Dijon-beaune Mag. A - Amazon Web Services

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Dijon-beaune Mag. A - Amazon Web Services
Dijon-Beaune
Mag
www.dijonbeaunemag.fr
N°25
20 septembre 2012 – Gratuit
Le nageur dijonnais
Charles Rozoy, médaillé d'or
paralympique sur 100 m papillon
handisport
Les nouvelles
stars
Spécial sport : clubs, tendances, bien-être…
Dijon-Beaune Mag Edito
www.dijonbeaunemag.fr
dijon-beaune mag
20 septembre 2012
Directeur de la publication :
Dominique Bruillot
Tél. : 06.07.55.60.35
[email protected]
Rédaction
Editeur délégué : Geoffroy Morhain
Chef d'édition : Bertrand Carlier
[email protected]
Crédits photographiques :
Eric Capelli / Studio 91, Jean-Louis
Bernuy, Clément Bonvalot, France
Bleu, Forcexpo, Thomas Hazebrouck /
Focale.info, Michel Joly, Thomas
Journot, Le Klube, Jean-Luc Petit,
Corentin Ricordeau, Veher.fr, D. R.
Contributions :
François Chattot, BP Est,
Fédération française Handisport,
Sébastien Morvan, Odysseo, Charles
Rozoy, SPA (refuge de Jouvence).
Photo de couverture :
Le médaillé d'or Charles Rozoy entre
deux girls du cabaret Odysseo à Dijon
(© Jean-Luc Petit)
Un grand merci aux personnes et aux
partenaires ayant participé à ce numéro.
Régie publicitaire Chez l'éditeur
Tél. : 03.80.56.06.50 / 06.07.55.60.35
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Dijon-beaune Mag
est une publication de Studio.Mag
7, rue de la Grande-Fin
21121 Fontaine-lès-Dijon
Studio : Aurélie Carrier
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Courriel : [email protected]
Administration,
distribution et abonnements :
Alexandra Bruillot
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Comptabilité et finances :
Evelyne Bruillot
© D. R. / Charles Rozoy
Dossiers (sports, business, politique) :
Dominique Bruillot, Bertrand Carlier,
Geoffroy Morhain
Journalistes : Clément Bonvalot,
Michel Giraud, Emilie Petit,
Christian Moccozet
Sciences et environnement : Eric Chariot
Culture : Emmanuelle de Jesus
Saveurs et humeur : Phillo Xéra
Tendances : Claude Tart
De l'or aux paillettes
I
l était là, sapé comme un milord, beau comme un astre. Un costume Bayard, ça vous
change un homme ! Ça fait pub, je sais, mais rien de mieux ou de pire que Montebourg,
avec les lunettes de chez Atol à Beaune. A croire, d'ailleurs, que notre ministre
bourguignon du Redressement productif, allié aux longues jambes de la belle Adriana
Karembeu, a mis Antoine au chômage technique. Bref, ce genre de considérations, très en
surface, fait référence aussi à ces petits événements qui bouleversent une vie, vous
transforment, vous mettent sur un piédestal et vous propulsent de l'or aux paillettes. Dans le
cadre feutré du cabaret Odysseo (re-pub), après avoir joué le jeu avec les plumes de deux « top
canons » de la revue dijonnaise, le grand Charles reprend son sérieux : « Franchement, à
5 mètres du but, rien n'était gagné. » Un bras ballant, cas de force majeure lié à un accident de
la vie, l'autre plus épais que celui de Musclor, le champion a laissé sa différence au fond d'une
piscine olympique. Son cent mètres papillon l'a fait voler au-dessus, mais alors très au-dessus
de la mêlée du commun des mortels du challenge paralympique. Il fallait le voir, avec son
moulinet droit, remontant le Chinois à la vitesse du son, surpassant ce dernier dans la dernière
ligne droite du bassin pour conquérir l'or que la Marseillaise viendra plus tard accrocher à son
cou. Rozoy est l'exemple même de ce qu'une bête blessée peut faire. Aujourd'hui, il signe des
temps meilleurs qu'à l'époque de sa pleine validité. C'est la rage d'en sortir qui a fait le pli. Le
sport paralympique n'a rien d'un sport comme les autres. Il est l'expression du dépassement de
soi face à l'épreuve. Voilà pourquoi ce numéro dédié au sport va marquer sa différence.
■
La rédaction
N° ISSN : 2118 - 5085
Imprimé par Contact Habillages,
rue Gaston-Chevrolet, 21200 Beaune Les photos et manuscrits non sollicités
par la rédaction ne l’engagent pas
et ne seront pas rendus.
MI-VIN, MI-CASSIS
Fin octobre, Dijon-Beaune Mag, lancé sur un
rythme mensuel (son rythme biologique
désormais), va revisiter deux aspects de la société
côte-d'orienne. A ma droite, Beaune, ses hospices,
sa vente, ses coulisses, dont on vous offrira le
décryptage complet, pour mieux comprendre
l'importance du vin sur le territoire. A ma gauche
(c'est naturel), Dijon, son « tram’ » de couleur
cassis, qui va repeindre la vie de ses administrés.
Entre les deux, une bande vivante et viticole qui
fait le lien. Bref, un rendez-vous tout en nuances.
Dijon-Beaune Mag •
3
Dijon-Beaune Mag
n° 25
© Jean-Luc Petit
Sommaire
© G. Picout / FFH
Sommaire
8-11 12-14
© Corentin Ricordeau
16-32
34-40 42-55
Zooms
Le tram fête son grand retour à Dijon et vu l’ampleur du chantier, saluons-le comme
l’événement sportif de l’année.
Le Chouette Sondage ® BPEst / Dijon-Beaune Mag
A Dijon, le couple « politique et sport » prend un air de tandem « Gainsbourg et Birkin » : un
questionnaire sur l’air de Je t’aime, moi non plus !
Dossier handisport
On n’aura jamais autant parlé de handisport à l’occasion des derniers Jeux paralympiques
de Londres. Et cocorico – façon Gaston Gérard –, les athlètes côte-d’oriens raflent quatre
des huit médailles d’or ramenées par la délégation française. Le point sur une pratique en
plein essor (2 000 licenciés en Bourgogne) mais pour laquelle il reste encore fort à faire.
Cahier moteurs
Des vieux tacots de prestige mis aux enchères à Prenois aux drifts tranchants de Clément
Ponsot, tout ce que vous devez savoir sur l’actualité auto du coin est là.
Sport collectif
La rentrée du sport, à Dijon et ailleurs, ouvre la voie à une saison riche en ambitions et en
surprises. DFCO, JDA et consorts, se plient en quatre pour faire vibrer la région.
56-60 Evénement sportif
© Eric Capelli
Le semi-marathon de la cité beaunoise (27e édition le 17 novembre), considéré comme le
plus prestigieux de Bourgogne, rayonne au-delà de son territoire : plus de 4 000
participants, quelques grands sponsors et une couverture médiatique en plein essor…
62
64-65
© Jean-Luc Petit
66-76
4•
Dijon-Beaune Mag
78-98
Sport et médias
France Bleu Bourgogne et le sport, une histoire d’amour qui n’est pas près de s’arrêter
Partez à la découverte de l’info sportive.
Sport et entreprise
Entre combat dans l’entreprise et combat sur le terrain, il y a des valeurs qui se croisent
sous la mêlée. Rencontre avec Pascal Gautheron, président du Stade dijonnais et patron
du groupe Fimadev.
Bien-être
Le centre d’affaires privé Le Vermont à Fontaine-lès-Dijon est un foyer de praticiens
spécialisés dans les questions du bien-être. Là, hypnothérapeute, magnétiseuse et autres
professionnels de la santé témoignent d’une certaine révolution dans un monde où le
stress est omniprésent.
Entreprises, tendances et sorties
Tout ce qui sort, tout ce qui se fait et tout ce qui doit se savoir… c’est par ici !
Zoom
Tramway
L’événement
sportif de l’année
L’inauguration d’une rame, cela
n’était pas arrivé depuis 1888. Pour
fêter le retour de son transport
prodigue, Dijon a ressuscité un Kir
en soutane. Campé par François
Chattot, le chanoine fut pourtant le
maire de la disparition, en 1961, de
la première version du « tram ». Le
2 septembre, il a accueilli et béni
de son breuvage éponyme (une ration
de liqueur de cassis, deux d’aligoté
SVP), les trois François financeurs
8•
Dijon-Beaune Mag
du projet : Rebsamen, Patriat et
Sauvadet. La ville en liesse fêtera
l’événement jusqu’au bout de la
nuit, avec un Jamait littéralement
« transporté ». Jaillissant hors du
temps, après un chantier gigantesque
(400 millions de budget) et bouclé
en un temps record (moins de deux ans
et demi), le tramway est l’événement
sportif de l’année. Dijon couleur
cassis, c’est maintenant !
Photo : Thomas Journot
Dijon-Beaune Mag •
9
Zoom
Cercle Dijon Bourgogne
Rose ou cassis ?
Les handballeuses dijonnaises naviguent
entre le rose et le cassis. C’est en
rose, avec 2 000 ballons posés dans
toute la ville pour autant de places
offertes, qu’elles ont fait la promotion
originale de leur premier match. D’un
buzz à un autre, saluant à leur façon
leur fidèle sponsor Divia, c’est en
« tram » de couleur cassis qu’elles ont
pausé pour Thomas Hazebrouck. Cindy, la
souris mascotte du CDB, en a une
nouvelle fois profité pour défrayer la
10 •
Dijon-Beaune Mag
chronique, en piquant la place du
chauffeur. C’est elle qui, l’hiver
dernier (source Gazette info du 21
février 2012), avait déjà fait l’objet
d’un kidnapping. Décidément, rien
n’arrête les filles du CDB lorsqu’il
s’agit de faire parler d’elles. Mais
c’est encore mieux d’aller les voir
jouer sur le terrain, car c’est la
foudre qu’elles ont l’intention de
faire parler cette année.
Photo : Thomas Hazebrouck / Focale.info
Dijon-Beaune Mag •
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Sport
et politique
Le
chouette sondage ®
BP Est / Dijon-Beaune mag
Question 2
La politique, c’est souvent du sport, et c’est avant tout :
© Eric Capelli
Savoir marquer des buts au bon moment : 18,66 %
Avoir le sens de l’équipe et du sacrifice pour les autres : 22,25 %
Faire appliquer les règles et savoir arbitrer : 25,07 %
Avoir toujours une longueur d’avance sur son rival : 17,40 %
Savoir tacler tout en restant fair-play : 16,62 %
Sport vs politique
François Patriat et Thibaut Pinot
lors du 23e critérium de Dijon.
Jeu t’aime, moi non plus
Pas toujours beaux joueurs sur le terrain électoral, les politiques ont quand même le
mérite de faire preuve d’engagement et de persévérance. Deux qualités requises en principe
pour la pratique du sport de haut niveau. Dans le même temps, les Dijonnais ne s’en laissent
pas conter : pour eux les valeurs de ces domaines sont aussi souvent en contradiction…
Question 1
Selon vous, la philosophie qui veut que sport
et politique ne se mélangent pas est :
Le sondage
Sondage réalisé par BP Est / David Lanaud du Gray en exclusivité pour
Dijon-Beaune Mag, du 10 au 14 septembre 2012, auprès d’un échantillon de
1 147 individus habitant Dijon et son agglomération, représentatif de la
population de plus de 18 ans, interrogé en ligne selon la méthode des quotas
(âge, sexe, profession du chef de ménage).
Dijon-Beaune Mag
Question 4
En supposant que « le sport n’est pas un but en soi ; il est
un moyen d’atteindre d’autres buts » (Erick Honecker,
ex-RDA), quelle serait la meilleure tribune sportive pour
servir de tremplin à un homme politique local :
Oui, si le DFCO remonte en Ligue 1 et devient champion de France
avant la fin de son mandat : 29,93 %
Non, Dijon ne sera jamais une vraie ville de foot : 32,56 %
Peut-être, le jour où la rénovation du stade Gaston-Gérard sera
enfin terminée et deviendra le stade François Rebsamen : 12,44 %
Probablement, aucun maire n’a fait autant pour le foot pro à Dijon : 25,07 %
Ah ! le « Rebs » avec son aura d’ancien joueur de foot. Aujourd’hui, il
marque des buts dans l’équipe première du PS, à une passe ou presque
du gouvernement. Cela dit, un Dijonnais sur quatre convient que
l’homme est reconnaissant à son sport, qu’il a fait mieux que tous les
autres maires dans ce domaine. Mais achever le chantier du stade
Gaston-Gérard n’en fera pas un Panthéon pour lui (12,44 % seulement y
croient). Un retour en Ligue 1 (29,93 %) serait plus payant. Même si près
du tiers des sondés, peu touché par l’euphorie de la saison passée,
considère encore que Dijon n’a rien à gagner avec le foot !
Question 5
Si les exploits sportifs sont utilisés comme étalon de la grandeur d’un
pays, à quel sportif dijonnais pourrait se référer notre ville ?
Spécieuse et hypocrite : 16,71 %
Une belle utopie : 39,36 %
Une nécessité pour ne pas dénaturer le sport : 39,75 %
Une nécessité pour ne pas dénaturer la politique : 4,18 %
La politique et le sport jouent au chat et à la souris. Ils copulent comme des
amants coupables à en croire une majorité de Dijonnais (56 %). Les supporters ne
sont donc pas dupes de ce qui se passe dans les vestiaires. La performance
soulève les foules et l’art de se faire mousser en est le corolaire. La séparation des
rôles, entre politique et sport, c’est pour une autre vie. Car l’argent et le pouvoir
ont mobilisé les places VIP dans les loges et les gradins. Même si près de 40 %
des sondés verraient dans cette séparation une nécessité vitale pour le sport.
12 •
La notion de l’arbitrage (25,07 %) pourrait s’apparenter à celle
du pouvoir législatif qui doit guider la patrie sur le droit
chemin. Elle domine de peu celle de l’esprit d’équipe
(22,25 %), pourtant bien absente des grands partis politiques
(l’UMP comme le PS) lors de ces dernières élections. Mais
pour nos sondés, très partagés, marquer des buts au bon
moment, avoir toujours une longueur d’avance et tacler tout en
restant fair-play sont des références qui ont presque autant
d’importance que le reste en politique.
Question 3
Après Obama et le basket, Mandela et le rugby, Sarkozy et le jogging,
pensez-vous qu’on aura un jour Rebsamen et le football ?
Les tribunes d’un petit club de rugby de campagne : 20,31 %
La tribune d’honneur du DFCO : 55,88 %
Le tournoi de golf VIP de Norges : 10,01 %
Le concours de boules du quartier : 13,80 %
L’effet Ligue 1 est sans doute à l’origine du phénomène. Le
DFCO monte sur la plus haute marche du podium du sport dont
s’entichent les arrivistes en politique. Dans un style qui lui est
propre, avec ses valeurs qui sentent bon le terroir et la
complicité des troisièmes mi-temps, le rugby ne s’en tire pas si
mal (20,31 %). On s’amuserait presque à constater, pour finir,
que la pétanque arrive avec un petit trou d’avance sur le golf.
Quand il s’agit d’adresse en politique, le populisme aurait donc
encore une longueur d’avance sur le chic et le prestige ? Alors,
monsieur le sénateur, tu tires ou tu pointes ?
Charles Rozoy (champion paralympique de natation) : 45,58 %
Véronique Pecqueux-Rolland (ex-handballeuse de l’équipe
de France) : 24,49 %
Madjid Bougherra (footballeur professionnel formé à Longvic) : 8,36 %
Nicolas Ritz (champion du monde de hockey sur glace avec
l’équipe de France U20) : 7,39 %
Gilles Reboul (triathlète de niveau international) : 14,18 % Bonne pioche ! Avec sa une qui consacre les « Nouvelles stars » des Jeux
paralympiques, Dijon-Beaune Mag a visé dans le mille. Non content de
nager comme un poisson avec un seul bras, le grand Charles est un
séducteur. Regardez-le, dans son costume Bayard (une marque
dijonnaise, un sponsor), s’affirmer et représenter avec dignité sa ville. Il
vire largement en tête dès la première longueur pour finir sa course avec
un remarquable score supérieur à 45 %. Laissant loin derrière lui celle qui
fut pourtant une mascotte pour le sport local, la handballeuse Véronique
Pecqueux-Rolland. Aux autres les miettes…
...
Dijon-Beaune Mag •
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Sport
et politique
Le
chouette sondage ®
BP Est / Dijon-Beaune mag
...
Question 6
Parmi nos 5 députés côte-d’oriens, lequel vous semble le plus
« sportif dans l’âme » ?
Laurent Grandguillaume : 40,14 %
Rémi Delatte : 17,01 %
Kheira Bouziane : 15,94 %
François Sauvadet : 17,58 %
Alain Suguenot : 9,33 %
Est-ce le fait d’avoir détrôné Bernard Depierre, largement connu pour son
implication dans le monde sportif, qui explique ce plébiscite (plus de
40 % !) pour le socialiste Laurent Grandguillaume ? On aurait pu penser
que sa carrure de géant de l’Auxois aurait donné plus de voix encore au
centriste François Sauvadet, en moyenne forme dans ce sondage. Pire, que
dire d’Alain Suguenot (le presque sosie de Claude Puel, l’entraîneur de
l’OGC Nice, nous assure pourtant un collègue), planté au bas de la côte
avec un score qui le place devant les phares de la voiture balai !
Question 7
Parmi ces différentes activités sportives partagées avec
une personnalité politique locale, laquelle choisiriez-vous
pour avoir une chance de gagner ?
Un foot avec François Rebsamen (maire de Dijon) : 23,42 %
Un footing avec Safia Otokoré (conseillère régionale) : 18,37 %
Un tour de vélo avec François Patriat (président du conseil
régional) : 31,58 %
Une virée nocturne avec Gérard Dupire (adjoint délégué aux
Sports à la Ville de Dijon) : 26,63 %
Dans cette liste de propositions plus ou moins fantaisistes, François Patriat
apparaît comme le plus accessible dans la compétition (31,58 %). C’est
faire peu de cas de son coup de pédale. Malgré ses 69 printemps, il ne
rechigne pas à prendre son vélo pour faire le trajet de son Pouilly natal
jusqu’au conseil régional qu’il préside. La prime à la victoire revient
naturellement à Safia Otokoré, qui a su garder sa longue silhouette
d’athlète de haut niveau, que seuls 18,37 % des sondés oseraient défier sur
le terrain du footing. On leur souhaite bon courage !
Dossier
Handisport
Un handicap
à combler
Réunis ici sur le circuit de Dijon-Prenois,
cinq Côte-d’Oriens – plus ou moins sportifs
mais tous passionnés – partagent leur
expérience de handisportifs.
De gauche à droite : le pilote automobile
Rhossetos Angeliniadis, le tennisman
Gaëtan Menguy, le nageur Charles Rozoy, le
tireur Cédric Fèvre-Chevalier et Sébastien
Morvan, qui pratique le karting en loisir.
On n’aura jamais autant parlé de handisport qu’à l’occasion des derniers Jeux paralympiques
de Londres. Et cocorico – façon Gaston Gérard –, les athlètes côte-d’oriens raflent quatre
des huit médailles d’or ramenées par la délégation française. Le point sur une pratique en plein
essor – 2 000 licenciés en Bourgogne – mais pour laquelle il reste encore fort à faire.
Photo : Jean-Luc Petit
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Dijon-Beaune Mag
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Handisport
Avant-propos
Le chemin
est encore long
L’évolution du handisport, l’état d’esprit de ses pratiquants, sa perception dans
l’opinion, tout cela a bougé ces dernières années. En Bourgogne, ils sont plus de
2 000 à posséder une licence, sans compter le sport adapté.
Par Christian Moccozet – Photos : Gregory Picout / Fédération française handisport
Damien Debeaupuits et Alexis Febvay,
du Tandem Club dijonnais, ont obtenu
une très honorable cinquième place
dans le contre-la-montre sur piste,
avant d’être contraints à l’abandon
sur route pour un problème mécanique.
P
our mieux comprendre le
cheminement de ces athlètes,
il faut avoir fréquenté un jour
des personnes souffrant d’un
handicap. Ceux qui ont essayé une fois de
jouer un match de basket dans un fauteuil,
ou enfourché un vélo en tandem avec un
bandeau sur les yeux le comprennent un
peu mieux. Mais il s’en trouve encore qui
n’accolent pas l’étiquette d’athlète aux
participants des Jeux paralympiques. Et
pourtant ces athlètes livrent un message
d’espoir à savoir qu’il est possible de se
relever d’un grave accident, même si on y
a laissé des membres.
Les Jeux paralympiques souffrent
également de la disparité entre les
Histoire des jeux paralympiques
Peu après la Deuxième Guerre mondiale, d’anciens aviateurs anglais, blessés au combat et
devenus paraplégiques, se trouvaient en rééducation dans un hôpital près de Londres. Afin
de leur procurer quelques distractions, mais aussi de les obliger à avoir une activité
physique, le directeur de l’établissement avait eu l’idée de mettre en place à leur intention
des jeux sportifs : basket-ball et tir à l’arc entre autres. Comme les Jeux olympiques se
déroulaient à Londres en 1948, il décida d’organiser dans son centre, le même jour, à la
même heure que la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, la première rencontre
sportive pour handicapés en fauteuil roulant : le profil des Jeux paralympiques était né !
Il fallut cependant attendre 1960 et les Jeux de Rome pour assister aux premiers Jeux
Paralympiques. Les Jeux Paralympiques et Olympiques se seront tenus neuf fois dans la
même ville que les JO (Rome 1960, Tokyo 1964, Séoul 1988, Barcelone 1992, Atlanta 1996,
Sydney 2000, Athènes 2004, Pékin 2008, Londres 2012), trois fois dans le même pays mais pas
la même ville (RFA 1972, Canada 1976, USA 1984) et deux fois dans des pays différents (Tel
Aviv 1968 et Arnhem 1980). Des 300 athlètes de Rome en 1960, on est passé cette année à
4 200 sportifs présents aux Jeux de Londres. Les « Paralympiques » sont devenus aujourd’hui
un des événements les plus importants dans le monde, surpassant les Jeux du
Commonwealth, et les Jeux olympiques d’hiver.
18 •
Dijon-Beaune Mag
nations en compétition. Des pays comme
les États-Unis, le Canada, la Suisse ou le
Royaume-Uni, misent désormais sur la
technologie pour appuyer leurs athlètes.
En 2008, à Pékin, on a assisté à
l’émergence de la Chine et de plusieurs
pays de l’ex-URSS, comme l’Ukraine
qui disposent souvent de centres
d’entraînement dédiés exclusivement
aux disciplines handisports.
Le regard de l’autre
En France, ce type d’établissement
n’existe pas encore, au grand regret de
Bruno Harduin-Auberville, le président
du Comité régional handisport de
Bourgogne (CRHB). « Cela fait partie
du retard que nous avons par rapport à
d’autres pays », dit-il, en reconnaissant
toutefois que les pouvoirs publics ont
fait de gros efforts ces dix dernières
années, soulignant l’engagement très
fort du Conseil régional en Bourgogne.
« Dans notre pays, on a encore du mal à
poser le regard sur le handicap, poursuit
Bruno Harduin-Auberville. L’inverse
existe aussi. Un exemple : nos demandes
de pratique sportive dans le handisport
sont nombreuses en natation. Et nous
rêvons un jour, à Dijon par exemple,
d’une piscine réservée aux handicapés.
