppe actuelle des zonages U, NA et NB des POS, ce qui pour l’essentiel garantit que les terres agricoles ne seront pas ou peu affectées. Par terres agricoles, le Schéma Directeur révisé entend les espaces pris en compte dans les recensements des surfaces agricoles utilisées telles qu'elles sont déclarées par les exploitants. Cela suppose une réglementation et un projet de développement de l’urbanisation favorisant les centres urbains constitués et non plus étalés le long des voies ou en discontinuité des territoires déjà urbanisés, ce qui garantira plus encore la compatibilité avec les orientations de la Charte du parc naturel régional Scarpe-Escaut. • Espaces urbains agglomérés Ils sont définis comme la somme des trois catégories , , du tableau précédent. Dans ces catégories, les opérations nouvelles devront avoir pour objectif d’optimiser le fonctionnement urbain en particulier les investissements liés aux transports publics et de favoriser la mixité afin de concourir au renforcement de la qualité résidentielle de ces villes. À ce titre, les sites des abords des stations du projet de transport en commun en site propre devraient faire l’objet d’opérations prioritaires. Lieux de centralité importante, les abords des stations du tramway devront évoluer vers des densités plus importantes que celles observées actuellement en accueillant non seulement des programmes résidentiels mais aussi des programmes à contenu économique : activités tertiaires notamment. S’agissant spécifiquement de la catégorie « Autres sites de requalification urbaine », il apparaît que les opérations de démolition-reconstruction – qui y seront importantes – ne peuvent pas être assimilées aux opérations de construction neuve qui caractérisent les trois autres catégories. C’est pourquoi, dans le tableau qui précède, les colonnes « besoins d’espace en hectares » et « espace moyen supplémentaire par commune en hectares » ne sont volontairement pas renseignées ; le Schéma Directeur révisé considère en effet qu’il est préférable de maintenir à cet égard le degré de souplesse nécessaire à la mise en œuvre la plus efficace possible de la politique de requalification urbaine. 1 Charte Objectif 2008 – Parc Naturel Régional Scarpe-Escaut – Juin 1997. DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 74 4 – VOLET INFRASTRUCTURES DE DÉPLACEMENT 4.1. LE SCHÉMA DIRECTEUR RÉVISÉ ET LE PLAN DE DÉPLACEMENTS URBAINS : UNE MÊME INSPIRATION Le 21 février 2001, le syndicat intercommunal pour les transports urbains de la région de Valenciennes – S.I.T.U.R.V. – approuvait le Plan de déplacements urbains de l’agglomération valenciennoise. Le plan de déplacements urbains est un document – et aussi et surtout l’expression d’une volonté politique – résultant de la loi sur l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie de décembre 1996 – la L.A.U.R.E. –. Cette loi a modifié l’article 28 de la loi d’orientation des transports intérieurs en instituant précisément l’obligation pour les agglomérations de plus de 100 000 habitants d’élaborer un tel document. La L.A.U.R.E. a également été incorporée à l’article L121.10 du code de l’urbanisme. Tout document d’urbanisme – donc tout Schéma Directeur – doit être compatible avec ces dispositions valant loi d’aménagement. Le présent Schéma Directeur révisé s’inscrit pleinement dans les orientations du plan de déplacements urbains approuvé en décembre 2001 et en particulier reprend à son compte celles des orientations des chapitres 2 et 3 qui relèvent du contenu d’un Schéma Directeur : l’organisation générale des déplacements avec le tracé des principales infrastructures de voirie et des moyens de transports (collectifs) en site propre. À ce titre, les options du Schéma Directeur révisé sont les suivantes s’agissant des infrastructures respectivement de transports collectifs et viaires. 4.2. OPTIONS RELATIVES AUX INFRASTRUCTURES DE TRANSPORTS COLLECTIFS EN SITE PROPRE S’agissant des liaisons ferrées interurbaines, le Schéma Directeur révisé inscrit le rétablissement de la continuité ferroviaire – à Quiévrechain – entre le Hainaut français et le Hainaut belge. À terme, on peut penser que des services voyageurs transfrontaliers seront possibles, ce qui marquera bien le renforcement des relations entre ces deux composantes territoriales très proches par l’histoire et le destin. Concernant les liaisons ferrées urbaines, à l’horizon 2010, qui est celui du Schéma Directeur révisé et celui de la première phase du plan de déplacements urbains, est prévue au P.D.U. et inscrite par le 1 Schéma Directeur révisé la ligne – dite 1 – Université (site de Mont-Houy) ↔ Dutemple (entrée nord-ouest de Valenciennes), en passant par le quartier de la Briquette à Marly, la sous-préfecture, l’hôtel de ville, la gare SNCF et le centre de la ville d’Anzin. Cette ligne 1 sera prolongée jusqu’à Denain/espace Villars en desservant les communes de La Sentinelle, Hérin et le plateau éponyme. 1 Sis sur le territoire des communes d’Aulnoy-lez-Valenciennes, Trith-Saint-Léger et Famars. DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 75 Au-delà de l’horizon 2010, des extensions du réseau de tramway sont envisageables en fonction des évolutions démographiques et économiques : prolongement d’Anzin vers Bruay-sur-l’Escaut, Condé-sur-l’Escaut et Vieux-Condé, prolongement depuis Valenciennes vers Saint-Saulve. Ces deux prolongements éventuels sont inscrits sur la carte du Schéma Directeur révisé comme à l’étude. 4.3. OPTIONS RELATIVES AUX INFRASTRUCTURES DE VOIRIE Le Schéma Directeur révisé a déterminé ses options en tenant compte du contrat de plan État-Région (C.P.E.R.), des orientations du plan de déplacements urbains s’agissant des « nouvelles voiries 1 jugées indispensables » et du schéma routier départemental 2000-2014 - voies nouvelles produit par le département du Nord. Le Schéma Directeur révisé reconnaît à cet égard l’existence de deux catégories d’ouvrages : ceux dont le tracé est identifié suite à une étude de tracé… aboutie : catégorie A, ceux dont le tracé n’est pas déterminé, témoignant alors d’une intention d’aménagement importante pour le parti d’aménagement mais encore en attente de concrétisation : catégorie B. Les ouvrages de la catégorie A voient leurs tracés reportés sur la carte des orientations générales. Ceux de la catégorie B sont seulement répertoriés dans le présent rapport d’orientation. Le Schéma Directeur n'est pas un document de programmation : à ce titre, aucune priorité temporelle n'est à inférer de la distinction entre ces deux catégories. 4.3.1. OUVRAGES ROUTIERS DE LA CATÉGORIE A Soit la liste suivante donnant report sur la carte des orientations générales. Liaisons pays de Condé ↔Amandinois 1 RD 954 : Contournement d’Odomez depuis la RD 75 (limite communale d’Odomez et Fresnes-sur-Escaut) jusqu’au carrefour avec la RD 68 (limite communale de BruilleSaint-Amand et Nivelle). Déviation du hameau de Cubray, au droit de la Croisette (commune de SaintAmand-les-Eaux). RD 169 : Déviation de Maulde jusqu’à la frontière belge. Raccordement avec la RD 68 au sud de la commune de Maulde. Cf. le P.D.U., chapitre 3 page 23. DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 76 Ouvrages visant à protéger les centres urbains des trafics d’échange (et de transit) par la réalisation de contournements routiers S’agissant de Valenciennes : Entrée est de Valenciennes et raccordement avec l’avenue de l’Europe. « Tangentielle » sud depuis la RD 73 à Marly jusqu’à Anzin-centre. Contournement d’Aubry-du-Hainaut entre la RD 70 et la RD 13. Contournement nord de Valenciennes avec d’une part la liaison RD 75-RD 935A (communes de Bruay-sur-l’Escaut et Anzin) et d’autre part la déviation de la RD 375 au droit du centre de la commune de Beuvrages pour rejoindre la RD 70 en direction de Petite-Forêt. Contournement ouest du site universitaire du Mont-Houy en assurant la liaison entre la RD 958 à son carrefour avec la RD 288 (commune de Famars) et la RD 40. S’agissant de Denain : prolongement de la RD 955. D'une part, évitement du centre de Prouvy par une liaison entre la RN30 et le passage à niveau de la RD 270 au droit de la partie sud-est de la Z.I. n°1 à Thiant et, d'autre part, nouveau franchissement de l'Escaut au sud d'Haulchin pour rejoindre la RD 40. 