Homophobie Discrimination Harcèlement Parlons-en
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Homophobie Discrimination Harcèlement Parlons-en
1 Lutter contre l’homophobie paraît, pour certain.e.s, inutile. Pourtant, s’il est vrai que la Belgique fait partie des pays ayant développé un cadre légal particulièrement inclusif pour les LGB (Lesbiennes*, Gays*, Bisexuel.le.s*), force est de constater que de nombreux actes homophobes se déroulent encore au quotidien. Ils se traduisent de manières diverses et variées. Dans la plupart des cas, l’homophobie se traduit par l’insulte ou la mise à l’écart de l’autre. Les raisons sont liées d’abord à une méconnaissance réelle de ce qu’est l’orientation sexuelle et à la transmission des stéréotypes. Les équipes d’Alter Visio et d’Infor Jeunes Mons se sont associées afin de te proposer une brochure qui t’apportera l’information pertinente et les outils pour déconstruire l’ensemble des clichés véhiculés. Au fil de cette brochure, tu trouveras certains mots suivis d’un astérisque. Cela signifie qu’ils sont expliqués dans le lexique aux pages 21 et 22. Nous te souhaitons une bonne lecture. Arielle Mandiaux Directrice d’Infor Jeunes Mons Bernard Guillemin Coordinateur d’Alter Visio Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles 2 Table des matières 1. SEXE, GENRE, ORIENTATION SEXUELLE, QUELLE DIFFERENCE ? ............ 3 2. DISCRIMINATION ............................................................................................ 7 3. HARCELEMENT .............................................................................................. 9 4. HOMOPHOBIE ............................................................................................... 10 5. QUE DIT LA LOI ? .......................................................................................... 12 6. POINT SUR LA SITUATION DANS LE MONDE ............................................. 15 7. LE VRAI DU FAUX A PROPOS DES GAYS ET DES LESBIENNES ................. 16 8. SI TU ES VICTIME… ....................................................................................... 18 9. DES PERSONNES POUR T’AIDER ET A TON ECOUTE ................................ 19 10. LEXIQUE ...................................................................................................... 21 3 1. SEXE, GENRE, ORIENTATION SEXUELLE, QUELLE DIFFERENCE ? Tu connais très certainement le mot “sexe*”, mais as-tu déjà entendu parler de “genre*”, ou même d’”orientation sexuelle*”? Nous avons parfois tendance à confondre ces différents termes, essayons donc de les distinguer. Le sexe* correspond aux différences physiologiques entre un individu de sexe* masculin et un individu de sexe* féminin. La fille a un vagin, des ovaires, alors que le garçon a un pénis, des testicules. Un garçon est porteur du chromosome XY alors qu’une fille est XX. Cependant, la distinction entre deux sexes* n’est pas toujours si évidente que ça. Certaines personnes sont porteuses des chromosomes XXY, XYY, XO … On les appelle des intersexué.e.s*. Il y a également des personnes XX ou XY qui n’ont pas les organes génitaux correspondant. Le genre* est une construction sociale qui attribue des caractéristiques à un individu en fonction de son sexe*. Tu as probablement déjà entendu dire qu’un garçon doit être fort, viril, ne pas montrer ses sentiments… alors qu’une fille doit plutôt être douce, attentionnée, s’occuper des tâches spécifiques liées à la tenue “du ménage”… Pourtant, l’ADN des filles ne comporte pas un gène “vaisselle” et celui des garçons ne comporte pas un gène “qui l’empêche de pleurer ou de repasser”. De la même manière, toutes les filles n’aiment pas le rose et tous les garçons n’aiment pas jouer au foot. Il s’agit en fait de caractéristiques acquises, transmises par les modèles qui nous entourent (familiaux, sociaux, médiatiques…). Enfin, l’orientation sexuelle* est définie comme étant l’attirance affective et/ou physique envers un individu. De manière générale, on dit qu’il existe trois orientations sexuelles*. Homosexualité: attirance affective et physique entre des individus de même sexe* et/ou genre*. Hétérosexualité: attirance affective et physique entre des individus de sexes* et/ou genre*différents. Bisexualité: attirance affective et physique envers des individus des deux sexes* et/ou genre*. Aujourd’hui, on entend aussi souvent parler d’asexualité*. Cette dernière consiste en l’absence d’attirance sexuelle envers une personne. Les asexuel.le.s* peuvent ressentir une attirance romantique ou esthétique pour quelqu’un mais ces sentiments n’ont pas de dimension sexuelle. 