le dossier de presse 2012
Transcription
le dossier de presse 2012
DOSSIER DE PRESSE 2012 CONTACT 30 rue Basse-du-Château 73000 Chambéry Tél : 06 80 72 48 98 Courriel : [email protected] Site internet : www.galerieruffieuxbril.com , /// 1TI S phie de Rocca-Serra 0611326326 Isabellede Chal endar-Giessner 0607467755 sderoccaserra@srs -conseil.co Contact presse : Annie VICTOR 04 79 28 36 60/ 06 25 55 08 12 av@a2rpcom. LA GALERIE RUFFIEUX-BRIL OUVRE À CHAMBÉRY /// 5 JEAN-LOUP RUFFIEUX ET EMMANUELLE BRIL/// 8 UN ÉVÉNEMENT POUR L’OUVERTURE, UNE EXPOSITION D’ADRIANNA WOJCIK-MUFFAT-JEANDET L’ÉQUIPE D’ARTISTES DE LA GALERIE RUFFIEUX - BRIL /// 10 /// 12 SOMMAIRE COMMUNIQUÉ DE PRESSE DE SYNTHÈSE/// 3 Communiqué de presse Chambéry, octobre 2012 GALERIE RUFFIEUX-BRIL À CHAMBÉRY // / LADIFFUSER LE TRAVAIL D’ARTISTES CONTEMPORAINS Située rue Basse-du-Château, dans le cœur historique de Chambéry, la galerie Ruffieux-Bril se veut être un lieu de valorisation et de découverte d’un art contemporain. Une vingtaine d’artistes vivants (certains de la région mais surtout une sélection variée, de France et de pays d’Europe) constituent l’équipe de la galerie qui souhaite avant tout être un lieu de rencontres et de découvertes. La galerie ouvre ses portes le mercredi 24 octobre par une exposition de l’artiste peintre Adrianna WojcikMuffat-Jeandet. Deux passionnés d’art contemporain : Jean-Loup Ruffieux et Emmanuelle Bril, sa compagne, ouvrent leur galerie à Chambéry au 30 rue Basse-duChâteau, avec leur équipe d’artistes. Pour Emmanuelle Bril et Jean-Loup Ruffieux, l’ouverture de cette galerie est l’aboutissement d’une passion qui anime leur vie depuis longtemps : l’art. Jean-Loup Ruffieux, à l’issue d’une longue expérience à des postes de responsabilité dans l’industrie, a mûri et mené cet ambitieux projet à sa réalisation. Parallèlement, il s’implique encore à la galerie associative chambérienne du Larith où il est chargé de la communication. Passion qui a conduit Emmanuelle Bril à suivre des études aux Beaux-Arts de Dijon et aux Arts-Déco de Strasbourg : « Depuis mon enfance et mes études, mon intérêt pour les arts en général et l’art visuel contemporain en particulier a toujours été nourri. Le début de ma vie professionnelle m’a amenée à être coordinatrice artistique aux éditions Nathan à Paris. Aujourd’hui, je suis enseignante et je peux dire que cette imprégnation initiale s’est toujours développée et enrichie. L’ouverture de cette galerie me permet d’évoluer, plus sûre encore. » Si elle ne travaille pas à plein temps à la galerie, elle est la partenaire de toutes les décisions importantes. Porté par la même attention aux arts, Jean-Loup Ruffieux est depuis longtemps un amateur, dans le sens ancien du mot, c’est-à-dire qui aime, apprécie, lit autour et achète. « La peinture, la photographie et la musique m’ont, comme Emmanuelle, toujours accompagné. Cette deuxième vie professionnelle que j’amorce est celle d’un désir profond.» Crédit photo : Gaël Kneppert (libre de droit) Contact presse : Annie VICTOR 04 79 28 36 60/ 06 25 55 08 12 av@a2rpcom. suite ... Tous deux ont voulu l’ouverture de la galerie en espérant que « cette création remplira ses deux objectifs : montrer et proposer à la vente le travail d’artistes au public de la région, aux visiteurs, aux collectionneurs et amateurs d’ici et d’ailleurs. » « Ces artistes créateurs constituent une équipe variée comme nos goûts et nos rencontres de ces dernières années : peintres, graveurs, sculpteur, photographe, céramiste et poète du land art. A la suite de rencontres et de choix communs, l’équipe s’est constituée de manière naturelle, sans ligne théorique ou commerciale derterminée et pourra évidemment évoluer avec de nouvelles rencontres. A postériori, on constate que les œuvres résultant de ces choix montrent un fil conducteur : peu d’exubérance, pas de provocation, un certain art d’aujourd’hui parfois abstrait, de bonne facture, classique mais coloré. L’ensemble est résolument européen. » Une première exposition : l’artiste peintre Adrianna Wojcik-Muffat-Jeandet. Pour son inauguration et sa première exposition, la galerie Ruffieux-Bril accueillera, du mercredi 24 octobre au samedi 1er décembre Adrianna Wojcik-Muffat-Jeandet, à la réputation régionale déjà bien assise. Née en 1975 à Wroclaw en Pologne, Adrianna Wojcik-Muffat-Jeandet vit et travaille en Haute-Savoie, près de Megève. Son œuvre est large, centrée sur les thèmes du portrait, du paysage, du livre et de la bibliothèque. Le trait récurrent de ses diverses représentations est le recours aux techniques mixtes bien maîtrisées. “ Emilio L’équipe d’artistes Danielle Berthet, Gil Blache, Caroline Cassel, Edyta Debecka, Frank Dekkers, Jean-Noël Delettre, Danièle Gay, Marc Granier, Aleksandra Kmiecik, William Laperrière, Robert Le Guinio, Arnaud Letailleur, Nicole Lombard, Joanna Maślejak, Esther Mazorra, Gilles Nicoulaud, Jens Uffe Rasmussen, Graciela Schwartz, Adrianna Wojcik-Muffat-Jeandet. ” La galerie Ruffieux-Bril est située 30 rue Basse-du-Château à Chambéry. Elle est ouverte du mercredi au samedi de 14h30 à 19 heures et sur rendez-vous. [email protected] - tél : 06 80 72 48 98 - www.galerieruffieuxbril.com Contact presse : Annie VICTOR 04 79 28 36 60/ 06 25 55 08 12 av@a2rpcom. GALERIE RUFFIEUX-BRIL À CHAMBÉRY // / LACOUP DE PROJECTEUR SUR UN ART CONTEMPORAIN Ouverte dans le cœur historique de Chambéry, la galerie Ruffieux-Bril sera un lieu de découverte de l’art contemporain. Une vingtaine d’artistes vivants constituent l’équipe dont les œuvres animeront ce lieu de rencontres. La galerie Ruffieux-Bril ouvre ses portes, au cœur historique de Chambéry, rue Basse-du-Château qui date du 14ème siècle, « une rue calme pour permettre à l’esprit de vagabonder ! ». Le projet peut paraître un peu fou mais il concrétise le cheminement d’une passion