4.3.2. OUVRAGES ROUTIERS DE LA CATÉGORIE B Six voiries sont concernées : La liaison RD 954 – A2 (Thivencelle). Le contournement ouest de Saint-Amand-les-Eaux jusqu’au sud : RD169. La déviation de la RD 40 depuis le nord de Denain en passant à l’ouest de Wallers jusqu’à l’échangeur de Hasnon sur l’A23. Le contournement sud-ouest de Bouchain. desserte de la friche Vallourec à Anzin. La mise à 2x2 voies de la RD 75 (à Saint Saulve) et la RD 954 (à la limite communale de Thivencelle et Condé-sur-l'Escaut). DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 77 Plusieurs échangeurs rentrent également dans cette catégorie : À cet égard, les collectivités territoriales du Valenciennois et l’État gestionnaire des autoroutes concernées s’engagent à examiner la situation d’ensemble des échanges relatifs aux autoroutes A2, A23 et RN455 future A21. Cela dit, le Schéma Directeur révisé, au titre de cet examen d'ensemble, inscrit les échangeurs suivants comme éléments prioritaires d'examen : Aménagement de la bretelle - boulevard urbain Saint-Vaast/Anzin centre raccordée sur l’échangeur A 23 de l’autoroute. À Abscon, aménagement d’un échangeur sur l’A21 et mise en 2x2 voies de la RN 455 (inscrit au contrat de plan). Au niveau de la Z.A.E. grand site Hérin 2, étude de positionnement d’un nouvel échangeur sur l’A2 nécessaire à la desserte. Problématique équivalente sur la RN455 pour la desserte du pôle d’activités logistiques du Denaisis à Denain, et sur l’A2 s’agissant de celle de la zone d’activités économiques de Douchy-les-Mines/Le Château. Cette sélection ne fait pas obstacle à la réalisation, dans les dix ans à venir, d’autres projets d’infrastructures, soit à l’état d’intention actuellement, soit nouveaux, qui émergeraient après que le Schéma Directeur révisé ait été approuvé. Dans ce cas-là, à partir d’un projet défini en termes d’étude et de tracé et porté par un maître d’ouvrage identifié, deux solutions permettent de mettre en conformité les documents d’urbanisme (POS, PLU) afin d’assurer la réalisation du projet correspondant : La déclaration d’utilité publique d’une opération emportant modification du POS/PLU menée au nom de l’État en application de l’article L123-16 (ex-123-8) du Code de l’urbanisme. Le projet est qualifié projet d’intérêt général par arrêté préfectoral en vue de sa prise en compte dans un document d’urbanisme (article R121-3 et R121-4). L’arrêté est rendu caduc au bout de trois ans mais est reconductible. 4.4. OPTIONS RELATIVES AUX VOIES NAVIGABLES Le Schéma Directeur révisé reprend à son compte les mesures inscrites au Contrat de Plan État/Région prévoyant la mise au gabarit 3000 tonnes de l’Escaut canalisé dans l’ensemble de son parcours dans le Valenciennois jusqu’à Mortagne-du-Nord, y compris l’augmentation des tirants d’air sous ouvrages ; par ailleurs, la réouverture du canal de Condé-Pommerœul au trafic commercial est acté par le Schéma Directeur révisé. Il est probable que les travaux correspondants susciteront une confirmation de la nécessité de continuer à disposer des actuelles zones de dépôts en bord de canal. Par ailleurs, cette augmentation de la capacité du réseau navigable devra s'accompagner d'une augmentation correspondante des capacités de traitement des ports fluviaux. DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 78 5 – LE VOLET ENVIRONNEMENTAL DU PARTI D’AMÉNAGEMENT Le mot environnement renvoie à l’idée de tout ce qui entoure la vie de l’homme, aux impacts que les activités humaines ont sur les milieux et ressources naturels qui sont des biens rares peu ou pas renouvelables. S’agissant des documents d’urbanisme en général et du Schéma Directeur révisé en particulier, on 1 entend le mot environnement dans le sens qui lui est donné à l’article L110 du code de l’urbanisme où sont mentionnées : l’économie dans l’utilisation de l’espace et la préservation des espaces agricoles, la protection des milieux naturels et paysages, la prévention des risques naturels prévisibles et des risques technologiques, liste à laquelle on ajoute la protection de la ressource eau. L’ensemble de ces aspects de préservation, de protection et de prévention rend compte peut-être d’une vision quelque peu défensive de l’environnement, mais montrer en quoi le parti d’aménagement vise ces différents objectifs a déjà le mérite de prouver qu’un équilibre satisfaisant est établi entre les volontés de développement et les volontés de valorisation et de pérennité des ressources et milieux naturels. 5.1. ÉCONOMIE DANS L’UTILISATION DE L’ESPACE Le Valenciennois, c'est-à-dire l’arrondissement éponyme moins la commune d’Emerchicourt, a une superficie de 63000 hectares. 2 L’ancien article R122-25 du code de l’urbanisme pose le principe d’un équilibre à déterminer entre d’une part la limitation de consommation de l’espace et d’autre part la nécessité de prévoir suffisamment de « zones réservées » pour les activités économiques et de « terrains constructibles » (urbanisables) pour la satisfaction des besoins présents et futurs en matière de logement. Le Schéma Directeur de 1992 avait déterminé son propre équilibre en la matière. Le Schéma Directeur révisé en établit un nouveau qui se traduit par une remarquable économie d’utilisation de l’espace comme le montre le tableau qui suit. 1 2 Qui n’intègre pas explicitement la notion si importante de biodiversité. Régissant le présent Schéma Directeur révisé et, à ce titre, toujours « actif » ; DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 79 BILAN DES AFFECTATIONS NOUVELLES EN ESPACE URBANISABLE ET DES RÉAFFECTATIONS VIS-À-VIS DU SCHÉMA DIRECTEUR DE 1992 FONCTIONS NOUVELLES AFFECTATIONS = CONSOMMATION D’ESPACE DÉSAFFECTATIONS AU REGARD DU SCHÉMA DIRECTEUR DE 1992 = GAINS DE CONSOMMATION D’ESPACE 520 hectares 1850 hectares dont une grande majorité en espace naturel ou territoire agricole. ÉCONOMIQUE • Z.A.E. nouvelles, y compris grand site • Z.A.E. commerces-loisirs • Sites d’activités touristiques et environnementales Environ 25 hectares* (Petite-Forêt) Pour mémoire, urbanisation limitée à la valorisation du patrimoine touristique et environnemental. RÉSIDENTIEL 625 hectares, y compris les deux sites de développement résidentiel prioritaire de Marly et La Sentinelle. L’essentiel de ces 625ha étant compris dans l’enveloppe actuelle des zonages U et NA du POS. INFRASTRUCTURES DE DÉPLACEMENT Non définies en surface et correspondant aux ouvrages listés en section 2.4. : • tramway en site urbain et sur « cavaliers » miniers ; • voiries en bonne part, soit en tissu urbain, soit en doublement d’ouvrages existants ; hors les ouvrages prévus dans l’Amandinois. TOTAL • Plus de 1170hectares • Certainement moins de 1500 hectares 1850 hectares * La Z.A.E. commerce-loisirs de Bruay-sur-l’Escaut correspond à une réaffectation d’espace du Schéma Directeur de 1992 ; de même la Z.A.E. technopolitaine de Famars. Faire un solde entre les nouvelles affectations et les réaffectations issues du Schéma Directeur de 1992 a peu de sens. L’importance des réaffectations rend bien compte cependant du changement de philosophie et donc de parti d’aménagement qu’incarne le Schéma Directeur révisé : ce qui était urbanisable notamment pour des supposées implantations industrielles qui ne sont pas venues et ne viendront pas n’est plus considéré comme urbanisable, d’où les 1850 hectares de réaffectations. Ce changement de philosophie est d’autant plus net quand on considère que le Schéma Directeur de 1992 inscrivait en zone industrielle près de 1120 hectares de surfaces agricoles – cf. rapport de présentation page 85 –, soit plus du double de ce que le présent Schéma Directeur révisé classe au titre des Z.A.E. nouvelles. DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 80 Le Schéma Directeur révisé se traduit alors au total par 1145 hectares d’affectations nouvelles pour les fonctions développement économique et habitat-résidentiel. Ces 1145ha correspondent à moins de 2 % du total de la superficie du Valenciennois, ce qui paraît raisonnable et très inférieur à ce que prévoyait le Schéma Directeur de 1992. D’ailleurs, si aucune nouvelle affectation d’espace n’était actée par le Schéma Directeur révisé, cela voudrait dire qu’il n’était pas nécessaire de réviser l’ancien Schéma Directeur, ce qui est faux et absurde. Le Valenciennois entend en effet : Amplifier le rebond économique qui le caractérise depuis une demi-douzaine d’années. Accroître son attractivité résidentielle en relançant la construction neuve et en diversifiant les produits habitat, y compris dans la diversité des territoires et des communes qui le composent. Améliorer l’organisation des transports-déplacements en réalisant le tramway en site propre qui lui manque et les ouvrages de voirie qui assureront une meilleure liaison entre ses composantes territoriales et soulageront les flux de véhicules dans le cœur des villes. Soit autant d’objectifs qui requièrent une certaine consommation d’espace. 5.2. LA PROTECTION DES ESPACES FORESTIERS, SITES ET PAYSAGES : LE PARTI D’AMÉNAGEMENT ET LA CHARTE DU PARC NATUREL RÉGIONAL SCARPE-ESCAUT À ce titre, le point essentiel du parti d’aménagement du Schéma Directeur révisé est l’harmonie (ou compatibilité) qu’il assure avec d’une part la charte du parc naturel régional Scarpe-Escaut (P.N.R.) et d’autre part avec les analyses que l’institution P.N.R. a développées quant à l’ensemble des composantes des sites et des paysages du sud du Valenciennois. Il est alors essentiel que le parti d’aménagement du Schéma Directeur révisé garantisse la pérennité de la richesse écologique et contribue à la valorisation de l’attractivité liée aux sites, paysages et espaces boisés, soient les deux éléments principaux qui fondent l’existence même du parc naturel régional. 