4 Je tombe souvent amoureux. Je suis déjà sorti avec plusieurs filles, mais je n’ai jamais eu de rapports sexuels. Je n’en ressens pas l’envie, ni le besoin. Le sexe* ne m’attire pas. Romain, 21 ans En fait, on pourrait presque dire qu’il y a autant d’orientations sexuelles qu’il y a de personnes. Ce qui compte, c’est comment la personne va se définir. Personne ne peut te mettre dans une case sous prétexte que tu es amoureux d’une fille ou d’un garçon. Le plus important, c’est comment toi, tu te définis. Aujourd’hui, je suis amoureuse d’une fille. C’est la première fois que ça m’arrive. D’habitude je ne sors qu’avec des garçons. Je ne me sens pas lesbienne*, ni bisexuelle*. Je crois que je suis hétéro*. Latifa, 19 ans Être homo*, bi *ou hétéro*, est-ce un choix? Certaines personnes pensent qu’on choisit d’être homo*, bi* ou hétéro*. En réalité, il s’agit de quelque chose d’inné, de l’ordre de l’instinct, de l’attirance. Sinon, on peut se demander: à quel moment ai-je choisi d’être hétéro*? C’est normal que les homos* soient rejetés. Ils pourraient vivre comme tout le monde, choisir d’être hétéro*! Mathéo, 16 ans Le seul choix qui concerne l’orientation sexuelle*, est celui de comment on décide de vivre son orientation sexuelle*, de la révéler ou non à son entourage plus ou moins proche. Révéler son orientation sexuelle*, ne concerne que les homosexuel.le.s* ou bisexuel.le.s*. Un.e. hétérosexuel.le* ne devra jamais l’annoncer. Dans notre société, on présuppose que chaque individu est hétérosexuel*. Notre société est hétérocentrée*. On a encore trop souvent tendance à penser que la seule manière “normale” de vivre ses relations amoureuses, c’est d’être un individu en couple avec un individu de l’autre sexe*. Si tu regardes un peu les médias, tu verras que la plupart du temps, les modèles familiaux représentés sont principalement hétéro*. Si pour certain.e.s cela ne paraît pas problématique, cela peut l’être pour l’homosexuel.le* ou le/la bisexuel.le*, ou pour les enfants d’une famille homoparentale, ou monoparentale qui ne trouve pas de modèle pour se contruire, s’identifier, se projeter. Petit à petit, on voit apparaître un peu plus souvent des publicités mettant en scène des couples homos*; de plus en plus de grands sportifs/ves ou d’artistes font un coming out* public; les actions à l’encontre de manifestations homophobes* sont de plus en plus médiatisées... 5 Je ne comprenais pas ce qu’il m’arrivait. Depuis que je suis tout petit on me racontait des histoires avec des princes et des princesses, mes parents me demandaient si j’avais un amoureux. Plus, ils me proposaient que mon amoureux vienne manger à la maison... Alors quand je me suis rendue compte à mes 16 ans que je tombais amoureuse de fille, ça a été difficile. Alice, 20 ans Le coming out Le fait qu’une personne révèle son homosexualité* ou sa bisexualité* s’appelle le coming out*. Il se déroule généralement en trois grandes phases. La prise de conscience: je ne suis pas (seulement) attiré.e par les personnes de l’autre sexe* et/ou genre*. L’acceptation: j’accepte de ne pas être comme on (mes parents, la société…) m’a dit que je serais. Ou bien au contraire, je n’accepte pas. La révélation: je choisis de révéler mon orientation sexuelle* et à qui je vais la révéler. Certaines personnes vont passer par ces trois phases, alors que d’autres s’arrêteront à la première ou à la deuxième… Depuis mes 15 ans, je sais que je suis homosexuel*. Je suis attiré par les garçons. Mais je ne le dirai jamais à personne. Vous êtes la première personne à laquelle j’en parle. Je ne pourrai jamais le dire à mes parents. Ils vont me tuer. Youssef, 17 ans J’ai fait mon coming out* à mes parents le jour de mes 16 ans. Mes parents avaient organisé une fête avec toute la famille. A table, mon oncle m’a demandé comment s’appelait ma petite copine. Je n’en pouvais plus, j’étais étouffé de mentir, de ne pas pouvoir dire. J’ai explosé. J’ai répondu à mon oncle qu’il s’appelait David, qu’il était super et que je me réjouissais de le lui présenter. Après un immense silence, ma mère s’est mise à pleurer. Et le repas a repris comme s’il ne s’était rien passé. Depuis, je me sens bien, mes compagnons viennent à la maison et ma famille ne m’a jamais reproché d’être homo. Fabien, 19 ans Il appartient à chaque individu de décider lui-même quand, à qui et comment il annoncera son homosexualité* ou sa bisexualité*. Dans certains cas, la prétendue orientation sexuelle* d’un individu est révélée par d’autres. C’est ce que l’on appelle l’outing*. Il s’agit de révéler l’orientation sexuelle* de quelqu’un sans son consentement. Ceci peut avoir des conséquences désastreuses pour l’individu. Il arrive qu’un.e jeune se confie à un.e ami.e en lui demandant de garder le secret et qu’il/elle soit victime de moqueries (ou pire) le lendemain en arrivant à l’école. De plus, 6 avec les réseaux sociaux, l’information est susceptible d’être transmise encore plus rapidement. En troisième secondaire, j’ai expliqué à ma meilleure amie, Déborah, que j’étais homosexuel*. Le lendemain, en arrivant à l’école, j’ai commencé à me faire insulter, petit à petit je me suis fait bousculer à l’intérieur, puis à l’extérieur de l’école. Ça devenait insupportable. J’ai dû changer d’école. Je croyais que je pouvais avoir confiance en Déborah. Elle m’a trahi ! Kévin, 17 ans 7 2. DISCRIMINATION Qu’est-ce que la discrimination* ? Au sens de la loi, trois conditions doivent être réunies pour qu’il y ait discrimination* : Une personne est traitée moins favorablement qu’une autre personne dans