la technologie au college - Ressources de Technologie
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LA TECHNOLOGIE AU COLLEGE SECURITE Novembre 2002 Page : 1/ 15 SOMMAIRE Préambule I- FINALITES ET OBJECTIFS A- Une discipline de formation générale B- Une démarche originale C- Des objectifs de formation II- L’ORGANISATION DE L’ENSEIGNEMENT III- LES RECOMMANDATIONS GENERALES DE SECURITE A- Les conditions matérielles B- L’organisation des lieux C- Les consignes données aux élèves D- La maîtrise du déroulement du cours E- L’organisation pédagogique F- Le caractère dangereux ou non des activités IV- LES RISQUES ELECTRIQUES A- Le danger électrique B- Les effets physiologiques du courant électrique C- L’intensité de courant admissible dans les conducteurs D- L’utilisation du courant électrique E- Moyen lutte contre le feu d’origine électrique V LES RISQUES CHIMIQUES A- L’utilisation des produits chimiques B- La réglementation C- La protection individuelle D- étiquetage - informations E- Le perchlorure de fer F- L’élimination - le recyclage VI- LES RISQUES MECANIQUES A- La conformité B- La mise à disposition et choix des équipements C- Les caractéristiques des protecteurs et des dispositifs de protection D- Utilisation des machines outils ANNEXE Bibliographie Page : 2/ 15 Le déroulement de l’enseignement disciplinaire de la technologie se fonde sur une didactique qui suppose de mettre en œuvre une approche pédagogique inductive afin de donner du sens aux activités et de motiver les élèves répartis en plusieurs sous-groupes auxquels sont affectées des activités différentes. La simultanéité des tâches à réaliser par les élèves, nécessitant des moyens variés selon la typologie de la production demandée et de l’objectif à atteindre, place le professeur de technologie dans une situation complexe, mais aussi difficile, d’enseignement. La difficulté repose également sur la taille de l’effectif à gérer durant le cours, l’hétérogénéité des élèves et leurs comportements, l’équipement disponible et sa conformité, l’existence ou non de salles polyvalentes, la surface disponible dans chacune des salles, entre autres. Ce dossier apporte des éléments de réponse et d’information afin de placer les élèves et les professeurs dans des conditions d’enseignement favorables au développement de la didactique appliquée en technologie. Enfin, ce dossier sur la sécurité est le résultat des journées départementales, inscrites au PAF 2001-2002, et d’un travail de réflexion conduit avec l’Inspecteur Hygiène et Sécurité, Monsieur Jean-Pierre MIET, et des deux professeurs certifiés de technologie chargés d’une mission d’inspection, Madame Nicole MONFRONT et Monsieur Jean-Marie GRANADOS. L’Inspecteur d’Académie – Inspecteur Pédagogique Régional Sciences et Techniques Industrielles Jean-Jacques LARRIVÉ Page : 3/ 15 LA TECHNOLOGIE AU COLLEGE I - Finalités et objectifs A - La technologie : une discipline de formation générale L’enseignement de la technologie, composante de la formation générale, est dispensé de la sixième à la troisième. Destiné à tous les jeunes, quelle que soit leur orientation à l’issue du collège, il n’a pas de vocation professionnelle, mais contribue à éclairer leur choix. L’évolution des modes de production et de distribution, de l’organisation du travail, rend moins perceptibles les étapes de l’élaboration des produits mis à notre disposition qu’à l’époque où les jeunes côtoyaient des entreprises artisanales. Elle rend également plus difficile l’identification des emplois correspondants. L’enseignement de la technologie vise à montrer les liens entre les produits de l’homme, la façon dont les solutions retenues, aux différentes étapes de la conception, de la production, de la distribution, prennent en compte les contraintes techniques, économiques et sociales. Il met ainsi en évidence l’influence de la technologie sur la culture de notre société. L’enseignement de la technologie confronte l’élève à des situations concrètes, en tant qu’acteur mettant en œuvre des savoir-faire en vue de réalisations. Il contribue à la formation du jeune en valorisant des aptitudes à prendre appui sur le concept