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Dijon-Beaune Mag www.dijonbeaunemag.fr N°25 20 septembre 2012 – Gratuit Le nageur dijonnais Charles Rozoy, médaillé d'or paralympique sur 100 m papillon handisport Les nouvelles stars Spécial sport : clubs, tendances, bien-être… Dijon-Beaune Mag Edito www.dijonbeaunemag.fr dijon-beaune mag 20 septembre 2012 Directeur de la publication : Dominique Bruillot Tél. : 06.07.55.60.35 [email protected] Rédaction Editeur délégué : Geoffroy Morhain Chef d'édition : Bertrand Carlier [email protected] Crédits photographiques : Eric Capelli / Studio 91, Jean-Louis Bernuy, Clément Bonvalot, France Bleu, Forcexpo, Thomas Hazebrouck / Focale.info, Michel Joly, Thomas Journot, Le Klube, Jean-Luc Petit, Corentin Ricordeau, Veher.fr, D. R. Contributions : François Chattot, BP Est, Fédération française Handisport, Sébastien Morvan, Odysseo, Charles Rozoy, SPA (refuge de Jouvence). Photo de couverture : Le médaillé d'or Charles Rozoy entre deux girls du cabaret Odysseo à Dijon (© Jean-Luc Petit) Un grand merci aux personnes et aux partenaires ayant participé à ce numéro. Régie publicitaire Chez l'éditeur Tél. : 03.80.56.06.50 / 06.07.55.60.35 [email protected] Dijon-beaune Mag est une publication de Studio.Mag 7, rue de la Grande-Fin 21121 Fontaine-lès-Dijon Studio : Aurélie Carrier Tél. : 03.80.56.06.90 Courriel : [email protected] Administration, distribution et abonnements : Alexandra Bruillot [email protected] Comptabilité et finances : Evelyne Bruillot © D. R. / Charles Rozoy Dossiers (sports, business, politique) : Dominique Bruillot, Bertrand Carlier, Geoffroy Morhain Journalistes : Clément Bonvalot, Michel Giraud, Emilie Petit, Christian Moccozet Sciences et environnement : Eric Chariot Culture : Emmanuelle de Jesus Saveurs et humeur : Phillo Xéra Tendances : Claude Tart De l'or aux paillettes I l était là, sapé comme un milord, beau comme un astre. Un costume Bayard, ça vous change un homme ! Ça fait pub, je sais, mais rien de mieux ou de pire que Montebourg, avec les lunettes de chez Atol à Beaune. A croire, d'ailleurs, que notre ministre bourguignon du Redressement productif, allié aux longues jambes de la belle Adriana Karembeu, a mis Antoine au chômage technique. Bref, ce genre de considérations, très en surface, fait référence aussi à ces petits événements qui bouleversent une vie, vous transforment, vous mettent sur un piédestal et vous propulsent de l'or aux paillettes. Dans le cadre feutré du cabaret Odysseo (re-pub), après avoir joué le jeu avec les plumes de deux « top canons » de la revue dijonnaise, le grand Charles reprend son sérieux : « Franchement, à 5 mètres du but, rien n'était gagné. » Un bras ballant, cas de force majeure lié à un accident de la vie, l'autre plus épais que celui de Musclor, le champion a laissé sa différence au fond d'une piscine olympique. Son cent mètres papillon l'a fait voler au-dessus, mais alors très au-dessus de la mêlée du commun des mortels du challenge paralympique. Il fallait le voir, avec son moulinet droit, remontant le Chinois à la vitesse du son, surpassant ce dernier dans la dernière ligne droite du bassin pour conquérir l'or que la Marseillaise viendra plus tard accrocher à son cou. Rozoy est l'exemple même de ce qu'une bête blessée peut faire. Aujourd'hui, il signe des temps meilleurs qu'à l'époque de sa pleine validité. C'est la rage d'en sortir qui a fait le pli. Le sport paralympique n'a rien d'un sport comme les autres. Il est l'expression du dépassement de soi face à l'épreuve. Voilà pourquoi ce numéro dédié au sport va marquer sa différence. ■ La rédaction N° ISSN : 2118 - 5085 Imprimé par Contact Habillages, rue Gaston-Chevrolet, 21200 Beaune Les photos et manuscrits non sollicités par la rédaction ne l’engagent pas et ne seront pas rendus. MI-VIN, MI-CASSIS Fin octobre, Dijon-Beaune Mag, lancé sur un rythme mensuel (son rythme biologique désormais), va revisiter deux aspects de la société côte-d'orienne. A ma droite, Beaune, ses hospices, sa vente, ses coulisses, dont on vous offrira le décryptage complet, pour mieux comprendre l'importance du vin sur le territoire. A ma gauche (c'est naturel), Dijon, son « tram’ » de couleur cassis, qui va repeindre la vie de ses administrés. Entre les deux, une bande vivante et viticole qui fait le lien. Bref, un rendez-vous tout en nuances. Dijon-Beaune Mag • 3 Dijon-Beaune Mag n° 25 © Jean-Luc Petit Sommaire © G. Picout / FFH Sommaire 8-11 12-14 © Corentin Ricordeau 16-32 34-40 42-55 Zooms Le tram fête son grand retour à Dijon et vu l’ampleur du chantier, saluons-le comme l’événement sportif de l’année. Le Chouette Sondage ® BPEst / Dijon-Beaune Mag A Dijon, le couple « politique et sport » prend un air de tandem « Gainsbourg et Birkin » : un questionnaire sur l’air de Je t’aime, moi non plus ! Dossier handisport On n’aura jamais autant parlé de handisport à l’occasion des derniers Jeux paralympiques de Londres. Et cocorico – façon Gaston Gérard –, les athlètes côte-d’oriens raflent quatre des huit médailles d’or ramenées par la délégation française. Le point sur une pratique en plein essor (2 000 licenciés en Bourgogne) mais pour laquelle il reste encore fort à faire. Cahier moteurs Des vieux tacots de prestige mis aux enchères à Prenois aux drifts tranchants de Clément Ponsot, tout ce que vous devez savoir sur l’actualité auto du coin est là. Sport collectif La rentrée du sport, à Dijon et ailleurs, ouvre la voie à une saison riche en ambitions et en surprises. DFCO, JDA et consorts, se plient en quatre pour faire vibrer la région. 56-60 Evénement sportif © Eric Capelli Le semi-marathon de la cité beaunoise (27e édition le 17 novembre), considéré comme le plus prestigieux de Bourgogne, rayonne au-delà de son territoire : plus de 4 000 participants, quelques grands sponsors et une couverture médiatique en plein essor… 62 64-65 © Jean-Luc Petit 66-76 4• Dijon-Beaune Mag 78-98 Sport et médias France Bleu Bourgogne et le sport, une histoire d’amour qui n’est pas près de s’arrêter Partez à la découverte de l’info sportive. Sport et entreprise Entre combat dans l’entreprise et combat sur le terrain, il y a des valeurs qui se croisent sous la mêlée. Rencontre avec Pascal Gautheron, président du Stade dijonnais et patron du groupe Fimadev. Bien-être Le centre d’affaires privé Le Vermont à Fontaine-lès-Dijon est un foyer de praticiens spécialisés dans les questions du bien-être. Là, hypnothérapeute, magnétiseuse et autres professionnels de la santé témoignent d’une certaine révolution dans un monde où le stress est omniprésent. Entreprises, tendances et sorties Tout ce qui sort, tout ce qui se fait et tout ce qui doit se savoir… c’est par ici ! Zoom Tramway L’événement sportif de l’année L’inauguration d’une rame, cela n’était pas arrivé depuis 1888. Pour fêter le retour de son transport prodigue, Dijon a ressuscité un Kir en soutane. Campé par François Chattot, le chanoine fut pourtant le maire de la disparition, en 1961, de la première version du « tram ». Le 2 septembre, il a accueilli et béni de son breuvage éponyme (une ration de liqueur de cassis, deux d’aligoté SVP), les trois François financeurs 8• Dijon-Beaune Mag du projet : Rebsamen, Patriat et Sauvadet. La ville en liesse fêtera l’événement jusqu’au bout de la nuit, avec un Jamait littéralement « transporté ». Jaillissant hors du temps, après un chantier gigantesque (400 millions de budget) et bouclé en un temps record (moins de deux ans et demi), le tramway est l’événement sportif de l’année. Dijon couleur cassis, c’est maintenant ! Photo : Thomas Journot Dijon-Beaune Mag • 9 Zoom Cercle Dijon Bourgogne Rose ou cassis ? Les handballeuses dijonnaises naviguent entre le rose et le cassis. C’est en rose, avec 2 000 ballons posés dans toute la ville pour autant de places offertes, qu’elles ont fait la promotion originale de leur premier match. D’un buzz à un autre, saluant à leur façon leur fidèle sponsor Divia, c’est en « tram » de couleur cassis qu’elles ont pausé pour Thomas Hazebrouck. Cindy, la souris mascotte du CDB, en a une nouvelle fois profité pour défrayer la 10 • Dijon-Beaune Mag chronique, en piquant la place du chauffeur. C’est elle qui, l’hiver dernier (source Gazette info du 21 février 2012), avait déjà fait l’objet d’un kidnapping. Décidément, rien n’arrête les filles du CDB lorsqu’il s’agit de faire parler d’elles. Mais c’est encore mieux d’aller les voir jouer sur le terrain, car c’est la foudre qu’elles ont l’intention de faire parler cette année. Photo : Thomas Hazebrouck / Focale.info Dijon-Beaune Mag • 11 Sport et politique Le chouette sondage ® BP Est / Dijon-Beaune mag Question 2 La politique, c’est souvent du sport, et c’est avant tout : © Eric Capelli Savoir marquer des buts au bon moment : 18,66 % Avoir le sens de l’équipe et du sacrifice pour les autres : 22,25 % Faire appliquer les règles et savoir arbitrer : 25,07 % Avoir toujours une longueur d’avance sur son rival : 17,40 % Savoir tacler tout en restant fair-play : 16,62 % Sport vs politique François Patriat et Thibaut Pinot lors du 23e critérium de Dijon. Jeu t’aime, moi non plus Pas toujours beaux joueurs sur le terrain électoral, les politiques ont quand même le mérite de faire preuve d’engagement et de persévérance. Deux qualités requises en principe pour la pratique du sport de haut niveau. Dans le même temps, les Dijonnais ne s’en laissent pas conter : pour eux les valeurs de ces domaines sont aussi souvent en contradiction… Question 1 Selon vous, la philosophie qui veut que sport et politique ne se mélangent pas est : Le sondage Sondage réalisé par BP Est / David Lanaud du Gray en exclusivité pour Dijon-Beaune Mag, du 10 au 14 septembre 2012, auprès d’un échantillon de 1 147 individus habitant Dijon et son agglomération, représentatif de la population de plus de 18 ans, interrogé en ligne selon la méthode des quotas (âge, sexe, profession du chef de ménage). Dijon-Beaune Mag Question 4 En supposant que « le sport n’est pas un but en soi ; il est un moyen d’atteindre d’autres buts » (Erick Honecker, ex-RDA), quelle serait la meilleure tribune sportive pour servir de tremplin à un homme politique local : Oui, si le DFCO remonte en Ligue 1 et devient champion de France avant la fin de son mandat : 29,93 % Non, Dijon ne sera jamais une vraie ville de foot : 32,56 % Peut-être, le jour où la rénovation du stade Gaston-Gérard sera enfin terminée et deviendra le stade François Rebsamen : 12,44 % Probablement, aucun maire n’a fait autant pour le foot pro à Dijon : 25,07 % Ah ! le « Rebs » avec son aura d’ancien joueur de foot. Aujourd’hui, il marque des buts dans l’équipe première du PS, à une passe ou presque du gouvernement. Cela dit, un Dijonnais sur quatre convient que l’homme est reconnaissant à son sport, qu’il a fait mieux que tous les autres maires dans ce domaine. Mais achever le chantier du stade Gaston-Gérard n’en fera pas un Panthéon pour lui (12,44 % seulement y croient). Un retour en Ligue 1 (29,93 %) serait plus payant. Même si près du tiers des sondés, peu touché par l’euphorie de la saison passée, considère encore que Dijon n’a rien à gagner avec le foot ! Question 5 Si les exploits sportifs sont utilisés comme étalon de la grandeur d’un pays, à quel sportif dijonnais pourrait se référer notre ville ? Spécieuse et hypocrite : 16,71 % Une belle utopie : 39,36 % Une nécessité pour ne pas dénaturer le sport : 39,75 % Une nécessité pour ne pas dénaturer la politique : 4,18 % La politique et le sport jouent au chat et à la souris. Ils copulent comme des amants coupables à en croire une majorité de Dijonnais (56 %). Les supporters ne sont donc pas dupes de ce qui se passe dans les vestiaires. La performance soulève les foules et l’art de se faire mousser en est le corolaire. La séparation des rôles, entre politique et sport, c’est pour une autre vie. Car l’argent et le pouvoir ont mobilisé les places VIP dans les loges et les gradins. Même si près de 40 % des sondés verraient dans cette séparation une nécessité vitale pour le sport. 