Le championnat de photo sous-marine comme un poisson dans l`eau

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Le championnat de photo sous-marine comme un poisson dans l`eau
Le championnat de photo sous-marine comme
un poisson dans l'eau
Publié le 12/03/2016 à 03:55, Mis à jour le 12/03/2016 à 09:06
Insolite
Les décors du «Grand Bleu» pour le prochain film de Charlie Chaplin? L'anachronisme flagrant de
la situation ne peut nous y faire croire. Et pourtant, c'est bien ce qui a été osé par l'une des trois
équipes concourantes à la manche régionale du 29e championnat de France de photo sous-marine
qui se jouait, récemment, à Golfech. Sous le regard de Catherine Hervé, juge fédéral veillant au bon
déroulement de cette compétition, les élèves cadurciens de Jean-Pierre Vincent, tous âgés de 16 à 22
ans, ont réalisé de vraies prouesses techniques autant qu'artistiques, s'offrant même le luxe
d'exécuter leurs prises de vues aquatiques en bien moins de temps que l'heure et demie
réglementaire. Le professeur, à la tête de la seule option française «photo sous-marine» dans le
cadre du bac pro photographie, n'est pas surpris par l'efficacité de ses trois équipes : «Ils se
préparent depuis de longs mois, leurs sujets étaient précisément travaillés et les conditions étaient
excellentes», confie-t-il devant les baigneurs habitués du bassin golféchois, à peine perturbés par la
présence d'hommes-grenouilles grimés en Charlot et de jolies naïades plongeant drapées de blanc.
La seconde phase de ce championnat, celle de l'assemblage des clichés et des retouches numériques,
s'est poursuivie également sous le meilleur des auspices, toujours dans les murs du centre aquatique
golféchois : «Nous avons été reçus de la meilleure façon qui soit ici, tant par le personnel d'accueil
que par les surveillants de bassin, un environnement aussi favorable est véritablement un atout
lorsque le timing de la compétition est aussi serré», soufflent les neufs participants, concurrents par
équipes le temps d'un après-midi parmi une quinzaine d'autres partout en France à la même heure. À
ce jour, les résultats sont toujours entre les mains de la Commission nationale audiovisuelle de la
FFESSM (Fédération française d'études et de sports sous-marins) mais la délégation cadurcienne
envisage, d'ores et déjà, son retour dans les eaux golféchoises l'an prochain, pourquoi pas d'ailleurs
avec la session «vidéo sous-marine», l'autre spécialité d'enseignement de J.-Pierre Vincent.
La Dépêche du Midi
La manche régionale du championnat de
France de photo sous-marine ce week-end à la
piscine
Publié le 03/03/2016 à 03:51, Mis à jour le 03/03/2016 à 09:09
À la croisée de performances sportives, artistiques et numériques, c'est un événement inédit dans les
eaux turquoises du bassin golféchois qui se tiendra ce dimanche. La manche régionale du 29e
championnat de France de photo sous-marine se jouera ainsi à Golfech, en simultanée avec toutes
les autres délégations régionales françaises, de 12 heures à 13 h 30 pour la partie prises de vue en
milieu aquatique, une phase accessible au public. Cette compétition, à l'initiative de la Commission
nationale audiovisuelle de la FFESSM (Fédération française d'études et de sports sous-marins),
verra ainsi la présence sur le site de trois équipes sur les quinze concourant au niveau national,
chacune composée d'un modèle, d'un photographe et de son assistant, le tout sous le regard des
chargés de sécurité, plongées en apnée obligent. Jean-Pierre Vincent sera l'un d'eux et présent à
double titre puisque c'est à lui que l'on doit le déroulement de cette manche régionale sur le site
golféchois : «Un bassin que nous connaissions et où l'équipe a tout mis en œuvre pour nous
accueillir de façon très chaleureuse et dans les conditions optimales nécessaires à cette
compétition», souffle ce passionné de plongée qui est à l'origine de la création de la seule option
française «photo sous-marine» dans le cadre du bac pro photographie au sein du lycée cadurcien
dans lequel il enseigne en tant que professeur d'EPS. Ce dimanche, ce seront ses élèves, tous
s'entraînant depuis le mois d'octobre, et au minimum de niveau 1 en plongée, qu'il surveillera d'un
œil attentif. Car le cahier des charges de cette discipline aussi sportive qu'artistique répond à un
cahier des charges drastique : «Tout d'abord assurer des conditions d'hygiène irréprochables. Tout ce
qui entre dans l'eau, que ce soit appareils photo, objectifs ou même costumes seront préalablement
désinfectés», précise le professeur. Pour le déroulement de la compétition, la rigueur est la même :
«Le photographe, son modèle et son assistant disposent d'une heure et demie de prises de vue, puis
de deux heures et demie en salle pour la sélection, le traitement et la manipulation des images.»
Tous les logiciels de retouches sont permis à la seule condition que chaque élément ait fait l'objet
d'une prise de vue dans l'eau. À l'issue de ce temps, le photographe doit remettre trois images à
l'organisateur (en plus des images d'origine s'il y a eu modification), soit une image pour chacune
des trois catégories : ambiance piscine, présence humaine et pour cette année, le thème du noir et
blanc. Du côté golféchois, on se réjouit forcément de l'événement mais pour autant, pas question de
bouleverser les habitudes de la clientèle dominicale : «Exceptionnellement, la baignade sera
légèrement perturbée de 12 heures à 13 h 30 mais deux lignes du grand bassin resteront accessibles
aux nageurs et l'entrée à la piscine se fera dans les mêmes conditions qu'un jour d'ouverture
habituel», indique Christophe Jouve, chef des bassins golféchois.
La Dépêche du Midi