Pas toujours facile, en effet, pour eux de
montrer un corps abîmé en maillot de
bain… Voilà le genre de problématique
que nous tentons de faire avancer ! En
attendant, nous avons la chance d’avoir
des clubs valides partenaires (comme
l’ADN à Dijon) qui font tout pour
accueillir nos handicapés dans les
meilleures conditions. »
Des stéréotypes
aux contradictions
Une récente étude d’opinion démontrait
que beaucoup de sondés se disaient à
l’aise dans la rencontre avec des
personnes handicapées mais avouaient
ne pas toujours savoir se comporter face
à celles-ci. Si la quasi-totalité des
personnes interrogées se disait prête à
travailler avec une personne handicapée,
la moitié pensait aussi que les
handicapés ne pouvaient généralement
pas fournir la même quantité ou qualité
de travail. La notion même d’intégration
varie donc d’une personne à l’autre. Les
Jeux paralympiques ont sans doute
permis de faire évoluer les états d’esprit,
■
mais du chemin reste à faire…
le handisport en bourgogne
La pratique handisport s’effectue
aujourd’hui sur l’ensemble du territoire de la région et concerne 25 disciplines sportives.
Le développement du nombre de pratiquants est obtenu principalement
par le biais des établissements spécialisés : 20 d’entre eux reçoivent des
interventions de la part des conseillers
techniques du Comité régional handisport de Bourgogne (CRHB) ou des
autres structures. Aujourd’hui,
700 licenciés se trouvent dans un
centre spécialisé.
Selon les chiffres du CRHB, en 2009, la
région comptait 1 130 licenciés (dont
44 % de femmes) pour 39 clubs ou
sections handisport. En 2012, il y a
désormais 2 000 licenciés (dont 52 %
de femmes) pour 80 clubs ou sections
handisport. La Bourgogne était la
6 e région française en nombre de
sportifs sélectionnés aux Jeux paralympiques de Londres. La Région a
envoyé 7 athlètes (2 femmes,
4 hommes et 1 sportif valide) :
• Damien Debeaupuits (cyclisme)
et Alexis Febvay (pilote valide)
• Sandrine Aurieres Martinet (judo)
• Charles Rozoy (natation)
• Alexandre Lasvenes (tir à l’arc)
• Delphine Fischer (tir sportif)
• Cédric Fèvre-Chevalier (tir sportif)
Sans oublier l’athlète malvoyante
Assia El Hannouni, originaire de Chenôve mais licenciée à l’US Créteil, qui
a réussi l’exploit de ramener de
Londres sa 3e médaille d’or consécutive (après les Jeux de 2004 et 2008)
sur 400 mètres.
Dijon-Beaune Mag •
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Handisport
Jeux
parlympiques
© Didier Echelard / Fédération française de handisport
Avec une troisième médaille d’or consécutive sur 400 mètres,
la Dijonnaise a fait ce soir-là « mieux que Bolt puisqu’il n’a
que deux titres ». « Je vais pouvoir me la péter », confiait-elle
à l’Agence France Presse.
Le titre de nos confrères du Monde a de quoi
faire rêver : « El Hannouni fait mieux que
Bolt » ! Médaillée d’or sur 400 mètres pour
la troisième fois consécutive, la Dijonnaise,
ancienne licenciée de l’Athlétic Club Chenôve
actuellement à l’US Créteil aura ainsi triomphé sur la distance à Athènes, Pékin et
Londres. Et ne s’arrêtera pas là. A 31 ans
et pour la dernière course de sa carrière
quelques jours plus tard, l’athlète malvoyante, guidée par Gautier Simounet, se
paye le luxe de récidiver sur 200 mètres.
C’est sa huitième médaille d’or paralympique, la dixième tous métaux confondus.
Atteinte d’une maladie dégénérative, Assia
El Hannouni explique qu’elle a du mal à distinguer les couloirs, d’où la nécessité de
se faire guider sur 200 mètres, « plus
rapide » que le 400 mètres qu’elle court
seule. Le président de la République était à
Londres ce soir-là et a tenu à féliciter
personnellement la championne devant les
caméras : « De là-haut, on a essayé de vous
faire signe, mais… » Légère gêne de l’athlète
malvoyante : « Euh, enfin, moi, perso, je… »
© Gregory Picout / Fédération française de handisport
Le rôle des guides a été valorisé à l’occasion des Jeux paralympiques
de Londres. Gautier Simounet devient ainsi « le premier guide médaillé ».
Loin des yeux, près du cœur
20 •
Dijon-Beaune Mag
Dijon-Beaune Mag •
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Handisport
Jeux
Dans quelques mètres, le Dijonnais touchera le plot
le premier et pourra, tout sourire, partir chanter
la Marseillaise sur la plus haute marche du podium.
« J’ai fait la course parfaite pour gagner », confie-t-il.
paralympiques
Bio express
• 1987 : naissance le 4 mars à Chenôve.
• 1996 : première licence à l’Alliance
Dijon Natation.
• 2008 : un accident de moto lui
paralyse le bras gauche.
Charles Rozoy
• 2009 (octobre) : première
compétition internationale à
Reykjavik (Islande), avec un titre de
champion d’Europe du 100 mètres
papillon (catégorie S8) à la clé.
© Gregory Picout / Fédération française de handisport
• 2009 (décembre) : à Rio de Janeiro
(Brésil), il devient champion du monde
du 100 mètres papillon (catégorie S8) et
décroche deux fois le bronze aux 50 et
100 mètres nage libre.
• 2012 : médaille d’or du 100 mètres
papillon aux Jeux paralympiques de
Londres.
“Je ne suis pas
”
différent
Vainqueur du 100 mètres
papillon aux Jeux paralympiques de Londres
(catégorie S8, handicap
d’un des quatre membres),
il s’était préparé pour
cela, et n’envisageait rien
d’autre que la plus
haute marche. Entretien
avec un nageur qui se
dit ordinaire…
Propos recueillis par
Christian Moccozet
© Jean-Luc Petit
Habillé par son sponsor Bayard, le champion
s’est livré pour Dijon-Beaune Mag
à une séance photo dans les locaux
du cabaret Odysséo, au bord du lac Kir
22 •
Dijon-Beaune Mag
Retrouvez cette interview
en vidéo sur la page Facebook
de
Dijon-Beaune Mag
D
ijon-Beaune Mag.
Charles, qu’as-tu
ressenti au moment où
tu touches le plot
d’arrivée ?
Charles Rozoy. Là, ce sont toutes les
Ça se joue dans les vingt derniers
mètres ?
Pire que cela ! Le podium s’est joué dans les
cinq ou 10 derniers mètres ! C’était vraiment
une course palpitante. Je pense que j’ai fait
vivre des émotions à mes proches, et depuis,
j’ai revu ma course, et j’ai revécu, moi aussi,
des émotions très fortes !
émotions qui rejaillissent d’un seul coup, ce
sont des émotions que l’on avait mises dans
une boîte depuis longtemps. Il a fallu un
Cette victoire, elle a un prix…
petit temps entre le toucher et le moment où
Ce sont des heures
l’on voit le temps et où on est
sûr d’être le premier. Et une
« Des heures d’entraînement d’entraînement et
de sacrifices. On
fois que j’ai eu cette certitude,
et de sacrifices. »
s’entraîne souvent
ça a été l’explosion de joie !
dans la douleur. La
A mi-course, le nageur russe est
douleur, elle a été présente aussi pendant
encore devant. Est-ce que tu te
ce 100 mètres papillon à Londres. Il faut
rends compte de cela ?
savoir que cette course n’a pas été facile.
Mais il est encore devant moi aux trois
J’ai beaucoup souffert, et d’ailleurs j’ai eu
quarts de la course ! Si j’étais parti avec
beaucoup de mal à récupérer.
lui, j’aurais peut-être explosé sur la fin de
Ces souffrances, il a fallu parfois
course. Ce n’était pas le but. On a vu que
les dissimuler pendant toute la
les Chinois étaient partis plutôt lentement,
préparation ?
mais revenaient très vite. Donc, il fallait
Bien sûr ! Le principe de l’entraînement,
résister jusqu’à la fin. À Londres, j’estime
c’est de ne pas montrer ses faiblesses.
avoir bien géré mon parcours, et j’ai fait
Evidemment, certaines personnes de mon
la course parfaite pour gagner.
...
Dijon-Beaune Mag •
23
Jeux
paralympiques
© Gregory Picout / Fédération française de handisport
Handisport
Au terme d’une course palpitante et après avoir battu,
le matin même en séries, le record d’Europe en 1’’01’’18,
Charles Rozoy est sacré champion olympique.
...
EDF, entreprise
« handi-accueillante »
© EDF
EDF a, depuis
plusieurs années,
construit ce que l’on
appelle un « team »
de sportifs de haut
niveau (valides et
handicapés). « On
leur propose d’avoir un “vrai” travail à
EDF, explique Marc Benner, le délégué
régional (photo), avec un aménagement
du temps de travail, qui leur permet de
s’entraîner au mieux dans les périodes de
compétition. En Bourgogne, nous avons
quatre emplois de ce type avec des
sportifs : deux valides (Adrien Hardy,
Fabrice Moreau) et deux handisports
(Charles Rozoy et Fabrice Meunier). Pour
l’entreprise, cela lui permet d’être en
symbiose avec son public et ses clients, et
puis, dans nos équipes commerciales ou
techniques, cela change tout. Le regard sur
le handicap n’est plus le même ! C’est un
partage de valeurs et de sens très
intéressant. Concernant le handisport en
particulier, nous sommes partenaire de la
Fédération française depuis vingt ans.
Mais en Bourgogne, je regrette que nous
soyons si peu d’entreprises à nous
intéresser au handisport. »
24 •
Dijon-Beaune Mag
entourage connaissent ces faiblesses,
comme mon entraîneur Sylvain Fréville
qui me soutient depuis onze ans, ou bien
mon préparateur physique ou mon kiné. A
l’adversaire, on n’en dévoile rien…
Est-ce que tu étais préparé
mentalement à une autre médaille
que celle en or ?
s’entraîne. C’est quelqu’un qui doit
partager et faire découvrir sa passion et
faire passer des messages.
On n’a peut-être jamais autant
parlé de handisport et de
handicap qu’à l’occasion de cette
olympiade. As-tu l’impression
qu’en France, les choses
évoluent ?
Je pensais beaucoup à l’or, et à une
On a encore du boulot dans notre pays,
certaine période, j’avais travaillé pour
mais cela devra passer par une éducation,
cela. Mais j’ai appris durant toutes ces
et faire comprendre
années que si on
a d o n n é l e « Chacun peut réaliser son rêve aux gens que toutes
les différences doivent
meilleur de soipuisque moi, je l’ai fait. »
être acceptées. C’est
même dans une
le message que j’essaye de faire passer :
course, on ne peut pas avoir de regrets.
je ne suis qu’un homme, mais je ne suis
Dans le cas de Londres, c’est vrai, je
pas différent des autres. Chacun peut
m’étais préparé deux discours. Si j’avais
réaliser son rêve puisque moi, je l’ai fait.
perdu, je me serais dit : eh bien, c’est
qu’il y a plus fort que toi !
Qu’est-ce que la vie t’a appris ces
quatre dernières années ?
Il y a eu des moments agréables, d’autres
moins, mais aussi des rencontres. J’ai
appris beaucoup de choses sur les
personnes. J’ai beaucoup travaillé sur des
aspects en dehors de la natation, la
communication par exemple. Je pense
qu’aujourd’hui, le rôle d’un sportif, ce
n’est pas d’être uniquement quelqu’un qui
Quel est ton programme
désormais ? Tu penses déjà aux
Jeux de Rio ?
D’abord, prendre des vacances… Ensuite
on verra. Même si l’envie de continuer est
là, cela ne se fera pas à n’importe quel
prix. Une fois que l’on aura défini les
moyens, et que tout aura été mis en place
pour réussir, on pourra parler d’objectifs
pour les Jeux de Rio. Si j’y vais, ce sera
■
pour ramener une médaille !
Handisport
Jeux
paralympiques
Cédric Fèvre-Chevalier
Le plomb en or
Le mental façonne l’homme, comme
l’homme façonne le métal. Cédric FèvreChevalier, tireur sportif, n’a pas tremblé
pour ramener de Londres une breloque
en or « so burgundy ». Originaire de
Fontaine-lès-Dijon, et s’entraînant au
club Step de Chalon-sur-Saône, le
Nolaytois de 28 ans a pourtant connu
la gloire sur le tard. Un accès aux
sommets coïncidant avec l’éclosion d’un
authentique mental de champion.
Après avoir raté de peu l’avion pour Pékin, Cédric partait à
Londres dans l’espoir de ramener « une médaille, ce serait déjà
bien ». Elle est en or et indiscutable, record du monde en prime.
Par Clément Bonvalot
26 •
Dijon-Beaune Mag
© Gregory Picout / Fédération française de handisport
Bio express
• 1983 : Naissance le 1er novembre à
Fontaine-lès-Dijon.
• 1994 : Première licence sportive à
l’Handphy club de Dijon à l’âge de
11 ans. Il dispute ses compétitions
dans la catégorie R3
(paraplégiques).
• 2005 : Passé par un BTS
comptabilité, il quitte Dijon pour
rejoindre Nolay.
• 2008 : Quitte l’Handphy club de
Dijon s’incrit au Step de ChalonSur-Saône
• 2012 : Première participation aux
Jeux paralympiques à Londres et
première médaille d’or.
PALMARÈS
• Champion de France 2009, 2011,
2012 en catégorie R3 (10 m couché).
• Médaille de bronze par équipe
en catégorie R7 (50 m 3 positions)
et 4e (R3) aux championnats
d’Europe 2007.
• Championnats du monde :
Médaille de bronze par équipe en
2010 (R3), 15e en 2010 (R3), 20e en
2006 (R3).
• Médaille d’or d’une manche de
coupe du monde à Stock
Mandeville en juillet 2012 (R3).
© Jean-Luc Petit
I
l l’espérait, tout en sachant qu’une compétition de tir se
joue sur d’infimes détails. Cédric Fèvre-Chevalier a
remporté l’or paralympique pour sa première participation à
la compétition reine. Le 1er septembre, sur le pas de tir des
Royal Artillery Barracks, il s’est même permis de pulvériser les
records paralympique et du monde dans sa discipline de
prédilection du tir à 10 m couché R3. S’ensuivront une 11e place
au 50 m couché R6 une honorable 7 e place au tir 50 m 3
positions R7. Une belle consécration pour lui, qui a glané son
premier titre national à l’âge de 13 ans seulement, mais n’avait
pas toujours connu les sommets, ne débloquant son palmarès
continental qu’à partir 2007.
« Je me suis très vite pris au jeu de la discipline. A 11 ans, mes
gagne l’or, toujours dans sa catégorie préférée, qui le consacrera
parents m’ont proposé d’en faire et aujourd’hui, je ne pourrais
deux mois après à Londres. Une victoire au goût particulier.
arrêter pour rien au monde. » Pourtant la vie ne fut pas si simple.
« A 12 heures, le jour de la finale, on devait avoir le nom des
Ecarté de la sélection pour les Jeux paralympiques
sélectionnés pour les prochains Jeux paralympiques.
de Pékin en 2008, Cédric a alors pas mal gambergé. « Certains athlètes Une heure plus tard j’étais sur le stand de tir pour
« Je ne ressentais plus d’envie. Cette non-sélection
atteignent 50 ans décrocher la médaille ! » Du mental… et une bonne
m’avait coupé les pattes ! » De l’humour, il en a
dose de sang-froid ! Après les Jeux, Cédric compte de
dans le tir sportif. toute manière continuer la compétition. « Certains
fallu pour que le jeune homme, paraplégique en
raison d’une malformation à la moelle épinière, Je vais voir jusqu’où athlètes atteignent 50 ans dans le tir sportif. Je vais
remette le nez dans le viseur. Mais ce serait sans
voir jusqu’où je peux aller. »
je peux aller. »
compter le mental de fer (et en or !) dont dispose le
Insatiable et toujours en route vers sa prochaine
garçon. Il quitte alors l’Handphy club de Dijon en 2008 pour
cible, notre champion a signé un contrat sportif de haut niveau en
rejoindre le STEP Chalon dont il est toujours membre à ce jour.
janvier dernier avec le ministère de la Défense. Un nouvel emploi
Cédric remonte la pente avec maestria et décroche pour la
du temps propice à sa compétitivité. Nul doute que sa médaille
première fois de sa carrière un titre de champion de France en
londonienne ne sera pas la dernière. « J’ai envie de revivre les
2009 (R3). Deux autres suivent en 2011 et 2012. A la coupe du
Jeux encore une fois. Surtout qu’à Rio en 2016, à l’autre bout du
■
monde de tir de Stock Mandeville (Angleterre) en juillet dernier, il
monde, ce sera encore plus excitant ! » • Médaille d’or aux Jeux
paralympiques de Londres (R3)
Dijon Beaune-Mag •
27
Handisport
Témoignage
Sébastien Morvan
C’est
! Ils sont
sympas à Starmania, mais moi
c’est pas un artiste que
j’aurais voulu être, mais un
sportif. Un vrai. Avec des
médailles, des podiums, de la
sueur, et des copains
d’entraînement avec lesquels
vrai quoi
on améliorerait sans cesse
nos performances.
Par Sébastien Morvan
Photo Jean-Luc Petit
Sébastien Morvan, responsable
communication à Semur-en-Auxois :
« Je fais du karting. Je suis parti skier
l’hiver dernier. J’ai fait une session
rafting cet été. Et après ? »
28 •
Dijon-Beaune Mag
i aujourd’hui je suis sportif ?
trouvent épanouissement et équilibre. Car
Je ne vais pas « courir » le
voilà bien la raison la plus évidente : le
risque de l’affirmer.
sport fait du bien au corps et à l’esprit.
D’abord parce que je ne praAucun doute là-dessus. Sauf à vouloir
tique dans aucun club. Que je n’ai pas de
s’intoxiquer à bases de substances illicites
médailles, que je ne suis jamais monté sur
pour s’assurer des performances
un podium et que pour ce qui est de la
surhumaines, le sport reste un axe majeur
sueur, on ne peut pas dire que je mouille
pour une santé optimisée, fédérant autour
beaucoup le maillot… Malgré tout ça, et
de lui de multiples valeurs humaines.
sans vouloir enfoncer des portes déjà bien
Reste qu’il me faut désormais joindre le
ouvertes, être handicapé aujourd’hui (pargeste à la parole. C’est une autre affaire !
don… personne à mobilité réduite !) est
Cette année, bien confortablement affalé
un challenge au quotidien pour se faire
dans mon canapé, je me suis découvert
une place au sein de la société. Les infrasdes modèles à suivre en regardant mon
tructures sont encore
écran plat, un sandwich
« J’ai regardé les Jeux
loin d’être suffisamplein de mayonnaise
ment adaptées. L’ac- paralympiques. Et j’ai rêvé dans une main et une
cessibilité est un frein
bière dans l’autre.
avec tous ces athlètes
permanent et les améFinalement, la pratique
nagements pour évo- auxquels j’aurais souhaité sportive, au même titre
luer normalement sont
que chez les valides,
ressembler. »
quasi indispensables.
relève peut-être moins
C’est du sport chaque jour.
de l’accessibilité à des clubs dont la
Mais soyons optimistes, les choses
plupart sont dans les grandes villes, que
tendent à s’améliorer, non ? J’ai regardé
de la volonté à se bouger pour atteindre
les Jeux paralympiques. Et j’ai rêvé avec
ses objectifs…
tous ces athlètes auxquels j’aurais
Je fais du karting. Je suis parti skier
souhaité ressembler. J’ai espéré avec eux,
l’hiver dernier. J’ai fait une session
jubilé avec eux et ressenti une immense
rafting cet été. Et après ? Les vrais
fierté quand mes camarades
sportifs paralympiques, eux, je les
bourguignons Charles ou Cédric ont
regarde avec admiration. Comme un
décroché l’or ! Je me suis dit que cette
supporter convaincu qui ne voit plus en
fois, on était à un tournant dans le regard
eux l’handicapé qui a dépassé sa
que posait la société sur des gens dont la
différence physique mais bien comme le
diminution physique n’entravait pas la
compétiteur qui a choisi de se donner à
volonté de se dépasser. Et je me suis
fond dans sa discipline pour susciter la
remis à caresser l’idée que moi aussi je
fierté d’une nation.
pourrais pratiquer une activité sportive
Pour ça, je leur dis bravo. Bravo à eux.
■
dans laquelle il semble que tant de gens
Bravo à vous. © Jean-Luc Petit
J’aurais voulu
être… un sportif
S
Dijon Beaune-Mag •
29
Handisport
Portrait
Rhossetos Angeliniadis
La pole à tout prix
Pilote
moto avant son
accident en 1999, le gérant
du magasin
(Chenôve)
Angel’s Moto
a retrouvé les
frissons de la compétition
sur le circuit des
Cars. Avec
Legend
les valides et
toujours le même objectif en
tête
:
doubler un maximum
de concurrents !
Par Geoffroy Morhain
Photo : Jean-Luc Petit
S
on palmarès est aussi complet qu’un stade de France un soir de finale »,
pouvait-on lire il y a quelques mois dans la presse quotidienne locale à propos des
anciens résultats sportifs de Rhossetos, le « roi des compétitions motos, multi-titré
dès le début des années soixante-dix ».
Le temps de concevoir un nouveau véhicule adapté à ses besoins et le pilote paraplégique va
finalement revenir à la compétition avec les valides, plus motivé que jamais : « J’étais allé
frapper à la porte de chez Porsche, de chez Ferrari… Mais personne n’a jamais cru que je
pourrais à nouveau courir. » Finalement, après deux saisons en Formule France, c’est à travers
l’émission de Dominique Chapatte qu’il a découvert le Legend Cars. Il a alors contacté David
Thomas et le projet s’est concrétisé en novembre 2011. Fort de son expérience dans le monde
de la moto, de ses compétences techniques et d’une grande créativité, Rhossetos a pu
développer un système de conduite tel qu’il l’avait imaginé : un véhicule automobile sur
mesure, à la conduite adaptée (frein, accélérateur et vitesses au volant) et équipé d’un moteur de
moto que ses talents de pilote permettent de maîtriser dans les moindres détails.
« J’ai la réputation d’être têtu, voire “chiant” »
Pour autant, notre homme n’est pas du genre à se contenter d’une simple participation, fût-elle
avec des valides : « En général, j’en laisse 10 derrière, mais il y en a autant devant. Pour moi
qui étais habitué à être en première ligne, c’est plutôt frustrant de devoir faire la course dans le
paquet avec la meute ! », annonce-t-il avec sa franchise habituelle. Du coup, il veut à tout prix
perfectionner son véhicule afin de pouvoir se frotter aux tout meilleurs : « Je rêve de pouvoir
convaincre Prost, Loeb ou une écurie comme Renault Sport de venir essayer mon système de
pilotage au volant, pour faire des tests chronométrés et leur prouver que développer ce système
pourrait être intéressant, même pour les valides. » Un projet ambitieux, un peu fou diront
certains. Mais quand Rhosettos a quelque chose en tête, il n’est pas du genre à lâcher… « J’ai
la réputation d’être têtu, voire “chiant”, mais c’est comme ça que j’ai toujours été le meilleur
■
en moto. Je ne vois pas pourquoi cela changerait maintenant que je suis en fauteuil ! » 30 •
Dijon-Beaune Mag
Dijon Beaune-Mag •
31
Handisport
Portrait
Bio express
• 1983 : naissance le 16 avril à Vesoul.
• 2004 : un accident de moto-cross le
laisse « paraplégique incomplet ».
• 2005 : intègre l’équipe de Basket
Fauteuil de la JDA.
• 2008 : première licence de tennis
fauteuil au Duc.
• 2012 : champion de France de tennis
fauteuil 2e série (12e joueur français).
Gaëtan Menguy
Rio en point de mire
Après seulement trois ans de tennis fauteuil, le Dijonnais est déjà aux portes du top 10 français
de la discipline (84e mondial). Et compte bien ne pas s’arrêter en si bon chemin, d’autant moins
qu’à 29 ans, ce jeune papa a construit tout son projet de vie autour de la compétition sportive.
