des bouquets bien garnis
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des bouquets bien garnis
Les chaînes DES BOUQUETS BIEN GARNIS La TNT, c’est dix-huit chaînes généralistes, info ou jeunesse gratuites. Les offres payantes, elles, multiplient les thèmes : sport, musique, cinéma... L a télévision, c’est un peu comme un kiosque à journaux. Derrière les titres généralistes à gros tirage – TF1, France 2, France 3, etc. –, on trouve une multitude de publications plus spécialisées : cinéma, sport, art de vivre... A chacun ses préférences et ses usages. Vous ne recevez que les cinq chaînes historiques gratuites, et c’est très bien comme ça ? Vous passerez forcément à la TNT (télévision numérique terrestre) dans les deux ans, au moment de l’extinction de la diffusion analogique dans votre région. Pour le Nord-Cotentin, c’est dans quelques jours... Et hop ! vous voilà à dix-huit chaînes, tout aussi gratuites mais en numérique, c’està-dire avec une meilleure qualité d’image et de son... Mais pluralité de chaînes ne veut pas dire pluralisme des programmes. A côté des grandes chaînes, dont les moyens financiers permettent normalement d’investir dans des programmes de qualité – mais si, ça arrive, notamment sur le service public –, les petites sœurs de la TNT (Direct 8, W9, NT1...) font encore pâle figure, avec de multiples rediffusions. Côté info, i>Télé et BFM TV souffrent encore de la comparaison avec leurs aînées anglo24 TÉLÉRAMA 3121 | SPÉCIAL GUIDE TÉLÉVISION saxonnes. Mais il y a quand même quelques motifs de réjouissance : la production documentaire des chaînes parlementaires, LCP-AN et Public Sénat, est en général de bonne facture, et Gulli est venu combler un vrai manque pour les plus jeunes. Si cette palette n’est encore pas assez large pour vous, notamment si vous êtes accro au cinéma ou au sport, pas le choix : il faut payer. La majorité des séries et des films récents, ainsi que les championnats français et européens de football, sont toujours à chercher du côté de Canal+, même si, depuis un an, les chaînes éditées par Orange pour ses abonnés triple play, Orange Cinéma Séries et Orange Sport, cherchent à lui faire de l’ombre. Tout dépend de ce que vous cherchez et, évidemment, de votre budget. La télévision payante n’a jamais été franchement bon marché en France, et, en ces temps de crise, il faut faire des arbitrages. Pas étonnant que Canal+ ait lancé récemment une offre low cost, avec un abonnement week-end (sans le match de foot du dimanche soir...) à 15 € mensuels (au lieu de 30 €). En concurrence ou en complément à ces offres dites de première exclusivité gravite la planète des thémati- ques. Disponibles uniquement dans les bouquets des opérateurs câble, satellite et ADSL, on en recense aujourd’hui plusieurs centaines, pour tous les goûts. Cinéphile averti ? Allez faire un tour sur le bouquet Cinécinéma, à la programmation souvent pointue, et sur TCM, dédiée aux grands classiques de Hollywood. Les fondus de sport peuvent entretenir leur boulimie sur Eurosport et Sport+. Quant aux fous d’info, ils peuvent élargir les points de vue en se branchant sur BBC World, CNN ou Al Jazira (disponible en anglais). Vous trouverez aussi des antennes dédiées entièrement aux documentaires, aux séries, à la science-fiction, à l’art de vivre, à la musique... Tout pour les grands donc, mais aussi les plus petits : on recense une bonne vingtaine de chaînes enfants et ados, avec cartoons à gogo. Sans compter les différents services annexes, type télévision de rattrapage, vidéo à la demande, diffusion en haute définition (HD), magnétoscope numérique... qui élargissent encore le champ de l’expérience télévisuelle. Bref, le kiosque continue de s’agrandir, et le téléspectateur est invité à y jouer un rôle plus actif p RICHARD SÉNÉJOUX Les chaînes Famille Cinéma « La guerre des