12 • La notion de l’arbitrage (25,07 %) pourrait s’apparenter à celle du pouvoir législatif qui doit guider la patrie sur le droit chemin. Elle domine de peu celle de l’esprit d’équipe (22,25 %), pourtant bien absente des grands partis politiques (l’UMP comme le PS) lors de ces dernières élections. Mais pour nos sondés, très partagés, marquer des buts au bon moment, avoir toujours une longueur d’avance et tacler tout en restant fair-play sont des références qui ont presque autant d’importance que le reste en politique. Question 3 Après Obama et le basket, Mandela et le rugby, Sarkozy et le jogging, pensez-vous qu’on aura un jour Rebsamen et le football ? Les tribunes d’un petit club de rugby de campagne : 20,31 % La tribune d’honneur du DFCO : 55,88 % Le tournoi de golf VIP de Norges : 10,01 % Le concours de boules du quartier : 13,80 % L’effet Ligue 1 est sans doute à l’origine du phénomène. Le DFCO monte sur la plus haute marche du podium du sport dont s’entichent les arrivistes en politique. Dans un style qui lui est propre, avec ses valeurs qui sentent bon le terroir et la complicité des troisièmes mi-temps, le rugby ne s’en tire pas si mal (20,31 %). On s’amuserait presque à constater, pour finir, que la pétanque arrive avec un petit trou d’avance sur le golf. Quand il s’agit d’adresse en politique, le populisme aurait donc encore une longueur d’avance sur le chic et le prestige ? Alors, monsieur le sénateur, tu tires ou tu pointes ? Charles Rozoy (champion paralympique de natation) : 45,58 % Véronique Pecqueux-Rolland (ex-handballeuse de l’équipe de France) : 24,49 % Madjid Bougherra (footballeur professionnel formé à Longvic) : 8,36 % Nicolas Ritz (champion du monde de hockey sur glace avec l’équipe de France U20) : 7,39 % Gilles Reboul (triathlète de niveau international) : 14,18 % Bonne pioche ! Avec sa une qui consacre les « Nouvelles stars » des Jeux paralympiques, Dijon-Beaune Mag a visé dans le mille. Non content de nager comme un poisson avec un seul bras, le grand Charles est un séducteur. Regardez-le, dans son costume Bayard (une marque dijonnaise, un sponsor), s’affirmer et représenter avec dignité sa ville. Il vire largement en tête dès la première longueur pour finir sa course avec un remarquable score supérieur à 45 %. Laissant loin derrière lui celle qui fut pourtant une mascotte pour le sport local, la handballeuse Véronique Pecqueux-Rolland. Aux autres les miettes… ... Dijon-Beaune Mag • 13 Sport et politique Le chouette sondage ® BP Est / Dijon-Beaune mag ... Question 6 Parmi nos 5 députés côte-d’oriens, lequel vous semble le plus « sportif dans l’âme » ? Laurent Grandguillaume : 40,14 % Rémi Delatte : 17,01 % Kheira Bouziane : 15,94 % François Sauvadet : 17,58 % Alain Suguenot : 9,33 % Est-ce le fait d’avoir détrôné Bernard Depierre, largement connu pour son implication dans le monde sportif, qui explique ce plébiscite (plus de 40 % !) pour le socialiste Laurent Grandguillaume ? On aurait pu penser que sa carrure de géant de l’Auxois aurait donné plus de voix encore au centriste François Sauvadet, en moyenne forme dans ce sondage. Pire, que dire d’Alain Suguenot (le presque sosie de Claude Puel, l’entraîneur de l’OGC Nice, nous assure pourtant un collègue), planté au bas de la côte avec un score qui le place devant les phares de la voiture balai ! Question 7 Parmi ces différentes activités sportives partagées avec une personnalité politique locale, laquelle choisiriez-vous pour avoir une chance de gagner ? Un foot avec François Rebsamen (maire de Dijon) : 23,42 % Un footing avec Safia Otokoré (conseillère régionale) : 18,37 % Un tour de vélo avec François Patriat (président du conseil régional) : 31,58 % Une virée nocturne avec Gérard Dupire (adjoint délégué aux Sports à la Ville de Dijon) : 26,63 % Dans cette liste de propositions plus ou moins fantaisistes, François Patriat apparaît comme le plus accessible dans la compétition (31,58 %). C’est faire peu de cas de son coup de pédale. Malgré ses 69 printemps, il ne rechigne pas à prendre son vélo pour faire le trajet de son Pouilly natal jusqu’au conseil régional qu’il préside. La prime à la victoire revient naturellement à Safia Otokoré, qui a su garder sa longue silhouette d’athlète de haut niveau, que seuls 18,37 % des sondés oseraient défier sur le terrain du footing. On leur souhaite bon courage ! Dossier Handisport Un handicap à combler Réunis ici sur le circuit de Dijon-Prenois, cinq Côte-d’Oriens – plus ou moins sportifs mais tous passionnés – partagent leur expérience de handisportifs. De gauche à droite : le pilote automobile Rhossetos Angeliniadis, le tennisman Gaëtan Menguy, le nageur Charles Rozoy, le tireur Cédric Fèvre-Chevalier et Sébastien Morvan, qui pratique le karting en loisir. On n’aura jamais autant parlé de handisport qu’à l’occasion des derniers Jeux paralympiques de Londres. Et cocorico – façon Gaston Gérard –, les athlètes côte-d’oriens raflent quatre des huit médailles d’or ramenées par la délégation française. Le point sur une pratique en plein essor – 2 000 licenciés en Bourgogne – mais pour laquelle il reste encore fort à faire. Photo : Jean-Luc Petit 16 • Dijon-Beaune Mag Dijon-Beaune Mag • 17 Handisport Avant-propos Le chemin est encore long L’évolution du handisport, l’état d’esprit de ses pratiquants, sa perception dans l’opinion, tout cela a bougé ces dernières années. En Bourgogne, ils sont plus de 2 000 à posséder une licence, sans compter le sport adapté. Par Christian Moccozet – Photos : Gregory Picout / Fédération française handisport Damien Debeaupuits et Alexis Febvay, du Tandem Club dijonnais, ont obtenu une très honorable cinquième place dans le contre-la-montre sur piste, avant d’être contraints à l’abandon sur route pour un problème mécanique. P our mieux comprendre le cheminement de ces athlètes, il faut avoir fréquenté un jour des personnes souffrant d’un handicap. Ceux qui ont essayé une fois de jouer un match de basket dans un fauteuil, ou enfourché un vélo en tandem avec un bandeau sur les yeux le comprennent un peu mieux. Mais il s’en trouve encore qui n’accolent pas l’étiquette d’athlète aux participants des Jeux paralympiques. Et pourtant ces athlètes livrent un message d’espoir à savoir qu’il est possible de se relever d’un grave accident, même si on y a laissé des membres. Les Jeux paralympiques souffrent également de la disparité entre les Histoire des jeux paralympiques Peu après la Deuxième Guerre mondiale, d’anciens aviateurs anglais, blessés au combat et devenus paraplégiques, se trouvaient en rééducation dans un hôpital près de Londres. Afin de leur procurer quelques distractions, mais aussi de les obliger à avoir une activité physique, le directeur de l’établissement avait eu l’idée de mettre en place à leur intention des jeux sportifs : basket-ball et tir à l’arc entre autres. Comme les Jeux olympiques se déroulaient à Londres en 1948, il décida d’organiser dans son centre, le même jour, à la même heure que la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, la première rencontre sportive pour handicapés en fauteuil roulant : le profil des Jeux paralympiques était né ! Il fallut cependant attendre 1960 et les Jeux de Rome pour assister aux premiers Jeux Paralympiques. Les Jeux Paralympiques et Olympiques se seront tenus neuf fois dans la même ville que les JO (Rome 1960, Tokyo 1964, Séoul 1988, Barcelone 1992, Atlanta 1996, Sydney 2000, Athènes 2004, Pékin 2008, Londres 2012), trois fois dans le même pays mais pas la même ville (RFA 1972, Canada 1976, USA 1984) et deux fois dans des pays différents (Tel Aviv 1968 et Arnhem 1980). Des 300 athlètes de Rome en 1960, on est passé cette année à 4 200 sportifs présents aux Jeux de Londres. Les « Paralympiques » sont devenus aujourd’hui un des événements les plus importants dans le monde, surpassant les Jeux du Commonwealth, et les Jeux olympiques d’hiver. 18 • Dijon-Beaune Mag nations en compétition. Des pays comme les États-Unis, le Canada, la Suisse ou le Royaume-Uni, misent désormais sur la technologie pour appuyer leurs athlètes. En 2008, à Pékin, on a assisté à l’émergence de la Chine et de plusieurs pays de l’ex-URSS, comme l’Ukraine qui disposent souvent de centres d’entraînement dédiés exclusivement aux disciplines handisports. Le regard de l’autre En France, ce type d’établissement n’existe pas encore, au grand regret de Bruno Harduin-Auberville, le président du Comité régional handisport de Bourgogne (CRHB). « Cela fait partie du retard que nous avons par rapport à d’autres pays », dit-il, en reconnaissant toutefois que les pouvoirs publics ont fait de gros efforts ces dix dernières années, soulignant l’engagement très fort du Conseil régional en Bourgogne. « Dans notre pays, on a encore du mal à poser le regard sur le handicap, poursuit Bruno Harduin-Auberville. L’inverse existe aussi. Un exemple : nos demandes de pratique sportive dans le handisport sont nombreuses en natation. Et nous rêvons un jour, à Dijon par exemple, d’une piscine réservée aux handicapés. Pas toujours facile, en effet, pour eux de montrer un corps abîmé en maillot de bain… Voilà le genre de problématique que nous tentons de faire avancer ! En attendant, nous avons la chance d’avoir des clubs valides partenaires (comme l’ADN à Dijon) qui font tout pour accueillir nos handicapés dans les meilleures conditions. » Des stéréotypes aux contradictions Une récente étude d’opinion démontrait que beaucoup de sondés se disaient à l’aise dans la rencontre avec des personnes handicapées mais avouaient ne pas toujours savoir se comporter face à celles-ci. Si la quasi-totalité des personnes interrogées se disait prête à travailler avec une personne handicapée, la moitié pensait aussi que les handicapés ne pouvaient généralement pas fournir la même quantité ou qualité de travail. La notion même d’intégration varie donc d’une personne à l’autre. Les Jeux paralympiques ont sans doute permis de faire évoluer les états d’esprit, ■ mais du chemin reste à faire… le handisport en bourgogne La pratique handisport s’effectue aujourd’hui sur l’ensemble du territoire de la région et concerne 25 disciplines sportives. Le développement du nombre de pratiquants est obtenu principalement par le biais des établissements spécialisés : 20 d’entre eux reçoivent des interventions de la part des conseillers techniques du Comité régional handisport de Bourgogne (CRHB) ou des autres structures. Aujourd’hui, 700 licenciés se trouvent dans un centre spécialisé. Selon les chiffres du CRHB, en 2009, la région comptait 1 130 licenciés (dont 44 % de femmes) pour 39 clubs ou sections handisport. En 2012, il y a désormais 2 000 licenciés (dont 52 % de femmes) pour 80 clubs ou sections handisport. La Bourgogne était la 6 e région française en nombre de sportifs sélectionnés aux Jeux paralympiques de Londres. La Région a envoyé 7 athlètes (2 femmes, 4 hommes et 1 sportif valide) : • Damien Debeaupuits (cyclisme) et Alexis Febvay (pilote valide) • Sandrine Aurieres Martinet (judo) • Charles Rozoy (natation) • Alexandre Lasvenes (tir à l’arc) • Delphine Fischer (tir sportif) • Cédric Fèvre-Chevalier (tir sportif) Sans oublier l’athlète malvoyante Assia El Hannouni, originaire de Chenôve mais licenciée à l’US Créteil, qui a réussi l’exploit de ramener de Londres sa 3e médaille d’or consécutive (après les Jeux de 2004 et 2008) sur 400 mètres. Dijon-Beaune Mag • 19 Handisport Jeux parlympiques © Didier Echelard / Fédération française de handisport Avec une troisième médaille d’or consécutive sur 400 mètres, la Dijonnaise a fait ce soir-là « mieux que Bolt puisqu’il n’a que deux titres ». « Je vais pouvoir me la péter », confiait-elle à l’Agence France Presse. Le titre de nos confrères du Monde a de quoi faire rêver : « El Hannouni fait mieux que Bolt » ! Médaillée d’or sur 400 mètres pour la troisième fois consécutive, la Dijonnaise, ancienne licenciée de l’Athlétic Club Chenôve actuellement à l’US Créteil aura ainsi triomphé sur la distance à Athènes, Pékin et Londres. Et