1 SIMPLES RÉFLEXIONS SUR LA MORT De très nombreux

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1 SIMPLES RÉFLEXIONS SUR LA MORT De très nombreux
SIMPLES RÉFLEXIONS SUR LA MORT
De très nombreux auditeurs m’écrivent pour me poser des questions sur « l’audelà » en général et sur la mort en particulier. Ces lettres montrent combien l’idée de la
mort peut rendre l’être humain triste, mélancolique, inconsolable même et très souvent
j’ai l’impression que la plupart de mes correspondants ne se sentent plus capables de bien
diriger leur vie. Y-a-t-il une relation de cause à effet? Je ne sais.
Il me semble, au contraire, que le fait de savoir que nous devrons un jour quitter
cette terre devrait nous rendre vigilants, industrieux, raisonnables. Ne devrons-nous pas
être joyeux et reconnaissants envers ce Dieu à qui il a plu de nous rendre capables de le
servir, d’aider notre prochain et, d’avoir le confort dont nous disposons? Ne va-t-il
d’ailleurs pas nous permettre par Jésus-Christ, de vivre près de lui dans tous leurs pleurs
et grincements de dents?
Voyons ensemble à quoi ressemble la vie, selon la Bible. Elle représente :
Un pèlerinage. (Genèse 47, 9)
Plus rapide qu’un courrier et que la navette du tisserand. (Job 9, 25; 7, 6)
Semblable à la largeur de la main (Psaume 39, 6)
Un songe. (Job 20, 8)
Une vapeur qui paraît pour un peu de temps, et qui ensuite disparaît.
(Jacques 4, 14)
Une ombre fuyante ou une fleur qu’on coupe. (Job 14, 1-2)
Comme des eaux répandues à terre. (2 Samuel 14, 14)
L’herbe des champs ou encore un simple souffle. (1 Pierre 1, 24; Job 7, 7)
Tout ceci nous conduit à considérer l’existence comme étant quelque chose de
bref, d’éphémère et d’absolument transitoire.
LA MORT EST INÉVITABLE
La décadence, la décrépitude et la mort sont inévitables pour toutes créatures
vivantes à la surface du globe. Le berceau et le cercueil sont au fond, proches parents
quand on considère, non sans une ombre de mélancolie, que dès l’aube de notre vie, nous
commençons déjà à mourir. Toutefois, il n’en est pas moins étrange de constater que
malgré tout ce qui nous rappelle journellement la réalité de la mort, nous n’envisagions
jamais avec sérieux notre destin dans ce qu’il pourrait représenter d’éternel. Les cloches
annonçant les enterrements nous résonnent à l’oreille et les cortèges funèbres parcourent
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les rues de notre ville, mais ce n’est que lorsque le spectre de la mort touche de sa faux un
être qui nous est cher ou qu’il commence à frapper à notre propre porte que nous
daignons vraiment lui prêter attention.
La mort est ce sort qui, tôt ou tard, atteindra chacun d’entre nous et cela en dépit
de tout ce que nous pourrons tenter de lui opposer. Puissance, rang social, vertu,
bravoure, richesse, honneurs ne sont pour elle que des mots vides de tous sens. Ni les
larmes des amis ni les supplications les plus déchirantes de la famille ne l’émeuvent. La
Bible, en Hébreux 9, 27, nous fait bien comprendre cette finalité totale et irrémédiable :
« 27 Il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, après quoi le jugement. »
Chacun se souvient du fameux Docteur Bogomoletz qui avait soi-disant découvert
“l’élixir de jouvence” en injectant les toxines sous la peau pour exciter les réactions de
défense qui allaient permettre à l’homme de doubler le nombre de ses jours. Il est mort
lui-même, il y a peu de temps, à l’âge de 64 ans! Son sérum n’avait même pas pu agir sur
lui. Shakespeare avait raison quand il proclamait :
“La médecine pourra peut-être prolonger l’existence, mais la mort saisira
également le docteur”.
La mort ne se laisse même pas soudoyer. On se souvient du tristement célèbre
gangster nommé Schultz qui, blessé grièvement au cours d’un règlement de compte, offrit
une somme énorme à l’interne de l’hôpital où on l’amena en disant : “Prenez bien soin de
moi”. Son argent ne pouvait pourtant acheter la « protection » qu’il demandait et lui aussi
entra de plein pied dans l’antre de la mort.
LA MORT EST UNE SÉPARATION
Le décès est l’arrêt total et définitif de toutes les fonctions vitales du corps, ou
encore la perte ou la privation de la vie. La mort est une séparation. Les Écritures disent :
« 26 Comme le corps sans âme est mort, de même la foi sans les œuvres est
morte. » (Jacques 2, 26)
Par la mort, notre esprit est séparé de notre corps. Nous sommes donc séparés de
la vie dans ce monde matériel, ainsi que de nos amis et parents. M. Henry Thayer dans
son lexique grec (la page 282) définit le mot pour « mort » comme étant « Thanatos » qui
signifie « mort du corps », c’est-à-dire séparation (naturelle ou violente) de l’âme du
corps, et par laquelle la vie sur cette terre se termine. Paul, quant à lui, utilise un mot
qu’on peut qualifier de pittoresque pour décrire sa mort. Dans sa seconde lettre à
Timothée il dit :
« 6 Le moment de mon départ approche. » (2 Timothée 4, 6)
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Ce mot départ, qui, en grec, est « analusis » exprime, toujours selon Thayers,
quatre idées fort semblables et qui sont :
1 – Délier, (comme pour quelque chose qui était tissé)
2 – Désunir, (en plusieurs parties séparées)
3 – Partir, (dans le sens de lâcher les amarres avant de mettre les voiles)
4 – Lever le camp.
