preparation d`une glaçure 0u d`un email

PREPARATION D'UNE GLAÇURE OU D’UN EMAIL
L'émail se délaie avec de l'eau à laquelle on ajoute une matière colloïdale pour
lui donner plus de plasticité et de résistance une fois sec.
Cette matière colloïdale peut être de la gomme adragante dissoute à raison de
20 g par litre d'eau. Cette solution est utilisée dans la préparation de l'émail à raison de 5
à 10 % environ. Beaucoup d'autres produits peuvent être utilisés tels que des décoctions
de fucus, de la gomme arabique, de la dextrine, des composés cellulosiques et des
produits chimiques spécialement conçus que l'on se procure auprès des marchands
d'émaux.
Les glaçures ou émaux peuvent être délayés avec 1 % d'amidon, de gomme
adragante ou d'un dérivé de la cellulose. Ainsi, 0,1 % à 0,3 % (du poids de la glaçure ou
de l'émail à l'état sec) de carboxyméthyl, cellulose de sodium, sont suffisants pour les
carreaux mais il en faut de 0,5 à 1 % pour les articles de table.
Les dérivés de la cellulose ralentissent le séchage de la glaçure ou de l'émail.
Pour éviter aux émaux délayés de plomber au fond des récipients, Le meilleur
est encore d’additionner à l’émail, de l’alun de potassium à raison de 5 grammes par kilo
d’émail sec. Les émaux préparés de cette façon ne plomberont plus et resteront toujours
en suspension. L’alun de potassium n’a aucun effet néfaste sur la bonne venue des
émaux. Vous pourrez vous en procurer chez votre pharmacien. A défaut on peut ajouter
une certaine quantité de sel marin ou 2 à 3 % de bentonite qu'il est préférable d'ajouter
et de mélanger à sec dans la poudre pour ne pas avoir de grumeaux.
Le tamisage toujours nécessaire s'effectue au tamis N° 120.
Il est préférable de délayer les émaux un peu plus épais que trop clair car il est
toujours plus facile de leur ajouter un peu d'eau pour les rendre de densité voulue que de
leur enlever un excès d'eau soit par décantation en enlevant l'eau qui surnage, soit en
ajoutant de l'émail en poudre et en recommençant les opérations.
Suivant le procédé d'émaillage adopté, la qualité du tesson ou les différentes
sortes d'émaux, la densité d'un émail doit être comprise entre 1,3 et 1,8. Cette densité
se mesure avec des pèse-émaux ou des densimètres gradués et tarés. Dans les
entreprises artisanales, on a souvent recours à des moyens empiriques d’appréciation.
Pour apprécier la densité d’un émail, on y plonge la main ou le doigt ; après l’avoir retiré,
on évalue la densité d’après le dépôt retenu sur la peau et sur les ongles. On peut
raffermir quelque peu un émail trop liquide en lui ajoutant du vinaigre. Les acides légers
tel que le vinaigre, resserrent les molécules alors que les défloculents les dispersent,
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cette propriété est utilisée pour fluidifier les pâtes de coulage.
Pour apprécier l’épaisseur d’une couche d’émail déposée sur un tesson, un coup
de couteau ou d’ongle dans son épaisseur suffit ; cette trace sera facilement effacée en
frottant légèrement avec le doigt.
Dans le cas d’un biscuit trop refermé ou d’une reprise d'une pièce émaillée, il est
parfois nécessaire de chauffer la pièce, et quelquefois l'émail, afin que celui-ci adhère sur
le support. Un très léger ajout de bentonite facilite l’adhérence.
Pour la décoration sur émail au tampon ou par sérigraphie il est parfois
nécessaire de durcir en totalité ou en partie l’émail employé (voir peinture sur émail).
Suivant la méthode d’émaillage trempage ou pulvérisation pour un même
support, nous n’utiliserons pas la même densité d’émail, densité variant avec la porosité
du tesson. L’émail préparé pour le trempage est souvent de plus faible densité que celui
utilisé pour le pistolet.
Exemple de composition moyenne de préparation d’un émail de faïence pour
émaillage au pistolet :
Email
1 Kg
Gomme adragante solution à 20 %
50 ml
Eau
Alun de potassium
400 à 450 ml environ
5g
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