LE JOURNAL - Biennale de Belleville

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LE JOURNAL - Biennale de Belleville
LE JOURNAL
Sommaire / Contents
3
The 2nd Belleville Biennial
5
6
8
10
12
14
16
18
20
22
24
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Édito / Edito
Nicolas Milhé, Sans titre / Untitled
Vincent Lamouroux
Street Painting 2
La Nuit des Tableaux Vivants II / The Night of Tableaux Vivants II
Le Grand Tour
Carte / Map
Les galeries / Galleries
Circumrévolution / Circumrevolution
Artothèque de Belleville / The Belleville Artothèque – Art Lending Library
Penser le travail et travailler la pensée / Thinking Work and Working Thought
Programme / Agenda
Sam Durant,
Question Intervention, 2005.
Peinture en spray
sur miroir, 120 × 240 cm.
Collection privée.
BANK, Zombie Golf, 1995.
Courtesy BANK.
Vincent Lamouroux, Aire 23, 2010.
Courtesy de l’artiste.
www.cnap.fr
LE JOURNAL
BIENNALE DE BELLEVILLE 2
Disponible aussi en version webmobile
L’actualité
de l’art
contemporain
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et les professionnels à la création
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dans toute la France, 2300 lieux
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la fiscalité, l’activité professionnelle,
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par le CNAP.
Le Centre national des arts plastiques est
l’un des principaux opérateurs de la politique
du ministère de la Culture et de la Communication
dans le domaine de l’art contemporain.
Patrice Joly
Aude Launay
Commissaire général / Chief curator
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Des aides destinées à soutenir
les artistes, les structures privées
(galeristes, éditeurs, producteurs,
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Gilles Baume, Jean-Max Colard,
Caroline Hancock, Patrice Joly,
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Centre national des arts plastiques
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et rédacteur-en-chef /
Editor-in-chief
La Biennale de Belleville
est organisée par l’association Place2B
présidée par Gilles Drouault
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Goasduff / 40mcube, Gilles Baume,
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Achevé d’imprimer en août 2012
par Roto Champagne à Chaumont.
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Remerciements
Contexts, Philippe Cognée,
Erwann Le Gars, Mélanie Rio.
DOG-U-MENTAL VIII !!!,
DOG, 1996-97. Courtesy BANK.
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Biennale de Belleville 2
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Édito / Edito
The 2nd Belleville Biennial
Comment échapper au remake sans trahir ses principes d’origine ? C’est le défi auquel est confrontée
la deuxième édition de la biennale de Belleville. La première occurrence de la manifestation avait
pris assez spontanément le territoire bellevillois comme domaine d’investigation pour les multiples
projets qui la composèrent : multiethnicité, périphérie intra-muros, gentrification versus résistance
« ouvrière » ; la thématique de la première biennale n’était rien d’autre que Belleville même.
Jouant sur l’absence de lieu central pour en faire un de ses points de force, la biennale s’est déployée
du pavillon Carré de Baudouin au belvédère de la rue Piat, de la rue Rébeval où se déroula le premier
Street Painting à l’axe de la rue de Belleville où Lee Show-Chun nous distilla ses commentaires
éclairés sur ces fameux « Chinois de Belleville »… Bref, cette première édition eut un caractère
quelque peu ethnographique qui s’attacha à mettre en scène les spécificités du quartier
dans la diversité de ses interventions.
Deux ans plus tard, l’équipe de la biennale a décidé de revenir sur cette première orientation,
en élargissant à d’autres lieux, institutions, associations, ateliers d’artistes, places et autres espaces
publics, ce principe d’investigation et en prolongeant une réflexion sur les interactions entre les zones
de production de l’art et les lieux de monstration. D’un côté, il s’agit de réfléchir à l’impact
de ces monuments éphémères que sont les œuvres d’art dans l’espace public et à leur manière
de tranformer le rapport à la ville — avec la pièce de Nicolas Milhé, par exemple, qui met en lumière
les cohabitations harmonieuses du quartier à travers les exclusions lointaines qu’elle évoque —
de l’autre, il est question de réfléchir aux liens qu’entretient un territoire avec les artistes qui
le peuplent, à travers l’occupation temporaire d’ateliers notamment, ou encore via le projet Street
Painting de faire des rues de Belleville le terrain d’une exposition impromptue. Le propos de cette
deuxième biennale prolonge le projet de la première de vouloir transformer le regard des habitants,
visiteurs intéressés ou en simple transit, sur la forme d’un quartier régi par ses complexités
coutumières, en amenant de nouveaux usages et de nouvelles lectures, non autoritaires, non basés
sur le sensationnalisme. Le projet d’artothèque au CENTQUATRE propose de revivifier le rapport
aux œuvres d’art, celui des tableaux vivants de réintroduire de la dramaturgie dans l’espace,
celui de la maison des métallos de reconstruire un lien patrimonial pour le moins distendu, tandis
que dans les lieux d’exposition « classiques » la thématique de(s) révolution(s) est abordée de biais,
pour contrebalancer l’hommage à la ville et aussi pour rappeler que cette dernière, si elle veut rester
vivante, se doit d’être en permanence infiltrée et chamboulée par le contact vivifiant des artistes.
Blaise Parmentier, Chromiphérie,
2011, vidéo, couleur, 19 min 40 s.
© Blaise Parmentier.
Pierre Joseph,
Le Toréador.
Sculpture vivante.
© DR.
Emanuel Rossetti, Untitled, 2010.
Impression Epson DuraBrite, Édition de 3.
Patrice Joly, commissaire général de la biennale de Belleville
Pamela Anderson & Tommy Lee,
Uncensored, VHS-RIP.
(Raphaël Siboni)
Exposition 22
à l’Atelier Shanta Rao.
DOG-U-MENTAL VIII !!!,
DOG, 1996-97. Courtesy BANK.
How are we to escape a remake without betraying our original principles? This is the challenge we are
confronted with for the second Belleville Biennial. The first festival quite spontaneously took the Belleville
territory as an area of investigation for the many projects which made it up: multi-ethnicity, intra-muros
outskirts, gentrification v. “working-class” resistance. The theme of the first Biennial was nothing
other than Belleville itself. Playing on the absence of any central place to act as one of its strong
points, the Biennial spread from the Pavillon Carré de Baudouin to the belvedere on Rue Piat, from
Rue Rébeval where the first Street Painting was staged, to the Rue de Belleville thoroughfare where
Lee Show-Chun distilled for us her enlightened commentaries on those famous “Belleville Chinese”…
In a nutshell, that first festival had a somewhat ethnographic character striving to display the distinctive
features of the neighbourhood in all the diversity of its programme.
Two years later, the Biennial team has decided to return to that initial orientation, by both introducing other
venues, institutions, non-profit organizations, artist’s studios, squares and other public places to broaden
that principle of investigation, and by extending a line of thinking about the interactions between areas
where art is produced, and places where it is displayed. On the one hand it is a matter of thinking
about the impact of these ephemeral monuments, known as works of art, in the public place, and the way
they can transform our relationship to the city — with Nicolas Milhé’s piece, for example, shedding
light on the harmonious forms of cohabitation in the neighbourhood through the faraway exclusions that
it conjures up. On the other, it is a question of thinking about the links between a territory and the artists
who live in it, through the temporary occupation of studios, in particular, and through the Street Painting
project, turning Belleville’s streets into the venue for an impromptu show. The idea behind this second
Biennial extends the first Biennial’s project to transform the way inhabitants, whether as interested visitors
or people merely in transit, look at the form of a neighbourhood governed by its customary complexities,
by bringing in new uses and new readings — none of them authoritarian, and not based on sensationalism,
either. The art lending library project at the CENTQUATRE proposes re-invigorating our relationship
to artworks; the tableaux vivants project seeks to reintroduce some drama into the space; and the project
at the Maison des Métallos will reconstruct a patrimonial link which is at the very least stretched,
while in the “classic” exhibition venues the theme of revolution(s) is broached obliquely, to offset the
homage to the city and also to remind us that if this latter wants to remain alive, it must be permanently
infiltrated and upset by the invigorating contact with artists.
Patrice Joly, chief curator of the Belleville Biennial
Valentin Boure, Jambes, 2011.
Film couleur, 16 mm. Courtesy de l’artiste et Shanaynay.
Nicolas Milhé, Sans titre
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Commissariat
Curated by
Anne Langlois et Patrice Goasduff
/ 40mcube, Rennes.
Biennale de Belleville 2
Nicolas Milhé, Untitled
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The 2nd Belleville Biennial
NICOLAS MILHÉ
Du 15 septembre au 20 octobre /
From 15 September to 20 October
Sans titre / Untitled, 2005.
Béton armé / Reinforced concrete
220 × 600 × 200 cm – Production 40mcube
Collection CNAP – Ministère de la Culture et de la Communication
Inv. FNAC 09-281.
Sans titre est une sculpture de forme simple
et pourtant équivoque : il s’agit d’un module
de mur préfabriqué en béton. Associé
à d’autres modules identiques, ce dernier
peut constituer un mur de séparation, offensif
ou défensif, entre deux territoires. Présenté
seul, il oscille entre élément de construction
aux fonctions plus larges, ready made,
sculpture minimale et symbole politique.
Cette œuvre de Nicolas Milhé, de six mètres de
haut et de onze tonnes cinq, produite à Rennes
en 2005 puis acquise par le Centre National
des Arts Plastiques en 2009, est aujourd’hui
déplacée au cœur de Belleville.
Du 15 septembre
au 20 octobre 2012 /
From 15 September
to 20 October 2012.