pour enrichir ses connaissances. B - Une démarche originale A l’image de l’organisation de l’entreprise et de ses pratiques, pour les réalisations, les élèves sont regroupés en petites équipes auxquelles des tâches différentes et complémentaires sont confiées. Au sein des groupes, les responsabilités sont partagées entre les membres et le rôle de chacun est défini. Les activités proposées sont programmées sur une certaine durée dans le cadre d’un projet et elles concourent à la réalisation d’un objet ou à la mise en place d’un service répondant à un besoin. On développe ainsi les qualités de communication (écoute de l’autre, expression d’un point de vue) et le sens des responsabilités. Des activités variées sont proposées aux élèves telles que : y la recherche d’informations dans un but déterminé, à l’extérieur de l’établissement ou dans des documents disponibles au collège ; y la mise en œuvre d’outils et d’équipements (logiciel d’aide à la conception, petites machines de production mécanique) en vue de fabrications ; y le contrôle de la qualité des produits réalisés (utilisation rationnelle des moyens de mesure, notamment électroniques) ; y l’utilisation de logiciels sur micro-ordinateurs pour traiter des informations afin de produire des textes, des tableaux, mais aussi de piloter des petites machines et les automatismes. Page : 4/ 15 C - Des objectifs de formation L’enseignement de la technologie au collège permet à l’élève de : y se familiariser avec la réalisation et l’utilisation d’objets et de systèmes techniques dans la continuité de l’enseignement reçu à l’école primaire ; y s’habituer à utiliser un langage technique correct et rigoureux ; y s’initier aux démarches spécifiques de la technologie où, en général, les solutions à un problème posé sont multiples et où le choix du meilleur compromis résulte de la prise en compte de critères variés ; y mobiliser ses connaissances dans diverses disciplines, pour résoudre un problème réel ; y utiliser de manière rationnelle les équipements et les moyens de contrôle mis à sa disposition, respectant les règles de sécurité et les principes ergonomiques ; y percevoir l’évolution dans le temps des solutions apportées à un même problème technique, comme résultat du progrès des techniques et des moyens de production ; y établir le lien entre les activités de conception et de réalisation menées au collège et les pratiques des entreprises ; y avoir une attitude critique pour intervenir dans le monde technique sans rejet ni fascination ; II - L’organisation de l’enseignement L’enseignement de la technologie privilégie une approche des techniques contemporaines qui s ‘appuie sur des réalisations collectives selon un projet. La mise en œuvre de la démarche de projet, qui donne du sens aux activités des élèves dans le cadre des projets techniques conduisant à des réalisations, reste un objectif important. Elle devra être acquise à la fin de la scolarité en collège. Les nouvelles orientations conduisent à graduer le programme en plusieurs niveaux, dont la cohérence reste assurée par un projet pédagogique global de la technologie sur les quatre années. En classe de sixième, l’enseignement s’inscrit conformément aux nouvelles missions assignées à cette classe, dans le prolongement de la partie découverte du monde technique du programme Sciences et Technologie de l’école primaire. Au cours de ce cycle des approfondissements, les élèves ont dû s’approprier quelques aspects de la production et de l’utilisation de l’énergie, des montages électriques élémentaires, des mécanismes simples ; ils ont dû réaliser de petites productions ; ils ont dû se servir de micro-ordinateurs et percevoir l’impact de l’informatique dans la vie quotidienne. La technologie en classe de sixième, en bénéficiant de locaux adaptés, d’un équipement plus diversifié, et sous la responsabilité d’un enseignant spécialiste, a pour mission de compléter l’expérience pratique des élèves, de structurer leurs connaissances à un premier niveau élémentaire, de consolider quelques compétences. Pour ce faire, les élèves abordent certaines étapes du cycle de production d’objets techniques : la