pour l’art contemporain qui anime depuis toujours Jean-Loup Ruffieux et Emmanuelle Bril. Depuis un an, ils prospectent, visitent, rencontrent des artistes européens et, au fil des coups de cœur, ont constitué une équipe d’une vingtaine de créateurs « choisis sans autre ligne directrice que nos goûts et exigences de qualité, sur des rencontres véritables. » Il faut maintenant remplir l’objectif qu’ils se sont fixé : « Faire connaître ces artistes, amener peutêtre un nouveau public à découvrir l’art contemporain, susciter une réflexion autour de pistes novatrices, et, aider des artistes professionnels à vivre de leur art ». Crédit photo : Gaël Kneppert (libre de droit) Leur projet est devenu réalité : leur galerie d’art contemporain ouvre ses portes, avec son équipe d’artistes, sa boutique dans la plus belle et la plus historique des rues chambériennes, et son site internet au design moderne. Jean-Loup Ruffieux et Emmanuelle Bril « espérent que cette galerie remplira son double objectif : montrer et proposer à la vente le travail des artistes au public de la région, aux visiteurs, aux collectionneurs et amateurs d’ici et d’ailleurs. » Crédit photo : Gaël Kneppert (libre de droit) L’équipe d’artistes est variée « comme nos goûts et nos rencontres de ces dernières années » : peintres, graveurs, sculpteur, photographe, céramistes et poète du land art. Et elle est internationale : des artistes venant du Danemark, d’Espagne, de Hollande, de Pologne ont rejoint cévenols, lyonnais, parisiens et savoyards ! // / 5 Coresponsable de la galerie, Emmanuelle Bril a reçu une formation aux Beaux-Arts de Dijon et aux Arts-Déco de Strasbourg, elle a travaillé aux éditions Nathan à Paris avant de devenir institutrice. Si elle ne travaille pas à plein temps à la galerie, elle est la partenaire de toutes les décisions importantes. Jean-Loup Ruffieux, quant à lui, a terminé une première vie de cadre dans l’industrie à des postes de direction d’usine, de vente puis de communication et après une année de réflexion, à juste 60 ans, a mûri et mené ce projet ambitieux à sa réalisation. Une des étapes significatives est une forte implication à la galerie associative chambérienne du Larith où il est chargé de la communication. Il y a rencontré des artistes de la région et commencé son activité d’agent puis de galeriste au salon des antiquaires de Grenoble, là où a germé l’idée d’ouvrir un espace d’exposition et de vente. Il précise : « De mon expérience professionnelle, j’ai appris l’importance et le plaisir du travail et de la réussite en équipe, et à rédiger des contrats de collaboration clairs et équilibrés. Des artistes, j’ai appris la valeur du travail de création, son immense variété et retrouvé l’éxigence vécue ailleurs. De la galeriste J. C. qu’il fallait respecter le public et de Yan Pei Ming (camarade d’école d’Emmanuelle) qu’il fallait être généreux avec les artistes. » Une première exposition : l’artiste d’origine polonaise Adrianna Wojcik-Muffat-Jeandet Pour son inauguration et sa première exposition, la galerie Ruffieux-Bril accueillera, du 24 octobre au 1er décembre, Adrianna Wojcik-Muffat-Jeandet, une peintre dont la réputation régionale est bien établie. Née en 1975 à Wroclaw en Pologne, Adrianna WojcikMuffat-Jeandet vit et travaille en Haute-Savoie, à Megève. Adrianna crée une œuvre variée, centrée sur les thèmes du portrait, du paysage, du livre et de la bibliothèque. Le trait récurrent de ses diverses représentations est le recours aux techniques mixtes. “ L’équipe d’artistes Danielle Berthet, Gil Blache, Caroline Cassel, Edyta Debecka, Frank Dekkers, Jean-Noël Delettre, Danièle Gay, Marc Granier, Aleksandra Kmiecik, William Laperrière, Robert Le Guinio, Arnaud Letailleur, Nicole Lombard, Joanna Maślejak, Esther Mazorra, Gilles Nicoulaud, Jens Uffe Rasmussen, Graciela Schwartz, Adrianna Wojcik-Muffat-Jeandet. ” // / 6 Rue Basse-du-Château : du XIème siècle à l’art contemporain du XXIème ! La rue Basse-du-Château constitue le cœur du centre historique de Chambéry. C’était l’accès au château le plus direct, depuis le XIème siècle, jusqu’à l’ouverture de la rue de Boigne, en 1830. C’est certainement la rue la plus ancienne de la ville dans laquelle se trouve la dernière passerelle couverte en bois, (les chambériens l’appellent « le pont des soupirs ») les autres ayant été détruites par les autorités, à cause des incendies qui se propageaient plus vite de maison en maison et de rue à rue. De cette époque, elle a gardé le tracé et quelques boutiques avec des «banches», ces étals de pierres sur le devant. Les commerçants y travaillaient dessus pour des questions d’éclairage mais également par souci d’honnêteté envers la clientèle. // / 7 AVEC ... // / RENCONTRE JEAN-LOUP RUFFIEUX ET EMMANUELLE BRIL Ils sont allés jusqu’au bout de leur passion commune : l’art contemporain. En ouvrant la galerie Ruffieux-Bril cet automne à Chambéry, ils veulent promouvoir le travail d’artistes vivants auprès du public. Comment cette passion pour l’art contemporain vous est-elle venue ? Comment avez-vous équipe d’artistes ? constitué votre E.B : « J’ai toujours aimé et pratiqué l’art, que ce soit la peinture ou la musique. Il faut dire que j’ai grandi au sein d’une famille qui m’a donné l’envie de découvrir, d’explorer l’art en général. Cela m’a conduit à poursuivre mes études à l’Ecole des Beaux-Arts de Dijon, puis aux Arts-Déco de Strasbourg. Le lien était naturel, depuis mon enfance et mes études ma passion pour l’art en général et l’art contemporain en particulier a toujours été nourrie. Le début de ma vie professionnelle m’a amenée à être coordinatrice artistique aux éditions Nathan à Paris. Aujourd’hui je suis enseignante et je peux dire que cette imprégnation initiale s’est toujours développée et enrichie. L’ouverture de cette galerie me permet d’évoluer, plus