5.2.1. LE PARTI D’AMÉNAGEMENT ET LA PÉRENNITÉ DE LA RICHESSE ÉCOLOGIQUE La compatibilité est tout à fait assurée puisque l’intégralité non seulement des espaces inventoriés au titre de l’intérêt floristique et faunistique mais aussi des espaces boisés et zones humides répertoriés n’est pas urbanisable. 5.2.2. LE PARTI D’AMÉNAGEMENT ET LE RENFORCEMENT DE L’ATTRACTIVITÉ LIÉE AUX SITES ET PAYSAGES S’AGISSANT DU TERRITOIRE MEME DU PARC NATUREL RÉGIONAL La compatibilité est bonne puisque le Schéma Directeur révisé identifie en particulier –dans un total de 1 8 - comme site d’activités touristiques et environnementale s les six sites suivants : 1 Cf. chapitre 3 pour les modalités d’aménagement plus précises. DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 81 Trois sites en lisière de la forêt domaniale : Ancienne fosse Sabatier à Raismes. Arenberg à Wallers et Raismes (site de mémoire minière). Saint-Amand-les-Eaux sud-est. Trois autres sites en bord de l’Escaut et du canal de Condé-Pommerœul : Les abords de l’étang d’Amaury à Hergnies, Odomez et Vieux-Condé, en bord de l’Escaut. L’étang de Chabaud-Latour et le site de l’ancienne fosse Ledoux à Condé-surl’Escaut en bord du canal Condé-Pommerœul. Le site des Bruilles dans sa partie concernée au titre des réaffectations des zones 1 industrielles du Schéma Directeur de 1992 , à Fresnes-sur-Escaut à proximité de l’Escaut. Par ailleurs, le Schéma Directeur révisé affirme sa volonté de préserver et valoriser les vallées et paysages remarquables associés : De l’ensemble du cours de la Scarpe concernant le Valenciennois. D’une partie importante du cours de l’Escaut en aval de Bruay-sur-l’Escaut et du canal de Condé-Pommerœul. De l’ensemble du cours de l’Hogneau de Crespin au canal de Condé-Pommerœul. 5.2.3. LE PARTI D’AMÉNAGEMENT ET LE RENFORCEMENT DE L’ATTRACTIVITÉ LIÉE AUX SITES ET PAYSAGES S’AGISSANT DU TERRITOIRE DU VALENCIENNOIS NON COMPRIS DANS LE PARC NATUREL RÉGIONAL SCARPE-ESCAUT Le Schéma Directeur révisé applique, à vrai dire, les mêmes principes de valorisation sur le reste du Valenciennois en harmonie, en cela, avec les analyses développées par le parc naturel régional. Dans le grand sud agricole, les mêmes mesures de protection-valorisation des vallées valent pour l’ensemble des tributaires de l’Escaut : le Rôleur, la Rhonelle, l’Ecaillon et la Selle. Dans l’Ostrevant, le potentiel de développement touristique offert par l’important maillage de canaux et voies d’eau est reconnu, d’où la présence d’un septième site d’activités touristiques et environnementales. Plus généralement, le principe de coupures d’urbanisation entre les grandes composantes bâties, notamment dans le Denaisis et l’agglomération centrale de Valenciennes, est également acté par le Schéma Directeur révisé, en l’occurrence au nombre de six depuis Neuville-sur-Escaut jusqu’à Fresnes-sur-Escaut, en passant par Lourches, Escaudain, Wavrechain-sous-Denain et Saint-Saulve est. 1 Ancienne friche de Vicq. DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 82 5.3. LA PRÉVENTION DES RISQUES NATURELS ET TECHNOLOGIQUES 5.3.1. PRÉVENTION DES RISQUES TECHNOLOGIQUES MAJEURS Les cinq établissements industriels qui relèvent de la directive SEVESO 2 et, à ce titre, possiblement dotés de périmètres de risques, sont répertoriés sur la carte des orientations générales : Dans la zone industrielle n°1 – dite « Elf-Antar » – respectivement Elf-Antargaz à Thiant et les Entrepôts Pétroliers du Valenciennois à Haulchin. À Saultain, l’établissement de P.P.G. Industrie. À Denain, l’établissement Air Liquide. À Mortagne-du-Nord, l’établissement Delquignies et Fils. La prise en compte de ces risques a d’ailleurs conduit à limiter, au regard de ce qui était le cas au Schéma Directeur de 1992, les possibilités d’implantation tant sur la Z.A.E. ex-Z.I. n° 1 qu’à Saultai n. 5.3.2. PRÉVENTION DES RISQUES NATURELS MAJEURS Le risque lié à la présence des puits de mine s’accompagne de la délimitation d’une zone d’intervention de 15 mètres pour ceux d’entre eux qui sont matérialisés et de 30 mètres pour ceux qui sont dématérialisés. Ces zones sont inconstructibles et doivent rester accessibles à partir de la voirie publique la plus proche. La liste correspondante est communiquée aux 35 communes concernées. L’échelle réduite de la servitude ne rend pas nécessaire leur report sur la carte des orientations générales. Le risque lié aux inondations : 23 communes ont fait l’objet d’arrêtés préfectoraux de prescriptions de plans de prévention du risque inondations (P.P.R.I.). Ces plans restent à mener à bien. 5.4. LA RESSOURCE EAU : SA DISPONIBILITÉ ET SA PROTECTION Les problèmes quantitatifs pour l’avenir tiennent essentiellement aux éventuels dysfonctionnements qualitatifs pouvant affecter la ressource, en particulier concernant les captages d’eau des nappes souterraines. DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 83 5.4.1. ÉVALUATION DES BESOINS SUPPLÉMENTAIRES EN EAU POUR LA CONSOMMATION HUMAINE On considère ici, comme le S.D.A.G.E. l’a fait à l’échelle « Artois-Picardie », que les besoins en eau industrielle dans le Valenciennois n’augmenteront pas ou du moins ne représenteront qu’un prorata de plus en plus modeste du total des prélèvements sur la ressource. La consommation en eau potable s’accroîtra dans les dix ans à venir à due concurrence de la projection de supplément de population retenue par le Schéma Directeur révisé : soit +5000 habitants. 3 Consommation supplémentaire en AEP = 5000 x 150l/jour, soit 750 000 litres/jour ou 750m /jour. Ce volume supplémentaire correspond à la production d’un captage d’importance moyenne, comme celui de Saint-Amand-les-Eaux ou les deux captages respectivement de Wavrechain-sous-Faulx et Wasnes-au-Bac. La prochaine mise en service des captages de Thivencelle/Quarouble (complémentaire de celui de Vicq/Quarouble), d’Aubry-du-Hainaut et de Haspres/Noyelles-sur-Selle permet de penser qu’il n’existe pas de contraintes quantitatives à l’échelle du temps du Schéma Directeur révisé… pour autant que la qualité de la ressource soit préservée durablement, ce qui rend d'autant plus importantes et pertinentes les démarches relevant ce qu'on appelle la gestion dynamique de la nappe. 5.4.2. LA PRÉSERVATION DURABLE DE LA QUALITÉ DE LA RESSOURCE La carte des orientations générales reporte de manière symbolique l’ensemble des périmètres de protection de captages instaurés par une déclaration d’utilité publique. L’examen de la carte révèle l’absence de toute superposition entre les espaces urbanisables et les périmètres de captage, sachant que la représentation des territoires urbains mixtes est également symbolique et que les modalités d’urbanisation dans les communes concernées excluent toute urbanisation pouvant affecter lesdits périmètres. Cette absence de superposition vaut aussi pour les environs des trois futurs captages de Thivencelle/Quarouble, Aubry-du-Hainaut et Noyelles-sur-Selle/Haspres. DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 84 CHAPITRE 3 MODALITÉS D’AMÉNAGEMENT DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 85 1 – PRINCIPES GÉNÉRAUX 1.1. COHÉRENCE DIAGNOSTIC, PARTI D’AMÉNAGEMENT, LÉGENDES ET CARTES Le Schéma Directeur révisé, comme tout Schéma Directeur, comprend un rapport de présentation et une carte de destination générale des sols. Le rapport rend compte des éléments de diagnostic (cf. section 2 : les changements) qui fondent les objectifs du Schéma Directeur (cf. section 3 : la « vision ») à partir desquels se déclinent les modalités d’aménagement et la carte « destination générale des sols ». La cohérence entre diagnostic, objectifs et modalités d’aménagement trouve sa traduction ème cartographique à travers un document au 1/50 000 . Ce document de synthèse traduit à la fois la volonté politique, les orientations d'aménagement et les modes d'occupation des sols à l’horizon 2012 en déterminant le cadre du développement et les limites des protections ainsi que les principales infrastructures et superstructures existantes où à créer. La cohérence entre le rapport de présentation et la carte doit être absolue : elle est assurée par l’intermédiaire d’une légende divisée en trois parties renseignant : Espace urbanisé et urbanisable Espace naturel – Protection Voie – Communication – Transport La légende définit une typologie d’espaces, d’équipements et d’infrastructures, tous reportés sur la carte. Cette même légende donne lieu dans le rapport, en tant que de besoin, à des rubriques qui définissent les conditions