Femmes peintres - Académie des Beaux-Arts

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Femmes peintres - Académie des Beaux-Arts
Musée Marmottan Monet
Dossier de Presse – Mars 2010
de Madeleine Lemaire
à Berthe Morisot
15 avril – 6 juin 2010
Relations avec la presse
Agence Catherine Dantan
7, rue Charles V – 75004 Paris
Tél. : 01 40 21 05 80 / 15
Mail : [email protected]
M usée M armot tan M onet
P A R I S
u Sommaire
P.03
P.05
Communiqué de presse
– Le Contexte historique –
la France sous la IIIe République
– L e Pa r c o u r s d e l’ e x p o s i t i o n –
P.06
Les rendez vous à ne pas manquer
- Mercredi, 20 rue de Berri : chez la Princesse Mathilde,
un salon littéraire, refuge de la noblesse d’Empire
- Mercredi, 100 boulevard Malesherbes : le salon de Marguerite
de Saint-Marceaux, musique et discussions à bâton rompu
- Mardi, rue Cortambert : musique d’avant-garde
chez la princesse Edmond de Polignac
P.09
Madeleine Lemaire, femme, peintre, libre et indépendante
- Les Mardis de mai, 31 rue de Monceau :
théâtre et musique dans l’atelier-salon d’une femme peintre
P.10
La galerie des grands portraits
P.12
Les femmes peintres
- Louise Abbéma (1853-1927)
- Rosa Bonheur (1822-1899)
- Louise Breslau (1856-1927)
- Madeleine Lemaire (1845-1928)
- Berthe Morisot (1841-1895)
P.14
– Les visuels libres
de droits pour l a presse –
P.16
– L e c a t a l o g u e d e l’ e x p o s i t i o n –
P.17
Informations pratiques
Musée Marmottan Monet – Femmes peintres et salons au temps de Proust
Dossier de Presse – Mars 2010
u communiqué de presse
femmes peintres et salons
au temps de proust
De Madeleine Lemaire à Berthe Morisot
p.3
Du 15 avril au 6 juin 2010, le musée Marmottan Monet présente l’exposition Femmes
peintres et salons au temps de Proust, de Madeleine Lemaire à Berthe Morisot. Pour
cette occasion, le rez-de-chaussée de l’hôtel particulier de la rue Louis Boilly se prête
à la reconstitution de l’ambiance brillante et feutrée des salons 1900. Plus d’une centaine de témoignages datant des années 1875 à 1910 – tableaux, aquarelles, lettres,
bijoux, objets, manuscrits, partitions de musique – viennent ressusciter la présence
de ceux et de celles qui en furent l’âme vibrante et spirituelle. Les œuvres, qui proviennent de collections privées ou des réserves de musées, n’ont pour la plupart jamais
été vues du public.
Femmes peintres et salons au temps de Proust est l’occasion d’évoquer un phénomène de société aujourd’hui disparu qui voyait, sur des scènes ritualisées
animées par des femmes célèbres, se côtoyer musiciens (Gabriel Fauré, Massenet,
Maurice Ravel, Raynaldo Hahn, Francis Poulenc), écrivains (Marcel Proust,
Guy de Maupassant, Paul Bourget, Goncourt, Robert de Montesquiou), acteurs
(Réjane, Sarah Bernhard, Jane Hading), peintres (Léon Bonnat, Edouard Manet,
Jacques-Emile Blanche, Georges Clairin) et gens du monde. Chez ces hôtesses à
l’âme d’artiste, on chantait, on jouait du piano, on récitait des vers, on dansait et
leurs salons ou ateliers mondains jouèrent un rôle de premier plan dans le financement de la création parisienne, particulièrement dans le domaine musical.
Jacques Taddei, directeur du musée Marmottan Monet et Bernard GrassinChampernaud, commissaire, ont choisi d’évoquer l’atmosphère de quatre de ces
salons : celui de la princesse Mathilde, de Marguerite de Saint-Marceaux, de la
princesse Edmond de Polignac et de Madeleine Lemaire. Relations mondaines,
politiques, artistiques et amicales s’y imbriquent pour former un écheveau
savant de mondanités et d’obligations sociales, de rituels de dîners, de « jours »
où l’on se presse chez l’une ou l’autre de ces femmes de caractère et de talent.
La salle à manger et les rotondes du musée accueillent les univers de la Princesse Mathilde, de Marguerite de Saint-Marceaux et de la Princesse de Polignac,
mécène et amie des musiciens.
Deux salles entières sont consacrées à la figure emblématique de Madeleine
Lemaire : peintre et aquarelliste reconnue, elle vécut de sa peinture et, fait rarissime s’agissant d’une femme, fut décorée de la Légion d’honneur. Cette artiste,
demeurée pour la postérité l’ « Impératrice des roses », accueillait dans son atelier
Musée Marmottan Monet – Femmes peintres et salons au temps de Proust
Dossier de Presse – Mars 2010
u communiqué de presse
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de la rue de Monceau peintres, musiciens et écrivains – notamment Marcel Proust
dont elle fut l’amie et qui lui consacra un article célèbre dans Le Figaro du 11 mai
1903 « La Cour aux lilas et l’atelier des roses ». Le tout Paris de l’aristocratie, de la
haute finance, des lettres et des beaux arts se retrouve en effet sous la plume de
Marcel Proust. Dans ces salons qu’il fréquente assidument, l’écrivain accumule
le matériau nécessaire à la construction de son œuvre. Madeleine Lemaire
deviendra l’un des modèles de madame Verdurin, la comtesse Greffulhe de la
duchesse de Guermantes, et Robert de Montesquiou l’un des modèles du baron
de Charlus…
Dans la grande galerie, le visiteur découvre les grands portraits de S.A.I. la
Grande-Duchesse Helen de Russie, de la comtesse Greffulhe, et bien d’autres,
ainsi qu’une rétrospective des bals avant 1914.
