Entre stéréotypes et utopies Les femmes journalistes dans le

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Entre stéréotypes et utopies Les femmes journalistes dans le
Entre stéréotypes et utopies Les femmes journalistes dans le cinéma hollywoodien Sonia Dayan-­Herzbrun Le journalisme est l’une des premières professions à s’être ouverte de bonne heure aux femmes, comme on l’a vu en France avec Séverine ou aux États-­‐Unis avec Nellie Bly. Le cinéma, cette grande fabrique de mythes qui ont nourri l’imaginaire social du vingtième siècle, ne pouvait pas ne pas en tenir compte. Si la plupart des films de journalisme réitèrent les stéréotypes sexistes, soit en excluant les femmes des récits héroïques des aventures de journalistes, soit en les réduisant à leurs rôles traditionnels de femme dangereuse ou de femme dévouée et subordonnée, quelques films très rares font le pari d’une relation égalitaire entre hommes et femmes. C’est le cas de His Girl Friday (La dame du vendredi) de Howard Hawks (1940) qui, reprenant le scénario du film fondateur du genre des newspaper films transforme le héros en héroïne d’une histoire où l’amour triomphe, dans le respect des aspirations professionnelles de la journaliste qu’incarne Rosalind Russell. La représentation cinématographique du travail de la presse devient le lieu d’une narration utopique. 

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