Actions.Initiatives.Madagascar.Ensemble Association Humanitaire

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Actions.Initiatives.Madagascar.Ensemble Association Humanitaire
Actions.Initiatives.Madagascar.Ensemble
Association Humanitaire
Président : Gérard BINAND
Siège : Résidence Longchamp
24 Avenue du 18 R.I 64000 PAU- France
Tel : (33) 0.559 984 706 / (33) 0.665 732 158
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Site internet : http://aimemada.free.fr
N°Préfectoral W643003227
CCP : 1559802 F
PARVENIR A L’EDUCATION PRIMAIRE POUR TOUS ET
ELIMINER LES DISPARITES ENTRE SEXE A L’ECOLE PRIMAIRE.
Notre but est de soutenir la parité des sexes dans les questions de planification et de politique,
d’améliorer la qualité de l’enseignement pour tous, et en particulier pour les filles, et de promouvoir la
mise en œuvre d’actions spécifiques dans les régions où la disparité entre sexes est profonde. (Zones
rurales, brousse).
De nombreuses études ont montré que l’éducation des filles amène une amélioration du niveau
sanitaire des populations (meilleur contrôle des naissances, lutte contre les maladies…).
Parmi les obstacles à l’éducation des filles, on note :
1/ La pauvreté des familles.
2/ les réserves des parents vis-à-vis de la valeur de l’éducation en général et pour les filles en
particulier.
3/ Les facteurs économiques et culturels qui affectent les adolescents, comme le mariage et le travail
des enfants.
4/ Le manque d’infrastructures et la mauvaise qualité de l’éducation, ce qui donne des arguments aux
parents qui préféreraient voir leurs enfants apporter une contribution aux revenus du foyer plutôt que
d’aller à l’école.
Objectifs visés et résultats attendus
Notre action vise les régions rurales les plus défavorisées (brousse) où persistent les disparités entre
sexes dans l’éducation et où le manque d’infrastructures adéquates est très sensible.
Notre approche dans ces régions nous a démontré les obstacles à l’éducation des filles et nous voulons
apporter des infrastructures et un programme scolaire mieux adaptés et qui tiennent davantage en
compte leur éducation.
Il est indispensable de former des instituteurs à une méthodologie éducative mieux adaptée à
l’éducation des filles à travers une approche fondée sur les compétences, ce qui permettra de donner
aux enfants, et plus spécifiquement aux filles, des capacités qui leur seront utiles dans leur vie
quotidienne. Cette formation aidera également les instituteurs à changer leur regard sur la place des
femmes dans la société et le rôle important qu’elles peuvent y jouer ; elle les aidera à se comporter de
la même manière face à des élèves filles ou garçons.
« Une stratégie de fille à fille, dans le cadre de laquelle des filles plus âgées sont associées à des filles
plus jeunes, en offrant un réseau de soutien qui aide les filles plus jeunes à rester à l’école ». Les filles
abandonnent l’école plus souvent que les garçons à cause du fardeau des tâches ménagères, de
l’attitude des parents vis-à-vis de l’éducation des filles, des inquiétudes qu’ils éprouvent concernant
leur sécurité et de l’absence d’un environnement tenant compte des différences entre sexes.
Les parents et les autorités locales sont et seront sensibilisés aux problèmes des besoins spécifiques
des filles en matière de protection et d’éducation.
Ces mesures vont contribuer fondamentalement à l’augmentation considérable du nombre
d’inscriptions.
Le cycle de l’éducation primaire a été prolongé par le ministère malgache de 5 à 7 ans pour que les
enfants acquièrent des fondements plus solides dans les matières de base et qu’ils puissent bénéficier
de 7 années d’éducation dans leur village natal. Ce qui nous incite à améliorer les infrastructures dans
les régions rurales les plus démunies.
Nous voulons améliorer la qualité de l’éducation par une approche fondée sur les compétences grâce à
laquelle on donne aux enfants et plus spécifiquement aux filles des compétences qui leur seront utiles
dans leur vie quotidienne. Parce que les filles en zones rurales ont moins de chance d’achever leur
cycle primaire que les garçons.