sure encore. » E.B & J-L.R : « L’équipe s’est constituée, depuis un an, de façon naturelle, sans ligne théorique ou commerciale prédéterminée, à la suite de rencontres et de choix validés par l’un et par l’autre. L’équipe pourra évidemment évoluer au fil de nouvelles rencontres mais en proposant aux artistes une relation sur la durée. A postériori, on constate que les œuvres résultant de ces choix montrent une certaine cohérence : peu d’exubérance, pas de provocation, un art d’aujourd’hui parfois abstrait, de bonne facture, assez classique mais coloré. » J-L.R : « A la différence d’Emmanuelle, j’étais plus un amateur d’art qu’un professionnel, amateur dans le sens ancien, c’est-à-dire qui aime, apprécie, lit autour et achète. La peinture, la photographie et la musique m’ont, comme Emmanuelle, toujours accompagné. Il est probable que la deuxième vie professionnelle que j’amorce est celle d’un désir profond. Comme si, au moment où j’ai un peu plus de moyens, de temps et une certaine liberté, je choisis de m’occuper d’art contemporain en y associant ma compagne, ce qui constitue une opportunité et une chance. » Crédit photo : Gaël Kneppert (libre de droit) // / 8 Quelle est la situation du marché de l’art contemporain ? Comment vous situez-vous dans ce marché ? Crédit photo : Gaël Kneppert (libre de droit) E.B & J-L.R : « Il est vrai que nous sommes dans une période difficile mais le marché global de l’art se porte plutôt bien. Il est néanmoins très segmenté et nous nous situons sur un marché européen, français et provincial. Un marché de personnes curieuses, impatientes de nouveautés, sur une région la plus large possible. Ce public a des opportunités d’acheter sans nous et ailleurs. Il nous faut donc lui faire découvrir notre équipe d’artistes ouverte sur l’Europe, la jeunesse, dans différents genres et à des prix abordables, sans oublier les artistes savoyards… Notre ambition est d’aller vers le public, grâce à des expositions, des présentations d’artistes, notre site internet et notre communication, depuis la galerie de la rue Basse du Château. » Quel sera le rôle de la galerie ? E.B : « Il s’agit de présenter notre idée d’un art contemporain. Je souhaiterais aider le public à s’ouvrir à une réflexion qui n’est pas celle de la vie quotidienne. Notre idéal serait de créer une atmosphère de rencontres où notre public pourra s’interroger, découvrir et prendre possession d’un travail d’artiste, qu’il osera donc acheter. Une fois que le public aura pénétré dans ce monde, il deviendra plus ouvert à l’art et peutêtre à d’autres acquisitions. Une forme de démocratisation de l’art. » J-L.R. : « Dans notre projet la galerie joue deux rôles principaux : celui de montrer les artistes qui nous ont intéressés en espérant rencontrer un public. Parallèlement et bien évidemment, un rôle de marchand et d’agent, cela pour deux raisons : d’une part, la galerie a besoin de rentrer dans ses frais pour durer et d’autre part, la vingtaine d’artistes qui nous font confiance sont des professionnels, un choix qui implique le besoin de vivre de son art. A nous de combiner harmonieusement ces deux fonctions. » Crédit photo : Gaël Kneppert (libre de droit) // / 9 ÉVÉNEMENT POUR L’OUVERTURE DE LA // / UN GALERIE RUFFIEUX-BRIL UNE EXPOSITION DE L’ARTISTE ADRIANNA WOJCIK-MUFFAT-JEANDET Pour son ouverture et pour marquer cet événement, la galerie Ruffieux-Bril accueillera, du 24 octobre au 1er décembre, les œuvres d’Arianna Wojcik-Muffat-Jeandet, qui vit et travaille à Megève (Haute-Savoie). Adrianna Wojcik-Muffat-Jeandet est née en 1975 à Wroclaw en Pologne mais elle vit en France depuis son enfance. Elle est installée en Haute-Savoie, à Megève. Artiste peintre plasticienne, elle s’est formée aux Beaux-Arts du Genevois, à l’école supérieure d’art d’Annecy et de Grenoble. Elle est, par ailleurs, diplômée en master de psychologie de l’Université Pierre Mendès-France de Grenoble. Enfin, elle anime des cours de peinture dans son « Atelier du Chat Noir » à Megève. Adrianna crée une œuvre variée centrée sur les thèmes du portrait, du paysage, du livre et de la bibliothèque. Le trait récurrent de ses diverses représentations est le recours aux techniques mixtes. En effet, l’artiste exploite les différentes facettes de son médium de prédilection utilisant autant la peinture à l’huile que l’acrylique auxquelles s’ajoutent parfois des pigments purs ou des encres. Ses peintures laissent apparaitre par endroit des coulures qui traduisent l’accident et la part de hasard inhérents à l’expérimentation. EXPOSITIONS INDIVIDUELLES depuis 2010. Elle participe régulièrement à des expositions collectives mais elle expose en permanence à la Galerie Artraction (36 Boulevard Carl Vogt) à Genève (Suisse) et à la galerie « Gens de l’alpe » à Megève (Haute-Savoie). // / 10 4 QUESTIONS À L’ARTISTE Comment êtes-vous venue à la peinture ? Je suis née dedans ! Ma mère était peintre. J’ai toujours baigné dans ce milieu depuis ma petite enfance. J’y suis donc venue tout naturellement. Que cherchez-vous à exprimer ? Cela dépend du thème sur lequel je travaille. Sur mes derniers tableaux ayant trait au paysage, j’ai plutôt cherché à exprimer des émotions, des sensations qui me sont venues lors de mes randonnées en montagne. Sur d’autres thématiques, je ne cherche pas forcément à exprimer quelque chose de précis. Je me fie à mon ressenti. C’est comme de l’écriture automatique. Je m’imprègne d’un thème, je me laisse envahir par lui. Il n’y a pas de volonté de laisser transparaître un sentiment particulier. Je me laisse guider par ce qui arrive au moment de la création. Place est faite au hasard et à la coulure. Pourquoi votre installation en France ? La grande Histoire est faite de petites histoires individuelles ! En ce qui me concerne, mon arrivée en France est liée à l’Histoire de la Pologne. Ma