À l’instar de Madeleine Lemaire, une poignée de femmes peintres ouvrent
la voie de la liberté pour les générations futures. Vilipendées à la fin du xixe siècle,
elles gagnent progressivement leur indépendance et acquièrent la reconnaissance
de leur talent : dans la salle Wildenstein, les peintures et aquarelles de Madeleine
Lemaire, Rosa Bonheur, Louise Abbéma, Louise Breslau, Berthe Morisot – qui fréquentaient toutes ces salons – témoignent de la volonté des femmes, au tournant
du xxe siècle, d’être l’égal des hommes et de gagner le statut d’artiste.
Musée Marmottan Monet – Femmes peintres et salons au temps de Proust
Dossier de Presse – Mars 2010
u le contexte ehistorique
la france sous la iii republique
p.5
Au lendemain de Sedan, qui marque la défaite du Second Empire, la République
est proclamée. Mais la Troisième République a une naissance difficile. Elle doit
se vouer à la Défense nationale, faire face à la Commune (mars-mai 1871) et surtout triompher d’une assemblée nationale constituante (1871-1875) à majorité
monarchiste. Finalement, grâce à Léon Gambetta, les élections législatives de
1876 assurent le triomphe des républicains. Dès lors, la république ne sera plus
sérieusement remise en question, malgré l’épisode du boulangisme (1885-1889),
et ce, jusqu’en 1940.
Commencée dans un contexte parlementaire majoritairement royaliste
(partagé entre légitimistes et orléanistes) et bonapartiste, la Troisième République
parvient donc à s’imposer.
Les Opportunistes, dominés par Jules Ferry, dotent la République, entre
1879 et 1899, de lois fondamentales d’un régime parlementaire marqué par un idéal
démocratique et laïc. Le pouvoir appartient à la chambre des députés issue du
suffrage universel masculin, qui contrôle l’action du gouvernement. Un ensemble
de lois garantit l’ensemble des libertés individuelles et collectives. L’instruction
gratuite, laïque et obligatoire est étendue à tous les français. Le modèle républicain, qui veut garantir à chacun des chances d’ascension sociale et l’accès à la
propriété, s’enracine dans toute la société française.
Au début du xxe siècle, ce projet politique est porté par le premier parti politique français, le Parti radical. Jean Jaurès, figure dominante au sein du socialisme
français de la SFIO fondé en 1905, défend également une démocratie parlementaire
capable selon lui de réformes pour améliorer le sort des ouvriers. La vie politique
se teinte d’anticléricalisme et débouche sur une importante législation sociale,
tandis qu’à l’extérieur de ses frontières, la France consolide un empire colonial
essentiellement centré sur l’Afrique. L’affaire Dreyfus, qui se déroule entre 1894 et
1906, confirme que l’état républicain tend à être celui de la défense des droits de
l’homme, en opposition à la raison d’État et au secret de l’armée.
En 1905 enfin, le Président de la République Emile Loubet proclame la loi sur
la séparation de l’Église et de l’État. L’état laïc ne subventionne plus aucun culte. Il
n’y a plus de religion d’État. Malgré d’importantes crises politiques et le déclenchement de la Première Guerre mondiale, la Troisième République se prolonge jusqu’en
1940 et constitue encore à ce jour la plus longue des républiques françaises.
Musée Marmottan Monet – Femmes peintres et salons au temps de Proust
Dossier de Presse – Mars 2010
u le parcours
de l’exposition
p.6
Les rendez vous à ne pas manquer
Dans la salle à manger et les rotondes du musée Marmottan Monet Sous le Second Empire et la Troisième République, Paris voit se développer un phénomène
unique en son genre : les salons littéraires et musicaux, dirigés par des femmes et n’existant
que par elles. Toutes ces hôtesses de caractère et de talent se connaissent et se reçoivent ;
chacune a son jour, son cercle d’intimes et ses invités vedettes, princes ou artistes.
Mercredi, 20 rue de Berri : chez la Princesse Mathilde, un salon littéraire,
refuge de la noblesse d’Empire
Sous le Second Empire, le salon de la princesse Mathilde, cousine de l’empereur Napoléon III,
est le plus important de la capitale. Il rassemble, sans étiquette politique et avec une certaine
liberté d’expression, la plupart des écrivains, artistes, musiciens et savants de cette période.
Les frères Goncourt, qui en sont des hôtes assidus, le considèrent alors comme « le vrai
salon du xixe siècle, avec une maîtresse de maison qui est le type parfait de la femme
moderne ». Fille du Roi Jérôme Bonaparte – frère de Napoléon ier – et de la princesse Catherine
de Wurtemberg, la princesse a pu devenir un grand mécène grâce à son richissime mariage
avec le prince Demidoff ; elle reçoit alors rue de Courcelles.
Après la chute de l’Empire, la princesse, qui se réfugie quelques temps en Belgique,
s’installe au n°20 de la rue de Berri, et reprend ses réceptions avec le même éclectisme que
jadis. Les écrivains dominent : autour de Paul Bourget, Anatole France, Maurice Barrès,
Charles Ephrussi, José Maria de Heredia ou Jules Lemaître. En 1881, le jeune Raynaldo Hahn
y fait ses débuts de chanteur mondain en s’accompagnant au piano sur des airs d’Offenbach.
Au fil des années, le vendredi, réservé aux artistes, tend à se fondre avec les soirées du
mercredi qui devient, à la fin de la vie de la princesse, le seul jour d’assemblée. Les décors
Second Empire de la maison, quelque peu désuets, ne répondent plus aux goûts de l’époque et la maison « tapissée de peluche et meublée à la mode napoléonienne » apparaît
« hideuse » aux yeux de Boni de Castellane. La simplicité y demeure encore et Proust de
noter la « franchise, la verdeur presque populaire » de la princesse Mathilde. La cravate du
célèbre portrait de Proust par Jacques-Emile Blanche, qui fréquente également le salon, a
d’ailleurs été taillée dans une robe en soie de la princesse. C’est ce salon, encore auréolé
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u le parcours de l’exposition
de sa splendeur Second Empire, que le jeune Proust découvre. S’y retrouvent en effet la
princesse Jeanne, le prince et la princesse d’Essling et d’autres membres de la famille
Bonaparte. Plus qu’un salon littéraire, les lieux deviennent un refuge de la noblesse
d’empire et fascinent l’écrivain.
