Crèche de Parignargues (Gard) :
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Crèche de Parignargues (Gard) :
L’air intérieur Crèche de Parignargues (Gard) : Poursuite des mesures d’aldéhydes A l’automne 2007, la Cellule Interrégionale d’Epidémiologie du Languedoc-Roussillon et la DDASS du Gard avaient sollicité AIR LR pour intervenir d’urgence à l’intérieur de la crèche des Bambins à Parignargues où personnels et enfants se plaignaient de symptômes irritatifs. Des travaux avaient été entrepris dans la crèche pendant l’été 2007 avec, notamment, l’injection sous le dallage d’une mousse d’urée–formol, composé susceptible d’émettre du formaldéhyde. A titre préventif, la Mairie de Parignargues avait fermé la crèche, dans l’attente des résultats des campagnes de mesures. AIR LR, dans le cadre de conventions tripartites avec la Mairie de Parignargues et la DDASS du Gard, a mis en œuvre plusieurs dispositifs de surveillance et de mesures dans cette crèche. Les résultats de l’automne 2007 montraient que les concentrations de formaldéhyde à l’intérieur de la crèche étaient supérieures d’un facteur 16 aux recommandations de l’AFSSET. Les nouveaux objectifs énoncés Réaliser des mesures d’aldéhydes en mars et juin 2008 après la réalisation de plusieurs phases de travaux visant à réduire les nuisances, afin d’évaluer l’évolution temporelle et la répartition spatiale de ces composés. les Moyens mis en œuvre Echantillonneurs actifs aldéhydes sur 8 sites à l’intérieur de la crèche (mesures pendant 2 heures) Mettre en relation les teneurs en formaldéhyde avec les valeursguides existantes. Echantillonneurs passifs aldéhydes sur 8 sites à l’intérieur de la crèche (mesures pendant 48 heures) Les polluants recherchés : 7 aldéhydes : formaldéhyde, acétaldéhyde, propionaldéhyde, butyraldéhyde, isovéraldéhyde, valéraldéhyde, benzaldéhyde. Les mesures ont été réalisées dans des conditions dites « majorantes » : portes et fenêtres de la crèche étant fermées, avec chauffage et ventilation en fonctionnement. A partir de l’hiver 2007-2008, la crèche était vide et inoccupée (aucun meuble). Des « sites-témoins » ont été installés à l’intérieur de la mairie de Parignargues et dans une crèche voisine. Les valeurs guides dans l’air intérieur Dans l’air intérieur, l’AFSSET1 a proposé en juillet 2008 des « valeurs guides » pour le formaldéhyde, classé cancérigène certain pour l’homme depuis 2004 : FORMALDEHYDE résultats Sur 2 heures Exposition chronique 50 µg/m3 10 µg/m3 Formaldéhyde Une situation en voie d’amélioration : entre l’automne 2007 et juin 2008, les concentrations de formaldéhyde ont nettement diminué dans toutes les pièces. malgré leur forte diminution, les concentrations de formaldéhyde • ne respectent toujours pas la valeur guide AFSSET d’exposition • • Mesures sur 2 heures avant et après les 1ers travaux 1000 chronique dans toutes les pièces. En revanche, la valeur guide AFSSET sur 2 heures est respectée partout, sauf dans la salle de vie des bébés. les concentrations les plus élevées sont retrouvées dans le vestiaire du personnel et la salle de vie des bébés ; les concentrations mesurées dans la crèche de Parignargues demeurent nettement plus élevées que celles habituellement mesurées dans les logements français. Références 800 600 400 200 Autres aldéhydes 0 Formaldéhyde en µg/m 3 Situation en juin 2008 : FORMALDEHYDE - Evolution des mesures depuis l'automne 2007 Hall Vestiaire d'entrée Personnel P2 Dortoir bébés Salle de vie bébés Salle de vie des grands Cuisine P4 P5 P7 P8 P3 26-27 sept (état initial avant 1ers travaux) 1 oct (après 1ers travaux) 17-18 mars (après travaux gros oeuvres) e formaldéhyde est le seul des 7 aldéhydes qui présente des • Lteneurs significativement supérieures à celles des sites témoins, les 6 autres aldéhydes, les teneurs sont faibles. • APuourcours des gros travaux visant à réduire les nuisances (octobre 2007 et mars 2008), on avait relevé une • augmentation significative des teneurs en benzaldéhyde. Salle de Sanitaires repos des enfants grands P9 P11 Mairie Crèche de Fons Salle du conseil municipal P6 P10 Valeur AFSSET sur 2 h 17-19 juin (après mise en place nouveau système de ventilation) En juin 2008, les concentrations de ce composé ne diffèrent plus de celles enregistrées sur les sites témoins. Conclusions, Perspectives Dans le cas où la crèche serait ré-ouverte, AIR LR proposerait à ses partenaires (Mairie de Parignargues et DDASS du Gard) de mettre en place un suivi pérenne des aldéhydes sur 5 sites : - 3 sites présentant les teneurs les plus élevées en formaldéhyde : 56 salle de vie bébés ; dortoirs bébés ; vestiaire du personnel ; - 1 site présentant une concentration «moyenne» pour la crèche : salle de repos des grands ; - Le site témoin de la mairie de Parignargues. 