Fascicule crue 1856

Transcription

Fascicule crue 1856
Brèche de La Chapelle, vue du côté ouest, face à la porte de l'église.
INTRODUCTION
La Chapelle Sur Loire
La Grande Crue
Sommaire
Compte rendu du Conseil Municipal du 20 juillet 1856
..............................Page 6
Lettre de l'Abbé Guindeuil (curé de La Chapelle Sur Loire en 1856),
sur l'inondation de la Loire à La Chapelle
............................Page 15
Rapport du Maréchal des Logis en Chef de gendarmerie Cornière
............................Page 24
Le désastre de La Chapelle Sur Loire dans l'inondation du 4 juin 1856
(poème de M. Auguste PETIT, habitant de La Chapelle Sur Loire en
juin 1856, qui n'a quitté le lieu du désastre après avoir vu tomber sa
maison).
............................Page 76
Fascicule de 82 pages disponible à la mairie de
La Chapelle Sur Loire au prix de 15 euros.
Tél. : 02.47.97.33.91 – Fax. : 02.47.97.43.09
Email : [email protected]
Site : www.la-chapelle-sur-loire.fr
Située aux confins de l'Anjou et de la Touraine, La Chapelle Sur Loire,
autrefois appelée La Chapelle Blanche est un village de 1 500 habitants qui s'étend
le long de la Loire sur près de 12 kilomètres.
Archétype du village de mariniers de Loire, avec ses cinq ports, La
Chapelle était une commune prospère, la plus peuplée du Bourgueillois, jusqu'en
1856.
La grande crue de la Loire de 1856 fut pour La Chapelle sur Loire un
événement majeur de son histoire. Dans la nuit du 3 au 4 juin la digue située dans
le bourg du village céda et fut à l'origine de l'inondation de tout le val d'Authion,
jusqu'à Angers. Toute la physionomie du village se trouva bouleversée par cette
catastrophe : 150 maisons détruites, plus de 450 000 m3 de sable et de vase
nauséabonde déversés sur les terres, un territoire miné par des fosses plus ou
moins profondes…
Coïncidant avec le développement du transport ferroviaire, la grande crue
fut également à l'origine d'un changement radical pour l'économie locale : les
habitants reconstruirent des digues, toujours plus hautes pour ne plus voir cette
rivière devenue maudite. De mariniers, les chapelons devinrent cultivateurs et
tournèrent le dos à la Loire.
150 ans plus tard, à l'initiative du Conseil Municipal, des chapelons sont
partis à la recherche de leur histoire. Cette démarche a trouvé son apothéose dans
la nuit du 3 au 4 juin 2006 où des habitants eux-mêmes ont fait revivre à tous les
chapelons les événements de la funeste nuit. Cette commémoration a été précédée
d'un important travail de recherche qui a permis de remettre en lumière les faits tel
qu'ils se sont déroulés, grâce à des documents oubliés que deux équipes de
bénévoles ont réussi à exhumer des archives départementales et communales ou à
retrouver chez des particuliers.
Afin que ces documents, d'un intérêt majeur pour l'histoire de La Chapelle
ne retombent pas dans l'oubli, il nous a semblé essentiel d'assurer la publication de
certains d'entre eux. Le choix des documents s'est fait selon un critère simple : il
s'agissait de redonner la parole à des personnes ayant directement vécu les faits
relatés et d'ainsi privilégier l'authenticité. Quatre textes figurent donc dans cette
publication : les témoignages de l'abbé Guindeuil, curé de La Chapelle en 1856,
celui du maréchal des logis chef de gendarmerie Cornière, en poste à Saumur au
moment des faits et détaché sur les lieux, celui de M. Auguste Petit, habitant de La
Chapelle en 1856, poète ayant quitté sa maison juste avant de la voir emportée par
les flots et enfin le compte rendu du conseil municipal de juillet 1856 relatant par
le menu le détail de la catastrophe.
Outre le déroulement des événements qui, à quelques variantes près est
identique dans les quatre témoignages, il est passionnant de noter le ressenti de
chacun des auteurs, notamment en fonction de l'institution qu'il représente.
Ces quatre textes illustrent parfaitement le désastre vécu par La Chapelle
Sur Loire en 1856 et constituent un formidable témoignage pour les générations
futures.
Pascal PINARD
Maire de La Chapelle Sur Loire.

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