une situation comparable. Cette différence de traitement ne peut pas être justifiée de manière raisonnable. La différence de traitement est basée sur certains critères définis par la loi, que l’on appelle « critères protégés ». Une situation peut bien sûr être considérée comme injuste ou arbitraire sans que ces trois conditions ne soient réunies, mais ce ne sera pas considéré comme une discrimination* au sens de la loi. Quels sont ces « critères protégés » ? Nationalité, prétendue race, couleur de peau, ascendance ou origine nationale ou ethnique. Age. Sexe* et critères apparentés (grossesse, accouchement, maternité, changement de sexe*). Etat civil, naissance. Orientation sexuelle*. Conviction religieuse ou philosophique, conviction politique. Langue. Handicap, état de santé actuel ou futur, caractéristique physique ou génétique. Fortune, origine sociale. Genre*. La discrimination* peut être directe et se manifester à travers des agressions verbales et/ou physiques ; ou indirecte et s’exprimer à travers la législation, le langage, les attitudes… Par exemple, refuser l’entrée d’une boîte de nuit à quelqu’un en raison de la couleur de sa peau, c’est de la discrimination*. Par contre, refuser de recruter un aveugle pour un poste de conducteur de train, ce n’est pas de la discrimination* puisque dans ce cas, c’est un refus justifié. 8 D'autres comportements sont considérés comme de la discrimination* et donc interdits. Le harcèlement*, c'est-à-dire des comportements indésirables liés à un critère protégé qui ont pour effet de porter atteinte à la dignité de la personne et de créer un environnement intimidant, hostile, dégradant, humiliant ou offensant. L'injonction de discriminer, autrement dit, tout comportement consistant à ordonner à quiconque de pratiquer une discrimination*. L'incitation à la discrimination*, à la haine, à la ségrégation* ou à la violence. Les messages qui incitent à la discrimination*, à la haine ou à la violence sont des textes/paroles/gestes par lesquels l'auteur a manifestement l'intention et l'espoir que celui qui les recevra sera poussé à discriminer d'autres personnes ou groupes, à les haïr ou à utiliser la violence contre eux. L'incitation va plus loin que l'expression d'une opinion, qui, elle, est autorisée. Par ailleurs, on parle aussi de délit de haine lorsque l'un des motifs qui poussent l'auteur à commettre ce délit est un des critères protégés par la loi anti discrimination*. 9 3. HARCELEMENT “Les personnes qui disent qu’elles sont harcelées, c’est parce qu’elles savent pas se défendre. Si elles répondaient à chaque fois, on ne les embêterait plus !” Alicia, 14 ans Tu as probablement déjà entendu parler de harcèlement* et de cyberharcèlement*. Ces deux notions font de plus en plus parler d’elles. En effet, ces dernières années, plusieurs jeunes se sont suicidés suite à des faits de harcèlement*. Amanda Todd, une ado canadienne de 16 ans a mis fin à ses jours après des années de cyberharcèlement*. Un homme diffusait des photos d’elle nue auprès des gens de sa classe sur les réseaux sociaux. Elle explique toute son histoire et son ressenti dans une vidéo sur YouTube. Plus près de nous, en France, plusieurs ados se sont donné la mort suite à des faits de harcèlement*. On a beaucoup entendu parler de Marion, qui s’est pendue dans sa chambre après avoir été harcelée pendant des mois par ses “camarades” de classe. Encore plus près, il y a eu Louise. En septembre 2014, cette adolescente namuroise s’est pendue après avoir été harcelée sur le site ask.fm. Le harcèlement* est une répétition de mêmes faits, tels que des surnoms, des moqueries, la mise à l’écart du groupe, des coups, des insultes… Ces événements durent dans le temps, sont effectués avec l’intention de nuire et existent dans le cadre d’un rapport de force disproportionné. Le cyberharcèlement, c’est agresser quelqu’un intentionnellement et plusieurs fois par le biais des réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Ask, Snapchat...) ou du mail. En postant de fausses histoires de manière répétitive à propos d’une personne, ou des photos prises sans son accord, l’insulter... Une récente enquête du Comité des Elèves Francophones (C.E.F.(1)) montre que 69,4% des élèves interrogés ont déjà été victimes de moqueries à l’école. Parmi eux/elles, seul.e.s 14,5% demandent de l’aide; 57,9% ont estimé que ça ne les avait pas aidé.e.s. Il existe plusieurs formes de harcèlement*. Le harcèlement* moral: comportements, discours, insultes qui portent atteinte à la personne. Le harcèlement* physique: coups, blessures, bousculades… Le harcèlement sexuel. Le cyberhacèlement*. (1) www.lecef.org 10 4. HOMOPHOBIE C’est quoi, exactement ? L’homophobie* est la discrimination* à laquelle doivent faire face les homosexuel.le.s*, les bisexuel.le.s* et les transgenres*. Elle englobe toutes les manifestations de mépris, de rejet, de haine, d’exclusion ou de violence. Elles peuvent se rencontrer dans le cadre du travail (discrimination à l’embauche), à l’école, au sein de la famille/amis/entourage/voisinage, dans la rue, dans le cadre de