L’œil de Proust…
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« Un jour que le prince Louis-Napoléon, aujourd’hui général dans l’armée russe, exprimait pour la centième fois devant quelques intimes, dans le salon de la rue de Berri, son
désir d’entrer dans l’armée, sa tante, la princesse Mathilde, chagrinée par cette vocation
qui devait lui enlever le plus tendrement aimé de ses neveux, s’écria en s’adressant
aux personnes présentes :
“Croyez-vous, quelle obstination ! – Mais, malheureux, ce n’est pas une raison
parce que tu as eu un militaire dans ta famille !...”
“Avoir eu un militaire dans sa famille !” On avouera qu’il est difficile de rappeler
avec moins d’emphase sa parenté avec Napoléon Ier.
Le trait le plus frappant de la physionomie morale de la princesse Mathilde est
peut-être, en effet, la simplicité avec laquelle elle parle de tout ce qui touche à la naissance et au rang. […] Cette fière humilité et la franchise, la verdeur presque populaire
par laquelle elle se traduit, donnent aux propos de la princesse une saveur originale et
un peu crue qui est délicieuse. Je n’oublierai jamais de quel ton spirituel et brutal elle
répondit à une femme qui lui posait la question suivante :
“Que Votre Altesse daigne me dire si les princesses ont les mêmes sensations que
nous autres, simples bourgeoises ?
– Je ne sais pas, madame, répondit la princesse, ce n’est pas à moi qu’il faut
demander cela. Je ne suis pas de droit divin, moi !”
Cette rudesse un peu mâle se tempère d’ailleurs chez la princesse d’une extrême
douceur qui tombe de ses yeux, de son sourire, de son accueil. [...] »
Marcel Proust, in Le Figaro, 25 février 1903
Mercredi, 100 boulevard Malesherbes : le salon de Marguerite de Saint-Marceaux,
musique et discussions à bâton rompu
Descendante d’une grande famille de drapiers du côté de son père, et d’une dynastie d’entrepreneurs en maçonnerie du côté de sa mère, Marguerite de Saint-Marceaux, née Jourdain,
tient pendant plus de cinquante ans l’un des salons les plus importants de Paris. Elle
incarne ce milieu artistique de la Plaine Monceau autour de 1900. C’est dans son hôtel du
100 boulevard Malesherbes qu’elle reçoit les amis de son mari et de son frère, les peintres
Jacques-Emile Blanche, François Flameng, Giovanni Boldini ou Jean Béraud. C’est après
son remariage avec le sculpteur René de Saint-Marceaux en 1892 que le salon de Marguerite
de Saint-Marceaux entre dans sa période la plus florissante, dont le journal, qu’elle tient de
1894 à 1927, est le plus riche témoignage.
Ses mercredis attirent alors le tout Paris. Une vingtaine de personnes sont invitées
à dîner puis, après le repas, d’autres convives se joignent à elles pour discuter et écouter les
récitals. Le salon de Marguerite de Saint-Marceaux est selon Charlotte Sohy-Labey « admirablement meublé à l’ancienne, les sièges étaient groupés avec un art consommé pour former
des coins d’intimité où l’on était fort bien pour causer ». Colette évoque quant à elle la
« liberté surveillée » de ce salon, où chacun est libre d’écouter la musique, de lire ou de discuter
à loisir, sans toutefois dissiper les autres invités. La simplicité est de mise et Marguerite de
Saint-Marceaux refusait les vêtements sophistiqués : « Comme chacun des invités présents
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u le parcours de l’exposition
était supposé passer ses journées à produire quelque œuvre d’art ou faire une découverte,
Mme de Saint-Marceaux insistait pour qu’on ne s’habillât point. Venir en tenue de travail
constituait une preuve d’élégance et de distinction. » Cette ambiance familière est voulue
par Marguerite de Saint-Marceaux qui n’accepte pas les simples mondains mais uniquement les proches et les artistes conviés. Au programme des soirées qui réunissent ces
assemblées éclectiques figure une discussion sur un sujet artistique (œuvre musicale,
tableau ou livre récemment publié).
p.8
Outre les peintres et sculpteurs comme Antonin Mercié et François Pompon qui sont
reçus par René de Saint-Marceaux, on trouve des écrivains comme Dumas fils, Willy et
Colette, Melchior de Vogüé, Victorien Sardou ou Gabriele d’Annunzio. Plus que la littérature
et la peinture, c’est la musique qui domine lors de ces soirées. Marguerite de Saint-Marceaux,
interprète favorite de Fauré, invite alors ses convives à des concerts improvisés. Debussy,
Fauré, Dukas, Messager viennent jouer du piano. Isadora Duncan y débute, accompagnée
au piano par Maurice Ravel. On y retrouve également Ernest Chausson, Francis Poulenc
ou Raynaldo Hahn. Outre ce salon parisien, Marguerite de Saint-Marceaux reçoit durant
la belle saison dans sa résidence de Cuy-Saint-Fiacre (Seine Maritime).
L’œil de Colette…
« Une fine chienne bassette, Waldine, écoutait, une ouistitite délicieuse venait manger
des miettes de gâteau, un peu de banane, s’essuyait les doigts à un mouchoir avec
délicatesse, attachait aux nôtres ses yeux d’or, actifs et illisibles. De telles licences,
discrètes, quasi-familiales, nous plaisaient fort. Pourtant nous nous sentions gouvernés par une hôtesse d’esprit et de parler prompts, intolérante au fond, le nez en bec,
l’œil agile, qui bataillait pour la musique et s’en grisait. Là, je vis entrer un soir la partition de Pelléas et Mélisande. Elle arriva dans les bras de Messager, et serrée sur son
cœur, comme s’il l’avait volée. Il commença à la lire au piano, de la chanter passionnément, d’une voix en zinc rouillé.
Souvent, côte à côte sur la banquette d’un des pianos, Fauré et lui improvisaient à
quatre mains, en rivalisant de modulations brusquées, d’évasions hors du ton. Ils
aimaient tous deux ce jeu, pendant lequel ils échangeaient des apostrophes de duellistes : “Pare celle-là !... Et celle-là, tu l’attendais ?... Va toujours, je te repincerai...”
