confederation generale du travail
Transcription
confederation generale du travail
CONFEDERATION GENERALE DU TRAVAIL REVUE DE PRESSE Semaine 17 du 18 au 23 – 04 - 2016 PATRONAT Un patron du CAC 40 a gagné 2,34 millions d’euros en moyenne en 2015 17 Avril 2016 les échos Le poids croissant des rémunérations différées Quelques changements majeurs sont intervenus au sein du CAC 40. Klépierre, Sodexo et Nokia ont détrôné EDF, Alstom et Alcatel-Lucent. Il y a eu aussi quelques changements de patrons, notamment avec l’arrivée de Philippe Brassac chez Crédit Agricole SA. Par ailleurs, les bonus différés et actions de performance, incertains car conditionnés à la performance, pèsent désormais de plus en plus lourd dans les rémunérations globales. Au point que leur prise en compte modifierait radicalement le classement. Sanofi a par exemple attribué 60.000 actions de performance à Olivier Brandicourt dans le cadre de son arrivée. Elles ont été valorisées à 8 millions d’euros. Une moyenne de 3,8 millions pour le Top 3 Comme en 2014, Jean-Paul Agon occupe la première place. Au titre de 2015, le patron de L’Oréal encaissera 3,98 millions d’euros, soit peu ou prou le même montant qu’en 2014. Il est suivi par Maurice Lévy avec 3,917 millions d’euros. Le président du directoire de Publicis ne perçoit qu’un variable depuis qu’il a renoncé à tout fixe en 2012. Au titre de 2015, il touchera 38 % de plus qu’en 2014, soit 3,9 millions d’euros. Sa rémunération cette année-là avait été impactée par la fusion avortée avec l’américain Omnico. Georges Plassat, PDG de Carrefour, arrive en troisième position, avec une rémunération quasi identique à celle de 2014. Des variables avec une évolution très disparate Chez BNP Paribas, le variable de Jean-Laurent Bonnafé a augmenté de 62 % , à 1,95 million, en 2015. Il avait été amputé l’année précédente après les 9 milliards d’euros d’amende infligée à la banque et consécutifs au non-respect des embargos américains. « Le conseil d’administration a considéré que le résultat au titre de 2015 a été au-delà des attentes dans un contexte réglementaire et économique complexe et qu’il n’aurait pas obtenu sans une implication forte de la direction générale », indique la banque. Chez Bouygues, le variable joue une vraie valeur d’ajustement. Martin Bouygues a renoncé à son variable, comme en 2012 et 2013. En 2014, il avait perçu 753.204 euros de variable. La rémunération variable de Jean-Dominique Senard, président de la gérance de Michelin, a augmenté de 70 %. 2015 a été une année de résultats record pour le spécialiste des pneus. En revanche, coup de canif chez Engie pour le variable de Gérard Mestrallet, le groupe ayant passé de nouvelles dépréciations dans un contexte économique difficile pour le secteur de l’énergie. Des rémunérations complémentaires Jean-Pascal Tricoire, PDG de Schneider Electric a abandonné sa retraite chapeau. En contrepartie, il percevra une rémunération complémentaire. Cette dernière comprendra (tous les ans) un fixe de 182.000 euros et une part variable cible de 130 % (qui pourra varier entre 0 et 260 % de la partie fixe). Les salaires des dirigeants des 40 entreprises de l’indice phare français ont augmenté de 4 % en 2015. Si les rémunérations fixes évoluent peu, les variables représentent désormais de vraies valeurs d’ajustement. Alors que les actionnaires seront consultés pour la troisième année d’affilée sur les rémunérations des dirigeants, les chiffres compilés par « Les Echos » concernant 2015 montrent que le total des salaires des patrons des groupes du CAC 40 (fixe et variable) a atteint 93,6 millions d’euros. En 2014, il se montait à 90 millions. La moyenne s’élève à 2,34 millions, contre 2,25 millions un an plus tôt, soit une hausse de 4 %. 1 2 ONPC : Gattaz chahuté par des militants de Nuit Debout chez Ruquier 17 Avril 2016 Dès son arrivée sur le plateau, Pierre Gattaz a été accueilli dans le chahut. Invité de l'émission «On n'est pas couché» samedi soir, le patron du Medef a subi les huées d'une partie du public. Arborant des masques à l'effigie d'Emmanuel Macron, Myriam El Khomri ou encore Nicolas Sarkozy, certains spectateurs ont entonné la chanson des Charlots «Merci Patron !». Ces personnes étaient des militants de Nuit Debout venus pour soutenir François Ruffin, réalisateur du documentaire pamphlet «Merci Patron !» sur Bernard Arnault, propriétaire de LVMH, également invité de France 2. Ce journaliste et son film sont une des origines du mouvement qui se tient tous les soirs sur la place de la République à Paris. Laurent Ruquier a dû plusieurs fois appeler au calme. Medef : la guerre de succession est ouverte LE 19/04 AFP Pierre Gattaz craint de se couper de ses adhérents. Un président qui ne tient pas ses promesses de campagne. Le reproche est constamment adressé au président de la République. Mais un autre président craint de se voir, lui aussi, accusé de tels maux à l’heure de son bilan. C’est le président du Medef, dont le mandat arrive à échéance en 2018. Pierre Gattaz a en effet fondé toute sa campagne pour parvenir à la tête de la principale organisation patronale sur un mot d’ordre, celui d’un « Medef de combat ». Sous-entendu, un Medef qui ne plie pas, qui fait face au gouvernement, quitte à arrêter toute négociation sociale. C’est en tout cas ce que ses adhérents ont compris. Ils sont en effet de plus en plus nombreux, au sein de l’organisation, à estimer que le dialogue social ne paie plus, n’a plus d’intérêt, et que les avancées qui sont obtenues, comme les baisses de charges par exemple, ne le sont qu’au prix de contreparties devenues insupportables aux yeux de beaucoup d’employeurs. « On pose le stylo pendant un an et on verra après » C’est le cas de la pénibilité, du compte personnel d’activité ou, encore, de la taxation des CDD (qui est à ce stade, s’agissant du dispositif mis en place en 2013 dans la loi sécurisation de l’emploi, très indolore pour les employeurs). « On préfère que le gouvernement ne fasse plus rien plutôt que ça. On pose le stylo pendant un an et on verra après. L’exécutif est de toute façon complètement décrédibilisé pour mener une quelconque réforme d’ampleur », estime un haut responsable du Medef. Ce discours est partagé par une majorité de plus en plus large de fédérations professionnelles, soit par conviction, soit par calcul politique, et par la plupart des Medef territoriaux. Pierre Gattaz le sait, et c’est l’une des raisons qui le poussent régulièrement à hausser le ton, comme ce mardi à propos de la loi Travail , contre le gouvernement et contre les syndicats dans leur ensemble (oubliant au passage que le paysage syndical n’est pas monolithique et que toutes les centrales ne sont pas dans des positions jusqu’au-boutistes). Divorce avec la base, le terrain « Il n’y a pas une feuille de papier à cigarette qui me sépare de mes adhérents », estime Pierre Gattaz. Pourtant le fossé se creuse de plus en plus entre la direction du Medef et les adhérents de terrain qui sont en majorité des chefs d’entreprise de PME. Ce divorce avec la base, le terrain, est doublement dangereux pour le Medef. D’abord parce que c’est en ce moment que chaque organisation patronale est censée compter son nombre d’adhérents pour pouvoir mesurer sa représentativité. Ce