ne s’arrêtera pas là. A 31 ans et pour la dernière course de sa carrière quelques jours plus tard, l’athlète malvoyante, guidée par Gautier Simounet, se paye le luxe de récidiver sur 200 mètres. C’est sa huitième médaille d’or paralympique, la dixième tous métaux confondus. Atteinte d’une maladie dégénérative, Assia El Hannouni explique qu’elle a du mal à distinguer les couloirs, d’où la nécessité de se faire guider sur 200 mètres, « plus rapide » que le 400 mètres qu’elle court seule. Le président de la République était à Londres ce soir-là et a tenu à féliciter personnellement la championne devant les caméras : « De là-haut, on a essayé de vous faire signe, mais… » Légère gêne de l’athlète malvoyante : « Euh, enfin, moi, perso, je… » © Gregory Picout / Fédération française de handisport Le rôle des guides a été valorisé à l’occasion des Jeux paralympiques de Londres. Gautier Simounet devient ainsi « le premier guide médaillé ». Loin des yeux, près du cœur 20 • Dijon-Beaune Mag Dijon-Beaune Mag • 21 Handisport Jeux Dans quelques mètres, le Dijonnais touchera le plot le premier et pourra, tout sourire, partir chanter la Marseillaise sur la plus haute marche du podium. « J’ai fait la course parfaite pour gagner », confie-t-il. paralympiques Bio express • 1987 : naissance le 4 mars à Chenôve. • 1996 : première licence à l’Alliance Dijon Natation. • 2008 : un accident de moto lui paralyse le bras gauche. Charles Rozoy • 2009 (octobre) : première compétition internationale à Reykjavik (Islande), avec un titre de champion d’Europe du 100 mètres papillon (catégorie S8) à la clé. © Gregory Picout / Fédération française de handisport • 2009 (décembre) : à Rio de Janeiro (Brésil), il devient champion du monde du 100 mètres papillon (catégorie S8) et décroche deux fois le bronze aux 50 et 100 mètres nage libre. • 2012 : médaille d’or du 100 mètres papillon aux Jeux paralympiques de Londres. “Je ne suis pas ” différent Vainqueur du 100 mètres papillon aux Jeux paralympiques de Londres (catégorie S8, handicap d’un des quatre membres), il s’était préparé pour cela, et n’envisageait rien d’autre que la plus haute marche. Entretien avec un nageur qui se dit ordinaire… Propos recueillis par Christian Moccozet © Jean-Luc Petit Habillé par son sponsor Bayard, le champion s’est livré pour Dijon-Beaune Mag à une séance photo dans les locaux du cabaret Odysséo, au bord du lac Kir 22 • Dijon-Beaune Mag Retrouvez cette interview en vidéo sur la page Facebook de Dijon-Beaune Mag D ijon-Beaune Mag. Charles, qu’as-tu ressenti au moment où tu touches le plot d’arrivée ? Charles Rozoy. Là, ce sont toutes les Ça se joue dans les vingt derniers mètres ? Pire que cela ! Le podium s’est joué dans les cinq ou 10 derniers mètres ! C’était vraiment une course palpitante. Je pense que j’ai fait vivre des émotions à mes proches, et depuis, j’ai revu ma course, et j’ai revécu, moi aussi, des émotions très fortes ! émotions qui rejaillissent d’un seul coup, ce sont des émotions que l’on avait mises dans une boîte depuis longtemps. Il a fallu un Cette victoire, elle a un prix… petit temps entre le toucher et le moment où Ce sont des heures l’on voit le temps et où on est sûr d’être le premier. Et une « Des heures d’entraînement d’entraînement et de sacrifices. On fois que j’ai eu cette certitude, et de sacrifices. » s’entraîne souvent ça a été l’explosion de joie ! dans la douleur. La A mi-course, le nageur russe est douleur, elle a été présente aussi pendant encore devant. Est-ce que tu te ce 100 mètres papillon à Londres. Il faut rends compte de cela ? savoir que cette course n’a pas été facile. Mais il est encore devant moi aux trois J’ai beaucoup souffert, et d’ailleurs j’ai eu quarts de la course ! Si j’étais parti avec beaucoup de mal à récupérer. lui, j’aurais peut-être explosé sur la fin de Ces souffrances, il a fallu parfois course. Ce n’était pas le but. On a vu que les dissimuler pendant toute la les Chinois étaient partis plutôt lentement, préparation ? mais revenaient très vite. Donc, il fallait Bien sûr ! Le principe de l’entraînement, résister jusqu’à la fin. À Londres, j’estime c’est de ne pas montrer ses faiblesses. avoir bien géré mon parcours, et j’ai fait Evidemment, certaines personnes de mon la course parfaite pour gagner. ... Dijon-Beaune Mag • 23 Jeux paralympiques © Gregory Picout / Fédération française de handisport Handisport Au terme d’une course palpitante et après avoir battu, le matin même en séries, le record d’Europe en 1’’01’’18, Charles Rozoy est sacré champion olympique. ... EDF, entreprise « handi-accueillante » © EDF EDF a, depuis plusieurs années, construit ce que l’on appelle un « team » de sportifs de haut niveau (valides et handicapés). « On leur propose d’avoir un “vrai” travail à EDF, explique Marc Benner, le délégué régional (photo), avec un aménagement du temps de travail, qui leur permet de s’entraîner au mieux dans les périodes de compétition. En Bourgogne, nous avons quatre emplois de ce type avec des sportifs : deux valides (Adrien Hardy, Fabrice Moreau) et deux handisports (Charles Rozoy et Fabrice Meunier). Pour l’entreprise, cela lui permet d’être en symbiose avec son public et ses clients, et puis, dans nos équipes commerciales ou techniques, cela change tout. Le regard sur le handicap n’est plus le même ! C’est un partage de valeurs et de sens très intéressant. Concernant le handisport en particulier, nous sommes partenaire de la Fédération française depuis vingt ans. Mais en Bourgogne, je regrette que nous soyons si peu d’entreprises à nous intéresser au handisport. » 24 • Dijon-Beaune Mag entourage connaissent ces faiblesses, comme mon entraîneur Sylvain Fréville qui me soutient depuis onze ans, ou bien mon préparateur physique ou mon kiné. A l’adversaire, on n’en dévoile rien… Est-ce que tu étais préparé mentalement à une autre médaille que celle en or ? s’entraîne. C’est quelqu’un qui doit partager et faire découvrir sa passion et faire passer des messages. On n’a peut-être jamais autant parlé de handisport et de handicap qu’à l’occasion de cette olympiade. As-tu l’impression qu’en France, les choses évoluent ? Je pensais beaucoup à l’or, et à une On a encore du boulot dans notre pays, certaine période, j’avais travaillé pour mais cela devra passer par une éducation, cela. Mais j’ai appris durant toutes ces et faire comprendre années que si on a d o n n é l e « Chacun peut réaliser son rêve aux gens que toutes les différences doivent meilleur de soipuisque moi, je l’ai fait. » être acceptées. C’est même dans une le message que j’essaye de faire passer : course, on ne peut pas avoir de regrets. je ne suis qu’un homme, mais je ne suis Dans le cas de Londres, c’est vrai, je pas différent des autres. Chacun peut m’étais préparé deux discours. Si j’avais réaliser son rêve puisque moi, je l’ai fait. perdu, je me serais dit : eh bien, c’est qu’il y a plus fort que toi ! Qu’est-ce que la vie t’a appris ces quatre dernières années ? Il y a eu des moments agréables, d’autres moins, mais aussi des rencontres. J’ai appris beaucoup de choses sur les personnes. J’ai beaucoup travaillé sur des aspects en dehors de la natation, la communication par exemple. Je pense qu’aujourd’hui, le rôle d’un sportif, ce n’est pas d’être uniquement quelqu’un qui Quel est ton programme désormais ? Tu penses déjà aux Jeux de Rio ? D’abord, prendre des vacances… Ensuite on verra. Même si l’envie de continuer est là, cela ne se fera pas à n’importe quel prix. Une fois que l’on aura défini les moyens, et que tout aura été mis en place pour réussir, on pourra parler d’objectifs pour les Jeux de Rio. Si j’y vais, ce sera ■ pour ramener une médaille ! Handisport Jeux paralympiques Cédric Fèvre-Chevalier Le plomb en or Le mental façonne l’homme, comme l’homme façonne le métal. Cédric FèvreChevalier, tireur sportif, n’a pas tremblé pour ramener de Londres une breloque en or « so burgundy ». Originaire de Fontaine-lès-Dijon, et s’entraînant au club Step de Chalon-sur-Saône, le Nolaytois de 28 ans a pourtant connu la gloire sur le tard. Un accès aux sommets coïncidant avec l’éclosion d’un authentique mental de champion. Après avoir raté de peu l’avion pour Pékin, Cédric partait à Londres dans l’espoir de ramener « une médaille, ce serait déjà bien ». Elle est en or et indiscutable, record du monde en prime. Par Clément Bonvalot 26 • Dijon-Beaune Mag © Gregory Picout / Fédération française de handisport Bio express • 1983 : Naissance le 1er novembre à Fontaine-lès-Dijon. • 1994 : Première licence sportive à l’Handphy club de Dijon à l’âge de 11 ans. Il dispute ses compétitions dans la catégorie R3 (paraplégiques). • 2005 : Passé par un BTS comptabilité, il quitte Dijon pour rejoindre Nolay. • 2008 : Quitte l’Handphy club de Dijon s’incrit au Step de ChalonSur-Saône • 2012 : Première participation aux Jeux paralympiques à Londres et première médaille d’or. PALMARÈS • Champion de France 2009, 2011, 2012 en catégorie R3 (10 m couché). • Médaille de bronze par équipe en catégorie R7 (50 m 3 positions) et 4e (R3) aux championnats d’Europe 2007. • Championnats du monde : Médaille de bronze par équipe en 2010 (R3), 15e en 2010 (R3), 20e en 2006 (R3). • Médaille d’or d’une manche de coupe du monde à Stock Mandeville en juillet 2012 (R3). © Jean-Luc Petit I l l’espérait, tout en sachant qu’une compétition de tir se joue sur d’infimes détails. Cédric Fèvre-Chevalier a remporté l’or paralympique pour sa première participation à la compétition reine. Le 1er septembre, sur le pas de tir des Royal Artillery Barracks, il s’est même permis de pulvériser les records paralympique et du monde dans sa discipline de prédilection du tir à 10 m couché R3. S’ensuivront une 11e place au 50 m couché R6 une honorable 7 e place au tir 50 m 3 positions R7. Une belle consécration pour lui, qui a glané son premier titre national à l’âge de 13 ans seulement, mais n’avait pas toujours connu les sommets, ne débloquant son palmarès continental qu’à partir 2007. « Je me suis très vite pris au jeu de la discipline. A 11 ans, mes gagne l’or, toujours dans sa catégorie préférée, qui le consacrera parents m’ont proposé d’en faire et aujourd’hui, je ne pourrais deux mois après à Londres. Une victoire au goût particulier. arrêter pour rien au monde. » Pourtant la vie ne fut pas si simple. « A 12 heures, le jour de la finale, on devait avoir le nom des Ecarté de la sélection pour les Jeux paralympiques sélectionnés pour les prochains Jeux paralympiques. de Pékin en 2008, Cédric a alors pas mal gambergé. « Certains athlètes Une heure plus tard j’étais sur le stand de tir pour « Je ne ressentais plus d’envie. Cette non-sélection atteignent 50 ans décrocher la médaille ! » Du mental… et une bonne m’avait coupé les pattes ! » De l’humour, il en a dose de sang-froid ! Après les Jeux, Cédric compte de dans le tir sportif. toute manière continuer la compétition. « Certains fallu pour que le jeune homme, paraplégique en raison d’une malformation à la moelle épinière, Je vais voir jusqu’où athlètes atteignent 50 ans dans le tir sportif. Je vais remette le nez dans le viseur. Mais ce serait sans voir jusqu’où je peux aller. » je peux aller. » compter le mental de fer (et en or !) dont dispose le Insatiable et toujours en route vers sa prochaine garçon. Il quitte alors l’Handphy club de Dijon en 2008 pour cible, notre champion a signé un contrat sportif de haut niveau en rejoindre le STEP Chalon dont il est toujours membre à ce jour. janvier dernier avec le ministère de la Défense. Un nouvel emploi Cédric remonte la pente avec maestria et décroche pour la du temps propice à sa compétitivité. Nul doute que sa médaille première fois de sa carrière un titre de champion de France en londonienne ne sera pas la dernière. « J’ai envie de revivre les 2009 (R3). Deux autres suivent en 2011 et 2012. A la coupe du Jeux encore une fois. Surtout qu’à Rio en 2016, à l’autre bout du ■ monde de tir de Stock Mandeville (Angleterre) en juillet dernier, il monde, ce sera encore plus excitant ! » • Médaille d’or aux Jeux paralympiques de Londres (R3) Dijon Beaune-Mag • 27 Handisport Témoignage Sébastien Morvan C’est ! Ils sont sympas à Starmania, mais moi c’est pas un artiste que j’aurais voulu être, mais un sportif. Un vrai. Avec des médailles, des podiums, de la sueur, et des copains d’entraînement avec lesquels vrai quoi on améliorerait sans cesse nos performances. Par Sébastien Morvan Photo Jean-Luc Petit Sébastien Morvan, responsable communication à Semur-en-Auxois : « Je fais du karting. Je suis parti skier l’hiver dernier. J’ai fait une session rafting cet été. Et après ? » 28 • Dijon-Beaune Mag i aujourd’hui je suis sportif ? trouvent épanouissement et équilibre. Car Je ne vais pas « courir » le voilà bien la raison la plus évidente : le risque de l’affirmer. sport fait du bien au corps et à l’esprit. D’abord parce que je ne praAucun doute là-dessus. Sauf à vouloir tique dans aucun club. Que je n’ai pas de s’intoxiquer à bases de substances illicites médailles, que je ne suis jamais monté sur pour s’assurer des performances un podium et que pour ce qui est de la surhumaines, le sport reste un axe majeur sueur, on ne peut pas dire que je mouille pour une santé optimisée, fédérant autour beaucoup le maillot… Malgré tout ça, et de lui de multiples valeurs humaines. sans vouloir enfoncer des portes déjà bien Reste qu’il me faut désormais joindre le ouvertes, être handicapé aujourd’hui (pargeste à la parole. C’est une autre affaire ! don… personne à mobilité réduite !) est Cette année, bien confortablement affalé un challenge au quotidien pour se faire dans mon canapé, je me suis découvert une place au sein de la société. Les infrasdes modèles à suivre en regardant mon tructures sont encore écran plat, un sandwich « J’ai regardé les Jeux loin d’être suffisamplein de mayonnaise ment adaptées. L’ac- paralympiques. Et j’ai rêvé dans une main et une cessibilité est un frein bière dans l’autre. avec tous ces athlètes permanent et les améFinalement, la pratique nagements pour évo- auxquels j’aurais souhaité sportive, au même titre luer normalement sont que chez les valides, ressembler. » quasi indispensables. relève peut-être moins C’est du sport chaque jour. de l’accessibilité à des clubs dont la Mais soyons optimistes, les choses plupart sont dans les grandes villes, que tendent à s’améliorer, non ? J’ai regardé de la volonté à se bouger pour atteindre les Jeux paralympiques. Et j’ai rêvé avec ses objectifs… tous ces athlètes auxquels j’aurais Je fais du karting. Je suis parti skier souhaité ressembler. J’ai espéré avec eux, l’hiver dernier. J’ai fait une session jubilé avec eux et ressenti une immense rafting cet été. Et après ? Les vrais fierté quand mes camarades sportifs paralympiques, eux, je les bourguignons Charles ou Cédric ont regarde avec admiration. Comme un décroché l’or ! Je me suis dit que cette supporter convaincu qui ne voit plus en fois, on était à un tournant dans le regard eux l’handicapé qui a dépassé sa que posait la société sur des gens dont la différence physique mais bien comme le diminution physique n’entravait pas la compétiteur qui a choisi de se donner à volonté de se dépasser. Et je me suis fond dans sa discipline pour susciter la remis à caresser l’idée que moi aussi je fierté d’une nation. pourrais pratiquer une activité sportive Pour ça, je leur dis bravo. Bravo à eux. ■ dans laquelle il semble que tant de gens Bravo à vous. © Jean-Luc Petit J’aurais voulu être… un sportif S Dijon Beaune-Mag • 29 Handisport Portrait Rhossetos Angeliniadis La pole à tout prix Pilote moto avant son accident en 1999, le gérant du magasin (Chenôve) Angel’s Moto a retrouvé les frissons de la compétition sur le circuit des Cars. Avec Legend les valides et toujours le même objectif en tête : doubler un maximum de concurrents ! Par Geoffroy Morhain Photo : Jean-Luc Petit S on palmarès est aussi complet qu’un stade de France un soir de finale », pouvait-on lire il y a quelques mois dans la presse quotidienne locale à propos des anciens résultats sportifs de Rhossetos, le « roi des compétitions motos, multi-titré dès le début des années soixante-dix ». Le temps de concevoir un nouveau véhicule adapté à ses besoins et le pilote paraplégique va finalement revenir à la compétition avec les valides, plus motivé que jamais : « J’étais allé frapper à la porte de chez Porsche, de chez Ferrari… Mais personne n’a jamais cru que je pourrais à nouveau courir. » Finalement, après deux saisons en Formule France, c’est à travers l’émission de Dominique Chapatte qu’il a découvert le Legend Cars. Il a alors contacté David Thomas et le projet s’est concrétisé en novembre 2011. Fort de son expérience dans le monde de la moto, de ses compétences techniques et d’une grande créativité, Rhossetos a pu développer un système de conduite tel qu’il l’avait imaginé : un véhicule automobile sur mesure, à la conduite adaptée (frein, accélérateur et vitesses au volant) et équipé d’un moteur de moto que ses talents de pilote permettent de maîtriser dans les moindres détails. « J’ai la réputation d’être têtu, voire “chiant” » Pour autant, notre homme n’est pas du genre à se contenter d’une simple participation, fût-elle avec des valides : « En général, j’en laisse 10 derrière, mais il y en a autant devant. Pour moi qui étais habitué à être en première ligne, c’est plutôt frustrant de devoir faire la course dans le paquet avec la meute ! », annonce-t-il avec sa franchise habituelle. Du coup, il veut à tout prix perfectionner son véhicule afin de pouvoir se frotter aux tout meilleurs : « Je rêve de pouvoir convaincre Prost, Loeb ou une écurie comme Renault Sport de venir essayer mon système de pilotage au volant, pour faire des tests chronométrés et leur prouver que développer ce système pourrait être intéressant, même pour les valides. » Un projet ambitieux, un peu fou diront certains. Mais quand Rhosettos a quelque chose en tête, il n’est pas du genre à lâcher… « J’ai la réputation d’être têtu, voire “chiant”, mais c’est comme ça que j’ai toujours été le meilleur ■ en moto. Je ne vois pas pourquoi cela changerait maintenant que je suis en fauteuil ! » 30 • Dijon-Beaune Mag Dijon Beaune-Mag • 31 Handisport Portrait Bio express • 1983 : naissance le 16 avril à Vesoul. • 2004 : un accident de moto-cross le laisse « paraplégique incomplet ». • 2005 : intègre l’équipe de Basket Fauteuil de la JDA. • 2008 : première licence de tennis fauteuil au Duc. • 2012 : champion de France de tennis fauteuil 2e série (12e joueur français). Gaëtan Menguy Rio en point de mire Après seulement trois ans de tennis fauteuil, le Dijonnais est déjà aux portes du top 10 français de la discipline (84e mondial). Et compte bien ne pas s’arrêter en si bon chemin, d’autant moins qu’à 29 ans, ce jeune papa a construit tout son projet de vie autour de la compétition sportive. Par Geoffroy Morhain – Photo : Jean-Luc Petit E n 2004, un accident de motocross, « assez con, comme la plupart des accidents me direz-vous », lui enlève l’usage de ses jambes. A 21 ans, ce jeune originaire de Vesoul doit remballer ses rêves, il ne sera pas compagnon du devoir et va devoir se battre avec son prof d’APA (acticité physique adaptée) pour retrouver sensations et mobilité partielle. Touché au niveau des vertèbres lombaires, sa moelle a été tassée, mais pas sectionnée, ce qui lui permet d’espérer. Après des mois de rééducation intensive, il retrouve une mobilité restreinte et se déplace avec un déambulateur. Une bien maigre consolation pour ce « paraplégique incomplet », pourtant incapable de reprendre le sport autrement qu’en fauteuil. Une activité sportive soutenue étant nécessaire à son équilibre, Gaëtan, qui pratiquait déjà le basket avant son accident, intègre dès 2005 l’équipe de basket fauteuil de la JDA dont il va devenir un élément majeur. Cependant, en 2008, alors que le 32 • Dijon-Beaune Mag Duc crée une section de tennis fauteuil, il fait quelques essais et accroche de suite à cette discipline qui semble faite pour lui. Il laisse finalement définitivement le terrain de basket pour le cours de tennis en 2009, s’investissant à fond dans cette nouvelle discipline avec l’espoir secret de briller au plus haut niveau. Il multiplie alors les séances avec son entraîneur Julien White (qui a repéré chez lui ses prédispositions mentales et physiques, ainsi qu’une détermination à toute épreuve), aligne les victoires, grimpe rapidement dans l’échelle du classement… et est même repéré pour des stages avec le groupe France. La course aux partenaires « Je me suis découvert une âme de compétiteur après mon accident ; je crois même que j’y suis devenu un peu accro », avoue presque coupablement ce champion qui aligne pas moins de 6 à 7 séances d’entraînement par semaine, sur le court autant qu’en salle de musculation. Et a pris goût aux sensations fortes qui l’accompagnent dans les derniers carrés des tournois dont il est devenu un habitué. A tel point qu’en 2011, Gaëtan a, avec le soutien de son entourage et de sa compagne qui vient de lui donner une petite fille, pris la décision d’arrêter son emploi de dessinateur en constructions mécaniques pour se consacrer à plein temps à la petite balle jaune. Son objectif est clair : rentrer dans le top 10 national et le top 50 mondial. Encore beaucoup de sueur et de sacrifices… et de finances en prévision. Depuis deux ans, un certain nombre de petits partenaires le soutiennent (notamment des PME de son village, Grancey-le-Château : le fabricant de stands Ana-Cua et le décorateur Zébrano), alors que la société Parapharm (Chenôve) doit lui fournir prochainement un nouveau fauteuil de compétition, et que d’autres contrats sont en cours avec Babola ou C. Médic… Handicapé ou pas, le sport de haut niveau a un prix, et le billet pour les prochains Jeux de Rio ne sera pas donné. ■ Moteurs Circuit Dijon-Prenois L’histoire au plus offrant Des véhicules qui ont marqué l’histoire de l’automobile. Des objets de collection dont beaucoup sont des pièces rares. Tout cela aux enchères, le 6 octobre… et à Prenois, forcément. Par Michel Giraud – Photos : D. R. Parmi les objets en vente, une MG B GT, une Baby Cid (Constructions industrielles dijonnaises) de 1913, une aquarelle de Mirgalet ou encore un lot de Dinky Toys. Trophées historiques Et pendant ce temps-là… Les 6 et 7 octobre, le circuit de Dijon-Prenois accueillera les Trophées historiques de Bourgogne. Plus de 300 véhicules anciens de compétition seront sur la piste. De nombreux plateaux sont annoncés comme le challenge historique d’endurance, où des équipes de deux pilotes s’affronteront pendant trois heures, au volant de prototypes, de GT et de voitures de tourisme. Egalement programmés, le Martini Trophy, l’Historic Formula 2, l’Open Wheels et même une manche du championnat de Hollande. Deux grilles de motos de compétition du TZ Club de France compléteront la fête. 34 • Dijon-Beaune Mag C e sera une première dans le genre en Bourgogne. Le 6 octobre, alors que le circuit de Dijon-Prenois vivra au rythme des Trophées historiques de Bourgogne (voir ci-contre) une vente aux enchères un peu particulière se tiendra à deux pas de la piste. Hugues Cortot est commissaire-priseur à Dijon. Il est aussi passionné de sport automobile, et de véhicules de collection. C’est lui qui a eu l’idée de mettre en place la toute première « vente aux enchères de véhicules de collection, de prestige et automobilia » : « C’est une idée que j’avais depuis longtemps. Lorsque nous l’avons proposée avec Emmanuel De Vregille, nous avons reçu un excellent accueil, et aujourd’hui je suis heureux que ça puisse se concrétiser, qui plus est dans le cadre des festivités du 40e anniversaire du circuit de Dijon-Prenois, précise Hugues Cortot. C’est l’endroit tout trouvé pour faire revivre un peu de l’histoire automobile à travers la vente des véhicules et des objets anciens et de collection. Nous aurons deux parties dans cette vente. D’abord, les voitures, avec une quinzaine de modèles, depuis une très rare Baby Cid de 1913 [ndlr : par