Par Geoffroy Morhain – Photo : Jean-Luc Petit
E
n 2004, un accident de
motocross, « assez con, comme
la plupart des accidents me
direz-vous », lui enlève l’usage
de ses jambes. A 21 ans, ce jeune originaire
de Vesoul doit remballer ses rêves, il ne sera
pas compagnon du devoir et va devoir se
battre avec son prof d’APA (acticité physique
adaptée) pour retrouver sensations et mobilité
partielle. Touché au niveau des vertèbres
lombaires, sa moelle a été tassée, mais pas
sectionnée, ce qui lui permet d’espérer. Après
des mois de rééducation intensive, il retrouve
une mobilité restreinte et se déplace avec un
déambulateur. Une bien maigre consolation
pour ce « paraplégique incomplet », pourtant
incapable de reprendre le sport autrement
qu’en fauteuil.
Une activité sportive soutenue étant
nécessaire à son équilibre, Gaëtan, qui
pratiquait déjà le basket avant son accident,
intègre dès 2005 l’équipe de basket fauteuil
de la JDA dont il va devenir un élément
majeur. Cependant, en 2008, alors que le
32 •
Dijon-Beaune Mag
Duc crée une section de tennis fauteuil, il fait
quelques essais et accroche de suite à cette
discipline qui semble faite pour lui. Il laisse
finalement définitivement le terrain de
basket pour le cours de tennis en 2009,
s’investissant à fond dans cette nouvelle
discipline avec l’espoir secret de briller au
plus haut niveau. Il multiplie alors les
séances avec son entraîneur Julien White
(qui a repéré chez lui ses prédispositions
mentales et physiques, ainsi qu’une
détermination à toute épreuve), aligne les
victoires, grimpe rapidement dans l’échelle
du classement… et est même repéré pour
des stages avec le groupe France.
La course aux partenaires
« Je me suis découvert une âme de compétiteur après mon accident ; je crois même que
j’y suis devenu un peu accro », avoue
presque coupablement ce champion qui
aligne pas moins de 6 à 7 séances d’entraînement par semaine, sur le court autant qu’en
salle de musculation. Et a pris goût aux sensations fortes qui l’accompagnent dans les
derniers carrés des tournois dont il est
devenu un habitué. A tel point qu’en 2011,
Gaëtan a, avec le soutien de son entourage et
de sa compagne qui vient de lui donner une
petite fille, pris la décision d’arrêter son
emploi de dessinateur en constructions
mécaniques pour se consacrer à plein temps
à la petite balle jaune. Son objectif est clair :
rentrer dans le top 10 national et le top 50
mondial. Encore beaucoup de sueur et de
sacrifices… et de finances en prévision.
Depuis deux ans, un certain nombre de petits
partenaires le soutiennent (notamment des
PME de son village, Grancey-le-Château : le
fabricant de stands Ana-Cua et le décorateur
Zébrano), alors que la société Parapharm
(Chenôve) doit lui fournir prochainement un
nouveau fauteuil de compétition, et que
d’autres contrats sont en cours avec Babola
ou C. Médic… Handicapé ou pas, le sport de
haut niveau a un prix, et le billet pour les
prochains Jeux de Rio ne sera pas donné. ■
Moteurs
Circuit Dijon-Prenois
L’histoire au plus offrant
Des
véhicules qui ont marqué l’histoire de l’automobile. Des objets de collection dont
beaucoup sont des pièces rares. Tout cela aux enchères, le 6 octobre… et à Prenois, forcément.
Par Michel Giraud – Photos : D. R.
Parmi les objets en vente, une MG B GT,
une Baby Cid (Constructions industrielles
dijonnaises) de 1913, une aquarelle
de Mirgalet ou encore un lot de Dinky Toys.
Trophées historiques
Et pendant ce temps-là… Les 6 et
7 octobre, le circuit de Dijon-Prenois
accueillera les Trophées historiques de
Bourgogne. Plus de 300 véhicules
anciens de compétition seront sur la
piste. De nombreux plateaux sont
annoncés comme le challenge
historique d’endurance, où des
équipes de deux pilotes s’affronteront
pendant trois heures, au volant de
prototypes, de GT et de voitures de
tourisme. Egalement programmés, le
Martini Trophy, l’Historic Formula 2,
l’Open Wheels et même une manche
du championnat de Hollande. Deux
grilles de motos de compétition du TZ
Club de France compléteront la fête.
34 •
Dijon-Beaune Mag
C
e sera une première dans le
genre en Bourgogne. Le
6 octobre, alors que le circuit
de Dijon-Prenois vivra au
rythme des Trophées historiques de
Bourgogne (voir ci-contre) une vente aux
enchères un peu particulière se tiendra à deux
pas de la piste. Hugues Cortot est
commissaire-priseur à Dijon. Il est aussi
passionné de sport automobile, et de véhicules
de collection. C’est lui qui a eu l’idée de
mettre en place la toute première « vente aux
enchères de véhicules de collection, de
prestige et automobilia » : « C’est une idée
que j’avais depuis longtemps. Lorsque nous
l’avons proposée avec Emmanuel De Vregille,
nous avons reçu un excellent accueil, et
aujourd’hui je suis heureux que ça puisse se
concrétiser, qui plus est dans le cadre des
festivités du 40e anniversaire du circuit de
Dijon-Prenois, précise Hugues Cortot. C’est
l’endroit tout trouvé pour faire revivre un peu
de l’histoire automobile à travers la vente des
véhicules et des objets anciens et de
collection. Nous aurons deux parties dans
cette vente. D’abord, les voitures, avec une
quinzaine de modèles, depuis une très rare
Baby Cid de 1913 [ndlr : par Cid, comprenez
Constructions industrielles dijonnaises]
jusqu’à de somptueuses Jaguar, Lotus et
autres Panhard des années 60-70. Sans
oublier les années 90 avec la marque TVR
par exemple. »
Souvenirs de François Chambelland
« A côté de cela, nous aurons une partie de
la vente consacrée à ce que l’on appelle
dans le métier l’Automobilia. Ce sont des
voitures à pédales, des Dinky Toys, des
plaques émaillées, des plaques de rallye, des
mascottes de radiateur, également des
œuvres graphiques d’Alain Mirgalet, artiste
reconnu dans le milieu des voitures
anciennes. A tout cela s’ajoutera un lot de
souvenirs de François Chambelland, le
créateur de Prenois aujourd’hui disparu. En cette année anniversaire,
ce sera l’occasion d’évoquer sa carrière sous la forme d’un clin d’œil.
Toutes les pièces nous ont été confiées par des particuliers, des
collectionneurs, la plupart sont originaires de la région, et ils profitent
de cette vente pour renouveler leur collection, certains pour se séparer
d’un ou plusieurs biens. On attend beaucoup de monde, et il faut
surtout rappeler que cet événement est en accès libre et gratuit. » Et
nul doute que les passionnés de véhicules de collection seront au
rendez-vous. Certains pour le plaisir des yeux, d’autres pour s’offrir un
■
peu de rêve. Tous seront là en tout cas par passion. * www.pmorganisation.fr
PRATIQUE
La vente aux enchères
se tiendra le samedi
6 octobre à 14 h 15 à
l’espace des Dalos,
sous les tentes situées
à proximité de la
piste de karting de Prenois. L’exposition préalable à la vente
se tiendra au même endroit le vendredi de 14 h 30 à 18 h 30,
et le samedi de 9 heures à midi. Ce sera l’occasion de
regarder, repérer et se renseigner sur les lots mis en vente.
Une vente dont l’accès au public sera libre et gratuit.
www.interencheres.com/21003
Drift
© Corentin Ricordeau Photographie
Moteurs
Des chevaux, de la maîtrise, les adeptes du drift
rivalisent d’ingéniosité pour faire brûler la
gomme. Clément Ponsot s’impose en expert.
Gommicide volontaire
Itinéraire d’un enfant de la vigne (domaine
Ponsot, Côte de Nuits) converti au drift.
Par Michel Giraud
36 •
Dijon-Beaune Mag
M
«
es premières rencontres avec la discipline,
c’était sur internet. En fouinant, j’ai trouvé
des vidéos qui venaient du Japon ou des USA.
Puis en 2006, j’ai entendu parler d’une
association naissante pour cette discipline en France. J’ai donc
trouvé une voiture que j’ai retapée pendant un an. C’était le
début de l’aventure. »
Clément Ponsot est dijonnais. Sa passion : le drift, comprenez
la glisse en voiture. « C’est un peu dans l’esprit des courses sur
glace comme le Trophée Andros, mais sur asphalte »,
poursuit-il. « L’idée, c’est qu’il n’y a pas un seul virage que
l’on passe normalement. Tout se fait en glisse, en figures. C’est
vraiment des sensations uniques que l’on n’a pas l’habitude
d’avoir avec une voiture. » Il y a quelques années, avec des
amis nivernais, Clément a créé un team : W-Autosport Drift
Team. « En parallèle de la compétition et des simples sorties
sur circuit, nous nous impliquons très fortement dans
l’événementiel. Depuis quatre ans, nous faisons des
démonstrations ou des shows lors de tous types d’événements,
des baptêmes aussi pour faire découvrir notre discipline au plus
grand nombre. Les jeunes connaissent bien le drift, mais le
■
reste du public est encore à initier ! »
Moteurs
Automobile Club
Elodie Paillardin, Miss
Bourgogne 2011, était invitée
l’an dernier pour la première
édition de la Balade d’automne
de l’Automobile Club.
Balade d’automne
En
voiture ancienne sur la route de Grands-Crus, l’image ferait à coup sûr une
belle carte postale. Le 7 octobre, par l’entremise de l’Automobile Club de
Bourgogne, ce sera un véritable événement pour automobilistes passionnés…
Par Michel Giraud – Photo : Eric Capelli / Studio 91
C
’est la deuxième édition de
la Balade d’automne de
l’Automobile Club de
Bourgogne. Après Pommard
en 2011, le départ, cette année, sera donné
le 7 octobre, au château du Clos de
Vougeot. « Ce rendez-vous propose du
plaisir aux propriétaires de voitures
anciennes, précise Bruno Ilien, permanent
à l’Automobile Club. Cette concentration,
c’est tout sauf une compétition, tout sauf
une épreuve. Il s’agit au contraire de
provoquer des échanges, de faire se
rencontrer des passionnés, et de les
emmener sur les routes de la région au fil
d’une belle journée qui partira de Vougeot.
Ensuite nous passerons sur une partie de la
38 •
Dijon-Beaune Mag
route des Grands-Crus, nous emprunterons
l’itinéraire de la mythique Course de Côte
d’Urcy, avant de faire une première halte
sur le circuit de Dijon-Prenois, où se
dérouleront ce jour-là les Trophées
Historiques de Bourgogne. C’est là que
nous effectuerons notre pause déjeuner. »
Quelques tours de piste
sur le circuit de Dijon-Prenois
Après quoi, la quarantaine de voitures
attendue prendra la route de la vallée de
l’Ouche, puis Châteauneuf-en-Auxois,
pour une arrivée finale à l’Imaginarium à
Nuits-Saint-Georges. « La balade est
ouverte, rajoute Bruno Ilien, à tous les
véhicules anciens, autos, motos,
camionnettes, d’avant 1975. Les
équipages seront obligatoirement
composés de deux personnes majeures. »
Et pour que la journée soit encore plus
belle, les participants à cette balade
pourront effectuer quelques tours de piste
sur le circuit de Prenois afin de découvrir
le tracé au volant. Une remise des prix
clôturera la journée, histoire de saluer
l’équipage le plus original, ou encore le
■
véhicule le plus ancien… * Automobile Club de Bourgogne ,
9, rue des Ardennes – 21000 Dijon.
Tél. : 03.80.60.09.70 – E-mail :
[email protected]
moteurs
Actus
Trophée Roses des Sables
Des femmes
au cœur du désert
Près
de 300 équipages, exclusivement féminins, s’élanceront le 11 octobre pour
une nouvelle édition du trophée Roses des Sables. Un raid sportif et solidaire au
cœur du désert marocain… avec des Bourguignonnes dans la caravane.
Par Michel Giraud - Photos : D. R.
E
lles porteront, sur leur 4 x 4,
le numéro 27. Nom de code :
l e s D o r c a s d e C œ u r.
Claudine Fèvre, 40 ans, et
Christine Fèvre, 37 ans, résident dans le
Pays beaunois. Elles prendront, le
11 octobre à Paris, le départ du trophée
des Roses des Sables 2012, soit 6 000 km
à travers le désert marocain. Sept étapes
en voiture, à moto, en quad pour se
dépasser. Mais attention, hors de question
de faire une épreuve de vitesse, la course
est basée avant tout sur l’orientation et
doit permettre de distribuer du matériel
scolaire aux enfants du désert.
« Nous avons passé une année pour
boucler notre projet, précise Christine.
Une année à rechercher des sponsors et
organiser des événements de soutien
(soirée orientale, loto, vide-grenier, vente
de cheichs...). Cette année de préparation
(budget, conduite, orientation) a été riche
de rencontres avec des gens qui partagent
nos valeurs : action, partage, solidarité !
Nous avons récolté beaucoup de matériel
pour l’association Enfants du désert :
40 •
Dijon-Beaune Mag
fauteuils roulants, matériel de premiers
soins, produits pour bébé, savons, brosses
à dents, matériel scolaire... Et puis cette
aventure, c’est surtout le moment pour
nous d’être face à nous-même, de nous
dépasser et aussi d’aller à la rencontre
des populations locales pour partager un
peu de temps et beaucoup d’émotions. »
Le 8 octobre, c’est chez Toyota à Beaune
qu’elles lanceront véritablement
l’aventure. Le concessionnaire côted’orien fait partie des principaux soutiens
de l’équipage n° 27 : « Elles ont
notamment suivi une petite formation
mécanique spécifique à leur véhicule
dans nos ateliers, précise son responsable
Nicolas Cheli. Nous leur fournissons
aussi des pièces de rechange et des
consommables pour le raid, en même
temps qu’un budget. »
Pour Claudine et Christine, c’est en tout
cas un rêve qui devient réalité. Nous leur
souhaitons bonne route et bon vent ! ■
* http://dorcasdecoeur.trophee-rosesdes-sables.org
Mais aussi...
A l’ancienne. L’association s’appelle
Arbracam, elle regroupe des amateurs et
des collectionneurs de motos Terrot, ces
engins qui furent jadis fabriqués à
Dijon. Les membres de l’association
s’attachent à perpétuer la tradition, à
entretenir les motos, à les faire rouler, à
faire connaitre l’histoire de la marque
aussi. Le 14 octobre prochain, à Plombières-les-Dijon, ils organisent leur traditionnelle bourse d’échange d’automne. Un rassemblement dédié à tous
les propriétaires de motos anciennes et
« classiques » qui se retrouveront pour
une exposition de deux-roues, mais
aussi pour une bourse de vente et
d’échange de pièces d’occasion.
Plus d’infos sur http://arbracamdijon.
free.fr
Rêves d’enfants malades. Le 13 octobre,
le circuit Dijon-Prenois accueillera une
journée organisée par le Lions Club Dijon
Doyen en faveur des enfants hospitalisés
de la région. Durant cette journée, il sera
possible de s’offrir un baptême de piste
dans une prestigieuse GT. Les sommes
collectées seront reversées au profit des
centres hospitaliers qui accueillent des
enfants malades.
Informations et réservations pour les
baptêmes : [email protected]
Sport
DFCO
Olivier Delcourt
“Un club familial”
Le successeur de Bernard Gnecchi à la présidence du Dijon Football Côte-d’Or,
Olivier Delcourt, nous reçoit dans les locaux de son entreprise : la Dijonnaise de
voies ferrées (DVF), sponsor de la première heure. L’occasion de mieux faire
connaissance avec cet homme discret et de détailler les projets du club pour les
saisons à venir, après la redescente en Ligue
Propos recueillis par Bertrand Carlier - Photo : Michel Joly
D
2.
en CFA dans le groupe professionnel
puisque c’est le même style de jeu. Entre
guillemets, comme à Barcelone, c’est
comme cela qu’ils fonctionnent. Bien sûr,
on n’est pas à Barcelone.
Ce qui m’a convaincu, c’est surtout sa façon
d’être et, comme je le dis souvent, on n’a
pas besoin de se parler pour se comprendre.
On est en parfaite harmonie, avec la même
façon de penser, les mêmes valeurs. C’est
quelqu’un de courageux, travailleur, comme
tout le staff. Ce sont des gens qui, lorsque je
leur ai dit que c’était eux qui allaient
s’occuper du club, avaient tous les larmes
aux yeux. Ils étaient émus, ce sont des gens
qui sont issus du club. Ils ne m’ont pas parlé
Et vous êtes passionné de foot en
de salaire ni de durée de contrat
général ?
« L
orsque
je
leur
ai
dit
que
c
’
était
eux
ni de choses comme ça. Ce sont
Je suis passionné de sport en
des valeurs qui, j’espère, vont
général et en particulier de footqui allaient s’occuper du club, revenir dans le foot, parce que
ball. La Dijonnaise est parteils avaient tous les larmes aux yeux. »
c’est un sport où à un moment, il
naire du club de foot depuis touy avait beaucoup trop d’argent et tout le
c’est beaucoup de travail, beaucoup
jours mais même avant cela… Depuis 92
monde a un peu perdu la tête avec ça.
d’investissement. Je le savais, je ne me
lorsque je suis arrivé en à Dijon, nous
plains pas du tout, je suis très content.
sommes partenaires de la JDA. Le hand
féminin – masculin on ne va pas tarder d’y
Parce qu’il y a moins d’argent
venir -, le rugby, le vélo, le hockey sur
maintenant ?
Vous avez affirmé avoir choisi
glace… J’estime qu’une entreprise locale,
l’entraîneur, Olivier Dall’Oglio, parce
Oui, les présidents font quand même
si elle en a les moyens, se doit de participer
qu’il vous a présenté un projet.
plus attention. Le mercato vient de se
à la vie locale et le sport est pour moi un
Pouvez-vous nous en dire plus ?
finir, ça n’a pas été comme les autres
vecteur important. Je compte d’ailleurs
années. Après, il y a le PSG et les
Olivier m’a présenté un projet sur trois ans,
inviter prochainement tous les présidents
Qataris, mais c’est autre chose, on ne
avec un projet de jeu. Il était responsable du
de club au stade. Nous aidons aussi un cerjoue pas dans la même division…
centre de formation – même si nous n’avons
tain nombre d’associations.
pas encore l’agrément, appelons-le comme
ça –, c’est donc un formateur dans l’âme.
Pas encore…
L’idéal est d’avoir le même système de jeu
Vous soutenez le DFCO depuis
Même si on a le mérite de remonter en
de la plus petite équipe, du petit gamin,
1998 en tant que supporter…
Ligue 1, on ne le sera jamais. Ce qui
jusqu’au
plus
haut
niveau.
Ça
permet
compte c’est que Dijon soit un club
En tant que supporter, en tant qu’actionnaire
d’intégrer au plus vite des joueurs qui jouent
familial où l’on puisse passer un bon
du club depuis l’origine de la SASP.
ijon-Beaune Mag. A
part le logo sur les
maillots du DFCO,
on connaît peu DVF.
Vous faites quoi exactement ?
Olivier Delcourt. Nous nous occupons
de l’entretien, du renouvellement et de la
pose de voies ferrées. Par exemple en ce
moment, nous renouvelons un paquet
d’aiguillages en gare de Dijon. Mais
bien sûr, nous ne travaillons pas qu’à
Dijon. En général, les équipes partent
pour une semaine entière à l’autre bout
de la France.
… et vous vous retrouvez
président.
L’ancien président a souhaité arrêter. Avant
le dernier match contre Rennes, il m’a
demandé de prendre sa place et donc, je me
suis présenté et les actionnaires m’ont élu.
Bernard [Gnecchi] et moi, comme
beaucoup de présidents, nous sommes des
bénévoles et même des « bénévoles
payants » puisque par ailleurs nous
sponsorisons le club. Je n’en tire aucune
gloire : ma seule récompense c’est de voir
les supporters heureux, un stade rempli,
d’avoir une équipe soudée, des joueurs,
une bonne ambiance dans le club, au
niveau des salariés. Mais à titre personnel,
...
42 •
Dijon-Beaune Mag
Le nouveau président du DFCO devant
le bus qui transporte l’équipe. Petit clin
d’œil du destin, c’était le bus de
Montpellier l’an dernier : « Mon club de
cœur avant d’arriver à Dijon. Là où j’allais
voir les matchs quand j’étais petit. » Dijon-Beaune Mag •
43
Sport
DFCO
...
moment en famille, voir de beaux
matchs avec de belles équipes. Cette
année, la Ligue 2 est un championnat
très relevé puisque 19 équipes ont déjà
joué en Ligue 1.
Vo u s ê t e s e n t ê t e d e c e
championnat, ce ne sera peut-être
plus le cas à la parution du
magazine fin septembre…
Pourquoi vous dites ça ? [Rires] Mais je
vais vous découper !
Entre-temps, il y aura eu Monaco…
Mais arrêtez, vous allez nous porter la
poisse. Si on perd à Monaco, promis, je
vous retrouve ! [Autant dire que les dix
dernières minutes, celles qui ont suivi
l’égalisation monégasque, ont été longues.
Score final, 1-1. Ouf !]
Pour l’instant, pas de problème,
les résultats suivent…
C’est l’objectif que j’ai fixé avec le staff
dès que je les ai choisis : jouer au mieux
et être au plus haut donc pour l’instant, je
suis un président heureux. Maintenant,
une saison, c’est long, il y a des bons
moments, il y aura des mauvais
moments, des moments difficiles et ce
n’est qu’à la fin de la saison que l’on
pourra juger les choses. C’est dans les
moments difficiles qu’on voit la force
d’un groupe et je ne souhaite pas les
connaître, même si je sais qu’il y en aura.
Je fais confiance au staff, aux joueurs,
pour faire tout ce qu’il faut pour
continuer sur cette dynamique positive.
Le jour même de la présentation
d u n o u v e l e n t r a î n e u r, l e s
commentaires, notamment sur les
réseaux sociaux, ont été très durs.
Type « en route pour le National ».
Vous leur répondez quoi ?
Il y a toujours des gens négatifs. C’est
comme quand vous faites de la politique :
vous êtes élu à 52 %, il y en a 48 qui ne
Le projet du club tourne autour de
la formation. Vous travaillez en ce
moment même à l’obtention de
l’agrément pour le centre…
L’agrément nous permettra d’avoir un vivier
de joueurs. Ainsi, on n’aura pas besoin
d’aller chercher ailleurs ce qu’on aura chez
nous. Formés chez nous. Quand les jeunes
formateurs viennent au DFCO, si un jour le
professionnel en a besoin et qu’ils le
méritent, ils savent qu’ils ont une possibilité
d’évoluer. Olivier Dall’Oglio était au centre
de formation, il se retrouve entraîneur.
Citons aussi Stéphane Jobard, entraîneur
adjoint, Benjamin Guy, préparateur
physique, ou Laurent Weber qui entraîne les
gardiens dans le groupe pro., Et ce n’est pas
une histoire d’argent ou de salaire : ces
gens-là connaissent déjà le club.