grand-mère maternelle s’était installée en France après son divorce et son départ de la Pologne. Or, dans les années 80, mes parents sont venus la voir et n’ont jamais pu repartir dans leur pays à cause des événements historiques et politiques qui s’y déroulaient alors. Ils se sont fait une place en France et c’est ainsi que je me suis, moi aussi, installée dans ce nouveau pays. Vous êtes la première artiste à exposer à la galerie Ruffieux-Bril. Qu’espérez-vous de ce vernissage et de cette exposition chambérienne ? J’espère que tout se passera bien mais je ne me fait aucun souci pour cela !!! Je suis ravie de participer à ce nouveau projet, ravie de commencer au tout début de cette aventure. Il y a une belle dynamique et une belle énergie. Et puis, bien sûr, je suis heureuse de rencontrer le public qui viendra visiter l’exposition et la nouvelle galerie. Je prends ce qu’on m’offre et je suis heureuse. Site internet : http://www.adriannawojcik.com/ // / 11 “ “ L’ÉQUIPE D’ARTISTES DE LA GALERIE RUFFIEUX-BRIL // / 12 Danièle Gay Danielle Berthet Joanna Maslejak Marc Granier Gil Blache Esther Mazorra Aleksandra Kmiecik Caroline Cassel Gilles Nicoulaud William Laperrière Edyta Debecka Jens Uffe Rasmussen Robert Le Guinio Frank Dekkers Graciela Schwartz Arnaud Letailleur Jean-Noël Delettre Adrianna Wojcik-Muffat-Jeandet Nicole Lombard // / 13 “ Il faut continuer, je ne peux pas continuer, je vais continuer // / DANIELLE ” BERTHET « Le Temps déplace les lignes, ça bouge tout le Temps... J’ai rarement les mots pour dire, le langage des images m’est plus spontané, j’ai besoin de recenser par le trait ce monde absurde qui ne me suffit pas, et donner ensuite, inlassablement, donner la fragile beauté de ce qui me traverse. Les signes les plus simples, minuscules et universels sont mes seuls repères, mon seul vrai vocabulaire, ils gardent quelque chose d’avant le langage, du grand tout indifférencié, irréductible, indicible ; je les grave, les encre sur le papier, petits cailloux pour ne pas me perdre, ils sont mes cartes de voyages, mes errances ; les mots aussi sont des signes, souvent incompréhensibles pour moi, signes de détresse et de solitude des hommes, c’est comme ça qu’ils me touchent et me guident.» Arbre-photo sur Dibond 20x20 cm « Il faut continuer, je ne peux pas continuer, je vais continuer», Samuel Beckett LA RENCONTRE Danielle comble notre intérêt pour la gravure par sa maîtrise des procédés et ses larges expérimentations : gravure sur carton et autres matrices (collagraphie) qui permettent d’infinies variations, ainsi que les techniques traditionnelles de l’eau forte et la taille douce sur cuivre. Elle s’engage aussi avec passion dans le livre d’artiste. Maîtrisant la peinture, le dessin, le volume avec la terre et la sculpture, elle va aujourd’hui vers la photographie, sans oublier sa presse ! Quelle créativité… // / 14 “ laisser s’unir les deux mondes du rêve et de la réalité // / GIL ” BLACHE Gil Blache est né à Paris en 1953 ; il réside actuellement dans la région lyonnaise. Au cours de son enfance et de son adolescence, imprégné de culture littéraire et picturale, il réalise ses premières photos d’art et ses courts-métrages qui préfigureront son travail ultérieur. Tout en restant proche du monde artistique, et après un silence de 15 ans, il reprend sa création en 1999. Ses nombreux voyages par le monde lui serviront de support à l’expression par la photographie de ses interrogations sur l’humain, son environnement, les apparences, l’enfermement, mais aussi le rêve et l’évasion… « 2010 ; Ho Chi Minh Ville : une ville en mutation, débordante de vitalité ; un nouveau pont suspendu sur le fleuve Saïgon. Maisons, toits, et la vie incessante du fleuve. Chaleur, brise, soleil. Fascination pour cette vie portuaire, ses matériaux, ses bâtiments, ses bateaux, et ses containers. Alors l’envie de les voir simplement à travers leurs couleurs, leurs formes, leur matière, et oublier un instant la brutalité du métal pour laisser s’unir les deux mondes du rêve et de la réalité. » Container 04 80x80 LA RENCONTRE La rencontre avec Gil Blache a été très enrichissante sur les plans, humain et artistique. Cette série Containers, abstraite, riche en couleurs, parfaitement réalisée et maîtrisée, devrait trouver sa place dans notre « petite » galerie. Nous nous efforcerons d’être son agent pour ses formats plus grands, de villes et autres sujets. // / 15 “ Le tableau est un lieu d’expérimentation, une aventure // / CAROLINE ” CASSEL « Je pratique la peinture abstraite. Le tableau est pour moi un lieu d’expérimentation, une aventure. Travail ludique qui s’arrête au moment juste où tout est mis en jeu. Mes tableaux conservent un aspect inachevé, signe de liberté. Toutes les astuces sont possibles ; emboîtements, multiplications, superpositions, transparences, indiquer un creux ou un relief… Les formes sont tantôt pliées tantôt multipliées, le visible renversé, l’invisible révélé. Passer d’un versant à un autre, aller vers de nouvelles conquêtes. L’analogie formelle, la lointaine ressemblance, la mémoire du réel : Tous ces mots font écho à mon travail. Dans l’analogie, il y a l’action assimilatrice, qui fait que certaines formes changent sous l’influence d’autres formes auxquelles elles sont associées. Le regard rebondi, les formes se cachent ou se dévoilent. On retrouve des couleurs, des tracés ou bien des formes d’une toile à l’autre. Quant à la mémoire, elle est sélective, retient, ou bien oublie ; je garde la forme ou le geste qui me reste en mémoire, celui qui persiste. Façon de me rapprocher d’une certaine idée de la sincérité. Car c’est bien de cela que la peinture parle, liberté, sincérité… » « Vert rouge ». Série de 50 x 50 cm, sur toile, encadré dans un châssis américain LA RENCONTRE Jeune et riche déjà d’une solide et large