Sainte Marie-Madeleine (ou Marie de Béthanie) La Basilique Sainte

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Sainte Marie-Madeleine (ou Marie de Béthanie) La Basilique Sainte
Sainte Marie-Madeleine (ou Marie de Béthanie)
"Allez par le monde entier, prêchant l’Evangile à toute créature… les baptisant au Nom du Père, du
Fils et du Saint-Esprit (McXVI-15 –Mt XXVIII-19)
Selon la tradition occidentale, la pécheresse de l’Evangile, fuyant les persécutions contre les 1ers
chrétiens, aurait débarqué, depuis Jaffa en Terre Sainte, aux Saintes-Maries-de-la-Mer (y
établissant au passage Sainte Sara) avec son frère Lazare (le 1er évêque de Marseille), sa sœur
Marthe et Joseph d’Arimathie… S’en suit pour elle, une retraite spirituelle de 30ans dans une
grotte du massif de la Sainte-Baume alors qu’elle s’attachera à l’évangélisation de la Provence. À
sa mort, elle aurait été ensevelie à Saint-Maximin-la-Sainte-Baume, dans la crypte actuelle de la
basilique et sa sépulture gardée par des moines venus de Marseille. De nos jours, le culte de la
Sainte demeure intact.
La Basilique Sainte-Marie-Madeleine de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume
C’est le plus grand édifice gothique du Sud de la France: longueur de 73m. et largeur de 37m.,
avec une hauteur de près de 30m. et 16 chapelles qui la composent.
Son édification est le fruit de près de 3siècles de construction. En effet, en 1254 le roi de France
Louis IX en pèlerinage à la Sainte-Baume s’étonne de ne pas trouver les reliques de Sainte MarieMadeleine. Elles avaient été cachées aux alentours de l’an 715 par crainte des Sarrasins qui
dévastaient alors la région. En 1279, son neveu Charles II d’Anjou, comte de Provence et roi de
Naples et de Sicile entreprend des fouilles sous "l’oratoire" qui permettent de retrouver le corps
de Sainte Marie-Madeleine.
A cette découverte, Charles II décide, en recueillant l’approbation du Pape Boniface VIII, d’élever
une Basilique en l’honneur de Sainte Marie-Madeleine. Il accorde aux habitants de Saint-Maximin
le privilège de ne pas payer d’impôts afin d’accroître la population pour aider à la construction de
la Basilique.
En 1295, l’architecte français, Maître Pierre, au service de la Cour de Naples, est chargé de
l’édification de l’église et du couvent adjacent. Puis, en 1305, c’est le bâtisseur du Palais comtal
d’Aix, J.Baudici qui en devient le maître d’œuvre. L’édification de la Basilique se poursuit sur
différentes périodes mais au début du XVIème siècle, les travaux sont arrêtés; ainsi, le portail de
l’entrée principale et le clocher, prévus sur la nef sud, ne sont jamais réalisés.
La crypte et les reliques de Sainte Marie Madeleine
La crypte, bien que de petite dimension (environ 19m2) est le cœur de la Basilique. En son sein
reposent durant des siècles les restes des Saints de Provence.
Le corps de Sainte-Marie-Madeleine est dans un premier temps placé dans une châsse d’argent.
En 1283, son crâne est isolé dans un reliquaire d’or en forme de buste et on le coiffe de la
couronne du Royaume de Sicile. Ses ossements sont depuis toujours conservés à Saint-Maximin,
à l’exception d’une courte période au XVIème siècle, où ils sont cachés à la Sainte-Baume par
crainte des pillages.
En 1860, l’architecte en chef Revoir dessine un nouveau reliquaire en cuivre; encore visible de
nos jours, derrière une grille de protection scellée. Disposé sur un socle d’origine médiévale,
représentant le crâne porté par quatre anges, il fait écho à la légende du "ravissement de MarieMadeleine". En dessous du crâne, dans un tube de cristal scellé par deux fermoirs de vermeil, se
trouve ce qui est considéré comme le "Noli me tangere", lambeau du front de la Sainte que le
Christ aurait touché au matin de la Résurrection en prononçant les mots: "Ne me touche pas" (Jn
20,17).
Sources: www.lesamisdelabasilique.fr, "La Crypte de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume", Michel Fixot,
Editions Edisud. "La Basilique Sainte-Marie-Madeleine et le Couvent Royal", Michel Moncault,
Edisud. www.st-maximin.fr