Il y a aussi les joueurs : Florent
Mollet est le premier issu du
centre à intégrer le groupe pro…
C’est très bien qu’il soit issu du centre de
formation. Ça récompense déjà tous les
éducateurs, leur travail au quotidien –
Et en début de saison, vous avez
arriver à sortir un joueur qui évolue dans
eu « l’angoisse » du stade vide ?
l’équipe une, c’est important – et
Non. Sur les premiers matchs
puis le joueur parce qu’il a fait ses
on est à 8500 spectateurs en
« Pour l’instant, tous les ans,
preuves. C’est ce qui fera venir les
moyenne, quand certains
on perd beaucoup de jeunes jeunes aussi, et quand on aura notre
pensaient qu’on ne dépasserait
centre de formation on pourra les
pas 3-4000. En Ligue 2
parce qu’ils sont appelés par des clubs garder. Pour l’instant, tous les ans,
l’année d’avant, nous avions
comme Lyon, Saint-Etienne, on perd beaucoup de jeunes parce
1000 abonnés ; on en est à
Auxerre… des clubs qui ont qu’ils sont appelés par des clubs
3 500 maintenant. L’année
comme Lyon, Saint-Etienne,
dernière, on en avait 7 000,
leur centre de formation. »
Auxerre… des clubs qui ont leur
alors, peut-être qu’on en a
centre de formation et on ne peut pas les
perdu, mais on en a toujours 2500 de plus
votent pas pour vous non plus. On ne peut
garder. C’est important pour nous.
que l’année d’avant. Il y a quand même un
pas plaire à tout le monde. Et de toute
engouement. De même au niveau des
façon, la meilleure réponse, c’est sur le
sponsors. Je ne vais pas dire qu’on n’en a
terrain. Ce n’est qu’à la fin de la saison que
Lors de la présentation officielle
pas perdu, peut-être de l’ordre de 20-25 %,
les gens nous jugeront. Parce qu’il n’y a
du staff aux partenaires, François
mais là encore, nous sommes toujours à
pas qu’Olivier pour moi, on est tous
Rebsamen s’est engagé à terminer
70 % de plus que l’année d’avant. Tout le
ensemble. Le slogan c’est « unis pour la
les travaux du stade avant la fin de
monde disait que Dijon n’était pas une ville
victoire » et on est vraiment tous unis, que
son mandat : « On ne va pas le
de foot, or elle aime le sport en général, et
ce soit Olivier, le staff, Sébastien Pérez,
laisser comme ça. »
elle aime le foot. De toute façon, c’est le
Sébastien Larcier, tout le personnel
[Sourire] Je lui ai fait remarquer : « Pour
sport numéro un. Il n’y a qu’à voir quand
administratif, l’association, les supporters
une fois, ce n’est pas moi qui t’ai lancé sur
on est montés en Ligue 1. Dans tous les
et moi… on est un groupe. On gagne
le sujet. » Mais vous avez raison de le
médias on parlait de Dijon. Imaginons : si
ensemble, on perd ensemble. La réussite
souligner : avoir un stade, c’est important
Auxerre n’avait pas eu le foot !
doit être collective.
pour tout le monde.
■
Vous allez jouer dans un stade
monégasque vide…
[Sourire]
Sport
JDA
« Je considère que
je suis à la tête d’une
PME dont le rôle est
d’organiser un spectacle,
des soirées de sportspectacle dont les gens
vont se souvenir, dont
les gens vont parler. »
Au plus haut niveau
du basket national,
le président est servi.
Michel Renault
“Le basket va battre
au cœur de la ville”
La JDA a tout connu ces deux dernières années : les tragédies, la descente en
Pro B, la remontée immédiate… et maintenant, l’Europe ! Après quinze ans et tant
d’émotions, après quoi court encore Michel Renault, président de « la Jeanne » ?
Propos recueillis par Eric Chariot – Photos : Eric Capelli / Studio91
pouvais pas les abandonner. Il fallait réagir
en équipe, parler de l’avenir ensemble,
relever le challenge.
l’après-dixon
Malgré le départ de Bobby Dixon, la JDA
a su garder ses cadres, comme David
Melody,ses Américains Zach Moss et
Andre Harris, ainsi que Lens Adoudou et
Jérémy Leloup. Viennent les rejoindre
deux Américains, TJ Campbell (en
meneur) et Kevin Tiggs, et deux jeunes
Français prometteurs : Malela Mutuale et
Ferdinand Prénom.
46 •
Dijon-Beaune Mag
D
ijon-Beaune Mag. La
JDA a connu une
période difficile il y a
deux ans, avec la
descente en Pro B. Qu’est-ce qui
vous a donné la force de
continuer ?
Michel Renault. Avec la JDA, en 15 ans
de présidence, j’ai connu des grands
moments, et c’est justement quand on
connaît des difficultés qu’il ne faut pas
laisser tomber. Ne pas quitter le navire
après un échec. C’est comme en affaires !
J’étais à la tête d’une PME, avec des
salariés administratifs et des joueurs. Je ne
Ce fut une période difficile ?
Une grande déception, oui ! Pour tout le
monde. Mais on sentait venir cette
descente. On a accumulé les coups durs
cette année-là. D’abord il y a eu le décès de
Jonathan Bourhis fin 2009. Tout le monde
a pris un énorme coup sur la tête. Les
joueurs n’avaient plus le cœur à jouer. De
plus, le remplaçant que l’on fait venir se
blesse dès le premier match. Notre
capitaine se casse le poignet. Notre
intérieur se blesse gravement. Ce n’était
pas notre année.
Depuis, vous avez bien su
rebondir…
Oui il le fallait. On ne voulait pas rester
cinq ans en Pro B, donc on s’est tout de
suite donné les moyens de remonter. C’est
la seule condition pour y arriver.
Avec un beau parcours en Pro A
pour votre remontée
Oui c’était une belle année. On jouait le
maintien mais on a fait bien mieux que ça.
On a raté de peu la semaine des As et les
play-offs. Et on a vu de beaux matchs à
domicile avec des victoires contre les gros
comme Gravelines ou Le Mans.
Quels sont les objectifs,
maintenant ?
Cette année on vise le milieu de tableau.
Notre équipe n’est pas assez forte pour
jouer les premiers rôles. Cette année on
voudrait donc solidifier l’équipe, donner
une assise à ce renouveau. Mais on a du
mal à recruter les joueurs que l’on veut.
Trouver un joueur à 2,05 m n’est pas
évident aujourd’hui.
spectacle, des soirées de sport-spectacle
dont les gens vont se souvenir, dont les
gens vont parler. A la fois les familles qui
viennent nous voir, mais aussi les
partenaires qui nous soutiennent. C’est une
aventure que l’on partage tous ensemble.
Comment voyez-vous l’avenir de la
JDA ?
J’ai un mandat jusqu’en 2014, ensuite ce
serait bien que quelqu’un prenne la suite.
Moi, j’ai fait un peu le tour. La JDA a
besoin d’évoluer, d’avoir de nouvelles
équipement. Une salle dédiée au basket,
une belle structure avec des idées nouvelles
pour la gérer, la bonifier, faire évoluer la
culture basket. Voilà ce qui nous manque.
Mais dans une grande ville de sport
comme Dijon avec des équipes de haut
niveau, la Ville est très sollicitée et je ne
suis pas sûr que ce soit dans leurs projets.
Ceci dit on ne se plaint pas, notre palais des
Sports nous convient bien pour le moment,
la Ville vient d’investir dans un grand
panneau à leds, c’est une évolution
importante pour nous.
Avec l’Eurochallenge en plus cette
année ?
Ça c’est du bonus. On est dans
« Moi, j’ai fait un peu le tour. La JDA a besoin Des évolutions à
une phase de transition où il
faut asseoir une équipe. Tout ce
court terme ?
d’évoluer, d’avoir de nouvelles idées… »
qui peut venir en plus – la
Oui ! Nous changeons
semaine des As, les play-offs, la coupe
idées, une nouvelle communication.
de bureaux. Nous nous installons au 4, rue
d’Europe – ce sera du bonus, ça permettra
J’accompagnerai évidemment mon
Raymond Poincaré, sur le tracé du tram et
de voir de beaux matches en plus, pour
successeur dans la transition. Je connais
tout proche du palais des Sports ! Nous
faire plaisir au public et aux partenaires.
bien maintenant tous les présidents des
aurons bien plus de visibilité. Peut-être
autres clubs et je lui ferai profiter de mon
même vendrons-nous un peu plus de
expérience.
Mais
pour
l’instant
je
n’ai
pas
maillots. Et c’est important surtout pour
Après quinze ans, comment voyezencore trouvé de successeur.
l’équipe administrative, nous allons nous
vous votre rôle à la tête de la JDA ?
retrouver dans une dynamique nouvelle,
C’est justement ça : apporter du plaisir. Je
reconnectée au lieu des compétitions. Le
suis un ancien basketteur, j’aime ce sport.
De quoi a besoin la JDA à votre
basket va battre au cœur de la ville et du
Je considère que je suis à la tête d’une
avis pour voir encore plus haut ?
quartier d’affaires.
PME dont le rôle est d’organiser un
Il y a besoin clairement d’un nouvel
■
Dijon-Beaune Mag •
47
Rugby
Club
sportif nuiton
Entraînement sur le tout nouveau stade
Jean-Morin : ici, le rugby comme
la vigne n’attendent pas.
Rugby
Ici, à Nuits, au cœur du vignoble, le rugby rassemble depuis des décennies. Du haut de ses
85 années d’existence, le Club sportif nuiton continue de cultiver à profusion un état
d’esprit irréprochable. Un état d’esprit reconnu bien au-delà des frontières bourguignonnes
qui, aujourd’hui encore, anime tous les membres du club, des plus jeunes aux plus anciens.
Par Michel Giraud - Photos : Eric Capelli / Studio91
L
Daniel Bonvalot, un président fier des
valeurs défendues par son club.
50 •
Dijon-Beaune Mag
e cliché a fait le tour de France, repris notamment par nos confrères de L’Equipe
ou du Midi olympique. Dans sa dernière campagne de publicité, la Société
générale, partenaire historique du rugby français, a décidé de mettre à l’honneur
les clubs amateurs. Sur la photo, point d’internationaux, de figures médiatiques,
mais des bénévoles, des supporters, des jeunes aussi, issus de trois clubs régionaux : Tarare,
Saint-Dié-des-Vosges et... Nuits-Saint-Georges.
« Les gens de la Société générale sont venus nous voir, se souvient Daniel Bonvalot, le président
du Club Sportif Nuiton. Ils nous ont expliqué leur projet de mettre en avant le rugby amateur.
Nous, nous avons été choisis pour illustrer le travail des éducateurs envers les jeunes, et je dois
dire que cette image colle parfaitement bien à la réalité quotidienne de notre club. » Car, plus
qu’un club de rugby, le CS Nuits est une grande famille, fondée en 1927 et forte aujourd’hui de
340 membres, au premier rang desquels, les « gamins ». Au total, une petite quinzaine d’équipes
compose l’école de rugby que dirige Michel Charollais. Ce dernier se souvient : « En 1994, notre
école comptait 75 licenciés. Aujourd’hui, ils sont 175 ! C’est dire la progression ! Les enfants que
nous accueillons viennent d’une cinquantaine de villages autour de Nuits ! Le niveau de nos
jeunes s’accroît d’année en année. Aujourd’hui, ils peuvent fièrement montrer leurs titres glanés
terroir
en Côte-d’Or, en Bourgogne. Désormais, du
fait de leur progression, nos jeunes joueurs
affrontent des équipes de la France entière, à
Metz, à Lille… à côté de cela, on a su garder
notre esprit famille. Parfois, l’école de rugby
se déplace en bus. Derrière, vous pouvez être
sûr que des dizaines de voitures suivent…
avec les glacières. Cela crée forcément une
ambiance particulière. » D’autant plus que
tout le monde est de la partie, les parents, les
grands-parents aussi : « La force de notre club,
poursuit Daniel Bonvalot, c’est d’avoir réussi
le pont entre les générations. On emmène ses
enfants au club, puis ses petits enfants. Nos
éducateurs sont des parents, des papys aussi ».
Tous bénévoles, l’autre richesse du CS Nuits.
...
Le CSN exemplaire en 4 x 3
Depuis 25 ans, « par amour du
rugby », la Société générale
accompagne le développement du
rugby en France (450 clubs
partenaires) et partage avec tous les
pratiquants et les passionnés de
ballon ovale des valeurs de respect,
d’esprit d’équipe, d’engagement et
de convivialité. Pour célébrer cet
engagement, la banque met à
l’honneur ceux qui participent
chaque jour, dans l’ombre, à l’histoire du rugby amateur. La campagne, « Les équipes derrière
les équipes », réalisée par l’Agence Fred & Farid, met en lumière, depuis le 25 août, les visages
de ceux qui rendent possible au quotidien la pratique de ce sport comme les éducateurs de
l’équipe des poussins du CSN Rugby de Nuits-Saint-Georges (visuel ci-dessous).
Rugby
Club
sportif nuiton
...
Ils sont ainsi une cinquantaine à donner du
temps pour le club, « et c’est une vraie plus
value, reprend de volée le président Bonvalot.
Nous sommes un club de village. Nos
bénévoles sont la clé de la réussite. Nos
sponsors aussi. Nous sommes soutenus par
160 entreprises et artisans du coin. Des
partenaires locaux qui s’identifient à nos
valeurs. Et tout le monde est fidèle au CSN. »
Cette fidélité fait qu’aujourd’hui, 80 % des
joueurs qui évoluent dans les équipes seniors
du club sont issus de l’école de rugby locale. «
Et ça, c’est notre fierté, sourit Daniel. Les gens
se sentent bien ici, ils prennent du plaisir. Et ils
s’inscrivent dans la durée. Nos éducateurs, nos
dirigeants sont des anciens joueurs. Regardez
Dans la vitrine aux trophées du club, de
nombreuses coupes gagnées par les jeunes.
52 •
Dijon-Beaune Mag
l’ami Bernard ! Il est arrivé au club en 1968
pour jouer chez les seniors. Aujourd’hui, il est
notre dévoué secrétaire. La boucle est bouclée.
C’est ça l’une des clés du succès. »
Un stade tout beau tout neuf
Pour accompagner cette belle vitalité, le club
a, en 2009, pris ses quartiers dans de superbes
installations : le stade Jean-Morin, un vaste
espace financé par les collectivités locales, au
premier rang desquelles la communauté de
communes. Cette nouvelle infrastructure offre
aujourd’hui au club deux terrains homologués, une grande plaine de jeu, des vestiaires
fonctionnels et un « club house » indispensable pour faire vivre l’association en dehors
du terrain. « Nos bénévoles se démènent toute
l’année pour permettre aux finances du club
de rester saines. On organise des lotos, des
vide-greniers, un carrefour du vin, des soirées
spectacles. Il y a aussi la corrida pédestre, le
marché de noël… tout cela nous permet d’assurer le bon fonctionnement du CSN. »
Et voilà comment un village de 5 600
habitants peut fièrement mettre en avant une
longue liste d’équipes. « Il ne nous manque
qu’une section féminine, sourit Michel
Charollais. Car pour le reste, nous possédons
deux équipes seniors, ainsi que des équipes
dans toutes les catégories de jeunes. Nous
avons aussi deux équipes de haut niveau chez
les cadets et les juniors qui jouent sous les
couleurs de l’ABCD XV, en partenariat avec
Dijon. Régulièrement des jeunes Nuitons
entrent au Pôle espoirs à Dijon. C’est dire la
qualité. Je n’oublie pas non plus nos All
Blacks, comprenez nos anciens. »
En 2011, le CS Nuits a même créé une section
de handisport pour soutenir le projet de
Corentin Leguen, un ancien jeune joueur
prometteur du club, victime d’un grave
accident sur un terrain d’entrainement, et qui
aujourd’hui veut créer en Bourgogne une
équipe de « rugby fauteuil » (voir notre
numéro précédent). Placardée sur les murs du
club house, la pub de la Société générale aura
eu le mérite de récompenser, à sa manière,
toute cette vitalité. De mettre en lumière les
bénévoles. Et, ce soir-là, pendant que chacun
s’affaire autour de la table à préparer la
nouvelle saison, dehors, les terrains se
remplissent.
Ici, peut être un peu plus qu’ailleurs, le rugby
de terroir prend tout son sens. Quoi de plus
normal en terre viticole ? Fidèles à leurs
valeurs d’amitié et de partage, les Nuitons
aiment le ballon ovale autant que le ballon de
■
rouge. Et ça se sent !
* Club sportif nuiton,
stade Jean-Morin, route de Boncourt,
21700 Nuits-Saint-Georges.
Tél. : 03.80.61.08.54
Sport
Handball
Denis Lathoud
En 1992, il faisait partie de l’équipe des Barjots. De cette Equipe de France, qui, à
Barcelone, avait décroché, avec le bronze, la première médaille olympique de
l’histoire du handball français, surtout la première breloque olympique pour un
sport collectif. Aujourd’hui, et pour la septième saison, Denis Lathoud est
l’entraîneur du Dijon Bourgogne Handball qui vient de débuter une nouvelle
aventure dans le championnat de France de Pro D2. Rencontre.
Propos recueillis par Michel Giraud
D
© D. R.
ijon-Beaune Mag. La France a conservé cet été à Londres, son titre
olympique de hand masculin. On a tout dit ou presque sur la bande
à Karabatic, les fameux « Experts ». Comment avez-vous vécu ça ?
Denis Lathoud. Avec la contre-performance des Championnats
d’Europe, on les attendait un peu au coin du bois sur ces Jeux. On sait que les JO,
c’est toujours particulier, car très exposés médiatiquement. Alors voilà, on les a
mis en lumière, on pensait qu’ils allaient faire une médaille, et ils ont encore
gagné. C’est extraordinaire. Arriver à gagner cinq des six compétitions
internationales, c’est du jamais vu, et ça ne se verra plus jamais. C’est une chose
exceptionnelle. Et franchement, je me suis régalé. La phase finale a été
exemplaire. Je sais plus que d’autres peut-être la difficulté d’être toujours premier,
ne serait-ce même d’être médaillé. Alors chapeau bas !
retrouver l’élite
Relégué en 2011, le Dijon Bourgogne
Handball a largement remanié son
effectif cet été. Cinq nouveaux joueurs
sont arrivés dont l’arrière slovène Goran
Bogunovic, l’international brésilien
Franklin Bezerra et le Hongrois Istvan
Redei. Des jeunes du club ont aussi
intégré l’effectif professionnel. Huit
nouvelles têtes en quelque sorte pour
aider le DBHB a retrouvé l’élite du hand
français le plus rapidement possible.
54 •
Dijon-Beaune Mag
C’est forcément tout "bénef’" pour la discipline en France ?
Aujourd’hui, les clubs français ont bien travaillé. Ils ont beaucoup plus de public, des
salles adéquates, décentes pour le recevoir, et on voit qu’il y a un vrai engouement.
Les Qataris ont racheté le club de Paris, Canal + va diffuser deux matchs par
semaine au lieu d’un. Ça veut dire que ça prend de l’ampleur et qu’on a avancé, et
vraiment passé un cap. J’espère que ça va continuer après ces JO, parce que l’Equipe
de France le mérite, le hand français le mérite. Ça fait 20 ans qu’on a des médailles.
Nous, on était les pionniers en 92 à Barcelone. On a lancé l’histoire du handball
français. Depuis, je crois qu’on a 20 ou 21 médailles au niveau international. La fédé
travaille bien, en profondeur. Donc, je pense qu’aujourd’hui, on mérite une place
médiatique autre. En tout cas, nous, on avance.
Les jeunes sont très sensibles à de tels exploits ?
Bien évidemment. Vous savez, en 1992, on était 180 000 licenciés. Aujourd’hui, on
est plus de 420 000. Forcément que ça draine des jeunes. En 92, je me souviens,
qu’on n’avait pas pu accueillir tous les enfants qui voulaient faire du hand après
les JO. On avait une demande de 30 % supplémentaires, mais on n’avait ni les
salles pour pouvoir les accueillir, ni les structures d’entraîneurs. Aujourd’hui, ça a
changé. Et on sait que ça va être la même chose. Dans les semaines qui viennent,
© Jean-Luc Petit
“Un baby-boom
dans les clubs”
on va s’apercevoir qu’il y a plus de gamins qui veulent faire du
hand parce que cette Equipe de France a fait rêver tout le monde,
et en plus ils sont sympas, disponibles. Il va forcément y avoir
encore un baby-boom dans les clubs de hand !
Et justement comment se porte le hand à Dijon où la
concurrence sportive est rude ?
Pour exister à Dijon, il faut jouer en première division. Quand le
foot était en L1, on a vu qu’il faisait le plein, quand le basket était
dans le haut du panier il y a quelques années, le palais des Sports
était plein, quand nous on a joué en D1 on a réussi à faire 2 500 à
3 000 spectateurs de moyenne. Donc je pense que pour exister dans
cette ville il faut jouer dans l’élite. Ça c’est une chose prioritaire.
Parce qu’il y a aussi le hockey qui avec ses bons résultats la saison
dernière remplit largement la patinoire maintenant. Il y a beaucoup,
beaucoup de sports, avec aussi les filles du hand, le rugby. Et encore
je parle uniquement des sports collectifs. Il y a déjà beaucoup de
monde sur la place à Dijon, et pour exister, il faut jouer très haut !
Justement retrouver la D1, c’est l’ambition du DBHB qui
vient de débuter une nouvelle saison en Pro D2 ?
Nous, on est reconstruction. Quand je suis arrivé, on venait
d’accéder à peine à la D2, on est monté en première division, on a
fait deux saisons, on est redescendu, l’année passée on a joué les
plays off, on n’était pas loin, mais on n’a pas réussi à accrocher cette
montée. Aujourd’hui on a changé d’équipe, on a huit nouveaux
joueurs, il faut qu’ils s’adaptent, d’autant plus que certains sont des
étrangers, qui changent de culture. Donc voilà rien n’est simple.
Mais on a bon espoir de pouvoir accrocher les deux premiers places
pour viser la montée en D1, que ce soit la première place directe ou
à travers les barrages. Si on fait de bonnes prestations, je pense
qu’avec la qualité du groupe, on ne sera pas loin de la vérité.
■
© Eric Capelli / Studio 91
Beaune
Semi-marathon
de la
Vente
des vins
Coureurs de fonds
Le
semi-marathon de Beaune allonge la foulée : de plus en plus de partenaires, de
coureurs, d’activités. La course de fond annuelle est devenue le rendez-vous sportif
et festif incontournable en marge de la Vente des vins de Beaune. Radioscopie d’une
réussite économique, qui mise beaucoup sur le prestige local pour attirer l’international.
Par Eric Chariot
Fabrice Jacquet, l’adjoint chargé
des grands événements de la Ville
de Beaune, est l’un des « coureurs
de fonds » du semi-marathon.
S
«
portif et festif ! » Fabrice Jacquet tient à rappeler l’esprit du semi-marathon de
Beaune. L’adjoint chargé des grands événements de la Ville de Beaune a été l’un
des principaux artisans de son évolution qui l’ont amené aujourd’hui à devenir
l’un des rendez-vous importants de la course pédestre en France. « Au départ,
l’idée était de soutenir l’athlétisme en Sud-Côte-d’Or, et c’est toujours le cas puisque Beaune
Athlétisme 21 et ses bénévoles sont une partie active du dispositif. » A cela, Fabrice Jacquet et
ses équipes ont ajouté une progression sur ses deux piliers – les partenaires et le nombre de
coureurs –, l’un entraînant l’autre. Comme pour l’athlète c’est la condition pour avancer,
accélérer : mettre un pied devant l’autre, en rythme.
Une kyrielle d’entreprises dans la foulée
Le budget partenaires d’abord est le plus important avec 56 % du total en 2011. On compte
environ 90 partenaires, pour la plupart chefs d’entreprises locales du monde du vin, du
tourisme, de la banque-assurance, des travaux publics, et 60 vignerons/négociants pour que
chaque coureur reparte avec sa bouteille. La plupart viennent des carnets d’adresses des huit
membres de la « commission partenaires », créée en 2005, qui se chargent avec un certain
succès d’être les ambassadeurs de la manifestation auprès de leurs contacts. Ces « coureurs de
fonds », dont Fabrice Jacquet, ont accéléré depuis 2010, et leur travail – de fond – porte ses
fruits avec une augmentation de 10 % par an du budget partenaires. Tous ces soutiens sont des
amoureux du sport et de la course à pied – certains même participent – et trouvent là une
occasion d’inviter leurs clients dans les activités réservées aux VIP : rencontre avec les
personnalités invitées, les compétiteurs, visite du village partenaires. La soirée de gala, en
56 •
...
