L`expression de la cause et de la conséquence

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L`expression de la cause et de la conséquence
L’expression de la cause et de la conséquence
Cause et conséquence sont un même rapport envisagé en sens inverse : ainsi un accident a été la cause de
mon retard, et mon retard a été la conséquence de l’accident.
1-La proposition subordonnée conjonctive circonstancielle de cause :
La cause peut être exprimée par une proposition subordonnée conjonctive, à l’indicatif par :
Les conjonctions de subordination
«Comme » ou «Puisque »
Exemple : Puisqu’on ne règle pas
les vrais problèmes, il faut
s’attendre à des révoltes.
Les locutions conjonctives
«Parce que », «Vu que », «Etant donné que », «Attendu que »,
«Du fait que », «Sous prétexte que », «D’autant que ».
Exemples :
- Des révoltes éclatent parce qu’on ne règle pas les vrais problèmes.
- Vu que tu as été sage je vais te récompenser.
2-La proposition subordonnée conjonctive circonstancielle de conséquence :
Les locutions conjonctives
«Au point que », «Si bien que », «De
(telle) façon que », «De (telle) manière
que », «De (telle) sorte que », «En sorte
que », «Sans que » : Suivies de l’indicatif.
(Sauf «Sans que » qui est suivie du
subjonctif.
Les conjonctions de subordination
«Qui » annoncée dans la proposition
principale par : (Si – Tant – Tellement
– Tel) Suivies de l’indicatif.
Exemple : Il est tellement courageux
qu’il partira seul à l’aventure.
La locution conjonctive
«Pour que » annoncée dans la
principale par un corrélatif : (Assez
– Trop – Suffisamment) ou par les
tournures : (Il faut – Il suffit) et
toujours suivies du subjonctif.
Exemple :
Exemple :
- Il parle trop vite pour qu’on le
comprenne.
- Elle a agi de telle manière que tout le
monde la déteste.
- Il fallut bien du courage à David
pour qu’il surmonte toutes les
épreuves.
- Il a agi sans qu’on le sache.
3-Les autres procédés pour exprimer la cause :
Un nom ou un groupe nominal
Introduit par : (à – de – par – pour – à
cause)
Un infinitif ou un groupe infinitif
Introduit par les prépositions :
Exemple :
(à – de – pour) suivie d’un infinitif passé)
Il a provoqué un accident en
roulant trop vite. »
Exemples :
- A force de – Sous prétexte de – Faute de…
- Certains journalistes sont critiqués à
Un gérondif
cause de leur soumission au pouvoir.
Exemple :
- Il a été condamné pour fraude
- A force d’accomplir des exploit,
Une proposition indépendante
Un adjectif ou un participe épithète détachée.
Une proposition
subordonnée relative
Coordonnée par : (Car – En effet )
Exemples :
Exemple :
Exemples :
- «Doté d’une intelligence et d’une perspicacité
surprenante, il suscite l’admiration de tous.
Le froid qui est vif,
m’oblige à me couvrir.
- Je ne peux rien dire car je n’ai pas vu
l’accident.
-1 La famille vit mieux à présent, en effet
mon père à trouvé un emploi.
-2 Furieux, il quitta la salle en claquant la porte.
-3 Fatigué, il suspendit son travail.
4-Les autres procédés pour exprimer la conséquence :
Un groupe infinitif ou un infinitif
Proposition coordonnée par :
Introduit par les prépositions ou les locutions prépositifs : Par : aussi (+ Inversion du sujet) :
(à – jusqu’à – pour) annoncée par : Assez – Trop –
Suffisamment) au point de – de manière à – de façon Donc – C’est pourquoi – Par conséquent.
à – en sorte de.
Exemples :
- Il est assez doué en mathématiques pour devenir
ingénieur.
- Il s’engage dans la résistance au point de mourir sous
la torture.
Exemples :
- Il fait beau, aussi nous sortirons.
- Vous avez pris froid, c’est pourquoi vous êtes
grippé.
- Tu as mal travaillé, par conséquent tu seras
privé de télévision.
- Tu as échoué à l’examen, donc tu travailleras
mieux l’an prochain.
L’expression de l’opposition
1- Exprimer l’opposition à l’aide d’une proposition subordonnée conjonctive :
L’opposition peut être exprimée par une proposition subordonnée conjonctive, qui précède, coupe ou suit la
proposition dont elle dépend. Cette proposition subordonnée est le plus souvent introduite par les locutions
conjonctives :
«Bien que » ou «Quoique » suivies du subjonctif.
