1 Edito Par François Gaillard

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1 Edito Par François Gaillard
Association loi 1901 pour la Promotion de la Chanson Française en Rhône-Alpes
Exemplaire WEB
Numéro 08
[email protected]
3,5 Euros
http://www.fleur2mo.fr.st
Tirage 30 exemplaires
Mars-Avril 2002
talent qui représentera tous les autres, comme Fersen
ou Juliette1 , en lui donnant, comme à l’école, un bon
point (en forme de victoire… mais de quelle
bataille?)… Et on laisse s’éteindre doucement les
autres. Car, sans promotion et sans soutien, on sait
qu’ils s’éteindront tout seuls, en un temps plus ou
moins long, peu importe.
Face à tout cela, mais bon sang, hurlez ! Dites quelque
chose ! Pour ma part, je crois profondément en deux
relais possibles : le public et le réseau associatif. En
sortant, en écoutant de nouvelles voix, en soutenant
les associations (qui, tant qu’il y aura des bénévoles, ne
s’éteindront pas), en essayant de fédérer ces
associations, c’est par ces moyens-là qu’on pourra
défendre les Camerlynck, les Piton, Les Leprest, les
Schwartz, et tous ceux qui s’usent pour faire survivre
l’âme même de la chanson, que la conscience
collective est doucement en train de mettre à la
poubelle, remplacée qu’elle est par le premier succès
venu. Aujourd’hui, on ne vient plus le 14 février pour
écouter un spectacle, on sort parce que c’est la SaintValentin... Aidez la chanson, en allant aux concerts
(quel que soit le jour !), en soutenant les chanteurs et
le tissu associatif. Prêtez vos oreilles (elles vous le
rendront) et donnez un peu de votre temps… S’il vous
plait !
Dans ces derniers mois, j’ai entendu des auteurs de
chanson me dire qu’ils n’en pouvaient plus. J’en ai vu
un se suicider à petit feu. Et je voudrais bien ne plus
croiser ça.
Edito
Par François Gaillard
Assez !
Assez des immondices télévisuels, qui dégoulinent
ensuite sur les journaux TV aux caisses des
supermarchés, assez de cette profusion de paillettes
débilitantes ! Voilà ce qui me rend furieux lorsque
mon regard croise ces nullités, et que me reviennent
les mots d’amis faiseurs de chansons… tel s’endette
pour jouer à Paris et n’en a aucun retour, tel autre,
après des années de travail, dit ne plus croire « à cette
histoire »… Il y a ceux qui essaient de tuer leurs états
d’âme à petit feu dans l’alcool, ceux qui y arrivent...
Qu’on aime Télérama ou pas, il faut tout de même
reconnaître à ce journal d’être l’un des rares à avoir
consacré deux longues critiques, largement
documentées, des systèmes Messier et Berlusconi.
Voilà les fléaux ! ils sont avilissants, ils n’ont aucun
scrupule à niveler la culture par le bas en cas de
besoin, le besoin étant le profit, le bénéfice et les
ventes. Cette engeance détient toutes les clés de la
promotion, depuis les grandes salles jusqu’aux
maisons de disques et aux médias.
Vous pensez, « c’est un peu facile, comme discours »…
mais QUI réagit ? On a l’impression d’être dans un
gros moule gluant, duquel on ne peut rien sortir, où la
moindre protestation passe pour un accès de révolte
facile, inutile, et sans grand danger. « On n’cause pas,
Monsieur, on n’cause pas » ; la majorité cautionne les
Star Academy (en en riant un peu, pour faire bonne
figure), les « tournées des Enfoirés », les ramasse-fric ;
les radios se donnent bonne conscience en passant,
entre deux soupes de Goldman (parfaitement
identiques), les Copains d’Abord ou Amsterdam — ça
fait plaisir aux anciens ; les « professionnels de la
profession» (mais qui est-ce donc ??? Profession…
Chanteur ? Vendeur ?) votent pour un jeune auteur de
« Ma vie, ma vie je te la donne,
Ne la vend à personne »
Jean-Marc Le Bihan
1
Je n’ai absolument rien contre Fersen et Juliette, qui ont, c’est
vrai, un sacré talent ; d’ailleurs, je les crois assez malins pour
prendre suffisamment de distance vis-à-vis des « bons points »
1
Marine de Brassens, ou Amsterdam, grandioses !),
Claudine Lebègue fait également preuve d’une grande
finesse d’écriture. Nourrie de quotidien, la chanson
parle, raconte (« Le p’tit trou dans l’tiercé / sur les
genoux d’à coté », Ca va), s’enflamme (« Ah, non,
monsieur ! Ah non, moi, c’esst pas pareil, aah non !
Moi j’m’envole, Monsieur, j’m’envoooole ! », Tchin
Tchin) ou murmure (Un p’tit mot) ; elle peut devenir
mystérieuse, par le simple choix des mots, comme
cette histoire de grand’mère se transformant en
sorcière (« Le soir elle joue à la sorcière / elle sort
toutes ses potions ») ; parfois passe un petit bijou de
poésie, comme ce Un p’tit mot (« J’aime les extraits,
j’aime les express…Les p’tits billets qu’ont pas
d’adresse…Rien d’important, rien de spécial mais c’est
urgent »). Un brin d’humour, un paquet d’émotion,
tout est là ! Elle sera bientôt au festival des Rancy à
Lyon : à voir absolument, vraiment ! Il existe aussi un
CD, « Zelda de vache », 10 titres, qui fait revivre toutes
ces chansons.