PROJET et METHODOLOGIE
Mieux scolariser les filles
L’objectif général de cette action est de changer le regard, celui des enseignants, celui des parents et
celui des élèves “les filles et les garçons “. Sont exclus tous les discours moralisateurs et sont
privilégiés toutes les situations amenant l’enseignant (le parent) à se questionner sur ses propres
pratiques et à envisager d’autres pratiques. La scolarité des filles doit peu à peu devenir, non plus un
sujet tabou, mais plutôt la préoccupation de chacun.
1/ Changer le regard de l’enseignant :
Actions au niveau des élèves :
Cycle II (CP, CE1) :
Maîtrise de la langue orale et écrite :
Utiliser toutes les situations proposées par le manuel d’apprentissage de la langue pour amener les
élèves à réfléchir sur la place de la fille/de la femme dans la situation observée, la possibilité de
“ remplacer “ cette fille/cette femme par un garçon/un homme, les changements que cela apporterait.
-
- Découverte du monde / Éducation civique :
Mettre en place des situations d’apprentissage où les élèves seront amenés à participer quel que soit
leur sexe : jeux de rôles (le maire du village, le médecin …), activités de bricolage, de cuisine …
La séquence de “vie de classe“ permettra à chacune et à chacun d’apporter ses critiques, ses
propositions … Les habitudes prises dans les classes de cycle II seront confortées au cycle III.
Cycle III (CE2, CM1 & CM2) :
- Histoire :
Permettre aux élèves de découvrir le rôle qu’ont pu jouer certaines femmes dans l’évolution des
sociétés, des pays.
- Géographie :
Permettre aux élèves de découvrir des modes de vie différents du leur, le rôle de chacun dans ces
sociétés.
- Sciences :
Réaliser effectivement les séances de découverte du corps humain, d’éducation sexuelle, prévues au
programme.
Mettre en place des séances d’éducation à l’hygiène et sanitaire. « Point fort à destination des filles qui
peuvent transmettre, grâce à l’apprentissage, leurs compétences au sein de la famille ».
Dans les activités de sciences expérimentales, permettre aux filles de conduire les expériences au
même titre que les garçons.
- Éducation civique :
Organiser des rencontres écoliers/collégiens, écoliers/lycéens qui permettront aux écoliers et écolières
de se projeter dans leur futur proche.
Compétences dites transversales :
Veiller à ce que tous les élèves participent à toutes les actions de « responsabilité » au sein de la
classe : (Ex : participation aux services de la classe, conduite de travaux en groupes, prise de parole
dans les débats …)
Veiller à ce que tous les élèves participent aux activités d’Éducation Physique et Sportive.
Les jeux de coopération sont des moments d’apprentissage privilégié.
Il ne s’agit de mettre les filles systématiquement en avant mais faire en sorte qu’elles ne soient pas
écartées au profit des garçons souvent mieux considérés.
2/ Changer le regard des parents :
L’enseignant sera la cheville ouvrière de ce travail de longue haleine. Il devra veiller à être présent
auprès des parents de tous ses élèves, quel que soit leur sexe. Pour que cela devienne effectif, il devra
être lui-même un « modèle » en matière de respect de ses élèves dans leur diversité.
Pour cela, il serait souhaitable de mettre en place des actions de formation des enseignants qui
permettront de :
- recueillir leurs propres représentations du rôle des hommes, des femmes, dans leur société, dans
les sociétés du monde …
- imaginer les stratégies qu’ils pourront mettre en place pour faire évoluer une situation
insatisfaisante.
Voici des pistes d’actions pour ces enseignants :
- Veiller à utiliser des supports de travail les plus variés possible, en particulier en ce qui concerne
l’image de chacun des sexes présentée dans les manuels, faire preuve de critique à l’égard de ces
documents.
- Veiller à réaliser des “passerelles“ entre les apprentissages faits à l’école et la vie hors de l’école, à
vérifier régulièrement auprès des élèves de leurs motivations proches et plus lointaines de venir à
l’école.