Cid, comprenez Constructions industrielles dijonnaises] jusqu’à de somptueuses Jaguar, Lotus et autres Panhard des années 60-70. Sans oublier les années 90 avec la marque TVR par exemple. » Souvenirs de François Chambelland « A côté de cela, nous aurons une partie de la vente consacrée à ce que l’on appelle dans le métier l’Automobilia. Ce sont des voitures à pédales, des Dinky Toys, des plaques émaillées, des plaques de rallye, des mascottes de radiateur, également des œuvres graphiques d’Alain Mirgalet, artiste reconnu dans le milieu des voitures anciennes. A tout cela s’ajoutera un lot de souvenirs de François Chambelland, le créateur de Prenois aujourd’hui disparu. En cette année anniversaire, ce sera l’occasion d’évoquer sa carrière sous la forme d’un clin d’œil. Toutes les pièces nous ont été confiées par des particuliers, des collectionneurs, la plupart sont originaires de la région, et ils profitent de cette vente pour renouveler leur collection, certains pour se séparer d’un ou plusieurs biens. On attend beaucoup de monde, et il faut surtout rappeler que cet événement est en accès libre et gratuit. » Et nul doute que les passionnés de véhicules de collection seront au rendez-vous. Certains pour le plaisir des yeux, d’autres pour s’offrir un ■ peu de rêve. Tous seront là en tout cas par passion. * www.pmorganisation.fr PRATIQUE La vente aux enchères se tiendra le samedi 6 octobre à 14 h 15 à l’espace des Dalos, sous les tentes situées à proximité de la piste de karting de Prenois. L’exposition préalable à la vente se tiendra au même endroit le vendredi de 14 h 30 à 18 h 30, et le samedi de 9 heures à midi. Ce sera l’occasion de regarder, repérer et se renseigner sur les lots mis en vente. Une vente dont l’accès au public sera libre et gratuit. www.interencheres.com/21003 Drift © Corentin Ricordeau Photographie Moteurs Des chevaux, de la maîtrise, les adeptes du drift rivalisent d’ingéniosité pour faire brûler la gomme. Clément Ponsot s’impose en expert. Gommicide volontaire Itinéraire d’un enfant de la vigne (domaine Ponsot, Côte de Nuits) converti au drift. Par Michel Giraud 36 • Dijon-Beaune Mag M « es premières rencontres avec la discipline, c’était sur internet. En fouinant, j’ai trouvé des vidéos qui venaient du Japon ou des USA. Puis en 2006, j’ai entendu parler d’une association naissante pour cette discipline en France. J’ai donc trouvé une voiture que j’ai retapée pendant un an. C’était le début de l’aventure. » Clément Ponsot est dijonnais. Sa passion : le drift, comprenez la glisse en voiture. « C’est un peu dans l’esprit des courses sur glace comme le Trophée Andros, mais sur asphalte », poursuit-il. « L’idée, c’est qu’il n’y a pas un seul virage que l’on passe normalement. Tout se fait en glisse, en figures. C’est vraiment des sensations uniques que l’on n’a pas l’habitude d’avoir avec une voiture. » Il y a quelques années, avec des amis nivernais, Clément a créé un team : W-Autosport Drift Team. « En parallèle de la compétition et des simples sorties sur circuit, nous nous impliquons très fortement dans l’événementiel. Depuis quatre ans, nous faisons des démonstrations ou des shows lors de tous types d’événements, des baptêmes aussi pour faire découvrir notre discipline au plus grand nombre. Les jeunes connaissent bien le drift, mais le ■ reste du public est encore à initier ! » Moteurs Automobile Club Elodie Paillardin, Miss Bourgogne 2011, était invitée l’an dernier pour la première édition de la Balade d’automne de l’Automobile Club. Balade d’automne En voiture ancienne sur la route de Grands-Crus, l’image ferait à coup sûr une belle carte postale. Le 7 octobre, par l’entremise de l’Automobile Club de Bourgogne, ce sera un véritable événement pour automobilistes passionnés… Par Michel Giraud – Photo : Eric Capelli / Studio 91 C ’est la deuxième édition de la Balade d’automne de l’Automobile Club de Bourgogne. Après Pommard en 2011, le départ, cette année, sera donné le 7 octobre, au château du Clos de Vougeot. « Ce rendez-vous propose du plaisir aux propriétaires de voitures anciennes, précise Bruno Ilien, permanent à l’Automobile Club. Cette concentration, c’est tout sauf une compétition, tout sauf une épreuve. Il s’agit au contraire de provoquer des échanges, de faire se rencontrer des passionnés, et de les emmener sur les routes de la région au fil d’une belle journée qui partira de Vougeot. Ensuite nous passerons sur une partie de la 38 • Dijon-Beaune Mag route des Grands-Crus, nous emprunterons l’itinéraire de la mythique Course de Côte d’Urcy, avant de faire une première halte sur le circuit de Dijon-Prenois, où se dérouleront ce jour-là les Trophées Historiques de Bourgogne. C’est là que nous effectuerons notre pause déjeuner. » Quelques tours de piste sur le circuit de Dijon-Prenois Après quoi, la quarantaine de voitures attendue prendra la route de la vallée de l’Ouche, puis Châteauneuf-en-Auxois, pour une arrivée finale à l’Imaginarium à Nuits-Saint-Georges. « La balade est ouverte, rajoute Bruno Ilien, à tous les véhicules anciens, autos, motos, camionnettes, d’avant 1975. Les équipages seront obligatoirement composés de deux personnes majeures. » Et pour que la journée soit encore plus belle, les participants à cette balade pourront effectuer quelques tours de piste sur le circuit de Prenois afin de découvrir le tracé au volant. Une remise des prix clôturera la journée, histoire de saluer l’équipage le plus original, ou encore le ■ véhicule le plus ancien… * Automobile Club de Bourgogne , 9, rue des Ardennes – 21000 Dijon. Tél. : 03.80.60.09.70 – E-mail : [email protected] moteurs Actus Trophée Roses des Sables Des femmes au cœur du désert Près de 300 équipages, exclusivement féminins, s’élanceront le 11 octobre pour une nouvelle édition du trophée Roses des Sables. Un raid sportif et solidaire au cœur du désert marocain… avec des Bourguignonnes dans la caravane. Par Michel Giraud - Photos : D. R. E lles porteront, sur leur 4 x 4, le numéro 27. Nom de code : l e s D o r c a s d e C œ u r. Claudine Fèvre, 40 ans, et Christine Fèvre, 37 ans, résident dans le Pays beaunois. Elles prendront, le 11 octobre à Paris, le départ du trophée des Roses des Sables 2012, soit 6 000 km à travers le désert marocain. Sept étapes en voiture, à moto, en quad pour se dépasser. Mais attention, hors de question de faire une épreuve de vitesse, la course est basée avant tout sur l’orientation et doit permettre de distribuer du matériel scolaire aux enfants du désert. « Nous avons passé une année pour boucler notre projet, précise Christine. Une année à rechercher des sponsors et organiser des événements de soutien (soirée orientale, loto, vide-grenier, vente de cheichs...). Cette année de préparation (budget, conduite, orientation) a été riche de rencontres avec des gens qui partagent nos valeurs : action, partage, solidarité ! Nous avons récolté beaucoup de matériel pour l’association Enfants du désert : 40 • Dijon-Beaune Mag fauteuils roulants, matériel de premiers soins, produits pour bébé, savons, brosses à dents, matériel scolaire... Et puis cette aventure, c’est surtout le moment pour nous d’être face à nous-même, de nous dépasser et aussi d’aller à la rencontre des populations locales pour partager un peu de temps et beaucoup d’émotions. » Le 8 octobre, c’est chez Toyota à Beaune qu’elles lanceront véritablement l’aventure. Le concessionnaire côted’orien fait partie des principaux soutiens de l’équipage n° 27 : « Elles ont notamment suivi une petite formation mécanique spécifique à leur véhicule dans nos ateliers, précise son responsable Nicolas Cheli. Nous leur fournissons aussi des pièces de rechange et des consommables pour le raid, en même temps qu’un budget. » Pour Claudine et Christine, c’est en tout cas un rêve qui devient réalité. Nous leur souhaitons bonne route et bon vent ! ■ * http://dorcasdecoeur.trophee-rosesdes-sables.org Mais aussi... A l’ancienne. L’association s’appelle Arbracam, elle regroupe des amateurs et des collectionneurs de motos Terrot, ces engins qui furent jadis fabriqués à Dijon. Les membres de l’association s’attachent à perpétuer la tradition, à entretenir les motos, à les faire rouler, à faire connaitre l’histoire de la marque aussi. Le 14 octobre prochain, à Plombières-les-Dijon, ils organisent leur traditionnelle bourse d’échange d’automne. Un rassemblement dédié à tous les propriétaires de motos anciennes et « classiques » qui se retrouveront pour une exposition de deux-roues, mais aussi pour une bourse de vente et d’échange de pièces d’occasion. Plus d’infos sur http://arbracamdijon. free.fr Rêves d’enfants malades. Le 13 octobre, le circuit Dijon-Prenois accueillera une journée organisée par le Lions Club Dijon Doyen en faveur des enfants hospitalisés de la région. Durant cette journée, il sera possible de s’offrir un baptême de piste dans une prestigieuse GT. Les sommes collectées seront reversées au profit des centres hospitaliers qui accueillent des enfants malades. Informations et réservations pour les baptêmes : [email protected] Sport DFCO Olivier Delcourt “Un club familial” Le successeur de Bernard Gnecchi à la présidence du Dijon Football Côte-d’Or, Olivier Delcourt, nous reçoit dans les locaux de son entreprise : la Dijonnaise de voies ferrées (DVF), sponsor de la première heure. L’occasion de mieux faire connaissance avec cet homme discret et de détailler les projets du club pour les saisons à venir, après la redescente en Ligue Propos recueillis par Bertrand Carlier - Photo : Michel Joly D 2. en CFA dans le groupe professionnel puisque c’est le même style de jeu. Entre guillemets, comme à Barcelone, c’est comme cela qu’ils fonctionnent. Bien sûr, on n’est pas à Barcelone. Ce qui m’a convaincu, c’est surtout sa façon d’être et, comme je le dis souvent, on n’a pas besoin de se parler pour se comprendre. On est en parfaite harmonie, avec la même façon de penser, les mêmes valeurs. C’est quelqu’un de courageux, travailleur, comme tout le staff. Ce sont des gens qui, lorsque je leur ai dit que c’était eux qui allaient s’occuper du club, avaient tous les larmes aux yeux. Ils étaient émus, ce sont des gens qui sont issus du club. Ils ne m’ont pas parlé Et vous êtes passionné de foot en de salaire ni de durée de contrat général ? « L orsque je leur ai dit que c ’ était eux ni de choses comme ça. Ce sont Je suis passionné de sport en des valeurs qui, j’espère, vont général et en particulier de footqui allaient s’occuper du club, revenir dans le foot, parce que ball. La Dijonnaise est parteils avaient tous les larmes aux yeux. » c’est un sport où à un moment, il naire du club de foot depuis touy avait beaucoup trop d’argent et tout le c’est beaucoup de travail, beaucoup jours mais même avant cela… Depuis 92 monde a un peu perdu la tête avec ça. d’investissement. Je le savais, je ne me lorsque je suis arrivé en à Dijon, nous plains pas du tout, je suis très content. sommes partenaires de la JDA. Le hand féminin – masculin on ne va pas tarder d’y Parce qu’il y a moins d’argent venir -, le rugby, le vélo, le hockey sur maintenant ? Vous avez affirmé avoir choisi glace… J’estime qu’une entreprise locale, l’entraîneur, Olivier Dall’Oglio, parce Oui, les présidents font quand même si elle en a les moyens, se doit de participer qu’il vous a présenté un projet. plus attention. Le mercato vient de se à la vie locale et le sport est pour moi un Pouvez-vous nous en dire plus ? finir, ça n’a pas été comme les autres vecteur important. Je compte d’ailleurs années. Après, il y a le PSG et les Olivier m’a présenté un projet sur trois ans, inviter prochainement tous les présidents Qataris, mais c’est autre chose, on ne avec un projet de jeu. Il était responsable du de club au stade. Nous aidons aussi un cerjoue pas dans la même division… centre de formation – même si nous n’avons tain nombre d’associations. pas encore l’agrément, appelons-le comme ça –, c’est donc un formateur dans l’âme. Pas encore… L’idéal est d’avoir le même système de jeu Vous soutenez le DFCO depuis Même si on a le mérite de remonter en de la plus petite équipe, du petit gamin, 1998 en tant que supporter… Ligue 1, on ne le sera jamais. Ce qui jusqu’au plus haut niveau. Ça permet compte c’est que Dijon soit un club En tant que supporter, en tant qu’actionnaire d’intégrer au plus vite des joueurs qui jouent familial où l’on puisse passer un bon du club depuis l’origine de la SASP. ijon-Beaune Mag. A part le logo sur les maillots du DFCO, on connaît peu DVF. Vous faites quoi exactement ? Olivier Delcourt. Nous nous occupons de l’entretien, du renouvellement et de la pose de voies ferrées. Par exemple en ce moment, nous renouvelons un paquet d’aiguillages en gare de Dijon. Mais bien sûr, nous ne travaillons pas qu’à Dijon. En général, les équipes partent pour une semaine entière à l’autre bout de la France. … et vous vous retrouvez président. L’ancien président a souhaité arrêter. Avant le dernier match contre Rennes, il m’a demandé de prendre sa place et donc, je me suis présenté et les actionnaires m’ont élu. Bernard [Gnecchi] et moi, comme beaucoup de présidents, nous sommes des bénévoles et même des « bénévoles payants » puisque par ailleurs nous sponsorisons le club. Je n’en tire aucune gloire : ma seule récompense c’est de voir les supporters heureux, un stade rempli, d’avoir une équipe soudée, des joueurs, une bonne ambiance dans le club, au niveau des salariés. Mais à titre personnel, ... 