Appel à souscription pour le
deuxième album de LAURENT BERGER
Textes de Laurent Berger et Gaston Couté.
Avec Patrick Reboud (accordéon, accordina), Nathalie Fortin
(piano), Marie Mazille (clarinette, clarinette basse, violon), JeanPierre Sarzier (clarinette basse), Isabelle Pignol (vielle à roue) et
Nicolas Castagné (violoncelle).
Contact :
Laurent BERGER [email protected]
Du 27 février au 9 mars
Festival « Les Rancy en poussent une »
Avec :
Gérard André + JIB
(27 et 28/02)
Christian Paccoud + Christopher Murray
(01/03)
Bonzom +Antoine Gasse
(02/03)
Claudine Lebègue + Frédérique Alexandre (04/03)
Les Tit’Nassels + A.C. Villeurbanne
(05/03)
Pierre et Vincent + Renaud Fraisse
(06/03)
Laurent Berger + François Gaillard
(07/03)
Marie-José Vilar + Jean Dubois
(08/03)
Lulu Borgia + Jean Dubois
(09/03)
Salle des Rancy
LYON 3 ème
? Liana FULGA, « Qu’est ce que tu dis ? », un
spectacle très fin composé de chansons de Bourvil.
Certaines sont célèbres, telles Le petit bal perdu et
C’était bien, mais le répertoire de Bourvil ne se
restreint pas à ces deux chansons! Certaines d’entre
elles ont pris de l’âge, avec des textes un peu
simplistes, mais on y retrouve toute la tendresse de ce
grand bonhomme de Bourvil (Le petit poisson, par
exemple, qui ouvrait et clôturait magistralement le
spectacle). Liana Fulga a habillé ces chansons d’une
jolie mise en scène, sans grand artifice, mais très
finement pensée, tournant autour de tenues
vestimentaires diverses, depuis la robe de flamenco
jusqu’au vieil imperméable rapiécé en couleurs. Seul
défaut à ce spectacle : les musiques étaient enregistrées
sur bande, et il manquait ici un « vrai » piano,
respirant en même temps que les chansons de
Bourvil… mais c’est apparemment en projet !
04 78 60 64 01
Les découvertes de
Janvier-Février 2002 :
? Claudine LEBEGUE, incroyable ! Cachée derrière
son petit accordéon,
et accompagnée par
Alexandre Leitao
(dont
le
jeu
d’accordéon avait
déjà été remarqué
auprès de Jean-Luc
SCHWARTZ et des Martine City Queen), cette dame
possède une présence sur scène qui vous donne des
frissons. Sur scène, Claudine Lebègue et Alexandre
Leitao sont beaux ! Ils servent des textes emprunts de
vie, la vie des bistrots, des marins, avec une
interprétation très proche des chansons réalistes. Ici,
tout s’échange, on a envie de trinquer avec les
personnages, de leur parler, de leur répondre tant ils
sont vivants. Claudine Lebègue a dans la voix un peu
de la gouaille d’une Fréhel, et des accents, des
sonorités proches de Piaf. Quant à son enthousiasme
et son énergie sur scène, ils ne sont pas sans rappeler
ceux de Michèle Bernard. Outre un grand respect
pour les anciens, qu’elle reprend admirablement (La
? Christian CAMERLYNCK,
accompagné au piano par JeanPaul Roseau, est magicien ! En
effet, c’est vraisemblable-ment par
magie qu’il nous fait entrer dans
son spectacle aussi facilement, et
qu’il vous y tient jusqu’à la fin. Le tour de chant est
peaufiné, mesuré, millimétré même, pour que le
spectateur puisse y prendre ses respirations, et pour
l’embarquer au travers de chansons de Ferré, de
Debronckart, de Leprest, ainsi que de ses textes et
chansons originaux. On vibre et on rit (Le Cordon,
texte de Camerlynck), on a parfois la chair de poule
d’émotion (Le comédien texte de Debronckart), on
2
s’emballe même d’enthousiasme à certains moments
(C’est l’piano)… Il existe une très belle complicité entre
Camerlynck et « son Roseau », qui a d’ailleurs écrit les
arrangements pour piano, magistraux (à noter, une
version totalement revisitée de C’est peut-être de
Leprest, tout en finesse, faite de succession de petites
notes aiguës égrenées au piano, c’est magnifique !). Et
puis, ce final, qui vous va droit au cœur, ce Parlez-moi
de vous, face au public : « Je parle beaucoup trop de
moi, voyez-vous… parlez-moi de vous » suivi d’une
version a capella de Gracias a la vida. Vraiment,
vraiment, à voir et à écouter. Encore un grand artiste
qui, à notre goût, ne joue pas assez… Son spectacle, un
vrai travail de professionnel, est magnifique… Mais
que font les programmateurs ?
public ? On peut trouver qu’il en fait beaucoup ; on
entend parfois railler ses engagements, ses colères. Il
n’empêche que la révolte n’est pas surfaite, elle est
sincère, elle est son oxygène. Lorsque Jean-Marc Le
Bihan chante ses parents (Deux vieux qui s’aiment
encore) ou le souvenir d’un ami disparu, ses larmes
n’ont rien d’un jeu de scène. Il faut avoir vu Le Bihan
pour comprendre l’aura du personnage, pour saisir sa
fragilité. Voilà exactement un « non-spectacle », où
rien n’est fabriqué, tout est parfaitement sincère. Un
disque est en préparation avec le label « Le Loup du
Faubourg », dique qui sera composé de toutes
nouvelles chansons ; allez découvrir ce monsieur sur
scène, et procurez vous ce prochain enregistrement
piano-voix ! Ecouter Jean-Marc Le Bihan est toujours,
après 20 ans de chanson, un moment de grande
émotion.