n’est donc pas le moment de perdre ses troupes. Ensuite, parce que cela préfigure une guerre de succession, au moment de la prochaine élection, en 2018, du président du Medef, qui risque de laisser des traces. Les camps sont déjà en train de se former. Entre l’UIMM, d’un côté, et son président Alexandre Saubot qui paraît de plus en plus isolé malgré sa confortable élection à la tête de la métallurgie il y a un an ; et, de l’autre, un Geoffroy Roux de Bézieux déjà candidat lors de la précédente campagne et qui compte bien surfer cette fois sur le ras-le-bol des adhérents pour défendre, à son tour et à sa manière, un « Medef de combat » La CGPME vent debout contre la taxation des CDD 20 Avril 2016 Les échos L’organisation patronale menace elle aussi de quitter la table des négociations sur l’assurance chômage si le gouvernement persiste à vouloir surtaxer les CDD. Après le Medef , c’est à la CGPME de hausser le ton vis-à-vis du gouvernement. François Asselin, son président, a annoncé ce mercredi que la CGPME ne signerait pas l’accord sur l’assurance-chômage si le gouvernement dépose un amendement au projet de loi Travail pour surtaxer les CDD , comme il l’a annoncé il y a quelques jours. « Cette question des CDD est du domaine des partenaires sociaux, a insisté François Asselin. L’Etat sera responsable de cet échec si jamais il introduit cette obligation qui n’est pas de son ressort ». 3 En réalité, la surtaxation des CDD était bel et bien envisagée par les partenaires sociaux dans le cadre de la négociation Unedic, y compris par les organisations patronales, qui la voyaient comme « monnaie d’échange » à la dégressivité des allocations pour les uns (la CGPME) ou à un nouveau mode de calcul des allocations chômage pour les autres (le Medef). Le fait de l’introduire dans la loi prive effectivement les négociateurs patronaux d’une précieuse contre-partie. « Le gouvernement est entré par effraction dans la négociation. C’est lui qui nous a mis dans cette situation de blocage », estime Jean-Michel Pottier, vice-président de la CGPME. La goutte d’eau Pour cette organisation, qui défend les PME et TPE, l’annonce de la surtaxation des CDD a été vécue comme la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Le projet de loi El Khomri était déjà très critiqué par la CGPME avant que le Premier ministre ne décide d’y adjoindre cette surtaxation. Il est vrai que certaines mesures (notamment les accords offensifs de développement de l’emploi, ou encore le périmètre d’appréciation des difficultés au niveau monde pour les licenciements économiques) sont surtout intéressantes pour les grandes entreprises. Comme l’année précédente, la part fixe a souvent peu évolué. Cette dernière, en 2015, s’élève en moyenne à 1,018 million, tandis que la variable se monte à 1,322 million. Les entreprises du CAC 40 ont dégagé un bénéfice de 54,71 milliards d’euros, moins qu’en 2014 (58,8 milliards). Mais la rancœur des chefs d’entreprise de PME et TPE vis-à-vis de la politique gouvernementale remonte bien plus loin encore. C’est la réforme de la pénibilité qui a toujours le plus de mal à passer. La CGPME demande, depuis plusieurs mois déjà, un moratoire . Or le temps presse, car l’entrée en vigueur des 6 derniers facteurs de pénibilité est prévue pour début juillet. « Cette réforme est de toute façon inapplicable en l’état par les chefs d’entreprise de PME et TPE », a indiqué Jean-Michel Potier. Malgré les ultimatums qui s’enchaînent ces derniers jours, la négociation assurance-chômage poursuit son cours . Une réunion préparatoire du patronat est prévu mardi prochain, et une prochaine séance de négociation avec tous les partenaires sociaux est toujours à l’agenda pour le 28 avril. GOUVERNEMENT Valls ne veut pas être "l'otage" de Gattaz LE 20/04 France Info Après l'utimatum posé hier par Pierre Gattaz sur l'assurance-chômage, le Premier ministre estime que le Medef n'est "pas à la hauteur de ses responsabilités en tant que partenaire social". Manuel Valls a invité le président du Medef "à revenir à la table des négociations" sur le projet de réforme du Code du travail, regrettant que le patronat prenne "en otage" la négociation sur l'assurance chômage. Mardi en effet, Pierre Gattaz a menacé de se retirer des négociations sur l'assurance chômage si le gouvernement ne rétablit pas dans sa version initiale le projet de loi El Khomri dans un délai de trois semaines . "Ni ces négociations, ni la loi sur le travail (...) ne deviendront l'otage d'enjeux internes au patronat", a lancé en retour le Manuel Valls mercredi sur France Info. "Je veux rappeler que la nation, c'est-à-dire les Français, a consenti un effort de plus de 40 milliards d'euros qui était nécessaire pour faire baisser le coût du travail, la fiscalité sur les entreprises qui avait trop augmenté entre 2008 et 2012, entre 2012 et 2014. Cet effort a été fait, avec des résultats". « Un texte équilibré » Selon le Premier ministre, le projet de loi qui sera en discussion à compter du 3 mai à l'Assemblée nationale, doit être discuté. "J'appelle Pierre Gattaz à revenir à la table des négociations". "Il faut respecter le Parlement qui aujourd'hui s'est saisi de cette loi, qui l'enrichit, l'amende et est à l'écoute de l'ensemble des partenaires sociaux", a-t-il insisté. Et d'ajouter : "Je regrette cette méthode qui consiste à poser des ultimatums, à prendre en otage la négociation de l'assurance chômage (...), c'est je crois honnêtement ne pas être à la hauteur de la responsabilité en tant que partenaire social". Ce projet de loi sur le travail, qui a connu plusieurs versions et suscité de nombreuses oppositions dont le mouvement Nuit debout, est "un texte équilibré, dynamique en faveur des entreprises, en faveur des entrepreneurs comme en faveur des salariés puisqu'il leur apporte de nouveaux droits et de nouvelles protections", a assuré le chef du gouvernement. EMPLOI La prime à l’embauche dynamise l'emploi dans les TPE LE 20/04 AFP 4 Ce sont les entreprises de moins de 20 salariés qui affichent le plus grand dynamisme en matière d'embauches de plus d'un mois, selon l'Acoss Les déclarations d’embauche hors intérim de plus d’un mois ont augmenté de 4,8 % au premier trimestre, selon l'Acoss. Elles ont progressé de plus de 8 % dans les TPE grâce au dispositif "embauche PME" mis en œuvre début janvier Bonne nouvelle sur le front de l'emploi. "Au premier trimestre 2016, le nombre de déclarations d’embauche hors intérim de plus d’un mois augmente de 4,8% après deux trimestres de légère hausse", indique l'Acoss (Agence centrale des organismes de Sécurité sociale). Selon le bulletin statistique publié ce mercredi, le nombre des déclarations d'embauche s'établit à 1,87 million, "soit un niveau équivalent à celui du quatrième trimestre 2011". Une progression qui, selon l'Acoss, tient pour une bonne part à l a mise en œuvre, le 18 janvier dernier, du dispositif "embauche PME". Ce sont avant tout les TPE qui ont été séduites par cette mesure qui cible principalement les entreprises de moins de 250 salariés et permet de bénéficier d'une aide financière pouvant atteindre 4.000 euros sur deux ans en cas d’embauche en CDI ou en CDD d’au moins six mois d'un salarié rémunéré jusqu’à 1,3 fois le smic. Les chiffres