Dijon-Beaune Mag
particulier, porte la marque de la qualité de
réception tout à fait bourguignonne, avec
repas d’un chef étoilé, grand crus à portée de
verre et convivialité assurée. Et puis il y a
les grands partenaires, ceux qui font l’assise
du projet. Un sponsor financier avec la
Caisse d’Epargne, un équipementier avec
New Balance, et bien sûr Urgo, de légitimité
à la fois locale et nationale. Il ne faut pas
oublier l’aide des institutionnels, la Ville de
Beaune pour une bonne partie logistique, le
Conseil régional, et les médias, régionaux ou
nationaux, généralistes ou spécialisés. Le
semi-marathon entraîne ainsi dans sa foulée
une kyrielle d’entreprises qui viennent
renforcer sa marque de fabrique : tenter un
défi sportif dans un cadre festif et généreux.
Pour le meilleur et pour courir
En effet, grâce aux partenaires, on
chouchoute le coureur. A son inscription,
il a droit à une bouteille de bourgogne
grâce aux viticulteurs partenaires et à un
kit de premiers soins grâce à Urgo (d’une
valeur de 27 euros tout de même). Il a
toute une salle de bien-être à sa
disposition grâce à New Balance.
Autant de petites attentions qui invitent
l’athlète à accourir. Et ça marche,
disons-le ! En 2011 le nombre de coureurs
58 •
Dijon-Beaune Mag
des vins
© Hervé Corcia / Veher.fr
Vente
© Hervé Corcia / Veher.fr
...
de la
© Simon Stephan / Veher.fr
Semi-marathon
© Simon Stephan / Veher.fr
Beaune
a atteint la barre symbolique des 3 500, et
on en attend 4 000 pour 2012. En comptant
les activités annexes – courses jeunes,
randonnée du semi, footing nocturne – on
atteint plus de 6 000 participants.
Une des forces d’attraction du semi de
Beaune, c’est son côté éminemment festif.
En pleine région viticole, et au moment
d’une grande manifestation, la Vente des
vins, elle est le rendez-vous incontournable
de la fin de saison pour les compétiteurs.
Sans enjeu qualificatif, les athlètes viennent
d’abord passer un bon moment. Se
surpasser certes, car le parcours est à la fois
beau, à travers les vignes, et périlleux, entre
montées et descentes de la côte, mais
l’effort est bien plus généreux à la
promesse du réconfort. Les personnalités
invitées, et intronisées par la confrérie de
« goûteurs de fond », ne s’y trompent pas.
Il y a là des noms comme Stéphane
Diagana, Yoann Diniz, Ronald Pognon,
Marc Raquil ou encore Denis Brogniard,
l’animateur, désormais fidèle ambassadeur.
Preuve que les athlètes viennent aussi là
pour le festif : on estime leur panier moyen à
90 euros dans les visites de cave, et quelque
1 000 nuitées sont réservées dans les hôtels.
Le semi-marathon de Beaune offre un bel
exemple de la Bourgogne qui sait accueillir,
■
pour le meilleur et pour courir.
Le sport, mais aussi la fête,
avec déguisements et nocturne,
font l’identité du semi-marathon
de la Vente des vins.
Le semi pratique
Samedi 17 novembre 2012, deux courses
au départ décalé :
• Les foulées beaunoises (10,650 km).
Droits d’inscription 19 euros / parcours
AR Beaune-Pommard / départ 13 h 45.
• Le semi-marathon. Droits d’inscription
16 euros / parcours AR Beaune-PommardMeursault / départ 14 heures.
Autres activités :
• Course jeunes (scolaires de Beaune) :
vendredi 16 après-midi.
• Footing nocturne au cœur de la ville
(4 km) : vendredi 16 / sans inscription /
départ 18 heures de la place de la Halle
• Randonnée du semi (9 km) : samedi
17. Inscription gratuite au Forum des
sport entre 9 et 10 heures.
* E-mail : [email protected]
Tél. : 03.80.24.57.73. Inscription possible
en ligne sur www.semibeaune.com
Publireportage
Golf
de la
Chassagne
Croiser les bois
Le 7 septembre, Philippe et Sébastien Rance, agriculteurs de père en fils, inauguraient
en grande pompe le golf de la Chassagne, profitant du lancement officiel du clubhouse pour mettre en train leur parcours de 9 trous. Les amoureux de nature et de
golf y découvriront un green à l’esprit raisonné et sportif, perdu entre forêts et
petites falaises, dans un cadre différent de l’offre existante autour de Dijon.
Par Claude Tart - Photo : Clément Bonvalot
L
e golf de la Chassagne se
découvre sur la commune de
Mâlain, à une vingtaine de
kilomètres de Dijon. La sortie
n° 30 de l’A 38 nous guide vers son
domaine, et, sous une épaisse forêt, le
chemin qui mène au golf prend déjà des
allures de repaire romantique. L’arrivée
surprenante, de plain-pied sur les zones de
practice et sur le site du nouveau clubhouse, ne donne qu’une infime idée de ce
que représente le lieu. « Nous sommes ici
GOLF PUISSANCE 9
Le parcours 9 trous du golf de la
Chassagne déploie une grande diversité
technique. D’autant plus qu’il vous
faudra jouer avec une nature très riche
elle aussi (rivières, mares, falaises…).
« Si vous savez jouer ici, vous saurez
jouer partout », lance Sébastien Rance.
Dans le cas où vous décideriez de ne pas
prendre une des voiturettes, attendezvous tout de même à faire une bonne
balade de 5 kilomètres. Plutôt sportif le
golf ! Le domaine est adapté aussi bien
aux néophytes qu’aux professionnels.
60 •
Dijon-Beaune Mag
sur une propriété de 110 hectares, achetée
en 2005, mais que nous avions déjà repérée
avec mon père en 2002. Le parcours de
9 trous aménagé depuis le début des travaux
en 2007 ne représente en fait qu’une
douzaine d’hectares », détaille Sébastien.
La nature et le calme
Une balade à bord d’une des voiturettes
électriques du golf permet de se rendre
compte de l’ampleur du projet. Inscrit dans
une démarche en direction de la nature et
d’un esprit « club » prononcé, celui-ci
profite de l’expérience professionnelle et
familiale de Philippe, le père, ancien de
l’ONF, et de Sébastien, le fils, devenu
directeur du golf de Tanlay en 2006. « Mon
père avait d’abord créé le golf du Pré Lamy
en 1989, non loin de Semur-en-Auxois sur le
terrain de sa ferme. On baignait alors dans
le golf. Beaucoup plus tard, le projet
commun est apparu de manière
évidente… » Courageux et volontaires, les
deux hommes s’investissent totalement dans
l’affaire en essayant de réduire au maximum
les coûts. Chaque temps libre sera consacré
au projet, puisqu’ils continueront à travailler
pendant les travaux, comme si de rien
n’était. Il faudra alors quatre années à nos
bienfaiteurs pour sortir de terre un green
unique. « Ce que cherche le joueur de golf
ici, c’est la nature et le calme. On a parfois
des chevreuils qui passent sur le parcours. »
Naturel, mais aussi aménagé dans le souci
de l’environnement, le domaine réalise des
économies d’eau conséquentes avec
l’utilisation d’un système de récupération
par des bassins, permettant de capter jusqu’à
5 000 mètres cubes suffisants à l’arrosage.
« Le côté raisonné va aussi de pair avec un
caractère moins élitiste autour du club
sportif. Nous avons souhaité en plus de cela
imprégner une vraie philosophie en
direction de la jeunesse. » Un esprit
chaleureux que l’on retrouvera assurément
avec le club-house. Mais pour Philippe et
Sébastien, l’heure est à envisager d’autres
projets. Nul doute qu’un passage à 18 trous
■
serait du plus bel effet ! * Golf de la Chassagne, 21410 Mâlain
Tél. : 03.80.40.78.57
www.golflachassagne.com
et médias France Bleu Bourgogne
Pierre Lorriaux © France Bleu
Sport
Les jeux de l’onde
France Bleu Bourgogne, la radio n° 1 en part d’audience en Côte d’Or*, décide cette année
d’aller plus haut, plus vite, plus fort avec un rendez-vous sport chaque jour. Du sport pro
toujours, avec les retransmissions en direct du foot et du basket, et du sport amateur, plus
encore, avec l’émission quotidienne « France Bleu vous rapproche… Parlons Sport ».
Par Eric Chariot - Photo : France Bleu
Pierre Lorriaux, la « voix du basket »
chez France Bleu Bourgogne, en direct
depuis le parc des sports de Dijon,
fief de la JDA.
La grille sportive
DE la station
Les directs
Foot le vendredi, de 18 h 45 à 20 h
45 (avant-match dès 18 h 15),
commenté par la « voix du foot »
de la station, Thomas Nougaillon,
en tandem avec le consultant
Florent Dubuisson, ancien capitaine
de la réserve du DFCO.
Basket le samedi de 20 h à 21 h 45,
avec un commentaire en direct du
spécialiste de la JDA, Pierre Loriot.
La quotidienne
« Parlons sport », une émission
animée par Cyril Hinault, du lundi
au vendredi de 18 h 15 à 18 h 45.
62 •
Dijon-Beaune Mag
U
ne radio, c’est un peu du pain et des jeux. De l’info, comme pain quotidien, et des
programmes pour se divertir… Le sport sur France Bleu, c’est un peu ça aussi. Du
sport pro, couvert par la rédaction, et du sport loisir ou amateur, découvert par les
animateurs. Côté pro, la radio est partenaire de la JDA et du DFCO et leur offre
une couverture complète et exhaustive : retransmission en direct des matchs à domicile et à
l’extérieur, reportages et interviews le lendemain, suivi quotidien des dernières nouvelles et des
conférences de presse… Dans les autres sports, France Bleu suit tout naturellement les clubs de
haut niveau, leurs actualités, leurs résultats : handball masculin et féminin (DBHB et CDB),
rugby avec le Stade dijonnais et Hockey avec le DHC. Les lendemains de match, reportages,
interviews et analyse se succèdent. L’émission « Parlons Sport » du lundi est l’occasion d’une
analyse plus fine sur la performance du week-end : foot, basket ou autre. Prime à la réussite !
18 h 15 : les sports dont VOUS êtes les héros
« Parlons Sport », parlons-en justement ! L’émission prend une nouvelle tournure cette année :
elle devient quotidienne et les émissions du mardi, mercredi et jeudi consacrent le sport
amateur. Grégoire Tiffanneau, responsable des programmes, nous explique ce choix : « La
Côte d’Or est un département particulièrement sportif. Dans toutes les familles il y a un enfant
ou un parent qui pratique un sport. Le sport amateur et de loisir intéresse autant les hommes
que les femmes, c’est ce qui va nous différencier de nos concurrents sur la même tranche
horaire qui ont plutôt des thématiques masculines. » C’est Cyril Hinaut qui anime l’émission
avec l’idée de mettre en avant les héros quotidiens du sport amateur : les sportifs, les présidents,
les organisateurs qui se bougent, les vraies personnalités… On y parle des prochains événements
du week-end, de sports nouveaux ou méconnus, on y écoute des reportages sur le vif.
L’émission se déplace même en direct sur le terrain, le tatami ou le plan d’eau… quand c’est
possible. Une manière pour la radio régionale de miser sur les valeurs du sport et de faire vibrer
■
la fibre côte-d’orienne en chacun de nous comme un vecteur de fierté.
(*) Sondages Médiamétrie Médialocales septembre 2011 / juin 2012 (personnes de 13 ans et plus).
Sport
et entreprise En
partenariat avec le
Pascal Gautheron
Des valeurs
entre les buts
Après deux mandats à la présidence du Medef Côte-d’Or, Pascal Gautheron a passé
la main à Pierre-Antoine Kern en juin dernier. Pour autant, le patron du groupe
Fimadev (10 millions de chiffre d’affaires, 250 collaborateurs, 4 métiers dans les
services) est encore le redresseur avéré du Stade dijonnais. Entre combat dans
l’entreprise et combat sur le terrain, il y a des valeurs qui se croisent sous la mêlée.
Avec un peu d’humour, c’est encore plus facile à comprendre. En avant toute !
Propos recueillis par Dominique Bruillot – Photo : Jean-Luc Petit
D
première, avec des « messieurs ». C’était
l’esprit de payer ma dette, c’est comme ça
ijon-Beaune Mag. A parun rugby d’hommes à l’époque, je me
que j’y suis arrivé en 2005.
tir de quand le sport
suis surpassé parce que je n’avais pas un
s’est-il entremêlé
gabarit hors norme.
avec l’entreprise ?
C’était une sacrée mélasse au
Pascal Gautheron. J’ai toujours été
Stade dijonnais à l’époque…
redevable envers le rugby. Ce sport m’a
Qui a vocation à devenir chef
Une situation compliquée. On était
construit en tant qu’adolescent. Joueur,
d’entreprise dans un groupe : le
pratiquement en cessation de paiement et
j’avais déjà envie d’être dirigeant, c’était
pilier, le trois-quarts aile, le botteur ?
les trois précédents présidents étaient
quelque chose de naturel. J’aime les gens
décédés. J’avais pris le club au mois de
Par nature, spontanément, je dirais que les
mais je voulais aussi rendre au rugby les
février, il est descendu en Fédérale 2 en
avants ont quand même un avantage
valeurs qu’il m’avait inculquées et poser
mai. Mon engagement au Medef est venu
certain… [ rictus malicieux]
ainsi les bases de ma
en 2006 sans
vie d’entrepreneur.
« J’ai refusé pendant pratiquement un an, puis me suis retourné q u e j e n e
demande quoi
en
me
disant
que
l
’
entreprise
m
’
avait
tout
donné
.
que ce soit. La
Cette vie-là, de
Je vais donc rendre ce qu’elle m’a elle aussi apporté. »
succession de
chef d’entreprise,
Jean Battault se
est née en 1988.
précisait. J’ai refusé pendant pratiquement
Mais l’envie d’entreprendre
un an puis me suis retourné en me disant
remonte à plus loin quand même ?
Ils sont plus malins que les gros ?
que l’entreprise m’avait tout donné. Je vais
Venant d’un milieu modeste [ndlr : dans
Oui, mais aussi plus vifs, plus habiles, ils
donc rendre ce qu’elle m’a elle aussi
la Bresse] j’ai appris qu’il vaut mieux
vont moins au charbon. Le jeu des avants
apporté. C’était une vraie campagne, j’en
rester maître de son destin. Mon père était
prédestine au combat de l’entrepreneur.
garde un bon souvenir, comme un combat.
boulanger avant de devenir commerçant
Je n’étais pas parmi les notables et j’étais à
et ma mère était femme de ménage.
Le syndicalisme patronal a-t-il
la tête d’une entreprise de services, ce qui
Quand j’étais petit, mes parents étaient
précédé ou succédé à
constituait déjà un handicap.
donc des ouvriers et j’habitais dans une
l’engagement pour le rugby ?
cité HLM. Mais j’avais envie d’aller vers
Quand je suis devenu président du Stade
une forme d’indépendance. Le rugby m’a
dijonnais, j’ai été coopté car j’avais soiPour faire son chemin dans les
vraiment donné confiance en moi, il m’a
disant trois qualités : être chef d’entreprise,
instances patronales, jusqu’au
structuré. Sans lui, je n’aurais pas été chef
avoir été joueur et posséder un peu de
sein du conseil d’administration
d’entreprise. J’ai joué très vite en équipe
charisme. Et comme j’avais toujours dans
de Laurence Parisot, les
64 •
Dijon-Beaune Mag
techniques utilisées dans le rugby
ont-elles eu un rôle à jouer ?
Quand on joue pilier ou talonneur, on ne
sous-estime jamais son adversaire. On
l’observe, et comme dans les affaires on
doit écouter et faire preuve d’autorité. Se
surpasser aussi… Le combat, l’engagement, le respect, l’exemplarité et la solidarité constituent une bonne base pour le
management des hommes. Lorsqu’on te
donne une balle au rugby, il faut aller de
l’avant, pousser, être exemplaire.
Fimadev évolue dans 4 métiers
(vente et travail temporaire
notamment), avec une centaine de
personnes. Le rugby a quelque
chose à voir là-dedans ?
Le rugby m’a apporté mon épouse, car
lors d’un match contre le PUC j’avais vu
une très belle fille…
C’est donc un actif dans
l’entreprise ?
Oui, mais elle s’appelle Debby [rire
affectueux]. Oui, parce que réussir sa vie
d’homme et d’entrepreneur ça suppose
d’être bien en couple, d’être concentré
vers les mêmes objectifs. Inlingua [société
de traduction] est venue comme ça.
Cela n’est pas très cohérent avec
les autres métiers de Fimadev…
Absolument, cela reste une affaire de
cœur. Il fallait trouver une idée pour que
Debby, alors fille au pair, reste en France.
On a donc créé un cabinet de traduction
puis, avec le temps, elle a racheté la
société Inlingua.
L’interventionnisme dans le sport
comme dans le syndicalisme
patronal peut-il être motivé par des
ambitions commercantes ? Fait-il
du bien à l’entreprise ?
Il est évident qu’être connu dans la cité
facilite les contacts et peut ouvrir des
portes. La contrepartie c’est un
investissement quotidien en termes de
temps, d’argent et de responsabilités.
Si on ne fait ça que pour la pub, au sein
d’un club comme le Stade dijonnais on
est vite démasqué. Il faut avoir
suffisamment d’amour de son prochain
pour être crédible.
Comment cela est-il perçu au sein
de l’entreprise ?
J’ai déjà plusieurs anciens joueurs parmi
mes collaborateurs. D’ailleurs je suis très
attentif au sport dans mes choix, surtout
au sport collectif. Ce sont des jeunes qui
ont des valeurs et une capacité de se
mouvoir, ce qui constitue un accélérateur
d’intégration. Le Stade dijonnais est vécu
d’une façon bienveillante mais sans
engouement, il ne constitue pas un outil
de management. Diriger suppose être le
gardien du cadre de référence, j’ai donc
toujours clivé les choses pour éviter le
mélange des genres.
Mais quand le Stade dijonnais
gagne, vous payez quand même
un pot à vos collaborateurs, non ?
Disons que je suis plus gracieux le lundi
matin. Et plus fatigué aussi… [rire franc]
Etant arrivé au terme du cumul de
deux mandats à la présidence du
Medef, ça laisse des trous dans
l’agenda. Place à l’ennui ?
Cela a été la grande surprise. Je
m’aperçois que j’ai plus de temps,
j’arrive à mieux me concentrer. Tout cela
a sans doute pénalisé mon activité,
notamment au niveau du management.
Je regrette souvent de ne pas avoir été
assez en profondeur sur certains sujets.
Le bon côté des choses c’est que mes
hommes sont devenus très autonomes et
très organisés. Cette forme de culpabilité
de ne pas être disponible s’avère
finalement salutaire de ce point de vue.
L’entreprise tourne sans moi, ce qui a
changé ma vision des choses.
Maintenant, ma mission, c’est de faire en
sorte qu’ils soient en capacité de réussir
nos objectifs, et je me mets à leur
service. Avant j’étais le chef, maintenant
je me considère presque comme leur
coéquipier, mettant à profit mon autorité
morale liée à l’historique du groupe.
Dans le même temps, côté Stade
dijonnais, vous n’avez pas le
sentiment d’avoir connu quelques
ratés ces derniers temps ?
La dernière saison, on est passés à côté de
quelque chose pour avoir oublié nos
valeurs fondamentales. On avait voulu
professionnaliser le club en mettant de
côté les fondamentaux, oublié que l’esprit
de combat et de conquête fait gagner les
matchs. Nous n’avions pas une équipe
mais une feuille de match. Ces deux
dernières années nous avions essayé de
forcer notre destin. Maintenant, notre
philosophie, c’est de créer notre destin.
On a appris à nos dépens qu’une montée
en Pro D2 ça ne se décrète pas, ça se
gagne sur le terrain. Il vaut mieux avoir
une approche de petits pas structurants
plutôt que de faire un grand écart pour
finalement y perdre ses membres. C’est
beau ça, non ? [clap de fin]
■
Dijon Beaune-Mag •
65
Tendance
Thérapeutes
Bien-être
ou ne pas être
Jean desprès
Entre psychologie et thérapie cognitivo-comportementale
Le
centre d’affaires privé du
Vermont*
à Fontaine-Lès-Dijon est un foyer de praticiens
spécialisés dans les questions du bien-être. Ici, hypnothérapeute, sophrologue ou
magnétiseur apportent par l’intermédiaire d’un savoir ou d’un don, souvent jugé à tort,
une réelle issue vers le dépassement de nos tribulations morales ou physiques. Autant de
spécialistes de la santé qui témoignent d’une certaine révolution, dans un monde qui fait
la part belle au stress et aux besoins d’en recourir à des méthodes bienfaisantes.
Par Claude Tart - Photos : Jean-Luc Petit
*Le Vermont, centre d’affaires privé, 7, rue de la Grande-Fin, 21121 Fontaine-lès-Dijon.
Dernier-né des principes de la psychologie, la thérapie cognitivo-comportementale se détache des carcans bien
connus du divan et de l’écoute effacée du praticien. Jean Desprès, 34 ans, a choisi la voix de la TCC (son petit
surnom), en début de master à la faculté. « J’ai préféré me tourner vers cette spécialisation, car elle était peu
développée en France, malgré son introduction dans les années 70 et 80. Je trouvais notamment plus intéressant de
voir un psychologue établissant une réelle collaboration avec son patient dans le processus de soins. » La TCC est un
style de psychologie décomplexé où le patient apprend de sa pathologie afin de la combattre efficacement en
travaillant sur les pensées et comportements relatifs à celle-ci. « J’explique de but en blanc à la personne suivie
quelle est sa maladie. Je le guide aussi sur des ouvrages, ou lui donne des conseils sur la gestion des comportements
qui découlent de ses soucis. Il n’y a jamais de jugement. » Le sujet doit prendre alors conscience qu’un travail sur luimême doit s’opérer afin de rétablir son équilibre intérieur. « Si entre deux séances, il n’essaie pas de travailler sur
lui, cela n’apportera pas de progression. » Pas seul pour autant dans son combat, le patient peut s’appuyer sur une
vraie collaboration du praticien. L’isolement et la solitude qui découlent naturellement de ces maux n’ont alors plus
lieu d’être. « La TCC marche sur beaucoup de phénomènes négatifs comme sur les anxiétés, les tocs ou les
dépressions. Mais il est difficile de penser qu’on peut se guérir soi-même. Il est nécessaire d’être accompagné. »
* Jean Desprès, psychologue cognitivo-comportementaliste
soins au cabinet ou à domicile – Tél. : 06.18.29.43.34 – mail : [email protected]
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Dijon-Beaune Mag
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Tendance
Thérapeutes
Véronique Chaudet
Sophrologie, l’art
de bien respirer
Ayité mensah
L’hypnothérapeute et le réveil du bien-être
Loin de l’hypnose de spectacle ou de tout autre simulacre
visant à surprendre, l’hypnothérapie ericksonienne pratiquée
par Ayité Mensah permet à tout un chacun d’évacuer les
éléments négatifs imprimés au sein de son subconscient.
Principalement axée sur le psychisme (mais aussi sur le
physique), cette méthode porte ses fruits sur des problèmes
souvent jugés insolubles, tels les phobies ou les chocs
psychologiques. « Au cours de notre vie, nous accumulons
nombre de croyances ou de comportements résultant d’effets
plus ou moins négatifs nous empêchant de vivre en harmonie
avec nous-mêmes. L’hypnothérapie ericksonienne [qu’il a
apprise durant deux ans à Avignon] permet d’atteindre notre
subconscient afin d’évacuer ces soucis, là où la raison et le
conscient ne peuvent les combattre. » L’individu définit
clairement son mal-être et ses objectifs et Ayité l’accompagne
vers le dépassement de ses difficultés. Même si rien ne se fait
sans la volonté, car « cette thérapie requiert une volonté
certaine pour que la personne dépasse ses maux ». Guidé
naturellement par l’envie d’aider les autres, Ayité Mensah a
notamment toujours souhaité mener son prochain vers les
chemins de son propre accomplissement. Ce n’est donc pas un
hasard si cet homme d’expérience (il a 53 ans) pratique aussi le
coaching dans le développement personnel de sportifs.