fabrication et la commercialisation, et utilisent l’outil informatique pour le traitement, l’organisation et la présentation d’informations à des fins de communication. Dans les classes suivantes, les activités se déploient sur la base de réalisations plus ambitieuses, mais qui restent à l’échelle d’objets techniques et de services d’un degré de complexité raisonnable. Les élèves participent à certains aspects de l’analyse du besoin, de la conception et de la préparation, s’impliquent dans la mise en œuvre et les essais, analysent produits, productions et services du point de vue des solutions techniques, de leur évolution dans le temps, et des implications économiques ; ils comparent les travaux en classe aux activités industrielles et tertiaires dans leur environnement. Afin de montrer la diversité des applications de l’outil informatique, l’utilisation de logiciels, limitée en sixième au traitement de texte, est progressivement étendue à la réalisation de tableaux et de graphiques, ainsi qu’à la conception et à la production assistées par ordinateur. De même, la recherche des informations, leur analyse et leur traitement par micro-ordinateur, à des fins de pilotage d’automatismes sont introduites dès la classe de cinquième. Cette application technologique vient en complément de celle liée à l’acquisition de mesures et à leur exploitation dans des expérimentations mises en œuvre dans les enseignements scientifiques. Page : 5/ 15 III – Les recommandations générales de sécurité Dans la perspective de l’atteinte des objectifs de formation attendus pour l’enseignement de la technologie, le déploiement des activités dans le contexte du laboratoire de technologie doit nécessairement intégrer des règles et des obligations liées à la sécurité des élèves et des professeurs. Il s’agit avant tout de prendre conscience et d’analyser les risques induits dans la préparation et le déroulement des activités menées par les élèves afin d’adopter une attitude d’anticipation, de prévention. Aussi, est-il important de prendre obligatoirement en considération les éléments suivants : y les conditions matérielles ; y l’organisation des lieux ; y les consignes données aux élèves ; y la maîtrise du déroulement des cours ; y le caractère dangereux ou non des activités proposées ; y le comportement individuel des élèves ; y le comportement des élèves en groupe. A - Les conditions matérielles La nature et la cohérence des locaux sont adaptées à l’enseignement de la technologie. Les équipements (matériels de fabrication, postes de CFAO, équipement de mesure et de contrôle, équipement d’automatisme, équipements informatiques et logiciels, accès à Internet, documentation…) doivent permettre de couvrir le programme et d’appliquer la didactique relative à la technologie. L’utilisation de ces équipements se fait dans des conditions qui préservent les élèves des risques (chimiques, électriques, mécaniques…) quelle que soit la nature des activités conduites. Le professeur doit vérifier le bon état des appareils et des équipements mis à la disposition des élèves. Lors d’un constat de défectuosité du matériel, le professeur est tenu de le retirer immédiatement et d’informer par écrit le chef d’établissement. Dans l’impossibilité de retirer ce matériel, le professeur doit en interdire l’accès : le matériel est mis hors tension et un affichage suffisamment visible informe de l’interdiction d’usage. B - L’organisation des lieux Une organisation raisonnée des lieux d’enseignement, de bonnes conditions de réalisation des activités enseignées contribuent à développer la sécurité. Les zones, affectées aux activités des élèves, sont organisées de manière à laisser des aires de travail et de dégagement suffisantes pour permettre d’évoluer et de circuler. Dans chacune des zones, les postes de travail sont identifiés. C - Les consignes données aux élèves Le professeur doit veiller à ce que l’élève ne soit jamais placé dans une situation dont ce dernier ne saurait évaluer les risques. Sur les postes de travail, une fiche Page : 6/ 15 décrit les instructions permanentes de sécurité qui doivent être impérativement respectées. Lors