de l'Acoss montrent en effet que ce sont les entreprises de moins de 20 salariés qui affichent le plus grand dynamisme en matière d'embauches de plus d'un mois : elles progressent de 8,2% alors que dans le même temps celles réalisées par les entreprises de 20 salariés ou plus enregistrent augmentent de 2,3%. Avant tout des CDD dans le tertiaire L'essentiel des embauches constatées ont été avant tout réalisées en CDD (en hausse de 5,6% après un quatrième trimestre 2015 dans le rouge de -0,3%), tandis que les CDI progressaient à un rythme moindre (3,8% après avoir augmenté de 1,5% au cours du dernier trimestre de 2015). En terme sectoriel, c'est avant tout dans le tertiaire que l'Acoss constate la plus forte progression : les embauches y augmentent de 5,1% après un repli de 0,6% au quatrième trimestre. Les autres secteurs connaissent aussi une hausse (+1% dans l'industrie et +2,7% dans la construction) mais leur rythme est "plus faible qu'au trimestre précédent", note l'Acoss. Des tendances qui se retrouvent en rythme annuel puisque qu'entre les trois premiers mois de 2015 et le premier trimestre de 2016, les déclarations d’embauche de plus d’un mois accélèrent de 6,9%, principalement dans les TPE (+10,5%) et dans une moindre mesure dans les entreprises de 20 salariés ou plus (+4,3%). Le numérique va-t-il détruire 47% des emplois ? 20/04/2016 La tribune L'accélération numérique a fait ressurgir la grande angoisse de l'éviction de l'homme par la machine. Autrement dit du chômage technologique. Puisque c'est tout le contenu cognitif et interactif du travail, dans sa dimension récurrente, mais bien au-delà aussi, qui est menacé par les formidables avancées de l'intelligence artificielle. Des travaux scientifiques récents ont tenté d'objectiver cette menace, trouvant un large écho dans les médias. Ceux de Frey et d'Osborne notamment, passant au crible 702 métiers aux États-Unis, estiment que près de 47% des métiers existants aux Etats-Unis seraient susceptibles d'être pris en charge par des machines intelligentes. Répliqués dans d'autres pays, d'Europe du Nord notamment, ou en Israël, ces travaux donnent les ordres de grandeurs tout aussi impressionnants, compris entre 35 et 45%. Une diminution de 47% ? Il ne s'agit pas pour autant, pour ces auteurs de prédire que le volume de travail va diminuer inévitablement de 47%, laissant sur le tapis l'essentiel de la classe moyenne. Confiant dans le processus de destruction créatrice, ils soulignent que ces tâches, prises en charge par des algorithmes peuvent être remplacées, sans que l'on puisse les lister encore avec précision, par des métiers de perception, de manipulation fine, d'intelligence créative et sociale. Le numérique a-t-il jusqu'ici allégé, vidé de sa substance notre métier, ou bien l'a-t-il complexifié et épaissi. Certains métiers disparaitront ne le nions pas. Mais la plupart évolueront de façon incrémentale et gagneront plutôt en épaisseur. ECONOMIE 300 millions d'euros de redressement : McDonald's rattrapé par le fisc français 20 avril 2016 NO Dans le viseur de Bercy : les montages d'optimisation fiscale via le Luxembourg. Des révélations qui ne risquent pas d'apaiser la grogne sociale au sein du géant des fast-foods. 5 Ce mardi soir, le fisc français a notifié au groupe américain McDonald's un redressement fiscal de 300 millions d'euros fin 2015, à la suite d'une perquisition menée en 2013 par les services de Bercy au siège français du géant des burgers. "La notification de redressement vient de tomber et s'élève à 300 millions d'euros, dont 100 millions de pénalités", affirme l'hebdomadaire. Soupçonné de diminuer artificiellement ses bénéfices au moyen de redevances versées à sa maison-mère européenne basée au Luxembourg, McDonald's est dans le collimateur du fisc français depuis plus de deux ans. Le siège de l'entreprise à Guyancourt (Yvelines) avait en effet été perquisitionné en octobre 2013 et Bercy, précisait alors "L'Express", chiffrait alors à 2,2 milliards d'euros le montant des revenus soustraits à l'impôt dans l'Hexagone. Une plainte a depuis été déposée fin 2015 par des élus syndicaux contre McDonald's France pour "blanchiment de fraude fiscale en bande organisée". Au coeur de ce système, on retrouve les franchisés : ces derniers, au nombre de 300 en France, gèrent plus de 1.000 restaurants sur les 1.384 que compte le groupe dans le pays. Or ces derniers reversent une part conséquente de leur chiffre d'affaires au géant américain : 4% pour les frais de publicité et même de 10 à 20% sous forme de commission d'exploitation afin de pouvoir utiliser les noms, logos et produits de l'enseigne. Une manne que recueille depuis 2009 "McD Europe Franchising", entité basée au Luxembourg. C'est cette dernière qui recueille une bonne partie des royalties payées par les franchisés... Une somme sur laquelle le fisc luxembourgeois prélève une taxation modique (1,02%) quand l'impôt sur les sociétés en France est de 33,3%. McDonald's refuse de commenter Illégal ? Pas vraiment. Sauf lorsque ces "prix de transfert", ainsi qu'on les appelle dans le jargon comptable, sont délibérément surfacturés afin de pratiquer une optimisation fiscale excessive. Selon Bercy, tel est le cas : en 5 ans, ce sont plus de 3,7 milliards d’euros qui auraient rejoint les caisses de la filiale luxembourgeoise, en provenance de toute l'Europe... filiale qui n'a elle reversé que 16 millions d'euros au trésor du Grand-Duché. Et le parcours de cette manne ne se termine pas là puisque, indique "L'Express", cet argent "prend ensuite la direction de la Suisse avant de finir sa course dans une boîte aux lettres située dans l'Illinois, un Etat américain fiscalement très attrayant." Dans une déclaration à l'AFP, le groupe a refusé de commenter l'information, se bornant à affirmer : "McDonald's est l'un des principaux contribuables français en matière d'impôt sur les sociétés, et nous en sommes fiers." Le groupe rappelle que depuis 2009, ses franchisés et lui se sont en effet "acquittés de 1,2 milliard d'euros d'impôts sur les sociétés, ont investi plus de 1 milliard d'euros et créé plus de 10.000 emplois en France". Reste que l'information ne risque pas d'apaiser la grogne qui monte au sein des syndicats du groupe : jeudi dernier, une centaine de manifestants CGT, réclamant une amélioration des salaires et des conditions de travail, avaient réalisé un coup d'éclat à l'occasion de la Journée internationale des travailleurs de la restauration rapide devant le McDonald's de Disney Village - l'établissement générant le 2e plus haut chiffre d'affaires du groupe au niveau mondial, après celui des Champs-Elysées. Où vivent et qui sont les 50 personnalités les plus riches au monde? le 21/04/2016 Fig. Eco Ils s'appellent Liliane Bettencourt, Mark Zuckerberg ou Bill Gates et cumulent, ensemble, presque 1500 milliards de dollars, soit plus que le PIB de l'Espagne ou de l'Australie. Quel âge ont-ils ? Dans quels secteurs œuvrent-ils ?