Grand Corps Malade - Article
Transcription
Grand Corps Malade - Article
LUNDI 13 JUIN 2016 m RÉGION 5 Les ados pensaient juste assister au concert de Grand Corps Malade... Surprise, ils ont pu le rencontrer. La classe s’est aussi rendue dans la «Crique», la tente du Centre de loisirs. CHRISTIAN GALLEY ET BERNARD PYTHON (PHOTO AU CENTRE) FESTI’NEUCH Une classe de Peseux assiste au concert de Grand Corps Malade. Des ados rencontrent le roi du slam ANTONELLA FRACASSO Ils ont des étoiles dans les yeux et le cœur qui bat la chamade tandis qu’ils patientent dans le backstage de Festi’neuch. Dans quelques minutes, ces élèves de 9e Harmos du collège des Côteaux, à Peseux, vont se retrouver face à Grand Corps Malade. Un moment magique qui est le point d’orgue d’une année durant laquelle cette classe s’est essayée au slam dans le cadre d’un module de poésie en leçon de français. Et surtout, un artiste d’une grande générosité. Juste après avoir foulé la scène du Chapiteau, hier, il a fait la connaissance des adolescents en toute simplicité. La rencontre a d’ailleurs attiré la foule dans les loges. Un peu J’écoutais «surtout z la musique. Maintenant, je fais attention aux paroles.» ANDRÉ ÉLÈVE DE PESEUX impressionnés au départ, les écoliers ont osé lui poser des questions. «Où trouvez-vous votre inspiration?», demande une écolière. «Beaucoup de sujets m’inspirent. Ma famille, mes enfants, l’amour, l’amitié», confie Grand Corps Malade. «Comment avezvous commencé le slam?», questionne un autre élève. «J’ai assisté un jour à une scène ouverte de slam dans un café. J’ai vu de vrais poètes et je me suis lancé», poursuit le slameur, qui n’a pas dérogé à la séance photos souvenirs avec les jeunes. Juste après la rencontre, les élèves affichaient un large sourire. «Il est super-sympa!», s’exclame Danaya. Cette rencontre inoubliable avec Grand Corps Malade est comme une cerise sur le gâteau. D’autant qu’en arrivant hier après-midi à Festi’neuch, les élèves imaginaient simplement assister à son concert. Surprise et cris de joie en apprenant qu’ils pourraient le voir. La diversisté de la poésie Tout a commencé en classe quelques mois plus tôt. En cours de français, les élèves ont eu l’occasion d’étudier la poésie. Les poètes classiques, mais également les slameurs. «L’idée était de montrer la diversité de la poésie», explique leur enseignante, Nadia Doffey Salchi. Défi réussi. Les ados ont manifesté un vif intérêt. «Parfois la poésie peut être ennuyante, mais dans le slam, il y a du rythme, un peu comme dans le rap», souligne Eileen. Son camarade André réplique: «Avant, j’écoutais surtout la musique. Maintenant, je fais attention aux paroles.» En décembre dernier, les élèves ont eu l’occasion de rencontrer un autre slameur, le Suisse Narcisse. Il les a conseillés dans leur apprentissage de cette expression poétique moderne. Peu de temps après, la classe a participé au concours national Vivre sans fumée, et c’est bien entendu en slam que les écoliers se sont exprimés. Un succès: ils ont remporté le concours en mai dernier. Enfin, lorsque le Centre de loisirs, à Neuchâtel, a lancé une action avec des billets à vingt francs pour les jeunes de 13 à 17 ans, un élève s’est empressé d’en parler à ses camarades et à son enseignante. L’occasion d’aller à Festi’neuch ensemble et de découvrir en live Grand Corps Malade, une référence en matière de slam. «J’ai lu cette offre dans le journal et j’ai pensé que c’était une bonne idée», explique Baptiste. Une requête acceptée avec enthousiasme par la direction du centre de la Côte, qui a même décidé de prendre en charge la moitié du prix du billet. Dans le cadre