d’activités nouvelles, pratiquées en postes de travail, le professeur doit énoncer de manière explicite les consignes de sécurité. Le professeur doit être si nécessaire directif et ne pas transiger sur le respect des règles de sécurité. D - La maîtrise du déroulement du cours Le professeur doit exercer une surveillance normale sur les activités de ses élèves afin de pouvoir intervenir rapidement en cas de problème. Il maintient, dans la classe, une ambiance propice à un travail en sécurité. La surveillance doit être adaptée à l’activité de l’élève. Dans le cadre de la conduite de son cours, le professeur doit être en mesure de repérer et de faire cesser tout comportement d’élèves pouvant devenir dangereux. E – L’organisation pédagogique La variété et la simultanéité d’activités différentes au sein d’un groupe supposent, pour des raisons de sécurité dès lors où les équipements de fabrication sont utilisés, de limiter l’effectif présent. Aussi, le travail en groupes allégés (cf annexe) est-il à favoriser et à appliquer. Dans le domaine sciences et techniques, à titre d’exemple, l’organisation des emplois du temps en barrettes entre la technologie et les sciences et vie de la terre ou la physique chimie, peut permettre de créer trois groupes avec deux classes. F - Le caractère dangereux ou non des activités proposées Lorsqu’une activité présente des dangers possibles, il est exigé que les précautions nécessaires soient prises. Des procédures, en liaison avec la fiche d’instructions permanentes de sécurité, sont à appliquer. La notion de dangerosité d’une activité doit être appréciée en fonction du traitement didactique de l’activité. Dans certaines activités, le niveau de sécurité doit être renforcé afin de prendre en compte une éventuelle mauvaise maîtrise de l’élève. L’intégration systématique de la sécurité dans le déroulement des activités proposées concoure à mieux maîtriser les risques encourus tant par l’élève que par le professeur. Il appartient au professeur : y d’assurer une formation préalable aux élèves avant l’utilisation des équipements ; y d’insister sur les procédures à appliquer qui doivent prendre en compte la sécurité. La fiche d’instructions permanentes de sécurité apposée sur le poste de travail sera commentée ; y d’aider les élèves à analyser les risques liés à l’activité et aux moyens mis en œuvre ; y de veiller à l’ergonomie du poste de travail ; Page : 7/ 15 y de mettre à disposition des élèves les équipements de protection individuelle et de s’assurer de leur utilisation effective ; y de vérifier le maintien des équipements en état de conformité ; y de signaler au chef d’établissement les dysfonctionnements éventuels (cf chapitre A : Les conditions matérielles) ; y d’interdire aux élèves l’utilisation des équipements non conformes. Dans le cas d’une machine non conforme, le professeur est soumis aux mêmes règles que les élèves : l’utilisation de cette machine est proscrite. En construction électronique, particulièrement pour la réalisation de cartes câblées imprimées (circuits imprimés), l’utilisation du perchlorure de fer présente des risques (cf Chapitre V Les risques chimiques et annexe ) et de nombreux inconvénients. Pour ces raisons, l’utilisation du perchlorure de fer est à proscrire. Le niveau de complexité peut important des cartes câblées imprimées, permet d’envisager d’autres stratégies : la gravure anglaise avec l’utilisation des machines pilotées par un ordinateur, la sous-traitance ou l’achat d’un kit comprenant la carte câblée imprimée. En mesurage, contrôle et essais, l’emploi de cordons de sécurité est obligatoire. Les appareils doivent être conformes. En réalisation / fabrication, les objets techniques, nécessitant pour leur fonctionnement une alimentation électrique, utilisent une très basse tension de sécurité (TBTS). La fabrication de produits (gradateur, lampe stroboscopique…), alimentés en basse tension est interdite : d’une part, les élèves, en plus des risques encourus, ne possèdent pas une compétence suffisante pour effectuer les essais, le dépannage éventuelle et, d’autre part, de tels produits sont soumis à une homologation obligatoire