formation, expérimentée, Caroline nous a reçus dans son grand atelier de Montreuil. S’il a fallu quelques minutes pour entrer dans son monde, sa peinture et sa conviction nous ont convaincus de lui demander de travailler avec nous. // / 16 “ l’intention de créer un cycle ” // / EDYTA DEBECKA Edyta est diplômée de l’Académie des BeauxArts Władysław Strzemiński de Lodz en Pologne. Son activité artistique couvre plusieurs domaines : illustration, arts graphiques, peinture de chevalet, dessin, photographie digitale etc. Elle est aussi animatrice d’activités plastiques. La plupart de ses travaux ont été réalisés en taille-douce (l’eau forte et aquatinte) et en impression typo (linogravure) ; ils ont été inspirés avec l’intention de créer un cycle qui, au premier regard aurait ressemblé à de la peinture. La couleur comme la construction de l’espace jouent leur rôle dans la composition de ces paysages imaginaires et dans l’ambiance de nature. IX, 30 x 34 cm LA RENCONTRE Edyta est l’une des trois jeunes artistes, diplômées de l’académie des beaux-arts de Lodz, en Pologne que nous avons pu contacter. Nous avons pu la rencontrer cet été à Lodz ; la maîtrise technique, dans la bonne tradition polonaise est au service d’un sens de la couleur et de la composition déjà éprouvés chez cette jeune artiste. // / 17 “ ” un paysage qui n’a besoin de rien en dehors de lui // / FRANK DEKKERS Né à Nimègue en 1961, il étudie la peinture et le graphisme à l’Académie des Beaux-Arts d’Utrecht, puis il est stagiaire chez le peintre Kees Bol Heusden, remporte de nombreux prix, enseigne à l’université d’Amsterdam, il est membre de jurys, de fondations. Il peint le paysage hollandais, son silence assourdissant, sans homme ni animal, ni maison ni oiseau, un paysage qui n’a besoin de rien en dehors de lui. Il peint aussi les montagnes des Alpes. Torrent des Glaciers 2011, huile sur toile 100 x 120 cm LA RENCONTRE Nous n’avons pas encore pu rencontrer Frank Dekkers, mais de voir quelques peintures dans une galerie néerlandaise au dernier Lille Art-Fair nous a convaincus de ses grandes qualités. Nous avons ensuite découvert ses fortes gravures, ses dessins, ses aquarelles, et espérons vous montrer bientôt son travail et ses multiples talents. // / 18 “ Invente un rythme et crée une vibration // / JEAN-NOËL ” DELETTRE Naissance en 1971. Double Nationalité Franco-Canadienne. Diplômé en Arts appliqués (création et conception en design de communication visuelle), il vit et travaille à Lyon. Rescapé d’un accident en 1997, Jean-Noël Delettre a du tout réapprendre. Depuis, dans cet élan, il ne cesse d’être en évolution permanente. En 2006, Jean-Noël Delettre profite d’un long séjour dans les Alpes : il s’immerge alors dans les sensations que lui procurent ces étendues et ces reliefs. Par une expression chaleureuse il nous invite à nous rapprocher de son sujet. Lumières aux cimes, Jean-Noël Delettre invente un rythme et crée une vibration composée : la matière jaillit, la couleur y devient espace. En 2009, à l’occasion d’une première grande exposition personnelle il avait pu affirmer le caractère à la fois intimiste et gestuel de son langage, qui avait notamment été publié dans la presse internationale spécialisée. En expérimentation depuis 2007, la création de Jean-Noël Delettre a débordé de l’image, promenant le cadre pictural ou poursuivant du regard, par un travail de déplacement de l’atelier du peintre qui accompagne ses modèles, sujet actifs et interactifs avec qui il entre en résonance à plus d’un titre, évocation d’une scène ou proposition d’action, corps en situation, réalité ou fiction, mouvements, éclairages... Bord de l’eau 3 - huile sur toile - 41x33 cm - 2010 Ses « portraits » féminins sont peints dans des situations qui révèlent leur personnalité et n’expriment la femme que par son attitude : l’expression est dans le corps. Ses dispositifs de création révèlent différents univers dans lesquels il plonge son spectateur et en toute complicité avec ses modèles, son travail, plus proche du spectacle de la vie que de la simple pose, est une réflexion où la vie déborde. Depuis 2009, Jean-Noël Delettre propose de multiples études sur le corps humain dans toute sa richesse d’expression. LA RENCONTRE Jean-Noël est enthousiaste de la vie, ses dons sont assistés d’une grande capacité de travail, de volonté de renouvellement. La rencontre avec lui a été facile et reste très agréable, amitié et confiance sont maintenant établies. // / 19 “ Kunst match glücklich // / DANIÈLE GAY ” Course d’obstacles quatre fois sans maître d’un lézard Plastique. Dessin, peinture, dès l’enfance, parfum de térébenthine et peinture à l’huile dans les ateliers des artistes tutélaires (père, oncle), Enfance et adolescence : élève des mercredis des écoles d’art de Caen et Annecy, 1968 : Kunstschule (Ecole d’art) à Berlin, 1992 à 1997 cours du soir : Ecole d’art d’Annecy, Depuis 1998 à aujourd’hui : Atelier de gravure, Ecole d’art d’Annecy «Kunst macht glücklich» (l’art rend heureux *) « Presque tout ce qui arrive est inexprimable… » (Rainer Maria Rilke). Alors, pourquoi s’acharner !!! C’est pourtant le fil conducteur de mon « travail », ou agitation fébrile et légèrement névrotique qui me pousse inlassablement à chercher un sens à l’histoire, et un charme sous les apparences banales et convenues du quotidien. Tous les moyens sont bons : collages lettristes, recherches poétique-graphiques, travaux de récupération (inspiré des artistes africains et de leur génie de la seconde vie accordée aux rebuts de Mother-Consommation). Je reviens toujours au mot, à la phrase, au sens oublié ou redécouvert, à la lettre comme objet plastique, au paquet de texte opaque, traduit en plusieurs langues (La beauté de la calligraphie chinoise ou arabe !) qui accompagne tout modeste code-barre… bref, je reviens toujours à ce qui peut