* Ayité Mensah, hypnothérapeute – Tél. : 06.71.62.01.37
mail : [email protected] – www.ayite-mensah.com
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Dijon-Beaune Mag
Véronique Chaudet n’a pas toujours été
sophrologue. L’envie de pratiquer cette
thérapie lui est venue lors de séances
suivies chez un praticien. « J’ai alors
appris à surpasser les difficultés de mon
existence grâce à la sophrologie. Je ne
me plaisais plus dans mon travail et la
dépression s’était installée. Cela m’a
donné l’envie d’aider les autres. » Habitée par la volonté de vivre et de donner,
elle intègre un pôle d’apprentissage à
Bordeaux où elle suit une formation spécifique. Puis s’installe au bâtiment Le
Vermont, en mars 2012, pour ses premières séances. « Je pratique davantage
la sophrologie individuelle que la sophrologie de groupe, m^ême si je suis spécialisée dans les problématiques du
sportif et du monde de l’entreprise. Mon
but premier est d’apporter une aide
aux gens éprouvant des difficultés lors
de situations particulièrement déstabilisantes ou douloureuses. » La sophrologie se présente d’abord comme une
technique de relaxation par la respiration. Se faisant une représentation mentale de son corps, le sujet établit ensuite
une imagerie positive dans sa tête qui
lui permettra de comprendre pourquoi
les situations de stress le tétanisent. « Je
guide la personne durant la séance, et
ne lui dis pas ce qu’elle doit faire. J’essaie simplement de lui donner les clés de
la réappropriation de sa tête et de son
corps. » La personne exprime ensuite
« la “vivance”, qui correspond à dire ce
qu’elle a ressenti durant la phase de
relaxation et d’imagerie ». Elle est enfin
en mesure de combattre son mal-être.
Angoisses, stress, situations de blocage,
phobies laissent place à la continuité
sereine de l’existence…
* Véronique Chaudet, sophrologue
Sur rendez-vous. Tél. : 06.19.55.04.17
mail : [email protected]
Caroline tempier
Professionnelle de la relaxation
De sept années passées en Irlande, Caroline Tempier a gardé un savoir bien particulier. Formée durant deux ans
dans le centre holistique (relatif aux énergies de l’âme et du corps) Walmer de Dublin sur la problématique du
bien-être, elle a acquis une connaissance élargie sur le corps humain et les gestes de la relaxation. Dans un pays
où l’ouverture d’esprit à ces pratiques n’est plus à démontrer, Caroline a eu l’idée, avec sa chaise de massage,
d’aller à la rencontre des entreprises. Mais loin de sa famille, elle va retourner en France. « Je souhaitais rentrer
malgré le bon fonctionnement de mon activité. » Très vite, elle décide de monter un projet autour d’un cabinet,
si bien nommé « Relaxation & bien-être ». Installée désormais depuis deux ans au Vermont, Caroline dispense ses
techniques de détente sur deux outils phares : la chaise et la table. « Ce sont mes deux instruments. Pour la
chaise, je pratique la digitopression, efficace contre le stress, ou la technique indienne, qui permet d’apaiser les
zones du visage et des épaules. Avec la table, j’offre d’un côté une détente à base d’huiles essentielles et de
l’autre une technique suédoise, très complète, portant sur l’adoucissement des énergies. » Mais si Caroline prend
soin d’établir une relation de confiance avec la personne, elle n’est pas là pour prodiguer des soins ou un
traitement. « Je m’adapte à chaque personne pour que la séance soit de qualité. Mais il ne faut surtout pas
oublier que ce n’est pas une thérapie, une séance est un instant de pure détente. » Une relaxation en douceur
pour nos corps à nouveau fragilisés par le stress et l’anxiété qu’il faut essayer au plus vite.
* Caroline Tempier, Relaxation & bien-être – Sur rendez-vous – Tél. : 06.89.31.47.70
mail : [email protected] – www.facebook.com/Relaxation.BienEtre
Dijon-Beaune Mag •
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Tendance
Thérapeutes
Jean-Marie Louvrier
cécile-france
isabelle Durin
La Science et la MétaKinéBiologie
L’écoute active, une oreille salutaire
Magnétiseuse dans les gènes
Recherche de l’origine et libération des restrictions ou des blocages sont les objectifs en même temps que
les maîtres mots de la MétaKinéBiologie. Jean-Marie Louvrier, scientifique et chercheur durant de
nombreuses années sur les énergies, propose avec cette thérapie une compréhension aboutie sur l’origine
des déséquilibres et des maux. « L’étude généalogique et biographique font apparaître des événements et
des réactions inconscientes répétitives, source de mal-être. » à partir de là un seul objectif compte,
remonter à la source. Si nécessaire, un test neuromusculaire permet de ramener à la conscience l’origine du
déséquilibre. La seule issue est alors de transformer ces systèmes comportementaux par une compréhension
accompagnée d’actions dans la vie de l’individu. Thérapie douce à la fois non contraignante, la
MétaKinéBiologie sert notamment à l’accompagnement lors de pathologies lourdes et handicapantes.
S’appuyant sur une vraie science de l’énergie vitale, la thérapie que Jean-Marie a étudiée pendant six
années apporte un bien-être à la personne dans sa globalité, au- delà de la cible douloureuse.
Cécile-France Tauzin-Ruiz a toujours œuvré dans le
domaine du relationnel et de l’écoute. Conseillère
d’une clientèle au sein d’une agence de
financement pendant de nombreuses années, elle a
pris sa retraite en janvier dernier. N’imaginant pas
ne plus vivre au contact des gens et de leurs
histoires, Cécile-France s’est alors mise à suivre une
formation à Dijon, à l’Institut de formation et de
recherche pour le développement de la personne
(IFRDP), basée sur les principes de Carl Rogers,
célèbre psychologue et théoricien de l’écoute
active. « Il était impossible pour moi de me
retrouver seule après avoir été au contact d’une
clientèle cinquante, voire soixante heures par
semaine. Je ressentais aussi un authentique besoin
d’aider les autres. » Passionnée du genre humain, à
l’écoute des difficultés, elle sert de guide à celui
qui ressent le besoin d’extérioriser ses craintes ou
ses angoisses. « Je prodigue avec les gens une
méthode basée sur l’empathie. On doit écouter
sans influencer et ne surtout pas admettre de
jugements. Rien que le fait de reformuler certaines
phrases permet à la personne d’accéder à la
libération de ses soucis. » L’écoute active dispensée
par Cécile-France obtient spécifiquement de réels
résultats auprès des personnes âgées isolées, des
couples ou du cadre familial, ainsi que dans le
domaine professionnel. Des cellules sociales
souvent mises en danger par les mutations de notre
société… mais que l’écoute active de Cécile-France
peut arriver à stabiliser.
Il suffit de se rendre sur internet, et de lire les commentaires édifiants à son propos, pour se rendre compte que le
magnétisme ne peut s’évaluer que par la valeur du praticien. Au Vermont, Isabelle Durin use de ce « don de
famille » dont elle est l’héritière pour soulager et guérir. Magnétiseuse à l’instar de son grand-père ou de sa tante
dijonnaise Danielle Durin, Isabelle a l’obsession de son art, et veut « aider le plus de gens possible… car c’est ce
qu’un don implique ». Par le simple passage de ses mains sur le corps de la personne, aux points névralgiques de
la douleur, elle ressent toute l’énergie négative qui s’en dégage. Isabelle devient alors un réceptacle de la
douleur. «Je sens à cet instant une forte chaleur dans mes mains, elle reste à l’intérieur de moi tout au long de
la séance. » Le magnétisme agit de cette manière, laissant l’individu à la fin de la séance, soit dans un état
d’euphorie soit dans un état de fatigue prononcé. Efficace sur beaucoup de pathologies physiques ou mentales,
cette thérapie ne requiert pas de croyance particulière. « Des parents m’ont déjà contacté un jour pour
débarrasser leur enfant de la phobie de l’avion. Sans même comprendre ce que je lui faisais, parce que trop
jeune, une séance a suffi pour qu’il puisse reprendre l’avion. » Les personnes ressortent généralement du cabinet
d’Isabelle Durin avec un sentiment d’apaisement. Elle le disent elles-mêmes sur la toile ou ailleurs.
Texte fourni par le partenaire
* Jean-Marie Louvrier, spécialiste en MétaKinéBiologie, consultation sur rendez-vous
Tél. : 06.20.39.68.72 – mail : [email protected] – www.bevrap.com
* Isabelle Durin, magnétiseuse – Tél. : 03.80.56.53.64
* Cécile-France, L’écoute en temps
Sur rendez-vous : Tél. : 06.62.61.52.32
mail : [email protected]
www.lecouteentemps.com
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Publireportage
Salon Naturessentielle
Parce que la nature
est essentielle
Pour sa 11e édition, le salon Naturessentielle organisé par Forcexpo prendra cette
année ses quartiers au Zénith de Dijon. Du 12 au 14 octobre, une centaine d’exposants
présenteront leurs domaines de compétences en médecine douce, ainsi que des produits
estampillés bio au sein de quatre univers spécifiques. Trois jours dédiés à la santé du
corps et de l’esprit, rythmés par des conférences et des ateliers.
Texte : Emilie Petit - Photos : Forcexpo sauf mention contraire
D
ans un monde où la santé de notre planète est au cœur de tous les débats, le bienêtre et la santé du corps et de l’esprit reviennent sur le devant de la scène. Chaque
année depuis dix ans, le salon Naturessentielle s’invite à Dijon où exposants et
professionnels proposent de faire découvrir les bienfaits de leurs médecines
douces, produits, méthodes et techniques destinés à écouter au plus près son corps et ses besoins.
La nature au Zénith
Pour cette 11e édition, Forcexpo, organisateur de ce salon référence du bien-être en Bourgogne
depuis 2002, voit les choses en grand et s’installe au Zénith de Dijon pour accueillir des
intervenants de renommée internationale. Parmi les 59 conférences qui rythmeront ces trois jours,
on notera particulièrement celle de Lise Bourbeau (spécialiste du bien-être physique, émotionnel
et mental, fondatrice de l’école « Ecoute ton corps » et précurseur en matière de développement
personnel), intitulée « Se guérir en s’aimant », le samedi 13 octobre de 17 à 19 heures.
Bien-être en partage
En plus d’une centaine d’exposants, le
salon Naturessentielle comptera de nombreux intervenants, dont Lise Bourbeau,
fondatrice de l’école « Ecoute ton corps ».
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Dijon-Beaune Mag
« Le salon Naturessentielle se présente avant tout comme un lieu d’échanges et de partage »,
annonce Nathalie Seguin, responsable du salon. Prendre soin de soi (car tout commence par
soi-même) pour prendre conscience de son environnement et se tourner vers les autres, voilà
...
Publireportage
Salon Naturessentielle
le salon,
mode d’emploi
...
l’objectif affiché des quatre univers qui le composent : « Santé et Médecines douces »,
« Bien-être et Beauté au naturel », « Art de vivre et Eco-attitude » et « Développement
personnel et Relation d’aide », chacun moquetté d’une couleur différente, permettant de se
repérer très facilement dans l’espace du salon. C’est dans cet esprit d’ouverture au monde
extérieur à travers une prise de conscience de soi et des bienfaits de la nature que le salon
Naturessentielle met en avant les talents et savoir-faire locaux. Plus de 60 % des exposants
viennent de la Bourgogne et des départements voisins pour présenter leurs méthodes et
proposer leurs conseils avisés. Produits bio, naturels et écologiques seront bien sûr largement
représentés. Au final, l’organisation souhaite trouver un équilibre entre les offres en produits,
■
en soins et en prestations pour apporter une dynamique au salon et le rendre attractif. Le salon Naturessentielle sera ouvert le
vendredi 12 octobre de 14 h à 20 h,
samedi 13 octobre de 10 h à 21 h et
dimanche 14 octobre de 10 h à 19 h. Sur
la centaine d’exposants, certains présenteront leurs activités au travers
d’ateliers et de conférences : hypnose,
yoga du rire, stretching postural, morphopsychologie, massage et écoute
imaginaire, sophrologie, kinésiologie,
iridologie, astrologie… Des massages
gratuits du visage, des mains et des
pieds seront également au rendez-vous.
* Nathalie Seguin : 03.80.608.608,
[email protected] et www.forcexpo.fr
Morphopsychologie
Notre visage, notre miroir
Gilles Devilleneuve, 21000 Dijon
Tél. : 06.03.67.03.52 ; www.gillesdevilleneuve.com
A retrouver sur le salon Naturessentielle avec une
conférence et un atelier sur la morphopsychologie.
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Dijon-Beaune Mag
Qui n’a jamais rêvé de pouvoir deviner, d’un simple
coup d’œil, les moindres secrets d’un inconnu ? L’habit
ne fait pas le moine, paraît-il… Le visage peut, en tous
cas, être un révélateur fiable de nos émotions et de notre
histoire. C’est ce que la morphopsychologie tente de
démontrer à travers une analyse minutieuse de chacun
de nos traits. Le morphopsychologue Gilles Devilleneuve, thérapeute
accompagnant et magnétiseur spécialiste de la psychothérapie à travers la
symbolisation et la mise en couleurs, nous éclaire : « La morphopsychologie se
traduit par une étude du visage dans son ensemble qui nous offre des éléments
de compréhension et non de jugement. L’étude d’un visage en 3 D permet de
prendre conscience de nos modes de fonctionnement, de notre relation à l’autre et
de nos aptitudes. » Et de préciser qu’« il ne s’agit en aucun cas d’une étude
comportementale. Notre visage porte tout simplement le message de notre vie et
de nos évolutions. Son étude permet à chacun de prendre conscience de ses
capacités, de ses potentiels, et de travailler sur des points qui peuvent bloquer ».
Pour le bonheur de se voir autrement…
Publireportage
Véritable lieu de bien-être,
l’espace de balnéothérapie du Klube
permet de se ressourcer grâce aux
bienfaits de l’eau conjugués aux
atouts de la luminothérapie.
Ici, l’ambiance tamisée et feutrée
vous donne une impression
d’ailleurs revivifiante.
Bien-être
Balnéothérapie au Klube
Entre pluie des Caraïbes
et sauna finlandais
Rentrée scolaire et fin des vacances estivales obligent, le stress et le classique
« boulot-dodo » sont de retour. Besoin de s’évader, de bien-être et de détente ? Le
Klube a pensé à tout et propose, pour une échappée aquatique, un tout nouveau
centre de balnéothérapie, le plus grand de Bourgogne. Rien que ça !
Par Claude Tart - Photo : D. R.
A
u programme : bain aux
plantes, hammam et une petite
douche « pluies des caraïbes »
pour terminer en beauté. Vous
êtes plutôt sauna ? Pas de problème : le centre
de balnéothérapie du Klube dispose d’un
sauna finlandais et d’un sauna infrarouge
pour les plus frileux. Pour les amoureux des
pays du grand froid, douches océan
Atlantique, brume froide ou tempête. Détente
et relaxation sont les maîtres mots de ces
instants passés les jambes sous l’eau et la tête
ailleurs. Mais pas seulement. Pourquoi ne pas
en profiter pour s’offrir une cure de santé ?
décontracter les muscles usés par le stress
accumulé, tandis que quelques brasses dans
la piscine balnéo-ludique soulageront les
tensions artérielles, les migraines et les
douleurs chroniques. Un dernier passage
sous les jets d’une douche… et c’est reparti !
■
Ici, le bien-être est à portée de bain.
* Le Klube,
rue des Grandes-Varennes, Dijon-Ahuy
Tél. : 03.80.530.300 ; www.leklube.com
Pour la balnéo, formules non-stop à partir
de 19,99 euros l’entrée (pour l’achat de
10 entrées illimitées jour) afin de profiter
du centre sans aucune restriction.
Une médecine douce et ludique
L’eau chaude (à une température d’environ
32 °C), favorise la relaxation et la détente.
Elle soulage également les tensions
artérielles, les migraines et les douleurs
chroniques dues au stress.
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Dijon-Beaune Mag
Un espace de 230 m² composé d’une piscine
balnéo-ludique de 60 m², trois saunas
thématiques, deux hammams, une grotte de
relaxation saline, des douches
« expériences » et des animations ludiques :
le centre de balnéothérapie du Klube est un
univers à part entière ! Espace délassant et
récréatif, la balnéo du Klube est aussi une
manière de soigner les petits maux du
quotidien grâce aux bienfaits de l’eau. La
grotte de relaxation saline s’occupera de
Une piscine balnéo-ludique de 60 m²
avec une eau chaude à 32 C° pour se
relaxer. Ses plus : un geyser, deux
fontaines pélican, deux lits massants et
deux parcours de jets hydro-massants.
Toison
d’or Publireportage
Directeur de la Toison d’or,
Matthieu Gailly anime lui-même
la page Facebook du centre
commercial, qui compte
quelque 40 000 « fans ».
par an de personnes équipées d’un
smartphone), ce bon vieux Web n’en est pas
obsolète pour autant. Sur la toile, outre ses
différents sites internet, le centre commercial
est très présent sur les réseaux sociaux, sur
Facebook en particulier où la Toison peut se
targuer de quelque 40 000 « fans », soit la
plus grande communauté de la région tous
secteurs confondus.
La vie avant le commerce
Numérique tous azimuts
La Toison d’or vit avec son temps. Alors que sa page Facebook est la plus active en
Bourgogne avec près de 40 000 « fans », le centre commercial dijonnais poursuit sa
politique multimédia avec une nouvelle application à télécharger sur smartphone. A la
grande satisfaction des mobinautes, à savoir près d’un client sur deux désormais.
Par Claude Tart - Photo : Jean-Luc Petit/Toison d’or
Wanted !
Vos histoires
nous intéressent
Dans le cadre d’un recueil de portraits
réalisés par notre photographe JeanLuc Petit (parution fin 2013), nous
sommes à la recherche de personnes
ayant noué une histoire particulière
avec la Toison d’or : un de vos achats
a changé votre existence, vous avez
rencontré l’amour de votre vie dans
les allées du centre, votre fibre créative est apparue au grand jour lors
d’un atelier de la Toison d’art… Votre
témoignage nous intéresse, n’hésitez
pas à nous en faire part en nous
contactant au plus vite !
* Geoffroy Morhain au 03.80.56.06.50
ou [email protected]
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Dijon-Beaune Mag
A
la mi-septembre, seulement
six semaines après le
lancement de sa nouvelle
application, la Toison d’or
avait déjà enregistré plus de 12 000
téléchargements. Un véritable plébiscite
pour ce service gratuit, le premier de son
genre pour un centre commercial dijonnais.
Une « app » innovante
Effet de mode ou réelle plus-value pratique
pour « une expérience shopping facilitée et
interactive », comme le prétend la
plateforme de téléchargement ? A l’heure où
les « apps » en tout genre envahissent notre
vie quotidienne (météo, finances, presse,
voyages, loisirs…), la question se pose
légitimement. « Cette application n’a rien
d’un gadget puisqu’elle a été conçue à
partir de l’analyse des demandes des clients
faites auprès des kiosques d’accueil sur le
terrain », réplique de suite le directeur du
centre commercial Mathieu Gailly.
Ainsi, en plus des informations habituelles
sur l’actualité du centre (nouvelles
enseignes, animations, événements à
venir…), l’application propose de
nombreux services destinés à faciliter la vie
du chaland : un plan du centre interactif
permettant de retrouver la boutique de son
choix grâce à une fonction « Itinéraire » ;
une rubrique « Où est ma voiture ? » qui
permettra aux distraits d’enregistrer la
position de leur véhicule sur le parking ;
des fonctionnalités liées aux offres
commerciales pour découvrir en temps
réel bons plans et promos, ou encore
intégrer à son mobile des dispositifs de
fidélisation à terme.
D’un réseau à l’autre
Alors que l’application de la Toison d’or
répond à l’évolution d’un marché où le
nombre de mobinautes (plus de 20 millions
en France début 2012) progresse quatre fois
plus vite que celui des internautes (+ 30 %
Une réussite due essentiellement à la volonté
de Matthieu Gailly, un directeur impliqué à
fond dans cette démarche numérique, qui ne
se contente pas de beaux discours et officie
personnellement en tant que community
manager, assurant au quotidien la gestion et
l’animation de la page Facebook de la
Toison d’or : « Les réseaux sociaux
constituent un outil irremplaçable pour un
centre comme le nôtre : un lien direct avec
nos clients, un moyen de communiquer de
façon interactive avec des outils variés (le
texte, mais aussi l’image ou la vidéo) et
d’échanger avec une communauté très
vivante qui réagit vite et beaucoup, en bien
comme en mal. » Et de citer en exemple le
buzz réalisé par l’opération Toison d’art
(plus de 200 « J’aime » en une soirée à la
suite de à la publication de l’œuvre de TSF
Crew), le succès rencontré par l’album
photos « SOS nounours perdus » ou les
séances gratuites de relooking de clients
diffusées en vidéo… Mieux encore, le
recrutement du personnel (plus de
300 emplois créés suite à l’extension du site)
se fait désormais via Facebook, en direct
entre employeur et employé, avec la
possibilité de faire circuler les annonces et
les CV à travers tout le réseau.
« A travers le numérique, mais aussi le sport
ou la culture, la Toison d’or s’impose comme
un véritable lieu de vie qui rassemble autour
de lui toute une communauté », affirme
Matthieu Gailly. Il est vrai qu’en mettant ainsi
le virtuel au service du réel, la Toison se
donne les moyens numériques de rester
connectée à son époque et aux « vraies »
■
gens. On n’arrête pas le e-progrès !
La Toison sur la toile
www.latoisondor.com : le site de
référence du centre commercial, avec
toutes les infos pratiques et des liens
pour télécharger l’application sur
l’Appstore (pour iPhone) ou sur Google
Play (pour système Androïd).
http://demain.latoisondor.com : toute
l’actualité de Toison d’Or pendant
l’extension, découverte du futur site en
image et en vidéo.
Codes QR (pour « Quick
response ») : vous pouvez télécharger l’application à partir du code
ci-contre, mais aussi
découvrir le futur centre en flashant les
20 codes QR répartis dans le centre.
www.facebook.com/latoisondor.dijon :
pour devenir « fan » de la page
Facebook du centre.
www.twitter.com/toisondor_dijon :
pour suivre l’actualité du centre et
poster vos commentaires sur Twitter.
Nuits-Saint-Georges Imaginarium
Exemple non exhaustif
de l’exposition « Sacrée Vigne »
au sein de l’Imaginarium
à Nuits-Saint-Georges.
Une soirée de divins accords
Grands vins rouges et bouchées gourmandes : le thème choisi
par l’Imaginarium pour sa soirée du 5 octobre (à partir de 17 h 30)
permettra de mettre en écho de grands vins rouges de
Bourgogne avec les propositions du traiteur nuiton Samuel
Vincent (Plaisirs de la table). Grégory Patriat et Antoine Dupré,
œnologues des maisons Jean-Claude Boisset et Bouchard Aîné
& Fils, en profiteront pour livrer leurs premières impressions de
vendanges et du futur millésime 2012. Entrée libre.
* Imaginarium. Avenue du Jura, 21700 Nuits-Saint-Georges
Tél. : 03.80.62.61.40 - www.imaginarium-bourgogne.com
Bobard ou pas bobard ?
En partenariat avec France Bleu Bourgogne
1 – La vigne est apparue il y a 65 millions d’années.