en vue de leur certification. IV Les risques électriques A- Le danger électrique Bien qu'en général peu perceptible, le danger électrique est présent dans toute installation ou tout appareil électrique. Il peut avoir des conséquences dommageables pour l'homme ou pour ses biens. Les conditions de l'électrisation. Pour qu'une électrisation se produise, il faut que deux parties différentes du corps humain soient soumises à une différence de potentiel en entrant en contact direct ou indirect avec deux des pôles d'un générateur d'électricité. Le danger vient de l'intensité (ou plus exactement de la quantité d'électricité) Les conséquences d'une électrisation dépendent de l'intensité et de la durée du courant traversant le corps humain, ainsi que nous le précise le tableau ci-après : Page : 8/ 15 Effets du courant alternatif 50-60 Hz Intensité traversant le corps humain Effets sur le corps humain 1 mA Perception cutanée 5 mA Secousse électrique. 10 mA SEUIL DE NON-LACHER 25 mA - 3 minutes Tétanisation des muscles respiratoires 40 mA - 5 secondes Fibrillation ventriculaire. 80 mA - 1 seconde 2000 mA Inhibition des centres nerveux Le seuil de 10mA est le seuil retenu par la réglementation qui préconise les mesures de protection contre les chocs électriques. Les tensions alternatives limites conventionnelles de sécurité en dessous desquelles il est inutile de prendre des mesures de protection contre les contacts directs et indirects sont de 50 volts pour les locaux normaux et de 25 volts pour les locaux mouillés en prenant comme résistances respectives pour l'organisme 5000 ohms et 2500 ohms. B- Effets physiologiques du courant électrique Effets nerveux et musculaires. Le courant électrique provoque une excitation des muscles. Il y a contraction aux instants d'ouverture et de fermeture du circuit électrique dans lequel se trouve le muscle. C'est ce qui explique le danger particulier du courant alternatif qui s'interrompt 100 fois par seconde. Effets thermiques. Externes : aux points de pénétration du courant dans le corps ou par arc. Internes : par échauffement des tissus parcourus par le courant. Ils résultent souvent d'accidents survenus en haute tension. Effets secondaires. Une électrisation peut entraîner des complications au niveau de la circulation sanguine, du psychisme ou des reins. Dans certains cas il s'agira de séquelles définitives. Effets en présence de courant continu. En basse tension, le courant continu est ressenti par les muscles uniquement lors de l'établissement et de l'interruption du courant. Lorsque la tension est atteinte, les muscles ne se contractent normalement plus, le passage du courant provoque, dans ce cas uniquement, des brûlures. C- Intensité de courant admissible dans un conducteur Densité de courant tolérable en première approximation pour les conducteurs en cuivre : y conducteurs fins (1.5 mm2) : 10 A/mm2 ; y conducteurs moyens (10 mm2) : 4 A/mm2 ; y conducteurs gros (50 mm2) : 2 A/mm2 ; y conducteurs > 100 mm2 : 1 A/mm2. Page : 9/ 15 D- Utilisation du matériel électrique Toutes les salles de technologie ont vocation à être ou à devenir des salles polytechnologiques. Elles doivent répondre aux conditions générales des installations électriques réglementées par les arrêtés pris pour l’application du code de la construction et de l’habitat et par la norme NF C 15-100. Selon la superficie de la salle, elles possèdent un ou plusieurs systèmes d’arrêt d’urgence général. Réglementairement, les installations électriques doivent être vérifiées : - lors de leur mise en service, à l’occasion de toute modification importante, périodiquement, En application des décrets, du 14 novembre 1988 pour les établissements industriels, du 31 octobre 1973 (article 44) pour les établissements recevant du public, du 14 décembre 1972, pour tout raccordement à une distribution publique au-dessous de 63 KV d’une installation neuve et la norme NF C 15-100. Le professeur de technologie n’est pas habilité pour intervenir sur les installations électriques. Toutefois, il doit s’assurer de la conformité et du bon état des prises (équipées d’un obturateur interdisant un contact direct