De la guerre à la paix (1917 – 1920) : Une France - geo-clio

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De la guerre à la paix (1917 – 1920) : Une France - geo-clio
De la guerre à la paix
(1917 – 1920) :
Une France victorieuse.
Les monuments aux morts
Monument aux morts de Bertry
Monument aux morts de Caudry
« Je fais la guerre »
« Nous ne sommes pas au pouvoir pour assurer le triomphe
d'un parti ; nos ambitions sont plus hautes, elles visent à
sauvegarder (…) l'héroïque moral du peuple français. Vous
voulez la paix ? Moi aussi. (…) Mais ce n'est pas en bêlant la
paix qu'on fait taire le militarisme prussien. Ma politique
étrangère et ma politique intérieure, c'est un tout. Politique
intérieure ? Je fais la guerre. Politique étrangère ? Je fais la
guerre. (…) Le gouvernement (…) poursuivra la guerre
jusqu'à la paix victorieuse. S'il y en a ici qui sont disposés à
refuser les crédits de guerre, qu'ils le disent ! »
Discours de Clemenceau à la Chambre des députés, répondant à
une interpellation des députés socialistes, 8 mars 1918.
La « chambre bleu horizon »
Grève des cheminots de l'Etat, à Levallois,
26 février 1920
Le Congrès de Tours (1920)
Le dirigeant Marcel Cachin s'adresse aux délégués du parti,
Photographie, 25 décembre 1920.
Le congrès de Tours
Léon Blum (1870-1950)
Issu d'une famille bourgeoise juive,
il s'engage en politique lors de
l'affaire Dreyfus (1894-1906).
Devenu l'un des principaux
dirigeants de la SFIO, il s'oppose à
l'adhésion de son parti à la IIIe
Internationale communiste lors du
congrès de Tours en 1920. Artisan
de la création et de la victoire du
Front populaire en 1936, il devient
président du Conseil et fait adopter
des réformes importantes en faveur
des salariés.
Deux points de vue face aux 21 conditions de la IIIe Internationale
La Russie, un exemple ?
Marcel Cachin :« Nous avons assisté à un spectacle qui
devait nous émouvoir jusque dans nos fibres les plus intimes
des socialistes. C'est celui d'un grand pays, radicalement
débarassé de toute bourgeoisie, dirigé uniquement par les
représentants de la classe ouvrière et de la classe
paysanne. »
Léon Blum : « En Russie la dictature est exercée par un parti
centralisé, où toute autorité finit par se concentrer entre les
mains d'un Comité. Nous avons toujours pensé en France
que la dictature du prolétariat serait exercée par un parti
reposant sur la volonté et la liberté populaires. »
Extraits du discours de Léon Blum et de Marcel Cachin au
Congrès de Tours.
Révolution ou réformisme ?
M.C. : « Voici quelques lignes d'Engels qui valent que nous les méditions au
moment où quelques-uns pensent ici accabler la Révolution russe, sous le
prétexte qu'elle fut dans la nécessité de se servir de la violence : « La violence
est l'arme avec laquelle le mouvement social se fraye un chemin. »
L.B. : « Ouvrez votre carte du Parti. Quel est l'objet que le parti socialiste se
donnait ? C'est la transformation du régime économique. Ouvrez les statuts de
l'Internationale communiste. Quel est son but ? La lutte à main armée contre le
pouvoir bourgeois. »
Quel parti ?
M.C. : « On nous demande de constituer un parti vigoureux et fortement
discipliné. Les Russes l'ont fait chez eux ; ils nous ont donné l'exemple qu'il
faudra suivre. Le parti russe a su se forger une discipline qui lui a assuré la
victoire. »
L.B. : « Vous voulez un parti entièrement homogène, un parti dans lequel il n'y
ait plus de liberté de pensée, plus de division, de tendances. C'est pour cela que
l'on prévoit des épurations périodiques. »
Extraits des discours de Marcel Cachin et de Léon Blum au Congrès de Tours.