1 rapport d’activité 2008 / AIR Languedoc-Roussillon / www.air-lr.org Agence Française de Sécurité Sanitaire de l’Environnement et du Travail L’air intérieur Immeuble d’habitation à Palavas-les-Flots (34) Etat des lieux en juillet 2008 Plusieurs particuliers se sont plaints depuis janvier 2008, de nuisances olfactives dans un immeuble de bord de mer. Le Syndic n’a pas réalisé de travaux dans l’immeuble au moment et depuis l’apparition des odeurs, et les particuliers à l’origine de la plainte n’ont pas fait de travaux, ni acheté de mobilier neuf à cette période. Le principal appartement incriminé dispose d’une ventilation naturelle. La mairie de Palavas-les-Flots, saisie par les particuliers, a estimé qu’il s’agissait d’un problème d’intérêt général et a demandé à AIR LR d’intervenir pour tenter de quantifier la nuisance. Cette étude a fait l’objet d’un avenant à la convention de partenariat avec la Communauté de Communes du Pays de l’Or dont Palavas-les-Flots est membre. objectifs tablir un état des lieux des teneurs en quelques E aldéhydes et Composés Organiques Volatils. omparer les résultats des mesures avec les C valeurs guides de l’AFSSET et avec les teneurs habituellement rencontrées en air intérieur. les Moyens mis en œuvre Les mesures ont été réalisées : l’appartement incriminé « 3 », • dans ans des appartements voisins • d(« 2 », et studio « 3 »), ans les couloirs des différents • détages concernés (2 et 3), ur un « site témoin » • s(poste de police municipal). Polluants mesurés Appareil de mesure 7 Aldéhydes 41 COV résultats Durée du prélèvement Tubes actifs 2 heures Tubes passifs 48 heures Tubes passifs 30 heures Canisters 3 et 24 heures Concentrations en formaldéhyde dans les différents "appartements" 50 Formaldéhyde La valeur guide sur le long terme n’est respectée sur aucun des sites étudiés. Dans l’appartement 3, les concentrations sont significativement supérieures à celles mesurées ailleurs dans l’immeuble ou sur le site témoin. Elles respectent la valeur-guide de l’AFSSET sur 2 heures (50 µg/m3), mais pas celle sur le long terme (10 µg/m3). Compte tenu des caractéristiques générales de cet appartement (pas de travaux récents ; pas de meuble de moins de 2 ans ; nombreux tapis aux sols recouvrant le carrelage ; absence de fumeurs) et des circonstances particulières de la campagne de mesure (aucun habitant et aucune aération depuis 6 mois), les sources d’émission du formaldéhyde pourraient provenir de certains tissus ou meubles. Concentration moyenne 40 Valeur guide long terme 30 20 10 0 Appartement Appartement 3 (moyenne) 2 Studio 3 Bureau police municipale ("référence") Concentrations des différents COV COV Dans l’appartement 3, les concentrations globales de COV sont environ 5 fois plus élevées que dans l’appartement situé au-dessous, et trois fois plus élevées que dans l’air urbain extérieur. Les concentrations de trois composés y sont nettement supérieures par rapport à l’appartement 2 : dichlorobenzène, probablement dû à l’emploi de produits de nettoyage ou de désodorisation et à l’absence d’aération dans l’appartement 3, propane et n-butane, dont l’origine n’a pas pu être clairement identifiée (usage de certains produits, émanations de système de réfrigération ou de climatisation à l’intérieur de l’appartement…). 120 Immeuble étudié 100 • • 80 60 ISOPENTANE éthane propane isobutane acétylène 1-butène isopentane 1,3-butadiène éthylène propène n-butane trans-2-butène cis-2-butène n-pentane trans-2-pentène 1,1,2-trichloroéthane octane chlorobenzène m+p-xylène o-xylène 1,2,4-triméthylbenzène 1,2,3-triméthylbenzène 1-pentène isoprène cis-2-pentène 1,1-dichloroéthane toluène Tétrachloroéthylène 1-hexène n-hexane 1,1,1-Trichloroéthane Tétrachlorométhane iso-octane 1,2-dichloroéthylène 1,2-dichloroéthane benzène Trichloroéthylène n-heptane éthylbenzène styrène 1,3,5-triméthylbenzène 1,4-Dichlorobenzène n-BUTANE 40 20 PROPANE µg/m 3 0 Le Zénith, Appt 3 Le Zénith, Appt 2 25 juin 2008 Année 2007 Montpellier Prés d'Arènes 9 août 2008 Rurale régionale conclusions Les mesures ont mis en évidence, dans l’appartement incriminé, quelques composés dont les concentrations se démarquent de celles généralement mesurées dans les logements français. Les différents partenaires (occupants, Syndic, mairie, DDASS) ont été tenus informés des résultats. rapport d’activité 2008 / AIR Languedoc-Roussillon / www.air-lr.org 57