avec les parties assurant la connexion électrique), fiches et cordons secteurs. Comme dans tous les établissements recevant du public, l’usage de multiprise est à proscrire. Il est interdit d’utiliser tout matériel non conforme et, tout particulièrement, ceux réalisés par un établissement d’enseignement, sauf respect des prescriptions réglementaires attesté par un organisme agréé. Les matériels électriques en service, conformes au décret de 1975, sous réserve qu ‘ils aient été maintenus en état de conformité peuvent continuer à être utilisés. L’emploi de cordons de sécurité est obligatoire. Le branchement et le débranchement des matériels électriques sont interdits aux élèves, sauf mise hors tension vérifiée du circuit d’alimentation. Avant toute opération de mesurage d’une grandeur électrique, le professeur de technologie doit vérifier le bon état des appareils : lui seul peut procéder à leur mise en œuvre (contrôleur universel numérique, analogique, oscilloscope) sauf s’il s’agit de montages ou de réalisations alimentés en TBTS (par des piles ou des accumulateurs de capacité ou par une alimentation stabilisée). E- Moyen de lutte contre le feu Des extincteurs appropriés quant à leur nombre, à leur capacité et à la nature des produits qu'ils renferment, doivent être placés à proximité des portes d'accès des locaux où il existe des installations électriques. Il faut choisir des extincteurs à CO (neige carbonique) ou à poudre. Page : 10/ 15 V – Les risques Chimiques A- Utilisation des produits chimiques La responsabilité du chef d'établissement est engagée sur le plan réglementaire, s'agissant du stockage, de l'utilisation ou de l'élimination des produits chimiques présents dans son établissement. Cependant, la sécurité dans son ensemble est l'affaire de tous : des professeurs, du personnel technique et de nettoyage, des élèves. B- Réglementation Droit français Les fabricants, importateurs ou vendeurs portent à la connaissance des chefs d'établissement, aux personnes utilisatrices de substances ou préparations dangereuses les renseignements nécessaires à la prévention et à la sécurité par une fiche de données de sécurité concernant les produits tels qu'ils sont mis sur le marché (Code du travail, art; R. 231-53, al. 1er) Droit du travail Les articles du code du travail qui nous régissent sont les suivants : art. L 231-6. R 231-54, R 231-54-1, 2, 4, 5 et 8. C- Protection individuelle Des équipements de protection individuelle adaptés aux risques encourus doivent être mis à la disposition des usagers susceptibles d'être exposés à l'action des substances ou des préparations chimiques dangereuses. D- Etiquetage - Informations Sur tout récipient, sac ou enveloppe contenant une substance classée dangereuse doit être apposée une étiquette ou une inscription indiquant, en caractères très apparents et indélébiles (Code du travail, art. L. 231-6, al. 1) (Arr. 20 avril. 1994, art. 17 et 19 : JO, 8 mai) : y le nom de la substance sous une des dénominations figurant à l'annexe I de l'arrêté du 20 avril 1994 si celle-ci n'y figure pas, le nom doit être porté en utilisant une nomenclature internationalement reconnue. y le nom ou la raison sociale et l'adresse ou le siège social, le téléphone du fabricant, du distributeur ou de l'importateur responsable de la mise sur le marché, établi dans la Communauté européenne. y le ou les symboles spécifiques de danger attribués à la substance par l'annexe I de l'arrêté du 20 avril 1994 et illustrés par son annexe II. Page : 11/ 15 E- PERCHLORURE DE FER Autre appellation: chlorure de fer fecl3. Utilisé dans les ateliers ou dans les laboratoires pour développer les circuits imprimés. Caractéristiques : Identification des dangers : i. Nocif en cas d'ingestion. Irritant pour la peau. ii. Risque de lésions oculaires graves. Informations toxicologiques : iii. Toxicité aiguë : DL50 (voie orale, rat) = 900mg/kg iv. En cas de contact avec la peau : irritation. v. En cas de contact avec les yeux : irritation. vi. En cas de contact avec les muqueuses : irritation. vii. En cas d'ingestion : nausées et vomissements. Effets : viii. Après résorption de quantités importantes, troubles