rédactionnel tango

Miss Moneypenny
@ssistanat de Direction Externalisé
ACUERDO LATINO - Dossier de presse Tango - Version 1 – 21/06/09
Valse Tivoli / Bordona - Tango classique - « La terre »
Une soirée d’été, l’odeur des gardénias, les lampions colorés d’un bal qui est sorti des murs pour offrir ses danseurs aux rues de la ville… La valse tango devient légère et insouciante comme un premier rendez-vous amoureux. Du reste, dans l’abandon joyeux et aérien de ce couple, de quoi est-il question ? D’une première rencontre
et d’une douce entreprise de séduction ? À moins que ces deux-là ne se connaissent depuis toujours, tant est
flagrante leur tranquillité et la confiance qu’ils se témoignent… On aimerait savoir, mais la magie de leur complicité
suffit à la perfection du moment…
La Bordona donne ce que l’on attend d’elle dès qu’il s’agit de tango argentin : le formalisme, la rigueur, le retour
de l’orgueil et de la défiance. Ce thème plus tragique, dans la tradition, se pare néanmoins de quelques secousses
sismiques : le couple étrange, aux physiques opposés, se sait regardé, l’un et l’autre sont toujours à mi-chemin
entre le ressenti et la démonstration, l’intimité et l’exubérance, la séduction mutuelle et le ralliement de ses témoins. Des images fortes, comme des photos, fixent ces moments où chacun vérifie l’attention de son public. C’est
incongru autant que fascinant, d’un classicisme qui refuse de se prendre au sérieux.
Perdida / Roxanne - Tango feroz - « L’enfer »
À quel moment le manque de l’autre devient-il à ce point intolérable, qu’on puisse mettre toute son énergie à le
lui faire payer dès qu’il apparaît ?
Perdida et Roxanne, tangos feroz, reprennent au tango classique le thème de l’amour impossible sur fond de rouge
et de noir, et bousculent son côté formel et retenu pour s’aventurer vers des contrées extrêmes. C’est la courte
et dense histoire d’un conflit permanent entre l’abandon amoureux, le don de soi total, et la reprise de contrôle
ordonnée par la fierté, et symbolisée par le matérialisme dérisoire d’une paire d’escarpins et d’une veste d’homme
page 1
que l’on met ou quitte comme des armures.
« Perdida », solo d’ouverture faussement calme, est l’intimiste lutte contre elle-même d’une femme à la fois alanguie et meurtrie, totalement investie dans la recherche d’un sentiment à les lieux des siens : l’indifférence.
Dans « Roxanne », les retrouvailles sont aussi douloureuses que la séparation, et la punition à la mesure de l’intensité du manque. Dans un tango rageur et enivré, le couple danse comme il se bat, elle tête baissée et obstinée, lui
en tout point dominateur, comme le vent se joue d’un fétu de paille…
Au-delà de la prouesse physique, « Roxanne » nous touche par l’évocation de la puissance que nous pouvons
mettre en oeuvre pour dissimuler notre faiblesse dans l’abandon… quand rien, mis à part l’orgueil, ne nous y
contraint.
Cyrille Vautier
Danseuse professionnelle, titulaire d’un Diplôme d’Etat de professeur de danse contemporaine, Cyrille Vautier
intègre la Compagnie Imaj de Nathalie Desmarets en 1989. Sa perpétuelle envie de métisser les styles et d’enrichir
sa gestuelle la mène aux danses cubaines en couple, sur lesquelles elle portera son choix non seulement en presMiss Moneypenny - c/o Martine SARRIA LINARES
70, chemin de Moulis - Appt. A4 - 31200 Toulouse - Tél. : 06 50 43 26 05 - [email protected]
Miss Moneypenny
@ssistanat de Direction Externalisé
tation scénique avec sa compagnie « Rueda y mas », mais également en tant qu’enseignante, à partir de 1998.
Toujours soucieuse d’aller plus loin, Cyrille ouvre son enseignement à un style plus formel, la salsa portoricaine,
et n’hésite pas, en création, à mixer différents styles de danses latines et technique contemporaine.
Sa rencontre avec le tango argentin correspond avec celle d’un danseur, à l’occasion de la création d’un duo
innovant, destiné à la scène : Ojos de ciego. La discipline lui colle à la peau. Elle y redécouvre, en plus de la ferveur et de la passion des danses d’Amérique Latine, une technicité et ce recours à des qualités d’interprétation
qui lui ont toujours été chères durant son parcours. Le tango argentin, plus yin, plus intimiste et contemplatif,
révélateur d’une féminité particulière qui lui ressemble furieusement, devient son langage ; comme elle le dit, «
sa dernière trajectoire en danse ».
Cette première expérience l’incite à aller se former à Buenos Aires à partir de 2007 en tango classique, tango
nuevo et tango de show, notamment au sein de l’école DNI. Fidèle à ses aspirations artistiques et à son entêtement prolifique à passer au-delà des codes, elle travaille aujourd’hui en création sur un tango argentin fortement
expressif, qui va puiser dans d’autres disciplines, notamment la danse contemporaine et le théâtre.
Fondatrice de l’Ecole Acuerdo Latino et le la Cie du même nom en 2007, elle enseigne le tango argentin avec
différents partenaires, dont Bernard Roméo.
page 2
Miss Moneypenny - c/o Martine SARRIA LINARES
70, chemin de Moulis - Appt. A4 - 31200 Toulouse - Tél. : 06 50 43 26 05 - [email protected]