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la nuit
manquante
hélène rocheteau
la nuit
manquante # 1
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Un corps dans un paysage sonore et lumineux
mouvant, pour une plongée sensorielle dans les
profondeurs d’un monde intime et trouble.
« Qu’est ce qui se passerait
si on mettait une échelle dans le corps
et qu’on descendait au plus profond ? »
Tatsumi Hijikata
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la nuit
manquante#1
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Conception et interprétation
Hélène Rocheteau
Création sonore
jean-Baptiste geoffroy
Création lumière
Pascale Bongiovanni
ASSISTANTE A LA CHOREGRAPHIE ET MANIPULATION LUMIERES
CLOTILDE ALPHA
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Contact
[email protected]
+33(0)6 64 53 85 75
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présentation
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Dans ma première pièce, BLAST, j’interrogeais - en résonance avec un batteur présent au plateau avec moi
- cette énergie primitive, archaïque, qui nous compose. à la rencontre de ces forces qui nous fondent.
Suite à ce premier geste, j’ai eu le désir d’approfondir ma recherche autour de ce corps brut, libéré de codes
techniques et d’un modèle représentatif, en expérimentant une sorte de transe. Convoquer cette grande
puissance de vie en l’accueillant dans un corps imprévisible et insoumis, en marge d’une soi-disant
« normalité ».
Ce corps-là, quelle place on lui fait ?
Explorer cette tension entre instinct et culture : comment on arrive, ou non, à lâcher prise, comment on
résiste, rattrapé par toutes nos constructions, ce qui fait de nous un être social, nous rassure et nous tient
debout, seul, et parmi les autres. Ce trajet, avec ces allers-retours, ces va-et-vient, le chemin frayé pour
accueillir ou repousser cette « chose » difficile à nommer, à identifier, mais qui est là tapie au fond de nous,
dans l’obscurité de notre conscience et de notre corps.
Comment accueillir le singulier, l’étrange en nous – laisser sortir nos monstres. Et les donner à voir. Et si
l’étrange n’était pas une exception, mais la règle de notre rapport au monde ?
La Nuit Manquante se situe là. C’est cette zone trouble, au plus près de la vérité de notre être, que l’on désire
tout autant que l’on craint. Avec laquelle on s’arrange, avec laquelle on se débat, que l’on contourne, où l’on
plonge parfois - et qui nous échappera toujours.
TRIPTYQUE ---------------------------------------------------------------------------------------------------Ce solo sera suivi de deux autres parties : La Nuit Manquante #2, un duo et La Nuit Manquante #3, une pièce
de groupe.
Je souhaite interroger dans un deuxième temps l’endroit de la rencontre : plusieurs corps, ensemble, pris
dans cette dualité entre corps savant et corps sauvage. Comment des corps peuvent être liés, obscurément,
saisis par une danse qui leur est propre et dont on ignore tout ? Comment s’opère la rencontre physique avec
l’autre, dans le rapport à deux, et dans une communauté, entre organicité pure et codes ?
Le solo est le point de départ du projet : placer dans un premier temps mon corps seul face à sa propre
matière. Il s’agit avant tout de solitude, d’intime.
nuit
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« Ce qui apparaît dans la nuit est la nuit qui apparaît, et
l’étrangeté ne vient pas seulement de quelque chose qui se
ferait voir à l’abri et à la demande des ténèbres : l’invisible
est alors ce qu’on ne peut cesser de voir, l’incessant qui se
fait voir. Mais l’autre nuit n’accueille pas, ne s’ouvre pas. En elle, on
est toujours dehors (...).
La nuit est inaccessible, parce qu’avoir accès à elle, c’est
accéder au dehors, c’est rester hors d’elle et c’est perdre à
jamais la possibilité de sortir d’elle. »
Maurice Blanchot, Le Dehors, La Nuit
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CORPS
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Le corps de La Nuit Manquante #1 est saisi à travers une combinaison de forces qui s’affrontent, aux prises
avec cette matière brute, infinie qui veille en chacun de nous et échappe à toute saisie organisatrice.