la recherche d’un logement, dans la vie quotidienne… Comme toutes les discriminations*, elle est souvent le résultat de stéréotypes* et préjugés négatifs largement répandus. L’homophobie* est une attitude, un sentiment négatif ou un dégoût envers les personnes homosexuelles* et de ce qui pourrait à tort leur être associé. L’homophobie* s’exprime de différentes manières. Ses degrés de violence sont très divers et peuvent entrainer de lourdes conséquences chez la personne persécutée. L’homophobie* peut se traduire par une plaisanterie, une insulte, un vocabulaire négatif stigmatisant, l’humiliation, le harcèlement* ou par des violences physiques allant de la bousculade au passage à tabac, voire même le viol ou le meurtre. Du point de vue sociologique, on considère 4 formes d’homophobie*. L’homophobie* active : de l’agression verbale au crime haineux. L’homophobie* passive : dire ou faire comme si l’homosexualité* n’existait pas. L’homophobie* de détournement : attitude par laquelle l’homosexualité* est en apparence acceptée, alors qu’en réalité elle n’est que tolérée. L’homophobie* intériorisée : forme de haine de soi-même inspirée par l’homophobie* ambiante de la société. 11 Il y a différents niveaux d’homophobie*. Homophobie* personnelle : croire que les homosexuel.le.s* sont anormaux/les, malades. Elle peut se traduire par la peur, les insultes, l’évitement ou encore la violence (verbale/physique). Homophobie* du langage : stigmatiser l’homosexualité* et les homosexuel.le.s* par des insultes, de la diffamation, des plaisanteries. Homophobie* institutionnelle : exclusion ou discrimination* des homosexuel.le.s* par le biais des institutions, des lois ou des règlements. Homophobie* sociale et culturelle : certaines normes sociales, culturelles ou religieuses favorisent l’hétérosexualité*. Homophobie* intériorisée : un.e homosexuel.le* peut arriver à se dévaloriser voir se détester lui-même ou elle-même ainsi que les autres homosexuel.le.s*. En avril 2012, Ihsane JARFI, jeune trentenaire, était enlevé puis assassiné en sortant d’une discothèque de la rue des Mineurs à Liège. Quatre individus l’ont emmené en voiture. Durant le trajet, ils l’ont battu, puis abandonné vivant dans un champ de la périphérie de Liège. Son corps sans vie sera retrouvé le 1er mai 2012. Le procès d’assises de ses meurtriers s’est tenu en décembre 2014, la circonstance aggravante de crime homophobe a été retenue dans la condamnation. 12 5. QUE DIT LA LOI ? En Belgique, différentes législations de lutte contre les discriminations* protègent notamment les LGB (Lesbiennes*, Gays*, Bisexuel.le.s*). Grâce à elles, les victimes sont mieux protégées contre les discriminations* en matière d’emploi, d’accès et de fournitures de biens et de services… Par ailleurs, la loi érige en infraction pénale certains comportements tels que l’incitation à la haine, à la discrimination*, à la violence envers un groupe ou une personne en raison de son orientation sexuelle* réelle ou supposée ou de son identité de genre*. Enfin, des circonstances aggravantes sont prévues par la loi afin de condamner plus sévèrement les auteurs de certains crimes ou délits (meurtre, viol, harcèlement*…) lorsqu’un des mobiles est la haine, le mépris ou l’hostilité à l’égard d’une personne en raison de son orientation sexuelle* ou de son identité de genre*. On parle dans ce cas de « crime de haine » ou de mobiles abjects. Dates importantes 1948 Déclaration universelle des droits humains - Nations Unies Cette déclaration ne fait aucune mention de l’orientation sexuelle*. A cette époque, l’homosexualité* est un sujet tabou. Mais la formulation et les termes employés n’excluent pas d’interpréter les droits en faveur des personnes LGBT (Lesbienne*, Gay*, Bisexuel.le*, Transgenre*). 1948 Le droit de vote est accordé aux femmes - Belgique Les femmes peuvent enfin participer aux élections parlementaires et provinciales. Ce droit est accordé en remerciement de leur attitude patriotique durant la seconde guerre mondiale. 1970 Organisation de la première “Lesbian and Gay Pride” dans le monde U.S.A. Cette marche est une manifestation qui prône la liberté et l’égalité pour toutes les orientations sexuelles* et identités de genre*. Elle est avant tout un moment de commémoration suite aux émeutes qui avaient eu lieu l’année précédente à New-York. Le Stonewall était un bar où se réunissaient des homosexuel.le.s* et des travesti.e.s et où les policiers venaient fréquemment les contrôler. Ils en profitaient également pour user de violences physiques. En juin 1969, la clientèle s’est rebellée et des émeutes ont eu lieu pendant trois jours. 13 1978 Une Loi impose l’égalité de salaires entre hommes et femmes – Belgique Egalité salariale entre hommes et femmes pour un même travail. Dans la réalité, on constate que les femmes ont encore, dans certaines entreprises, un salaire inférieur à celui des hommes pour les mêmes conditions. 1979 Première “Lesbian and Gay Pride” en Belgique – Belgique Le 5 mai, première manifestation des homosexuel.le.s* dans les rues d’Anvers. 