générales d’aménagement régissant certaines catégories d’espaces. Afin de permettre une approche plus facile de la compréhension de la carte générale, un certain nombre de cartes du rapport de présentation illustrent spécifiquement certains thèmes (protection, espaces boisés , forêts, ZNIEFF, voirie, TCSP, Zones d'activités…). ème est complétée par une annexe technique qui illustre les éléments essentiels La carte au 1/50000 des réseaux d’eau, d’assainissement, du système d’élimination des déchets et du réseau de transport électrique. L’ensemble des documents cartographiques répond aussi à l’esprit de l’Article L122-1 et des dispositions de l’Article R122-25 du Code de l’Urbanisme en indiquant : DBW/TETRA la destination générale des sols les zones d’extension des agglomérations ainsi que les secteurs de restructuration et de rénovation les espaces agricoles et forestiers ainsi que les espaces libres ou boisés à maintenir ou à créer les principaux sites naturels à protéger l’organisation générale de la circulation et des transports avec le tracé des principales infrastructures de voirie et de moyens de transport en site propre la localisation des principales activités et des équipements publics ou d’intérêt général les plus importants. RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 86 1.2. CARTE ET LÉGENDE Cette carte, qui fixe, pour les PLU, les autres documents d’urbanisme et les grandes opérations d’aménagement, la destination générale des sols, a été conçue sur la notion de schéma à l’échelle ème (1cm = 500 m). Elle cadre les principes directeurs de l’affectation des sols sans en 1/50 000 déterminer la précision parcellaire qui relève de la logique des PLU et de la compétence décentralisée de la collectivité qui en a la charge. Elle a un contenu réglementaire aux effets juridiques, et nécessite un mode de lecture ne pouvant se dispenser de l’ensemble du texte du rapport de présentation, compte tenu du caractère symbolique de certaines rubriques C’est à l’occasion de révision ou d’élaboration de PLU ou de carte communale que les principes directeurs seront traduits et adaptés aux caractéristiques locales et/ou spécifiques de la commune à ème l’échelle 1/5000 et 1/2000 . Le contrôle et le caractère des occupations urbaines seront appréciés en fonction de la spécificité de chaque site, selon les nécessités de protection ou de création de paysage. Les PLU devront traduire ces objectifs en règles adaptées à chaque site. Dans cet esprit, le document graphique représente de façon symbolique le territoire urbain (prévu à horizon 10 ans) sous forme de surface foncière dont l’unité de base est un carré orange de 10 ha. Ainsi, les territoires urbains des communes (à l’exception de celles composant les territoires continus d’agglomération) sont figurés par un assemblage de carrés oranges symbolisant les surfaces urbaines existantes et futures, urbanisées ou pas, inscrites en zones U, NB et NA des PLU actuels (cf. tableau annexe), toutes fonctions confondues (habitat – activités artisanales et commerciales – bureauxéquipements – loisirs…), à l’exception toutefois des zones d’activités d’importance. Le demi-carré n’étant pas représenté, on admettra une tolérance de plus ou moins 5ha. Dans les communes non dotées d’un PLU lors de l’élaboration du présent document, le territoire urbain a été représenté à partir d’analyses de la photo aérienne de l’arrondissement. Pour les communes très étalées et caractéristiques des villages « rue » de la plaine de la Scarpe, la représentation du territoire urbain a été volontairement regroupée au centre de la commune. DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 87 2 – CONTENU ET PORTÉE DES DISPOSITIONS DE LA CARTE DU PARTI D'AMÉNAGEMENT ET DE LA DESTINATION GÉNÉRALE DES SOLS 2.1 . CONTENU ET PORTÉE S’AGISSANT DES ESPACES URBANISABLES 2.1.1. TERRITOIRE URBAIN MIXTE Il regroupe l’urbanisation existante et l’ouverture à l’urbanisation à horizon 10 ans. Bien que la fonction résidentielle soit dominante, les services et équipements liés à l’habitat et à l’emploi, commerces, bureaux, activités artisanales et de loisirs y sont autorisés . Il appartiendra à chaque collectivité, à l’occasion de l’élaboration ou de la révision du PLU ou tout autre document d’urbanisme en tenant lieu, de déterminer au cas par cas l’application spatiale de ce principe à l’échelle du cadastre . Deux situations doivent être considérées : celle des communes agglomérées et celle des communes non-agglomérées. Les communes agglomérées sont celles relevant des trois catégories « Valenciennes Agglomération » « Villes et pôles d’appui » et « Autres sites de renqualification urbaine ».Compte tenu du caractère continu de leur tissu urbain, l’ouverture à l’urbanisation n’est limitée que par les contraintes de protection figurant au document graphique et où dans le rapport, hors les deux sites de développement à vocation principale d’habitat. Les sites de renouvellement urbain inscrit au GPV font l’objet d’une rubrique spécifique : territoires de requalification urbaine. Les « bourgs et villages » sont toutes les autres communes du Valenciennois. L’ouverture à l’urbanisation est définie selon les principes qui suivent : En quantité : définie et limitée à partir des cadrages spatiaux relevant du parti d’aménagement retenu, soit, en moyenne, 5 ha ou 5 % de l’enveloppe des zone U et AU inscrites dans les PLU applicables à la date d’approbation du présent schéma directeur, pour chacune de ces communes ; cette moyenne théorique pouvant être appréciée au regard de l’impact du projet dans son environnement et de la qualité de son insertion dans le paysage. Cas particulier de réflexion intercommunale : dans le cadre d’approche intercommunale, le regroupement des surfaces ouvertes à l’urbanisation pourra être accepté sous réserve du respect de l’environnement et des paysages. En localisation : - - DBW/TETRA se situer en continuité des tissus existants actuellement équipés, préférentiellement en densification de ces mêmes tissus existants, et à proximité des réseaux de transports collectif, en cohérence avec les aménagements urbains et les axes de déplacements, en privilégiant le renforcement des centres-bourgs déjà constitués, en évitant le développement linéaire le long des voies, RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 88 - en compatibilité avec les mesures prescrites dans le cadre des orientations de la Charte du PNR Scarpe-Escaut pour les communes concernées, à l’exclusion des prairies-manoirs. En contenu d’urbanisation : possibilité de les affecter à plusieurs usages d’occupation : habitat et services liés : commerces et artisanat, activités économiques de petite échelle, équipements publics communaux ; soit un principe de mixité des fonctions urbaines. S’agissant de l’habitat, la réalisation de logements aidés – locatifs ou en accession – sera recherchée. Dans l’objectif général d’un aménagement économe de l’espace : de mise en œuvre de projets globalement plus denses, moins consommateur d’espace, excluant toute urbanisation diffuse. 2.1.2. SITE DE DÉVELOPPEMENT À VOCATION PRINCIPALE D’HABITAT Espace(s) destiné(s) à un développement d’échelle importante (50 ha chacun à horizon 10 ans) d’une urbanisation majoritairement consacrée à la fonction résidentielle : logement, services, commerces et équipements d’accompagnement. Une proportion minoritaire de bureaux pourra également y être réalisée. Deux sites ont été localisés : le secteur de la Sentinelle en appui du futur tracé du TCSP et le secteur de Marly aux abords de la future voie de desserte est de Valenciennes et en relation avec l’extension du golf. 2.1.3. TERRITOIRES DE REQUALIFICATION URBAINE Territoires d’action prioritaire des partenaires publics et privés s’agissant des politiques et programmes de requalification des tissus urbains et bâtis, d’amélioration des conditions de vie des résidents et de l’image urbaine. En application des lois d’orientation sur la ville (LOV) et solidarité renouvellement urbain (SRU), ces territoires expriment le volontarisme de la politique d’aménagement à mettre en œuvre, au delà d’une approche réglementaire du droit des sols. La délimitation des territoires correspondants est cohérente avec la géographie prioritaire de la politique de la ville et regroupe les principaux sites retenus au titre du Grand Projet de Ville ; soient les sites suivants : Denaisis : Denain centre, quartier du Nouveau Monde, Faubourg Duchâteau , quartier Bellevue ; Douchy-les-Mines ; Escaudain ; Lourches. Valenciennois central : Valenciennes centre, Valenciennes quartiers Dutemple/Agglomérés, Saint-Waast, Chanteclerc et Faubourg de Cambrai ; Anzin centre et quartier nord ; Beuvrages et secteur intercommunal Raismes-Anzin-Beuvrages ; Raismes quartier Sabatier. Corridor minier : Bruay-sur-l’Escaut et Escaupont : cités Thiers