Des figurines pour célébrer la petite reine

Rédigé le 05/04/2016
Des figurines pour célébrer la petite reine
De sa passion pour le vélo, Jean Brugnon en a fait un art en créant d’incroyables
figurines miniatures. Avec plusieurs impressionnantes reconstitutions de certains
temps forts de la "Grande boucle" qui donnent envie de retomber en enfance.
Depuis toujours, la vie de Jean Brugnon a été rythmée par la "petite reine". Que ce soit en tant que pratiquant, comme
entraîneur ou encore par le biais de son fils lequel s’illustre depuis longtemps sur les routes de la région en compétition.
Néanmoins, un jour de 2010, il découvre sur Internet des figurines de cyclistes. Les semaines suivantes, il se documente et,
en 2011, il décide de se lancer. « <i>Je suis très maniaque. J’avais envie que cela se rapproche le plus possible de la
réalité</i> ». Dès lors, il choisit deux techniques différentes. Soit il réalise lui-même des figurines en étain à l’échelle 1/43e, soit
il achète des figurines en plastique à l’échelle 1/32e. Ces deux types de miniatures sont ensuite décorés par ses soins avec
une extrême précision.<br><br><b></b>Pour ses enfants<b></b><br>Les premiers destinataires de ses créations ont été ses
enfants. Ainsi, pour sa fille, il a conçu six modèles en métal au format 1/32e du Tour de France 1978. La première des cinq
victoires d’un certain Bernard Hinault. En ce qui concerne son fils et après un long et patient travail de recherches, il a conçu
des figurines avec l’ensemble des maillots portés par Greg Lemond tout au long d’une carrière ponctuée par trois victoires lors
de la "Grande boucle".<br>Par la suite, Jean Brugnon s’est concentré sur plusieurs moments mémorables du cyclisme. Il a,
par exemple, réalisé une spectaculaire scène du Tour de France 1978 avec une trentaine de coureurs, cinq voitures et deux
motards, dont un ardoisier ainsi que plusieurs spectateurs et tout un décor. Par ailleurs, suite à une demande de la part du
club d’Aluze, il a créé une voiture et des figurines avec les différents maillots distinctifs gagnés en
compétition.<br><br><b></b>L’un des virages mythiques<b></b><br>Actuellement, Jean Brugnon est en cours de réalisation
d’un lieu devenu mythique au fil des décennies, notamment auprès du public hollandais. A savoir l’un des vingt et un virages
de l’Alpe d’Huez. En l’occurrence le dernier qui fait revivre l’édition 1977 du Tour de France. Avec le souci du moindre détail
puisque la pente est exactement à l’échelle. «<i> Il y aura vingt et un coureurs, quatre voitures, trois motos et des spectateurs.
En ce qui concerne les cyclistes, j’ai choisi de retenir les dix premiers de l’étape, les porteurs de maillots nationaux et certains
coureurs appréciés à l’époque </i>».<br>Mais la plongée dans l’histoire du vélo ne s’arrête pas là. En effet, Jean Brugnon a
fabriqué les figurines de Raymond Poulidor et de Jacques Anquetil lors de leur fameux duel de 1964 au Puy de Dôme. Un
Jacques Anquetil qui l'a également inspiré au point de faire revivre sa performance derrière un derny lors de sa victoire
Bordeaux-Paris en 1965.<br><br><b></b>Epreuves locales<b></b><br>Mais loin de se concentrer sur les seules épreuves
d’ampleur nationale, voire internationale, Jean Brugnon s'est intéressé à des compétitions locales. A l’occasion de la course
de fixie –un vélo avec pignon fixe et sans frein– qui se déroulera le 23 juillet prochain à Tournus, il fabriquera six figurines
spécifiques. Quant à ses futures créations, Jean Brugnon avoue ne pas encore savoir ce qu’il réalisera. « <i>Par contre,
j’aimerai
faire
davantage
de
voitures</i>
»...<br><i>Pour
plus
de
renseignements,
tél.
06.73.00.69.18.</i><br><br><br><b></b>L’art de créer des figurines uniques<b></b><br><b></b>Minutie, patience et
méticulosité sont les qualités essentielles à la réalisation de figurines. Après avoir fait fondre son étain dans un récipient, Jean
Brugnon coule ensuite cet étain dans un moule acheté pour l’occasion. Après avoir laissé refroidir, il procède au démoulage. Il
enlève ensuite les éventuels défauts avec de petits outils. Pour décorer ses maquettes, il utilise de la peinture de maquettes.
En outre, avec son ordinateur, il refait à partir de photos la décoration des casques, des chaussettes, des gants, des bidons,
des maillots et des cuissards qui vont donner vie aux figurines. « <i>C’est un travail extrêmement précis. Il me faut une
trentaine d’heures pour réaliser une seule figurine </i>».<b></b>
Régis Gaillard
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