1981 Loi contre le racisme – Belgique Pour punir certains actes inspirés par le racisme ou la xénophobie. 1990 Suppression de l’homosexualité sur la liste des maladies mentales – Organisation Mondiale de la santé (OMS) Jusque-là, l’homosexualité était répertoriée en tant que maladie mentale par l’organisation mondiale de la santé. 1993 Création du Centre interfédéral pour l’égalité des chances - Belgique La mission du Centre est de promouvoir l’égalité des chances et des droits pour l’ensemble des citoyen.ne.s et de lutter contre les discriminations*. 2000 Charte des droits fondamentaux de l’Union Européenne - U.E. La charte reconnaît un ensemble de droits personnels, civils, politiques, économiques et sociaux aux citoyens de l’U.E. et les inscris dans la législation de l’U.E. 2002 L’égalité entre les femmes et les hommes est inscrite dans la Constitution - Belgique Egal exercice entre les hommes et les femmes de leurs droits et libertés. 2002 Création de l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes – Belgique L’Institut est doté de la personnalité juridique. Il veille au respect de l’égalité des femmes et des hommes, à combattre toutes formes de discrimination* et d’inégalité basée sur le sexe et d’élaborer des instruments et stratégies fondés sur une approche intégrée de la dimension du genre*. 14 2003 Légalisation de l’accès au mariage entre personnes de même sexe – Belgique La cohabitation légale incluant l’union des personnes de même sexe avait été instaurée en 1998. En 2003, la Belgique devient alors le 2ème pays au monde à reconnaître le mariage homosexuel*. Le mariage avec un étranger ou entre étrangers de même sexe* n’étaient autorisés que si le pays d’origine le permettait. Mais dès 2004, la loi s’étend à tous les couples, quelle que soit la législation du pays d’origine, à condition que l’un.e des époux/se ait vécu au moins 3 mois sur le territoire belge. 17 mai 2005, 1ère journée mondiale de lutte contre l’homophobie* La Belgique est le 1er pays à proclamer officiellement le 17 mai « Journée mondiale de lutte contre l’homophobie* ». C’est à cette même date et 15 ans plus tôt que l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) a retiré l’homosexualité* de sa liste de maladies. 2006 Légalisation de l’accès à l’adoption pour les couples de même sexe* – Belgique Le couple peut procéder à l’adoption simultanée d’un enfant. L’enfant portera le nom d’un des adoptants (selon leur choix). Mais de nombreux pays étrangers n’autorisent pas l’adoption par des couples homosexuels* et ne permettent donc pas à ceux-ci d’adopter un enfant de leur pays même si la loi belge l’autorise. 2007 Loi antidiscrimination* – Belgique Harmonisation du cadre légal selon les directives européennes. La loi genre du 7 mai 1999 et la loi antidiscrimination du 25 février 2003 sont remplacées par cette loi antidiscrimination. La loi antiracisme de 1981 est également modifiée par celle-ci. 2015 Lien de filiation directe pour les couples de lesbiennes* ayant un enfant - Belgique La coparente ne doit plus passer par l’adoption pour établir la filiation avec son enfant, elle se fait automatiquement pour les couples de lesbiennes* mariées. 15 6. POINT SUR LA SITUATION DANS LE MONDE Tu l’as vu précédemment, la Belgique est un état relativement avancé du point de vue législatif concernant les LGB (Lesbiennes*, Gays*, Bisexuel.le.s*). Aujourd’hui, 19 pays ont légalisé le mariage entre personnes de même sexe* et 23 permettent l’adoption aux couples de même sexe*. Certains n’ouvrent pas le mariage aux personnes de même sexe* mais reconnaissent un statut légal à ces couples (PACs, cohabitation légale...). Malheureusement, la situation n’est pas pareille partout. Actuellement, ce sont encore 76 pays, dont la plupart se trouve en Afrique, qui punissent d’une amende ou d’une peine de prison les personnes accusées d’être homosexuelles*. D’autres pays n’ont pas de législation spécifique contre les personnes LGB (Lesbiennes*, Gays*, Bisexuel.le.s*) mais socialement, c’est encore difficile pour eux. elles de vivre tranquillement, sans être harcelé.e.s. Je suis Rwandais. J’ai dû quitter mon pays et ma famille parce qu’au Rwanda on ne peut pas vivre en sécurité quand on est homosexuel*. On doit se cacher, on ne peut pas vivre libre. Même ma famille m’a rejeté. Ma mère ne voulait plus me parler, mon grand frère voulait me tuer. Je suis parti, j’ai tout perdu, ma famille, mes amis, mon pays. Mario, 19 ans Dans onze pays (Iran, Mauritanie, Arabie Saoudite, Soudan, Yémen, Irak, certaines parties de la Somalie, certaines parties du Nigéria, Afghanistan, Pakistan et Qatar), les homosexuel.le.s* et bisexuel.le.s* sont lapidé.e.s, pendu.e.s ou jeté.e.s du haut d’un immeuble en raison de leur orientation sexuelle*, réelle ou supposée. 