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Place du Colonel Fabien
Paris 10e
Métro : Colonel Fabien
Cet élément de construction qui se pose
rapidement ne nécessite pas de fondations
et sert par ailleurs à fabriquer des silos ou
des bardages d’autoroute. Posée dans l’espace
public comme elle l’a déjà été à Rennes,
c’est une sculpture caméléon qui se fond dans
son paysage, devenant un mobilier urbain
supplémentaire sur lequel on peut s’asseoir
ou faire du skateboard… À la fois minimale
et massive, elle provoque un véritable
choc physique, effet renforcé dès qu’elle
est identifiée en tant qu’image véhiculée
par les médias. Elle revêt alors une dimension
symbolique forte, témoignage de situations
irrésolues sur la planète et en même temps
porteuse d’espoir puisque ce module de mur
seul ne contraint ni les déplacements
ni la liberté. C’est là que s’opère le passage
de l’objet préfabriqué et fonctionnel à la
sculpture. Sans titre, dont le nom comprend
la neutralité, relative, de son auteur, fonctionne
comme un indicateur d’échelle, un indice,
une image de mur en trois dimensions, un
rappel de ce que cela peut représenter de vivre
au quotidien au pied d’un tel édifice. Nicolas
Milhé ne cible aucun mur précis mais pointe
des situations complexes que l’on retrouve
dans le monde. Il ne se positionne d’aucun
côté du mur, n’en situe ni l’aspect oppressif,
ni l’aspect offensif, sachant que généralement
pour chaque côté du mur l’offensif est en face
mais que chaque situation est réversible…
Présentée Place du Colonel Fabien, à la
jonction des quartiers chinois, arabes, juifs
et pakistanais de Belleville, cette sculpture
prend une dimension contextuelle locale
Untitled is a simple sculpture but an ambiguous
one: it is a length of prefabricated concrete wall.
Associated with other identical modules, it can
form a separation wall, offensive or defensive,
between two territories. Presented on its own,
it wavers between a construction element
with broader functions, a readymade, a minimal
sculpture, and a political symbol.
This six-metre-high, eleven-ton work by Nicolas
Milhé, produced in Rennes in 2005 and then
acquired by the Centre National des Arts
Plastiques [CNAP] in 2009 is being moved
to Belleville.
This construction element, which can be swiftly
put in place, needs no foundation and
is incidentally used for making silos and
motorway cladding panels. Set in the public
place, as it already has been in Rennes,
it is a chamaeleon-like sculpture which blends
with its landscape, becoming an extra urban
fixture on which people can sit, or skateboard…
At once minimal and massive, it causes nothing
less than a physical shock, an effect that
is heightened once it is identified as a wall
module,whose image the media have conveyed.
It then takes on a powerful symbolic dimension,
testimony of unresolved situations on the planet
and at the same time a vehicle of hope because
this wall module on its own obliges neither
movements nor freedom. This is where we find
the shift from prefabricated, functional object
to sculpture. Untitled, whose name includes
the (relative) neutrality of its author, functions
like an indicator of scale, a clue, a threedimensional wall image, a reminder of what
living day in day out at the foot of such
a building may represent. Nicolas Milhé does
not target any precise wall, but rather pinpoints
complex situations to be found in the world.
He does not position himself on any side of the
wall, he does not situate either the oppressive
side or the offensive side, knowing that, on
the whole, for each side of the wall, the offensive
is opposite, but that each side is reversible…
Presented on Place Colonel Fabien, where
Belleville’s Chinese, Arab, Jewish and Pakistani
communities all meet, this sculpture assumes
a local contextual dimension which is nothing
other than the reflection of a more global,
but also more positive, reality, namely that
40mcube, Rennes.
Place Hoche, Rennes.
qui n’est autre que le reflet d’une réalité
plus globale mais aussi plus positive, à savoir
que ces communautés se côtoient là
de manière plutôt harmonieuse. En permettant
de tourner autour de cet élément architectural
si terrible, Nicolas Milhé parvient en quelque
sorte à le désarmer. Mais en exposant
dans la ville cette œuvre qui, par son matériau,
renvoie à son environnement immédiat,
l’artiste crée également une fiction où sa
sculpture pourrait être le vestige d’un passé
révolu, l’anticipation d’un futur lointain…
these communities rub shoulders here in a rather
harmonious way. By enabling us to walk
around this fearsome architectural element,
Nicolas Milhé manages, in a way, to disarm it.
But by showing this work — which, through
its material, refers to its immediate environment
— in the city, the artist also creates a fiction
where his sculpture might be the vestige
of a bygone past, the anticipation of a remote
future…
Vincent Lamouroux
8
Sur une proposition de
A proposal by
Emmanuelle Lequeux.
Biennale de Belleville 2
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Vincent Lamouroux
VINCENT LAMOUROUX
Du 15 septembre au 20 octobre /
From 15 September to 20 October
Ouvert tous les jours,
de 7h à 21h jusqu’au
30 septembre 2012, de 7h
à 20h ensuite / Open daily
from 7 am to 9 pm until
30 September 2012 and then
from 7 am to 8 pm.
5
Parc des Buttes-Chaumont
Vouloir blanchir un bosquet de vénérables chênes
ou feuillus du parc des Buttes-Chaumont
a quelque chose d’irrespectueux pour les
essences soigneusement protégées du grand
espace vert de l’Est parisien. Irrespectueux
ou doublement iconoclaste en cette époque
où la couleur verte est devenue synonyme
de respectabilité économique et de garantie
de préservation d’une nature bien malmenée
lorsque le blanchiment est à peu près
l’exact symbole opposé, cumulant l’horreur
économique et l’horreur écologique… Mais
le propos de l’artiste n’est pas de faire une
œuvre aussi directement polémique par ces
allusions au greenwashing, il est — dans
une intention purement esthétique — de
vouloir s’en prendre à la couleur des arbres,
ce qui après tout n’est pas une mince affaire
puisqu’ici la question de l’échelle est loin
d’être négligeable. Changer le vert pour
le blanc, c’est un peu vouloir transformer
le plomb en or, cette vieille lune des
alchimistes, et contredire l’ordre naturel
des choses, des saisons ; c’est aussi s’attaquer
à un confort rétinien profondément inscrit
dans notre système d’évaluation et de
perception de l’espace environnant. Créée
voici deux ans au Vent des Forêts, dans
la Meuse, domaine forestier pour lequel
elle était parfaitement taillée, cette œuvre,
importée à Paris dans le contexte d’une zone
arborée parfaitement domestiquée, prend
une toute autre signification : elle vient
dialoguer, à un siècle et demi de distance,
avec l’art des jardins de l’ingénieur Alphand,
créateur du parc, que l’on surnomma
l’« ingénieur-artiste ».
Aussi nous ne dévoilerons pas sa véritable
localisation, afin que vous la découvriez
par hasard, au détour d’une allée du parc,
constellation de collines et de petites facéties
architecturales pensées dans le but de
dérouter le promeneur et de le faire voyager
dans un décor purement artificiel, où même,
paraît-il, il fut question de construire
les premières montagnes russes : le projet
de Vincent Lamouroux peut aussi s’envisager
comme le juste prolongement de cette
architecture romantique conçue en pleine
époque haussmannienne dans le but
d’enchanter le quotidien des Parisiens et de
les plonger dans une sorte de songe éveillé…
To want to whitewash a copse of age-old oaks and
broadleaf trees in the Parc des Buttes-Chaumont
is somehow to be disrespectful of the carefully
protected species in the great green zone
of eastern Paris. Disrespectful and iconoclastic
twice over in this period when the colour
green has become synonymous with economic
respectability and a guaranteed preservation
of nature under attack, when whitewashing
is more or less the exact opposite symbol, piling
economic horror on ecological horror… But
the artist’s idea is not to make a work that is
so directly controversial, through these allusions
to greenwashing, it is — with a purely aesthetic
intent — to get to grips with the colour of
the trees, which, after all, is no laughing matter,
because here the issue of scale is far from
inconsiderable. Changing green for white is
a bit like wanting to turn lead into gold, that old
alchemists’ dream, and contradict the natural
order of things, and seasons; it is also to grapple
with a retinal comfort deeply embedded in our
system for evaluating and perceiving the
surrounding space. Created two years ago
now at Le Vent des Forêts, in the Meuse, an
outdoor art centre and sculpture park for which
it was perfectly suited, this work, imported to
Paris in the context of a thoroughly domesticated
wooded area, takes on a whole other meaning:
it enters into a dialogue, a century and a half
later, with the gardening art of the engineer
Alphand, who created the park, and was
nicknamed the “engineer-artist”.
So we won’t give away its real location, so that
you can discover it by chance, round the corner
of a path in the park, a cluster of hills and small
architectural witticisms conceived with the aim
of disconcerting the walker and getting him/her
to travel in a purely artificial décor, where,
it would seem, there was even a possibility
of constructing the first roller coaster. Vincent
Lamouroux’s project can also be seen as the
proper extension of that romantic architecture
designed at the height of the Haussmann years
with the aim of delighting the Parisians’ daily
round and plunging them into a sort of waking
dream…
Vincent Lamouroux,
Aire 23, 2010.
Chaux inerte projetée.
Dimensions variables.
Le Vent des Forêts, Meuse, France.
Courtesy de l’artiste.
The 2nd Belleville Biennial
Street Painting 2
10
Commissariat
Curated by
Aude Launay.