et Brunehaut ; Fresnes-surEscaut centre dont cité Soult et quartier de la Gare ; Condé-sur-l’Escaut, quartiers du GrasBœuf, cités du Coq et du Haut de Lorette, ainsi que le centre-ville ; Vieux-Condé et Condésur-l’Escaut, quartier du Jard. Blanc-Misseron : quartier du même nom à Quiévrechain/Crespin. DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 89 Toute opération nouvelle devra être compatible avec les orientations générales de restructuration des tissus urbains et concourir au renforcement de leur attractivité résidentielle. Des études urbaines devront être engagées préalablement à toute opération nouvelle, y compris de démolition-reconstruction, afin d’établir des schémas de référence du renouvellement, voire du resserrement, urbain. Ces schémas devront avoir pour objectifs prioritaires d’optimiser le fonctionnement urbain en particulier les investissements liés aux transports collectifs de favoriser la mixité urbaine, résorber l’habitat indécent et de concourir au renforcement de la qualité résidentielle. Le développement économique étant une des priorités de ces territoires, toute opération de commerces, services, bureaux ainsi que l’implantation d’équipement structurant pour l’agglomération sont prioritaires dans ces territoires. Une réflexion particulière devra engagée sur le réutilisation des friches urbaines. 2.1.4. SITE STRATÉGIQUE D’ACCUEIL D’ACTIVITÉS INDUSTRIELLES INTERNATIONALEMENT MOBILES : UN SITE, HÉRIN 2 Il ne pourra être ouvert à l’urbanisation que pour autant qu’un plan d’aménagement correspondant à l’ensemble du site ait été approuvé et permette de garantir le caractère homogène de l’utilisation économique qui sera le sien. Son identification sur la carte jointe ne rend pas compte d’une localisation très précise ; celle-ci le sera à l’occasion de la réalisation du plan d’aménagement ci-dessus mentionné. Sa surface est limitée à 270 hectares. Une étude menée dans le cadre d’une réflexion globale sur l’autoroute A2 devra permettre de positionner un futur échangeur nécessaire à son bon fonctionnement à terme. 2.1.5. SITES D’ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES AUTRES Sont distinguées, à ce titre, trois catégories de zones d’activités économiques : Z.A.E. pour activités industrielles, logistiques et de tertiaire industriel, Z.A.E. technopôle, Z.A.E. pour des activités de commerce-loisirs. Les sites correspondants ont été identifiés au chapitre 2, section 2. Ces trois catégories définissent autant de principes dominants d’affectation auxquels il ne saurait être dérogé. 2.1.6. SITES DE DÉVELOPPEMENT D’ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES, TOURISTIQUES ET ENVIRONNEMENTALES Les huit sites ainsi classés et répertoriés également au chapitre 2 section 2 ont vocation à accueillir des activités économiques tournées vers les secteurs du tourisme et des loisirs et de la valorisation du patrimoine environnemental qui en constitueront le principe dominant d’affectation. Les activités correspondantes peuvent concerner l’ensemble des divers segments de l’économie touristique : tourisme de mémoire, tourisme industriel et économique, tourisme de nature, tourisme ludique, tourisme résidentiel. Les équipements, services et hébergements nécessaires au déploiement de ces activités seront autorisés. DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 90 2.1.7. MODALITÉ D’AMÉNAGEMENT COMPLÉMENTAIRE S’AGISSANT DES SITES DÉDIÉS AUX ACTIVITÉS ECONOMIQUES Dans l’ensemble des sites pour activités économiques, il ne saurait être fait obstacle à l’implantation de bâtiments correspondant aux services collectifs à apporter aux entreprises, aux personnes employées et aux personnes fréquentant les entreprises correspondantes : hôtellerie-restauration, services collectifs, notamment. 2.2. CONTENU ET PORTÉE S’AGISSANT DE LA PROTECTION DES ESPACES ET DES RESSOURCES NATURELS ET VIS-À-VIS DE LA PRÉVENTION DES RISQUES 2.2.1. LE TERRITOIRE AGRICOLE Le territoire agricole figure le sol de l’espace support de l’économie agricole qu’il convient de protéger des pressions de l’urbanisation. Ces territoires peuvent néanmoins tolérer la confortation mesurée des bourgs, villages et hameaux actuellement urbanisés, sous réserve du respect des modalités d’aménagement exprimés dans le paragraphe précédent et dans le cadre négocié des Plans Locaux d’Urbanisme. 2.2.2. LES ESPACES NATURELS D’INTÉRÊT ÉCOLOGIQUE Cette qualification couvre les espaces naturels inventoriés d’Intérêt écologique, floristique et faunistique (ZNIEFF) et paysagers remarquables (sites retenus au titre de la directive européenne Natura 2000) à protéger où à valoriser. Les dispositions réglementaires seront prises dans le cadre des Plan Locaux d’Urbanisme ou tout autre document d’urbanisme en tenant lieu, pour assurer leur caractère naturel. Ils ne sont pas urbanisables, en dehors des sites déjà urbanisés. 2.2.3. LES ESPACES BOISÉS ET FORÊTS Ce sont les bois, boqueteaux, les lisières et les forêts comme celles de Raismes – Saint Amand – Wallers, de Bonsecours et de Flines dont l’état boisé doit être préservé pour raisons écologiques, forestières, paysagères ou récréatives. Certains espaces boisés sont soumis au régime forestier. Ils ne sont pas urbanisables, l’état boisé doit être maintenu. 2.2.4. LA LIMITE DU PARC NATUREL RÉGIONAL La limite du Parc Naturel Régional Scarpe-Escaut figure la partie Nord de l’arrondissement correspondant aux 34 communes dont les Plans locaux d’Urbanisme devront être compatibles avec les orientations et les mesures de la Charte approuvée en 1998 (Article L.333-1 du code de l’environnement, Article R.244-13 du code rural) dans le respect des spécificités des différents territoires identifiés : cœur de nature, campagne habitée, arc minier en mutation. Le territoire « campagne habitée » ayant le projet de maintenir une identité rurale et d’éviter les risques de périurbanisation, « l’arc minier » ayant une visée de mise en valeur du passé industriel et de reconquête du cadre de vie, « le cœur de nature » ayant un projet de préservation de son patrimoine naturel, de ses forêts domaniales et privées. DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 91 2.2.5. LES SITES À RISQUE TECHNOLOGIQUE – SEVESO Au nombre de cinq, les espaces considérés dans les périmètres de risque doivent faire l'objet de mesures particulières de protection en ce qui concerne la population. 2.2.6. LES COUPURES D’URBANISATION Au nombre de six, identifiés au chapitre 2, section 5.2.3., les espaces correspondants font l’objet d’une protection forte préservant et valorisant leur fonction d’espaces destinés à prévenir une urbanisation continue : le long des axes de l’autoroute A2 et de l’autoroute A21, ainsi qu’entre le tissu urbain de Denain et ceux d’une part de Prouvy-Rouvignies et d’autre part de Neuville-sur-Escaut : l’axe de l’Escaut. La protection de ces espaces doit également s’accompagner d’une politique active de gestion agricole, n’excluant pas les activités de plein-air. Les seules constructions admises dans ces espaces seront les bâtiments nécessaires soit aux activités agricoles, soit à la reconversion du bâti existant à des fins résidentielles, sans qu’il puisse s’agir d’hébergements nouveaux. 2.2.7. VALLÉES – PRÉSERVATION DE QUALITÉ PAYSAGÈRE REMARQUABLE L’attractivité du Valenciennois repose notamment sur la préservation des grandes structures paysagères. À ce titre est identifié l’ensemble du parcours des vallées : d’une part de la Scarpe et le cours supérieur de l’Escaut, d’autre part les affluents de ce dernier : la Selle, l’Écaillon, la Rhonelle et l’Aunelle et l'Hogneau. En dehors des territoires urbains mixtes concernés par ces parcours fluviaux, les seules constructions admises seront les bâtiments nécessaires soit aux activités agricoles, soit à la valorisation touristique des espaces correspondants, soit à la reconversion du bâti existant à des fins résidentielles ou touristiques, sans qu’il puisse s’agir d’hébergements nouveaux. S’agissant des territoires urbains mixtes existants des communes situées dans ces vallées, l’urbanisation y est régie par les principes relevant de la section 4.3.1. Une attention particulière à la qualité de l’insertion paysagère sera cependant requise. Les futurs besoins de développement urbain ne devront pas entraîner de modification de ces sites. Les dépôts de sédiments en provenance des cours d'eau correspondants sont autorisés. 