… Cartographie de ces grandes fortunes. Les 50 personnalités les plus riches au monde tirent principalement leurs revenus du secteur technologique mais on les trouve également dans le monde de la mode ou de l'industrie. Le plus jeune de ce 50 milliardaires a 31 ans, il s'agit de Mark Zuckerberg tandis que la plus âgée est française, Liliane Bettencourt, et elle a 93 ans. Ensemble, ils totalisent presque 1500 milliards de dollars, soit plus que le PIB de pays comme l'Espagne ou l'Australie, souligne The Money Project, une collaboration entre Visual Capitalist et Texas Precious Metals. Le site spécialisé dans l'exploitation des données a ainsi dressé une cartographie des hommes et femmes les plus fortunés au monde. »Bill Gates, Amancio Ortega et Warren Buffett, les hommes les plus riches de la planète ● Le secteur technologique est le plus représenté Ils sont majoritairement issus du monde technologique. Ainsi, les fondateurs de Google, Larry Page et Sergey Brin, respectivement onzième et douzième fortunes mondiales cumulent à eux deux 75,5 milliards de dollars. 6 Le géant du web a été créé par les deux hommes lorsqu'ils étaient encore étudiants. Ils ont depuis développé et racheté d'autres grandes marques comme Android ou Youtube, toutes rassemblées au sein d'Alphabet. Bill Gates, créateur de Microsoft et première fortune au monde, Larry Ellison, fondateur d'Oracle, Jeff Bezos, créateur d'Amazon, ou encore Mark Zuckerberg, créateur de Facebook figurent parmi les 10 plus grandes fortunes mondiales. La grande distribution est également bien représentée avec la famille Watson, à l'origine des magasins Walmart. Les frères Sam et Bud Walton ont créé en 1962, le plus grand magasin de vente au détail au monde. Leurs enfants ont depuis hérité de 50% de Walmart, les enfants de Bud détiennent 14 milliards de dollars et ceux de Sam affichent ensemble une fortune de 136 milliards de dollars. L'alimentation avec le confiseur Mars a également permis à son fondateur Forrest Mars et ses héritiers les frères et sœurs, Jacqueline et John Mars de se hisser en bonne place dans le classement des plus grandes fortunes. La famille Mars est ainsi la troisième famille américaine la plus riche avec 85,6 milliards de dollars. Forrest Jacqueline et John Mars occupent les 19e, 20e et 21e place du classement des plus grandes fortunes. Le monde de la mode a également permis à Anoncio Ortega de s'enrichir. Le fondateur de Zara détient aujourd'hui 66,8 milliards de dollars. Il est aujourd'hui le numéro deux grâce à sa marque de prêt à porter, implantée partout dans le monde. Par ailleurs, le secteur de l'industrie est également bien représenté avec les frères Koch qui cumulent 94,5 milliard de dollars à eux deux. Les milliardaires vivent majoritairement aux États-Unis Ainsi, 58% des plus grandes fortunes vivent aux Etats-Unis. Le Vieux-Continent suit avec 16% des 50 plus grandes fortunes mondiales implantées en Europe. La France compte deux personnalités dans ce classement des 50 plus grandes fortunes mondiales, il s'agit de Bernard Arnault, fondateur de LVMH à la 18e place et de Liliane Bettencourt, heritière de L'Oréal, à la 17e place. En Suède et en Allemagne vivent également deux personnalités appartenant aux 50 plus grandes fortunes mondiales. La Chine y compris Hong Kong abrite 12% des plus fortunés. L'Amérique Latine ne compte qu'une personne, il s'agit du fondateur du fonds d'investissements 3G Capital, Jorge Lemann, au Brésil. Le continent africain compte également un milliardaire, Aliko Dangote, qui occupe la 49e place du classement avec une fortune de 14,3 milliards de dolllars. Son entreprise Dangote Cement fabrique 30 millions tonnes de ciment chaque année. En revanche, aucune de ces personnalités les plus riches du monde ne vit au Royaume-Uni, Canada, Australie, Japon ou en Russie. ● La moyenne d'âge des plus grandes fortunes est de 72 ans Le plus jeune de ces 50 plus grandes fortunes mondiales est, sans surprise, Mark Zuckerberg, 8e fortune mondiale et fondateur du réseau social Facebook, il a 31 ans. A l'inverse, la personnalité la plus âgée est Liliane Bettencourt, héritière de L'Oréal, elle a 93 ans. La moyenne d'âge est de 72 ans mais ce chiffre tombe à 51 ans si l'on ne prend en compte que le secteur de la technologie. Au total, ces 50 plus grandes fortunes mondiales détiennent 1460 milliards de dollars. A titre de comparaison, le montant cumulé est supérieur au PNB de 19 états des Etats-Unis, à l'activité activité économique de l'Etat de New-York, au PIB australien ou à celui de l'Espagne. Et avec un trillion, vous pourriez dépenser plus de 50 millions de dollars par jour, toute votre vie Cartographie des cinquante personnalités les plus riches au monde (en annexe) INTERNATIONAL Corée du Nord. La dictature envoie des travailleurs forcés dans le monde entier le 21/04/2016 Die Zeit Plus de 50 000 Nord-Coréens sont envoyés hors de leur pays pour travailler dans le bâtiment, les mines ou l’industrie textile. Et c’est Pyongyang qui récupère l’essentiel de leurs salaires. la Corée du Nord expédie ses ressortissants à l’étranger, où ils sont victimes de travail forcé. Le sujet revient sans cesse sur le tapis, aux Nations unies, dans les associations de défense des droits de l’homme et dans la 7 bouche de réfugiés qui, eux, ont subi ce travail forcé. Les Nord-Coréens abattent des arbres en Sibérie et en Chine, construisent des maisons et des rues au Koweït et à Oman, triment en Libye et en Angola. Mais en Pologne ? Dans un pays en plein milieu de l’Union européenne ? Selon l’avocat indonésien Marzuki Darusman, rapporteur spécial sur les violations des droits de l’homme en Corée du Nord auprès du Conseil des droits de l’homme des Nations unies, plus de 50 000 Nord-Coréens travaillent actuellement dans le monde entier, principalement dans le bâtiment, les mines, l’exploitation du bois et l’industrie textile. Le gouvernement nord-coréen, qui a grand besoin de devises, car sa “situation financière et internationale” est “extrêmement difficile” du fait des sanctions internationales, conserve la plus grande partie de leurs salaires, explique l’expert des Nations unies. D’après un rapport publié par son équipe en octobre 2015, le régime gagne entre 1,2 et 2,3 milliards de dollars par an en exploitant sa population. Les ouvriers n’ont pas de contrat de travail, doivent parfois trimer jusqu’à vingt heures par jour et sont sous la surveillance permanente des services de sécurité, qui les menacent de sanctions radicales s’ils osent se plaindre de leurs conditions de travail. Ils sont employés par des sociétés du pays hôte qui deviennent ainsi, d’après Darusman, “complices de travail forcé». La plupart travaillent en Chine et en Russie, selon les informations en provenance des Etats-Unis, mais on en trouve aussi dans au moins quinze autres pays d’Afrique, du Moyen-Orient et d’Asie du Sud – et en Pologne, donc. En août 2013, le magazine Newsweek Polska avait déjà publié un article sur l’exploitation de Kociszewski. Le journal avait demandé qui déposait les demandes d’autorisation d’emploi d’un étranger en Mazovie, la plus grande région de Pologne. “La plupart des demandes ont été faites par le groupe agricole Kociszewski ainsi que par le Bureau d’horticulture de Pyongyang, une société coréenne qui sert d’intermédiaire pour l’embauche des ouvriers de Tomasz Kociszewski”, expliquait l’article Main-d’œuvre pas chère Depuis l’arrivée de Kim Jong-un au pouvoir il y a plus de quatre ans, le nombre des travailleurs forcés a doublé, déclare Myeong Chul-ahn.