Biennale de Belleville 2
Street Painting 2
11
The 2nd Belleville Biennial
STREET PAINTING 2
Le 22 septembre / 22 September
Avec / With Erwan Ballan, Davide Balula, Martin Barré,
Cécile Bart, Nikolas Gambaroff (sous réserves / to be confirmed),
Wojciech Gilewicz, Tobias Madison, Aldric Mathieu,
Guillaume Pellay, Élodie Seguin.
« La Peinture était le meilleur allié de la galerie
blanche, l’avatar du modernisme. Quelle
qu’ait été la radicalité de ses innovations,
la toile était sagement accrochée au mur.
Le déclin de l’empire de la peinture
vint ébranler la pureté de l’espace blanc. » 1
“Painting was the best ally of the white gallery,
the avatar of modernism. Whatever the radicalness
of its innovations might have been, the canvas
was neatly affixed to the wall. The decline
of the painting empire shook the purity of the
white space.” 1
« La peinture, par exemple, semble plutôt
innocente. C’est pourquoi nous donnons des
crayons de couleur et des pinceaux aux enfants
alors qu’ils ne savent même pas encore écrire,
lire, ni même parler correctement. Mais
en fait, pas tant que ça. La peinture est plane
mais crée un sacré désordre. » 2
“Painting, for instance, seems quite innocent.
That’s why we give crayons and paintbrushes
to kids who don’t even write, read, or even talk
properly. But, not so. Painting is flat, but
creates a lot of mess.” 2
« La définition de la peinture doit être aussi
extensive que l’appropriation du réel
par l’espèce humaine l’exige, que ce réel
soit donné ou fabriqué. » 3
Le 22 septembre 2012
de 12h à 22h / 22 September
2012 from 12 noon to 10 pm.
6
Rues Julien Lacroix,
Ramponeau & Tourtille.
Poursuivant la réflexion entamée lors de la
première édition de la biennale de Belleville
avec Street Painting 4 — « exposition » en
extérieur qui se proposait de livrer à l’épreuve
de la rue des toiles, des peintures performées
et bien d’autres pratiques picturales que
l’on pensait vouées à l’espace muséal —
Street Painting 2 décide de prendre au mot
les artistes qui disent vouloir se frotter au
tableau, s’en échapper… Il s’agit de confronter
la réflexion sur le médium, souvent confinée
à l’atelier et limitée à la surface de la toile,
au monde « extérieur », avec tous ses aléas,
physiques et sociaux. L’espace urbain devient
espace d’exposition avec les passants et
habitants du quartier pour public. À l’inverse,
des œuvres de Martin Barré et Nikolas
Gambaroff, s’inspirant de l’espace urbain
— les graffitis pour Barré et les objets que
l’on peut trouver dans la rue tels que des vieux
journaux, des meubles mis au rebut, etc.
pour Gambaroff — seront présentées
dans des vitrines de la rue Ramponeau
de manière à offrir un contrepoint aux artistes
qui pratiqueront cet espace urbain tout en
déjouant les modes d’accrochage traditionnels,
puisqu’au lieu d’être tournées vers les white
cube, les toiles feront face à la rue.
Le temps d’une journée, une dizaine de jeunes
artistes français et internationaux investiront
les rues du quartier pour rejouer
les révolutions qui ont jalonné l’histoire
de ce médium.
b.
“The definition of painting must be as extensive
as the appropriation of reality by the human
species demands, be that reality given
or manufactured.” 3
Carrying on the experiment conducted during
the first Biennial with Street Painting 4 — an
outdoor “exhibition” whose idea was to hand
over to the ordeal of the street various canvases,
performed paintings and plenty of other pictorial
activities which were thought to be destined
for the museum — Street Painting 2 has decided
to take literally those artists who say they want
to rub shoulders with the picture, or escape
from it… What is involved is comparing reflection
about the pictorial medium, often confined
to the studio and limited to the canvas’s surface,
with the “outside” world, with all its ins and
outs, be they physical or social. The urban space
becomes an exhibition space with passers-by
and neighbourhood residents forming the public.
Conversely, works by Martin Barré and Nikolas
Gambaroff, drawing inspiration from the urban
space — graffiti for Barré and objects that
you can find in the street like old newspapers,
furniture that has been thrown out, etc. for
Gambaroff — will be presented in two display
windows on Rue Ramponeau in such a way
as to offer a counterpoint to artists using this
urban space while thwarting traditional kinds
of hanging, because instead of being turned
towards white cubes, the canvases will be facing
the street.
For a day’s span, ten or so French and international
artists will occupy the streets of Belleville
to re-enact the revolutions that have punctuated
the history of this medium.
a.
a. Martin Barré, 64-C-3, 1964.
© Adagp Paris, 2012. Collection
P. Cognée. Photo : A. Chudeau.
b. Élodie Seguin. Art Basel,
Art Statements, 12-17 juin 2012.
Courtesy galerie Jocelyn Wolff, Paris.
c.Davide Balula, Buried Painting
(Bielefeld), 2010-2011. Particules
de terre, 150 x 195 cm. Pièce unique.
Courtesy de l’artiste et galerie
frank elbaz, Paris. Collection Sanofi.
c.
1 Brian O’Doherty,
White Cube, L’espace
de la galerie et
son idéologie, 2008,
Paris, Lectures
Maison Rouge,
JRP Ringier, p. 196.
2 John Armleder,
interviewé par /
interviewed
by Sabine
Schaschl-Cooper
et Eva Scharrer,
Space Invaders,
A discussion about
painting, space and
its hybrids, 2005,
Kunsthaus Baselland,
JRP Ringier, p.13.
3 Catherine Perret,
Olivier Mosset,
La peinture, même,
2004, Ides et
Calendes, p. 16.
4 Street Painting,
une proposition
de Judicaël Lavrador
et Aude Launay pour
la première biennale
de Belleville,
le 9 octobre 2010
dans les rues
de Belleville,
Rébeval, Rampal… /
Street Painting,
an idea proposed
by Judicaël Lavrador
and Aude Launay for
the first Biennale
de Belleville,
on 9 October
2010 in Rue de
Belleville,
Rébeval, Rampal…
Avec / With : A
Constructed World,
Nicolas Chardon,
Aloïs Godinat,
Clotilde Lataille,
Olivier Mosset,
Blaise Parmentier,
Gerald Petit,
Clément Rodzielski,
Hugo Schüwer-Boss,
Morgane Tschiember.
La Nuit des Tableaux Vivants II
12
Sur une proposition de
A proposal by
Christian Bernard (Mamco, Genève)
& Jean-Max Colard.
Biennale de Belleville 2
13
The Night of Tableaux Vivants II
The 2nd Belleville Biennial
LA NUIT DES TABLEAUX VIVANTS II
Nuit du 22 septembre /
Night of 22 September
Belleville en Vue(s)
Pratiquant un nomadisme
de quartier depuis 2004,
Belleville en Vue(s) propose
tout au long de l’année des
projections de films et des
ateliers de sensibilisation
à l’image aux habitants de
Belleville, en partenariat
avec les acteurs sociaux
et culturels du quartier.
Pour La Nuit des Tableaux
Vivants II, il s’agira de
montrer, à partir d’extraits
de films de Renoir à Godard,
la présence de la peinture
dans le cinéma et la fascination des cinéastes pour la
pratique du tableau vivant.
Quand l’image mouvement joue
avec l’image fixe, quand
l’écran devient tableau…
22 septembre 2012,
de 22h à 2h, au bout
de la Rue Piat et devant
le café O’Paris
1-3 rue des Envierges
Paris 20e
7
Programme et lieux > p. 16
Lointaine tradition populaire qui se perpétue
aujourd’hui sous la forme des crèches vivantes,
devenue au XVIIIe siècle le loisir mondain
de l’aristocratie de l’Ancien Régime, le tableau
vivant consiste à l’origine en la reconstitution
sur scène de peintures célèbres. Entre théâtre,
peinture et sculpture, cette forme considérée
comme mineure dans l’histoire de l’art
a néanmoins toujours captivé : une inquiétante
étrangeté émane de ces êtres vivants mais
figés dans la pose telles des statues de marbre
ou de cire. Le personnage est arrêté mais
son corps frémit, respire, et le tableau vivant
se déroule ainsi, entre immobilité et bougé. Mais au fil des siècles, et avec la modernité,
le tableau vivant a fait sa petite révolution :
situé au croisement des arts de la scène
et de l’image, mêlant tout ensemble peinture
et performance, ayant également fasciné
photographes et cinéastes, le tableau vivant
nous apparaît aujourd’hui comme un sommet
de « transmédialité », d’hybridité, et nombreux
sont les artistes qui en réutilisent ou
en revisitent la forme étrange. C’est donc
à l’actualité extrêmement vivace de ce genre
transdisciplinaire que se consacre « La Nuit
des Tableaux Vivants II » : avec son titre
évocateur d’un célèbre film de zombies, cette
exposition d’un soir, répartie dans le quartier
de Belleville, émet l’idée que le tableau
vivant est une forme spectrale du spectacle. Pour preuve : au bout de la rue Jouye-Rouve dans
le petit passage de Pékin, la jeune Mathilde
Veyrunes installe trois gisants au sol, trois
corps recouverts d’un rideau de théâtre rouge.