16 7. LE VRAI DU FAUX A PROPOS DES GAYS ET DES LESBIENNES « L’homosexualité* est une maladie. On peut en guérir. » L’homosexualité n’est pas une maladie. En 1990, l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) a retiré l’homosexualité des maladies mentales. Certain.e.s ont tenté d’élaborer des thérapies de conversion. Non seulement ces « thérapies » ne fonctionnent évidemment pas, mais de plus il est tout à fait interdit en Belgique de proposer ce genre de traitement. « Les homosexuels* sont souvent pédophiles. » La pédophilie n’a rien avoir avec l’orientation sexuelle*. Les pédophiles sont attirés par les jeunes filles et les jeunes garçons. « Le fait de parler de l’homosexualité*, de voir des LGB (Lesbiennes*, Gays*, Bisexuel.le.s*) à la TV… favorise le risque de devenir lesbienne* ou gay*. » Parler de l’homosexualité* permet de défaire les mythes qui l’entoure, une meilleure compréhension de cette réalité et d’apprendre à respecter la différence. La population LGB (Lesbiennes*, Gays*, Bisexuel.le.s*) n’augmente pas, c’est juste qu’elle se sent plus à l’aise pour s’affirmer. De plus, nous l’avons vu précédemment, personne ne choisit son orientation sexuelle*. Le fait de parler ou de voir des LGB (Lesbiennes*, Gays*, Bisexuel.le.s*) ne peut en aucun cas influencer l’orientation sexuelle* de quelqu’un. « Avec des parents homosexuels*, l’enfant a de plus grands risques de devenir lui aussi homosexuel*. » Les enfants de parents gays* ou lesbiennes* ne deviennent pas homosexuel.le.s* ! Il n’y a pas plus d’enfants qui sont gays* ou lesbiennes* parmi les couples homosexuels* que parmi les couples hétérosexuels. De plus, ils se développent aussi bien sur tous les plans que ceux élevés dans un milieu hétéroparental. « Les homosexuel.le.s* ne pensent qu’au sexe*, d’ailleurs leurs relations amoureuses sont basées sur les attirances physiques. » Ils/Elles n’y pensent pas plus que les hétérosexuel.le.s*. Leur volonté d’obtenir les mêmes droits que les hétérosexuel.le.s* comme ceux au mariage, l’adoption, la filiation montre leur besoin d’une union stable et engagée… 17 « Les homosexuels* choisissent souvent comme option d’études : coiffure, fleuriste ou encore puériculture… » On retrouve des homosexuel.le.s* dans tous les secteurs du travail. Ils/elles ne sont pas « concentré.e.s » dans certaines fonctions ! « Dans mon entourage, il n’y a pas de gays*, ni de lesbiennes* ! » Les gays* et les lesbiennes* représenteraient 10 % de la population, donc une personne sur 10… Tous n’osent pas encore se révéler ayant peur du rejet, des moqueries, et certain.e.s ne souhaitent pas spécialement faire leur coming out*. « S’il est gay* ou si elle est lesbienne*, c’est qu’il/elle l’a bien voulu… » L’orientation sexuelle* n’est pas un choix, c’est un fait, comme être droitier, être roux ou avoir les yeux marron ! Elle ne s’impose pas comme une révélation, on en prend conscience progressivement. Leur seul vrai choix est de révéler leur orientation sexuelle* ou non. « Dans un couple homosexuel*, il y a toujours un des partenaires qui joue le rôle de la femme ou du mec.» Cela montre bien le modèle hétérosexiste du couple traditionnel : un homme + une femme. Dans un couple gay* ou lesbien*, chacun est ce qu’il est sans tenir un rôle particulièrement féminin ou masculin. « D’un simple coup d’œil, je peux dire si une personne est gay* ou lesbienne*» Certains hommes sont plus délicats comme certaines femmes sont plus masculines, mais cela n’a rien à voir avec leur orientation sexuelle* ! « La Belgique permet aux couples homosexuels*, le mariage, l’adoption… Il n’y a plus d’homophobie* en Belgique. » Même si la Belgique est réputée comme un état ouvert d’esprit et en avance au niveau de sa législation, de nombreuses personnes homosexuelles* préfèrent rester discrètes sur leur vie sentimentale. Car l’homophobie*, ce ne sont pas que les gestes violents ou des propos haineux. Cela peut être aussi des regards étonnés (deux personnes de même sexe* qui se tiennent la main ou s’embrassent), réprobateurs, des remarques injurieuses, des discriminations* et des violences verbales et physiques. 18 8. SI TU ES VICTIME… En tant que victime d’une agression (violence physique, psychologique, verbale, sexuelle), tu peux, dans un premier temps, contacter les services de police ou le Centre interfédéral pour l’égalité des chances. Pour la Police. Que tu connaisses ou non l’identité de ton agresseur, un fonctionnaire de police enregistrera ta plainte et dressera un procès-verbal. Il est important de demander au policier qui traite ta plainte le formulaire de personne lésée et la copie de la déclaration (procès-verbal d’audition). Le formulaire de personne lésée, qui devra être déposé au Secrétariat du Parquet, oblige le Parquet à t’informer, sans aucune démarche de ta part, de la décision finale. Veille aussi qu’il soit fait mention dans le procès-verbal que tu penses être victime d’agression en raison de ton orientation sexuelle* ou de ton identité de genre*. Sache que tu peux porter plainte dans n’importe quel commissariat de police, que ce soit à Bruxelles, en Wallonie ou en Flandre. Tu peux également porter plainte directement au Parquet. Le bureau d’assistance policière aux victimes La mission du bureau d’assistance policière aux victimes est d’accueillir, assister, accompagner, informer et soutenir les victimes (et leurs proches) d'infractions ayant des conséquences