? Auteur - Compositeur –
Interprète
autant
que
comédien,
Jean-Michel
PITON
possède
une
présence étonnante sur
scène. Qu’il interprète
Dimey, Richepin ou ses
propres textes, il joue avec sa
voix, passant de la douceur (Les petits pierrots) à une
puissance de voix « à la » Joe Cocker (Les coquillages)
impressionnante. On peut également noter une très
belle écriture, où les textes sont ciselés, travaillés à la
manière d’un artisan. Pour exemple, cette gosse
(publiée en fin de ce journal), où les images du début
du texte (la porcelaine, la bosse) se transforment au fil
de la chanson, au même rythme que le personnage
vieillissant ; de même qu’en évoquant une promenade
(« pour s’y reposer »…) au cimetière du Père Lachaise,
La chaise est un bel exercice d’écriture, où se succèdent
différents grands noms du lieu ; C’est beau prend tout
son sens lorsque s’éclaire la métaphore amoureuse.
Autant d’exemples qui montrent un véritable souci de
travail du texte. Et puis quelques chansons marquent
tout particulièrement, comme ces Mômes de Syracuse,
évoquant la «descendance », au sens artistique, de
Dimey, où l’on perçoit l’ombre d’un Leprest
(« Muguet du premier mai qu’aurait fleuri le 10 … Qui
s’cogne contre un glaçon dans le fond d’un pastis »),
comme encore la mise en musique de La Tamise, du
même Dimey, ou bien ce p’tit lapin blanc écrasé au
bord d’une route (reprise d’ailleurs par Francesca
Solleville)… On ne peut pas rester indifférent à cet
univers et à l’originalité de l’interprétation de Piton.
CD Bancal, distribué par Pluriel, 1997.
Nouveaux Lieux
? Le Parikia (GRENOBLE), vient d’ouvrir ses portes.
Ce restaurant Grec voudrait également se lancer dans
les soirées-spectacle, à raison d’une par semaine, et
recherche en ce moment des artistes prêts à assurer
une soirée. Dans un décor des îles grecques, il est
même possible de chanter Brassens et Brel !
Renseignements : Le Parikia, 14 rue Lazare Carnot
38000 Grenoble. Tel : 04 76 43 89 65.
Infos en Vrac…
? Le FAIR (association 1901), appelle à candidature.
Chaque année, cette association propose son soutien à
15 groupes ou artistes. Pour l’année prochaine, les
dossiers de candidature sont disponibles depuis le 15
février, uniquement sur appel au 01 48 78 46 10. Ils
sont à renvoyer avant le 15 avril 2002. FAIR, 15 rue
Henri Monnier 75009 PARIS.
? La Guinguette (38-FONTAINE) est un petit cabaret
de la banlieue proche de Grenoble. Christian Rannou,
le « patron », y organise une conférence de presse le
mercredi 6 mars 2002, à partir de 18h30, pour
présenter son programme de Mars à Juin 2002, en
présence des artistes concernés. Renseignements au 04
76 26 61 64.
? A la MJC Vieux Lyon, Salle Léo Ferré (5 place St
Jean, LYON 1er) : le 8 mars, un spectacle autour de la
journée de la femme, avec Elisabeth Coste (poésies de
femmes protestataires américaines), Ariane Bourrelier
(récital poétique), et Mimi Barthélémy (soirée
? Jean-Marc LE BIHAN sur scène est bouleversant.
L’avez-vous vu haranguer les passants dans la rue ?
Utilisant les Bourgeois de Brel pour faire réagir le
3
découverte) ; les 27-28-29 mars, « Chantons sans la
pluie », trois cartes blanches à trois interprètes (cf.
calendrier), consacrées à Ferrat (le 27), Montand (le
28) et Brel (le 29).
? Radio BLV (93.6MHz) à VALENCE est une radio
qui se démène pour la chanson ! Deux émissions
phares, dédiées à la chanson d’auteur : « Y’a un
climat » (clin d’œil à Guidoni sans doute !), les lundis
de 18h à 19h45, et « De Bouche à Oreille », les
Vendredi, de 18h à 19h45, mêlant des réflexions sur
la chanson et le jazz et écoute de nouveautés. Avis aux
amateurs… !
1954). Beauceron comme Couté, fils de forgeron mais
peu porté vers la forge, il part à Paris pour devenir
garçon de café. Lecteur assidu, il se met à écrire des
chansons qu’il dit dans les cabarets parisiens. Il créera
son journal, « La Vache Enragée », ouvrira son propre
cabaret à Montmartre, avant de sombrer dans la
déchéance quelques années plus tard. Ses poèmes sont
écrits parfois en patois beauceron, parfois en français,
et l’on sent la proximité avec les thèmes abordés par
Couté, sur le milieu paysan, le pacifisme… Un auteur
que son époque jugeait « trop subversif » ! Editions
« Le Vent du Ch’min », 5bis, rue Roland-Vachette,
93200 Saint Denis.
Des Livres…
Des CD
? Gaston COUTE, « Les mangeux d’terre », Editions
Christian Pirot, 2002. Après la réédition complète des
œuvres de Couté aux éditions « Le Vent du Ch’min »,
voici une sélection de poèmes de Couté effectuée par
Gérard Pierron et Gaston Coutant. Préfacé par
Pierron, ce recueil se termine par une biographie du
« gamin-poète » par Gaston Coutant. Illustrations Line
Sionneau.