Scène de film ou de crime ? La ville est un
théâtre permanent et, le temps d’une soirée,
de 22h à 2h, les spectateurs sont invités
à regarder Belleville comme un grand tableau
vivant. C’est dans cet esprit que l’artiste
Pierre Joseph devrait glisser un personnage
de fiction dans la vie ordinaire du quartier,
par exemple à une terrasse de café. Sous
le belvédère de Belleville, l’artiste Adélaïde
Feriot dispose quatre jeunes filles immobiles
et quasi-identiques, tandis qu’un peu plus
loin l’association culturelle et sociale Belleville
en Vue(s) projette en plein air un mashup
de tableaux vivants extraits de nombreux films,
de Renoir à Godard. Dans un garage, Natacha
Lesueur organise le tournage d’une séquence
immobile et, au 66 rue des Cascades, le jeune
vidéaste Léandre Bernard-Brunel diffuse
sur un mur un tableau animé, inspiré d’une
toile de Watteau. D’autres tableaux vivants
sont encore à prévoir : Pauline Curnier Jardin
prépare une crèche vivante d’automne,
As a remote popular tradition nowadays carried
on in the form of nativity plays, which became
the fashionable pastime of the aristocracy
under the Ancien Régime in the 18th century,
the tableau vivant or living picture consisted
originally in the reconstruction of famous
paintings on stage. Somewhere between theatre,
painting and sculpture, this form, which
is regarded as a minor one in art history,
has nevertheless always captivated audiences:
an uncanniness emanates from these living beings
who are frozen in their poses like marble or wax
statues. The character is at a standstill but
his body quivers and breathes, and this
is how the tableau vivant unfolds, between
motionlessness and camera shake.
But down the ages, and with modernity, the tableau
vivant has made its own little revolution: at the
crossroads of stagecraft and imagery, mixing
painting and performance all together, and
having fascinated photographers and film-makers
alike, today the tableau vivant appears to us like
a peak of “transmediality”, and hybridness,
and countless artists re-use and re-visit its strange
form. So “The Night of Tableaux Vivants II” is
thus devoted to the extremely lively topicality
of this cross-disciplinary form: with its title
conjuring up a famous film about zombies,
this one-night exhibition, scattered through the
Belleville neighbourhood, transmits the idea that
the tableau vivant is a ghostlike form of spectacle.
The proof of the pudding: at the end of Rue
Jouye-Rouve in the narrow Passage de Pékin,
the young Mathilde Veyrunes is installing three
recumbent figures on the ground, three bodies
covered with a red theatre curtain. A film scene,
or a crime scene? The city is an on-going theatre
and, for the duration of one evening, from
10 pm to 2 am, spectators are invited to look
at Belleville like a great tableau vivant. It is in
this spirit that the artist Pierre Joseph will be
slipping a fictional character into the ordinary life
of the neighbourhood, for example, on a café
terrace. Under the Belleville belvedere, the artist
Adelaïde Feriot is arranging four motionless
and almost identical young girls, while a little
further on the Belleville en Vue(s) social and
cultural club is organizing an outdoor projection
of amashup of tableaux vivants taken from
many films, ranging from Renoir to Godard.
In a garage, Natacha Lesueur is organizing the
filming of a motionless sequence and, at no 66,
Rue des Cascades, the young video-maker
Léandre Bernard-Brunel is broadcasting an
animated picture on a wall, inspired from
a Watteau canvas. Other tableaux vivants are
also programmed: Pauline Curnier Jardin
a.
b.
a.Léandre Bernard-Brunel,
Après Watteau / D’après Watteau,
6 min 40 s, vidéo HD sonore,
Kyoto, 2011.
b. Adélaïde Feriot,
Les joueuses (détail), 2012.
c. Mathilde Veyrunes,
Les Illustres, 2012.
Sculpture vivante in situ
(modèle vivant, rideau de scène,
embrasses).
c.
provençale et tordue. Comme un retour
aux origines populaires du tableau vivant, mais
dans les formes décalées du contemporain.
Initiée en 2009 lors du Printemps de Septembre
à Toulouse, « La Nuit des Tableaux Vivants »
est une exposition éphémère conçue par
Christian Bernard (directeur du MAMCO
de Genève) et Jean-Max Colard.
is preparing an autumn nativity play,
at once Provençal and warped. Like a return
to the popular origins of the tableau vivant,
but in offbeat contemporary forms.
Initiated in 2009 at the Printemps de Septembre
in Toulouse, “The Night of Tableaux Vivants”
is an ephemeral exhibition devised by Christian
Bernard (director of the MAMCO in Geneva)
and Jean-Max Colard.
Belleville en Vue(s)
In practicing a neighbourhood nomadism since 2004,
Belleville en Vue(s)
proposes film screenings
throughout the year,
along with image-awareness
workshops for Belleville’s
inhabitants, in partnership
with the neighbourhood’s
social and cultural
organizers. For The Night
of Tableaux Vivants II,
based on film extracts from
Renoir to Godard, this will
involve showing the presence
of painting in film and filmmakers’ fascination with
the practice of the tableau
vivant. When the moving
image plays with the still
image, when the screen
becomes a picture…
22 September 2012, from
10 pm to 2 am, at the end
of Rue Piat and in front
of the Café O’Paris
1-3 Rue des Envierges
Paris 20th
7
Program and places > p. 16
Le Grand Tour
14
Sur une proposition de
A proposal by
Claire Moulène.
Biennale de Belleville 2
LE GRAND TOUR
Au XVII et XVIII siècles, il était de bon ton
chez les jeunes gens de l’aristocratie anglaise
ou allemande de parfaire ses humanités
lors d’un long périple, appelé le Grand Tour.
Revisitant sur un mode mineur et décomplexé
cette tradition de l’âge classique, une dizaine
d’ateliers d’artistes ouvrent à leur tour
leurs portes et proposent une tournée ludique
et exploratoire sur le territoire du Grand
Belleville.
Partant du constat qu’il existe peu de lieux
d’expositions à Belleville mais quantité
d’espaces de travail et de production,
les artistes, curateurs et historiens de l’art
invités dans le cadre de cette version
réactualisée du « Grand Tour », investissent
le temps d’une soirée, d’un week-end ou d’une
semaine, les ateliers bellevillois, de Crimée
à Ménilmontant en passant par la Place
des fêtes.
Une carte documentant ce quadrillage artistique
conçue par Clément Rodzielski combinera
indications pratiques (dates et lieux)
et éléments personnels empruntés à la banque
d’images de l’artiste. Elle sera distribuée
dans les ateliers, au pavillon Carré de
Baudouin, au Plateau et dans les galeries.
e
The 2nd Belleville Biennial
1 Café au Lit (Place des fêtes)
Dans l’espace atypique de l’association Café au Lit situé
au 18e étage d’une tour de la Place des fêtes, l’historienne
de l’art et curatrice Hélène Meisel présente un projet
intitulé Biennale de Paris, une tentative de cartographie
qui propose de « détourer » la géographie de cette biennale
pour en pister les latences.
Du 15 septembre au 21 octobre /
From 15 September to 21 October
e
Le Grand Tour
15
In the 17 and 18 centuries, it was in good
taste among young English and German
aristocrats to perfect their knowledge
of the classics by going on a lengthy European
odyssey called the Grand Tour.
By revisiting this tradition from the classical age
in a lesser and simpler way, a dozen artists’
studios are in turn opening their doors
and proposing a larksome and exploratory
tour of the Grand Belleville territory.
Starting from the fact that there are few exhibition
venues in Belleville, but lots of places of work
and production, as part of this updated version
of the “Grand Tour”, guest artists, curators
and art historians will be occupying Belleville’s
studios and workshops, from Crimée
to Menilmontant by way of the Place des Fêtes,
for an evening, a weekend, or a week.
A map recording this artistic criss-cross devised
by Clément Rodzielski will combine practical
details (dates and places) with personal details
taken from the artist’s image bank. It will be
handed out in the studios, at the Pavillon Carré
de Baudouin, at Le Plateau and in galleries.
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1 Café au Lit (Place des fêtes)
A
From 15 September to 21 October at Café
au Lit – 15-17 rue Henri Ribière, apt.
1806 – 19th
Du 15 septembre au 21 octobre à Café au Lit
– 15-17 rue Henri Ribière, apt 1806 – 19e
2 Atelier Raphaël Siboni (Pelleport)
Raphaël Siboni invite les artistes Alain Della Negra,
Kaori Kinoshita et Bertrand Dezoteux à une discussion
ouverte autour des questions de « caméra amateur »
et du film d’archive. À l’occasion d’une table ronde
ouverte au public, ils présenteront leurs travaux respectifs
ainsi que leurs points de vue sur ces deux notions.
2 Raphaël Siboni Studio (Pelleport)
B
21 septembre (19h) – 32 rue de la Dhuis – 20e
3 Air Group Studio (Belleville)
C
Le 22 septembre (19–22h, sur réservation,
[email protected]) – Passage de
l’Atlas – 19e
4 Bernhard Rüdiger Studio (Laumière)
D
Du 29 septembre au 5 octobre – Impasse
du 90 bis Quai de la Loire – 19e
5 Vivarium Studio, Philippe Quesne Studio
(rue des Cascades)
E
The director Philippe Quesne, who took part in the first
Biennale de Belleville, is once again opening the doors of his
Vivarium Studio to hold a programme of performances
by British and UK-based artists devised by Charles Aubin.
Details of performances, how to reserve seats, and schedules
at www.vivariumstudio.net/niennaledebelleville
With the support of the Fonds Fluxus.
28, 29, 30 September and 5,6,7 October
– 66 rue des Cascades – 20th
Les 28, 29, 30 septembre et les 5, 6, 7
octobre – 66 rue des Cascades – 20e
6 Atelier Olivier Dollinger (Crimée)
Confié à Mathilde Villeneuve, un projet d’Olivier Dollinger
mettant en relation et sur orbite un Rotorelief original
de Marcel Duchamp de 1935, une chorégraphie de
la championne de gymnastique rythmique Claire Zeller
et un « conte critique » écrit par l’historien et critique
d’art Bernard Marcadé.