bouquets », superproduction française. Depuis l’arrivée des chaînes Orange en novembre 2008, le bouquet Cinécinéma (Canal+) n’est plus en position de force. On a cru un moment que la concurrence allait booster la programmation, mais le spectacteur a dû se résigner à trouver les mêmes films partout, rangés par thématiques plus ou moins élastiques : films familiaux (sur Famiz chez Cinécinéma, sur Cinéhappy chez Orange), cinéma de l’extrême (Cinécinéma Frisson vs Cinéchoc), exclusivités (Cinécinéma Premier vs Cinémax), patrimoine (Cinécinéma Classic vs Cinégéants)... L’abonné qui reçoit ces deux bouquets est face à une offre redondante mais pléthorique de films venus de tous horizons (dont 26 TÉLÉRAMA 3121 | SPÉCIAL GUIDE TÉLÉVISION quelques-uns en première diffusion télé, avant Canal+). Si beaucoup sont multidiffusés, tel Jeremiah Johnson, des cycles thématiques offrent l’occasion de découvrir des films rares, voire inédits (le cycle cinéma belge sur Cinécinéma en octobre dernier, ou « Le mois de la peur » en novembre sur Orange). A la marge de ces deux bouquets, TCM continue de proposer les grands classiques, principalement américains. Même si le catalogue s’enrichit régulièrement, on a quand même l’impression de voir et revoir souvent les mêmes films. Mais il est aussi rassurant de savoir qu’il y a toujours un Billy Wilder ou un Lubitsch à tout moment à la télé ! Les trois chaînes cinéma du groupe AB (Ciné FX, Action et Polar) réservent quelques perles du cinéma bis (souvent en VF, hélas !) qui se font rares ailleurs, tel L’Attaque des crabes géants, de Roger Corman. Une petite nouvelle vient d’enrichir le panier du cinéphile pur et dur : Sundance Channel, LA chaîne de Robert Redford, qui a débarqué en France en septembre dernier (sur Numericable et Free) tout auréolée du prestige du festival indépendant dont elle est la vitrine télé. Du pointu et de l’exigeant... uniquement en VO sans sous-titres jusqu’à nouvel ordre. Face à la démission cinéphilique des chaînes hertziennes, le câble et le satellite sont les derniers gardiens du temple cinématographique à la télé. ANNE DESSUANT Famille Documentaires Voilà dix ou vingt ans, les amateurs de documentaires avaient leur chaîne thématique attitrée : Planète, qui vouait au genre une passion exclusive, offrant notamment des rétrospectives de grands auteurs et des productions insolites. L’élargissement de l’audience du câble et du satellite a démultiplié l’offre de programmes… tout en l’affadissant. Finis les intégrales Wiseman, van der Keuken ou Depardon, les points de vue originaux, les projets audacieux… Le marché dicte sa loi à un secteur dans lequel prédominent les sujets « art de vivre » (spécialement sur Odyssée), « nature » et « découverte » (sur Voyage, Planète Thalassa ou National Geographic Channel). Subsistent heureusement quelques chaînes pour proposer de bons documentaires historiques (Histoire) ou judiciaires (Planète Justice et 13ème Rue). A signaler aussi : les analyses cinéphiliques (trop rares, mais souvent remarquables) des chaînes Cinécinéma et les éclairages portés sur les sociétés d’outre-mer par France Ô, chaîne publique qui, curieux choix, n’est disponible en TNT qu’en Ile-de-France. Quant à Planète, si elle demeure « la chaîne du documentaire », c’est faute de réelle concurrence. François Ekchajzer Famille Séries Révolue, l’époque où les meilleures séries américaines débarquaient en exclusivité sur les chaînes du câble et du satellite. Aujourd’hui, doublées par leurs grandes sœurs hertziennes, les anciennes découvreuses de talents jouent la carte de la complémentarité : Jimmy s’est tournée vers les productions britanniques (Meurtres à l’anglaise, Scotland Yard), Série Club se contente de prestigieuses rediffusions (The West Wing, Mad Men), et Téva, malgré quelques coups (Dollhouse), recycle principalement