? Annick CISARUK,
éponyme, 16 titres, 2001.
Elle nous avait déjà
particulièrement étonnés
à Paris en septembre
dernier. Voici son disque,
et, dans l’exercice difficile
d’enregistrer un album
proche de la scène, celui-ci est un exploit. Composé de
reprises de Ferré et de Vian (et un titre d’Aznavour,
Chapeau Taupé), ce disque est une vraie merveille.
L’accompagnement au piano est d’une incroyable
densité ;
parfois
quasi-silencieux,
parfois
omniprésents, jazzy, bluesy, ragtime même parfois,
Christophe Brillaud fait de véritables prouesses ! On
ne peut que saluer ce travail d’accompagnement, très
original et respectueux de la chanteuse. Quant à
Annick Cisaruk, précisément, elle nous donne une
vraie leçon d’interprétation. Les textes d’Aragon ne
sont jamais sortis aussi purs, aussi touchants, elle
parvient à nous faire ressentir leur fragilité, leur
intensité, leur émotion. La voix peut être très douce,
puis particulièrement violente, teigneuse, comme ce
Yen a marre de Ferré, magistral et renversant. A noter
l’arrangement, sans doute de Christophe Brillaud, sur
cette perle qu’est A tous les enfants de Vian, ouvrant et
fermant la chanson par une mélodie toute simple
rappelant les boites à musiques d’enfants. Chapeau à
vous deux, quel bonheur !!
? Georges BRASSENS, Lettres à Toussenot, 19461950. Voici publiée la correspondance entre Brasssens
et cet ami philosophe, leurs échanges de critiques
littéraires ; on perçoit également la vie de Brassens
dans ces années d’après-guerre, ces années de vaches
maigres, sans succès, où Brassens approche les milieux
anarchistes, collabore au Libertaire, crée avec quelques
amis Le Cri des Gueux, journal « non-conformiste » ; et,
où vers 1947-1948, il se remet à écrire, selon ses
propres termes, « parce que j’étais très malheureux et
que je n’avais rien d’autre à faire ». Dans la foule des
ouvrages sortis pour le 20ème anniversaire de sa
disparition, ce livre-là est intéressant !
? Agnès BIHL, « La terre
est blonde », 13 titres,
2001. Voici un disque qui
ne
manque
pas
de
caractère… et on l’aime
bien ! Agnès BIHL se révèle
être ici une vraie petite
teigne, bien décidée à se
? Maurice HALLE, (Editions Le Vent du Ch’min).
Après la réédition des œuvres de Couté, voici une
nouvelle collection autour de Maurice Hallé (1886-
4
battre, pour des causes nobles, qu’il s’agisse des
questions d’avortement, de viol, des enfants en
difficulté. Les mots sont aussi crus que les sujets. La
critique a parlé de « Renaud en jupons » pour évoquer
Agnès Bihl ; effectivement, il y a du Renaud dans ces
révoltes-là ; peut-être Renaud glissait-il par contre une
ou deux chansons tendres dans ses disques, qui
aidaient l’ensemble. Ici, pas de pause, même le
Chapiteau du temps qui fuit, dont les premières notes
ressemblent à une respiration, finit sur une note
amère ; « J’ai pas d’larmes à vous chialer / Juste un peu
d’rage à vous offrir » (Le joli Moi de Mai), dit elle… On
avait cru comprendre. Alors, on aime bien, mais on
aurait juste besoin d’un peu d’air, après tout ça…
d’autant que les arrangements ne sont pas pour alléger
le propos…Si l’on se prend de sympathie pour Agnès
Bihl, c’est certainement pour sa sincérité, son
charisme et son écriture. Bien sûr que le combat est
bon ! C’est par contre peut-être dans la forme que ce
CD faiblit. Prenons l’exemple de Brassens : lui aussi a
souvent pris position ; mais il ne l’a pas seulement fait
avec des chansons comme Le temps ne fait rien à
l’affaire, où « quand on est con, on est con » ; il y a eu
des Pauvre Martin, quand même, et c’était sans doute
les chansons les plus fortes, les plus efficacement
engagées qu’il ait écrites… Fasse que les prochains
disques d’Agnès Bihl soient un peu plus aérés, et
qu’ils fonctionnent avec davantage d’allusions que de
coups de poings… On écoutera volontiers la suite, on
a même hâte ! A suivre…
1998) : la voix a pris énormément de présence,
d’assurance et de force. Christiane Courvoisier sera à
Lyon l’été prochain. A suivre…
? Michèle BERNARD, « Une
fois qu’on s’est tout dit », 15
titres, 2002. Quel bonheur de
retrouver la voix magnifique de
Michèle BERNARD dans son
salon ! Pour cet album, Michèle
Bernard est accompagnée par
des musiciens hors-pairs, parmi
lesquels Jean-François Baez et Bruno Sansalone, dont
les jeux sont émouvants de retenue et de finesse. Les
arrangements sont également très soignés,
impeccables ; malgré tout cela, on ne retrouve pas la
fraîcheur et la diversité de sonorités du disque
précédent (« Voler »), ni de chanson-phare (comme
l’était « Je t’aime »)… et l’on arrive à la fin de cet album
sans avoir été vraiment étonné. On note cependant la
présence de chansons extraites du spectacle en
hommage à Louise Michel, créé à l’automne dernier,
et les échos de son spectacle parisien (qui a lieu en ce
moment) sont excellent. Vivement la prochaine scène
en Rhône-Alpes !