Bernhard Rüdiger is presenting a major selection of his models,
and linking older works with more recent ones. He is also
inviting the artist Benjamin Séror to embark on a dialogue
to be performed with his works.
From 29 September to 5 October – Impasse
du 90 bis Quai de la Loire – 19th
5 Vivarium Studio, atelier Philippe Quesne
(rue des Cascades)
Le metteur en scène Philippe Quesne, qui avait déjà
pris part à la première édition de la Biennale de Belleville,
ouvre à nouveau les portes de son Vivarium Studio
pour accueillir un programme de performances d’artistes
britanniques ou vivant en Grande-Bretagne conçu
par Charles Aubin. Détails des performances, modes
de réservations et horaires sur www.vivariumstudio.net/
biennaledebelleville Avec le soutien du Fonds Fluxus.
The Air Group and the set designer and fresco painter Mathias
Kiss have devised a specific programme designed for the sound
studio of the electro pop duet.
22 September (19–22 pm, on invitation,
[email protected]) – Passage de
l’Atlas – 19th
4 Atelier Bernhard Rüdiger (Laumière)
Berhnard Rüdiger présente un ensemble important
de ses maquettes et met en relation travaux anciens
et plus récents. Il invite également l’artiste Benjamin
Séror à entamer un dialogue performé avec ses oeuvres.
Raphaël Siboni is inviting the artists Alain Della Negra,
Kaori Kinoshita and Bertrand Dezoteux to an open discussion
about issues to do with the “amateur camera” and archival film.
During a round table open to the public, they will introduce
their respective works as well as their viewpoints on these
two themes.
21 Septembre (19 pm) – 32 rue de la Dhuis
– 20th
3 Atlas Studio (Belleville)
Le groupe Air et le scénographe et fresquiste Mathias
Kiss imaginent une intervention spécifique destinée
à l’atelier son du duo électro pop.
In the atypical venue of the Café au Lit association on the 18th
floor of the Place des Fêtes tower, the art historian and curator
Hélène Meisel is presenting a project titled Biennale de Paris,
une tentative de cartographie.
6 Olivier Dollinger Studio (Crimée)
F
Entrusted to Mathilde Villeneuve, an Olivier Dollinger
project will be linking and putting into orbit an original 1935
Marcel Duchamp Rotorelief, a performance by Claire Zeller,
eurhythmics champion, and a “critical tale” written by the art
historian and critic Bernard Marcadé.
29 Sept. – 17 allée Darius Milhaud – 19th
Le 29 sept. — 17 allée Darius Milhaud – 19e
7 Atelier Virginie Yassef (Crimée)
Axelle Blanc et Ann Guillaume présentent le projet
Caverne Cabinet ou les objets du déluge, nouvelle
occurrence du Laboratoire Never Ending Object consacré
aux rapprochements entre art contemporain, archéologie
et anthropologie de l’art. En aval de cette présentation,
une table ronde (organisée en octobre à l’Antenne
du Plateau – FRAC Île de France) réunira des acteurs
de diverses disciplines dans le but de solliciter leur
interprétation des objets exposés le 29 septembre.
Bernhard Rüdiger,
Maquette.
Courtesy Bernhard Rüdiger.
7 Virginie Yassef Studio (Crimée)
G
Le 29 sept. — 17 allée Darius Milhaud – 19e
29 Sept. – 14 allée Darius Milhaud – 19th
8 Atelier Camille Henrot (bas Belleville).
Olivier Dollinger,
Circle stories, 2012.
© O. Dollinger – ADAGP.
Courtesy O. Dollinger
& Marion Meyer Contemporain.
À l’occasion d’un passage éclair à Paris, Camille
Henrot présente dans son atelier parisien des œuvres
de petite taille d’artistes rencontrés à New York
où elle réside actuellement.
Courant octobre – 99 rue du Faubourg
du Temple – 11e
Axelle Blanc and Ann Guillaume are presenting the project
Caverne Cabinet ou les objets du déluge, a new event from
the Laboratoire Never Ending Object devoted to comparisons
between contemporary art, and the archaeology and
anthropology of art. Following this presentation, a round table
(organized in October at the Antenne du Plateau – FRAC
Ile de France) will bring together people from different
disciplines with the aim of teasing out their interpretations
of the objects exhibited on 29 September.
8 Camille Henrot Studio (lower Belleville)
H
During a flash visit to Paris, Camille Henrot is using her Paris
studio for showing small works by artists met in New York,
where she is currently living.
Throughout October – 99 rue du Faubourg
du Temple – 11th
Photo présentée à l’atelier
de Virginie Yassef.
© Archéologie, 2012.
Treize
24 rue Moret
Paris 11e
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Projection de films en plein air par l’association
de quartier Belleville en Vue(s)
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Atelier Shanta Rao
50 rue de Sambre et Meuse
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Mathilde Veyrunes, Les Illustres
— Au bout de la rue Piat,
devant le O’Paris
1-3 rue des Envierges (20h-3h)
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— Entre le 9 rue de la Ferme de
Savy et le 16 Passage de Pékin
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Fonds régional d’art contemporain
Île-de-France – Le Plateau
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Paris 19e
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Natacha Lesueur
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— 8 rue Compans – Garage Azur Autos
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Adélaïde Feriot, Le Belvédère
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Pauline Curnier Jardin
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— Vitrine de l’Antenne/Le Plateau
22 cours du 7e Art – Paris 19e
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Léandre Bernard-Brunel,
Après Watteau/D’après Watteau
(projection vidéo sur mur)
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La Nuit des Tableaux Vivants II
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(le 22.09.2012 de 22h à 2h)
— 66 rue des Cascades – Paris 19e
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Parcours associé
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ouvertes pendant la biennale
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Galerie Jocelyn Wolff
78 rue Julien Lacroix
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Galerie Mélanie Rio
56 rue de la Fontaine au Roi
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Boulevard de la Villette
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Nicolas Milhé, « Sans titre »
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(terre-plein central /
central reservation)
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43 rue Ramponeau
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Maison des métallos
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Le CENTQUATRE
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The 2nd Belleville Biennial
Rue Botzaris
Pavillon Carré de Baudouin
121 rue de Ménilmontant
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Carte
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Les Galeries
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PARCOURS ASSOCIÉ
GALERIES PARTENAIRES
Galerie Emmanuel Hervé
Galerie Samy Abraham
The 2nd Belleville Biennial
43 rue Ramponeau – Paris 20e
[email protected]
facebook.com/galeriesamyabraham
+ 33 (0)1 43 58 04 16
Mercredi – samedi : 11h – 19h ou sur rdv
/ Wednesday – Saturday : 11 am – 7 pm
or by appointement.
6 rue Jouye-Rouve – Paris 20e
www.emmanuelherve.com
+33 (0)9 51 10 96 58
Mercredi – samedi : 14h – 19h
/ Wednesday – Saturday : 2 pm – 7 pm
Derek Sullivan,
007: Wright, rite, write, right
13.09 — 27.10.2012
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Bruno Botella, Hier Nog Niet Droog
15.09 – 27.10.2012
Bruno Botella présente à l’occasion de sa seconde
exposition une série d’expérimentations dont le
but consiste à obtenir l’empreinte d’un processus
cérébral. Les procédures utilisées se proposent
de piéger les mécanismes de l’hallucination afin
de les recombiner avec d’autres protocoles
associés à la fabrication d’images.
Galerie de Roussan
10 rue Jouye-Rouve – Paris 20e
galeriederoussan.com
+33 (0)9 81 28 90 59
Exposition collective, 21 × 29,7
Jean-Jacques Lebel et Nabila Mokrani
(commissaires)
13.09 — 03.11.2012
Contexts
PENDANT LA BIENNALE…
49 rue Ramponeau – Paris 20e
[email protected]
www.contexts.fr
+ 33 (0)9 54 01 37 32
Mercredi – samedi : 15h – 19h
/ Wednesday – Saturday : 3 pm – 7 pm
Gaudel de Stampa
3 rue de Vaucouleurs – Paris 11e
www.gaudeldestampa.com
+33 (0)1 40 21 37 38
Jessica Warboys, Panther Print
15.09 — 26.10.2012
Yto Barrada, Mélanie Bellue-Schumacher,
Cécile Benoiton, Valère Costes,
Harald Fernagu, Bouchra Khalili
Les Nouveaux Collectionneurs
Vernissage le 13.09.2012, 18h
14.09 – 28.10.2012
Bugada & Cargnel
7-9 rue de l’Équerre – Paris 19e
www.bugadacargnel.com
+33 (0)1 42 71 72 73
Le Fonds départemental Nouveaux collectionneurs
est une collection unique en son genre constituée
d’œuvres acquises par des collégiens apprentis
collectionneurs. Une action initiée par le Conseil
général des Bouches-du-Rhône et mise en
œuvre par le Bureau des compétences et désirs
à Marseille.