(Institut Asan) “C’est un moyen de contourner les sanctions” : 90 % des recettes vont directement à Kim Jong-un selon les recherches de NK Watch. “Ça lui permet de financer son mode de vie luxueux, il a une vie bien plus débauchée que son père.” Les enquêteurs ne savent pas comment ça se passe en Pologne, mais supposent que c’est à peu près pareil. Les travailleurs nord-coréens sont très intéressants pour les employeurs, « Nous tentons d’obtenir un rendez-vous auprès de l’ambassade de Corée du Nord à Varsovie, mais nos demandes par e-mail demeurent sans réponse, et personne ne décroche le téléphone. » Nous finissons par nous planter devant le bâtiment et réussissons à nous frayer un passage jusqu’à l’accueil. Une jeune employée compose le numéro du secrétaire d’ambassade. Celui-ci promet de nous rappeler… mais ne donne plus jamais signe de vie. Comment se peut-il que des Nord-Coréens soupçonnés d’être des travailleurs forcés puissent travailler en plein milieu d’un pays européen ? Pourquoi les autorités leur délivrent-elles des visas de travail ? Que dit l’inspection du travail ? Comment réagit la classe politique ? Environ 50 à 60 % des permis de travail des étrangers sont délivrés par la division des affaires étrangères de la préfecture de Mazovie, laquelle comprend Varsovie et Piotrowice. Les demandes de la société Kociszewski sont, elles aussi, passées par ses bureaux. Comptant pour 70 % des travailleurs étrangers, les Ukrainiens représentent le plus gros contingent en Pologne, explique Jaqueline Sanchez-Pyrcz, la directrice adjointe. “Les Coréens du Nord ne représentent que 1 % des permis de travail que nous délivrons ici.” Il n’y a eu que 202 demandes pour la région en 2015, contre 194 l’année précédente. D’après les statistiques du gouvernement, il y a eu 377 demandes l’année dernière pour tout le pays. Elles ont pratiquement toutes été acceptées. EUROPE Allemagne : les négociations salariales dans l'impasse, IG Metall menace d'une grève le 19/04/2016 Fig. Eco. L'avertissement est lancé. Les négociations salariales entre IG Metall et le patronat, qui devraient se terminer le 28 avril, se déroulent mal. Alors lundi, le puissant syndicat de la métallurgie allemand a prévenu, dans le quotidien Süddeutsche Zeitung, qu'il était prêt à hausser le ton après cette date: «Nous nous préparons aussi à une grève illimitée», a expliqué Meinhard Geiken, l'un de leaders dans le secteur électro-industriel. Il menace de mettre les usines à l'arrêt 24 heures, comme le prévoit la nouvelle stratégie du syndicat. Jusqu'à présent, la centrale se contentait de grèves «d'avertissement» de quelques heures seulement. Avec 2,2 millions d'adhérents, IG Metall est un syndicat qui sait se faire entendre. Après avoir demandé 5,5% d'augmentation de salaire l'année dernière pour les 3,8 millions d'employés du secteur et en avoir obtenu 3,4%, la centrale demande pour 2016 une hausse de 5%. Côté patronat, Gesamtmetall a répondu par une offre de 0,9% que les représentants des salariés n'ont pas souhaité discuter. «Le problème n'est pas que 8 nous proposions trop peu, mais qu'IG Metall exige trop», a déclaré la semaine dernière Rainer Dulger, le président de Gesamtmetall. «Les demandes d'IG Metall ne correspondent pas à une réalité économique», at-il ajouté. Les perceptions de la situation économique de l'Allemagne semblent diamétralement opposées entre le syndicat et le patronat. D'un côté, on s'en remet aux pronostics de croissance plutôt optimistes, au satisfecit du gouvernement en matière de politique économiques et aux bénéfices constatés dans le secteur. De l'autre, on argumente sur les stimulateurs artificiels de la croissance, comme les taux bas ou le prix du pétrole, et on s'inquiète des faibles gains de productivité enregistrés ces dernières années. Les syndicats de la sidérurgie ne sont pas les seuls à réclamer des hausses de salaires. Le secteur public aussi est engagé dans une négociation difficile: Verdi réclame 6% d'augmentation. Faute d'accord pour l'instant, des grèves d'avertissement sont annoncées cette semaine. A l'inverse, pour les quelques 60000 employés de Telekom, Verdi a d'ores et déjà obtenu un résultat: 4,3% d'augmentation sur les deux années à venir. En Allemagne, les restrictions liées à la crise sont terminées. UE : Minima sociaux: des systèmes très différents selon les pays européens Comme le montre le rapport Sirugue, chaque pays européen a son propre système de minima sociaux, fonctionnant selon des principes différents. En matière de minima sociaux, l'Europe ressemble à une auberge espagnole! C'est un des enseignements du rapport remis par le député PS Christophe Sirugue ce lundi à Matignon. Seul un des risques est largement indemnisé dans tous les pays: celui de l'invalidité. Dans la très grande majorité des cas, l'allocation est alors financée par des cotisations sociales. Paradoxalement, la majorité des États de l'Union Européenne ouvrent leurs minima sociaux aux jeunes, ce que ne fait quasiment pas la France. Au Danemark, en Finlande ou aux Pays-Bas, le jeune n'a même pas besoin de ne plus vivre chez ses parents pour être aidé... Mais si de nombreux pays européens -Belgique, Espagne, Irlande, Italie, Portugal, Suède et Royaume-Uni disposent, comme la France avec l'ASPA (ancien minimum vieillesse), d'une allocation spécifique dédiée à la vieillesse, des pays importants fonctionnent différemment. Ainsi l'Allemagne ou les Pays-Bas ont recours à une pension de retraite universelle de base. Pour le handicap, les systèmes sont aussi très disparates. La France a une allocation spécifique, l'Allocation Adulte Handicapé (AAH). En Allemagne, les personnes handicapées et celles en perte d'autonomie sont prises en charge selon les mêmes règles. En effet, la dépendance a été constituée outre-Rhin comme cinquième risque de la protection sociale. Dans l'Hexagone, il a été plusieurs fois question de constituer ce cinquième pilier -en plus de 4 branches traditionnelles de la Sécu qui couvrent la retraite, la maladie, la famille et les accidents du travail. Mais la réforme n'a jamais abouti. C'est aujourd'hui principalement l'APA (Allocation Personnalisée d'Autonomie), versée par les départements, qui permet de compenser les coûts liés à la dépendance. Fusion des aides au Royaume-Uni Le Royaume-Uni, lui, a été plus radical: il a décidé en 2012 de fusionner six aides sociales -l'équivalent du RSA, l'allocation pour les invalides, le crédit d'impôt pour enfant à charge, l'équivalent de la prime d'activité, les allocations logement et une partie des allocations chômage- en une seule aide. Le but? Rendre le système plus lisible et plus incitatif à la recherche d'emploi. Le rapport du député PS Christophe Sirugue en dresse un bilan mitigé, précisant que les personnes reprennent souvent un emploi de courte durée. De même, le député a une lecture plutôt négative des réformes menées par Gerhard Schröder, qui ont notamment créé des «mini-jobs» en Allemagne. Il note que les emplois précaires ont fortement augmenté. Le nombre de personnes travaillant à temps partiel a ainsi quasiment doublé en 15 ans. Par ailleurs, «le socle des chômeurs de longue durée, constitué des salariés les moins qualifiés, ne baisse plus depuis 2010», précise