M. Rutherford, fondateur des Témoins de Jéhovah, enseignait l’inconscience
totale entre la mort et la résurrection prétendant que mourir était tout simplement quitter
l’existence. Ce point de vue, toujours partagé par ses adeptes, n’est absolument pas
conforme à la réalité enseignée par la Bible. Jésus dit en effet :
« 28 Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui ne peuvent tuer l’âme;
craignez plutôt celui qui peut faire périr (perdre le bien-être, selon Vine’s) l’âme et le
corps dans la géhenne. » (Matthieu 10, 28)
Il enseigne également en Matthieu 22, 32 qu’Abraham, Isaac et Jacob vivaient
toujours, bien que leurs corps soient morts. Non, l’esprit de l’homme n’est pas corruptible
et survit après la mort. Il suffit pour s’en convaincre de lire quelques passages des
Écritures.
1 Pierre 3, 4… « 4 La parure intérieure et cachée dans le cœur, la pureté
incorruptible d’un esprit doux et paisible… »
Apocalypse 6, 9… « 9 Je vis sous l’autel les âmes de ceux qui avaient été immolés
à cause de la parole de Dieu… »
Luc 16, 19-31… « Où le Seigneur montre clairement que ni l’homme riche ni
Lazare ni Abraham ne sont inconscients. »
La mort n’est pas une période de notre existence, mais une virgule posée dans
notre vie. Lors de la mort le corps est rendu à la poussière (Genèse 3, 19) mais l’esprit
retourne vers un endroit désigné et connu de Dieu seul pour y attendre la résurrection
(Actes 2, 31; Luc 16; Apocalypse 20, 13; 1 Corinthiens 15). L’Éternel ne nous donne
aucun détail sur ce que sa Parole désigne par « séjour des morts » mais que nous importe!
Car la certitude d’y aller est bien plus importante que la localisation et la description de
l’endroit précis!
LA MORT EST TRISTE
Le livre de la Genèse nous parle du décès de l’épouse d’Abraham en ces termes :
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« 2 Sara mourut à Kirjath-Arba, qui est Hébron dans le pays de Canaan; et
Abraham vint pour mener le deuil sur Sara et pour la pleurer. » (Genèse 23, 2)
Il s’agit d’un passage poignant et pathétique pour qui connaît l’histoire de ce
grand prophète. Cela touche le cœur de constater que même Abraham ressent la tristesse
profonde que représente la mort de sa fidèle compagne. Jésus non plus n’en a pas été
exempt, car il pleura devant la tombe de son cher ami Lazare (Jean 11, 35). L’apôtre Paul
admet également, à plusieurs reprises, qu’il y a de la tristesse dans la mort mais il nous
dit :
« 13 Nous ne voulons pas, frères, que vous soyez ignorants au sujet de ceux qui
dorment, afin que vous ne vous affligiez pas comme les autres qui n’ont point
d’espérance. » (1 Thessaloniciens 4, 13)
Mais il faut bien avouer que nous ne pouvons presque pas nous empêcher
d’éprouver du chagrin. Même le sceptique, même l’orgueilleux intellectuel ne peuvent
s’empêcher d’avoir un faciès interrogatif en s’approchant d’un cercueil ouvert. La mort
est un moyen de nous faire mettre à genoux.
LA MORT DOUCE
Peut-être y verrez-vous un paradoxe mais, pour l’enfant de Dieu, la mort n’est pas
seulement triste. Elle est également douce. Le Psalmiste s’écrie à un moment donné :
« 15 Elle a du prix aux yeux de l’Éternel, la mort de ceux qui l’aiment. »
(Psaumes 116, 15)
Bien que le départ d’un frère en Christ soit sujet à douleur, nous devons réaliser
au fond de notre cœur qu’il est bien mieux là-bas, au pays où on ne vieillit plus, que sur
notre globe terrestre. Paul dit bien en parlant de lui-même :
« 23 Je suis pressé des deux côtés : j’ai le désir de n’en aller et d’être avec Christ,
ce qui de beaucoup est le meilleur; 24 mais à cause de vous, il est plus nécessaire que je
demeure dans la chair. » (Philippiens 1, 23-24)
Jean exprime également ceci :
« 13 Heureux dès à présent les morts qui meurent dans le Seigneur! Oui, dit
l’Esprit afin qu’ils se reposent de leurs travaux, car leurs œuvres les suivent. »
(Apocalypse 14, 13)
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Un de nos cantiques spirituels dit :
« Consolez vos cœurs qui pleurent,
Car en Jésus tous ceux qui meurent,
Dès à présent sont bienheureux.
L’esprit de Dieu nous l’affirme;
Dépouillés de leur corps infirme,
Après tous leurs travaux,
Ils goûtent le repos,
De leurs combats ils ont le prix,
Et leurs œuvres les ont suivis. »
(Sur les ailes de la foi, Numéro 443)
Je voudrais vous quitter en vous soumettant une pensée :
Personne ne s’est jamais repenti, sur son lit de mort, d’être devenu un vrai
chrétien!
L’auteur : M. JACQUES MARCHAL
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