Davis Rhodes, Dan Shaw-Town, Ned Vena,
Trojan Horses
13.09 — 10.11.2012
Castillo/Corrales
80 rue Julien Lacroix – Paris 20e
www.castillocorrales.fr
+33 (0)1 83 96 66 43
Suzanne Tarasieve Paris / Loft 19
Passage de l’Atlas – 5 Villa Marcel Lods
Paris 19e
www.suzanne-tarasieve.com
+33 (0)1 45 86 02 02
Koenraad Dedobbeleer
13.09 — 27.10.2012
Balice Hertling
Marcelle Alix
Isabelle Alfonsi & Cécilia Becanovic
4 rue Jouye-Rouve – Paris 20e
marcellealix.com
+33 (0)9 50 04 16 80
Charlotte Moth
13.09 – 03-11.2012
Pour bien regarder les pièces de Julien Salaud,
il faut accepter de lâcher quelque chose de notre
rationalité hygiénique, abandonner nos réflexes
trop cultivés de formes, bousculer les cloisons
de ce que l’on s’est inventé comme « bon goût ».
Accepter la fluidité entre la nature et la culture,
et non pas leur « opposition », et accepter
aussi la perméabilité : celle du monde réel,
qui s’entremêle à celui des esprits.
ET AUSSI…
Fonds régional d’art contemporain
Île-de-France – Le Plateau
Place Hannah Arendt – Paris 19e
www.fracidf-leplateau.com
+ 33 (0)1 76 21 13 41
Florian & Michael Quistrebert
15.09 – 03.11.12
56 rue de la Fontaine au Roi – Paris 11e
[email protected]
www.rgalerie.com
+ 33 (0)6 81 60 51 86
Mercredi – samedi : 15h – 19h
/ Wednesday – Saturday : 3 pm – 7 pm
13
Benoît-Marie Moriceau,
en collaboration avec BAT Éditions
Electroshield, projet / réplique
Vernissage le 15.09.2012
19.09 – 21.10.2012
Dans le cadre de la biennale de Belleville 2012,
Benoît-Marie Moriceau et Étienne Bernard
ont été invités à réfléchir ensemble aux modalités
de présentation de la pièce Electroshield,
projet / réplique réalisée en 2011 en collaboration
avec BAT éditions.
La réactivation de ce dispositif éditorial sera l’occasion
de poursuivre un projet engagé à partir d’une
iconographie documentaire mise en place par
l’artiste. L’exposition réunira différents invités afin
de l’« augmenter » en proposant de lui adjoindre
des contributions de leur choix, le temps
de son installation dans le showroom de la galerie
melanieRio. Ainsi, l’espace au sous-sol, juste
en dessous de la pièce installée, deviendra,
le temps de la Biennale, le lieu ressource d’une
archive vivante et évolutive structurée par
les participations extérieures.
Galerie Jocelyn Wolff
78, rue Julien-Lacroix – Paris 20e
www.galeriewolff.com
+33 (0)1 42 03 05 65
14
Valérie Favre, Fragments
14.09 au 03.11.2012
Vernissage le 13.09.2012
Pour cette nouvelle exposition à la galerie,
Valérie Favre élabore une nouvelle recherche
sur la peinture, qui touche à une forme
d’abstraction, et prolonge le travail initié
par la série des Balls & Tunnels. Présentée pour
la première fois au public, la série des Fragments,
propose une vision éclatée de l’univers.
Là où la série des Balls & Tunnels présente
une réflexion sur le temps, puisque Valérie Favre
ne réalise qu’une œuvre par an de cette série,
et se rapproche de l’idée d’action painting,
la série Fragments offre une vision plus resserrée
dans le temps et se rapproche davantage
d’une cartographie de l’univers. Cette série,
qui peut apparaître mystérieuse et déroutante,
pour qui connaît l’œuvre de l’artiste, ne fait
que la poursuivre pour l’inscrire dans une forme
de hic et nunc. La série Fragments constitue
aussi une œuvre utopique et totale, au sens
où chacune des peintures se présente comme
un détail de ce qui pourrait être une grande toile.
Michel Blazy, Le Grand Restaurant
Vernissage 19.09.2012 à 18h
20.09 – 18.11.2012
a.
Galerie Crèvecœur
Axel Dibie et Alix Dionot-Morani
4 rue Jouye-Rouve – Paris 20e
www.galeriecrevecoeur.com
[email protected]
+33 (0)9 54 57 31 26
12
Julien Salaud, Armée de l’air, armée
de terre, tout le monde dehors !
13.09 – 10.11.2012
47 rue Ramponeau – Paris 20e
[email protected]
www.balicehertling.com
+33 (0)1 40 33 47 26
Alexander May
13.09 – 10.2012
11
Galerie Mélanie Rio
Glassbox
4 rue Moret – Paris 11e
www.glassbox.fr
[email protected]
+ 33 (0)6 77 14 05 83
Mr Moo, Yolande : épilogue
25.08 – 21.09.2012
Atelier Shanta Rao et Nicolas Milhé
50 rue de Sambre et Meuse – Paris 10e
contact : [email protected]
[email protected]
Juan Aizpitarte, Gelitin,
Emmanuelle Lainé, Jonathan Loppin
et Nick Oberthaler, 22
Vernissage 11.10.2012, 18h-22h
12.10 – 27.10.2012
g.
d.
b.
h.
e.
c.
i.
f.
a. Esther Ferrer, Paquet cadeau
(made in France), 1986.
Pavé, ruban, 11 × 9,5 × 10 cm.
Galerie de Roussan.
e. Valérie Favre, Ghost, 2012.
Huile sur toile, 60 × 40 cm.
Photo by Uwe Walther.
Courtesy Galerie Jocelyn Wolff.
b. Derek Sullivan, détail de
Snow’s Nose from Albatros Omnibus,
2011. Galerie Emmanuel Hervé.
f. Yolande : épilogue, Monsieur Moo,
Glassbox 2012.
c. Michel Blazy, Le gâteau, 2009.
Photo : Fabrice Gousset.
Courtesy art:concept, Paris.
Frac IDF – Le Plateau.
d. Bruno Botella,
Galerie Samy Abraham. © DR.
g. Benoît-Marie Moriceau,
Electroshield, projet / réplique,
2011. Chevalet métallique
et sérigraphie sur verre,
220 × 200 × 114 cm. © DR.
Galerie Mélanie Rio.
h. Yto Barrada, Couronne d’Oxalis,
2007. Dimensions variables.
© Yto Barrada. Contexts.
i. Julien Salaud, Guerrier
faisanglier, 2012. Trophée de
sanglier, peau et plumes de faisan
de Cochilde femelle, clous, colle.
Courtesy Suzanne Tarasieve Paris.
Circumrévolution
20
Commissariat
Curated by
Patrice Joly & Aude Launay.
Biennale de Belleville 2
21
Circumrevolution
The 2nd Belleville Biennial
CIRCUMRÉVOLUTION
Du 15 septembre au 20 octobre /
From 15 September to 20 October
Avec / With Abraham Cruzvillegas, Sam Durant, Latifa Echakhch,
Claire Fontaine,Bevis Martin & Charlie Youle, Andrea Merkx,
Julien Nédélec, Gabriel Orozco, Blaise Parmentier, Alexandre Périgot,
Hugo Pernet, Emanuel Rossetti.
Du 15 septembre
au 20 octobre 2012 /
From 15 September
to 20 October 2012.
Du mardi au samedi, de 11h
à 18h / From Tuesday to
Sunday, from 11 am to 6 pm.
Entrée libre / Free entrance.
1
Pavillon Carré de Baudoin
119 rue de Ménilmontant
Paris 20e
Métro Gambetta (L3)
Bus lignes 96 et 26
arrêt Pyrénées
ou Ménilmontant
En 1919, Tatline projetait d’ériger un monument
fabuleux, la Tour de la IIIe Internationale,
à la gloire du mouvement révolutionnaire qui
touchait alors à son apogée et de l’art nouveau
qui représentait un aboutissement de l’utopie
artistique. La tour aux proportions démesurées
devait s’élever plus haut dans le ciel de
Petrograd que la Tour Eiffel et, outre le fait
d’avoir la forme d’une spirale ascendante, elle
aurait été construite sur un immense plateau
en rotation… Ce rappel historique pour
montrer que l’idée n’est pas neuve d’associer
ces deux dimensions de la révolution :
la rotation et l’acmé historique, et que les
artistes ont souvent cherché à doter l’utopie
d’une empreinte formelle puissante.
De nos jours, de tels projets de marquage
de l’espace social par la forme artistique sont
difficilement envisageables ; il n’en demeure
pas moins que les deux principes sont toujours
fortement entremêlés, quasi indissociables,
même si l’art et la politique ont, depuis le
siècle dernier, montré que leurs trajectoires
étaient résolument divergentes.
« Circumrévolution » sera donc basée sur la double
polarité du mot révolution. Le but n’est pas
d’instaurer une posture morale ou d’amener
une quelconque lecture cynique sur le devenir
des révolutions : nous nous plaçons du
point de vue de l’étymologie de ce terme
à l’ambivalence fondamentale. L’exposition
se fonde sur cette dualité pour instiller
un va-et-vient entre les deux acceptions
parfois réunies, à de rares exceptions, au sein
d’une même œuvre, comme dans la vidéo
de Claire Fontaine A fire is a fire is not a fire
où le rapport à la circularité est matérialisé
par la boucle vidéo — autre figure de la
révolution — tandis que le « sujet » du film
semble bien être la combustion de la banlieue,
à moins qu’il ne soit justement cette idée de
retour perpétuel au même, à cet embrasement
cyclique des classes populaires… Autre
exemple de ces exceptions, celui d’une œuvre
de Sam Durant, mobile composé de couvercles
de poubelles oscillant autour d’un axe
— référence évidente à l’époque de 68
où ces objets pouvaient servir de boucliers
improvisés — qui unit ces deux principes
d’une révolution cinétique et d’une révolution
effusive… D’autres œuvres feront plus
directement référence à l’événement politique,
In 1919, Tatlin planned to erect a fabulous tower,
The Monument to the Third International,
to the glory of both the revolutionary movement
then reaching its climax, and the new art
representing a culmination of artistic utopia.