le rapport. Qui pointe également la hausse du taux de pauvreté outre-Rhin, passé de 12,2% de la population en 2005 à 16,7% en 2014. Reste qu'en Allemagne, le taux de chômage est tombé à 6,3%.. Allemagne : Wolfgang Schäuble propose la retraite à 70 ans| 22/04/2016 En relançant le débat sur l'âge de départ à la retraite, le ministre fédéral allemand des Finances sape la stratégie de la chancelière et pose un problème grave pour l'avenir du pays. 9 Depuis quelques semaines, le débat sur les retraites a commencé à s'imposer en Allemagne comme un sujet central qui risque d'être, avec la crise des réfugiés, un des thèmes clé de la prochaine élection fédérale en septembre 2017 Non sans raison. Alors que la politique monétaire de la BCE inquiète les retraités et futurs retraités qui dépendent de fonds de pension gérés par les assureurs, un sondage rendu public par la chaîne publique ARD estime que 57 % des Allemands estiment que les retraites ne sont pas suffisamment sûres. . Une inquiétude surtout forte chez les plus jeunes : elle touche 62 % des 18-25 ans. Le fondement de cette inquiétude est évidemment démographique. Selon l'office fédéral des statistiques Destatis, en 2030, un tiers des Allemands aura plus de 65 ans, contre un cinquième aujourd'hui. Problème démographique et pauvreté des retraités Ce problème démographique, a souligné récemment Destatis, ne sera pas résolu par l'arrivée du million de migrants en 2015, quand bien même ces derniers demeureraient en Allemagne. Le « déficit naturel », solde entre les naissances et les décès, devrait, en effet, dans les prochaines années, se creuser sous le double coup d'une faible fertilité (environ 1,43 enfant par femme) et d'une mortalité renforcée par le vieillissement de la population. Cette situation pose évidemment un problème pour le système de retraite allemand, compte tenu de la baisse du nombre de cotisants au regard du nombre de retraités. Le problème qui risque de se poser est celui de la pauvreté des futurs retraités. Selon les prévisions de l'assurance retraite allemande, plus de 25 millions d'Allemands sont menacés de toucher une retraite inférieure au seuil de pauvreté en 2030. Pour passer au-delà de ce seuil, prévoit l'institution, il faudra avoir travaillé 40 ans de façon ininterrompue et toucher au moins 2.097 euros bruts par mois. Or, la flexibilisation du marché du travail outre-Rhin et l'explosion du travail partiel qui touche près de 15 millions de salariés allemands, soit 38,3 % du total, selon les chiffres de l'institut IAB, rendent de plus en plus difficile de telles conditions. Réformes et contre-réformes Bref, les retraites sont clairement une menace pour l'Allemagne et la réforme de 2005, engagée par Gerhard Schröder et mise en place par Angela Merkel, qui prévoit le passage de l'âge légal de départ à la retraite à 65 à 67 ans entre 2005 et 2030 risque de ne plus suffire. Face à ce défi, la « grande coalition » entre la CDU/CSU de la chancelière et la SPD sociale-démocrate a longtemps choisi de ne rien faire, contrairement à la légende tenace en France selon laquelle ce type de coalition « permet de réformer ». En réalité, en 2014, la CDU a accepté de permettre des départs à la retraite à 63 ans pour ceux qui ont cotisé le plus longtemps afin d'obtenir l'appui de la SPD sur la politique budgétaire restrictive du gouvernement et sur sa politique européenne. Non pas dans le cadre d'un projet réel, mais uniquement pour gérer l'équilibre interne de la grande coalition. Travailler plus longtemps ? Pour le patronat allemand, la solution est toute trouvée : il faut travailler encore plus longtemps, supprimer l'exception des 63 ans et remonter l'âge légal de départ à la retraite en 2030 à 70 ans ou, du moins, le « flexibiliser » à l'évolution démographique. L'idée est aussi défendue par la Commission européenne et l'OCDE, mais la SPD ne veut pas en entendre parler. Pour une raison fort simple : à l'agonie dans les sondages - certains lui attribuent moins de 20 % des suffrages - la formation de centre-gauche tente de se présenter comme défenseur des salariés et des retraités. Il s'agit de corriger l'image issue de la réforme de 2005 qui a été conçue et portée par les Sociaux-démocrates. Angela Merkel, sentant le piège de ce sujet, a tenté, la semaine dernière de lancer une réflexion sur le sujet pour désamorcer le débat. Le but est d'abord de parvenir à un consensus sur une réforme pour que le débat soit clos avant l'élection de 2017. Apparemment, la chancelière n'est pas à l'aise avec ce sujet. Et pour cause : elle ne veut ni s'aliéner les milieux économiques, ni ses alliés de la SPD dont elle a le plus impérieux besoin, alors qu'une partie de la droite doute de plus en plus d'elle. 10 Wolfgang Schäuble relance le débat Cette stratégie dilatoire, assez typique de la méthode de gouvernement de la chancelière, a cependant déjà échoué face à l'action concertée de deux de ses « alliés. » D'abord, le ministre-président bavarois, chef de la CSU, sœur de la CDU dans le Land du sud du pays, Hors Seehofer, qui, en début de semaine, a réclamé le passage de la retraite à 70 ans. Et surtout Wolfgang Schäuble, le ministre fédéral des Finances, très populaire qui, mercredi, s'est également rangé parmi les partisans de la « flexibilisation » de l'âge du départ à la retraite. Immédiatement, le débat s'est rallumé en Allemagne. Sigmar Gabriel, vice-chancelier et ministre de l'Economie a rejeté cette demande comme « cynique » et un appel à « une baisse cachée des retraites. » Et de conclure : « avec la SPD, cela n'aura pas lieu. » Revoici la polémique relancée au sein de la « GroKo », la « grande coalition ». Les bras droits de la chancelière au sein de la CDU ont tenté de clore le débat, rappelé qu'un rapport a été demandé et sera rendu en octobre et qu'il faut attendre jusque-là... Mais en vain. Le patronat allemand, trop heureux de l'aubaine, a répété sa demande de report de l'âge de la retraite jusqu'à 70 ans. Dans le Rheinische Post de ce vendredi, Ingo Kramer, le président de la DBA, la fédération des employeurs allemands, a estimé que si rien n'était fait, les cotisants, patrons et employés, devront payer 60 milliards d'euros de plus qu'aujourd'hui. Le président de la fédération des assureurs allemands, la GDV, Alexander Erdland, a, lui, estimé que des « âges de départ à la retraite fixes ne correspondent plus à une espérance de vie plus dynamique. » Des problèmes structurels L'affaire est cependant plus complexe. L'espérance de vie est un concept commode pour les partisans d'un départ plus tardif à la retraite, mais il ne représente qu'une partie du problème. L'autre partie est évidemment la diminution de la population active qui reflète un des échecs les plus cuisants de la politique allemande de ces dernières années. Malgré 200 milliards d'euros de politique familiale dépensés chaque année, le taux de fertilité est resté très bas. Il est récemment remonté légèrement, mais pas suffisamment. L'apport des réfugiés est, de ce point de vue, une bonne nouvelle, mais ne règle pas tout, car il reste insuffisant à long terme. L'activité à temps plein des femmes devrait aussi être encouragée, ce qui n'est pas encore suffisamment le cas. Bref, le problème des retraites cachent