Exemples :
- Bien qu’il se donne du mal, Karim ne réussit pas très bien dans ses études.
- Quoique le nombre des salariés baisse, le rendement augmente
«Alors que » – «Tandis que » (Qui ajoutent une nuance temporelle et qui
nécessitent l’emploi de l’indicatif.)
Exemples :
- Alors qu’il travaille, tu t’amuses.
- Je travaille dans un magasin alors que vous travaillez dans une usine.
- Elle est très grande tandis que son mari est tout petit.
«Si » - «Même si » (Qui nécessitent l’emploi de l’indicatif.)
Exemples :
- Si le chiffre 13 porte malheur aux yeux de certains, il est gage de bonheur
pour d’autres.
- Même s’il est sage, cet enfant fait parfois des bêtises.
«Quand bien même » qui appartient au registre de la langue soutenu et qui
nécessite l’emploi du conditionnel.
Exemples :
- Je sortirai quand bien même il pleuvrait.
- Quand bien même vous croiseriez un chat noir, il ne vous arriverait pas
malheur pour autant.
«Tout…que » suivi de l’indicatif. «Si… que » suivi du subjonctif.
(Qui encadrent un nom ou un adjectif et qui appartiennent au registre soutenu.)
Exemples :
- Si étrange que cela paraisse, clouer une chauve-souris vivante sur la porte
d’une grange assurerait une bonne récolte.
- Toute trépidante qu’est leur vie, lui et sa femme ont su préserver leur union.
2 – Utiliser d’autres procédés :
Un nom ou un groupe nominal
Introduit par : «malgré » - «En dépit de »
Exemples :
- Malgré sa laideur, cette femme avait un charme irrésistible.
- En dépit d’une force concurrence, l’entreprise a prospéré.
Un infinitif ou un groupe infinitif
Introduit par : «Sans » - «Au lieu de » - «Loin de ».
Exemples :
- Loin d’avoir honte et de se repentir, il ricanait.
- Ils ont su préserver leur union sans se perdre dans leur vie trépidante.
- Il joue au lieu d’étudier.
Un gérondif ou un groupe gérondif
(Renforcés parfois par les adverbes : «tout » ou «même »)
Exemples :
- Il reste fragile, tout en reprenant des forces.
- Son mal empirant, il gardait bon espoir.
- Même en menant une vie trépidante, ils ont su préserver leur union.
3 – Autres constructions :
L’opposition peut également être exprimée, de façon explicite, par :
- Deux propositions indépendantes coordonnées par mais, or, cependant, néanmoins,
pourtant, toutefois, etc. ;
Ex : Il vaut mieux ne pas se marier en août, dit-on, pourtant de nombreux couples
choisissent le mois de Marie pour convoler en justes noces.
- Une proposition subordonnée relative introduite par un pronom relatif indéfini (qui,
que, quoi que, où que)
Ex : Certaines personnes fatalistes sont persuadées que [quoi que l’on fasse,] il est
impossible de conjurer le mauvais sort.
Une nuance circonstancielle d’opposition peut être sous-entendue par :
- Deux propositions indépendantes juxtaposées, la première comportant souvent le
verbe pouvoir ou la locution verbale avoir beau ;
Ex : Ils ont beau chercher, ils ne trouvent pas d’emploi.
Remarques :
Il ne faut pas confondre «si… que » introduisant l’opposition et «si… que » introduisant la conséquence.
Ex : Si triste qu’il soit, il ne peut s’empêcher se sourire. (Opposition).
Ex : Il est si triste qu’il ne peut s’empêcher de pleurer. (Conséquence
L’expression du but
La subordonnée circonstancielle de but indique un but à réaliser, une intention à accomplir. Elle précède,
coupe ou suit la proposition dont elle dépend.
Pour que l’enfant ne tombe pas, la mère le tient par la main.
La mère, pour que l’enfant ne tombe pas, le tient par la main.
La mère tient l’enfant par la main pour qu’il ne tombe pas.
Les moyens les plus fréquents pour exprimer le but :
Conjonction + subjonctif
Conséquence voulue :
Il se bat pour que les prisonniers soient libérés.
Pour que ; afin que ; de façon que ;
de manière que
Que : après un impératif
Descends que je t’embrasse.
Conséquence rejetée :
Il faudrait réviser la politique économique de peur que
les inégalités s’accentuent.
De peur que ;
De crainte que
Préposition + infinitif
Pour ; afin de ; de façon à ; de manière
à ; en vue de ; de peur de ; de crainte
de.
-26 Il se bat afin de libérer les prisonniers.
