See the Light Que la lumière soit
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See the Light Que la lumière soit
Photo : Courtesy Northern Light Technologies See the Light Que la lumière soit ! Winter darkness getting you down? Light therapy might be what you need. Les sombres mois d’hiver vous sapent le moral ? La luminothérapie est peut-être pour vous. By | Par CAROLE SCHINCK 44 destinations better living mieux-vivre “For years I would start to feel depressed in the fall as the days got shorter,” says Marie-Josée Boisvert, a human resources management technician from suburban Montreal. “For the past three years, from September to May, I’ve been eating breakfast beside a therapeutic lamp. It wakes me up instantly. I can’t do without it.” You’ve probably heard about seasonal affective disorder (SAD). This recurring depressive condition is most commonly found in northern countries at times of the year when there’s relatively little sunshine. More than 900,000 Canadians, a disproportionate number of them women, suffer from it. “About 20% of Canadians have it in a mild form, while 3% are very seriously affected, to the point that they have a great deal of trouble functioning,” explains MariePier Lavoie, a Quebec City-area psychologist who wrote her doctoral dissertation on biological processes related to light. “The symptoms appear early in the fall and continue until spring. Sufferers experience hypersomnia (sometimes sleeping as many as 15 hours straight), have a difficult time getting up in the morning, and eat more than usual, often craving carbohydrates, which can lead to weight gain.” If they could, they’d drop out of civilization for the whole winter. « je me sentais déprimée à l'arrivée de l'automne et de la baisse de luminosité, raconte Marie-Josée Boisvert, technicienne en gestion des ressources humaines en banlieu de Montréal. Depuis trois ans, de septembre à mai, je prends mon petit déjeuner devant ma lampe thérapeutique. C'est un réveil instantané. Je ne peux plus m’en passer.» Le trouble affectif saisonnier (TAS), ou dépression saisonnière, vous connaissez? Ce mal de vivre récurrent s’observe surtout chez les populations des pays nordiques, au moment où le soleil se fait plus rare. Plus de 900 000 Canadiens, dont une très forte proportion de femmes, seraient touchés. « Chez nous, environ 20 % des gens sont modérément affectés et 3 % le sont de façon très sévère, à un point tel qu’ils éprouvent beaucoup de mal à fonctionner », explique Marie-Pier Lavoie, une psychologue de la région de Québec qui a entrepris un doctorat sur les mécanismes biologiques de la lumière. «Les symptômes apparaissent dès le début de l’automne et se poursuivent jusqu’au printemps, poursuit la psychologue. Les personnes atteintes souffrent d’hypersomnie (elles peuvent dormir jusqu’à 15 heures d’affilée, par exemple), ont beaucoup de mal à se lever le matin, man- Natural light also has an influence on the production of serotonin, a.k.a. the “happiness hormone” La lumière naturelle influerait aussi sur la production de sérotonine appelée «hormone du bonheur» Fortunately for people with SAD, Dr. Norman Rosenthal noticed their plight. In 1984, the American psychiatrist and National Institute of Mental Health researcher was the first to find a link between light and depression; he went on to lay the foundations of light therapy. More than two decades of studies and treatment have demonstrated its effectiveness. Research continues, however, because the specific processes tying light and behaviour are not yet well understood. In essence, it seems that when light is received by the eyes, it contributes to regulating our circadian rhythms—the cycle that, over the course of 24 hours and in sync with day and night, regulates waking and sleeping, appetite, body temperature, and the production of hormones. When you have SAD, the cycle is out of kilter. “Exposure to light synchronizes your internal biological clock,” says Dr. Lavoie. “When the retina is exposed to light, it sends a message to the brain to stop the production of melatonin, the hormone that allows us to sleep.” Other neurotransmitters also come into play. “Natural light also has an influence on the production of serotonin [sometimes called the “happiness hormone”], whose effects resemble those of antidepressants,” says Dr. Marc Hébert, a research professor in chronobiology at a teaching hospital in Quebec City. What is known is that light therapy works for 50 to 80% of patients. It’s a simple treatment: 30 minutes of exposure gent plus que d’habitude et succombent particulièrement aux hydrates de carbone, ce qui se traduit souvent par un gain de poids.» Si c’était possible, elles se soustrairaient volontiers de la civilisation pendant tout l’hiver. Heureusement pour elles, il y a eu le Dr Norman Rosenthal. En 1984, ce psychiatre et chercheur du National Institute of Mental Health des États-Unis a été le premier à mettre en relation lumière et dépression. Et à jeter les bases de la luminothérapie. Les recherches se poursuivent. Puisque l’on ne connaît pas encore avec exactitude les mécanismes par lesquels la lumière agit sur le comportement. En fait, il semble qu’en pénétrant par les yeux, la lumière participe à la gestion de notre cycle circadien. C’est-àdire les rythmes qui, sur une durée de 24 heures et en synchronisation avec le jour et la nuit, régulent l’éveil et le sommeil, l’appétit, la température du corps, la production d’hormones. Et