Fauré, émir bistré, hochait sa huppe d’argent, souriait aux embûches et les redoublait... Un quadrille parodique, à quatre mains, où se donnaient rendez-vous les leitmotive de la Tétralogie, sonnait souvent le couvre-feu… »
Mardi, rue Cortambert : musique d’avant-garde chez la princesse Edmond de Polignac
Si le salon de la princesse Mathilde offre régulièrement des concerts dont le style musical peut
être qualifié de conventionnel, chez les Polignac c’est la musique d’avant-garde qui domine.
Héritière de l’entreprise américaine de machines à coudre, Winaretta Singer fait
l’acquisition d’un hôtel rue Cortambert où elle décide d’aménager dans le jardin un vaste
atelier d’artiste afin de recevoir ses proches lors de réceptions musicales dont Marcel Proust
évoque dans son article de 1903 la « suprême élégance ». C’est pour cet espace que la princesse
passe commande de la porte dite « de Parsifal » au sculpteur Jean-Joseph Carriès qui ne pourra
la réaliser mais qui témoigne déjà de l’intérêt de la princesse pour le mécénat artistique.
En 1893, elle épouse le prince Edmond de Polignac. C’est un mariage blanc, mais un
mariage heureux. Elle collectionne alors et soutient aux côtés de son mari un grand nombre
d’artistes et de musiciens. On lui doit notamment l’achat, selon Proust, du « plus beau
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Dossier de Presse – Mars 2010
u le parcours de l’exposition
tableau de Claude Monet ». Son mécénat demeure associé en musique à Gabriel Fauré,
Emmanuel Chabrier, Maurice Ravel ou Manuel de Falla. Elle commande de nombreuses
pièces comme Socrate d’Erik Satie, Renard d’Igor Stravinski ou Concerto pour orgue de Francis
Poulenc. Les pianistes Ricardo Vines, Blanche Selva, Arthur Rubinstein et la danseuse
Isadora Duncan sont également soutenus par la princesse. Les mardis des Polignac sont en
effet spécialisés dans la musique et offrent aux invités des récitals des plus grands compositeurs de la période. Parmi les fidèles, on peut voir Raynaldo Hahn, Germaine Tailleferre,
Kurt Weill ou Igor Markevitch. Marcel Proust, Colette ou Jean Cocteau font également
partie de quelques réceptions. Parmi les événements, uniques en leur temps, la représentation du Dardanus, opéra de Rameau, en 1895, la seule représentation de cette œuvre dans
tout le xixe siècle.
p.9
Après la mort du prince en 1901, la princesse continue son salon et soutient de plus en plus
la création artistique, notamment les ballets russes, l’opéra de Paris et l’orchestre symphonique de Paris. C’est dans ce contexte qu’elle fait un legs à l’État Français en vue de la création
d’une Fondation pour la promotion des arts et des sciences. La loi du 25 mars 1928 ratifie
la création de l’établissement public dénommé Fondation Singer-Polignac. Jusqu’en 1939,
la princesse poursuit un rôle de premier plan dans le financement de la création parisienne par des commandes, des soutiens financiers à des institutions ou des secours à des
musiciens. Marcel Proust, introduit chez les Polignac par le comte de Montesquiou en
1894, évoque avec nostalgie la figure du prince dans son article « Le Salon de la princesse
Edmond de Polignac, Musique d’aujourd’hui, échos d’autrefois ».
Madeleine Lemaire, femme peintre, libre et indépendante
Dans les deux salles avant la boutique du musée Marmottan Monet
Les Mardis de mai, 31 rue de Monceau : théâtre et musique dans l’atelier-salon
d’une femme peintre
L’un des salons parisiens les plus fréquentés de la Belle Époque, « la cour aux lilas et l’atelier des roses » comme l’appelle Proust, demeure celui de Madeleine Lemaire. Issue de la
noblesse d’Empire, Madeleine Lemaire (1845-1928) fut l’égérie d’Alexandre Dumas fils.
Cette artiste peintre, qui selon Anatole France, dans la préface des Plaisirs et les Jours, possède « cette main divine qui répand les roses avec leur rosée », accueille dans son atelier de
la rue de Monceau peintres, musiciens, écrivains et « gens du monde ».
Elle se lève à l’aube pour peindre dans son atelier qu’elle ne quitte que pour déjeuner, puis après quelques promenades avec ses chiens au cours de l’après-midi, elle reçoit à
partir de dix-sept heures pour le thé et débute alors sa vie mondaine.
Si le théâtre a une place privilégiée rue de Monceau – sur la scène installée dans
l’atelier se produisent souvent les comédiennes Réjane, Jeanne Granier, Jane Hading,
Julia Bartet, Sarah Bernhardt ou encore Madame Pasca –, Madeleine Lemaire rivalise dans
le domaine des soirées musicales avec les autres salons parisiens. Raynaldo Hahn s’y produit
Musée Marmottan Monet – Femmes peintres et salons au temps de Proust
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u le parcours de l’exposition
régulièrement. Tout comme la « liberté surveillée » qui règne chez Marguerite de SaintMarceaux, il arrive que Madeleine Lemaire se mette à crier à travers son atelier pour faire
taire ses invités pendant un récital, ne supportant pas que la conversation se poursuit
lorsque Saint-Saëns, Raynaldo Hahn, Massenet ou Léon Delibes sont au piano, accompagnant Calvé ou Bréval, Sybil Sanderson ou Mme de Kinen.
Peintres, écrivains et hommes politiques s’y donnent rendez-vous et l’on peut y voir
Victorien Sardou, Robert de Montesquiou, Forain, Besnard, Béraud, Bonnat, Gervex, Boldini,
Clairin, Antonio de La Gandara, la princesse Mathilde, Anatole France, Jean MounetSully, Raymond Poincaré, Paul Deschanel ou Emile Loubet.
p.10
À l’image de la princesse Mathilde qui se retire l’été dans son château de Saint-Gratien,
Madeleine Lemaire se déplace durant la saison estivale dans son château de Réveillon ou
à Dieppe. Marcel Proust lui rend alors de fréquentes visites et devient l’un de ses fidèles.