pousser comme des herbes entre les fissures du bitume, et jette sur le quotidien une ombre adorable et fragile. Potager sous la lune, Carborundum, 57x75 cm Quelques artistes repères : Jenny Holzer, lumineuse ; Kurt Schwitters et Marcel Broodthaers, pour leur rapport au texte ; Louise Bourgeois, pour son coté old-rebell ; Mierle Laderman Ukeles (land-art) qui a su redonner au ménage ses lettres de noblesse ; Pipilotti Rist, irrésistible. Et l’art baoulé, si évidemment juste, la mythologie des aborigènes d’Australie, (même si ça fait ethno-branché ! ), et bien-sûr, l’art rupestre sans lequel nous pourrions encore prendre les apparences pour des réalités … ou le contraire, au choix… * Réponse de l’artiste contemporain Urs Heinrich à l’horrible «Arbeit macht frei» (le travail rend libre) qui s’affichait cyniquement à l’entrée des camps de concentration. LA RENCONTRE Rencontrée lors d’une exposition de gravures, nous avons été séduits par son Potager sous la lune, puis avons découvert une vraie créatrice, passionnée de gravure et d’une culture littéraire et plastique sophistiquée. // / 20 “ // / MARC Découvrant la gravure, il la domestique ” GRANIER Marc Granier est né en 1953 à Roquedur (Cévennes). Marc Granier est peintre de tendance non-figurative quand il débarque à Lorient en 1973, il travaille près de dix ans en Bretagne et expose à Lorient, Brest, Quimper et Rennes. En 1983, il revient dans les Cévennes et rencontre un important public à l’occasion de nombreuses expositions dans la région. Découvrant la gravure, il la domestique dès 2003. Il expose aujourd’hui à Toulouse, Grasse, Mâcon, Cluny, Paris. Des Cévennes où il est né, les tableaux et les gravures de Marc Granier ont le rythme granitique et la richesse contrastée des saisons. De la Bretagne, où il a vécu dix ans, il a rapporté une expression ample comme les houles océanes et la richesse des miroitements de grèves. Son talent, tout en énergie, sculpte la lumière avec une irréductible passion pour la liberté et saisir, dans le mouvement et la couleur, un instant surgit de la rencontre toujours étonnante des lumières et des formes. Bois, papier Himalaya 2, 70x35 cm, 2011 LA RENCONTRE Belle rencontre que celle du solide Marc, à Lille Art-Fair, les choses ont vite et bien avancé avec lui et ses fortes gravures. Lors d’une visite chez lui au cœur de ses Cévennes s’est confirmé un homme sincère, passionné de gravure, de papier et d’encres, de caractères et de typographie, de livres, de poésie, d’expérimentation. // / 21 “ simplicité, réconfort et une élégance ” // / ALEKSANDRA KMIECIK Aleksandra Kmiecik est dipômée de l’académie des Beaux-Arts de Łódź en Pologne où elle vit et travaille. Elle peint, conçoit, organise. Elle apporte simplicité, réconfort et une élégance classique dans tous ses engagements. Dans sa peinture elle combine géométrie, formes planes et de très expressives formes semi-transparentes à l’aquarelle. Son sujet de prédilection est toujours le corps humain, dans ses différentes dimensions, par la peinture et le design de vêtements féminins où elle commence à se faire un nom. Couple of opposites 1, 100x110 cm LA RENCONTRE Aleksandra est l’une des jeunes artistes diplômées de l’académie des Beaux-Arts de Lodz en Pologne. Nous l’avons contactée après avoir sélectionné son travail avec la participation d’un des responsables, M. Wagner. Nous l’avons rencontrée cet été, et nos premières impressions ont été récompensées par la rencontre d’une belle jeune femme dynamique et raffinée. Gageons que nous montrerons bientôt ses belles réalisations. // / 22 “ // / WILLIAM un peu pareil que le bois ” LAPERRIÈRE A 47 ans, William nous parle de son enfance heureuse à la campagne, où « tout gamin » il taille le tendre noisetier avec l’Opinel de sa grandmère. Il a une solide formation d’ébéniste, il vient de l’artisanat, il maîtrise les métiers du bois : la charpente, la menuiserie et travaille encore aujourd’hui comme un artisan. Il se dit « un peu pareil que le bois », avec sa souplesse, sa résistance, son aptitude aux grandes portées. Avec le temps et l’expérience il a acquis un savoir-faire et une maîtrise qui lui permettent de suivre son idée sans entrave, sans limite, en véritable osmose avec le bois. Ses réalisations sont des coïncidences entre son envie de dire, ses intentions et le morceau de bois, parfois le tronc brut qui lui exprime toute sa potentialité. « Surface cubique », Cerisier, 2004 Il vit dans une maison qui est aussi son œuvre et travaille près d’Annecy, il a exposé récemment à Bonlieu, Annecy. LA RENCONTRE Dire que William est vite devenu un ami est une évidence, tant l’homme est sincère, capable, honnête. Qu’il « menuise », parle poésie ou avec ses enfants, écrive, skie (!) ; l’exigence, le sérieux, la gentillesse sont là. Nous ferons de la place à la galerie pour ses sculptures de bois et défendrons ses nombreux projets. // / 23 “ Peu à peu la pensée semble le guider // / ROBERT ” LE GUINIO Né le 10 février 1937 à Gouarec (22), Robert Le Guinio est un peintre autodidacte qui expose depuis 1976. Il vit et exerce son art entre la région parisienne et la Bretagne. A partir de 1962 il mène de front la peinture, l’architecture d’intérieur, l’agencement de magasins et la décoration. Il se consacre entièrement à la peinture depuis 1993. Quatre périodes jalonnent son parcours de peintre : 1967 à 1973 : étude et copie des maîtres au musée du Louvre, 1973 à 1981 : travail sur le motif, 1982 à 1991 : travail en atelier, interprétation par la couleur, Depuis 1991 : basculement dans l’abstraction. Beaucoup d’expositions de groupe et personnelles, salons, et parmi de nombreuses distinctions : Médaille d’Argent des Artistes Français, Médaille d’Or de la ville de Vanves, Médaille d’Or de la ville de Bourg-la-Reine, Grand-prix « Formes et couleurs » de la ville de Vélizy… et