des séries un peu usées. Seules les ultraspécialisées, comme Sci Fi (pour la SF), ont conservé leurs programmes phares (Battlestar Galactica). Cette nouvelle donne profite évidemment aux grandes chaînes hertziennes (TF1, M6), promues expertes en blockbusters américains (Dr House, NCIS). A leurs côtés : Canal+, qui, parallèlement à une politique audacieuse en matière de fiction française (Engrenages), continue de proposer séries américaines grand public (Desperate Housewives) et quelques bijoux plus pointus (Mad Men, United States of Tara). Une stratégie sérieusement concurrencée par les chaînes Orange, qui, depuis un an, offrent les pépites les plus impatiemment attendues (In Treatment, Breaking Bad). Lucas Armati TÉLÉRAMA 3121 | SPÉCIAL GUIDE TÉLÉVISION 27 Les chaînes Famille Sport Mais où diable peut-on désormais (re)trouver des sports qui ne soient pas du football, du tennis ou de la Formule 1 ? Canal+ Sport, Eurosport et Sport+ sont là pour ça. Quelques années déjà que ces antennes comblent les défections des chaînes historiques et diffusent des matches de basket, de hand ou de volley. Tout y est : championnats nationaux, coupes d’Europe et même rencontres des équipes de France. Pas folles, elles proposent aussi du football, le sport roi, dans une approche complémentaire aux grands rendez-vous des chaînes hertziennes (Ligue 2, Ligue Europa, matches étrangers...). Idem pour la F1 et les sports mécaniques. Une large palette de disciplines plus confidentielles boucle les grilles de programmes : ski, golf, tennis de table, voile, sports US... jusqu’au taekwondo ! Et si vous êtes accro à l’actu, vous pouvez toujours vous brancher sur Infosport et L’Equipe TV, qui distillent un flash info tous les quarts d’heure. Ah ! si l’une des deux pouvait se faire une place sur la TNT... Toujours pas rassasié ? Allez faire un tour du côté de ESPN Classic, qui rediffuse les plus grands moments de sport. Pour voir ou revoir un combat de Muhammad Ali ou des matches de légende, type France-Allemagne 1982. RICHARD SÉNÉJOUX 28 TÉLÉRAMA 3121 | SPÉCIAL GUIDE TÉLÉVISION Famille Musique « Hard ou classique, la musique adoucit les mœurs », chantait MC Solaar. Chez vous, la télé, c’est souvent en bruit de fond, histoire d’animer un peu la maison. Et ça bouge un peu plus que la radio. Ça tombe bien, les chaînes musicales et leurs robinets à clips sont là pour ça. Problème, elles ont tendance à toutes se ressembler. Des hits, des hits, des hits : le format du pionnier américain MTV paraît indépassable et a grandement inspiré les françaises MCM et NRJ Hits, justement. D’autres antennes, MTV Base, Trace TV ou M6 Music Black, jouent plus la carte ethnique et ne programment que du rap et du R’n’B. Nous, on avait un faible pour MTV 2, vraie chaîne dédiée à la production indépendante. Mais elle n’est plus diffusée en France. On se console – un peu – avec la très rock MTV Pulse, lancée en 2005 par la filiale française du géant américain. Ça, c’était pour le « hard ». Côté classique, on n’a pour l’instant pas fait mieux que Mezzo et sa programmation riche et pointue. R.S. Famille Jeunesse Vos enfants salivent devant la pléthorique offre jeunesse comme chez le marchand de glace ? Ils veulent tout, et c’est à vous de trancher. Commencez par écarter Baby First et Baby TV, qui, quoi qu’on vous dise, ne contribuent pas à éveiller les nourrissons, bien au contraire. Ceci fait, regardez droit dans les yeux celui de vos marmots qui fréquente la maternelle : préfère-t-il Allez raconte et Trotro (Piwi) ou Adibou et Franklin (Tiji) ? Ces deux pourvoyeurs de dessins animés d’égale facture reproduisent jour après jour leur grille de programmes avec une rigueur de métronome – il s’agit de ne pas bousculer les habitudes des bouts de chou ! Au primaire, on désire moins se blottir auprès de personnages rassurants