de cette action lancée par le Centre de loisirs, chaque jeune a signé une charte dans laquelle il s’est engagé à respecter un certain nombre de points, notamment vis-à-vis de l’alcool ou des infrastructures du festival. «Ce n’est pas seulement un concert, mais il y a toute une partie basée sur la prévention. Une vraie démarche pédagogique», conclut l’enseignante. } «Faire la fête dans un état d’esprit serein» Si Festi’neuch a battu des records d’affluence cette année, côté sécurité, c’était le calme plat. Pas de rixe sur le site au bord du lac ni d’intervention des forces de l’ordre. «RAS» (réd: rien à signaler), a déclaré hier soir l’officier de service de la police neuchâteloise. «Entre les gens qui étaient au festival et ceux qui ont regardé l’Euro 2016, le week-end était même plus calme que d’habitude.» Un bilan plus que positif pour les organisateurs de cette 16e édition. «Ça montre que les gens font la fête dans un état d’esprit serein et responsable», relève Lou-Anne Duthoit, responsable communication du festival, qui précise La 16e édition de Festi’neuch a attiré quelque 45 000 spectateurs répartis sur quatre jours. LUCAS VUITEL qu’un grand travail est effectué en amont pour prévenir tout débordement. «Nous y mettons beaucoup de moyens, spécialement auprès des jeunes.» Même son de cloche du côté de l’infirmerie de Festi’neuch, qui a reçu 120 patients; les autres années, leur nombre avoisinait 200. Des chiffres étonnants vu le nombre record de spectateurs, 45 000 en quatre jours. Quant à l’ambulance, elle a été appelée cinq fois au total. Par ailleurs, seulement dans 1% des cas, les malaises étaient dus à des abus d’alcool. La plupart étant des migraines coupures et autres bobos légers. «Ces chiffres montrent que le public vient avant tout pour la musique et non pour abuser de l’alcool», souligne Philippe Jacquey, responsable du staff médical, qui a regroupé quatorze personnes, entre médecins, infirmiers ou encore ambulanciers. } CORTAILLOD Le Club pétanque Vignoble a fêté ses 40 ans. EN IMAGE Tournoi de boules sous la pluie LUCAS VUITEL STADE DE LA MALADIÈRE "*1 %2&00")+&"11&/À)#,2)"!+0)"0$/!&+0O De rouge vêtu les uns comme les autres, les supporters albanais et ceux de l’équipe de Suisse n’étaient pas faciles à distinguer dans les gradins du stade de la Maladière, à Neuchâtel. Ils s’étaient déplacés en masse, samedi, pour voir le deuxième match de l’Euro 2016 de football, Suisse-Albanie, diffusé sur écran géant. Et même si l’équipe helvétique s’est imposée 1-0, la rencontre a quelque peu déçu. } AFR Le ciel maussade n’a pas entaché le 40e anniversaire du Club pétanque Vignoble. Pour fêter cette date, un tournoi s’est tenu samedi aux terrains Sous-la-Battue, à Cortaillod. «Malgré une météo exécrable, le tournoi s’est super-bien passé; 44 équipes (de trois personnes) étaient inscrites», relève Serge Salomon, vice-président du club. Dans le cadre de cet anniversaire, le club a mis sur pied la 3e édition des «ELA Solidaridays», qui avait débuté en mai avec une soirée de gala. Le bénéfice a été reversé à l’association ELA, qui lutte contre les leucodystrophies – des maladies génétiques. Le chèque, d’un montant de 33 000 francs, a été remis samedi. En marge du tournoi, moult ac- Anorak et bottes de pluie étaient de mise pour jouer à la pétanque. L. VUITEL tivités étaient proposées tout au long de la journée. En début de soirée, s’est déroulé un match exhibition de pétanque, avec la participation de Philippe Perret, Bernard Challandes, Gil Montandon, Régis Fuchs et Frédy Bobillier. La fête s’est poursuivie en beauté avec cochon à la broche et musique des années 1980. } AFR