Un poème de 1894 rend ainsi hommage au peintre qui illustre deux ans plus tard Les Plaisirs
et les Jours. On trouve enfin Madeleine Lemaire, accompagnée de sa fille Suzette, dans la
plupart des salons mondains de la période à l’image de celui d’Angèle Duglé (1848-1929). La
nièce de Charles Gounod qui reçoit le jeudi après-midi, dans son hôtel de la rue Daubigny,
les femmes du monde et les jeunes filles de bonne famille désireuses de se former pour
chanter dans les salons. Ces leçons sont généralement accompagnées par de grands compositeurs de la période comme Fauré, Massenet ou Gounod. C’est ainsi dans les salons du
quartier de la Plaine Monceau que se découvre la musique contemporaine autour de 1900.
L’œil de Marcel Proust… « Tout Paris voulut pénétrer dans l’atelier et ne réussit pas du premier coup à en forcer
l’entrée. Mais dès qu’une soirée était sur le point d’avoir lieu, chaque ami de la maîtresse de maison venant en ambassade afin d’obtenir une invitation pour un de ses
amis, Mme Lemaire en est arrivée à ce que tous les mardis de mai, la circulation des
voitures est à peu près impossible dans les rues Monceau, Rembrandt, Courcelles, et
qu’un certain nombre de ses invités restent inévitablement dans le jardin, sous les
lilas fleurissants, dans l’impossibilité où ils sont de tenir tous dans l’atelier si vaste
pourtant, où la soirée vient de commencer. La soirée vient de commencer au milieu
du travail interrompu de l’aquarelliste, travail qui sera repris demain matin de bonne
heure et dont la mise en scène délicieuse et simple, reste là, visible, les grandes roses
vivantes “posant” encore dans les vases pleins d’eau, en face de roses peintes, et
vivantes aussi, leurs copies, et déjà leurs rivales. À côté d’elles, un portrait commencé,
déjà magnifique de jolie ressemblance, d’après Mme Kinen, et un autre qu’à la prière
de Mme d’Haussonville Mme Lemaire peint d’après le fils de Mme de La Chevrelière
née Séguier, attirent tous les regards. La soirée commence à peine et déjà Mme
Lemaire jette à sa fille un regard inquiet en voyant qu’il ne reste plus une chaise ! Et
pourtant ce serait le moment chez une autre d’avancer les fauteuils : voici qu’entrent
successivement M. Paul Deschanel, ancien président, et M. Léon Bourgeois, président
actuel de la Chambre des députés, les ambassadeurs d’Italie, d’Allemagne et de Russie,
la comtesse Greffulhe, M. Gaston Calmette, la grande-duchesse Vladimir avec la comtesse Adhéaume de Chevigné, le duc et la duchesse de Luynes […]. Cela n’arrête pas une
minute, et déjà les nouveaux arrivants désespérant de trouver de la place font le tour par
le jardin et prennent position sur les marches de la salle à manger ou se perchent carrément debout sur des chaises dans l’antichambre. La baronne Gustave de Rothschild,
habituée à être mieux assise au spectacle, se penche désespérément d’un tabouret sur
lequel elle a grimpé pour apercevoir Raynaldo Hahn qui s’assied au piano. »
Marcel Proust, in Le Figaro, 11 mai 1903, « La Cour aux lilas et l’atelier des roses »
Musée Marmottan Monet – Femmes peintres et salons au temps de Proust
Dossier de Presse – Mars 2010
u le parcours de l’exposition
Les grands portraits
Dans la grande Galerie du musée Marmottan Monet
Parmi les œuvres exposées :
Pierre-Georges Jeanniot, Une chanson de Gibert
On distingue de gauche à droite : Gabriel Fauré, Jean-Louis Forain, Madame Jacques Normand,
Amélie Duez, Louis Ganderax, Jacques Normand, le ténor Gibert, Ernest Duez, Ninette
Ganderax, Henriette Roger-Jourdain, Roger-Jourdain, Suzette Lemaire, Madeleine Lemaire,
Jacques-Emile Blanche, Madame Jeanniot, Paul Hervieu.
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Albert Besnard, Portrait de la comtesse Pillet-Will
La comtesse Maurice Pillet-Will, née Isabelle de Comminges, eut une longue liaison avec
Henry de Jouvenel avant que celui-ci ne la quitte en 1911 après sa rencontre avec Colette.
Celle-ci s’inspirera de son ancienne rivale, « la panthère », pour camper l’héroïne de son
roman éponyme, Julie de Carneilhan.
François Flameng, Portrait de S.A.I. la Grande Duchesse Helen de Russie,
Princesse Nicolas de Grèce
S.A.I. la Grande Duchesse Vladimir célèbre pour sa grande collection de bijoux et de boites
exécutées par Cartier et Fabergé vivait entre Paris et St Petersbourg avec sa fille S.A.I. la
Grande Duchesse Helen qui épousa S.A.R. le Prince Nicolas de Grèce. Elles furent des
amies de Madeleine Lemaire pendant de longues années. Cette dernière ré-ouvrit pour
elle son salon en juin 1912.
Madeleine Lemaire, Le Char des Fées
C’est une œuvre majeure qui fut exposée au Salon de 1892 et donnée à Camille Saint-Saëns,
qui lui-même en fit don au Château-Musée de Dieppe en 1919. Après sa restauration grâce
à la ville de Dieppe et d’un mécène privé, ce tableau est ici exposé pour la première fois.
Critique d’époque :
« La poésie de Shakespeare semble inspirer à Madame Madeleine Lemaire un souvenir du passage de Roméo et Juliette sur la Reine Mab. Elle n’a pas représenté les roues
du carrosse faites de longues pattes de faucheux, la capote d’ailes de sauterelles, les
rênes de la plus fine toile d’araignée, les harnais des humides rayons du clair de lune,
mais elle a fait courir sur les nuées, avec un attelage de chimères, le Char des Fées,
portant 4 figures de femmes à la fois précises et légères, mutines et douces, comme
il convient à leur nature ».