physiques, émotionnelles ou matérielles. Si tu as besoin d’un soutien psychologique spécialisé ou de conseils juridiques et sociaux, n’hésite pas à prendre contact avec le Bureau d’Assistance policière aux Victimes de ta zone de police, même si tu n’as pas porté plainte à la police. Le service t’accueillera si tu en fais la demande, quelle que soit l’infraction. Au Centre interfédéral pour l’égalité des chances Tu peux signaler un fait de discrimination* directement sur le site www.diversite.be, par e-mail [email protected], en appelant le n° gratuit 0800/12.800 lu, ma, me, je, ve 9-12h, ma, me 13-17h ou sur place le je entre 9h30 et 12h (sans RDV) rue Royale, 138 – 1000 Bruxelles 19 9. DES PERSONNES POUR T’AIDER ET A TON ECOUTE La police Pour la contacter en cas de soucis, compose le 101 ou contacte un commissariat pour y faire une déclaration afin qu’un procès-verbal soit rédigé. Accueil zonal (24h/24 – 7j/7) : 065/97.90.00 Commissariat Mons Centre : 065/87.53.31 Commissariat Jemappes : 065/39.74.20 Commissariat Havré : 065/40.13.81 Commissariat Quévy : 065/56.85.09 Le bureau d’assistance aux victimes Bld Sainctelette, 76 – 7000 Mons Tel : 065/97.91.41 Un lieu où tu seras écouté et orienté vers les structures adéquates. Parallèlement à ça, tu peux également contacter des organismes compétents en matière de lutte contre l’homophobie*, qui pourront t’informer sur tes droits et t’aider dans les démarches à entreprendre. Tu pourras également trouver du soutien auprès des associations LGB (Lesbiennes*, Gays*, Bisexuel.le.s*). Centre interfédéral pour l’égalité des chances Traite les signalements individuels de discrimination. Rue Royale, 138 – 1000 Bruxelles Tel : 0800/12.800 Site Internet : www.diversite.be – www.signale-le.be Direction de l’Egalité des Chances Bld Léopold II, 44 – 1080 Bruxelles Tel : 02/413.32.24 Traite toutes les plaintes relatives aux matières relevant des compétences de la Fédération Wallonie-Bruxelles Espace Wallonie de Mons Point de contact anti-discrimination. Rue de la Seuwe, 18-19 – 7000 Mons Tel : 065/22.06.80 E-mail : [email protected] Site Internet : www.expositions-wallonie.be 20 Les associations : Alter Visio Organisation jeunesse LGBTQI – Animation, formation, sensibilisation, projet socioculturel, information et rencontre jeunes sur le thème LGBT. Rue de la Seuwe, 20 – 7000 Mons Tel : 02/893.25.39 E-mail : [email protected] Site Internet : www.alter-visio.be Cercle Homosexuel Estudiantin de Mons (CHEM) Permet aux jeunes LGBTQI, plus particulièrement étudiant(e)s, de se rencontrer, s’exprimer, s’informer et interagir sur les thématiques qui les touchent. Rue de la Seuwe, 20 – 7000 Mons Tel : 0470/05.63.52 E-mail : [email protected] Site Internet : www.lescheff.be Maison Arc-en-Ciel Mons Lieu où les LGBT et leurs ami(e)s peuvent recevoir des informations, bénéficier d’un accueil chaleureux ou simplement se rencontrer. Rue de la Seuwe, 18-19 – 7000 Mons Tel : 0471/50.12.95 Site Internet : www.rainbowhouse.be Rainbow Cops Policiers LGBT – Missions de formation, d’apport d’expertise, de sensibilisation et de prévention. Rue du Marché au Charbon, 42 – 1000 Bruxelles Site Internet : www.rainbow-cops-belgium.be Tels Quels Accueille, écoute, informe, réoriente toute personne concernée par l’homosexualité, préoccupée par son orientation ou son identité de genre. Point d’appui pour les plaintes en matière de discrimination sur base de l’orientation sexuelle. Rue Haute, 48 – 1000 Bruxelles Tel : 02/512.45.87 Site Internet : www.telsquels.be PLUS D’INFO ? Infor Jeunes Mons asbl Rue des Tuileries, 7 – 7000 Mons Tel : 065/31.30.10 E-mail : [email protected] Site Internet : www.inforjeunesmons.be : du lundi au vendredi de 12h à 17h 21 10. LEXIQUE Asexuel.le : absence d’attirance sexuelle envers une personne. Les asexuel.le.s peuvent ressentir une attirance romantique ou esthétique pour quelqu’un mais ces sentiments n’ont pas de dimension sexuelle. Bisexuel.le: personne ayant une attirance affective et/ou physique pour une personne, quel que soit son sexe. Coming out: acte par lequel une personne révèle son orientation sexuelle à son entourage. Cyberharcèlement : agresser quelqu’un intentionnellement et plusieurs fois par le biais des réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Ask, Snapchat...) ou du mail. Discrimination: distinction, fait de traiter quelqu’un de manière inégale (le plus souvent de manière négative) en raison d’un critère protégé par la loi anti discrimination (ex: sexe, couleur de peau, convictions politiques, orientation sexuelle…). Gay: terme couramment employé pour parler d’un homme homosexuel. Genre: construction sociale attribuant des caractéristiques à quelqu’un en raison de son sexe biologique. Harcèlement: répétition de mêmes faits, tels que des surnoms, des moqueries, la mise à l’écart du groupe, les coups, les insultes... Ces faits durent dans le temps, sont réalisés avec l’intention de nuire et existent dans le cadre d’un rapport de force disproportionné. Hétérocentrisme ou hétéronormativité: conception selon laquelle l’hétérosexualité est la manière normale de