Social. Don Bosco conserve sa dynamique

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Social. Don Bosco conserve sa dynamique
Social. Don Bosco conserve sa dynamique
Télégramme - Landerneau - 24 juin 2015/ Yann Le Gall /
Dans un secteur médico-social ou de la petite enfance devenu concurrentiel, Jean Elléouet (à gauche) et Michel Jézéquel se
félicitent du développement de Don Bosco.
À bientôt 70 ans (en 2016), Don Bosco continue de grandir. D'autant plus remarquable que l'association
doit compenser la baisse des aides publiques et se frotter à la concurrence. Sans rogner sur ses principes
humains.
L'assemblée générale de Don Bosco a convié autour de 250 personnes, samedi, à Moulin-Mer. Une belle
affluence, composée de responsables (six nouveaux administrateurs élus), d'usagers, de salariés, d'adhérents et
de maires ou conseillers départementaux, tous reconnaissants de l'action sociale semi-publique entreprise par la
structure associative, dans les champs du médico-social, de la petite enfance, de la protection de l'enfance et
autres. L'attachement de Don Bosco aux élus territoriaux est réciproque. Il se manifeste d'ailleurs avec une
acuité renouvelée, en cette période de réduction des apports financiers des collectivités, elles-mêmes
confrontées aux baisses de dotation de l'État, engagé dans une nécessaire réduction des déficits.
« Moins de moyens, pas de service »
Pour la trésorerie de l'association installée à Landerneau, cela se traduit, par exemple, par une baisse de 300 000
€ du conseil général, en janvier 2015, à l'action de prévention spécialisée : « Nous avons dû supprimer l'équipe
mobile (éducateurs de rue, NDLR) dans la couronne brestoise », regrette Jean Elléouët. « Le conseil général a
laissé entendre qu'il referait un état des besoins mais nous avons du mal à comprendre qu'un contrat n'ait pas été
respecté or il n'y a pas de secret : avec moins de moyens, on ne peut pas rendre le service », remarque le
président de l'association.
Appels d'offres
L'intrusion des appels d'offres dans les secteurs couverts par Don Bosco complique la donne. L'association se
retrouve en concurrence avec des structures privées à but lucratif sur des contrats et délégations relancés tous
les trois ou cinq ans. À la fin de l'année, elle tentera d'obtenir la prolongation de gestion de trois structures de la
petite enfance. Trois appels d'offres concernant les crèches La Cabane aux Bruyères (Plouédern), Éric-Tabarly
(Plouzané) et Petit-Prince (Ploudaniel). Un peu moins de 40 emplois sont en jeu. En cas d'échec, Don Bosco
sera-t-elle en capacité de leur retrouver un poste dans son réseau, comme elle l'a fait pour les cinq emplois de
l'équipe mobile de la couronne brestoise ?
960 salariés
« Nous ne sommes pas à l'abri de la perte d'un appel d'offres. C'est aussi pour cela que nous continuons notre
développement (lire ci-dessous) », signale Michel Jézéquel, directeur général. Avec des effets nets sur l'emploi :
« 89 créations en 2012, 21 en 2013, 39 en 2014. Aujourd'hui, Don Bosco fait travailler 960 salariés ». Et ce en
appliquant les conditions plus avantageuses d'une convention de branche, à laquelle n'adhèrent pas toutes les
structures intervenantes dans le médico-social : « Nous voulons aussi défendre ce qui a été obtenu par les
salariés ». En attendant mieux : « Le point (de salaire) n'a pas été revalorisé depuis cinq ans », n'ignore pas le
président.
Des projets et des ralliements
Plusieurs projets d’accueil ou de prises en charge sont en cours. A Brest, le service d’accompagnement médicosocial pour adultes handicapés (psychiques) devrait ouvrir ses 20 places en septembre.
Le dispositif d’accueil des mineurs isolés – « beaucoup de jeunes africains avec des parcours singuliers » - est
passé de 20 à 43 places.
Le permis de construire des 62 places du foyer d’accueil médicalisé/maison d’accueil spécialisé de Keraoul est
déposé en mairie de La Roche Maurice (réception en 2018) et le chantier de reconstruction de l’IME de
Kerlaouen devrait entrer en service en 2016.
Reprise de crèches
La bambinerie (crèche de Plougastel) vient d’intégrer Don Bosco, tout comme la crèche d’entreprise Toutouig
(Plourin-lès-Morlaix) et Graines de soleil de Brest avant elle : « il s’agit souvent de structures confrontées à des
problèmes d’organisation, de gouvernance, avec des bénévoles qui veulent passer la main » observe Michel
Jézéquel.
Don Bosco devient aussi refuge dans le champ de l’insertion : « Nous avons le contrat de partenariat avec
Émergence (aide à la sortie de prison). Ils sont venus nous voir ».