-27 Nous suivons les cours régulièrement de façon à
connaître le programme.
-28 De crainte de vous réveiller nous sommes rentrés
sans bruit.
Préposition + nom
Son père lui donne des conseils en vue de sa réussite.
Nous acceptons un compromis pour la paix du monde.
Une subordonnée relative au subjonctif
Je désire un livre qui soit relié.
Il veut offrir un bijou qui ait de la valeur.
Remarque :
Les locution conjonctives «de sorte que ; de manière que ; de façon que » qui introduisent généralement
une subordonnée de conséquence, peuvent parfois introduire une subordonnée de but : elles sont alors au
subjonctif.
J’ai insisté de sorte que mon ami est parti. (Conséquence)
J’ai insisté de sorte que mon ami parte. (But)
Dans la phrase (1) mon insistance a eu pour conséquence le départ de mon ami.
Dans la phrase (2) le but visé est le départ de mon ami.
L’expression du temps
I-les propositions subordonnées :
La proposition circonstancielle de temps précède, coupe, ou suit la proposition dont elle dépend :
On distingue trois cas :
1- Elle précise que l’action exprimée par le verbe principal a lieu en même temps que celle de la
subordonnée : on dit qu’il y a simultanéité.
Les mots subordonnants sont : quand, lorsque, en même temps que, comme, pendant que, tandis que, tant
que, aussi longtemps que, à mesure que, toutes le fois que, chaque fois que…
Ex : Elle arriva comme je me préparais à sortir.
Ex : Tandis que tu travaillais, je me distrayais.
2- L’action de la principale a lieu avant l’action de la subordonnée : il y a antériorité.
Les mots subordonnants sont : avant que, en attendant que, jusqu’à ce que, jusqu’au moment où…
Ex : Je resterais là jusqu’à ce que tu reviennes.
Ex : Il quitte la maison avant que l’aube se pointe.
3- L’action de la principale a lieu après l’action de la subordonnée : il y a postériorité.
Les mots subordonnants sont : après que, quand, lorsque, depuis que, dés que, aussitôt que, si tôt, une fois
que…
Ex : Elle se met à lire dés qu’elle a un moment de loisir.
Ex : Il reste fragile depuis qu’il a été si malade.
II-Les verbes de la subordonnée :
Le verbe de la subordonnée circonstancielle de temps se met :
1- A l’indicatif.
Lorsqu’il indique que l’action exprimée par le verbe de la principale se déroule après ou en même temps que
celle qu’il exprime.
Ex : J’arrivai après qu’il eut achevé son travail.
Ex : J’arriverai quand il aura terminé son travail.
2-Au subjonctif :
Lorsqu’il indique que l’action exprimée par le verbe de la proposition principale se déroule avant celle qu’il
exprime. Ex : Nous partirons avant qu’il revienne.
L’expression de la condition
Une condition limite la possibilité de réalisation d’une action ou d’un état :
Ex : Si tu viens ce soir, tu rencontreras cet ami.
La condition nécessaire à la réalisation de la rencontre est la venue de l’interlocuteur. L’action de rencontrer
ne sera donc réalisée que si l’action de venir est réalisée par le tu. Cependant cette action de venir est
hypothétique (elle n’est qu’une condition possible ; on ne sait rien sur ses chances d’être réalisée).
a – Les propositions subordonnées complément de condition :
Le plus souvent, ces subordonnées de condition sont introduites par si et forment avec la proposition
principale un système conditionnel (ou hypothétique) : une action est réalisée à la condition qu’une autre le
soit, dans l’hypothèse où une autre le serait : Ex : Si j’étais riche, je pourrais voyager.
Le contexte et le temps verbal permettent de dire si l’hypothèse est réalisable ou pas, si le système
hypothétique est irréel ou virtuel (possible). Ex : Si tu étais venu, tu aurais rencontré cet ami (irréel du
passé). Ex : Si tu m’écoutes, tu me croiras (virtuel car possible : l’action peut se réaliser dans l’avenir).
Les autres subordonnées de condition sont introduites par les locutions conjonctives à condition que, pourvu
que, pourvu que, pour peu que, à moins que et ont leur verbe au subjonctif :
Ex : Qu’importe que tu viennes, si tu ne restes pas avec moi.
b – L’expression de la condition dans la phrase simple :
Un élément de la phrase en position détachée peut prendre une nuance conditionnelle :
Ex : «Cosette était laide ; heureuse, elle eût peut-être été jolie » (Hugo)
L’adjectif apposé prend une nuance conditionnelle (Si cosette avait été heureuse, elle eût peut-être été jolie).
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