Bousson et Valadon, Les Lettres et Les Arts Salon de 1892
Musée Marmottan Monet – Femmes peintres et salons au temps de Proust
Dossier de Presse – Mars 2010
u le parcours de l’exposition
Femmes peintres
Dans la salle Wildenstein du musée Marmottan Monet Vers la fin du xixe siècle, on attend des jeunes filles de la bourgeoisie qu’elles reçoivent une
instruction dans des matières convenant à une épouse et à une mère respectable telles que
les soins domestiques, le dessin et le piano. Il est rare qu’une femme exprime sa volonté de
faire carrière, particulièrement dans le domaine artistique. De fait, l’accès lui en est la
plupart du temps interdit. Les œuvres ici rassemblées témoignent de la volonté des femmes d’être l’égal des hommes et de gagner leur indépendance et le statut d’artiste.
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Louise Abbéma (1853-1927)
Louise Abbéma est née en 1853 à Étampes. Son père, le vicomte Abbéma, l’oriente très
jeune vers le dessin. Si elle suit en compagnie de Madeleine Lemaire l’enseignement de
Chaplin, elle est aussi l’élève de Henner et de Carolus-Duran. Peintre, graveur et sculpteur, elle débute à l’âge de dix-neuf ans et devient l’amie intime de Sarah Bernhardt.
Connue et acceptée de tous, cette liaison contribue à la lancer dans la société. Auteur
d’une œuvre importante et variée, elle n’a jamais voulu se spécialiser et son style est
assez conventionnel. Elle affectionne particulièrement les sujets floraux, qu’elle traite
en eaux-fortes, aquarelles, pastels et gouaches. On lui doit des portraits de représentants
de la haute société, des panneaux décoratifs, des illustrations, des éventails et des dessins
publicitaires. Elle a aussi travaillé pour des revues telles que la Gazette des Beaux-Arts et
L’Art. Louise Abbéma est la deuxième femme peintre à obtenir la Légion d’honneur
après Rosa Bonheur.
Rosa Bonheur (1822-1899)
Marie Rosalie Bonheur est née en 1822 à Bordeaux. Peintre spécialisée dans les représentations animalières, elle est aussi une figure des débuts du féminisme. Autodidacte – elle
apprend les rudiments de son métier auprès de son père et de Léon Coignet –, elle sait s’imposer dans un monde volontiers machiste. De son vivant, Rosa Bonheur fut, comme Sarah
Bernhardt, l’un des monstres sacrés du xixe siècle, dont la réputation, dépassant la France,
atteignit les rivages de l’Angleterre et des États-Unis. La gloire dont elle jouit par-delà les
frontières lui valut d’effectuer des voyages au cours desquels elle fut présentée à des personnalités telles que la reine Victoria ou encore Buffalo Bill. Elle est la première femme
artiste à avoir été décorée dans l’ordre de la Légion d’honneur en 1865 des mains de l’Impératrice Eugénie. Officier de la Légion d’honneur en 1894, elle décède en 1899 au Château
de By à Thomery.
Louise Breslau (1856-1927)
Née à Munich en 1856 puis élevée à Zurich où elle débute sa formation chez Edouard Pfyffer, Louise Breslau s’installe définitivement à Paris en 1876. Elle y fréquente l’Académie
Julian, l’un des rares endroits à laisser les jeunes filles étudier, avant de s’en émanciper dès
1878 et de se présenter au Salon l’année suivante. En 1879, elle a été la seule étudiante de
l’atelier des femmes de l’Académie Julian à faire ses débuts au prestigieux Salon de Paris
avec Tout passé, un autoportrait où figuraient deux de ses amis. Peu après elle change son
nom en « Louise Catherine », ouvre son propre atelier et contribue régulièrement au salon
Musée Marmottan Monet – Femmes peintres et salons au temps de Proust
Dossier de Presse – Mars 2010
u le parcours de l’exposition
annuel où elle obtient des médailles. Louise Breslau reçoit, grâce à son succès au salon et aux
critiques favorables, de nombreuses commissions des riches Parisiens. Elle est devenue la
troisième femme et la première non-française à recevoir la Légion d’honneur.
Madeleine Lemaire (1845-1928)
p.13
Madeleine Lemaire est une femme d’influence et des plus importantes dans le monde
culturel et artistique de la fin du xixe siècle. En 1900, la société se reçoit essentiellement
dans des salons qui existent grâce aux femmes d’un monde dont le mérite essentiel est de
jouir d’un grand nom agrémenté d’une grande fortune, qui leur permettent de tenir leur
rang, ce qu’elles savent faire avec un art consommé. C’est également ce que fait Madeleine
Lemaire, femme au caractère libre « extrêmement puissante », disait Marcel Proust : elle
possède un esprit à l’emporte pièce et une intelligence percutante, alliée à une grande
rigueur de travail qui en fait une femme incontournable, fascinant le gratin parisien et
européen qu’elle sait attirer chez elle.
Sa réussite de peintre aquarelliste est de ce fait très vite exceptionnelle et Marcel
Proust, qui la connut très jeune, la tient en grande estime, sans doute parce que sa personnalité de femme brillante et libre lui plaît. Très tôt, elle vit de sa peinture par son talent de
peintre et d’aquarelliste, formée par sa tante Mathilde Herbelin, miniaturiste connue ;
élève de Chaplin, elle expose sa première toile à 19 ans ; à 33 ans, elle crée la Société des
Aquarellistes français, la Société des Pastellistes, devient Membre du Femina puis, pendant vingt-cinq ans, elle est professeur au Muséum d’Histoire Naturelle et expose à la
Galerie Georges Petit. Elle est aussi décorée de la Légion d’honneur, fait rarissime pour
une femme en 1900. Féministe, elle lutte pour que les femmes peintres soient reconnues
sur le même plan que leurs condisciples masculins.
Madeleine Lemaire mène sa vie de femme peintre indépendante pendant cinquante ans.
Ainsi qu’elle l’écrit en 1924 à Georges de Porto Riche : « Je suis hélas la doyenne des femmes peintres… je suis sur la brèche depuis 50 ans… j’ouvre ma 50e exposition… je n’ai jamais
rien demandé, l’État ne m’a jamais acheté un tableau, j’ai bien travaillé toute ma vie.