que de fraterniser avec des héros drôles et intrépides, en deux mots « hyper cool ». Titeuf et Kid Paddle sur Canal J ou Atomic Betty et Zoé Késako sur Télétoon sont là pour ça. Pour les jeunes amateurs d’animation anglo-saxonne, il y a Ben 10 et Les Supers Nanas sur Cartoon Network, ou Bob l’éponge et Jimmy Neutron sur Nickelodeon. Mais si vous-même êtes parfois d’humeur régressive, sachez que la grille de Gulli, essentiellement destinée aux 6-14 ans, recèle des séries de votre enfance, comme Les Mystérieuses Cités d’or ou Les Shadoks. Vous souhaitez régulièrement vous pelotonner en famille devant le petit écran ? Entre deux dessins animés, Disney Cinemagic puise dans le catalogue de longs métrages Disney (somme toute limité, ça tourne vite en boucle !). Enfin Canal+ Family, qui bénéficie de la force de frappe de Canal+, renouvelle constamment et joliment son offre de séries, de documentaires et de films... pas toujours spécifiquement conçue pour les enfants. Ici plus qu’ailleurs, il faut surveiller ce que regardent vos bambins. Marc Belpois TÉLÉRAMA 3121 | SPÉCIAL GUIDE TÉLÉVISION 29 Les chaînes Famille Info Pour les vrais accros à l’info, il a toujours été frustrant de devoir se contenter des grand-messes de 13 heures ou 20 heures. Euronews ne date que de 1993, et LCI de 1994, quand CNN l’américaine fêtait déjà ses quinze ans. A cette période de vaches maigres a succédé une frénésie de lancements, tant et si bien qu’on est aujourd’hui proche de la 30 TÉLÉRAMA 3121 | SPÉCIAL GUIDE TÉLÉVISION bousculade : i>Télé (créée en 1999) et BFM TV (2005) sont disponibles gratuitement sur la TNT, et France 24 (2006) sur le câble et le satellite. Une pléthore d’antennes qui, si elles donnent une impression de pluralisme, doivent composer avec des moyens souvent limités. Or, l’information de qualité, ça a un prix : le budget de la très anglaise BBC World, la chaîne info sans doute la plus aboutie, est cinq fois supérieur à celui de France 24 ! Sans parler de son influence mondiale... La Deutsche Welle, en Allemagne, jouit également d’une très bonne réputation, tout comme Al Jazira, la « CNN arabe », qui diffuse aussi une version en anglais à destination des publics non arabophones. R.S. Famille Art de vivre « Loisirs, famille, bien-être ». Telle pourrait être la devise du lifestyle, cette thématique en vogue chez la fameuse ménagère, traduite chez nous par « art de vivre ». Sous cette étiquette, de nouvelles chaînes ont vu le jour ces dernières années, construisant leur programmation autour d’émissions sur la maison (déco, jardinage...), la famille (maternité, éducation...) et le bien-être personnel (mode, beauté, santé...). Pionnière du genre, Discovery Real Time a bâti sa réputation sur ses délirants programmes anglo-saxons comme Maison d’enfer (vous laissez votre pavillon à des pros qui le transforment en palais pharaonique), quand Télé Maison joue davantage la carte du conseil pratique (bricolage, jardinage, aménagement). Cuisine TV, elle, décline habilement la gastronomie sous toutes les latitudes et met en avant des toqués singuliers (Jamie Oliver, Gontran Cherrier...). Quant à Vivolta, créée par Philippe Gildas pour les « plus de 45 ans », elle mise sur ses magazines maison présentés par de vieux routards du PAF (Bonaldi, Pradel...). Chacun son (life)style. Dominique Desré Famille A la carte « Ce qui est toujours embêtant avec la télé, c’est qu’il faut être devant pour la regarder. » Truisme, lapalissade, pensez-vous ? C’est que vous n’avez pas encore goûté à la « télévision de rattrapage », en anglais catch-up TV. Comme son nom l’indique presque, ce service, proposé par toutes les grandes chaînes, vous permet de (re)voir, sur le Web et de plus en plus sur les plates-formes câble, satellite et ADSL, les programmes que vous avez manqués lors de leur diffusion à l’antenne. Rentré