Un corps face à sa propre opacité. Une plongée en soi, dans cet espace vertigineux que l’on porte tous.
Corps transi, vibrant, parfois exultant, extatique. Un déversement de toute la mémoire sensorielle inscrite
dans le corps ; tout ce qu’on arrive plus à contenir. Avec des réveils, des sursauts, des retours à soi, des
torpeurs. Entre débordement et immobilisme.
Traversé par une infinité de possibles : des images universelles, des figures, des signes énigmatiques ou
archétypaux. En constante métamorphose, pris dans une danse où rien n’accroche, rien ne s’affirme, révélant
diverses strates, entre surface et profondeur, visible et invisible, tension et abandon, lucidité et folie, désir et
peur, forme et informe.
Comme dans la matière d’un rêve. Sans logique. Sans résolution. Happé, se laissant transporter dans un
ailleurs.
Dans un espace souvent réduit, concentré, le corps évoluera sans autre appui que lui-même, que sa matière
propre. Afin que le regard du spectateur soit dirigé, focalisé à cet endroit du corps seul, sans autre choix que
de pénétrer cet espace qui s’ouvre devant lui.
réalité
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En explorant différents types de temporalité - arythmie,
syncopes, fulgurances, extrême lenteur..., en déstabilisant
le regard et l’ouïe, jouer sur la distorsion du réel, faire
bouger les seuils de perception.
Déplacement des repères, désorientation des sens.
Faire apparaître différents niveaux de réalité.
« C’est comme si la réalité était continuellement derrière des
rideaux qu’on arrache : il y en a encore une autre, toujours
une autre. (…)
Et on continue, sachant que plus on s’approche de la ‘chose’,
plus elle s’éloigne. »
Alberto Giacometti
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technique
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La lumière et le son se créent en direct, au plateau, dans une proximité avec la danseuse. Les matières corps,
son, et lumière vont se confronter, dans une grande tension entre les trois. Aux aguets, dans une écoute
respective, pour une forme vivante, au présent.
lumière ---------------------------------------------------------------------------------------------------Avec des sources lumineuses en partie manipulées au plateau, jouer sur les textures et les densités visuelles,
faire fonctionner l’oeil tactile du spectateur. Donner plusieurs dimensions à ce corps-monde. Attiser les
projections. Brouiller les contours, créer une tension entre abstrait et figuré. Faire apparaître des figures
instables, des formes en sursis, en devenir, en déclin. Des fragments, pour rêver le reste. Des trous noirs, des
bouches d’ombre, des béances, des gouffres. Jouer avec les contrastes – ambiance très sombre ou aveuglante...
Une lumière qui suggère, qui annule, qui déforme... pour un corps de tous les possibles.
son ---------------------------------------------------------------------------------------------------Le musicien va tordre, transformer la matière-son : déconstruction, distorsions, ralentissements,
accélérations... En jouant sur le volume et différentes textures sonores, cette matière-son sera soutien, appui,
surface ; lointaine ou très présente ; disparaîtra pour laisser la place aux sons produits par le corps de la
danseuse – ou au contraire viendra tout envahir... Réminiscences, échos, chaos sonore...
Une création qui brouille les pistes dans un mélange de référencé et expérimental.
éQUIPE ARTISTIQUE
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h é l è n e
rocheteau
Danseuse
Chorégraphe
Après une formation en danse contemporaine et théâtre à l’Université de Tours, elle intègre
de 2002 à 2009 la Cie La Zampa (Magali Milian et Romuald Luydlin).
En 2006 elle fait une rencontre forte avec le Butô, lors d’un stage avec Ko Muroboshi, et
continue de se former auprès de Sumako Koseki et Cécile Loyer.