? Thomas FERSEN, « Triplex », 3CD en 1, en
concert, 2001. Il n’a sûrement pas besoin de nous, et
nous ne nous étendrons pas… On a simplement très
envie de le mentionner, car ces trois concerts sont de
très beaux moments. On aime la simplicité que Fersen
arrive encore à préserver (espérons que ça dure…), et
l’atmosphère qui se dégage de ces concerts, qu’il
s’agisse du spectacle cabaret, joué à Montréal, ou de
spectacles un peu plus importants comme ceux
donnés à l’Européen et la Cigale. Bien sûr, il y a un
livret plein de photos couleur et de gros moyens…
Mais il reste une âme, et une belle âme !
? Enzo Enzo, « le jour d’à coté », 12 titres, 2001. Si
nous chroniquons ce CD, c’est bien seulement parce
qu’il y a cinq textes de Leprest là-dedans. Mais
vraiment, il faut du talent pour gâcher des textes
d’Allain Leprest et les transformer en chansons plates,
monotones et sans intérêt. A partir de textes
magnifiques (cf. Nino, dédié à Nino Ferrer), Enzo
Enzo a fabriqué de la variétoche ! une vraie alchimiste,
cette Enzo Enzo (sans parti pris, on a aimé ses
premiers disques…Mais là, c’est trop !)
? JULIETTE, « Le Festin de Juliette », 11 titres, 2002.
Revoilà Juliette, mais cette fois exclusivement habillée
de farce. Pour cet album, exit les chansons profondes
et réfléchies (comme la magnifique Sur l’oreiller, ou
cette berceuse pour Carlitos des albums précédents),
voici l’amuseur public ! Juliette s’amuse avec les textes,
avec les musiques, elle provoque en permanence, un
rien diabolique. Avec ce festin-là, l’heure est au
défoulement, à la raillerie (les « nuits celtiques » du
stade de France en prennent pour leur grade, de
même que les notices z’et modes d’emplois), le tout
étant fort bien tourné ! Dans son exubérance, dans ses
excès, ce disque est une vraie réussite. Pour les
amateurs de cette Juliette-clown… quant aux autres,
rendez-vous au prochain disque… mais jetez quand
même une oreille sur celui-ci !
? Christiane COURVOISIER, CD-démo de 4 titres.
Ce CD présente le spectacle
« Résonances », joué à Paris
en janvier dernier. Des
consonances de Barbara
dans
la
voix,
des
arrangements très judicieux,
très jazzy, faisant intervenir
saxophones, flûtes, accordéon… L’écoute de cet
enregistrement est un très bon moment. Nous
sommes particulièrement impressionnés par le chemin
parcouru depuis le premier CD (A Fleur de peau,
5
Les Hurlements de Léo
? Paul et Robin
Les Gueules de Bois
Henri Salvador
? Claudine Lebègue (+ F. Alexandre)
Les Tit’Nassels
Goun chante Brassens
Abou Fall (contes)
Trio Piaxo
Jean Lenturlu
Pierre et Vincent (+ Renaud Fresse)
Laurent Berger (+ François Gaillard)
Paris Combo
Les Gueules de Bois
Les 2 Oncles
Marie-Josée Vilar (+ Jean Dubois)
? Les Tit’Nassels
Françoise Kucheida + Les Mouettes
Lio chante Prévert
Entre deux caisses
Les Gueules de Bois+les Trapettistes
Anne Bourrelier
Souad Massi
Lulu Borgia (+ Jean Dubois)
Gérard Morel
Philippe Chatel
Dominique A
La Baronne
Bistanclaque
Jacques Higelin
Les Gueules de Bois+les Trapettistes
Gilles Droulez
Christian Ruffin
Yann Tiersen
Alain Souchon
François Gaillard
Les Gueules de Bois
Casse-Pipe + Bistanclaque
Alain Bert
Ets Brumaud + Mr 13 a de la chance
Pierre Perret
Gilles Vigneault
Marcel Azzola / Lisa Bossati
Yannick Jaulin
La fanfare à main nue
Jean-Noël Debart
Renée-Claude Gaumont
Xavier Lacouture + Bistanclaque
André Giroud
Hervé Lapalud
Les Gueules de Bois
Anna F
Pascal Carré chante Reggiani
Les Wriggles + Réo
Philémon
Khaban’
Ferrat chanté par Yvon Croze
Solejar, chansons métisses
Bernard Lavilliers
Anne Sylvestre + Les clés à Molette
Montand chanté par Michel Cartier
Brel chanté par Sébastien Baylet
Eric Simonet
Anna Prucnal + lune
? Ezdra + Laurent Berger + Bruno
Daraquy (Ch. Buissonnières)
Bénabar
Romain Didier
? Bernard JOYET, « Prolongations », 12 titres, 2002.