2.2.8. PÉRIMÈTRES DES CHAMPS CAPTANTS Ils sont identifiés sur la carte par un cercle proportionnel à l’importance de leur périmètre. La réglementation relative à la protection des périmètres respectivement rapproché et élargi s’y applique. DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 92 2.3. CONTENU ET PORTÉE S’AGISSANT DES INFRASTRUCTURES La carte figure l’organisation générale de la circulation et des transports avec le tracé des principales infrastructures de voirie : les voies primaires et les voiries d’agglomération, les voies ferrées et les canaux. Sont reportés en pointillé : le tracé des futures liaisons routières ayant fait l’objet d’études validées, le projet de TCSP tel que défini au PDU, le tracé indicatif de TCSP actuellement à l’étude de la ligne Anzin, Condé, Vieux-Condé, la portion de voie ferrée Valenciennes-Mons dont la continuité à la frontière belge est à rétablir. Sont aussi indiqués : la plate forme aéroportuaire Valenciennes-Denain. A ce titre, le Schéma Directeur révisé fait siennes les servitudes qui y sont liées : servitudes aéronautiques de dégagement, servitudes radioélectriques et le plan d'exposition aux bruits. Les ports fluviaux de plaisance à implanter ou conforter : Fresnes-sur-Escaut, Saint-Amandles-Eaux, Valenciennes et Bouchain. DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 93 CONCLUSION DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 94 Tout document d’urbanisme vaut certes ce que vaut la pertinence du parti d’aménagement qui le caractérise mais aussi ce que vaudra sa mise en œuvre. À ce titre sera mis en place, au sein du Syndicat Intercommunal pour la Promotion de l’Enseignement Supérieur dans l’Arrondissement de Valenciennes – maître d’ouvrage du présent Schéma Directeur révisé –, un comité de suivi en charge de veiller à sa mise en œuvre. DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 95 ANNEXES DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 96 ANNEXE 1 LES RÉAFFECTATIONS DE ZONES INDUSTRIELLES OU MULTI-USAGES EN TERRITOIRE AGRICOLE ZONES INDUSTRIELLES OU MULTI-USAGES CONCERNÉES SURFACES RÉAFFECTÉES EN TERRITOIRE AGRICOLE (EN HA) OSTREVANT – DENAISIS 6 17 8 Sous-total Le Pavé d’Hordain Denain – Bellevue (partie nord) Neuville-sur-Escaut - Calcia 31 55 16 102 VALENCIENNES 28 Sous-total Bruay-sur-l’Escaut – Marais Epaix 5 5 AMANDINOIS - SCARPE 1 2 Sous-total Sars et Rosières Saint-Amand-les-Eaux – Le Moulin Blanc 25 2 27 PAYS DE CONDÉ 37 39 52 53 54 56 Sous-total Fresnes-sur-Escaut – Le P.A.R.C. en partie Saint-Aybert – Poste frontière Fresnes-sur-Escaut – La Neuville Fresnes-sur-Escaut – Le Bastringue Thivencelle – Vaucelles Condé-sur-l’Escaut – Ferme Blanchard TOTAL GÉNÉRAL DBW/TETRA 20 15 14 20 50 120 239 373 hectares RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 97 ANNEXE 2 – ÉVOLUTIONS DÉMOGRAPHIQUES, DU NOMBRE DE LOGEMENTS ET VACANCE 1/ Évolutions démographiques COMMUNE Abscon Anzin Artres Aubry-du-Hainaut Aulnoy-lez-Valenciennes Avesnes-le-Sec Bellaing Beuvrages Bouchain Bousignies Brillon Bruay-sur-l'Escaut Bruille-Saint-Amand Château-l'Abbaye Condé-sur-l'Escaut Crespin Curgies Denain Douchy-les-Mines Escaudain Escautpont Estreux Famars Flines-lès-Mortagne Fresnes-sur-Escaut Hasnon Haspres Haulchin Haveluy Hergnies Hordain Hélesmes Hérin Lecelles Lieu-Saint-Amand Lourches Maing Marly Marquette-en-Ostrevant Mastaing Maulde Millonfosse Monchaux-sur-Écaillon Mortagne-du-Nord Neuville-sur-Escaut Nivelle Noyelles-sur-Selle Odomez DBW/TETRA POPULATION 1999 POPULATION 1990 POPULATION 1982 4 135 14 052 1 071 1 435 8 002 1 281 1 305 7 673 4 282 268 684 11 828 1 470 759 10 527 4 410 1 192 20 360 10 413 9 328 4 202 859 2 499 1 528 7 607 3 180 2 753 2 566 3 084 3 849 1 190 1 822 3 939 2 662 1 247 3 781 3 845 11 666 1 514 878 880 607 623 1 580 2 799 1 187 826 915 3 954 14 064 1 087 1 444 8 029 1 389 1 335 8 042 4 317 249 621 11 771 1 473 714 11 289 4 553 1 163 19 544 10 931 9 328 4 327 816 2 002 1 433 8 107 3 271 2 715 2 651 3 046 3 696 1 292 1 911 3 952 2 563 1 265 3 644 4 183 12 081 1 498 825 887 640 649 1 594 2 995 1 230 820 1 004 4 213 14 602 979 1 477 8 759 1 486 1 555 8 560 4 543 203 535 11 810 1 391 590 13 671 4 910 1 012 21 825 11 140 9 835 4 742 868 1 444 1 280 8 218 3 395 2 700 2 746 3 266 3 300 1 336 1 909 3 566 2 402 1 172 3 742 4 445 14 320 1 670 798 816 547 551 1 589 3 042 1 011 806 1 014 INDICE D'ÉVOLUTION 82-90 94 96 111 98 92 93 86 94 95 123 116 100 106 121 83 93 115 90 98 95 91 94 139 112 99 96 101 97 93 112 97 100 111 107 108 97 94 84 90 103 109 117 118 100 98 122 102 99 RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION INDICE D'ÉVOLUTION 90-99 105 100 99 99 100 92 98 95 99 108 110 100 100 106 93 97 102 104 95 100 97 105 125 107 94 97 101 97 101 104 92 95 100 104 99 104 92 97 101 106 99 95 96 99 93 97 101 91 DECEMBRE 2002 98 COMMUNE Oisy Onnaing Petite-Forêt Prouvy Préseau Quarouble Quiévrechain Quérénaing Raismes Rœulx Rombies-et-Marchipont Rosult Rouvignies Rumegies Saint-Amand-les-Eaux Saint-Aybert Saint-Saulve Sars-et-Rosières Saultain Sebourg La Sentinelle Thiant Thivencelle Thun-Saint-Amand Trith-Saint-Léger Valenciennes Verchain-Maugré Vicq Vieux-Condé Wallers Wasnes-au-Bac Wavrechain-sous-Denain Wavrechain-sous-Faulx TOTAL ARRONDISSEMENT DBW/TETRA POPULATION 1999 POPULATION 1990 POPULATION 1982 INDICE D'ÉVOLUTION 82-90 INDICE D'ÉVOLUTION 90-99 471 8 779 5 251 2 375 1 833 3 303 6 069 814 13 699 3 431 569 1 838 588 1 402 17 175 339 11 033 378 2 077 1 759 3 360 2 568 839 1 033 6 196 41 278 966 1 253 10 641 5 582 512 1 731 368 348 073 462 9 173 5 293 2 474 1 900 3 277 6 456 717 14 099 3 458 613 1 636 503 1 258 16 776 295 11 122 397 2 037 1 661 3 588 2 593 824 1 066 6 208 38 441 1 033 1 196 10 859 5 862 483 1 797 375 348 326 451 9 157 3 757 2 133 1 812 3 365 7 186 766 15 606 3 900 575 1 258 527 1 211 16 199 296 10 717 359 1 669 1 556 3 729 2 635 818 1 127 5 952 40 275 1 052 1 219 11 178 6 564 446 1 929 357 359 572 102 100 141 116 105 97 90 94 90 89 107 130 95 104 104 100 104 111 122 107 96 98 101 95 104 95 98 98 97 89 108 93 105 97 102 96 99 96 96 101 94 114 97 99 93 112 117 111 102 115 99 95 102 106 94 99 102 97 100 107 94 105 98 95 106 96 98 100 RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 99 2/ Évolution du nombre de logements et vacance COMMUNE Abscon Anzin Artres Aubry-du-Hainaut Aulnoy-lez-Valenciennes Avesnes-le-Sec Bellaing Beuvrages Bouchain Bousignies Brillon Bruay-sur-l'Escaut Bruille-Saint-Amand Château-l'Abbaye Condé-sur-l'Escaut Crespin Curgies Denain Douchy-les-Mines Escaudain Escautpont Estreux Famars Flines-lès-Mortagne Fresnes-sur-Escaut Hasnon Haspres Haulchin Haveluy Hergnies Hordain Hélesmes Hérin Lecelles Lieu-Saint-Amand Lourches Maing Marly Marquette-en-Ostrevant Mastaing Maulde Millonfosse Monchaux-sur-Écaillon Mortagne-du-Nord Neuville-sur-Escaut Nivelle Noyelles-sur-Selle Odomez Oisy Onnaing Petite-Forêt Prouvy DBW/TETRA LOGEMENTS 1999 1 646 5 823 376 509 2 924 554 508 2 771 1 616 100 227 4 424 545 267 4 127 1 687 434 8 031 3 868 3 490 1 533 316 1 140 579 2 860 1 222 1 072 922 1 174 1 363 506 706 1 441 980 465 1 384 1 528 4 657 625 331 359 230 221 567 1 076 408 307 311 179 3 393 1 790 851 INDICE PART LOGEMENTS VACANCE 1999 D'ÉVOLUTION 1990 VACANCE 1999 90-99 1 601 53 103 3,2% 5 558 387 105 6,6% 384 12 98 3,2% 494 12 103 2,4% 2 730 95 107 3,2% 553 48 100 8,7% 482 15 105 3,0% 2 776 156 100 5,6% 1 568 82 103 5,1% 92 4 109 4,0% 201 2 113 0,9% 4 369 193 101 4,4% 546 29 100 5,3% 247 17 108 6,4% 4 205 259 98 6,3% 1 729 124 98 7,4% 431 16 101 3,7% 8 137 598 99 7,4% 3 810 181 102 4,7% 3 476 135 100 3,9% 1 551 54 99 3,5% 295 11 107 3,5% 759 85 150 7,5% 561 18 103 3,1% 3 003 192 95 6,7% 1 238 64 99 5,2% 1 119 57 96 5,3% 902 38 102 4,1% 1 195 39 98 3,3% 1 335 54 102 4,0% 524 40 97 7,9% 686 53 103 7,5% 1 416 45 102 3,1% 927 45 106 4,6% 462 15 101 3,2% 1 437 72 96 5,2% 1 522 77 100 5,0% 4 494 207 104 4,4% 631 36 99 5,8% 313 9 106 2,7% 352 22 102 6,1% 224 9 103 3,9% 224 10 99 4,5% 569 27 100 4,8% 1 073 62 100 5,8% 398 12 103 2,9% 305 4 101 1,3% 310 16 100 5,1% 176 5 102 2,8% 3 468 189 98 5,6% 1 784 49 100 2,7% 855 51 100 6,0% RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 100 COMMUNE Préseau Quarouble Quiévrechain Quérénaing Raismes Roeulx Rombies-et-Marchipont Rosult Rouvignies Rumegies Saint-Amand-les-Eaux Saint-Aybert Saint-Saulve Sars-et-Rosières Saultain Sebourg La Sentinelle Thiant Thivencelle Thun-Saint-Amand Trith-Saint-Léger Valenciennes Verchain-Maugré Vicq Vieux-Condé Wallers Wasnes-au-Bac Wavrechain-sous-Denain Wavrechain-sous-Faulx TOTAL ARRONDISSEMENT LOGEMENTS 1999 LOGEMENTS 1990 VACANCE 1999 727 1 248 2 247 319 5 352 1 348 206 644 222 542 7 034 108 4 306 151 755 669 1 318 1 016 291 354 2 481 20 202 400 462 4 147 2 158 210 713 145 138 198 696 1 274 2 327 286 5 482 1 321 207 583 179 495 6 693 101 4 190 141 731 624 1 319 1 036 316 340 2 341 17 148 409 455 4 082 2 302 214 735 146 133 670 35 39 125 14 249 87 10 23 12 21 389 0 137 8 24 31 48 63 11 16 139 1 490 32 20 195 86 5 53 8 7 455 INDICE PART D'ÉVOLUTION VACANCE 1999 90-99 104 98 97 112 98 102 100 110 124 109 105 107 103 107 103 107 100 98 92 104 106 118 98 102 102 94 98 97 99 103 4,8% 3,1% 5,6% 4,4% 4,7% 6,5% 4,9% 3,6% 5,4% 3,9% 5,5% 0,0% 3,2% 5,3% 3,2% 4,6% 3,6% 6,2% 3,8% 4,5% 5,6% 7,4% 8,0% 4,3% 4,7% 4,0% 2,4% 7,4% 