The tower with its excessive proportions was
to thrust higher into the Petrograd sky than
the Eiffel Tower in Paris’s, and, in addition
to having the form of an ascending spiral,
it would have been built on a huge revolving
platform… We offer this historical reminder
to show that it is not a novel idea to associate
these two dimensions of the revolution: revolution
(in the rotatory sense,) and historical climax,
as well as the fact that artists have often sought
to endow utopia with a powerful formal
footprint. Nowadays, such projects to mark
the social space by artistic form are not easily
imaginable; the fact nevertheless remains
that the two principles are always conspicuously
intertwined, and almost inseparable, even if,
since the 20th century, art and politics have
shown that their trajectories are decidedly
divergent.
So “Circumrevolution” will be based on the twofold
polarity of the word revolution. The aim is not
to introduce any moral stance, or make some
kind of cynical reading of the way revolutions
develop: we take as our viewpoint the etymology
of this term with its basic ambivalence.
The exposition rests on this duality to inject
a to-and-fro between the two accepted meanings,
at times brought together, with rare exceptions,
within one and the same work, as in Claire
Fontaine’s video A fire is a fire is not a fire,
where the relationship to circularity is given
material form by the video loop — another figure
of the revolution — while the film’s “subject”
does indeed seem to be the conflagration
of the suburbs, unless it just happens to be
this idea of perpetual return to the same, to the
cyclical blaze of the working classes… Another
example of these exceptions is a work by
Sam Durant, a mobile composed of dustbin lids
swinging around an axis — an obvious reference
to the 1968 period when these objects could
be used as makeshift shields — which links these
two principles of a kinetic revolution and an
effusive revolution. Other works will refer more
directly to the political event, like Alexandre
Périgot’s Jardin Révolutionnaire avec moins
de couleurs et plus de fleurs, in which the artist
b.
a.
a. Alexandre Périgot, Jardin révolutionnaire
avec moins de couleurs et plus de fleurs, 2010.
Courtesy Suzanne Tarasieve, Paris.
c.
b. Sam Durant, L’ennui est contre-révolutionnaire, 2005.
c. Emanuel Rossetti, Untitled, 2010. Impression Epson
DuraBrite, Édition de 3.
comme ce Jardin Révolutionnaire avec moins
de couleurs et plus de fleurs d’Alexandre
Périgot, dans lequel l’artiste reprend
la tradition de donner aux révolutions des noms
de fleurs pour en réaliser une composition
monumentale, véritable réservoir poétique pour
les révolutions à venir. À l’opposé, les tores
d’Emanuel Rossetti, le Loading… (Full Screen)
d’Hugo Pernet et le From Zero to Infinity
de Julien Nédélec oscillent entre révolution
numérique, physique et métaphysique,
questionnant au passage le statut de l’œuvre
face à sa reproductibilité technique. Entre les
deux, la vidéo d’Andrea Merkx se réfère à une
révolution plus prosaïque qui a secoué le Paris
du XIXe siècle avec le baron Haussmann,
en attendant que l’utopie urbaine mise
en œuvre dans la vidéo de Blaise Parmentier,
Chromiphérie, ne devienne réalité…
c.
takes up the tradition of giving revolutions
the names of flowers, and comes up with
a monumental composition, nothing less than
a poetic reservoir for revolutions in the offing.
Contrasting with all this we have Emanuel
Rossetti’s tori, Hugo Pernet’s Loading…
(Full Screen), and Julien Nédélec’s From Zero
to Infinity, all wavering between digital, physical
and metaphysical revolution, and in passing
questioning the work’s status in the face
of its technical reproducibility. Between the two,
Andrea Merkx’s video refers to a more prosaic
revolution which shook 19th century Paris
with Baron Haussmann, while we wait for
the urban utopia implemented in Blaise
Parmentier’s video, Chromiphérie, to become
reality…
Artothèque de Belleville
22
Commissariat
Curated by
Gilles Baume.
Biennale de Belleville 2
23
The Belleville Artothèque – Art Lending Library
ARTOTHÈQUE DE BELLEVILLE
Julien Nédélec,
From zero to infinity.
Tirage piezo charbon noir
et blanc / Piezo print black
and white. Tirages illimités,
numérotés et signés /
Unlimited signed and
numbered prints, 50 × 70 cm.
Du 26 septembre à décembre /
From 26 September to December
Du 26 septembre
à décembre 2012 /
From 26 September
to December 2012.
2
Le CENTQUATRE
5 rue Curial
Paris 19e
(Métro Riquet)
Le souffle effervescent de la biennale s’invite
cette année au CENTQUATRE en proposant
une artothèque éphémère. Un dispositif
de prêt d’œuvres d’art contemporain est ouvert
à tous, individuels ou collectivités (écoles,
associations, bibliothèques, entreprises, etc.).
L’artothèque offre la possibilité d’emporter
et d’accrocher chez soi une œuvre de valeur
limitée (inférieure à mille euros) : dessin,
lithographie, estampe, photographie, peinture
mais aussi œuvre en volume, vidéo ou encore
livre d’artiste. Voisins curieux, néophytes
ou amateurs se rêvant collectionneurs, tout
un chacun peut établir une relation privilégiée
et décomplexée à la création actuelle.
Conçu spécifiquement par l’artiste / designer
Stéphane Barbier Bouvet, un display
écologique et modulable constitue la réserve
des œuvres et l’espace d’exposition.
Constituée pour l’occasion, la collection de
l’artothèque de Belleville valorise les artistes
présents dans les différents programmes
de la biennale ainsi que du réseau du Grand
Belleville, en permettant la diffusion de
leurs œuvres chez ses usagers. Elle invite
donc à une certaine domestication de l’art
en réactivant l’esprit utopique ayant conduit
à l’invention de ce type de structure.
En contrepoint aux différents parcours
programmés par la biennale, l’artothèque
propose d’inverser le mouvement classique
de la visite, en faisant circuler l’œuvre
elle-même vers les publics. Après ou au lieu
d’être allés jusqu’à l’exposition, les publics
peuvent faire l’expérience d’apprécier
à la maison d’autres œuvres « miniatures »
des mêmes artistes. Ces intrusions artistiques
dans la sphère de l’intime permettent un
rapport approfondi à l’œuvre, dans un temps
quotidien et anti-événementiel. Le temps
traditionnellement réservé à certaines
catégories particulières : propriétaires des
œuvres, conservateurs ou gardiens de musées
est ainsi accessible à tous. Les mouvements
et accrochages des œuvres donnent lieu
à des temps festifs et conviviaux sous la forme
de vernissages, générant des rencontres autour
des œuvres dans leurs contextes domestiques,
pouvant même impliquer les artistes.
Sur simple demande, à l’issue du prêt,
l’emprunteur, conquis par le tête-à-tête,
pourra être mis en relation avec le galeriste
ou l’artiste pour acquérir l’œuvre et la
conserver chez lui.
Une expérience pilote est menée dans le cadre
de l’artothèque. Accompagnés par l’artiste
Flavie Pinatel, des publics jeunes seront
The Biennial’s bubbling spirit takes it this year
to the CENTQUATRE, where it will be
organizing an ephemeral art lending library
— a centre where contemporary artworks will be
on loan to one and all, individuals and local
authorities alike: schools, associations and clubs,
libraries, companies, etc. The art lending library
offers you a chance to take a work of limited
value (under 1000) into your own home
and hang it: drawings, lithographs, prints,
photographs, and paintings, as well as small
sculptures, videos and artist’s books. Whether
you’re a curious neighbour, a novice or an art
lover, dreaming of becoming a collector,
anyone and everyone can develop a special
and confident relationship with present-day art.
Devised specifically by the artist and designer
Stéphane Barbier Bouvet, an ecological
and modulable display forms the stock of works
and the exhibition venue.
Put together for the Biennial, the Belleville art
lending library’s collection promotes the artists
present in the Biennial’s various programmes,
as well as in those of Greater Belleville,
by permitting the dissemination of their works
among users in the utopian spirit which led
to the invention of this type of structure.
As a counterpoint to the Biennial’s different
programmed itineraries, the art lending library
is proposing to reverse the classic direction of
the visit by getting the works themselves to go out
toward the public. After, or instead of, going to
the exhibition, the public can have the experience
of appreciating in their own home other
“miniature” works by the same artists. These
artistic intrusions into the private realm offer
an in-depth link to the artwork, in a daily round
removed from events. The time traditionally
earmarked for certain particular categories
— owners of works, curators, and museum
attendants — is thus accessible to all. The
movements and hangings of the works give rise
to festive and convivial moments in the form
of openings, introducing meetings around
works in their domestic contexts, which may
even involve the artists. By simple request,
when a loan is made, the borrower, won over
by the one-on-one system, can be put in touch
with the gallery owner or artist to purchase
the work and keep it in his/her home.
A pilot experiment is being carried out in the art
lending library. Accompanied by the artist Flavie
Pinatel, young visitors will be invited to activate
the library as they wish. They will make their
own show from a small selection of works in
neighbourhood places, both private and public.