Qu’importe le flacon… Parolier de Juliette, Joyet nous
livre ici, dans une pochette vraiment hideuse (à moins
qu’il ne s’agisse d’humour au second degré – au
moins...), un véritable joyau… C’est dire si le
bonhomme est étonnant ! Les textes, les mélodies, les
arrangements, tout cela est exemplaire. On y retrouve
de l’humour (« Mignonne allons-voir si l’arthrose /
N’a pas d’effet libidineux », Le Gérontophile), un grand
paquet de simplicité (« J’cass’rai les frimeurs / J’leur
f’rai des croch’pattes / J’asperg’rai d’picrate / Leur
cravate à fleurs », On s’ra jamais vieux) et de tendresse
(« Quand j’fermerai les yeux / Je pos’rai mon âme / A
tes pieds, Madame / Chacun son Bon Dieu », id.) ;
Joyet fait également preuve d’un sacré recul et d’un
sens critique d’une grande finesse (« Quand je vous
regarde en face / j’ai comme l’impression cocasse /
Qu’on a posé une glace / Entre votre cage et moi », dit
le Singe du zoo à ses « spectateurs »). Ses chansons
satiriques sont parfois amusées (« Nos divergences sont
si pures / Et nos conflits si généreux / Vivons
ensembles, et je te jure / Que nous serons très
malheureux », Mayerling), parfois coléreuse : « Plus fort
encore / Que l’dormeur du Val / Ca fait deux morts /
Avec une seule balle », La ptite Balle perdue, poignante,
et arrangée merveilleusement à deux guitares). On ne
peut s’empêcher de penser à Ces Gens-là en entendant
l’Etoile, chanson qui décrit une famille dont les prises
de position sont bien floues, que ce soit pendant la
guerre (« La tête du Général / Sur le buffet désormais
/ Le portrait du Maréchal / On le garde, on ne sait
jamais… », L’Etoile) ou face au décès de la grand-mère
(« Tristement ils se partagent / Une pile de draps
blancs / Et pestent que l’héritage / Ne soit pas plus
consistant », id.). Bernard Joyet sait nous faire rire,
puis, d’une simple formule, nous ramener à une
réalité vive ou douloureuse (« Madame à la maison,
Monsieur gagne la guerre », Djamila). On voudrait tout
citer de ce grand auteur ! Mais venez plutôt l’écouter
sur scène, il sera bientôt à Saint Etienne ! (Production
Le Rideau Bouge, février 2002).
Les dates
?:
on a vu et faut pas rater !…
Mars 2002
Louis Chédid
La Baronne + Paul et Robin
Richerd
? Christian Paccoud (+ C. Murray)
Gay Pneus
Marc Simond + Jean-Marc Le Bihan
Jean Lenturlu + Hervé Lapalud
? Bonzom (+ Antoine Gasse)
1
1
1
1
1-2
1-3
2
2
CC Théo Argence
La Presqu’île
Confluent
Salle des Rancy
A Thou bout d’Chant
Cœur des Gens
La Presqu’île
Salle des Rancy
2
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2
3
4
5
5
5
5-10
5-16
6
7
7
7
7
8
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8
8
8
8
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12
12
13
14
14
14
14-17
15
15
15
16
16
19
Transbordeur
Théâtre de Poche
Cave à Musique, 22h
Porcieu (04 74 38 12 65)
20
20
21
21
21
21-30
22
22
22
22-27
23
26
26
26
26
26 -30
27
28
28
28
28
29
29
29
Salle des Rancy
Salle des Rancy
CC Pénitents
Café des Arts
Cœur des Gens
A Thou Bout d’ Chant
Salle des Rancy
Salle des Rancy
Grand Angle
CCO Villeurbanne
Café des Arts
Salle des Rancy
Confluent
Esp. Albert Camus
Théâtre Jean Vilat
Four (04 74 96 78 96)
Théâtre de Macon
MJC Vieux Lyon
Heure Bleue
Salle des Rancy
CC Seyssinet-Pariset
Le Luminier
Ninkasi
Salle St Jean
CC de Savoie
CC Charlie Chaplin
L’Entre-Pot, 21h45
Cœur des Gens
Confluent
Esp. Albert Camus
Salle de l’isle
Miribel les échelles
Brise-Glace, 22h
Scarabée
A Thou bout d’Chant
Théâtre 145
Summum
Théâtre Ch. Dullin
Grand Angle
Esp. Albert Camus
Totem
Cœur des Gens
Confluent
Le Radiant
Café des Arts
Salle des Rancy
Caveau du Théâtre,23h
Amphithéatre
CC Théo Argence
Le Radiant
Théâtre le Ciel
A Thou bout d’Chant
MJC Vieux Lyon
Espace 600
Summum
Le Radiant
MJC Vieux Lyon
MJC Vieux Lyon
Confluent
Le Luminier
30
Apprieu
30
30
Ninkasi
CC Pénitents
19 - 23
19 - 23
Avril 2002
Tom Novembre
? Philippe Forcioli
Michel Hermon
Céline Blasco + Lapalud
6
2
2
2
2-3
CC Seyssinet-Pariset
Théâtre de la Mure
Esp. Albert Camus
Cœur des Gens
Pascal Carré chante Reggiani
Céline Blasco + Christine Ruffin
Bruno Daraquy chante Couté