Pas bobard. Géologues et paléontologues affirment que la vigne, dite « sauvage » est apparue
65 millions d’années avant notre ère. Explication : une météorite aurait détruit 90 % des êtres vivants,
donnant naissance par ce biais à plusieurs nouvelles espèces. De la galaxie au vin, quel choc !
Sacrée Vigne !
Un livre sans bobards
Dans Sacrée vigne ! Les outils du vigneron et leur histoire, Philippe
Bérard et Michel Bouvier ouvrent une porte secrète sur ceux qui ont
façonné le monde viticole. Directement inspiré de l’exposition éponyme
de l’Imaginarium, l’ouvrage consacre le quart de siècle que Philippe
Bérard a lui-même consacré aux outils de la vigne. Avec France Bleu,
plus joueur que jamais, le magazine Dijon-Beaune Mag vous offre une
compilation de vrais ou faux bobards issus de son contenu.
Par Claude Tart - Photos : Jean-Louis Bernuy
E
Une collection de robinets de soutirage en
exposition : ici, le prosaïque se fait artistique.
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Dijon-Beaune Mag
n premier lieu, c’est la riche
compilation jusque-là inégalée de 3000 instruments.
Mais la publication quête les
mythes et les petites histoires qui font la
grande histoire du vin. Tonnellerie, saints
protecteurs, travail de la terre et décryptage de la vigne se livrent sans concession
et sans modération grâce à l’érudition des
deux auteurs. Un vibrant hommage à la
mémoire des hommes qui ont façonné les
paysages viticoles avec des techniques
aussi diverses que variées. Aussi, pour
saluer la sortie de Sacrée Vigne ! Les outils
du vigneron et leur histoire, voici une petite
série de vraies et fausses informations inspirées par ce livre et qui seront distillées sur
France Bleu Bourgogne, dans le cadre du
jeu Bobard pas bobard. A retrouver, de
11 heures à midi et du lundi au vendredi sur
les ondes de la radio publique régionale.
Pas de bobards entre nous, soyez fidèles,
car Dijon-Beaune Mag vous donne la
■
réponse en exclusivité !
Séance de dédicace à l’Imaginarium de
Nuits-Saint-Georges (sortie d’autoroute
« Nuits ») le samedi 29 septembre en
présence des auteurs et du photographe
(Jean-Louis Bernuy) à partir de 14 heures.
2 – La production de vin en Bourgogne a commencé sous Philippe II le
Hardi, au XIVe siècle.
Bobard. L’époque gallo-romaine fut à l’origine de cette production. Des fouilles sur la commune
de Gevrey-Chambertin ont mis au jour 300 fosses témoignant de la présence d’une plantation de
vignes datant de cette époque.
3 – La Civitas Aeduorum signifie « cité d’Auxerre » en latin.
Bobard. Ce petit nom désigne la cité d’Autun. Elle représente la limite du Pagus Arebrignus, une
zone englobant la côte des vins de Gevrey à Beaune, à l’époque gallo-romaine, sous l’autorité de la
puissante ville d’Autun.
4 – Les cisterciens subdivisèrent le Clos Vougeot en trois climats.
Pas bobard. Ce fut dans le but de sélectionner la « cuvée du pape » Clément VI, pontife de 1342 à
1352. Cette faveur accordée au vin rouge fut une nouveauté, le vin blanc étant d’avantage apprécié
que le rouge à cette époque.
5 – En 1461, lors du sacre de Louis XI, Philippe le Bon lui offrit un
tonneau de vin ordinaire produit à quelques lieues de Dijon.
Bobard. Si Philippe le Bon s’appelait ainsi, c’était certainement pour une bonne raison. Il offrit en
réalité la bagatelle de 24 charriots de vins de Beaune et de Germolles au nouveau roi de France. Pas
pingre pour un sou ce bon Philippe !
6 – Le chanoine Félix Kir disait : « Le vin des Américains sent le pissat
de renard et il est acide à faire danser une potée de rats ! »
Bobard. Ces paroles sensées viennent de la célèbre marionnette lyonnaise Gnafron, compère de
Guignol et grand connaisseur de vin comme le chanoine. Il prononce ces mots en réponse aux
parasites américains importés sur notre territoire comme le phylloxéra ou la pyrale.
7 – Le « pique-cul » est un outil de vigneron ressemblant à une houe,
présentant un danger pour l’arrière-train de celui qui l’utilise.
Pas bobard. Gare à ses fesses avec cet instrument ! Le pique-cul, comme toute houe sert à retourner la terre. Un geste mal maîtrisé et hop !… notre derrière risque d’en pâtir.
8 – Les tonnelets utilisés par les vendangeurs pour boire du vin entre deux
rangées de vignes avaient une capacité de plusieurs dizaines de litres.
Bobard. Monoxyles, c’est-à-dire taillés dans un seul morceau de bois, les tonnelets ne dépassaient
guère les deux litres de capacité. Ils pouvaient aussi contenir de l’eau !
9 – Le tonneau est une invention du Nord de l’Italie du VIIIe siècle av. J.-C.
Pas bobard. Malgré son utilisation avec parcimonie dans les pays méditerranéens, plus habitués à
l’amphore, l’origine du tonneau vient bien de l’Italie. Tant pis pour l’orgueil des Gaulois.
10 – La cafetière servait à chauffer la terre des vignobles durant les gelées.
Bobard. Au début des années 1840, Benoit Raclet inventa une technique pour échauder les pieds
de vigne afin d’exterminer parasites et autres chenilles. Dans ce cadre, la « cafetière » était en
réalité un récipient doté d’un bec verseur permettant d’appliquer l’eau bouillante à l’endroit voulu.
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Entreprise
Neyrat Immobilier
Proche et familiale
Désormais
implantée à Dijon, l’entreprise familiale Neyrat Immobilier rayonne sur un
secteur géographique cohérent, avec 7 agences, tout en veillant à entretenir la culture
de la proximité et de l’écoute qui font sa marque de fabrique. Succédant à son père au
début des années 2000, Bastien Neyrat et ses 35 collaborateurs en ont fait une règle.
Par Claude Tart
82 •
Dijon-Beaune Mag
© D. R.
D
La preuve par sept
Financièrement indépendant
(c’est un choix éthique), le
groupe Neyrat est aussi présent
de manière harmonieuse sur les
territoires côte-d’orien et
saône-et-loirien. La preuve en
sept points.
• Agence de Chalon
(la pionnière)
32-34, rue Général-Leclerc
71100 Chalon-sur-Saone
Tél. : 03.85.48.90.12
Fax : 03.85.48.09.36
• Agence d’Autun
(le berceau familial)
13, rue De-Lattre-de-Tassigny
71400 Autun
Tél. : 03.85.86.32.30
Fax : 03.85.52.52.68
© Jean-Luc Petit
ans la famille Neyrat,
l’immobilier relève de la
g é n é t i q u e . L’ h i s t o i r e
commence ainsi dans les
années 60-70. Robert Neyrat, après
avoir repris un petit portefeuille
d’immeubles géré par un syndic
lyonnais, s’est intéressé de plus près et
activement à l’essor du Chalonnais.
Une période faste, avec beaucoup de
constructions, la naissance de pas mal
d’agences dont les plus grosses ont
encore pignon sur rue.
Bastien, fils de Robert, arrive dans
l’affaire familiale en 2000. « Je n’avais
pas forcément envie de m’inscrire dans
cette lignée, confie l’intéressé, j’avoue
même avoir imaginé faire mon chemin
dans le monde du vin. » Au bout du
compte, ce titulaire d’une licence de
Philosophie, sensibilisé par quelques
stages, va prendre goût au métier qu’on
lui désignait. Et se retrouver à la faculté
de droit pour pouvoir assumer son
destin. Autun, berceau de la famille
Neyrat, et Chalon abritent alors les
deux agences existantes. Jusqu’à 2004,
le père et le fils travaillent de concert,
le premier des deux procédant à un
retrait en douceur. « Mais je ne voulais
pas passer le plus clair de mon temps à
tenir des assemblées générales de
syndic », explique Bastien, justifiant de
la sorte le développement opéré sous
son impulsion. Un peu de croissance
interne et des rachats ont
progressivement positionné Neyrat
Immobilier sur un seuil plus large, sans
doute plus conforme aux attentes du
marché et aux aspirations du jeune
dirigeant. Aujourd’hui, il est à la tête de
7 agences (voir encadré) et de
35 collaborateurs. Aux trois métiers de
base (gestion des locations, syndic de
copropriété, transactions immobilières)
s’ajoute désormais celui de
l’immobilier d’entreprise, sous la
tutelle d’une nouvelle société, NCBC
Neyrat Entreprises.
Une gestion tous terrains
L’ouverture cette année de l’agence
dijonnaise est sans doute le fait le plus
symbolique d’une stratégie qui veut
épouser les fluctuations du marché.
Aujourd’hui, cela tient de l’évidence, le
potentiel de la capitale bourguignonne est
attractif pour qui veut faire dans le surmesure. « Chalon est un marché
indépendant pour l’immobilier, Dijon
bénéficie d’un environnement de groupes,
ce qui nous permet d’afficher une valeur
ajoutée de proximité et d’écoute,
d’adaptabilité à l’offre et à la demande,
plus chaleureuse aussi », analyse avec
conviction Bastien Neyrat. Dans le même
temps, Chalon est confrontée à une
érosion démographique a contrario de sa
grande sœur du nord. Alors…
Gérer 4 000 lots de syndic, 2 500 lots de
location, c’est malgré tout être un acteur
important dans la vie quotidienne de plus
• Agence de Beaune
(l’agence des vignes)
20, rue Carnot, 21200 Beaune
Tél. : 03.80.22.35.13
Fax : 03.80.22.68.58
• Agence d’Auxonne
60, rue Antoine-Masson
21330 Auxonne
Tél. : 03.80.31.14.45
Fax: 03.80.31.18.34
• Agence de Dijon
(la petite dernière)
15 A, avenue de la Concorde
Toison d’Or
Tél. : 03.80.53.92.40
Fax : 03.80.57.57.44
• Agence de Chagny
11, rue de Beaune
71150 Chagny
Tél. : 03.85.87.13.14
Fax : 03.85.87.14.15
• Agence de Givry
46, rue de la République
71640 Givry
Tél. : 03.85.41.48.34
Fax : 03.45.77.85.42
de 15 000 résidants. Dans un contexte difficile où les transactions
sont pénalisées par le manque d’acheteurs, le monde de l’entreprise
offre certaines compensations. Il appartient aussi à Neyrat
Immobilier de gérer des vignes et des forêts, donc de s’aventurer sur
des terrains aussi divers que variés entre ruralité et urbanité, qui
rendent passionnante la pratique d’une activité tentaculaire.
La remise en cause permanente de la réglementation ajoute même
du piment à l’affaire. On doit aussi composer avec l’évolution des
mentalités, qui place régulièrement le syndic au cœur de la
médiation entre artisans et copropriétaires. Une exigence de plus,
car « les gens croient tout savoir sur tout en fouillant sur internet »,
regrette un peu Bastien Neyrat.
Il est donc nécessaire d’avoir une vraie maîtrise de son sujet. D’où
cette certification Iso 9001, encore assez rare dans le champ des
professionnels indépendants de l’immobilier, qui n’est pas la
■
moindre des fierté de l’entreprise.
Entreprise
© Cambodian.info
Les Tran, une saga
franco-chinoise
Avec un établissement à la Toison d’Or et un autre au centre-ville, l’enseigne Tran
est devenue pour les Dijonnais synonyme de qualité en matière de restauration
asiatique rapide. Mais peu de clients connaissent la formidable histoire de cette
famille franco-chinoise : une saga entre Canton, Phnom Penh et Paris, qui tient plus
du roman épique que du long fleuve tranquille. Récit d’une vie peu commune.
l est des destins moins communs que d’autres, des vies plus remplies, dignes d’un grand
film hollywoodien, où la grande et la petite histoire se rencontrent. Malgré les coups durs et
le travail accumulé pour remonter à chaque fois la pente d’une existence parfois tragique,
Yuy Pheng Tran (Ping pour les intimes), la cinquantaine passée, a conservé un visage
presque adolescent et un optimisme forcené. Entouré de sa femme Dominique et de son fils
Julien, qui l’accompagnent au quotidien dans l’aventure de la PME familiale, il entame le récit de
ses origines : comme son prénom, ses grands-parents viennent de la région de Canton, dans une
famille à la fibre commerçante qui s’est bâtie sur l’import-export avec le Sud-Est asiatique.
D’une Révolution à l’autre
Nouveau départ français
« A partir des années cinquante, fuyant la Révolution communiste en Chine, toute ma famille
s’est dispersée en Asie du Sud-Est : Hong-Kong, Singapour, Vietnam… Mes parents, eux, se
sont installés au Cambodge où je suis né. » La vie reprend alors son cours et le commerce
continue… jusqu’à l’arrivée des Khmers rouges en 1975.
Ping, 11 ans à l’époque, s’en souvient cruellement : « En moins de 48 heures, ils ont vidé la
capitale de ses habitants. Sans rien comprendre à ce qui se passait, toute ma famille s’est
retrouvée dans un camp de travail. » Après un an de labeur forcé et de misère noire, la chance
sourit enfin aux Tran : la famille, qui se fait passer pour vietnamienne, profite d’un accord
Ping se retrousse donc les manches et
intègre rapidement des études d’hôtellerie,
lui qui n’a jamais vu une vache ni parlé un
mot de français, à Meudon-la-Forêt. Après
quelques contrats dans des établissements
gastronomiques, il décide qu’il est temps de
voler de ses propres ailes. C’est avec sa
sœur, solidarité familiale et esprit
I
En haut : avril 1975, suite à la prise de Phnom Phen,
l’ordre d’évacuation de la ville est aussitôt mis à
exécution par les Khmers rouges. Le jeune Ping Tran
et sa famille font alors partie de la cohorte.
© Eric Capelli / Studio 91
Ci-dessous : l’établissement Tran « new look » de la
Toison d’or, entièrement réaménagé en 2012.
84 •
Dijon-Beaune Mag
Yuy Pheng, Dominique et Julien Tran
devant la nouvelle décoration du magasin
familial de la Toison d’or.
passé entre le Vietnam et le Kampuchea
démocratique pour se faire rapatrier à
Singapour. De là, direction la France où les
Tran comptent quelques relatifs et l’espoir
d’une vie à reconstruire. Sans un sou en
poche et avec leur courage pour seul bagage.
Ping n’a encore qu’une quinzaine d’année :
« Je me rappellerai toujours. Je suis arrivé
un mercredi, en plein hiver, c’était la
première fois que je voyais de la neige. Le
samedi suivant, j’étais à la plonge – au noir
bien sûr – dans un restaurant. »
Et c’est reparti pour un tour ; de zéro certes,
mais avec la certitude qu’avec du travail, de
la volonté… et l’aide de la famille, tout peut
toujours s’arranger. On est comme ça chez
les Tran, question d’éducation.
Par Claude Tart - Photos : Jean-Luc Petit / Toison d’or, Eric Capelli
© Jean-Luc Petit / Toison-d’Or
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d’entreprise obligent, qu’il va finalement
débuter avec un petit commerce asiatique
sur le marché de Nancy.
Avec les années quatre-vingt et le concept de
« fast food », débarquent alors en France les
premières chaînes de burgers sur le modèle
US. L’idée est trop belle et les Tran s’en
emparent pour décliner et développer en
famille un nouveau principe de restauration
rapide à l’asiatique qui s’est généralisé
depuis : rouleaux de printemps, nems et
autres plats cuisinés sont désormais mis en
vitrine pour être consommés sur place ou
emportés en barquettes.
Finalement, c’est en mars 90, répondant à une
offre d’Espace Expansion, que Ping Tran
s’installe enfin à son compte personnel un
espace de restauration dans les locaux de la
Toison d’Or naissante. Indépendant, mais pas
vraiment seul puisqu’entre-temps, il s’est mis
en ménage avec Dominique, une étudiante
esthéticienne rencontrée par hasard lors de
vacances bretonnes. « A l’époque, je me
souviens qu’on parlait beaucoup des boat
people… et que mes parents, qui avaient
pourtant déjà trois enfants, s’étaient posé la
question de l’adoption. Du coup, c’est vrai
que l’histoire de mon mari m’a beaucoup
touchée. Mais au-delà de son histoire, c’est
surtout l’authenticité et la générosité de la
personne qui m’ont séduite. »
Tran nouvelle génération
L’intégration de Dominique dans sa
nouvelle belle-famille chinoise se fait
finalement aussi facilement que celle de son
époux dans la République française. Une
confiance réciproque s’instaure, à tel point
que Madame Tran mère transmet recettes
familiales et secrets de fabrique à sa jeune
bru, très fière d’être ainsi initiée aux
traditions de son « clan d’adoption ».
D’autant plus que c’est elle, la petite
française, qui tient désormais les cordons de
la cuisine, le nerf de la guerre de la PME
familiale qui réinvente alors le « restaurant
chinois » à Dijon depuis la toute nouvelle et
toute moderne Toison-d’Or.
En bon exemple des vertus du métissage, la
famille Tran tire grand profit de sa double
culture franco-chinoise. « On essaie
toujours de chercher le meilleur dans
chacune de ces deux cultures, de donner le
meilleur de soi-même sans se comparer aux
autres, explique Dominique, c’est tout le
...
Entreprise
© Eric Capelli / Studio 91
Publireportage
Le traiteur qu’on nem
A Dijon, deux établissements portent
l’enseigne « Chez Tran » : à la Toison
d’Or depuis la création du centre
commercial en 1990 et en ville (près du
marché) depuis 2006. Réputé pour la
fraîcheur de ses rouleaux de printemps
et de ses nems, le « traiteur asiatique »
comme il se définit lui-même a su
étendre ses gammes tout en continuant
à être intransigeant sur la qualité de
ses plats (impérativement cuisinés du
matin avec des produits frais) à
emporter ou à consommer sur place.
Entièrement réaménagée cette année,
la boutique de la Toison d’Or offre
désormais un cadre plus jeune, arty et
légèrement japonisant, qui donne le
ton de l’évolution de l’enseigne. Du
classique poulet aux échalotes aux
succulents raviolis vapeur en passant
par les samoussas, les brochettes
japonaises ou le shop suey, chacun y
trouvera son bonheur exotique, à
moins de préférer une salade thaïe
« zéro calorie » accompagnée d’un thé
vert aromatisé. Côté épicerie, les rayons
se sont eux aussi étoffés, avec
notamment des infusions de fleurs ou
d’envoûtants chocolats noirs aux
épices (au coriandre du Laos ou au
poivre de Sichuan par exemple) de la
marque belge Zaabär.
* Centre commercial Toison-d’Or
(face aux caisses de Carrefour). Tél. :
03.80.70.10.25 ; ouvert du lundi au
samedi de 10 à 20 heures.
* Place des Halles. 26, rue Odebert.
Tél. : 03.80.30.49.60 ; ouvert lundi,
mercredi et jeudi de 10 à 20 h ; mardi,
vendredi et samedi de 9 h 30 à 19 h 30.
Plus d’infos sur www.traiteur-tran.com
86 •
Dijon-Beaune Mag
...
contraire de la facilité. »
A l’image de leur mère, Julien (26 ans) et
Jimmy (24 ans) comptent bien, eux aussi,
participer activement à la pérennité de
l’entreprise familiale. Après des études à
l’ESC Dijon, un master Finance des
marchés et l’Ecole polytechnique de
Singapour, avec à son actif deux années de
bourse à Paris et « trois langues… et demi
avec le chinois que je ne maîtrise qu’à
moitié » (une bagatelle comparée aux sept
langues parlées par son père), l’aîné a
d’ailleurs déjà plus d’un pied dans
l’affaire parentale. Responsable du
marketing et du développement
commercial de l’enseigne Tran, il
reconnaît volontiers l’atavisme qui l’a
inexorablement ramené vers l’entreprise
familiale : « Je connais le restaurant par
cœur pour y avoir fait de nombreux petits
jobs d’étudiant en été. Avec mes parents,
j’y ai appris les vraies valeurs de l’argent
et du travail. Le secret de la réussite, c’est
l’effort et le courage bien sûr, mais aussi
et surtout l’éducation. »
A l’assaut de la Bretagne
Une culture de la gagne que le paternel
résume en une formule qui n’a rien de
magique, les quatre « R » : « Rigueur,
Régularité et Responsabilité, pour atteindre
le but ultime, la Réussite. » Plus qu’un
modèle économique, une règle de conduite,
voire même de vie, que Julien applique au
quotidien, au travail et en dehors.
« Aujourd’hui, notre commerce est dans
une phase de structuration, tant au niveau
de la décoration que de l’agencement, de
la diététique et de la définition de notre
offre commerciale, explique Julien en fin
stratège. Il s’agit de mettre en place un
concept qui dépasse le simple cadre de la
cuisine chinoise pour aller vers une
cuisine fusion inspirée par toute l’Asie, à
la fois plus moderne et plus saine, qui
répond aux exigences d’une clientèle
essentiellement urbaine et féminine. » Un
concept qui pourra être décliné en
différents lieux… à commencer par
R e n n e s o ù l ’ e n s e i g n e Tr a n v a
prochainement s’installer (et Julien avec,
les premiers temps tout du moins) à
l’intérieur du plus grand centre
commercial de Bretagne.
En attendant, il faut faire tourner la
boutique historique, celle de la Toison
d’or. Ce soir, comme tous les soirs vers
21 heures, la famille Tran se réunira après
la fermeture du magasin, parents et
enfants autour d’une même table, pour un
débriefing rapide mais méticuleux de la
journée de travail écoulée… A chaque jour
suffit sa peine. Mais c’est par un autre
pseudo-dicton chinois que le chef du clan
Tran conclut l’entretien : « Comme on dit
chez nous : dans la cuisine comme dans la
vie, on sert toujours l’amer en premier,
le sucré vient après. » A qui sait attendre
■
tout du moins…
Cassis
Aligoté
Kir
est revenu
Ressuscité pour l’inauguration du « tram » sous les traits de l’acteur François
Chattot, le chanoine Kir a trahi dès le lendemain sa chère liqueur de cassis
dijonnaise. A Concœur, en pleine Côte de Nuits, il est allé voler la vedette des élus
locaux lors de l’ouverture de la Fête du cassis. Ingérable.
Par Phillo Xéra – Photos : Michel Joly
U
n doigt de liqueur de cassis
de Dijon, deux doigts
d’aligoté : telle fut la formule
magique qui fit du chanoine
une célébrité. Kir, souvent réduit à ses
aspects caricaturaux qu’il entretenait fort
bien pour sa légende, n’avait pourtant rien
d’un hurluberlu. Homme d’église et de
résistance (5 000 prisonniers de guerre
français lui doivent la liberté), il fut le
maître de cérémonie de la Ville de Dijon
pendant près d’un quart de siècle. Quelques
jours seulement avant que les étudiants
(diants-diants) de mai 68 ne lancent des
pavés sur l’autorité officielle et la société
bourgeoise, il a quitté ce monde à la façon
de Molière, en jouant son rôle sur la scène
politique jusqu’au dernier moment.
C’est donc à un grand homme de théâtre
qu’est revenu fort logiquement, en ce début
du mois de septembre, l’honneur d’enfiler la
soutane (souvent souillée à l’époque) du truculent personnage. A l’occasion des festivités liées à l’inauguration du tramway, François Chattot, directeur du Théâtre de
Bourgogne, a fait revivre Kir en sa bonne
ville, à l’initiative d’une municipalité pourtant peu en phase avec les idées que celui-ci
véhiculait en son temps. Kir n’était pas à
88 •
Dijon-Beaune Mag
une contradiction près. Anticommuniste et
pro-bolchevik percutant, il justifiait ses
antagonismes en déclarant devant l’Assemblée nationale dont il était le membre le plus
pittoresque : « On m’accuse souvent de
retourner ma veste et pourtant, voyez, elle
est noire des deux côtés. »
Fidèle à cette philosophie, son incarnation
du XXIe siècle a donc commis une infidélité
à l’encontre de la liqueur de cassis de Dijon,
celle qu’il avait pourtant lui-même imposée
dans la composition de l’apéritif portant son
nom. Le dimanche, lendemain du lancement
de la ligne du « tram », le faux chanoine
s’est invité à notre initiative(1) en Côte de
Nuits, en tenue de « combat », à
l’inauguration de la Fête du cassis à
Concœur. Volubile et totalement habité par
François Chattot, inattendu, le personnage
d’opérette a même volé la vedette aux élus
locaux. Chez certains d’entre eux, ça s’est vu
au moment du coupage du ruban.