Guided in their discovery of artworks and how
The 2nd Belleville Biennial
invités à activer l’artothèque selon leurs
envies. Ils réaliseront leur exposition d’un petit
ensemble d’œuvres dans des lieux du quartier,
privés et publics. Guidés dans leur découverte
des œuvres et du commissariat d’exposition,
ils feront l’apprentissage des différentes étapes
de mise en place d’un accrochage et rendront
compte de leurs expériences en produisant
des contenus (images, textes, sons…) publiés
sur un blog et ainsi transmis à tous.
to curate an exhibition, they will learn,
apprentice-like, the different stages in setting up
an exhibition, and they will describe their
experiences by producing contents (pictures,
texts, sound …) published on a blog and sent
to everyone.
Penser le travail et travailler la pensée
24
Commissariat
Curated by
Caroline Hancock.
Biennale de Belleville 2
Thinking Work and Working Thought
25
PENSER LE TRAVAIL
ET TRAVAILLER LA PENSÉE
Du 14 au 17 septembre /
From 14 to 17 September
Le sculpteur Jean-Jules Pendariès (1862,
Carmaux – 1933, Paris) présenta Le Répit
du Travailleur au Salon de 1907 où l’œuvre
fut acquise par la Ville de Paris. Une rumeur
suggère qu’Auguste Rodin s’en serait inspiré
pour son célèbre Penseur… Ce parallèle
n’est sans doute pas entièrement fondé
puisque Rodin travaillait déjà cette figure
sur la Porte de l’Enfer dans les années 1880,
mais l’existence même de cette histoire mérite
une investigation plus poussée.
Exposée au Petit Palais jusqu’en 1926, Le Répit
du Travailleur (aussi parfois intitulée
Le Mineur par opposition à son pendant
L’Agriculteur à Villeurbanne) fut ensuite
installée sur la place d’Angoulême
(aujourd’hui esplanade Roger Linet) devant
l’entrée de l’usine Couesnon, une manufacture
d’instruments de musique en cuivre.
À la fin du XIXe siècle, le quartier maraîcher
du nord-est de Paris était devenu une zone
industrielle et, dix ans plus tard, la Maison
des métallurgistes, haut lieu du syndicalisme
et du militantisme, y était inaugurée. Et,
même depuis la transformation du bâtiment
en Établissement culturel de la Ville de Paris,
cette œuvre dédiée aux efforts physiques
et mentaux du labeur ne pourrait se trouver
à un meilleur emplacement, géographique
autant que symbolique.
Du 14 au 17 septembre
2012, de 14h à 20h /
From 14 to 17 September
2012, from 2 to 8 pm.
3
Maison des Métallos
Salle Henri et Cécile
Rol-Tanguy
Esplanade Roger Linet
94 rue Jean-Pierre Timbaud
Paris 11e
www.maisondesmetallos.org
Les Journées du Patrimoine de septembre 2012
ont pour thème « Les patrimoines cachés »
et la biennale de Belleville se penche
particulièrement, pour sa deuxième
édition, sur les notions de révolution
et d’émancipation. Pour l’occasion, l’artiste
plasticienne Charlotte Moth prépare une
réflexion sur Le Répit du Travailleur, sur
son esthétique, son histoire et les différents
concepts qu’elle met en œuvre. Penser
le travail et travailler la pensée s’envisage
comme une mise en lumière de cette sculpture
publique mal connue dans l’histoire de l’art
mais très intégrée et appréciée dans son
environnement local. L’hommage au monde
du travail est finalement peut-être accentué
par le fait que le Travailleur perde régulièrement
son outil — la pioche — pour un dialogue
d’autant plus proche avec le Penseur.
La distinction entre l’intellectuel et le manuel
se dissipe dans la fiction de cette œuvre
d’art, comme dans la réalité.
The sculptor Jean-Jules Pendariès (1862, Carmaux
– 1933, Paris) presented The Worker’s Respite
at the Salon of 1907 where it was purchased
by the City of Paris. A rumour suggests that
Auguste Rodin was influenced by this work
while creating his famous Thinker… This
parallel is probably not entirely founded since
Rodin was already working on this figure on the
Gates of Hell in the 1880s. But the actual
existence of this story merits further investigation.
Shown at the Petit Palais until 1926, the sculpture
of The Worker’s Respite (also sometimes called
The Miner in opposition to his counterpart
The Farmer in Villeurbanne) was installed
in front of the entrance to the Couesnon factory,
which manufactured brass musical instruments.
Since the end of the 19th century, this area in
North-East Paris had been transformed from
farmland to an industrial zone. Ten years later,
the Maison des métallurgistes, a powerful
centre for syndicalism and militant protest,
was inaugurated there. To this day, this public
monument dedicated to the physical and mental
efforts of labor could not have a better siting,
geographically and symbolically speaking.
The Open Days in September 2012 are being
organised under the umbrella theme of “Hidden
Patrimony” and this edition of the Biennale
de Belleville concentrates particularly on the
notions of revolution and emancipation. On this
occasion, the artist Charlotte Moth is considering
the aesthetics, history and other referenced
concepts behind The Worker’s Respite. Thinking
Work and Working Thought is imagined as
a way to highlight this public sculpture which
is not well-known in the history of art but
much appreciated part and parcel of its local
environment. In a way, the homage to the
working world is perhaps enhanced by
the fact that the Worker regularly loses his tool
— a pickaxe — making the dialogue with the
Thinker even closer. The distinction between
intellectual and manual fades within the fiction
of this work of art, as it does in reality.
Jean-Jules Pendariès, Le Répit du travailleur / The Worker’s Respite, 1903.
Courtesy Centre de documentation de la Conservation des œuvres d’art religieuses et civiles
de la Ville de Paris.
Charlotte Moth
Charlotte Moth
Née en 1978, Carshalton, UK. Vit et travaille à Paris.
Parmi ses expositions personnelles récentes : Ce qui est
fragile est toujours nouveau, Centre d’art contemporain
de Genève (2012), Noting Thoughts, Musée départemental
d’art contemporain de Rochechouart (2011) et Proximités,
Lavomatique, Saint-Ouen, (2011). Une exposition
personnelle a lieu simultanément à la Galerie Marcelle
Alix : 13 septembre – fin octobre 2012.
www.marcellealix.com
Born in 1978, Carshalton, UK. Lives and works in Paris.
Recent solo exhibitions include: Ce qui est fragile est toujours
nouveau, Centre d’art contemporain de Genève (2012),
Noting Thoughts, Musée départemental d’art contemporain
de Rochechouart (2011) and Proximités, Lavomatique,
Saint-Ouen (2011). A solo show will take place simultaneously
at the Galerie Marcelle Alix in Belleville: 13 September – end
October 2012.
www.marcellealix.com
Ce projet est une co-production de la Biennale de Belleville
et de la Maison des métallos. Il a reçu, entre autres, l’aide
précieuse de la famille Pendariès ; du Centre Culturel
de Carmaux, Tarn ; de la Direction des affaires culturelles
de la Ville de Paris ; de l’Institut de l’Histoire Sociale
de la CGT Métallurgistes ; du Musée des Beaux-Arts
de Gaillac ; de la Documentation du Musée Rodin, Paris.
This project is co-produced by the Biennale de Belleville
and the Maison des Métallos. It has benefited from the precious
help of the Pendariès family; Centre Culturel de Carmaux,
Tarn; Direction des affaires culturelles de la Ville de Paris;
Institut de l’Histoire Sociale de la CGT Métallurgistes;
Musée des Beaux-Arts de Gaillac; Documentation du Musée
Rodin, Paris.
The 2nd Belleville Biennial
26
Biennale de Belleville 2
27
The 2nd Belleville Biennial
28
Programme / Agenda
29
The 2nd Belleville Biennial
PROGRAMME
14-17.09.2012
Penser le travail et travailler la pensée,
projet de Charlotte Moth pour la Maison des métallos pendant les journées du patrimoine
15.09.2012
ouverture de la biennale
Vernissages :
— Circumrévolution au pavillon Carré de Baudouin à 18h
Exposition jusqu’au 20 octobre
— Le Grand Tour (Café au lit)
— Galeries Samy Abraham, Suzanne Tarasieve, Mélanie Rio
— Shanaynay, Vous vous foutez de nous, vous ne vous en foutrez pas longtemps
— Caravanserail à Treize
Exposition jusqu’au 6 octobre
Ouvertures :
— Nicolas Milhé, Sans titre
— Vincent Lamouroux, Aire 23
21.09.2012
ouverture atelier du Grand Tour (Raphaël Siboni)
22.09.2012
— Street Painting 2, 12h-22h
— La Nuit des Tableaux Vivants II, 22h-2h
— ouverture ateliers du Grand Tour (Bernhard Rüdiger, Groupe Air [sur invitation])
26.09.2012
ouverture de l’artothèque de la biennale au CENTQUATRE
29.09.2012
ouverture ateliers du Grand Tour (atelier de Virginie Yassef, d’Olivier Dollinger)
30.09.2012
ouverture atelier du Grand Tour (Vivarium studio, atelier Philippe Quesne)
début octobre
(consulter le site de la biennale www.labiennaledebelleville.fr)
ouverture atelier du Grand Tour (Camille Henrot)
13.10.2012
rencontre-débat à 18h à la librairie Le Genre urbain — 60 rue de Belleville – Paris 20e —
à l’occasion de la sortie du n° 14 de la revue Livraison, intitulé La Bellevirtuelle (40 propositions
visuelles et littéraires d’artistes en provenance d’Afrique, d’Asie, d’Amérique et d’Europe)
17.10.2012
vernissage de Self-portrait (Bank’s archives and extras 1991-2003) à Treize
(programmation Gallien Déjean)
Partenaires de la biennale / Biennial partners
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