une série de ratés de la politique allemande. Du reste, les politiques tant vantées à l'étranger de flexibilisation de l'emploi ont conduit à un fort partage du temps de travail qui a réduit le nombre d'heures travaillés par le développement du temps partiel. Résultat : les salaires versés sont donc souvent réduits, malgré le plein emploi et les cotisations à terme insuffisantes. C'est le revers du plein emploi et c'est un modèle qui pose problème pour le financement des retraites. Les employeurs allemands ont beaucoup profité de cette situation, comme ils ont beaucoup encouragé la baisse de la couverture des accords salariaux collectifs, ce qui a conduit à réduire les hausses de salaires, mais aussi celles des cotisations. L'espérance de vie, un bon critère ? Enfin, l'espérance de vie est un argument qui semble peu porteur. En Allemagne, celle à un an, selon Eurostat, est de 78 ans pour les hommes et 82 pour les femmes, soit une moyenne de 80,4 ans. C'est moins que la moyenne de la zone euro (81,3 ans) et bien moins que l'espérance de vie en Espagne et en Italie (82,5 ans), mais aussi en France (82,1 ans). Cette espérance de vie n'est donc pas exceptionnelle. Surtout, elle n'est pas liée à une bonne santé. Selon les données récentes de Eurohex, l'espérance de vie en bonne santé en Allemagne pour un habitant de 65 ans n'est que de 7 ans. C'était 7,6 ans en 2006. Autrement dit, cet élément se dégrade et surtout il reste très inférieur à la moyenne européenne (8 ans). En France, cet espérance de vie à 65 ans est de 9,8 ans, contre 9,6 ans en 2006. On le voit donc : la situation se dégrade dangereusement outre-Rhin. Et l'espérance de vie à la naissance pourrait donc être le mauvais indicateur. Relever l'âge de départ sans régler ces problèmes structurels est donc une solution de facilité qui ne règlera en réalité rien. A quoi joue Wolfgang Schäuble ? Pourquoi alors Wolfgang Schäuble part-il à l'offensive ? Pour des raisons politiques, évidemment. Angela Merkel semble durablement affaiblie par la question des réfugiés. Tous les sondages montrent un affaiblissement préoccupant de la « grande coalition ». C'est vrai pour la SPD, mais aussi pour la CDU qui, selon la dernière enquête FGW n'est qu'à 33 % des intentions de vote, du jamais vu depuis 2011. Or le ministre fédéral des Finances semble décider à savonner la planche de la chancelière pour prendre la tête d'une opposition conservatrice interne. Pour cela, il distille savamment des petites phrases qui provoquent la colère de la SPD et la gêne de la chancelière. Il l'a fait sur la question grecque et sur celle des réfugiés, il le fait à présent sur la question des retraites. L'objectif est simple : ruiner la stratégie temporisatrice d'Angela Merkel, la montrer incapable de contrôler la situation et l'identifier dans l'esprit des électeurs conservateurs aux Sociaux-démocrates. In fine, il s'agit de 11 faire revenir dans le giron d'une CDU « redroitisée » les électeurs d'Alternative für Deutschland (AfD), le parti d'extrême-droite, et, surtout, de conserver la CSU bavaroise dans l'orbite de la CDU, alors que cette dernière diverge de plus en plus du parti d'Angela Merkel et penserait même à se présenter au niveau national... Le durcissement du ton face à la Grèce via le FMI va dans le même sens. Angela Merkel a des raisons de s'inquiéter : ses rivaux sont proches d'elle... UE : Evasion fiscale : les ministres européens s'entendent sur une liste noire AFP/ latribune.fr | 23/04/2016 Les 28 ministres des Finances européens ont endossé l'initiative visant à expérimenter l'échange automatique d'informations, au sein de l'UE, pour identifier les bénéficiaires des sociétés écrans. Ils ont également approuvé la création à terme d'une liste noire unique. L'Union européenne approuve la demande de Paris et Berlin. Les 28 ministres des Finances de l'UE réunis à Amsterdam ont affiché leur volonté d'intensifier la lutte contre l'évasion fiscale en réponse au scandale des Panama Papers, endossant "unanimement" de récentes initiatives européennes comme celle de créer une liste noire commune de paradis fiscaux. "Nous avons été très occupés à nous combattre les uns les autres sur nos régimes fiscaux, de manière à ce que nos pays soient les plus attrayants possibles pour les investisseurs. Maintenant nous en sommes arrivés à un tel point que de grandes entreprises ont tendance à ne plus payer d'impôts", a affirmé samedi Jeroen Dijsselbloem, ministre néerlandais des Finances, dont le pays assure la présidence tournante de l'UE. Au cours de la réunion ouverte vendredi à Amsterdam, tous les ministres ont endossé l'initiative lancée il y a dix jours par cinq pays européens (Allemagne, Espagne, France, Italie et Grande-Bretagne) visant à expérimenter l'échange automatique d'informations, au sein de l'UE, pour identifier les bénéficiaires des sociétés écrans. Délicates négociations Les 28 ministres des Finances ont également approuvé la création à terme d'une liste noire unique, commune à toute l'UE, des paradis fiscaux, comme le souhaite le commissaire européen aux Affaires économiques Pierre Moscovici, qui a parlé d'un objectif à atteindre "d'ici la fin de l'été". A propos de l'incitation des multinationales à davantage de transparence fiscale, la présidence néerlandaise de l'UE a assuré qu'elle lancerait "dès la semaine prochaine" les discussions entre Etats membres sur la proposition de Bruxelles de rendre accessibles au public les principales données comptables et fiscales des grandes entreprises. La Commission avait dévoilé le 12 avril ses propositions. Les négociations s'annoncent délicates, les Etats membres ayant des politiques très variables sur les paradis fiscaux. Il s'agira dans un premier temps de définir une méthode commune pour identifier qui pourrait figurer sur une telle liste. Des propositions en ce sens seront soumises aux 28 ministres lors d'une prochaine réunion en mai. JURISPRUDENCE SOCIAL Marseille : en congrès, la CGT réfléchit à son avenir 18 Avril 2016 AFP/le parisien La CGT ouvre son 51e congrès ce lundi après-midi à Marseille (Bouches-du-Rhône). Un rendez-vous clé pour sa relance. Le syndicat, réuni jusqu'à vendredi, est en effet confronté à la montée en puissance de la CFDT et pâtit toujours de l'affaire Lepaon, du nom de son ancien secrétaire général épinglé pour des travaux très coûteux dans son bureau et son appartement de fonction. Ouvrant le 51e congrès de la CGT, Philippe Martinez a taclé Bernard Thibault sur les relations avec la CFDT. Perte de terrain face à la CFDT. Les débats s'annoncent musclés, autour notamment de la question de «l'efficacité du syndicalisme de la CGT», comme le souligne le document d'orientation. «On a besoin d'une CGT qui s'adresse à tous les salariés», insiste Philippe Martinez, secrétaire général. Très présente auprès des CDI, dans les entreprises de plus de 500 personnes, la confédération reconnaît ne pas l'être assez auprès des précaires, des jeunes, des intérimaires. «On a de vrais efforts à faire dans ce domaine», reconnaît Philippe Martinez. Faute d'effort, la CGT, qui a obtenu 26,77% des voix lors des élections professionnelles nationales en 2013, risque de passer derrière la CFDT (26% en 2013). La CGT a déjà perdu depuis 2014 des