42 • Dijon-Beaune Mag Le nouveau président du DFCO devant le bus qui transporte l’équipe. Petit clin d’œil du destin, c’était le bus de Montpellier l’an dernier : « Mon club de cœur avant d’arriver à Dijon. Là où j’allais voir les matchs quand j’étais petit. » Dijon-Beaune Mag • 43 Sport DFCO ... moment en famille, voir de beaux matchs avec de belles équipes. Cette année, la Ligue 2 est un championnat très relevé puisque 19 équipes ont déjà joué en Ligue 1. Vo u s ê t e s e n t ê t e d e c e championnat, ce ne sera peut-être plus le cas à la parution du magazine fin septembre… Pourquoi vous dites ça ? [Rires] Mais je vais vous découper ! Entre-temps, il y aura eu Monaco… Mais arrêtez, vous allez nous porter la poisse. Si on perd à Monaco, promis, je vous retrouve ! [Autant dire que les dix dernières minutes, celles qui ont suivi l’égalisation monégasque, ont été longues. Score final, 1-1. Ouf !] Pour l’instant, pas de problème, les résultats suivent… C’est l’objectif que j’ai fixé avec le staff dès que je les ai choisis : jouer au mieux et être au plus haut donc pour l’instant, je suis un président heureux. Maintenant, une saison, c’est long, il y a des bons moments, il y aura des mauvais moments, des moments difficiles et ce n’est qu’à la fin de la saison que l’on pourra juger les choses. C’est dans les moments difficiles qu’on voit la force d’un groupe et je ne souhaite pas les connaître, même si je sais qu’il y en aura. Je fais confiance au staff, aux joueurs, pour faire tout ce qu’il faut pour continuer sur cette dynamique positive. Le jour même de la présentation d u n o u v e l e n t r a î n e u r, l e s commentaires, notamment sur les réseaux sociaux, ont été très durs. Type « en route pour le National ». Vous leur répondez quoi ? Il y a toujours des gens négatifs. C’est comme quand vous faites de la politique : vous êtes élu à 52 %, il y en a 48 qui ne Le projet du club tourne autour de la formation. Vous travaillez en ce moment même à l’obtention de l’agrément pour le centre… L’agrément nous permettra d’avoir un vivier de joueurs. Ainsi, on n’aura pas besoin d’aller chercher ailleurs ce qu’on aura chez nous. Formés chez nous. Quand les jeunes formateurs viennent au DFCO, si un jour le professionnel en a besoin et qu’ils le méritent, ils savent qu’ils ont une possibilité d’évoluer. Olivier Dall’Oglio était au centre de formation, il se retrouve entraîneur. Citons aussi Stéphane Jobard, entraîneur adjoint, Benjamin Guy, préparateur physique, ou Laurent Weber qui entraîne les gardiens dans le groupe pro., Et ce n’est pas une histoire d’argent ou de salaire : ces gens-là connaissent déjà le club. Il y a aussi les joueurs : Florent Mollet est le premier issu du centre à intégrer le groupe pro… C’est très bien qu’il soit issu du centre de formation. Ça récompense déjà tous les éducateurs, leur travail au quotidien – Et en début de saison, vous avez arriver à sortir un joueur qui évolue dans eu « l’angoisse » du stade vide ? l’équipe une, c’est important – et Non. Sur les premiers matchs puis le joueur parce qu’il a fait ses on est à 8500 spectateurs en « Pour l’instant, tous les ans, preuves. C’est ce qui fera venir les moyenne, quand certains on perd beaucoup de jeunes jeunes aussi, et quand on aura notre pensaient qu’on ne dépasserait centre de formation on pourra les pas 3-4000. En Ligue 2 parce qu’ils sont appelés par des clubs garder. Pour l’instant, tous les ans, l’année d’avant, nous avions comme Lyon, Saint-Etienne, on perd beaucoup de jeunes parce 1000 abonnés ; on en est à Auxerre… des clubs qui ont qu’ils sont appelés par des clubs 3 500 maintenant. L’année comme Lyon, Saint-Etienne, dernière, on en avait 7 000, leur centre de formation. » Auxerre… des clubs qui ont leur alors, peut-être qu’on en a centre de formation et on ne peut pas les perdu, mais on en a toujours 2500 de plus votent pas pour vous non plus. On ne peut garder. C’est important pour nous. que l’année d’avant. Il y a quand même un pas plaire à tout le monde. Et de toute engouement. De même au niveau des façon, la meilleure réponse, c’est sur le sponsors. Je ne vais pas dire qu’on n’en a terrain. Ce n’est qu’à la fin de la saison que Lors de la présentation officielle pas perdu, peut-être de l’ordre de 20-25 %, les gens nous jugeront. Parce qu’il n’y a du staff aux partenaires, François mais là encore, nous sommes toujours à pas qu’Olivier pour moi, on est tous Rebsamen s’est engagé à terminer 70 % de plus que l’année d’avant. Tout le ensemble. Le slogan c’est « unis pour la les travaux du stade avant la fin de monde disait que Dijon n’était pas une ville victoire » et on est vraiment tous unis, que son mandat : « On ne va pas le de foot, or elle aime le sport en général, et ce soit Olivier, le staff, Sébastien Pérez, laisser comme ça. » elle aime le foot. De toute façon, c’est le Sébastien Larcier, tout le personnel [Sourire] Je lui ai fait remarquer : « Pour sport numéro un. Il n’y a qu’à voir quand administratif, l’association, les supporters une fois, ce n’est pas moi qui t’ai lancé sur on est montés en Ligue 1. Dans tous les et moi… on est un groupe. On gagne le sujet. » Mais vous avez raison de le médias on parlait de Dijon. Imaginons : si ensemble, on perd ensemble. La réussite souligner : avoir un stade, c’est important Auxerre n’avait pas eu le foot ! doit être collective. pour tout le monde. ■ Vous allez jouer dans un stade monégasque vide… [Sourire] Sport JDA « Je considère que je suis à la tête d’une PME dont le rôle est d’organiser un spectacle, des soirées de sportspectacle dont les gens vont se souvenir, dont les gens vont parler. » Au plus haut niveau du basket national, le président est servi. Michel Renault “Le basket va battre au cœur de la ville” La JDA a tout connu ces deux dernières années : les tragédies, la descente en Pro B, la remontée immédiate… et maintenant, l’Europe ! Après quinze ans et tant d’émotions, après quoi court encore Michel Renault, président de « la Jeanne » ? Propos recueillis par Eric Chariot – Photos : Eric Capelli / Studio91 pouvais pas les abandonner. Il fallait réagir en équipe, parler de l’avenir ensemble, relever le challenge. l’après-dixon Malgré le départ de Bobby Dixon, la JDA a su garder ses cadres, comme David Melody,ses Américains Zach Moss et Andre Harris, ainsi que Lens Adoudou et Jérémy Leloup. Viennent les rejoindre deux Américains, TJ Campbell (en meneur) et Kevin Tiggs, et deux jeunes Français prometteurs : Malela Mutuale et Ferdinand Prénom. 46 • Dijon-Beaune Mag D ijon-Beaune Mag. La JDA a connu une période difficile il y a deux ans, avec la descente en Pro B. Qu’est-ce qui vous a donné la force de continuer ? Michel Renault. Avec la JDA, en 15 ans de présidence, j’ai connu des grands moments, et c’est justement quand on connaît des difficultés qu’il ne faut pas laisser tomber. Ne pas quitter le navire après un échec. C’est comme en affaires ! J’étais à la tête d’une PME, avec des salariés administratifs et des joueurs. Je ne Ce fut une période difficile ? Une grande déception, oui ! Pour tout le monde. Mais on sentait venir cette descente. On a accumulé les coups durs cette année-là. D’abord il y a eu le décès de Jonathan Bourhis fin 2009. Tout le monde a pris un énorme coup sur la tête. Les joueurs n’avaient plus le cœur à jouer. De plus, le remplaçant que l’on fait venir se blesse dès le premier match. Notre capitaine se casse le poignet. Notre intérieur se blesse gravement. Ce n’était pas notre année. Depuis, vous avez bien su rebondir… Oui il le fallait. On ne voulait pas rester cinq ans en Pro B, donc on s’est tout de suite donné les moyens de remonter. C’est la seule condition pour y arriver. Avec un beau parcours en Pro A pour votre remontée Oui c’était une belle année. On jouait le maintien mais on a fait bien mieux que ça. On a raté de peu la semaine des As et les play-offs. Et on a vu de beaux matchs à domicile avec des victoires contre les gros comme Gravelines ou Le Mans. Quels sont les objectifs, maintenant ? Cette année on vise le milieu de tableau. Notre équipe n’est pas assez forte pour jouer les premiers rôles. Cette année on voudrait donc solidifier l’équipe, donner une assise à ce renouveau. Mais on a du mal à recruter les joueurs que l’on veut. Trouver un joueur à 2,05 m n’est pas évident aujourd’hui. spectacle, des soirées de sport-spectacle dont les gens vont se souvenir, dont les gens vont parler. A la fois les familles qui viennent nous voir, mais aussi les partenaires qui nous soutiennent. C’est une aventure que l’on partage tous ensemble. Comment voyez-vous l’avenir de la JDA ? J’ai un mandat jusqu’en 2014, ensuite ce serait bien que quelqu’un prenne la suite. Moi, j’ai fait un peu le tour. La JDA a besoin d’évoluer, d’avoir de nouvelles équipement. Une salle dédiée au basket, une belle structure avec des idées nouvelles pour la gérer, la bonifier, faire évoluer la culture basket. Voilà ce qui nous manque. Mais dans une grande ville de sport comme Dijon avec des équipes de haut niveau, la Ville est très sollicitée et je ne suis pas sûr que ce soit dans leurs projets. Ceci dit on ne se plaint pas, notre palais des Sports nous convient bien pour le moment, la Ville vient d’investir dans un grand panneau à leds, c’est une évolution importante pour nous. Avec l’Eurochallenge en plus cette année ? Ça c’est du bonus. On est dans « Moi, j’ai fait un peu le tour. La JDA a besoin Des évolutions à une phase de transition où il faut asseoir une équipe. Tout ce court terme ? d’évoluer, d’avoir de nouvelles idées… » qui peut venir en plus – la Oui ! Nous changeons semaine des As, les play-offs, la coupe idées, une nouvelle communication. de bureaux. Nous nous installons au 4, rue d’Europe – ce sera du bonus, ça permettra J’accompagnerai évidemment mon Raymond Poincaré, sur le tracé du tram et de voir de beaux matches en plus, pour successeur dans la transition. Je connais tout proche du palais des Sports ! Nous faire plaisir au public et aux partenaires. bien maintenant tous les présidents des aurons bien plus de visibilité. Peut-être autres clubs et je lui ferai profiter de mon même vendrons-nous un peu plus de expérience. Mais pour l’instant je n’ai pas maillots. Et c’est important surtout pour Après quinze ans, comment voyezencore trouvé de successeur. l’équipe administrative, nous allons nous vous votre rôle à la tête de la JDA ? retrouver dans une dynamique nouvelle, C’est justement ça : apporter du plaisir. Je reconnectée au lieu des compétitions. Le suis un ancien basketteur, j’aime ce sport. De quoi a besoin la JDA à votre basket va