cardio-vasculaires. ix. Effet toxique sur le foie et les reins En cas d'incendie : x. Produits de décomposition dangereux : chlore, acide chlorhydrique. Précautions : xi. Enlever tout vêtement souillé. xii. Se laver les mains après le travail. xiii. Une protection préventive de la peau est recommandée. Evacuation : xiv. Ne pas rejeter et faire retraiter. L'utilisation d'autres produits chimiques comme les colles et solvants, doit faire l'objet d'une vigilance particulière, et stocké dans une armoire fermant à clé. F- Elimination - recyclage Le décret 2002-540 du 18 avril 2002 transpose en droit français la décision de la CE concernant la classification des déchets. Les produits chimiques et leurs résidus doivent être considérés comme des déchets spéciaux. Leur élimination est réglementée. En vue de l’élimination de ces produits, il faut prendre contact avec le Conseil Général, l’ADEME (environnement.gouv.fr, ademe.fr) qui informeront sur les mesures à prendre. Les piles ou accumulateurs doivent être déposés dans des endroits réservés à leur récupération. Page : 12/ 15 VI - Les risques mécaniques A- Conformité Les machines doivent être conformes et maintenues en état de conformité en référence aux décrets du 29 juillet 1992 et du 11 janvier 1993. Les protecteurs et dispositifs de protection neufs ou considérés comme neufs sont soumis à des procédures de certification de conformité. Les protecteurs et dispositifs de protection d'équipements de travail auxquels s'appliquent les obligations définies au I de l'article L. 233-5 du Code du travail et qui sont dénommés «composants de sécurité» sont ceux mis isolément sur le marché en vue de leur installation sur une machine maintenue en service ou sur une machine d'occasion. Le responsable d'une opération de mise en vente, importation, exposition, construction, cession doit appliquer la procédure de certification correspondant au type de composant de sécurité : y soit la procédure d'auto-certification CE par le fabricant, le vendeur, l'importateur, le cédant. y soit la procédure d'examen CE de type : attestation de conformité délivrée par un organisme habilité y les articles R. 233-88 et R. 233-88-1 du Code du travail déterminent les procédures de conformité applicables aux différents composants de sécurité. Conformité des équipements de travail et moyens de protection Les équipements de travail et moyens de protection doivent être équipés, installés, utilisés, réglés et maintenus de manière à préserver la sécurité et la santé des travailleurs, y compris en cas de modification de ces équipements de travail et moyens de protection (Code du travail, art. L. 233-5-1 I). Il est interdit de mettre en service ou d'utiliser des équipements de travail et des moyens de protection qui ne répondent pas aux règles techniques et procédures de certification qui leur sont applicables (Code du travail, art L. 233-5-1, II). Toute machine dont les éléments mobiles de transmission (mandrin, poulie, courroie, arbre…) sont accessibles et non protégés doit être enlevée du laboratoire de technologie. B- Mise à disposition et choix des équipements de travail Le chef d'établissement doit mettre à la disposition des travailleurs (des professeurs) les équipements de travail nécessaires, appropriés au travail à réaliser ou convenablement adaptés à cet effet, en vue de préserver la santé et la sécurité des travailleurs, conformément aux obligations définies par l'article L. 233-5-1 et aux prescriptions particulières édictées par les décrets pris en application du 2 de l'article L. 231-2 du Code du travail. Lorsque les mesures prises en application de ces dispositions ne peuvent être suffisantes pour assurer la sécurité et préserver la santé des travailleurs (des Page : 13/ 15 professeurs), le chef d'établissement doit prendre toutes autres mesures nécessaires à cet effet, en agissant notamment sur l'installation des équipements de travail, l'organisation du travail ou les procédés de travail. En outre, sous la responsabilité du chef d'établissement, le professeur doit obligatoirement mettre en place et mettre à la disposition des élèves, en tant que de besoin, les