- Rencontrer les parents des élèves à périodes régulières pour communiquer les résultats des élèves,
comprendre les difficultés des élèves, leurs difficultés de parents à scolariser régulièrement leurs
enfants, encourager les bons résultats, contrôler un absentéisme qui s’installerait.
- Organiser des réunions des parents pour leur communiquer les objectifs d’apprentissage qu’ils vont
conduire, l’attention qu’ils porteront à une scolarité régulière, envisager des dispositifs pour permettre
à l’élève d’aller à l’école régulièrement tout en continuant d’aider sa famille.
- Inviter les parents à assister à la classe (à la manière des premiers pionniers du Far-West) pour leur
permettre de découvrir les activités menées en classe, d’apprécier le rôle que chaque élève est amené à
jouer, de comprendre la nécessité pour les élèves d’apprendre ensemble, filles et garçons sous le même
toit.
3/ Changer le regard des élèves :
On peut considérer que, si toutes les actions précédemment citées, sont mises en place, les élèves filles
seront peu à peu amenées à modifier l’image qu’elles ont d’elles-mêmes, à revendiquer le respect de la
part des autres élèves, des élèves garçons en particulier.
Quand elles auront compris tout l’intérêt des apprentissages faits à l’école, des répercussions de ces
apprentissages sur leur quotidien, elles seront plus à même de revendiquer le “ droit “ d’aller à l’école
régulièrement.
Pour conclure, il est important que l’enseignant soit convaincu de l’importance de cette prise de
conscience qu’il doit effectuer, il devra être persuadé du bien-fondé du travail qu’il va engager.
Une «stratégie d'entraide entre filles» aide les filles à rester à l'école à Madagascar
Promouvoir l'éducation des filles par le biais d'une alliance avec ses partenaires les plus importants :
les enfants eux-mêmes.
La stratégie d'entraide entre filles, encourage les enseignants à identifier les filles de première année de
primaire qui risquent d'abandonner l'école. Ces “ petites sours “ sont alors mises en relation avec une
“ grande sour “ de quatrième ou de cinquième année qui s'engage par écrit à s'occuper de sa jeune
partenaire.
Les fillettes se rendent ensemble à l'école, jouent ensemble à la récréation et font leurs devoirs
ensemble. Les “ grandes sours “ donnent des conseils aux petites en matière d'hygiène et d'aptitudes
sociales et les aident à acquérir de l'assurance en classe.
Cette stratégie est un élément clé pour empêcher les filles d'abandonner l'école, ce qui est un défi de
taille dans un pays où les taux peu élevés de rétention scolaire représentent un obstacle majeur à
l'éducation des filles.
Même si Madagascar a réussi à faire passer le nombre d'enfants fréquentant l'école primaire de 1,5
million à 2,8 millions pendant la période allant de 1995 à 2002, un tiers seulement d'entre eux atteint la
cinquième année.
Des avantages pour les grandes sœurs comme pour les petites.
Il semble que les “ petites sœurs “ manquent moins souvent l'école et s'intéressent plus à leurs études.
Cette stratégie profite non seulement aux petites filles mais aussi aux grandes.
Les élèves de quatrième et cinquième année ont l'impression de donner l'exemple et elles se
conduisent de façon plus responsable.
Répandre la stratégie d'entraide entre filles.
Les données récoltées à Madagascar indiquent que les filles abandonnent l'école plus souvent que les
garçons à cause du fardeau des tâches ménagères, de l'attitude des parents vis-à-vis de l'éducation des
filles, des inquiétudes qu'ils éprouvent concernant leur sécurité et de l'absence d'un environnement
tenant compte des différences entre sexes.
La stratégie d'entraide entre filles permet d'aborder ces problèmes en offrant aux enfants un réseau de
soutien entre pairs pendant toutes leurs années primaires.
Il reste des défis à relever, par exemple les difficultés rencontrées pour appliquer cette stratégie de
façon régulière dans chaque école. Le gouvernement de Madagascar doit être un partenaire crucial
dans cette initiative.