Céline Blasco + F. Eustratiadès
Karim Kacel
? Jean-Luc Schwartz
Céline Blasco+Manu Richerd
Yaka
? Paule-Andrée Cassidy
? Allain Leprest (à confirmer)
Delphino
Frank Giroud (contes)
Linda Lemay
André Bonhomme
Alain Souchon
« A contre jour de la terre »
François Gaillard
Gian Maria Testa + No vacancy
La fille de l’air
Tom Novembre
2-6
4
4-5
5
5
5-6
6
5-6
13
12-25
19-23
19
23
23 - 4
24
25-27
26
27
27
30
A Thou bout d’Chant
Cœur des Gens
Salle des Rancy
Cœur des Gens
Espace Georges Sand
Café des Arts
Cœur des Gens
Salle du Pont de Vence
Café des Arts
Cœur des Gens
Théâtre 145
Café des Arts
Grand Angle
A Thou bout d’Chant
Grand Angle
Salle des Rancy
Café des Arts
Le Luminier
MJC Rives
Salle de l’Isle
Salle des Rancy – 249 rue Vendôme – Lyon 3è – 04 78 60 64 01
Salle Saint Jean – 254 av St Ex. - 73-La Motte Servolex – 04 79 65 19 29
Scarabée (le) – Chambéry (73) – 04 79 85 22 78
Sémaphore – rue Boutan – Irigny (69) – 04 72 30 47 90
Summum –1 av Innsbruck - 38100 Grenoble – 04 76 39 63 63
Tannerie – 123 place de la vinaigrerie – Bourg-en-Bresse – 04 74 21 04 55
Théâtre 145– 145 cours Berriat – Grenoble (38) – 04 76 49 53 39
Th. clochards célestes – 51 r. des T. Claudiennes – Lyon 1er – 04 78 28 35 19
Th. Charles Dullin – pl. théâtre – 73-Chambéry 04 79 33 25 19
Théâtre Jean Vilar– 12 r république– Bourgoin Jallieu (38) – 04 74 28 05 73
Théâtre Le Ciel– rue Condillac – Grenoble (38)
Théâtre de la Mûre – pla ce du théâtre – 38350 La Mûre – 04 76 30 96 03
Théâtre de la Platte – 32 rue R. Leynaud – Lyon 1er – 04 78 39 25 89
Théâtre de Poche – 44 r Mulatière – St Etienne (42) – 04 77 38 09 77
Théâtre de la Renaissance – 7 rue Orsel – Oullins (69) – 04 72 39 74 91
Théâtre Ste Marie d’en Bas – 38 r Très Cloître –Grenoble – 04 76 54 66 38
Théâtre de Mâcon – 1511 av Charles de Gaulle – Mâcon – 03 85 22 82 99
Toboggan (le) – 14 av Jean Macé – Décines (69) – 04 72 93 30 00
Totem – 31 faubourg Montmélian – Chambéry – 04 79 85 05 84
Transbordeur (le) – 3 bd Stalingrad – Villeurbanne – 04 72 43 09 99
Faites connaître A Fleur de Mots autour de vous !
Nous serions ravis également de publier vos articles,
coup de cœur ou coups de gueule… Participez à cette
tribune, pour en faire un rendez–vous vivant de
Chanson !
Les Lieux de concerts
Agend’Arts – 4 rue de Belfort – Lyon 4è – 04 78 28 42 99
Allégro – Place de la république – Miribel – 04 78 55 80 20
Alpha – 24 av Lamartine – Charbonnières-les-bains – 04 78 87 64 00
Amphithéâtre – Place Iles de Mars – 38 - Pont-de-Claix – 04 76 98 40 40
Apprieu – Salle des fêtes – Apprieu – 04 76 67 35 61
A Thou Bout d’Chant – 2 rue de Thou –Lyon 1er – 04 78 39 44 82
Bourse du travail – 205 place Guichard – Lyon 3è – 04 78 60 11 77
Brise-Glace – 54 rue Marquisats – Annecy – 04 50 33 65 11
Cabaret Neuf – Route de la chapelle – Sandrans (01) – 04 74 24 50 05
Café des Arts – 36 rue St Laurent – Grenoble – 04 76 54 65 31
Cave à Musique – 119 r Boullay - Macon (71) – 03 85 21 96 69
Caveau du Théâtre– place G.A. Simonet – Tarare (69) – 04 74 63 45 68
CC Charlie Chaplin– Vaulx-en-Velin (69) – 04 72 04 81 18
CC Pénitents – place des pénitents MontBrison (42) – 04 77 96 39 14
CC Savoie – 73-St Michel de Maurienne – 04 79 59 24 48
CC Seyssinet-Pariset – 04 76 21 17 57
CC Théo Argence – Place Ferdinand Buisson – St Priest – 04 78 20 02 50
CCO Villeurbanne– 39 r Courteline– Villeurbanne– 04 72 82 07 81
CLC Eybens – 89 av Jean Jaurès – Eybens – 04 76 62 02 14
Cœur des Gens – 7 place Colbert – Lyon 1er – 04 78 29 10 76
Confluent – 102 cours Charlemagne LYON 2ème– 04 78 38 49 69
Coop. de Mai – rue S. Gainsbourg – Clermont-Ferrand – 04 73 14 48 08
L’Entre-Pot –- 8 r Auguste Genin – Grenoble – 04 76 48 21 48
Espace 600 – 97 gal Arlequin - Grenoble – 04 76 29 42 82
Esp. Albert Camus – 1 rue M. Bastié – Bron – 04 72 14 63 40
Esp. Culturel – 8 rue des écoles – 69- St Genis Laval – 04 78 86 82 00
Espace Georges Sand – Saint Quentin Fallavier (38) – 04 74 95 56 01
Esp. Malraux – 67 pl. Président Mitterrand – Chambéry – 04 79 85 55 43
Esp. M. Achard (MJC) – 112 av Foch – Ste-Foy-lès-lyon – 04 78 59 66 71
Grand Angle (le) – Place Arcades – Voiron– 04 76 65 64 64