encore prix « René Carré » de la fondation Taylor. Robert Le Guinio se dit abstrait car il va très loin dans ce domaine. Peu à peu la pensée semble le guider ; « Paysages mentaux » sont ses titres. Paysage mental, 75x75 cm, acrylique, 2011 L’analyse qu’il pratique domine son inspiration, mais son abstraction n’en est pas tout à fait une. Les éléments concrets identifiables sous-tendent la composition avec une maestria peu commune. C’est une autobiographie légère, vivante, qui n’en a pas l’air à première vue. Cette réminiscence permanente est une marche vers le plaisir esthétique dans la joie affirmée de la création. Là est l’expression d’un grand talent. Jeanne Boué-Mathou LA RENCONTRE Après plus de dix ans, j’ai retouvé Robert avec plaisir et émotion. Malgré les ans et quelques épreuves, il est extraordinairement créatif, enthousiaste, communicatif. S’il a laissé l’huile et ses solvants, il joue toujours magnifiquement avec l’acrylique, les pastels à l’huile, les collages (voir leur richesse et leur minutie). // / 24 “ // / ARNAUD créer dans la nature, dans des lieux sauvages ” LETAILLEUR Arnaud est né en 1980 à Chambéry, sa formation initiale (BTS Aménagement du Paysage) l’a conduit à son activité au service des parcs et jardins de la ville. Il est aussi étudiant en histoire et passionné de nature, d’archéologie et de voyage. Il réalise les photos de ses installations de Land Art, après une initiation à plusieurs techniques artistiques : gravure et sculpture sur bois, vannerie, calligraphie, écriture, photo, vidéo, et biensûr Land Art. « Mon approche du Land Art consiste à créer dans la nature, dans des lieux sauvages de préférence, ou avec un passé historique (jardin des Charmettes, site de l’oppidum de Verdun, etc.) des œuvres plus ou moins pérennes. C’est un témoignage du passage de la main de l’homme, une simple empreinte, non agressive, éphémère. Une création réalisée avec des matériaux issus du site, qui le respecte. Elle est liée au lieu choisi, elle en est une expression. » Installations et photos aux Charmettes, Maison de JJ Rousseau, été 2012 LA RENCONTRE Nous avons rencontré Arnaud au début de l’été, aux Charmettes qui est un des beaux lieux de la région chambérienne. Il montrait des photographies d’installations de Land Art réalisées dans les jardins même de la maison, sa première exposition ! Il nous a séduits par sa gentillesse, la poésie de ses interventions, sa passion des jardins et de la nature, sa connaissance des fleurs et des végétaux. // / 25 “ // / NICOLE chercher au fond de ces cicatrices vides ” LOMBARD La figuration est un mystère. « (…) Après un abandon aux fastes et aux séductions de l‘abstraction lyrique, Nicole Lombard est revenue en effet progressivement à une forme d’expression plus proche de son univers intime. Plus proche aussi de ses influences premières : Matisse est présent dans une certaine organisation « à plat » de l’espace (conjointement avec une matière traitée légèrement, sans épaisseur), dans l’utilisation de plans rapprochés négligeant les artifices, il est vrai dépassés de la perspective classique. Dans l’utilisation de la couleur, en valeurs franches, pour son pouvoir d’attraction ou de répulsion de la lumière. Modigliani aussi, bien sûr, dans l’oblong des visages, les yeux en amande, une certaine folie de la couleur, défiant toute banalité. Mais la peinture de Nicole Lombard n’est pas d’abord technique, réflexion théorique sur l’espace et la forme, elle est l’expression d’un univers personnel. Ces visages de femmes, si semblables dans le dessin (jusqu’à l’uniforme mèche de cheveux qui barre la droite du front) si inquiétant par leurs yeux vides de pupilles, d’iris et de tout ce que la physiologie de l’espèce a accoutumé d’y placer, visages d’amies, compositions plus abstraites, aboutissent à une même image : l’autoportrait. Nicole Lombard va chercher au fond de ces cicatrices vides l’étincelle d’un regard intérieur qui lui est propre. (…) » Atelier (40x40 cm), Huile sur toile – 9 nov. 2004 Composition 1, (50x50 cm), Huile sur toile – 2002-2004 LA RENCONTRE La peinture de Nicole n’est pas facile d’accès, mais nous l’aimons et défendons depuis nos débuts avec elle (et Gilles Nicoulaud) lors du salon de Grenoble en janvier 2012. Bien sûr, nous avons rencontré aussi la femme dont nous apprécions l’intelligence et la délicatesse. Nous sommes sûrs que, de son nouvel atelier, elle poursuivra son œuvre déjà forte et variée. // / 26 “ // / JOANNA J’adore le moment quand la peinture se répand librement MASLEJAK Née le 1er juin 1986 à Nowa Dęba, en Pologne, elle est diplômée de l’Académie des Beaux-Arts à Łódź en Pologne en 2011. Elle a passé un semestre à l’Université d’Art et Design de Cluj Napoca en Roumanie et parle le français. « J’adore le moment quand la peinture se répand librement… Pour moi, la peinture est une sorte de récit. Cependant, elles ne sont pas des histoires fermées. Mais, au contraire, elles sont des histoires ouvertes à différentes interprétations, dépendant du destinataire, de son histoire, de son caractère et de son goût. » Paysage avec le Bon Samaritain, 150 X 250 cm LA RENCONTRE Joanna est l’une des quelques jeunes artistes, diplômées de l’académie des Beaux-Arts de Lodz, en Pologne que nous avons pu contacter. La relation s’est vite établie grâce au site de l’école et à la participation d’un des responsables, M. Wagner. Nous l’avons rencontrée cet été en Savoie et avons retrouvé ses grandes toiles en Pologne. La personne est très fine et attachante et nous espérons que, comme nous, vous serez impressionnés et séduits par la puissance de sa peinture. // / 27 ” “ // / ESTHER cherche à concilier des images peintes d’après photos avec une utilisation de la matière comme support ” MAZORRA Diplômée en Beaux-Arts à l’Université du Pays Basque de Bilbao en 2004, Esther