battre au cœur de la ville et du Je considère que je suis à la tête d’une avis pour voir encore plus haut ? quartier d’affaires. PME dont le rôle est d’organiser un Il y a besoin clairement d’un nouvel ■ Dijon-Beaune Mag • 47 Rugby Club sportif nuiton Entraînement sur le tout nouveau stade Jean-Morin : ici, le rugby comme la vigne n’attendent pas. Rugby Ici, à Nuits, au cœur du vignoble, le rugby rassemble depuis des décennies. Du haut de ses 85 années d’existence, le Club sportif nuiton continue de cultiver à profusion un état d’esprit irréprochable. Un état d’esprit reconnu bien au-delà des frontières bourguignonnes qui, aujourd’hui encore, anime tous les membres du club, des plus jeunes aux plus anciens. Par Michel Giraud - Photos : Eric Capelli / Studio91 L Daniel Bonvalot, un président fier des valeurs défendues par son club. 50 • Dijon-Beaune Mag e cliché a fait le tour de France, repris notamment par nos confrères de L’Equipe ou du Midi olympique. Dans sa dernière campagne de publicité, la Société générale, partenaire historique du rugby français, a décidé de mettre à l’honneur les clubs amateurs. Sur la photo, point d’internationaux, de figures médiatiques, mais des bénévoles, des supporters, des jeunes aussi, issus de trois clubs régionaux : Tarare, Saint-Dié-des-Vosges et... Nuits-Saint-Georges. « Les gens de la Société générale sont venus nous voir, se souvient Daniel Bonvalot, le président du Club Sportif Nuiton. Ils nous ont expliqué leur projet de mettre en avant le rugby amateur. Nous, nous avons été choisis pour illustrer le travail des éducateurs envers les jeunes, et je dois dire que cette image colle parfaitement bien à la réalité quotidienne de notre club. » Car, plus qu’un club de rugby, le CS Nuits est une grande famille, fondée en 1927 et forte aujourd’hui de 340 membres, au premier rang desquels, les « gamins ». Au total, une petite quinzaine d’équipes compose l’école de rugby que dirige Michel Charollais. Ce dernier se souvient : « En 1994, notre école comptait 75 licenciés. Aujourd’hui, ils sont 175 ! C’est dire la progression ! Les enfants que nous accueillons viennent d’une cinquantaine de villages autour de Nuits ! Le niveau de nos jeunes s’accroît d’année en année. Aujourd’hui, ils peuvent fièrement montrer leurs titres glanés terroir en Côte-d’Or, en Bourgogne. Désormais, du fait de leur progression, nos jeunes joueurs affrontent des équipes de la France entière, à Metz, à Lille… à côté de cela, on a su garder notre esprit famille. Parfois, l’école de rugby se déplace en bus. Derrière, vous pouvez être sûr que des dizaines de voitures suivent… avec les glacières. Cela crée forcément une ambiance particulière. » D’autant plus que tout le monde est de la partie, les parents, les grands-parents aussi : « La force de notre club, poursuit Daniel Bonvalot, c’est d’avoir réussi le pont entre les générations. On emmène ses enfants au club, puis ses petits enfants. Nos éducateurs sont des parents, des papys aussi ». Tous bénévoles, l’autre richesse du CS Nuits. ... Le CSN exemplaire en 4 x 3 Depuis 25 ans, « par amour du rugby », la Société générale accompagne le développement du rugby en France (450 clubs partenaires) et partage avec tous les pratiquants et les passionnés de ballon ovale des valeurs de respect, d’esprit d’équipe, d’engagement et de convivialité. Pour célébrer cet engagement, la banque met à l’honneur ceux qui participent chaque jour, dans l’ombre, à l’histoire du rugby amateur. La campagne, « Les équipes derrière les équipes », réalisée par l’Agence Fred & Farid, met en lumière, depuis le 25 août, les visages de ceux qui rendent possible au quotidien la pratique de ce sport comme les éducateurs de l’équipe des poussins du CSN Rugby de Nuits-Saint-Georges (visuel ci-dessous). Rugby Club sportif nuiton ... Ils sont ainsi une cinquantaine à donner du temps pour le club, « et c’est une vraie plus value, reprend de volée le président Bonvalot. Nous sommes un club de village. Nos bénévoles sont la clé de la réussite. Nos sponsors aussi. Nous sommes soutenus par 160 entreprises et artisans du coin. Des partenaires locaux qui s’identifient à nos valeurs. Et tout le monde est fidèle au CSN. » Cette fidélité fait qu’aujourd’hui, 80 % des joueurs qui évoluent dans les équipes seniors du club sont issus de l’école de rugby locale. « Et ça, c’est notre fierté, sourit Daniel. Les gens se sentent bien ici, ils prennent du plaisir. Et ils s’inscrivent dans la durée. Nos éducateurs, nos dirigeants sont des anciens joueurs. Regardez Dans la vitrine aux trophées du club, de nombreuses coupes gagnées par les jeunes. 52 • Dijon-Beaune Mag l’ami Bernard ! Il est arrivé au club en 1968 pour jouer chez les seniors. Aujourd’hui, il est notre dévoué secrétaire. La boucle est bouclée. C’est ça l’une des clés du succès. » Un stade tout beau tout neuf Pour accompagner cette belle vitalité, le club a, en 2009, pris ses quartiers dans de superbes installations : le stade Jean-Morin, un vaste espace financé par les collectivités locales, au premier rang desquelles la communauté de communes. Cette nouvelle infrastructure offre aujourd’hui au club deux terrains homologués, une grande plaine de jeu, des vestiaires fonctionnels et un « club house » indispensable pour faire vivre l’association en dehors du terrain. « Nos bénévoles se démènent toute l’année pour permettre aux finances du club de rester saines. On organise des lotos, des vide-greniers, un carrefour du vin, des soirées spectacles. Il y a aussi la corrida pédestre, le marché de noël… tout cela nous permet d’assurer le bon fonctionnement du CSN. » Et voilà comment un village de 5 600 habitants peut fièrement mettre en avant une longue liste d’équipes. « Il ne nous manque qu’une section féminine, sourit Michel Charollais. Car pour le reste, nous possédons deux équipes seniors, ainsi que des équipes dans toutes les catégories de jeunes. Nous avons aussi deux équipes de haut niveau chez les cadets et les juniors qui jouent sous les couleurs de l’ABCD XV, en partenariat avec Dijon. Régulièrement des jeunes Nuitons entrent au Pôle espoirs à Dijon. C’est dire la qualité. Je n’oublie pas non plus nos All Blacks, comprenez nos anciens. » En 2011, le CS Nuits a même créé une section de handisport pour soutenir le projet de Corentin Leguen, un ancien jeune joueur prometteur du club, victime d’un grave accident sur un terrain d’entrainement, et qui aujourd’hui veut créer en Bourgogne une équipe de « rugby fauteuil » (voir notre numéro précédent). Placardée sur les murs du club house, la pub de la Société générale aura eu le mérite de récompenser, à sa manière, toute cette vitalité. De mettre en lumière les bénévoles. Et, ce soir-là, pendant que chacun s’affaire autour de la table à préparer la nouvelle saison, dehors, les terrains se remplissent. Ici, peut être un peu plus qu’ailleurs, le rugby de terroir prend tout son sens. Quoi de plus normal en terre viticole ? Fidèles à leurs valeurs d’amitié et de partage, les Nuitons aiment le ballon ovale autant que le ballon de ■ rouge. Et ça se sent ! * Club sportif nuiton, stade Jean-Morin, route de Boncourt, 21700 Nuits-Saint-Georges. Tél. : 03.80.61.08.54 Sport Handball Denis Lathoud En 1992, il faisait partie de l’équipe des Barjots. De cette Equipe de France, qui, à Barcelone, avait décroché, avec le bronze, la première médaille olympique de l’histoire du handball français, surtout la première breloque olympique pour un sport collectif. Aujourd’hui, et pour la septième saison, Denis Lathoud est l’entraîneur du Dijon Bourgogne Handball qui vient de débuter une nouvelle aventure dans le championnat de France de Pro D2. Rencontre. Propos recueillis par Michel Giraud D © D. R. ijon-Beaune Mag. La France a conservé cet été à Londres, son titre olympique de hand masculin. On a tout dit ou presque sur la bande à Karabatic, les fameux « Experts ». Comment avez-vous vécu ça ? Denis Lathoud. Avec la contre-performance des Championnats d’Europe, on les attendait un peu au coin du bois sur ces Jeux. On sait que les JO, c’est toujours particulier, car très exposés médiatiquement. Alors voilà, on les a mis en lumière, on pensait qu’ils allaient faire une médaille, et ils ont encore gagné. C’est extraordinaire. Arriver à gagner cinq des six compétitions internationales, c’est du jamais vu, et ça ne se verra plus jamais. C’est une chose exceptionnelle. Et franchement, je me suis régalé. La phase finale a été exemplaire. Je sais plus que d’autres peut-être la difficulté d’être toujours premier, ne serait-ce même d’être médaillé. Alors chapeau bas ! retrouver l’élite Relégué en 2011, le Dijon Bourgogne Handball a largement remanié son effectif cet été. Cinq nouveaux joueurs sont arrivés dont l’arrière slovène Goran Bogunovic, l’international brésilien Franklin Bezerra et le Hongrois Istvan Redei. Des jeunes du club ont aussi intégré l’effectif professionnel. Huit nouvelles têtes en quelque sorte pour aider le DBHB a retrouvé l’élite du hand français le plus rapidement possible. 54 • Dijon-Beaune Mag C’est forcément tout "bénef’" pour la discipline en France ? Aujourd’hui, les clubs français ont bien travaillé. Ils ont beaucoup plus de public, des salles adéquates, décentes pour le recevoir, et on voit qu’il y a un vrai engouement. Les Qataris ont racheté le club de Paris, Canal + va diffuser deux matchs par semaine au lieu d’un. Ça veut dire que ça prend de l’ampleur et qu’on a avancé, et vraiment passé un cap. J’espère que ça va continuer après ces JO, parce que l’Equipe de France le mérite, le hand français le mérite. Ça fait 20 ans qu’on a des médailles. Nous, on était les pionniers en 92 à Barcelone. On a lancé l’histoire du handball français. Depuis, je crois qu’on a 20 ou 21 médailles au niveau international. La fédé travaille bien, en profondeur. Donc, je pense qu’aujourd’hui, on mérite une place médiatique autre. En tout cas, nous, on avance. Les jeunes sont très sensibles à de tels exploits ? Bien évidemment. Vous savez, en 1992, on était 180 000 licenciés. Aujourd’hui, on est plus de 420 000. Forcément que ça draine des jeunes. En 92, je me souviens, qu’on n’avait pas pu accueillir tous les enfants qui voulaient faire du hand après les JO. On avait une demande de 30 % supplémentaires, mais on n’avait ni les salles pour pouvoir les accueillir, ni les structures d’entraîneurs. Aujourd’hui, ça a changé. Et on sait que ça va être la même chose. Dans les semaines qui viennent, © Jean-Luc Petit “Un baby-boom dans les clubs” on va s’apercevoir qu’il y a plus de gamins qui veulent faire du hand parce que cette Equipe de France a fait rêver tout le monde, et en plus ils sont sympas, disponibles. Il va forcément y avoir encore un baby-boom dans les clubs de hand ! Et justement comment se porte le hand à Dijon où la concurrence sportive est rude ? Pour exister à Dijon, il faut jouer en première division. Quand le foot était en L1, on a vu qu’il faisait le plein, quand le basket était dans le haut du panier il y a quelques années, le palais des Sports était plein, quand nous on a joué en D1 on a réussi à faire 2 500 à 3 000 spectateurs de moyenne. Donc je pense que pour exister dans cette ville il faut jouer dans l’élite. Ça c’est une chose prioritaire. Parce qu’il y a aussi le hockey qui avec ses bons résultats la saison dernière remplit largement la patinoire maintenant. Il y a beaucoup, beaucoup de sports, avec aussi les filles du hand, le rugby. Et encore je parle uniquement des sports collectifs. Il y a déjà beaucoup de monde sur la place à Dijon, et pour exister, il faut jouer très haut ! Justement retrouver la D1, c’est l’ambition du DBHB qui vient de débuter une nouvelle saison en Pro D2 ? Nous, on est reconstruction. Quand je suis arrivé, on venait d’accéder à peine à la D2, on est monté en première division, on a fait deux saisons, on est redescendu, l’année passée on a joué les plays off, on n’était pas loin, mais on n’a pas réussi à accrocher cette montée. Aujourd’hui on a changé d’équipe, on a huit nouveaux