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Date : 15 NOV 15
Page de l'article : p.41
Journaliste : Charlotte Lancrand
Pays : France
Périodicité : Hebdomadaire
OJD : 212516
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TENDANCES
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rato Harper, fondatrice de la marque de cosmetiques qui porte son nom, trie des fleurs dans sa ferme du Vermont, aux Etats-Unis KRISTEN KILPATRICK PHOTOCRAPHY PRESS
Le nouvel âge
de la beauté bio
Tous droits réservés à l'éditeur
COSMEBIO 8953995400503
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Journaliste : Charlotte Lancrand
Pays : France
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Les marques de
cosmétiques « green »
ont amélioré leurs
produits et leur confort
d'utilisation. Jusqu'à
rivaliser aujourd'hui
avec les références
traditionnelles
CHARLOTTE LANGRAND
(SChlangrand
Car le domaine, né il y a dix ans,
s'est métamorphosé. Fini le parfum
de plantes trop concentré. Exit le
packaging du terroir, la crème qui
colle ou ne s'étale pas. Oublié les
allergies suscitées par des conservateurs mal formulés. Le secteur
revient de loin : il a d'abord connu
un boom en 2005, quand le public
a pris conscience des composés
chimiques présents dans la cosmétique traditionnelle. Des dizaines
de marques fleurissent alors sur
le marché. « Nombre d'entre elles
ont fait faillite, les clientes ont été
déçues, se rappelle Marion Massias,
directrice du concept store Oh My
Cream! Les produits n'étaient pas
sensoriels, les formules étaient
rudimentaires, trop grasses
ou savonneuses, et pas très
efficaces... » Las, les consommatrices pourtant motivées
font alors marche arrière, pas
prêtes à sacrifier le confort
d'utilisation et l'efficacité de
leur crème.
Dix ans plus tard, le secteur
compte pourtant 450 marques
certifiées bio en 2015 contre
seulement 50 en 2005*. Les
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Sa plus belle égérie, c'est elle-même.
Elle a le teint clair sans la moindre
imperfection, vit dans une ferme du
Vermont, aux États-Unis, où elle
cultive ses plantes, entourée de
chiens et d'enfants. Elle, c'est Tata
Harper, la fondatrice de la marque
de cosmétiques qui porte son nom,
que tous les fondus de beauté bio
s'arrachent. Un packaging vert
flashy qui parle aux écolos branches, des bouchons dorés pour le
glamour, des crèmes texturisées qui
sentent bon et surtout des résultats sur les problématiques de peau
qui rivalisent avec les marques de
cosmétiques traditionnelles. Il n'en
fallait pas plus pour que Tata Harper caracole en tête des produits
« green » préférés des consommatrices, à des prix pourtant très élevés (de 150 à 365 € pour les sérums).
Et incarne le nouveau visage de la
beauté bio.
En dix ans, 450 marques
certifiées bio
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prix sont aussi plus abordables
qu'avant (40 £ en moyenne) Cette
forte croissance témoigne d'une
profonde remise en question du
secteur «Hy a eu l'émergence de
marques naturelles, pas toujours
certifiées bio a 100 % maîs qmn'utihsent pas de sihcone, de parfums
artificiels ou de petrochimie dans
leurs i ecettes, constate Manon
Massias Elles ne font pas nonplus
l'impasse sur un beau packaging,
une texture agréable ou une réelle
efficacité »
La volupté des textures
Pour obtenir ces resultats, la
lecheiclie scientifique a dû se
remettre activement au travail
afin de trouver des équivalents
ecolos aux composes chimiques
•4 Aqua magmfica, de Sanoflore,
Sanoflore peut se hisser, en termes rite d'Afrique, Ballot-Flurm sur les
d'efficacité des produits, au même abeilles, Novexpert, Ren Skmcare
niveau qu'elles « Tant que les tests et Antipodes sur le high tech haut
ne pi auvent pas que natie pi oduit bio de gamme, Oolution sur le sur-meest aussi efficace et aussi sensoriel sure Ces marques qui s affichent
qu'un produit traditionnel, nous ne le « clean » plutôt que bio a 100 %,
mettons pas sur le mai che », tranche séduisent les « Vel ts clairs », ces
Claire Pelé
ecolos modères «Enplus de donner
En France, au-delà des refe- des resultats dans l'anti-âge, grâce a
lences comme Weleda Di Hausch- leur forte concentration d'actifs elles
ka, MeK ita (Occitane) ou Sanoflore, racontent une histoire qui appuie leur
de petites marques dè niche, sou
engagement et le style de vie qu'elles
\ cnt étrangères, se taillent aussi
prônent », poursuit Marion
une belle part des produits
Massias Plus besoin d'egene
bio achetés en France chaque
la star, c'est le produit II reste
annee Nombreuses elles tirent
pourtant quèlques ombres au taleui épingle du jeu en jouant sul
bleau les cremes solaires ou les
un ingrédient star ou sur une
parfums restent tres difficiles a
histoire incarnant leur marque AleUta. élaborer La recherche montre
Estelle & Child mise sur le luxe
pourtant des signes encoua la suédoise Karethicsui lekarageants, comme le prouve
la marque de fragrances bio
Huile d'argan, de Melvita, >
,
Honoie des Pies •
pour peaux seches et fragiles MELVITA ""
H * Chiffres Cosmebio
T
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au neuf huiles essentielles SANOFLORE
«A condition d'avoir une equipe
d'experts qui connaissent ces matières tres difficiles a formuler, on
peut arriver a creer des produits
bio pei foi niants, explique Claire
Pelé, directrice scientifique chez
Sanoflore (Loreal) II faut beaucoup
d'expérience dans le domaine pour
y armer »
Pour remplacer le silicone, qui
donne aux textures leur volupte,
l'équipe a travaille trois ans a elabo
rer une formule alliant trois composants de l'acide hyaluromque fortement concentre, delacarraghenane
(un extrait d'algues) et de I aloe vera
Même chose pour le retinol, que
l'huile essentielle de pelargonium
imite finalement a merveille Nez
chez L'Oreal Mailis Richard tra\ aille elle aussi a i endi e agi cable le
parfum dcs pi oduits Bénéficiant dcs
mêmes equipes de recherche que les
marques traditionnelles du groupe
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