points dans ses 12 bastions historiques, dont la fonction publique, à la SNCF ou chez Orange. Le reclassement de Thierry Lepaon fait polémique. Les derniers rebondissements de l'affaire Lepaon risquent également d'animer les discussions. Le rapport d'activité rédigé pour ce rendez-vous souligne déjà combien cet événement a «affecté douloureusement tous les syndiqués». «Il y a eu des dysfonctionnements graves sur les prises de décision impliquant l'argent des syndiqués. Il y a eu une responsabilité collective qui ne peut masquer des fautes individuelles», est-il écrit. Et aujourd'hui, alors que l'ancien secrétaire général est toujours payé par la CGT en attendant un emploi, la rumeur de sa nomination à la tête d'une agence gouvernementale pour la langue française fait des remous. La CGT Goodyear s'est ainsi agacée du «spectacle honteux du reclassement de Thierry Lepaon par François Hollande», se demandant s'il s'agissait d'«une récompense pour service rendu». La présence de Thierry Lepaon a suscité presque autant de sifflets que la délégation de la CFDT. La stratégie dure face au projet de loi Travail. La lutte contre le projet de loi El-Khomri sera également au coeur des discussions des congressistes. La CGT a adopté une ligne dure face au gouvernement, appelant au retrait pur et simple du texte. Elle fait partie des 7 organisations syndicales qui appellent à une nouvelle manifestation le 28 avril. Des questions se posent sur l'efficacité de la stratégie adoptée, celle des manifestations et grèves à répétition. Près de 3 000 amendements ont été déposés par les délégués. Une grande partie porte sur les relations avec la CFDT : « Il y a beaucoup d'interrogations en interne sur le fait qu'on discute avec elle», explique Philippe Martinez, évoquant « beaucoup de rancoeur ». La CFDT a, elle, demandé des améliorations du texte, mais non son retrait , et a toujours discuté avec le gouvernement. Epreuve du feu pour Philippe Martinez. Elu en urgence en février 2015 après la démission de Thierry Lepaon, Philippe Martinez, 55 ans, doit être adoubé par le millier de délégués présents lors de 51e congrès. Il y a un an, il n'avait été élu que par une centaine de responsables. Sans surprise, il devrait reconduit à la tête de la CGT et donc bénéficier d'une légitimité renforcée. Dans cette ambiance électrique, il doit également présenter sa garde rapprochée, le bureau fédéral composé de 10 membres. Cette composition risque d'être discutée. La CGT tourne ouvertement le dos à la CFDT Le secrétaire général de la CGT a confirmé le virage à 180 degrés de son organisation en enterrant définitivement le « syndicalisme rassemblé » lancé par Louis Viannet et Bernard Thibault, présents dans la salle, et qui reposait sur des relations privilégiées avec la CFDT sans ignorer les désaccords. Il a évoqué « l’erreur que nous avons fait ces dernières années en favorisant peut-être nos relations avec la CFDT au moment de l’accord puis de la loi sur la représentativité. [...] C’est ce que nous avons corrigé dans le conflit qui nous occupe depuis le mois de février. » Philippe Martinez est réélu secrétaire général de la CGT le 22/04/16 AFP La CGT tourne la page Hollande pour mieux se jeter dans les bras de Mélenchon Pour les cégétistes réunis en congrès à Marseille, le président de la République a été «pire» que Nicolas Sarkozy. Ils s'estiment trahis et se penchent désormais vers Jean-Luc Mélenchon, le patron du Parti de gauche et candidat déclaré pour 2017. Pas étonnant dans ces conditions que le conseiller social du premier secrétaire du PS, Jean Grosset, ait été hué lundi lors de l'ouverture du congrès de la CGT. Et que Jean-Luc Mélenchon, le président du Parti de gauche et candidat déclaré à la présidentielle de 2017, ait quant à lui été ovationné... Philippe Martinez a été réélu ce vendredi secrétaire général de la CGT lors du Congrès de la confédération à Marseille, avec un score de maréchal (95,4 %), Philippe Martinez a durcit le ton contre le gouvernement pour tenter de ressouder une centrale mise à mal par les dissensions internes. Le secrétaire général de la CGT s’est voulu pragmatique. Et humain. "On a beau être bourru et autoritaire comme je le lis souvent la presse, mais j’ai beaucoup d’émotion, j’espère que ça se sent dans ma voix", a déclaré le leader syndical à la moustache taillée sur le modèle de celle du chancelier impérial allemand Otto Von Bismarck. "J'ai horreur d'une CGT calme" Pour redonner des couleurs à son organisation, Philippe Martinez a indiqué que la CGT allait "redynamiser" la campagne en faveur de la réduction du temps de travail à 32 heures par semaine et reprendre le combat pour une "autre répartition des richesses" afin qu’elle se traduise par une augmentation des salaires et des pensions de retraite. 13 SANTE-SECURITE DIVERS Bruno Le Maire annonce clairement la couleur. S'il est élu président de la République en 2017, il ne négociera pas avec les syndicats le 18/04/16 NO Bruno Le Maire, candidat à la primaire à la droite en vue de 2017, a affirmé ce lundi que s'il était élu président, il "ne négocierai(t) pas avec les syndicats" et "passerai(t) par ordonnances dès l'été 2017" pour faire appliquer son programme de réformes. "Je ne négocierai pas avec les syndicats", a-t-il prévenu sur Radio Classique et Paris Première. (...). "Parce que c'est ce qui a été fait depuis 30 ans. Au lieu de respecter la parole qui a été donnée aux Français au moment du vote, et d'appliquer son projet politique, (...) sitôt qu'on est élu, qu'est-ce qu'on fait ? On ouvre de grandes consultations sociales (...), on confie la négociation aux partenaires sociaux, aux syndicats, et puis six mois plus tard on (...) s'aperçoit qu'il n'y a rien à négocier, qu'on n'est d'accord sur rien , et on a perdu 6 mois". "Ma méthode est très différente, je passerai par ordonnances dès l'été 2017, et je préfère annoncer la couleur tout de suite. Je suis prêt à discuter, je suis prêt à dialoguer, je ne suis pas prêt à négocier", a-t-il poursuivi. L'ancien ministre a précisé qu'il prévoyait "trois séries d'ordonnances". "Une première ordonnance sur le travail, pour simplifier le marché du travail, pour rendre les allocations chômage dégressives et garantir à chaque demandeur d'emploi un meilleur accompagnement (...)". Commentaire : Oh là ! Drôle de méthode ! C’était et c’est celle des dictateurs, des gouvernements à tendance fascisante. Ce n’est pas la première fois que ce sieur Le Maire démontre son anti syndicalisme, son acrimonie envers les syndicats. Alors qu’il devrait au contraire, leur être très reconnaissant, lui ce fils de cadre de chez Total (couvert par la convention collective du pétrole une des meilleures de France et du code du travail) ce qui lui certainement permis d’accéder à de brillantes études. Lui qui bénéficient au moins pour ses quatre enfants de la sécurité sociale, des allocations familiales etc. Tout cela c’est bien le résultat des négociations des syndicats antérieures avec le patronat, avec le pouvoir politique de l’Etat. Ce n’est pas tout de cracher dans la soupe pour prétendre accéder au plus haut niveau d’une fonction de l’Etat, il faut quelquefois avoir un peu d’humilité, se regarder dans une glace , ET surtout dans le rétoviseur. 14