5,5% 5,4% Source : D.D.E. du Nord. DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 101 ANNEXE 3 – ÉTAT DES SURFACES * ZONES U, NA, NB, NC et ND des PLU au 31/12/2001 U Abscon Anzin Artres Aubry-du-Hainaut Aulnoy-lez-Valenciennes Avesnes-le-Sec Bellaing Beuvrages Bouchain Bousignies Brillon Bruay-sur-l'Escaut Bruille-Saint-Amand Château-l'Abbaye Condé-sur-l'Escaut Crespin Curgies Denain Douchy-les-Mines Emerchicourt Escaudain Escautpont Estreux Famars Flines-les-Mortagnes Fresnes-sur-Escaut Hasnon Haspres Haulchin Haveluy Hélesmes Hergnies Hérin Hordain La Sentinelle Lecelles Lieu-Saint-Amand Lourches Maing Marly Maulde Marquette-en-Ostrevant Mastaing NA NB NC ND ° 355,5 56,7 65,6 193,3 4 10,4 21 21 573,1 321 39,2 3,5 14,9 17 360,5 60 3,6 265 16 371,9 46,8 281,2 541,48 45,5 410,7 79,3 54,2 13,2 49,2 224,1 25,3 689,1 278 4,2 184,31 21 94,5 222,1 54,22 7 289,6 9,2 9,2 587 527,7 167,25 1585 14,5 448,8 133,1 33,5 75,1 90,7 337 182,5 110,9 300,7 26,3 71,5 9,6 80 72,4 14,9 18,8 454,4 213,1 951,7 192 512,7 984,5 91,2 3,8 113,26 393 260 540 92,5 105,3 67,6 151,3 136,55 51,7 15,5 8,6 6,7 5,4 460,6 541,9 284,3 303,9 192,34 308,6 10,6 72 136 53,3 12 196,5 240 72 49,1 74,5 10 15 1459 324,1 4 2,62 642,9 117 373 688,4 526,7 214,5 252,6 62,2 2,5 15,2 ° ° 10,7 ° 14,3 ° 9,5 ° ° ° ° ° ° 103,3 91,5 7,8 7 2,9 5 7 * surfaces en hectares ° communes non dotées de POS à ce jour DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 102 Millonfosse Monchaux-sur-Ecaillon Mortagne Neuville-sur-l'Escaut Nivelle Noyelles-sur-Selle Odomez Oisy Onnaing Petite-Forêt Préseau Prouvy Quarouble Quérénaing Quiévrechain Raismes Roeulx Rombies et Marchipont Rouvignies Rosult Rumegies Saint-Amand-les-Eaux Saint-Aybert Saint-Saulve Sars-et-Rosières Saultain Sebourg Thiant Thivencelle Trith-Saint-Léger Thun-Saint-Amand Valenciennes Verchain-Maugré Vicq Vieux-Condé Wallers Wasnes-au-Bac Wavrechain-sous-Denain Wavrechain-sous-Faulx total 35,3 12,7 149 151 105 176,5 77 35 61,7 38,6 27,5 10 230 416 422,8 204,9 63,5 40 96 41,6 206,4 243,2 131,4 18,5 125,3 159,8 2,5 51,22 * 5,6 13,1 * * * 195,6 38,9 895,9 357,9 155,4 106,1 35,2 4,8 271 341 24,86 43,1 112,5 4,8 615,5 83,2 743,4 95,2 37,2 822 1683 351,6 35 140,5 2,5 15,7 17,5 15,9 48,1 445,6 167 487 800 164 9 0,7 392 444 76 1128,8 125 37 284 37,2 8 11 173,3 56 460 18 17,7 289 445,1 36 167,3 46,5 8,2 9429,27 1280 * * * * * * * * * 82 117,5 279 145 243,8 22026,2 37,13 9450,87 42303,84 63480 Source : D.D.E. du Nord. DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 103 ANNEXE 4 – INVENTAIRE DES SITES ET BÂTIMENTS INSCRITS ET CLASSÉS Dépt 59 59 59 BOUCHAIN Tour Ostrevent (rue d'Ostrevent d') B 137 Tour d'Ostrevent (cad. B 137) : classement par arrêté du 2 mars VALENCIENNES 1981 Ostrevent (rue d') B 1310 Poudrière (cad. B 1310) : inscription par arrêté du 2 mars VALENCIENNES 1981 Poudrière Chapelle BRUILLE-SAINTNotre-Dame AMAND de Malaise 59 CONDE-SURL'ESCAUT Porte Vantourneux 59 CONDE-SURL'ESCAUT Eglise SaintWasnon 59 CONDE-SURL'ESCAUT Enceinte espagnole (ancienne) 59 59 DBW/TETRA Réf. cadastre Appellation BOUCHAIN 59 Adresse de l'édifice Commune CONDE-SURL'ESCAUT CONDE-SURL'ESCAUT CONDE-SURL'ESCAUT Arsenal (ancien) Henri Durre (rue) Libellé de la protection Arrondissement Ere ou siècle(s) 17e siècle Chapelle ; prieuré (façade et C toitures de la partie 18e siècle) ; 13e siècle-16e 705,706,157 sol (C 1571) (cad. C 705, 706, VALENCIENNES siècle-18e siècle 1571) : inscription par arrêté du 1 21 mars 1988 Corps de bâtiment central avec son passage voûté et deux pavillons situés de part et d'autre VALENCIENNES : classement par arrêté du 20 septembre 1935 D 359 Eglise Saint-Wasnon (cad. D 359) : classement par arrêté du VALENCIENNES 29 décembre 1978 Enceinte espagnole (restes de l'ancienne) : classement par arrêté du 17 janvier 1935 VALENCIENNES Deux tours du bâtiment d'entrée et le moulin : inscription par arrêté du 10 avril 1948-Courtine Nord ; tour Nord Est (tour E) ; VALENCIENNES courtine Est et tour pointue : inscription par arrêté du 7 décembre 1956 Château : classement par arrêté du 17 février 1904-Immeubles Château de Cavalerie (rue accolés de part et d'autre au 15e siècle-17e Bailleul et de la) château : rue de la Bibliothèque D 203 à 205 VALENCIENNES (façades et toitures sur rue et sur siècle immeubles 35,37;Bibliothè accolés que (rue de la) cour) ; rue de la Cavalerie 35 37 (façades et toitures sur rue et sur cour, escalier à balustre Château de l'Hermitage Château y compris les communs et les deux pavillons d'entrée : classement par arrêté du 9 décembre 1924-Le mur d'enceinte avec le fossé, le jardin VALENCIENNES et le parc ainsi que les huit grilles en fer forgé du 18e siècle qui en ferment l'accès : classement par arr RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 104 CONDE-SURL'ESCAUT 59 59 CRESPIN 59 FAMARS 59 FRESNES-SURESCAUT Fosse Ledoux (ancienne) Ruines romaines 59 HAULCHIN Pyramide commémorat ive de la bataille de Denain 59 MAING Castel des Prés MASTAING 59 RAISMES 59 ROMBIES-ETMARCHIPONT DBW/TETRA Ruines romaines : classement par liste de 1840 Château dit Gambetta (rue) des 80,82 Douaniers Fosse du Sarteau (ancienne) 59 Chevalement métallique du puits numéro 1 (cad. B 496) : VALENCIENNES inscription par arrêté du 6 mai 1992 Palais abbatial ; bâtiment du moulin et bâtiments annexes ; AC 121 à portail d'entrée ; cinq piliers, 124,126 à Abbaye 130,132 à vestiges déplacés de l'église ; sol bénédictine Moulin (rue du) VALENCIENNES 135,136a,13 et sous sol (emplacement de (ancienne) 7,141,143 à l'église) (cad. AC 121 à 124, 126 à 130, 132 à 135, 136a, 137, 146 141, 143 à 146) : inscription par a FRESNES-SURESCAUT 59 B 496 VALENCIENNES AM 66 Façades et toitures ; salon et grande chambre au rez de chaussée avec leur décor (cad. VALENCIENNES AM 66) : inscription par arrêté du 24 décembre 1982 AB 3 Ancien chevalement du puits Nord de l'ancienne fosse, y compris les aménagements militaires récents (cad. AB 3) : VALENCIENNES inscription par arrêté du 8 octobre 1984 : classement par arrêté du 9 mars 1999 3e quart 20e siècle 18e siècle Gallo romain-3e siècle 17e siècle Pyramide commémorative de la bataille de Denain : classement VALENCIENNES par liste de 1875 Léon Rucart (rue) 6 A 4302 Tour principale ou donjon (cad. A 1ère moitié 14e 4302) : classement par arrêté du VALENCIENNES siècle 21 décembre 1989 Eglise SaintMartin Voûtes de la nef et des bas côtés : classement par arrêté du 8 novembre 1921-Eglise, à VALENCIENNES l'exception des parties classées : inscription par arrêté du 21 juin 1956 Château Motif architectural du 18e siècle dit Rendez vous de chasse ; statue en marbre de l'Espérance VALENCIENNES dans le parc du château : inscription par arrêté du 31 mai 1946 18e siècle Façades et toitures, vannage, roue hydraulique et ensemble du dispositif technique (cad. U 537) : VALENCIENNES inscription par arrêté du 28 avril 1993 2e moitié 18e siècle Moulin de la Moulin (rue du) 29 Vallée U 537 RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 105 59 SAINT-AMANDLES-EAUX Eglise abbatiale (ancienne) 59 SAINT-AMANDLES-EAUX Hôtel de ville 59 SARS-ETROSIERES Château du Loir (restes) 59 SEBOURG Eglise SaintDruon Eglise Saint-Druon : classement VALENCIENNES par arrêté du 26 novembre 1919 59 VALENCIENNES Eglise SaintGéry Colonnes et chapiteaux de la nef : classement par arrêté du 25 VALENCIENNES février 1946 59 VALENCIENNES Maison du Prévôt 59 VALENCIENNES Hôpital général 59 Hospice de l'Hôtellerie Grand Fossart VALENCIENNES (ancien) (rue du) 6,8 Hôtel Hamoir 59 VALENCIENNES Mont de Pieté (ancien) 59 VALENCIENNES Collège des Jésuites (ancien) 59 VALENCIENNES Tour de Dodenne DBW/TETRA Tour et façade de l'ancienne église : classement par liste de VALENCIENNES 1846 Hôtel de ville : classement par arrêté du 26 décembre 1883 A 647 Notre-Dame (rue) 13 VALENCIENNES Château du Loir (restes) (cad. A 647) : inscription par arrêté du 21 VALENCIENNES novembre 1969 Façades et toitures : classement VALENCIENNES par décret du 21 avril 1923 Hôpital général : classement par VALENCIENNES arrêté du 18 juin 1945 Verte (place) 10,12 AS 537 Façade sur rue et toiture : inscription par arrêté du 8 mai 1944-Façades sur cour de l'hôtel VALENCIENNES Hamoir au numéro 8 (cad. AS 537) : inscription par arrêté du 7 juillet 1988 AW 70 Mont de Pieté (ancien) (cad. AW 70) : classement par arrêté du 13 VALENCIENNES janvier 1994 1er quart 17e siècle AQ 231 Ancienne bibliothèque, actuellement bibliothèque municipale : classement par arrêté du 13 janvier 1937VALENCIENNES Ancienne chapelle, actuellement église Saint-Nicolas (cad. AQ 231) : inscription par arrêté du 27 novembre 1968 17e siècle Tour de Dodenne : classement VALENCIENNES par arrêté du 17 février 1904 RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 106 Vestiges du bastion des Repenties ; écluse des Repenties et son radier ; vestiges de l'écluse des