trop tard pour le JT de Pujadas ? Branchez-vous sur francetvod.fr et vous pourrez l’écouter à l’envi, suspendre la diffusion, etc. Vous vous faisiez une joie de regarder ce superbe documentaire d’Arte sur le nucléaire, mais le petit dernier est tombé malade ? Courez – assez vite – sur plus7.arte.tv. Car on ne peut pas « rattraper » indéfiniment : la plupart des émissions sont disponibles en moyenne sept jours après leur diffusion. Si les programmes de flux et l’info sont d’accès gratuit, il faudra par contre mettre la main à la poche pour les films et la plupart des séries, question de droits. Et là, on croule sous les propositions : canalplay.com, artevod.com, tf1vision.com, m6vod.fr, filmotv.fr, video-futur.com, virginmega.fr, vodeo.tv (documentaires)... Autant de services de VOD (vidéo à la demande) qui fonctionnent finalement comme des vidéoclubs numériques. Bref, toute une panoplie pour composer notre télé à la carte, qui fera de nous des téléspectateurs un peu moins passifs... R.S. TÉLÉRAMA 3121 | SPÉCIAL GUIDE TÉLÉVISION 31 Les chaînes Famille Haute Définition Famille Médiathèque Après avoir mis au rebut nos vieux magnétoscopes VHS, devra-t-on bientôt se séparer de nos appareils DVD ? Avec le développement du Blu-ray, le standard haute définition des DVD, certains commencent à se poser sérieusement la question. La HD gagne du terrain, et l’on trouve de plus en plus de films édités dans ce format, qui devrait remplacer à terme le DVD vidéo. Par chance, les lecteurs Blu-ray lisent aussi les DVD classiques, ce qui nous retiendra de jeter aux orties toute notre dvdthèque, notamment les films dont la version Blu-ray n’existera sans doute jamais ou dont la réédition HD n’apporte rien. Les graveurs Blu-ray sont déjà là, même s’ils sont encore à un prix élevé. Mais l’avènement du numérique, c’est aussi, comme disent les spécialistes, celui de la « dématérialisation » des contenus, traduire la disparition progressive des supports physiques pour stocker vidéos, musique ou photos. Le maître mot : disque dur. On connaît bien sûr celui de l’ordinateur ; ceux qui équipent les magnétoscopes numériques ou certains décodeurs télé peuvent enregistrer plusieurs dizaines d’heures de programmes, quitte à les graver ensuite sur DVD. Enfin, d’autres drôles de machines commencent à envahir les salons : les disques durs externes. Leur capacité de stockage peut atteindre des centaines d’heures, ce qui en fait de véritables vidéothèques numériques. A chacun de faire ses arbitrages. R.S. 32 TÉLÉRAMA 3121 | SPÉCIAL GUIDE TÉLÉVISION La haute définition (HD) fait partie de ces choses dont on a du mal à se passer après y avoir goûté. Quelle différence entre un match de foot regardé sur sa « vieille » télé et celui « vécu » devant un écran HD dernier cri ! Avec sa qualité d’image et de son assez époustouflante, la HD décuple l’effet de réel et donne au téléspectateur l’impression d’être jeté au cœur de l’action. Idem pour les films et les documentaires HD, où l’immersion rappelle celle des salles obscures. Réservée au début aux plus fortunés, la HD se démocratise lentement : les versions HD de TF1, France 2, Arte et M6 sont diffusées gratuitement sur certaines zones couvertes par la TNT HD. Et, comme souvent, il faut payer – plutôt cher – pour en avoir plus : Canal+, bien sûr, comme Eurosport, Cinécinéma Premier, Orange Cinémax, National Geographic ou Ushuaïa TV ne sont disponibles que sur abonnement. Globalement, une quinzaine de chaînes ont sauté le pas de la HD, à l’image de la plupart des services de vidéo à la demande (VOD). Et gare aux imitations : la haute définition n’atteint sa plénitude que lorsqu’elle est « native », c’est-à-dire quand l’ensemble de la chaîne de production (tournage, montage, diffusion...) a été effectué en HD. Ce qui est pour l’instant loin d’être le cas. R.S.