Réveillon, décembre 1924. »
Berthe Morisot (1841-1895)
Berthe Morisot est née en 1841 à Bourges. Arrière-petite-nièce de Fragonard, elle est âgée
de seize ans lorsqu’elle prend ses premiers cours de dessin et de peinture. Elle est alors
élève de Corot. Elle rencontre bientôt Fantin-Latour, qui lui présentera Édouard Manet en
1868. Elle épouse son frère Eugène en 1874. Sa première exposition personnelle date de 1892,
à la galerie Boussod et Valadon. Avec Camille Pissarro, elle sera la seule artiste dont les
tableaux auront été présentés à toutes les expositions impressionnistes (sauf celle de 1879,
année de la naissance de sa fille). Elle aime peindre des femmes, des enfants et des scènes
familiales. Les œuvres de Berthe Morisot sont présentes dans le monde entier, de la National
Gallery of Art de Washington au musée d’Orsay et au musée Marmottan à Paris, de la
National Gallery de Londres au Toledo Museum of Art et au Minneapolis Institute of Art.
Musée Marmottan Monet – Femmes peintres et salons au temps de Proust
Dossier de Presse – Mars 2010
u les visuels libres de droits
pour la presse
Conditions d’utilisation :
Ces visuels doivent être utilisés essentiellement dans le cadre d’un article sur l’exposition.
Les mentions et les légendes sont obligatoires. Pour tout autre visuel, merci de contacter
l’agence Catherine Dantan au 01 40 21 05 15 / 80 ([email protected]).
Salon de la princesse Mathilde
Salon de la princesse de Polignac
Madeleine Lemaire (1845-1928)
Madeleine Lemaire (1845-1928)
Madeleine Lemaire (1845-1928)
Avant le bal, vers 1887-1888
Signé : Madeleine Lemaire – Aquarelle
33 × 25 cm – Collection particulière
© Studio Sébert-Photographes
Portrait de Madame Isaac Singer, 1880
Signé : Madeleine Lemaire ;
dédicacé (dans un cartouche au dos) ;
A Madame Singer, souvenirs affectueux,
Madeleine Lemaire – Aquarelle
49 × 31 cm – Collection particulière
© Studio Sébert-Photographes
Les Hortensias bleus, 1895
Signé : Madeleine Lemaire – Aquarelle
73 × 52 cm – Collection particulière
© Studio Sébert-Photographes
Albert Besnard (1849-1934)
Portrait du comte Boni de Castellane,
1919 – Signé et daté : A. Besnard.
13 mai 1919. Paris – Huile sur toile
126,5 × 98,5 cm – Paris, Galerie Elstir
© Galerie Elstir, Paris / Photographie
Illustria
Salon Salon de Madeleine Lemaire
Madeleine Lemaire (1845-1928)
Madeleine Lemaire (1845-1928)
Alfred de Dreux (1810-1860)
Portrait équestre de Napoléon III,
1859-1860 – Signé : Alfred de Dreux
Huile sur toile 128,5 × 96 cm – Collection
particulière – © Collection particulière /
Studio Sébert-Photographes
Salon de Marguerite de Saint-Marceaux
Gustave Geoffroy (1855-1926)
Les Planches à…,vers 1905
Signé : Geoffroy ; dédicacé : à Urbain
Gohier que j’admire ; sous la scène,
de gauche à droite : le duc de Cazes
[sic], Raoul Gunzbourg, Rodocanachi,
le marquis de Dion, Robert de
Montesquiou et son chien, H Letellier,
Rochefort, Liane de Lancy, Leygues,
Grand duc Michel, Prince Poniatowski,
Léopold, Bernstein, Baron H de Rothschild, Mademoiselle Marthe
Brandes, Monsieur Charley, Mercedes,
C. Blanc, Madame Breval, Camille
Saint Saêns, Gordon Bennett
Gouache et aquarelle 57 × 41 cm
Collection particulière – © Studio
Sébert-Photographes
Portrait de Marie de Bénardaky,
vers 1887-1889 – Signé : Madeleine
Lemaire – Gouache 68,5 × 43 cm
Ancienne collection Radziwill ;
collection particulière – © Studio
Sébert-Photographes
Portrait de Jane Hading, 1886
Signé : Madeleine Lemaire – Aquarelle
34 × 25,5 cm – Collection particulière
– © Studio Sébert-Photographes
Musée Marmottan Monet – Femmes peintres et salons au temps de Proust
Galerie des Grands Portraits
Pierre Georges Jeanniot (1848-1934)
Madeleine Lemaire (1845-1928)
Madeleine Lemaire (1845-1928)
Panier de roses, vers 1874
Signé : Madeleine Lemaire – Aquarelle
38,6 × 55,5 cm – Reims, musée
des Beaux-Arts, inv. 941.3.164
© Musée des Beaux-arts de la Ville
de Reims, C. Devleeschauwer
À l’Opéra, vers 1884 – Signé :
Madeleine Lemaire – Aquarelle
52 × 35,5 cm – Collection particulière
© Studio Sébert-Photographes
Une chanson de Gibert, 1891
Signé et daté : Jeanniot 1891
Huile sur toile 56 × 98 cm – Roubaix,
La Piscine – musée d’Art et d’industrie
André-Diligent (dépôt du FNAC,
inv. 1770) – © Roubaix, La Piscine
musée d’Art et d’industrie André-Diligent
Dossier de Presse – Mars 2010
u les visuels libres de droits pour la presse
Madeleine Lemaire (1845-1928)
Le Char des Fées, 1892
Signé : Madeleine Lemaire
Huile sur toile 240 × 250 cm
Dieppe, château-musée, inv. 897-15-1
© Château-musée de Dieppe / Studio
Sébert-Photographes
Louise Breslau (1856-1927)
Portrait de Madeleine Cartwright,
1887 – Signé et daté : L. Breslau. 1887
Huile sur toile 215 × 124 cm – Paris,
galerie Elstir – © Galerie Elstir Paris /
Photo Thomas Hennocque
Madeleine Lemaire (1845-1928)
Louise Breslau (1856-1927)