équipements de protection individuelle appropriés (Code du travail, art. R. 233-1 "Équipements de protection individuelle (EPI)"). C - Caractéristiques des protecteurs et dispositifs de protection Les protecteurs et dispositifs de protection doivent répondre aux caractéristiques suivantes : y ils doivent être de construction robuste, adaptée aux conditions d'utilisation ; y ils ne doivent pas occasionner de risques supplémentaires, la défaillance d'un de leurs composants ne doit pas compromettre leur fonction de protection ; y ils ne doivent pas pouvoir être facilement ôtés ou rendus inopérants ; y ils doivent être situés à une distance suffisante de la zone dangereuse, compatible avec le temps nécessaire pour obtenir l'arrêt des éléments mobiles ; y ils doivent permettre de repérer parfaitement la zone dangereuse ; y ils ne doivent pas limiter plus que nécessaire l'observation du cycle de travail ; y ils doivent permettre les interventions indispensables pour la mise en place ou le remplacement des éléments ainsi que pour les travaux d'entretien, ceci en limitant l'accès au seul secteur où le travail doit être réalisé et, si possible, sans démontage du protecteur ou du dispositif de protection (Code du travail, art. R. 233-17). D – Utilisation des machines outils Toute opération de vérification ou d’entretien d’une machine outil est interdite aux élèves. Les opérateurs (professeurs et élèves) doivent utiliser des machines équipées notamment : y D’un bouton d’arrêt d’urgence, à ancrage, situé à portée de l’opérateur placé à son poste de travail. Son action entraîne l’arrêt de la machine. Un réarmement est nécessaire pour la remise en route de la machine ; y d’un carter de protection des poulies et courroies : - muni d’un contact de sécurité à ouverture forcée et manœuvre positive d’ouverture ; - interdisant la mise en route de la machine si le protecteur n’est pas complètement fermé ; - provoquant l’arrêt de la machine dès l’ouverture du protecteur. y d’un carter de protection offrant une large visibilité de la zone de travail et permettant de protéger l’opérateur : - contre les projections de copeaux ; - vis à vis de l’outil, en évitant qu’il ne s’en approche pendant la durée de l’usinage ; - contre toute zone dangereuse de la machine. Page : 14/ 15 Annexe Bibliographie Source MEN MEN MEN MEN Référence Commentaire BO n° 37 du 04/11/1993 Nouveau cadre législatif et réglementaire relatif à Circulaire n°93-306 du l’hygiène et à la sécurité dans certains établissements. 26/10/1993 Application des décrets n°91-1162 du 7/11/1991 et n° 91-1164 du 27/11/1991 BO n° 8 du 21/02/2002 Organisation des enseignements dans les classes de Arrêtés du 14/01/2002 sixième de collège Organisation des enseignements du cycle central de collège (classes de cinquième et de quatrième) BO n° 16 du 18/04/2002 Préparation de la rentrée 2002 dans les collèges et Circulaire n° 2002-074 mise en œuvre des itinéraires de découverte du 10/04/2002 Sécurité Technologie au collège (fascicule du 27 juin 1996) MEN INRS ED 20 INRS INRS INRS ED 325 ED 336 ED 537 INRS ED 548 INRS ED 596 INRS ED 723 INRS ED 770 INRS FT 154 Observation Commission d’hygiène et sécurité de Groupes à effectifs allégés Auteurs : A. BOISSINOT B. DEBETTE Guide d’équipement de la technologie en collège (de mars 1994) Comment constituer des fiches de poste intégrant la sécurité. Accidents d’origine électrique Prévention des risques électriques Termes principaux de l’électrotechnique traditionnelle relatifs à la sécurité. L’électricité : A l’usage du Comment s’en protéger ? personnel d’exécution non électricien L’électricité : Qu’est-ce que l’électricité ? Origine du risque électrique, prévention des accidents dus à l’utilisation de l’énergie électrique. Protection des travailleurs dans les établissements qui Ensemble des mettent en œuvre des courants électriques. textes (décrets, arrêtés, circulaires et notes de service) Machines et équipements de travail : Mise en conformité Trichlorure de fer et solutions aqueuses Fiche toxicologique du perchlorure de fer Sites ademe.fr cerp.prd.fr environnement.gouv.fr INRS.fr legifrance.gouv.fr Page : 15/ 15