Grenier Table Ronde – Place St André – Grenoble – 04 76 44 51 41
Guinguette (la) – 80 av du Vercors – Fontaine – 04 76 26 61 64
Heure Bleue (l’) – av Jean Vilar – St Martin d’Heres (38)– 04 76 62 07 86
Halle Tony Garnier – 20 pl Antonin Perrin – Lyon 7è – 04 72 76 85 85
Hexagone – 24 rue des Aiguinards – Meylan – 04 76 90 00 45
Luminier (le) – 50 r de la république– 69-Chassieu– 04 78 90 88 21
Maison du peuple (la) – 4 pl. j. Jaurès – Pierre-Bénite (69)– 04 78 86 62 90
Marquise – Quai Augagneur – Lyon 3è – 04 72 61 92 92
MJC Chateauvert – pl. des Buissonnets – VALENCE-26 – 04 75 81 26 20
MJC Vieux Lyon – 5 place St Jean – Lyon 5è – 04 78 42 48 71
MJC Rives – 96 r Sadi Carnot – Rives – 04 76 65 21 45
Ninkasi /Kao – 267 rue M. Mérieux – Lyon 7è – 04 72 76 89 09
Pizzéria La Mignot – 5 place Jacquart – Bourgoin-Jallieu – 04 74 28 49 00
Presqu’île (la) – 12 bis rue de Fontanes – Annonay – 04 75 33 15 54
Radiant (le) – 1 rue Jean Moulin, Caluire et Cuire (69)– 04 78 23 84 02
Rampe (la) – 13 av du 8 mai 1945 – Echirolles – 04 76 40 05 05
Salle de l’isle – Isle d’Abeau (38) – 04 74 96 78 96
Salle Molière – Quai de Bondy – Lyon 5è – 04 78 28 03 11
Salle Polyvalente Bourgoin-Jallieu – 04 74 28 05 73
Salle du Pont de Vence – Saint Egreve (38) - 04 76 56 53 00
Quelques dates d’A Fleur de Mots
?? Laurent BERGER
Le 7 mars à LYON
Festival « Les Rancy en poussent une »
Le 10 mars à CHARLEROI-(Belgique)
Co-plateau avec Marie et les beaux courtois,
Festival « Mars en chansons »
Le 28 mars à MEYLAN (38)
Printemps des Poètes, Maison de la Musique
Le 05-avril à PARIS
Chez Driss (Paris 11ème)
Le 06-avril à JANVRY (91)
Co-plateau
avec
Paule-Andrée
Association Chant’Essonne
Cassidy,
?? François GAILLARD
7 mars 2002 à LYON
Festival « Les Rancy en poussent une », 1° partie
16 mars 2002, à MIRIBEL-LES-ECHELLES (38)
Salle des fêtes
12 au 14 avril 2002 à PARIS
Le Connétable le 12 avril, 21h
Le Barouf le 13 avril, 21h
Péniche La Balle au bond le 14 avril, 15h
26 avril 2002
Café des Arts, Grenoble (38)
7
Elle regarde les mèches
Sur cette peau de pêche
Comme des algues collées
Au dos d’un coquillage
Ramassé sur la plage
A la tendre marée
Une chanson ?
LA GOSSE, Jean-Michel PITON
Elle va pleurer la gosse
Se faire deux ou trois bosses
S’écorcher les genoux
Casser des porcelaines
Et ses poupées de laine
Déchirer son doudou
Puis elle est seule la gosse
Elles ont grossi ses bosses
Elle cache ses genoux
Boit dans la porcelaine
Et met des bas de laine
Car elle a froid partout
Elle se teint quelques mèches
De cheveux qui l’empêchent
De mentir sur le temps
Donner par la couleur
L’illusion à son cœur
Qu’il a repris vingt ans
Et la voilà la gosse
Qui n’est que plaies et bosses
Qui plie sur ses genoux
Fragile porcelaine
Qui pelote sa laine
Auprès d’un vieux matou
Qui caresse une mèche
Du bout de ses doigts rêches
D’un petit bout de chou
Et la rend toute fière
D’en être la grand-mère
Elle embrasse le cou
De cette porcelaine
Tendre comme la laine
Qui dort dans son doudou.
Se couper une mèche
Prendre son air revêche
Et se mettre à bouder
Avoir le premier rôle
Du petit train en tôle
Qui vient de dérailler
Elle a grandi la gosse
Elle aime bien ses bosses
Et montre ses genoux
Ses yeux de porcelaine
Aussi doux que la laine
Mais elle aime avant tout
Décolorer ses mèches
Et jouer les pimbêches
Aux portes des lycées
Etre une fille forte
Mais l’amour qui l’emporte
Lui impose un baiser
Elle est heureuse la gosse
Car le fruit de sa bosse
Glisse entre ses genoux
Au teint de porcelaine
Qu’un chaud cordon de laine
Raccroche malgré tout
BULLETIN D’ADHESION
Association loi 1901 pour la promotion
de la Chanson Française en Rhône -Alpes
A Fleur de Mots
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Je souhaite adhérer à l’association « A Fleur de Mots » pour 1 an. L’adhésion me donne droit au journal bimensuel de
l’association, au tarif réduit pour les concerts organisés par elle. Je joins un règlement (chèque bancaire ou postal) à l’ordre de
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Signature
* facultatif
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