travaille aujourd’hui à Paris, à l’Atelier en Commun. Son œuvre est influencée par ses nombreux séjours d’étude en Espagne et à l’étranger, notamment à Paris, Florence, Valence et Madrid. Elle a été marquée par la peinture traditionnelle ainsi que par le conceptualisme des années 60. Dans son travail, elle cherche à concilier des images peintes d’après photos avec une utilisation de la matière comme support. La richesse des variations chromatiques de sa palette reste l’élément essentiel de sa pratique picturale actuelle. Série Randomskies, huile sur toile, 2010, 116x89 cm LA RENCONTRE Nous avons rencontré Esther dans une galerie à Paris et avons été séduits pas ses Ciels, d’abord comme amateurs et collectionneurs. Une bonne et franche discussion nous a montré une jeune femme déterminée, très agréable et qui a rapidement accepté de nous rejoindre. // / 28 “ tracé sa voie dans ce labyrinthe de l’abstraction // / GILLES ” NICOULAUD Gilles est né à Chambéry en 1968, il y vit et travaille depuis 1994. Après un court séjour aux Arts-Appliqués de Lyon (1988) et aux Beaux-Arts de Valence (1990), il décide de se consacrer pleinement à la peinture à partir de 1991 et ouvre son premier atelier à Valence. « …Gilles Nicoulaud a depuis longtemps tracé sa voie dans ce labyrinthe de l’abstraction, cherchant sans discontinuer ce fragile équilibre où l’univers des formes et des couleur cohabitent tout à coup comme par magie. » A. Liatard, conservateur du musée Faure, Aix-les-Bains. Paysage aux trois arbres (Drôme), 6P (27x41 cm), Huile sur toile LA RENCONTRE Nous n’oublierons pas que nous devons à Gilles notre première participation à un salon, puis nos premières ventes. Ni ses précieux conseils de passionné et connaisseur de peinture, son exigence de qualité et de rigueur qui a guidé notre action dans l’idée puis la réalisation de notre projet de galerie d’art. // / 29 “ // / JENS UFFE toujours avec la nature comme source d’inspiration ” RASMUSSEN En 1975, lorsque Jens Uffe Rasmussen s’installa sur l’ile de Fionie, se rapprochant ainsi de la mer et de la côte, la nature devint une source constante d’inspiration. Premièrement, il se mit à peindre plus ; deuxièmement, la couleur prit le dessus. Ceci se voit clairement, par exemple, dans les nombreuses aquarelles qu’il effectue dans la nature même, mais aussi dans les peintures à l’huile où les couleurs douces et claires sont en harmonie avec des couleurs expressives et dynamiques. Dans les aquarelles on ressent très fort la nature. L’observateur est sensible au changement de couleur de la mer : du bleu clair brillant au bleu noir foncé et il lui semble entendre le bruit des vagues ou le chant des oiseaux et même leurs cris. Les peintures ont une forte matérialité, quelquesunes sont figuratives et on voit nettement une ligne d’horizon, un voilier, un couple d’oiseaux ou quelques personnes, alors que d’autres peintures sont des compositions de formes et de couleurs, mais toujours avec la nature comme source d’inspiration. Fox-Amphoux 2, 2010, huile sur toile, 80 x 90 cm D’après Lise-Lotte Blom, historienne d’art. LA RENCONTRE Uffe, nous l’avons d’abord « repéré » sur le site de l’association lyonnaise de graveurs L’Empreinte, puis Danielle Berthet a facilité le dialogue avec lui. Nous avons d’emblée aimé son travail et la personne, nous sommes simplement mis d’accord pour travailler ensemble et attendons avec impatience une prochaine rencontre au Danemark ou ailleurs. // / 30 “ // / GRACIELA le thème de la mémoire collective et de la transmission du savoir ” SCHWARTZ Née à Buenos Aires. Après avoir exploré l’aspect technique de la céramique au travers sa formation d’archéologue spécialisée dans l’air précolombien, elle débute la céramique en 2004. Elle aborde la céramique au travers le thème de la mémoire collective et de la transmission du savoir. «Recueillir la mémoire pour ne pas perdre, ne pas oublier». Elle expérimente alors et joue sur les textures et les couleurs, sans doute en lien avec sa formation initiale. Ces pièces sont aussi l’influence des maîtres du constructivisme russe et du peintre argentin Xul Xolar qu’elle admire. Sa première exposition collective à l’Ambassade d’Argentine l’encourage à poursuivre. Graciela vit et travaille à Paris. Village, Plat diam. 22 cm, argile-émaux 1020°C LA RENCONTRE Nous avons rencontré Graciela à Paris en mars dernier, en même temps qu’Esther à la galerie Atelieu où elles exposaient ensemble. Sa forte personnalité et son travail nous ont plus, nous avons longtemps bavardé et les contacts ont été rapidement pris pour aller plus loin avec elle. // / 31 “ // / ADRIANNA traduisent l’accident et la part de hasard inhérents à l’expérimentation ” WOJCIK-MUFFAT-JEANDET Née le 14 octobre 1975 à Wroclaw en Pologne, elle vit et travaille à Demi Quartier - Megève Adrianna crée une œuvre variée centrée sur les thèmes du portrait, du paysage, du livre et de la bibliothèque. Le trait récurrent de ses diverses représentations est le recours aux techniques mixtes. En effet l’artiste exploite les différentes facettes de son médium de prédilection utilisant autant la peinture à l’huile que l’acrylique auxquelles s’ajoutent parfois des pigments purs ou des encres. Ses peintures laissent apparaitre par endroit des coulures qui traduisent l’accident et la part de hasard inhérents à l’expérimentation. EXPOSITIONS INDIVIDUELLES depuis 2010 Galerie Artraction, 36 Boulevard Carl Vogt Genève (Suisse), en permanence, et Gens de l’alpe, Megève (Haute-Savoie) en permanence. Prosternation, 2007, acrylique sur papier, 65x50 LA RENCONTRE Discrète et forte à la fois, audacieuse et généreuse, Adrianna a été la première à signer notre contrat de présence sur le site internet, nous avons vite apprécié sa peinture et sa belle personnalité. Elle inaugurera avec nous la galerie en octobre ! // / 32