Louise Abbéma (1853-1927)
Berthe Morisot (1841-1895)
Le Printemps, roses et framboises,
1886-1887 – Signé : Madeleine
Lemaire – Aquarelle 74 × 53 cm
Collection particulière – © Studio
Sébert-Photographes
Portrait de Mademoiselle S. Potrel,
1888 – Signé et daté : L. Breslau 1888
Pastel 80 × 64 cm – Collection
particulière – © Collection privée /
Photo Thomas Hennocque
Madeleine Lemaire (1845-1928)
Les Fées, 1908 – Signé : Madeleine
Lemaire – Huile sur toile 153,5 × 112 cm
Sens, musée de Sens, ancienne
collection Suzette Lemaire
© Cliché E. Berry - Musées de Sens
Louise Abbéma (1853-1927)
Dans les fleurs, 1892 – Signé
et daté : Louise Abbéma / août 1892
Huile sur toile 227 × 152 cm
Étampes, musée intercommunal,
inv. Cat. ms DI 21 – © Musée
intercommunal d’Étampes
Femmes peintres
Portrait de Sarah Bernhardt, 1891
Signé : Louise Abbéma ; dédicacé
et daté : À la comtesse de Najac
bien affectueux souvenir de Sarah
Bernhardt 1891 – Mine de plomb,
rehaut de pastel et de gouache sur
papier – 54,4 × 50,2 cm – Étampes,
musée intercommunal, inv. 2001.9.1
© Musée intercommunal d’Étampes /
Photo Studio Déclic
Au bal, 1875 – Signé b. dr. : Berthe
Morisot – Huile sur toile 62 × 52 cm
Paris, musée Marmottan Monet,
inv. 4020 – © Musée Marmottan
Monet, Paris / Bridgeman Giraudon
Albert Besnard (1849-1934)
Portrait de la comtesse Pillet-Will,
1900-1905 – Signé : A. Besnard
Huile sur toile 101 × 82 cm – Paris,
Galerie Elstir – © Galerie Elstir,
Paris / Photo Thomas Hennocque
Berthe Morisot (1841-1895)
Rosa Bonheur (1822 -1899)
Madeleine Lemaire (1845-1928)
L’Automne, prunes et
chrysanthèmes, 1886-1887
Signé : Madeleine Lemaire – Aquarelle
74 × 53 cm – Collection particulière
© Studio Sébert-Photographes
Musée Marmottan Monet – Femmes peintres et salons au temps de Proust
Paysage et personnages – Huile
sur toile 17 x 21,5 cm – Signé en bas
à gauche – Collection Particulière
© Photo Arnaud Carpentier
Roses trémières, 1884 – Huile
sur toile 65 × 54 cm – Paris,
musée Marmottan Monet, inv. 6027
© Musée Marmottan Monet, Paris /
Bridgeman Giraudon
Dossier de Presse – Mars 2010
u le catalogue de l’exposition
editions hazan
p.16
– le sommaire –
- Préface par Jacques Taddei
- Ateliers, salons et Salons par Adrien Goetz
- Dessin fin de siècle par Louis-Antoine Prat
- Les salons
- Les femmes peintres
– i n f or m at ion s p r at iqu e s –
Volume broché avec rabats
Format : 22 x 28.5 cm
100 illustrations - 144 pages
ISBN/EAN : 978 2 7541 0454 8
Prix : 29 euros TTC
– l es auteur s –
Adrien Goetz
Adrien Goetz enseigne l’histoire de l’art à l’université de Paris IV-Sorbonne.
Il a publié divers travaux sur le xixe siècle, la critique d’art et la littérature et
est également romancier.
Bernard Grassin Champernaud
Bernard Grassin Champernaud est le rédacteur du Catalogue raisonné de l’œuvre
de Madeleine Lemaire, en préparation. Il a organisé de nombreuses expositions
en France et à l’étranger, notamment de Jean Commère, Salvador Dali, Pierre
Yves Trémois, des sculpteurs Jean Mahie, Ferdinand Parpan et Antoni Volti.
Il a participé à l’écriture de l’ouvrage : Jet-Set, La Vraie (éd. du Félin).
Louis-Antoine Prat
Louis-Antoine Prat est chargé de mission pour le musée du Louvre et professeur
à l’École du Louvre. Il est également collectionneur, romancier, et commissaire
de plusieurs expositions.
Michaël Vottero
Michaël Vottero est docteur en Histoire de l’art. Il est notamment l’auteur
de l’article « Autour de Léon Cogniet et Charles Chaplin : la formation des
femmes peintres de genre sous le Second Empire », publié dans la revue
Histoire de l’art.
Musée Marmottan Monet – Femmes peintres et salons au temps de Proust
Dossier de Presse – Mars 2010
u informations
pratiques
p.17
– femmes peintres et salons
au temps de proust –
Commissariat
Jacques Taddei, Directeur
du musée Marmottan Monet
Bernard Grassin Champernaud
Musée
Marie-Catherine Croix
Adjointe au directeur,
chargée de la communication
François Desfachelle
Adjoint au directeur,
chargé des finances
Tél. : 01 44 96 50 44
Adresse
2, rue Louis-Boilly
75016 Paris
www.marmottan.com
Tél. : 01 44 96 50 33
Tarifs
Plein tarif : 9 euros
Tarif réduit : 5 euros
Moins de 8 ans : gratuit
Réservation groupes et ateliers scolaires
Christine Lecca
Tél. : 01 44 96 50 33
Autour de l’exposition : les nocturnes
musicales
Le 27 avril et le 18 mai
de 19h30 à 20h30
– relations avec la presse –
Accès
Métro : Muette – Ligne 9
RER : Boulainvilliers – Ligne C
Bus : 22, 32, 52, P.C.
Agence Catherine Dantan
7, rue Charles V – 75004 Paris
Tél. : 01 40 21 05 15/80
[email protected]
Jours et horaires d’ouverture
Ouvert du mardi au dimanche
de 11h à 18h
Fermé le lundi et le 1er mai
Nocturne le mardi jusqu’à 21h
Musée Marmottan Monet – Femmes peintres et salons au temps de Proust
Dossier de Presse – Mars 2010

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