qui chez les personnes atteintes de dépression saisonnière seraient déboussolés. «L’exposition à la lumière resynchronise l’horloge biologique interne», précise Marie-Pier Lavoie. Quand la rétine de l’œil perçoit la lumière, elle envoie un message au cerveau qui stoppe alors la production de mélatonine, l’hormone qui nous permet de nous endormir.» D’autres neurotransmetteurs auraient en outre leur rôle à jouer. «La lumière naturelle destinations 45 Photo : Courtesy Northern Light Technologies the sunrise simulator le simulateur d'aube to intense light every morning does the trick. The treatment uses a wide-spectrum lamp with a strength of 10,000 lux— the luminosity of a clear spring day. By contrast, indoor winter lighting reaches about 500 lux. There’s no need to look at the lamp; you can eat breakfast, read the paper, write, or put on makeup during the half hour. Therapeutic lamps are available in a variety of formats and are sold for about $200 in pharmacies, orthopedic supply stores, and online. Northern Light is the largest supplier in North America. It’s important to choose a model equipped with a UV filter to protect the eyes. You should also avoid LED bulbs, which produce too narrow a beam and can cause eyestrain. Some individuals experience headaches after exposure; in such cases, the recommendation is to put the light source a bit farther away. It’s also very important not to interrupt the treatment during the winter, because SAD symptoms may come back with a vengeance. Sunrise simulators, which gradually light up your bedroom when it’s time to get up, can make it easier to start the day. At just 200 lux, however, these lamps do not provide true light therapy. Why is light therapy still so little known to the general public? “Quite simply because people with seasonal depression often suffer in silence, keep working, and never see a doctor or mental health professional,” says Jean-Rémi Provost, executive director of Revivre, a Quebec-based support group for people suffering bipolar, depressive, and anxiety disorders. Because the organization is convinced that light therapy works, it provides its members with therapeutic lamps on a one-month trial basis. And light therapy isn’t beneficial only for SAD patients. Although research is inconclusive so far, it seems that daily exposure to intense light can also help people with other kinds of depression, as well as travellers experiencing jet lag and night-shift workers. Maybe it’s time to add some sunshine to your life. influerait aussi sur la production de sérotonine [souvent appelée «hormone du bonheur»], dont les effets s’apparentent à ceux des antidépresseurs», souligne le Dr Marc Hébert, professeur chercheur en chronobiologie au Centre hospitalier universitaire de Québec. Ce que l’on sait, c’est que la luminothérapie marche, et ce, pour 50 à 80 % des utilisateurs. Le traitement est simple. Il suffit de s’exposer à une lumière intense, tous les matins, pendant environ 30 minutes (15 minutes pour les enfants). On utilise donc une lampe à large spectre d’une intensité moyenne de 10 000 lux, correspondant à la luminosité d’un matin de printemps sans nuages (par comparaison, l’éclairage de nos maisons, en hiver, est de 500 lux). Pas besoin de fixer la lampe du regard. On peut prendre son petit déjeuner, lire son journal, écrire, se maquiller pendant l’exposition. Les lampes thérapeutiques existent en divers formats, se vendent en pharmacie, dans les magasins de produits orthopédiques et sur Internet, et coûtent autour de 200 $. Northern Light est le plus grand fabricant de ce type de lampes en Amérique du Nord. Il faut choisir un modèle pourvu d’un filtre UV, sûr pour les yeux, et éviter les nouvelles ampoules DEL qui produisent un champ lumineux trop restreint et peuvent provoquer des picotements oculaires. Certaines personnes éprouvent parfois des maux de tête à la suite de l’exposition. On leur recommande alors de s’éloigner un peu de la source lumineuse. Une règle d’or : ne pas interrompre le traitement en cours de saison, sous peine de voir les symptômes du TAS réapparaître au galop. Quant au simulateur d’aube, qui éclaire graduellement la chambre à coucher au réveil, il peut certes faciliter le lever. Mais, avec ses 200 lux, il ne peut se substituer à un véritable traitement de luminothérapie. Pourquoi la luminothérapie est-elle encore méconnue du grand public? «Tout simplement parce que, très souvent, les gens qui souffrent de dépression saisonnière endurent leur mal, continuent de travailler et ne consultent ni médecin ni professionnels des services psychiatriques», répond Jean-Rémi Provost, directeur général de Revivre, l’Association québécoise de soutien aux personnes souffrant de troubles anxieux, dépressifs ou bipolaires. Convaincu des effets positifs de la luminothérapie, l’organisme met à la disposition de ses membres des lampes thérapeutiques, qu’ils peuvent louer pour une période d’essai d’un mois. Les bienfaits de la luminothérapie ne s’arrêtent pas là. Bien que les études scientifiques ne le démontrent pas encore de façon claire, il semble que l’exposition quotidienne à une lumière intense puisse aussi profiter aux personnes souffrant d’autres types de dépression, de même qu’aux voyageurs ennuyés par le décalage horaire et aux travailleurs de nuit. Alors, pourquoi ne pas mettre un peu de soleil dans votre vie ? www.dusoleilpleinlatete.com, www.northernlighttechnologies.com, www.revivre.org 46 destinations