fossés Notre-Dame, batardeau, vestiges de l'écluse VALENCIENNES de Bruillé, pont de la citadelle, vestiges du bastion du calvaire, vestiges de la demi lune 17 ainsi que l 59 VALENCIENNES Citadelle 59 VALENCIENNES Hôtel de Barneville Dentellières (rue des) 16 AT 859 Façades et toitures sur rue et sur cour intérieure (cad. AT 859) : VALENCIENNES inscription par arrêté du 30 novembre 1972 59 VALENCIENNES Hôtel Mer Grand Fossart (rue du) 14 AS 458 Le jardin d'hiver avec son décor mural peint et sa verrière (cad. VALENCIENNES AS 458) : inscription par arrêté du 7 juillet 1988 59 VALENCIENNES Quesnoy (rue du) 70 Portail d'entrée ainsi que le balcon en fer forgé au devant de la fenêtre au premier étage et les vantaux en menuiserie de la VALENCIENNES porte cochere au rez de chaussée : inscription par arrêté du 18 octobre 1944 59 Hôtel Floréal dit aussi Paris(rue de) VALENCIENNES Hôtel de 56 Desfontaine de Fresnoy Façades et toitures de l'aile sur rue et de l'aile sur cour ; grande salle à manger au rez de chaussée du bâtiment sur cour y VALENCIENNES compris les boiseries qui la décorent : classement par arrêté du 31 janvier 1946 59 VALENCIENNES Maison Delsaux (rue) 38 Façades et toitures : inscription VALENCIENNES par arrêté du 13 avril 1944 59 VALENCIENNES Maison en pans de bois Famars (rue de) 12 Façades sur rue et sur cour ainsi que la toiture : inscription par VALENCIENNES arrêté du 22 juin 1943 59 VALENCIENNES Maison en Mons (rue de) pans de bois 53 59 VALENCIENNES Maison Sayneurs (rue des) 13 59 VALENCIENNES Immeuble Abel de Pujol (rue) 25 façade sur rue et toiture : inscription par arrêté du 15 mai VALENCIENNES 1944 59 VALENCIENNES Immeuble Armes (place d') 10 Cave : inscription par arrêté du 8 VALENCIENNES mai 1944 DBW/TETRA Hôtel de Lambesc (ancien) 1er quart 20e siècle Façades et toitures : classement VALENCIENNES par arrêté du 17 décembre 1924 AQ 113 Maison (cad. AQ 113) : inscription par arrêté du 7 octobre VALENCIENNES 1988 RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION 17e siècle 14e siècle DECEMBRE 2002 107 Façade sur rue et toiture : inscription par arrêté du 13 avril 1944-Vantaux en bois sculpté de VALENCIENNES la porte de l'immeuble : inscription par arrêté du 16 mai 1944 59 VALENCIENNES Immeuble Béguinage (rue du) 5 59 VALENCIENNES Immeuble Delsaux (rue) 35,35bis 59 VALENCIENNES Immeuble Delsaux (rue) 39 59 VALENCIENNES Immeuble Famars (rue de) 46 59 VALENCIENNES Immeuble Famars (rue de) 70 Façade et toiture sur rue : inscription par arrêté du 13 mars VALENCIENNES 1944 Façades sur rue et toitures : inscription par arrêté du 8 mai 1944 VALENCIENNES Porte d'entrée de l'immeuble y compris son vantail et son VALENCIENNES imposte : inscription par arrêté du 13 mars 1944 Les vantaux de la porte : inscription par arrêté du 4 décembre 1945 VALENCIENNES 59 VALENCIENNES Immeuble Famars (rue de) 84 Façade sur rue et toiture ; les vantaux de la porte cochère au rez de chaussée, de la porte fenêtre qui donne accès au VALENCIENNES balcon du 1er étage y compris l'imposte et la ferronnerie du balcon : inscription par arrêté du 26 mai 1944 59 VALENCIENNES Immeuble Foulons (rue des) 3 La façade et la toiture sur rue : inscription par arrêté du 14 mars VALENCIENNES 1944 59 VALENCIENNES Immeuble Grand Fossart (rue du) 1 59 VALENCIENNES Immeuble Intendance (rue de l') 28 59 VALENCIENNES Immeuble Paris (rue de) 78 59 VALENCIENNES Immeubles Saint-Jacques (rue) 35,37 DBW/TETRA AR 117 AQ 184 Les vantaux et l'imposte de la porte d'entrée : inscription par arrêté du 16 mai 1944 VALENCIENNES Façade et toiture sur rue (cad. AR 117) : inscription par arrêté du 21 décembre 1984 VALENCIENNES 18e siècle-19e siècle Façades et toitures de l'ensemble des bâtiments, chapelle et éléments intérieurs suivants : rampe en bois de l'escalier du 17e siècle-18e 17e siècle et de celui du 19e VALENCIENNES siècle-19e siècle siècle, cheminées avec leurs trumeaux F, G et I au rez de chaussée et F', G'et I'au premier étage et a Les impostes sculptées surmontant les deux portes VALENCIENNES d'entrée : inscription par arrêté du 14 mars 1944 RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 108 59 VALENCIENNES Auberge du Bon Fermier 59 VALENCIENNES Fosse Dutemple (ancienne) 59 VALENCIENNES Faïencerie (ancienne) 59 WALLERS 59 VALENCIENNES 59 59 DENAIN AVESNES-LE-SEC DBW/TETRA Famars (rue de) 64,66 Façades et toitures (cad. AT 362, AT 362,394 394) : inscription par arrêté du 28 VALENCIENNES avril 1970 AD 213 Eglise NotreAbbé Thellier Dame du de Ponchville Saint(place de l') Cordon VALENCIENNES 1er quart 20e siècle Façade et toiture sur rue : inscription par arrêté du 14 mars VALENCIENNES 1944 Intendance (rue de l') 48 Fosse Arenberg Chevalement (cad. AD 213) : inscription par arrêté du 6 mai 1992 AC 143 Bâtiment actuel de la machine d'extraction du puits numéro 1 ; sol et sous sol s'inscrivant dans un quadrilatère encadrant les VALENCIENNES bâtiments protégés (cad. AC 143) : inscription par arrêté du 6 mai 1992-Puits numéro 2 avec son chevalement, son sous sol et ses 20e siècle AS 234 Eglise Notre-Dame du SaintCordon en totalité (cad. AS 234) : VALENCIENNES inscription par arrêté du 8 août 1996 3e quart 19e siècle BH 601 et 602 inscription par arrêté du 18 octobre 2000 de la totalité du théâtre (BH 602-à l'exception de VALENCIENNES la cage de scène) et des façades et toitures des locaux annexes (BH 601) 20e siècle Théâtre Villars (rue de) 147, 149 Château Château proprement dit y compris les caves ; douves avec leurs trois ponts (cad. B 33 à 36) :classement par arrêté du 21 Château (rue B 33 à 36, B 17e siècle ; 18e septembre 1983 ; Bâtiments des VALENCIENNES du) ; Jean-Bart 31, siècle ; 19e communs du 19e siècle ; (rue) 32, 36 à 39 siècle bâtiment ancien situé en bordure du chemin numéro 4 ; façades et toitures de l RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 109 ANNEXE 5 – LISTE DES ÉTUDES ET RAPPORTS UTILISÉS CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DU VALENCIENNOIS (C.C.I.V.) Étude préalable à l’élaboration d’un Schéma directeur d’urbanisme commercial ; BERENICE. Premier rapport : février 1997. Actualisation : octobre 1999. Bilan de la requalification des friches industrielles de plus de 10 hectares ; octobre 2001. SYNDICAT INTERCOMMUNAL POUR LA PROMOTION DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR DANS LE VALENCIENNOIS (SIPES VALENCIENNOIS) Rapport de présentation du Schéma directeur d’aménagement et d’urbanisme (révision de 1992) ; D.D.E. du Nord ; juin 1992. Étude d’aptitude à l’urbanisation des sites potentiels d’activités économiques ; BETURE CONSEIL ; février 2000. Diagnostic volet « eau » ; Association ESCAUT VIVANT ; juillet 2000. Enjeux du volet « eau » ; Association ESCAUT VIVANT ; septembre 2000 Étude d’identification des ensembles de territoires et des entités paysagères du sud de l’arrondissement ; Katia EMERAUD ; septembre 2000. ASSOCIATION POUR LE DÉVELOPPEMENT DU VALENCIENNOIS (A.D.V.) Étude du programme local de l’habitat (P.L.H.) ; CITÉMÉTRIE – ORGECO – TERRITOIRES SITES ET CITÉS Volume 1 – Démographie et logement ; janvier 2000. Volume 2 – Analyse des réponses à l’enquête auprès des communes ; janvier 2000. Volume 3 – Contribution au schéma directeur : les enjeux de l’habitat ; janvier 2000. Volume 4 – La stratégie des bailleurs sociaux au regard des enjeux du grand projet de ville ; octobre 2000. Volume 5 – Les enjeux de l’habitat au regard des enjeux du grand projet de ville ; octobre 2000. Volume 6 – Analyse de la demande H.L.M. et de l’offre par type d’immeuble ; mars 2001. Hors volumes – Diagnostic des enjeux urbains et premières propositions d’intervention dans le cadre du P.L.H. ; juillet 2000. PRÉFECTURE DE RÉGION NORD-PAS-DE-CALAIS Contrat de Ville 2000-2006 – Grand projet de ville du Valenciennois – Convention territoriale d’application inter-agglomérations ; juillet 2001. Plan d’action synthétique du Hainaut-Cambrésis ; novembre 1999. DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002 110 ASSOCIATION POUR LE DÉVELOPPEMENT DU VALENCIENNOIS (A.D.V.) Première contribution du Valenciennois au Contrat de plan État/Région ; octobre 1999. SYNDICAT INTERCOMMUNAL POUR LES TRANSPORTS URBAINS DE LA RÉGION DE VALENCIENNES (S.I.T.U.R.V.) Plan de déplacements urbains de l’agglomération valenciennoise ; février 2001. COMMUNAUTÉ DE COMMUNES DE L’OSTREVANT Projet de développement ; 1999. COMMUNAUTÉ DE COMMUNES DU PAYS DE CONDÉ Projet de développement du Pays de Condé. PARC NATUREL RÉGIONAL SCARPE ESCAUT Charte « objectifs 2008 » ; juin 1997. PRÉFECTURE DU NORD Plan d’élimination des déchets ménagers et assimilés du Département du Nord ; novembre 2001. CHAMBRE D’AGRICULTURE DU DÉPARTEMENT DU NORD L’agriculture du Valenciennois : une belle entreprise ; novembre 1999. DBW/TETRA RÉVISION SCHÉMA DIRECTEUR ARRONDISSEMENT VALENCIENNES – RAPPORT DE PRÉSENTATION DECEMBRE 2002