vivre, la seule façon de vivre ses rapports amoureux et physiques. Hétérosexuel.le: personne ayant une attirance affective et/ou physique pour une personne de l’autre sexe. Homophobie: rejet des homosexuel.le.s ou bisexuel.le.s. Les actes homophobes peuvent se traduire par des insultes, des coups et parfois l’assassinat ou le meurtre de quelqu’un en raison de son homosexualité. Homosexuel.le: personne ayant une attirance affective et/ou physique pour une personne du même sexe. 22 Intersexué.e : personne pour laquelle il n’est pas évident distinction de sexe (pour des raisons chromosomiques). de définir la Lesbienne: terme couramment employé pour parler d’une femme homosexuelle. Orientation sexuelle: attirance affective et/ou physique pour une personne. On distingue trois orientations sexuelles: la bisexualité, l’hétérosexualité et l’homosexualité. Outing: un individu est outé quand une autre personne révèle son orientation sexuelle, sans son consentement. Queer : mouvement consistant en un refus de se définir du point de vue de son sexe, de son genre et de son orientation sexuelle. Ségrégation : action de séparer les personnes d’origine, de mœurs, de cultures, de religions différentes dans un pays, une région. Sexe: différences physiques, biologiques entre les garçons et les filles. Stéréotype : formule ou point de vue erroné attribué à un groupe d’individus. Transgenre: terme désignant une personne dont l’identité de genre, l’expression de genre ou l’attitude est différente de celle associée habituellement avec “son sexe” assigné à la naissance. Transphobie: aversion profonde, hostilité systématique à l’égard des trans. Les actes transphobes peuvent se traduire par des insultes, des coups et parfois l’assassinat ou le meurtre de quelqu’un. 23 NOTES _______________________________________________________ _______________________________________________________ _______________________________________________________ _______________________________________________________ _______________________________________________________ _______________________________________________________ _______________________________________________________ _______________________________________________________ _______________________________________________________ _______________________________________________________ _______________________________________________________ _______________________________________________________ _______________________________________________________ _______________________________________________________ _______________________________________________________ _______________________________________________________ _______________________________________________________ _______________________________________________________ _______________________________________________________ _______________________________________________________ _______________________________________________________ _______________________________________________________ _______________________________________________________ _______________________________________________________ _______________________________________________________ _______________________________________________________ _______________________________________________________ _______________________________________________________ _______________________________________________________ _______________________________________________________ _______________________________________________________ _______________________________________________________ _______________________________________________________ _______________________________________________________ _______________________________________________________ 24 Alter Visio asbl Alter Visio est une organisation de jeunesse agréée par la Fédération Wallonie-Bruxelles. Notre finalité est l’inclusion globale des LGBT au sein de notre société. Pour ce faire, nos actions se développent sous forme de sensibilisation auprès des jeunes et des professionnel.le.s de la jeunesse et de l’éducation et par un accompagnement des jeunes en questionnement quant à leur orientation sexuelle et/ou identité de genre. L’équipe d’Alter Visio propose des permanences d’écoute et d’accompagnement gratuites, tous les mercredis après-midi à Bruxelles, Forest, Mons et Ottignies. Tu retrouveras toutes les informations nécessaires sur notre site www.altervisio.be ou par téléphone au 02/89325389. OU? Rue de la Seuwe, 20 – 7000 Mons TELEPHONE ? : 02/893.25.39 E-MAIL ET SUR INTERNET ? [email protected] – www.alter-visio.be Infor Jeunes Mons asbl Un centre d’information qui met à la disposition de tous les jeunes par tous les moyens appropriés, les informations dont ils souhaitent disposer dans tous les domaines comme les Etudes et professions - Loisirs – Vacances Logement - Emploi - Droits et devoirs – Santé – Vie familiale et sexuelle… OU? Rue des Tuileries, 7 – 7000 Mons TELEPHONE ? : 065/31.30.10 – Fax : 065/35.62.26 E-MAIL ET SUR INTERNET ? [email protected] – www.inforjeunesmons.be QUAND? Du lundi au vendredi de 12h à 17h