16102005 L`Alaska : histoire, faune, pétrole et

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16102005 L`Alaska : histoire, faune, pétrole et
16102005
L'Alaska : histoire, faune, pétrole et conséquences
L’Alaska en Danger : Forage pétrolier dans une réserve protégée
L’Artic National Wildlife Refuge (ANWR) est une réserve protégée depuis 1960 en Alaska. Or, le
Président George W.Bush est décidé à effectuer un forage pétrolier sur la plaine côtière.
L’Alaska a été achetée aux Russes par les Etats-Unis en 1867. Cette grande presqu’île est devenue le
49e état en 1958.
Situé à l’extrémité nord-ouest du continent américain, l’Alaska couvre 1 518 775 km². Les ressources
minières y sont importantes : or, argent, cuivre, houille.
Les gisements de pétrole et de gaz naturel, considérables, ont été exploités de façon accrue et très
onéreuse à partir de 1968.
On est nombreux à avoir encore en mémoire la catastrophique marée noire de 1989.
Une faune massacrée pour quelques barils de pétrole
Le Sénat américain s’est déclaré favorable aux forages pétroliers dans la réserve naturelle. Le
Président Américain appuyé sa demande en affirmant que cette nouvelle ressource de pétrole
permettrait à son pays de renforcer son indépendance énergétique.
Depuis, quelques années, la Chine achète énormément de pétrole. Cette demande accrue a fait monter
le prix du baril.
C'est tout l'Alaska qui a besoin d'être protégé de l'activité industrielle humaine.
En 1994, un pipeline sibérien s'est rompu, déversant des milliers de tonnes de pétrole brut dans les
rivières qui se jettent dans la mer de Barents. Cette catastrophe écologique risque de se reproduire car
le réseau de pipelines russe est dans un état de délabrement avancé
Il faut souligner que depuis 1991 déjà, le parti républicain, largement soutenu par l’industrie pétrolière,
tente de soulever l’interdiction dans la réserve de l’ANWR pour en exploiter les gisements pétroliers.
Jusqu’à présent, les sénateurs démocrates et certains républicains, avaient réussi à bloquer ce projet.
Face à l’opposition des organisations de défense de l’environnement, M.Bush a assuré : « Le forage se
limitera à un « petit coin » de quelques hectares au milieu des 200 000 hectares protégés ».
Or, on sait très bien qu’une telle activité industrielle est une source de pollution supplémentaire et
perturbera gravement la faune locale.
Pour acheminer pétrole et gaz, d'immenses oléoducs franchissent les hautes montagnes de l'Alaska.
Ces oléoducs font obstacles à la migration de la faune.
Cette mesure a été introduite dans le projet de budget 2005-2006. Elle nécessitera pour passer 51 voix
contre 60.
Les débats budgétaires doivent durer plusieurs mois. L’incertitude est donc grande quant à l’avenir de
cette réserve naturelle.
La faune à protéger
La seule présence humaine dans cette zone située au nord du cercle polaire est une population de 210
esquimaux du village de Kaktovik. Ils vivent essentiellement de pêche et de chasse.
Cette réserve abrite une faune qui est déjà menacée par le réchauffement de la planète.
Sur la surface immaculée de la banquise, l’ours polaire est parfaitement adapté à l’environnement
hostile de l’arctique. Pourra t-il encore longtemps sillonner nonchalamment son domaine ?
Un ours polaire se déplace sur de grandes distances. Toute activité humaine est une menace pour
cette espèce.
L’extrême arctique est un désert blanc recouvert de calotte glaciaire. Elle abrite une faune très
spécifique et très fragile à tout changement, notamment climatique.
Le loup, le renard arctique et l’hermine sont les principaux prédateurs terrestres avec, au sommet de la
chaîne alimentaire, l’ours polaire qui se nourrit presque exclusivement de phoques.
L’avifaune est très variée. Le sterne arctique est un migrateur au « long cours ». De l’arctique, il migre
en Antarctique puis revient.
On y trouve également le Harfang des neiges qui se nourrit principalement de lemmings. On peut
également citer la mouette blanche qui, elle, vit en permanence dans l’antarctique. Elle se nourrit des
restes de phoques laissés par l’ours polaire.
Aujourd’hui, les atteintes à l’environnement arctique se multiplient : pollutions industrielles, déversement
de déchets radioactifs, marées noires et pluies acides.
Toutes ces agressions constituent une véritable menace pour l’avenir de la faune.
L’ours polaire souffre particulièrement des déchets toxiques. Certains ours sont atteints de rachitisme.
Un ours adulte recueilli par un chercheur ne pesait plus que 90 kg !
Réchauffement : Danger !
Le réchauffement de la planète est une menace à moyen terme pour la faune polaire mais également
pour l’homme.
Un réchauffement, même minime, ferait fondre les glaces des pôles, fractionnant les territoires. Ce
fractionnement perturbera le cycle de reproduction des espèces déjà fragilisées.
La réserve abrite également le grizzli
De plus, les immenses masses glacées assureront moins bien leur fonction de « réfrigérateur »
terrestre. Cela accélèrera encore plus le réchauffement planétaire.
Ces phénomènes doivent être pris très au sérieux si on ne veut pas que d’ici moins de 50 ans, la jeune
génération actuelle vit dans une fournaise.
L’arctique doit être absolument protégé pour l’homme comme pour la faune. Il est aberrant que dans le
contexte actuel où la menace d’un changement climatique se précise, un pays comme les Etats-Unis
puisse prendre une décision aussi inconsciente.
Dossiers complémentaires sur le réchauffement de la planète et la faune de l'Alaska
Le réchauffement de la planète
Vision du Monde de demain (destiné aux juniors)
Sources :
Dinosoria
Ifremer.fr
Crédit photos :
Google Images