Depuis 2007 elle travaille avec plusieurs compagnies et artistes, dans des projets de danse et
performance : Collectif Groupenfonction (Arnaud Pirault), Cie Matthieu Hocquemiller, Laurent
Falguiéras, Kendell Geers, Cie Humaine (Eric Oberdorff); et de théâtre : Cie Aurachrome
(Bastien Crinon), Cie La Paloma (Thomas Fourneau), Pauline Laidet...
Elle participe à différents projets vidéo sous la direction de Loran Chourrau du collectif Le Petit
Cowboy et Grégoire Orio du collectif As Human Pattern.
En 2011, elle fait une rencontre marquante avec le réalisateur Philippe Grandrieux, avec qui
elle collabore en tant que danseuse sur plusieurs projets : Scène 4 (solo), White Epilepsy (film) et
Meurtrière (performance créée au Whitney Museum New York/et film).
Elle crée en 2013 un duo : BLAST avec le batteur Jean-Baptiste Geoffroy.
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jean-Baptiste
g e o f f r o y
batteur
créateur
son
Compositeur et batteur du groupe Pneu (noise rock) depuis 2006, et des groupes Papaye, Jagwar
Pirates, Binidu,Tachycardie, Futuroscope...
Il fait partie du projet La Colonie De Vacances avec les groupes Marvin, Papier
Tigre et Electric Electric.
Il crée récemment à Tours, avec un collectif de musiciens, le label et le festival Cocktail Pueblo.
Il est le compositeur et batteur de BLAST, duo avec Hélène Rocheteau.
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p a s c a l e
b o n g i o va n n i
concepteur
lumière
Elle commence sa carrière en 1983 au TNP chez Roger Planchon à Lyon et à la Maison de la
Danse. Depuis 1994, elle collabore régulièrement avec Hubert Colas aux conceptions lumière de
la Cie Diphtong.
Elle intervient également sur de nombreux projets de théâtre, danse, musique et vidéo (Cirque
Archaos, Cie La Zampa, Cie Skalen, Théâtre du Centaure, N+N Corsino, Théâtre A Cru...).
En 2010, elle crée Burn Out, installation - lumière / performance dans laquelle elle se met en
scène. Elle prépare actuellement son prochain projet : RICHARD TOI ! librement inspiré du
Richard III de Shakespeare.
Elle crée la lumière de BLAST, pièce d’Hélène Rocheteau.
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c l o t i l d e
a l p h a
Assistante à la chorégraphie
MANIPULATION
LUMIERES
Après une formation en danse contemporaine à Tours entre 1990 et 1995, elle suit de
nombreux stages avec Daniel Larrieu, Laurence Rondoni, Mié Cocquempot, Bernardo
Montet... puis se forme au Butô avec Sumako Koseki, Ko Morubushi, Cécile Loyer. Elle
danse avec les Cies Arcane XVII, Ex-Nihilo, Off, Le Muscle, en France et à l’étranger. Puis elle
collabore à partir de 2006 en tant que danseuse et chorégraphe avec la Cie Kovka.
Elle s’investit depuis plusieurs années aux côtés de l’artiste plasticienne Zazü pour des
performances dansées dont XXArt à Tours et avec la Cie Les Fous de Bassan.
Pédagogue, elle donne depuis 2001 de nombreux cours et ateliers de danse.
Récemment elle est assistante lumière pour la danseuse Diana Nersisyan Dubois.
Elle est regard extérieur sur la première pièce chorégraphique d’Hélène Rocheteau : BLAST, et
participe en 2013 à un laboratoire de recherche autour de La Nuit Manquante.
-------------------------& le Collectif le petit cowboy/Graphisme - photo - vidéo
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© Florian Jarrigeon
Producteur délégué
Cie Marouchka
Coproducteurs
DRAC Centre, Région Centre, réseau ALEVA (L’Antre-Loup Pithiviers le
Vieil, Festival Ecoute/Voir Tours, Emmetrop Bourges)
Soutiens
le Volapük Tours (accueil studio)
Le Phare CCN du Havre (prêt studio)

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