Heureusement, tout le monde a fini par
■
trinquer ensemble. Sacré Kir !
(1) Entendez celle de Dijon-Beaune Mag
et Bourgogne Magazine,
qui lui consacrera un dossier
dans son numéro de novembre.
Entraide
et solidarité S. P. A.
ADOPTION
Les inséparables
Nous connaissons tous ces petits perroquets vivant en couple, les « inséparables ». Au
refuge de Jouvence, nous avons aussi nos inséparables : des chiens et des chats qui ont
toujours vécu ensemble, poussés jusqu’ici par les aléas de la vie. En soi, cette situation est
déjà un traumatisme, nous ne voudrions pas qu’ils en subissent un deuxième en étant
séparés. Ce serait donc un réel bonheur s’ils étaient adoptés ensemble. A votre bon cœur…
Par Nicole Bouxin – Photos non contractuelles
Comment aider ?
Les dates à retenir
Fête
des animaux
:
samedi
6 et dimanche 7 octobre, de 14 à
18 heures, le refuge ouvrira ses portes pour une journée pleine
d’animations : buvette, pâtisseries et ventes diverses seront
proposées aux visiteurs (entrée libre).
Collectes
refuge :
alimentaires au profit des chats et des chiens du
à Botanic Toison-d’Or (Dijon) le vendredi 5 octobre de 9 à
20 heures ; à l’Unico Les Arandes (Talant) les 20 et 21 octobre.
Permanence du refuge : le premier vendredi de chaque mois de 15 à
18 heures à la Maison des associations, 2 rue des Corroyeurs à Dijon.
En devenant bénévole pour promener les chiens, les toiletter, caresser les
chats, les sociabiliser ; participer à des collectes alimentaires en magasin
ou à l’animation des portes ouvertes ; aider à l’entretien courant des bâtiments (petits travaux de maçonnerie, peintures…).
En adhérant à l’association reconnue d’utilité publique.
En faisant des dons financiers (déductibles de vos impôts) ou matériels
(médicaments, nourriture, couvertures…).
Pour toute adoption, munissez-vous d’une pièce d’identité, d’un justificatif
de domicile récent (quittance de loyer, EDF, téléphone…) ainsi que d’une
laisse pour un chien et d’un panier de transport pour un chat. Attention, le
refuge n’accepte pas les paiements par carte bancaire.
Cherche maître désespérément…
Mao et Macha
(HUS015 et HUS014)
sont frère et sœur. Nés en
avril 2011, ils sont arrivés
chatons craintifs. Ils ne
s’éloignent jamais beaucoup
l’un de l’autre et dorment
toujours ensemble… Ce
sont de rigolos petits curieux !
Gouda et Ghalia
(JBE391 et JBE392)
sont deux jeunes
chats nés en
septembre 2011 :
un frère et une
sœur aussi joueurs
que sympas.
Cécilia et Rex
ont toujours vécu ensemble jusqu’au
décès de leur maîtresse. Ils sont tous
les deux très affectueux. Rex est né
en 1999, il est pucé 250268710126254
et bénéficie de l’opération « Doyens »
parrainée par la Fondation 30 Millions
d’Amis ; Cécilia est quant à elle née en
2005, elle est pucée 250268710126240.
Wallo et Oural
(ZWE458 et 2GZP143) partagent leur box
depuis plusieurs mois et sont très attachés
et attentifs l’un à l’autre. Wallo, né en 1999,
bénéficie de l’opération « Doyens » ; Oural,
bien plus jeune, est né en 2010. Ce dernier
est vif et joueur, alors que son camarade
aspire à une vie plus tranquille, tout en
appréciant promenades et baignades.
* SPA Les amis des bêtes, refuge de Jouvence, route de Val-Suzon, 21380 Messigny-et-Vantoux
Ouvert de 14 à 18 heures sauf jeudi, dimanche et jours fériés.
Tél. : 03.80.35.41.01. www.spa-messigny.fr
90 •
Dijon-Beaune Mag
Billy et Boxo
de Thailane
sont deux épagneuls
frères affectueux
et pleins de vie. Ils sont
nés en 2006, pucés
250269600725397
et 250269600723619.
Shanel et Sharon
(HWE882 et HWE883)
sont deux jeunes
chattes nées nées
en 2010. Elles ont un
pelage « écailles de
tortue » et sont un peu
timides, mais très
gentilles.
Sortir
Agenda
Par Emmanuelle
de rentrée
Le Sacre du tympan, le 28 septembre
au théâtre des Feuillants
à l’occasion du Tribu festival.
Musiques métisses
Tribu Festival
Du 22 septembre au 3 octobre à Dijon et Quétigny
Treizième édition pour ce festival qui bannit les frontières et mixe
allégrement genres musicaux et musiciens de partout !
www.zutique.com
de
Jesus
Miam !
Semaine du goût
Du 15 au 21 octobre
Eduquer le goût des consommateurs, notamment les enfants,
apprendre à apprécier la diversité des saveurs ; Encourager une
consommation alimentaire équilibrée et durable ; Promouvoir une
information transparente et pédagogique sur les produits, leur
origine, leur mode de production ; mettre en avant les métiers du
goût et la transmission de leur savoir-faire... ce sont là quelques-uns
des buts de la semaine du goût mise en place depuis 1990. Divers
ateliers pédagogiques pour le public scolaire et accès aux belles
tables facilité avec par exemple 50 % de réduction aux étudiants
sur présentation de leur carte au Bistrot du bord de l’eau de
Levernois pour le menu spécial Semaine du goût.
www.legout.com
INCONTOURNABLES
en amoureux, en famille ou entre amis…
Il est vivant !
Forever king of pop
Le 14 novembre à 20 h 30
au Zénith de Dijon
Deux heures trente, trente-cinq artistes...
au service de la mémoire de Michael
Jackson. Chorégraphies au millimètre,
sosies et musique live, reconstitutions des
vidéos Thriller et Smooth criminal.
www.zenith-dijon.fr
Invitée d’honneur de la deuxième édition d’Attractions, la compagnie Bibendum
Tremens interviendra notamment dans plusieurs écoles de la Fontaine-d’Ouche.
Agenda
Quel cirque !
92 •
Attraction # 2
Du 9 au 13 octobre à la Fontaine-d’Ouche à Dijon
La compagnie CirQ’ônflex installée à la Fontaine-d’Ouche, propose
des actions toute l’année en liaison avec ce quartier, ponctuées
d’un événement : Attractions. Pour sa deuxième édition, l’invitée
d’honneur sera la compagnie Bibendum Tremens. Aux côtés de
nombreuses actions culturelles en direction des écoles notamment,
elle présentera sa dernière création : Un caillou dans la chaussure,
spectacle de cirque burlesque pour tous publics.
www.cirqonflex.fr
Chemins de traverse
Festival international du Film d’aventure
Du 11 au 14 octobre aux cinémas L’Olympia et Darcy
Les aventuriers ont leur festival ! Avec trophée de l’aventurier de l’année et récompenses pour des films et un livre qui explorent le monde
autrement, rencontres avec d’authentiques baroudeurs, conférences…
http://aventure.la-guilde.org
Dijon-Beaune Mag
Clown triste
Festof – Jean-Jacques Vanier
14 novembre à 20 h 30 au théâtre de Beaune
Jean-Jacques Vanier, avec l’aide de son complice François Rolin, a
concocté un florilège des moments les plus jubilatoires de ses
premiers spectacles. Ici, pas de vannes toutes les dix secondes,
pas de rires gras ni de claques sur les cuisses… mais des textes
d’une grande poésie, un peu lunaire, qui vous embarque
doucement…
www.beaune.fr
Trinité gastronomique
Salon Pains, vins, fromages
Les 20 et 21 octobre aux Halles de Beaune
Organisé par la section tourisme du lycée Clos-Maire de Beaune,
un salon où vous pourrez déguster plus de 450 fromages de
France et d’Europe, les vins de nombreux domaines viticoles ainsi
qu’un assortiment original de pains régionaux. Vous reprendrez
bien un peu d’exception culturelle française ?
www.beaune-tourisme.fr
Sortir
Agenda
de rentrée
Le roman de Gary
La promesse de l’Aube
Le 16 octobre à 20 h 30
au théâtre de Beaune
« Tu seras ambassadeur de France, c’est ta
mère qui te le dit. » Et quand le petit Roman
Kacew, l’immigré russe, sera devenu Romain
Gary, écrivain, héros de la France Libre,
diplomate, prix Goncourt… Il se rappellera
son enfance en Russie, puis à Nice, le luxe et
la pauvreté, son apprentissage d’aviateur, la
guerre… et sa mère disparue, à l’amour
dévorant pour son fils. Sobre et engagé,
l’acteur Bruno Abraham-Kremer sert à
merveille ce magnifique texte.
www.beaune.fr
Bouillons de culture
Souvenirs
d’un gratteur de têtes
Le 4 octobre à 20 h 30
au théâtre de Beaune
Dans un décor sobre rappelant
Apostrophes, Bernard Pivot, hôte
courtois et malicieux, fait lecture de
ses propres livres… prétexte à
digressions, à la livraison de ses
souvenirs les plus savoureux
– d’Ormesson, Nabokov (et sa
théière pleine de whisky !),Yourcenar,
Soljenitsyne, Blondin… – et nous
parle de ses passions d’épicurien de
haut vol (et de grands vins !)
www.beaune.fr
Agenda
Sensuelles & cérébrales
94 •
SO
BOB O!
SORTIES
CHICS & TRENDY
Cabaret new burlesque
Le 25 novembre à 18 heures
à la Vapeur à Dijon
Kitten on the Keys, Mimi Le Meaux… Belles à
se damner et bien roulées du cortex, les filles
du New Burlesque (vues dans le beau film
d’Amalric, Tournée) troussent une revue
poétique et délurée, bien plus profonde qu’il
n’y paraît…
www.lavapeur.com
Sans modération
Jazz à Beaune
Du 18 au 20 octobre
Mêler les accents du jazz aux volutes
sensuelles d’un bon vin : ce festival est
décidément un esthète qui invite cette année
Stefano di Battista aux côtés des grands vins
bourguignons… et on aura tout dit.
www.jazzabeaune.com
Dijon-Beaune Mag
(Re)faire le mur…
Brit Floyd – The Pink Floyd
tribute show
Le 16 novembre à 20 heures
au Zénith de Dijon
Concert-hommage au
groupe de Roger
Waters et David
Gilmour avec ces performances live autour des
tubes légendaires que
sont Wish you were here,
Another brick in the wall ou Shine on you crazy diamond… A noter que le groupe Pulse propose
également un tribute au groupe à Chevigny-saintSauveur (voir page suivante).
www.zenith-dijon.fr
Avec le temps… Delerm
Memory
Le 26 novembre à 20 heures
au Grand théâtre de Dijon
Memory est un spectacle de théâtre,
prétexte à présenter des chansons,
écrites pour ce projet et ne figurant
sur aucun album. Un personnage,
interprété par Vincent Delerm (oui,
il chante aussi) s’interroge sur la
façon dont une vie humaine passe
son (le) temps, du berceau au
tombeau… Du théâtre musical dans
le cadre du festival Génériq en
novembre (mais à réserver dès
maintenant !)
www.lavapeur.com
Génération 82
Radio dijon campus fête ses 30 ans
Du 2 au 7 octobre
Le 26 avril 1982
à 18 heures,
Radio
Dijon
Campus émettait
pour la première
fois. Pour célébrer cet anniversaire, la radio
associative (92.2)
ne fait pas les choses à moitié. Avec la
sortie d’un livre rétrospective mais aussi
une semaine de festivités dans différents
lieux de la ville. « Comme d’habitude, la part
belle sera faite à la découverte et aux coups
de cœur », prévient l’organisation. Il y en
aura pour tous les goûts !
www.radio.dijon-campus.or
de rentrée
Le mur, toujours le mur…
Pulse, tribute to Pink Floyd
Le 13 octobre
à 20 h 30 à l’Ogive
à Chevigny-saint-Sauveur
Onze musiciens, show laser et
vidéos… pour retrouver
l’ambiance messianique et
allumée des concerts de la
bande à Gilmour & Waters.
03.80.46.57.03
Exposition
Orient-Express : Paris - Venise - Istanbul
Jusqu’au 8 novembre à la Borne Impériale à Saulieu Inspirée par le voyage mythique du train Orient-Express,
l’artiste Marie Dargent présente une exposition de
collages sur photos dédiée aux trois villes-étapes (Paris,
Venise et Istanbul). Sur des clichés du Moulin-Rouge ou du
Sacré-Coeur à Paris, le Palais Ducal et l’Opéra de la Fenice
à Venise, le Grand Bazaar et la Mosquée Bleue à Istanbul,
elle mélange l’art de l’estampe, de la peinture et du collage
sur des photos prises par son mari John Brunton, pour
créer des œuvres originales qui défient la réalité en la
mettant en perspective artistique.
16, rue Argentine. 03.80.64.19.76
© GB Prod
Agenda
autour de Beaune et Dijon
Sortir
Des notes & du vin
Musique au Chambertin
Jusqu’au 7 octobre
Le trompettiste Thierry Caens a concocté pour cette
édition un plateau étonnant : musique traditionnelle
bavaroise, le pianiste Bruno Rigutto, Bernard Bruel pour un
hommage à Brel, la musique baroque (duo violon/clavecin)
ou le multi-instrumentiste Jean-Félix Lalanne (photo)...
www.ot-gevreychambertin.fr
Exotisme sur Saône
Automne musical en Val de Saône
Jusqu’au 20 octobre, les week-ends, salles des fêtes
et églises de la comm’ comm’ Rives de Saône
Des mariachis, des marimbas, des Suisses qui laissent
baba, de la chanson française et un conte interactif… Ça
voyage pas mal dans le plat pays côte-d’orien !
http://automne.musical.pagesperso-orange.fr
Agenda
L’instant Kodak
96 •
Kodak colorama
Jusqu’au 15 mars 2013 à la Maison Veuve
Ambal / collection du musée Nicéphore-Niépce
Considérées comme les plus grandes photographies du
monde, les Colorama synthétisaient le rêve d’une
Amérique en technicolor, alliant prouesse technique (ces
diapositives géantes, rétroéclairées, mesuraient 5,5 x
18 mètres), dispositif marketing génial (les diapos étaient
installées dans des lieux publics tels la Grand Central, la
gare de New York) et visions idéalisées d’une société
indemne de conflits ou de revendications sociétales,
réalisée par de grands photographes dans des lieux
emblématiques. Les 21 retirages (1,40 m sur 50 cm)
présentés chez Veuve Ambal, mécène du musée
Nicéphore-Niépce, sont un témoignage de ces documents
créés pour exalter le patriotisme du peuple américain.
Le Pré Neuf à Montagny-lès-Beaune. 03.80.25.90.81 et
www.veuveambal.com
Dijon-Beaune Mag
Ailleurs
Mangez-moi, mangez-moi !
Maison aux Mille Truffes
et Champignons
Route de Villers à Marey-lès-Fussey
Tuber uncinatum est le nom scientifique du dimant noir de
Bourgogne, la truffe. Moins parfumée que sa cousine
périgourdine diront certains, mais il suffit de lui laisser le
temps d’exhaler ses arômes (au lieu de la noyer dans l’alcool,
une pratique regrettable que vous retrouvez chez la plupart
des vendeurs, hélas !) pour vous convaincre qu’elle a aussi
ses charmes… Dans ce lieu dédié aux champignons, un
bâtiment de 175 m² lui est consacré : la salle d’exposition
vous plongera dans le monde souterrain de notre diamant
noir, quand sur écran, vous participerez à la recherche de
truffes en terrain naturel… A l’extérieur, un tunnel en
enrochement dévoile la géologie des truffes. Puis, sur 1,5 ha,
un circuit découverte des champignons de surface agencé
par saison et par famille, permet de passer un moment
éducatif et agréable… (et éviter l’omelette aux champignons
qui procurent embarras gastriques ou plus grave, visite aux
urgences !) Ateliers, journées à thèmes et boutique
permettent de peaufiner votre savoir mycologique…
www.mille-truffes-champignons.com
Liste non exhaustive des points de diffusion :
A Dijon
Beer Country, 2, place du 30-Octobre
Bella Lena, 3, rue Claus-Sluter
Café gourmand, 9, place de la Libération
Chez Léon, 20, rue des Godrans
Chez Tran, 26, rue Odebert
Chez Tran, Centre commercial la Toison d’or
Citya Immobilier, 17, rue de la Poste
Côté Terrasse, 12, place de la République
France 3, 6, avenue de la Découverte
France Bleu Bourgogne, 29, rue Guillaume-Tell
Harley Davidson, 15, rue Nourissat
La Brasserie du Marché de Gros, 1, rue Léon-Delessard
La Cave à Jules, 16, rue Jules-Mercier
La Dame d’Aquitaine, 23, place Bossuet
La Fringale, 53, rue Jeannin
La Maison Millière, 10, rue de la Chouette
La Place, 27, place de la République
La Ruelle, 8, rue Quentin
L’Autre Entrée des Œnophiles, 19, rue Berbisey
Le Caveau de la Chouette, 39, rue des Godrans
Le Chabrot, 36, rue Monge
Le Coin Caché, rue de Jouvence
Le Concept, 117, rue du Général-Fauconnet
Le Duplex, place Emile-Zola
Le Petit Roi de la Lune, 28, Amiral-Roussin
L’Epicerie and Co, 5, place Emile-Zola
Le Pourquoi-Pas, 13, rue Monge
Le Pré aux Clercs, 13, place de la Liberation
Le Saint-Fiacre, 15, rue Vauban
Le Salsa Pelpa, 1, rue Marceau
Le Sauvage, 64, rue Monge
Le Septime, 1, avenue Junot
Les Grands Ducs, 96, rue de la Liberté
Le Smart, 8, rue Claus-Sluter
L’Hôtel du Nord, place Darcy
L’Hôtel particulier, 5, rue Musette
L’Imprimerie, 2, place Darcy
Office de tourisme, 11, rue des Forges
Office de tourisme, 6, cour de la Gare
Stéphane Derbord, 10, place Wilson
Sofitel La Cloche, 14, place Darcy
Urbaneva, 4, rue Audra
Victor et Gustave, 26, rue Odebert
Mais aussi centre commercial de la Toison-d’Or
et aéroport Dijon-Bourgogne
Autour de Dijon
Carrez Immobilier, 76, rue Maxime Guillot - Chenôve
Chez Clem, 2, rue des Grandes Varennes - Ahuy
Circuit Dijon-Prenois, 21370 Prenois
Hyperboissons, 110, avenue Roland-Carraz - Chenôve
Peugeot, 97, avenue Roland-Carraz - Chenôve
Toyota, 5, rue du Clos Mutaut - Chenôve
L’Atelier, 11, rue Grandes-Varennes - Ahuy
L’Auberge de la Charme, 12, rue de la Charme - Prenois
L’Auberge des Tilleuls, 8, place de l’Eglise - Messigny-et-Vantoux
La Ruelle Autrement, 7, rue de l’Aqueduc-Darcy - Ahuy
La Table du Rocher, 85, route de Beaune - Marsannay-la-Côte
Le Colombo, 3, rue du Pré-Potet - Ahuy
Le Klube, rue Fromentaux - Ahuy
Le Vermont, 7, rue de la Grande-Fin - Fontaine-lès-Dijon
Savy 21, 18, rue Antoine Becquerel - Chenôve
Nuits-Saint-Georges et ses environs
Au Castel-très-Girard, 7, rue Très-Girard - Morey-St-Denis
Au Clos Napoléon, 4, rue Perrière - Gevrey-Chambertin
Boutique Vedrenne, rue Fagon
Café de Paris, 7, place de la Libération
Café du Centre, 22, place de la République
Château de Gilly, Gilly-lès-Cîteaux
Château de Saulon, 67, route de Dijon - Saulon-la-Rue
Chez Guy, 3, place de la Mairie - Gevrey-Chambertin
Fromagerie Delin, Gilly-lès-Cîteaux
Fruirouges et Compagnie, 40, Grande Rue
Fruirouge and Co, Concœur
Hôtel de Vougeot, 18, rue du Vieux-Château - Vougeot
La Colombière, Vosne-Romanée
La Gentilhommière, 13, Vallée Serrée
L’Alambic, avenue du Général-de-Gaulle
Le Cassissium, 90, passage Montgolfier
Le Millésime, 1, rue Traversière - Chambolle-Musigny
Leopold, 25, avenue de la Gare - Gevrey-Chambertin
Le Richebourg, ruelle du Pont - Vosne-Romanée
L’Imaginarium, avenue du Jura
Nuits d’Or, 19, quai Fleury
Office de tourisme, 1, rue Gatson-Roupnel - Gevrey-Chambertin
Petit Casino, 8, Grande Rue
A Beaune
Café du Square, 26, boulevard Maréchal-Foch
Hostellerie le Cèdre, 10/12, boulevard Maréchal-Foch
Hôtel Henri II, 12 rue du Faubourg-Saint-Nicolas
L’Amarone, avenue Charles-de-Gaulle
La Part des Anges, 24, rue d’Alsace
La Régalade, 164 bis, route de Dijon
Le 33, place Madeleine
Le Baltard Café, 14, place de la Halle
Le Belena, 1, place Madeleine
Le Bistro bourguignon, 8, rue Monge
Le bistrot des Cocottes, 3, place Madeleine
Le Caveau Saint-Jacques, 5 bis, rue du Faubourg-St-Jacques
Le Caveau des Arches, 10, boulevard de Perpeuil
Le Clos Carnot, 34, place Carnot
Le Comptoir de Gaspard, 1, place Monge
Le Cul de Sac, 11, route de Seurre
L’Ecusson, 2, rue du Lieutenant-Dupuis
Le Fleury, 15, place Fleury
Le Gourmandin, 8, place Carnot
Le Grand Bleu, 10/12, place au Beurre
Le Grand Café de Lyon, 36, place Carnot
Le Jardin des Remparts, 10, rue de l’Hôtel-Dieu
Le Parisien, 7, rue d’Alsace
Le Pickwick’s, 2, rue Notre-Dame
Les Chevaliers, 3, petite place Carnot
L’Hôtel de la Poste, 1/5, boulevard Clemenceau
Loiseau des Vignes, 31, rue Maufoux
Office du Tourisme, 6, boulevard Perpreuil -BP 87
Terre d’Or, rue Izembart, La Montagne
Via Mokis, 1, rue Eugène Spuller
Autour de Beaune
Château de Pommard, Pommard
Hôtel Golf de Levernois, rue du Golf - Levernois
Hostellerie de Levernois, rue du Golf - Levernois
La Buissonnière, 2, impasse Villot - Cedex 21 - Ladoix-Serrigny
La Gremelle, départementale 974 - Ladoix-Serrigny
Le Charlemagne, 1, route de Vergelesses - Pernand-Vergelesses
Les Demoiselles, Ladoix-Serrigny
Les Jardins de la Lauve, 7, place du Souvenir - Ladoix-Serrigny
Mac Donald’s, A6 - Levernois
Villa Louise, Aloxe-Corton
* Contact diffusion : Alexandra Bruillot
06.43.62.57.98 - [email protected]