joueurs, il faut qu’ils s’adaptent, d’autant plus que certains sont des étrangers, qui changent de culture. Donc voilà rien n’est simple. Mais on a bon espoir de pouvoir accrocher les deux premiers places pour viser la montée en D1, que ce soit la première place directe ou à travers les barrages. Si on fait de bonnes prestations, je pense qu’avec la qualité du groupe, on ne sera pas loin de la vérité. ■ © Eric Capelli / Studio 91 Beaune Semi-marathon de la Vente des vins Coureurs de fonds Le semi-marathon de Beaune allonge la foulée : de plus en plus de partenaires, de coureurs, d’activités. La course de fond annuelle est devenue le rendez-vous sportif et festif incontournable en marge de la Vente des vins de Beaune. Radioscopie d’une réussite économique, qui mise beaucoup sur le prestige local pour attirer l’international. Par Eric Chariot Fabrice Jacquet, l’adjoint chargé des grands événements de la Ville de Beaune, est l’un des « coureurs de fonds » du semi-marathon. S « portif et festif ! » Fabrice Jacquet tient à rappeler l’esprit du semi-marathon de Beaune. L’adjoint chargé des grands événements de la Ville de Beaune a été l’un des principaux artisans de son évolution qui l’ont amené aujourd’hui à devenir l’un des rendez-vous importants de la course pédestre en France. « Au départ, l’idée était de soutenir l’athlétisme en Sud-Côte-d’Or, et c’est toujours le cas puisque Beaune Athlétisme 21 et ses bénévoles sont une partie active du dispositif. » A cela, Fabrice Jacquet et ses équipes ont ajouté une progression sur ses deux piliers – les partenaires et le nombre de coureurs –, l’un entraînant l’autre. Comme pour l’athlète c’est la condition pour avancer, accélérer : mettre un pied devant l’autre, en rythme. Une kyrielle d’entreprises dans la foulée Le budget partenaires d’abord est le plus important avec 56 % du total en 2011. On compte environ 90 partenaires, pour la plupart chefs d’entreprises locales du monde du vin, du tourisme, de la banque-assurance, des travaux publics, et 60 vignerons/négociants pour que chaque coureur reparte avec sa bouteille. La plupart viennent des carnets d’adresses des huit membres de la « commission partenaires », créée en 2005, qui se chargent avec un certain succès d’être les ambassadeurs de la manifestation auprès de leurs contacts. Ces « coureurs de fonds », dont Fabrice Jacquet, ont accéléré depuis 2010, et leur travail – de fond – porte ses fruits avec une augmentation de 10 % par an du budget partenaires. Tous ces soutiens sont des amoureux du sport et de la course à pied – certains même participent – et trouvent là une occasion d’inviter leurs clients dans les activités réservées aux VIP : rencontre avec les personnalités invitées, les compétiteurs, visite du village partenaires. La soirée de gala, en 56 • ... Dijon-Beaune Mag particulier, porte la marque de la qualité de réception tout à fait bourguignonne, avec repas d’un chef étoilé, grand crus à portée de verre et convivialité assurée. Et puis il y a les grands partenaires, ceux qui font l’assise du projet. Un sponsor financier avec la Caisse d’Epargne, un équipementier avec New Balance, et bien sûr Urgo, de légitimité à la fois locale et nationale. Il ne faut pas oublier l’aide des institutionnels, la Ville de Beaune pour une bonne partie logistique, le Conseil régional, et les médias, régionaux ou nationaux, généralistes ou spécialisés. Le semi-marathon entraîne ainsi dans sa foulée une kyrielle d’entreprises qui viennent renforcer sa marque de fabrique : tenter un défi sportif dans un cadre festif et généreux. Pour le meilleur et pour courir En effet, grâce aux partenaires, on chouchoute le coureur. A son inscription, il a droit à une bouteille de bourgogne grâce aux viticulteurs partenaires et à un kit de premiers soins grâce à Urgo (d’une valeur de 27 euros tout de même). Il a toute une salle de bien-être à sa disposition grâce à New Balance. Autant de petites attentions qui invitent l’athlète à accourir. Et ça marche, disons-le ! En 2011 le nombre de coureurs 58 • Dijon-Beaune Mag des vins © Hervé Corcia / Veher.fr Vente © Hervé Corcia / Veher.fr ... de la © Simon Stephan / Veher.fr Semi-marathon © Simon Stephan / Veher.fr Beaune a atteint la barre symbolique des 3 500, et on en attend 4 000 pour 2012. En comptant les activités annexes – courses jeunes, randonnée du semi, footing nocturne – on atteint plus de 6 000 participants. Une des forces d’attraction du semi de Beaune, c’est son côté éminemment festif. En pleine région viticole, et au moment d’une grande manifestation, la Vente des vins, elle est le rendez-vous incontournable de la fin de saison pour les compétiteurs. Sans enjeu qualificatif, les athlètes viennent d’abord passer un bon moment. Se surpasser certes, car le parcours est à la fois beau, à travers les vignes, et périlleux, entre montées et descentes de la côte, mais l’effort est bien plus généreux à la promesse du réconfort. Les personnalités invitées, et intronisées par la confrérie de « goûteurs de fond », ne s’y trompent pas. Il y a là des noms comme Stéphane Diagana, Yoann Diniz, Ronald Pognon, Marc Raquil ou encore Denis Brogniard, l’animateur, désormais fidèle ambassadeur. Preuve que les athlètes viennent aussi là pour le festif : on estime leur panier moyen à 90 euros dans les visites de cave, et quelque 1 000 nuitées sont réservées dans les hôtels. Le semi-marathon de Beaune offre un bel exemple de la Bourgogne qui sait accueillir, ■ pour le meilleur et pour courir. Le sport, mais aussi la fête, avec déguisements et nocturne, font l’identité du semi-marathon de la Vente des vins. Le semi pratique Samedi 17 novembre 2012, deux courses au départ décalé : • Les foulées beaunoises (10,650 km). Droits d’inscription 19 euros / parcours AR Beaune-Pommard / départ 13 h 45. • Le semi-marathon. Droits d’inscription 16 euros / parcours AR Beaune-PommardMeursault / départ 14 heures. Autres activités : • Course jeunes (scolaires de Beaune) : vendredi 16 après-midi. • Footing nocturne au cœur de la ville (4 km) : vendredi 16 / sans inscription / départ 18 heures de la place de la Halle • Randonnée du semi (9 km) : samedi 17. Inscription gratuite au Forum des sport entre 9 et 10 heures. * E-mail : [email protected] Tél. : 03.80.24.57.73. Inscription possible en ligne sur www.semibeaune.com Publireportage Golf de la Chassagne Croiser les bois Le 7 septembre, Philippe et Sébastien Rance, agriculteurs de père en fils, inauguraient en grande pompe le golf de la Chassagne, profitant du lancement officiel du clubhouse pour mettre en train leur parcours de 9 trous. Les amoureux de nature et de golf y découvriront un green à l’esprit raisonné et sportif, perdu entre forêts et petites falaises, dans un cadre différent de l’offre existante autour de Dijon. Par Claude Tart - Photo : Clément Bonvalot L e golf de la Chassagne se découvre sur la commune de Mâlain, à une vingtaine de kilomètres de Dijon. La sortie n° 30 de l’A 38 nous guide vers son domaine, et, sous une épaisse forêt, le chemin qui mène au golf prend déjà des allures de repaire romantique. L’arrivée surprenante, de plain-pied sur les zones de practice et sur le site du nouveau clubhouse, ne donne qu’une infime idée de ce que représente le lieu. « Nous sommes ici GOLF PUISSANCE 9 Le parcours 9 trous du golf de la Chassagne déploie une grande diversité technique. D’autant plus qu’il vous faudra jouer avec une nature très riche elle aussi (rivières, mares, falaises…). « Si vous savez jouer ici, vous saurez jouer partout », lance Sébastien Rance. Dans le cas où vous décideriez de ne pas prendre une des voiturettes, attendezvous tout de même à faire une bonne balade de 5 kilomètres. Plutôt sportif le golf ! Le domaine est adapté aussi bien aux néophytes qu’aux professionnels. 60 • Dijon-Beaune Mag sur une propriété de 110 hectares, achetée en 2005, mais que nous avions déjà repérée avec mon père en 2002. Le parcours de 9 trous aménagé depuis le début des travaux en 2007 ne représente en fait qu’une douzaine d’hectares », détaille Sébastien. La nature et le calme Une balade à bord d’une des voiturettes électriques du golf permet de se rendre compte de l’ampleur du projet. Inscrit dans une démarche en direction de la nature et d’un esprit « club » prononcé, celui-ci profite de l’expérience professionnelle et familiale de Philippe, le père, ancien de l’ONF, et de Sébastien, le fils, devenu directeur du golf de Tanlay en 2006. « Mon père avait d’abord créé le golf du Pré Lamy en 1989, non loin de Semur-en-Auxois sur le terrain de sa ferme. On baignait alors dans le golf. Beaucoup plus tard, le projet commun est apparu de manière évidente… » Courageux et volontaires, les deux hommes s’investissent totalement dans l’affaire en essayant de réduire au maximum les coûts. Chaque temps libre sera consacré au projet, puisqu’ils continueront à travailler pendant les travaux, comme si de rien n’était. Il faudra alors quatre années à nos bienfaiteurs pour sortir de terre un green unique. « Ce que cherche le joueur de golf ici, c’est la nature et le calme. On a parfois des chevreuils qui passent sur le parcours. » Naturel, mais aussi aménagé dans le souci de l’environnement, le domaine réalise des économies d’eau conséquentes avec l’utilisation d’un système de récupération par des bassins, permettant de capter jusqu’à 5 000 mètres cubes suffisants à l’arrosage. « Le côté raisonné va aussi de pair avec un caractère moins élitiste autour du club sportif. Nous avons souhaité en plus de cela imprégner une vraie philosophie en direction de la jeunesse. » Un esprit chaleureux que l’on retrouvera assurément avec le club-house. Mais pour Philippe et Sébastien, l’heure est à envisager d’autres projets. Nul doute qu’un passage à 18 trous ■ serait du plus bel effet ! * Golf de la Chassagne, 21410 Mâlain Tél. : 03.80.40.78.57 www.golflachassagne.com et médias France Bleu Bourgogne Pierre Lorriaux © France Bleu Sport Les jeux de l’onde France Bleu Bourgogne, la radio n° 1 en part d’audience en Côte d’Or*, décide cette année d’aller plus haut, plus vite, plus fort avec un rendez-vous sport chaque jour. Du sport pro toujours, avec les retransmissions en direct du foot et du basket, et du sport amateur, plus encore, avec l’émission quotidienne « France Bleu vous rapproche… Parlons Sport ». Par Eric Chariot - Photo : France Bleu Pierre Lorriaux, la « voix du basket » chez France Bleu Bourgogne, en direct depuis le parc des sports de Dijon, fief de la JDA. La grille sportive DE la station Les directs Foot le vendredi, de 18 h 45 à 20 h 45 (avant-match dès 18 h 15), commenté par la « voix du foot » de la station, Thomas Nougaillon, en tandem avec le consultant Florent Dubuisson, ancien capitaine de la réserve du DFCO. Basket le samedi de 20 h à 21 h 45, avec un commentaire en direct du spécialiste de la JDA, Pierre Loriot. La quotidienne « Parlons sport », une émission animée par Cyril Hinault, du lundi au vendredi de 18 h 15 à 18 h 45. 62 • Dijon-Beaune Mag U ne radio, c’est un peu du pain et des jeux. De l’info, comme pain quotidien, et des programmes pour se divertir… Le sport sur France Bleu, c’est un peu ça aussi. Du sport pro, couvert par la rédaction, et du sport loisir ou amateur, découvert par les animateurs. Côté pro, la radio est partenaire de la JDA et du DFCO et leur offre une couverture complète et exhaustive : retransmission en direct des matchs à domicile et à l’extérieur, reportages et interviews le lendemain, suivi quotidien des dernières nouvelles et des conférences de presse… Dans les autres sports, France Bleu suit tout naturellement les clubs de haut niveau, leurs actualités, leurs résultats : handball masculin et féminin (DBHB et CDB), rugby avec le Stade dijonnais et Hockey avec le DHC. Les lendemains de match, reportages, interviews et analyse se succèdent. L’émission « Parlons Sport » du lundi est l’occasion d’une analyse plus fine sur la performance du week-end : foot, basket ou autre. Prime à la réussite ! 18 h 15 : les sports dont VOUS êtes les héros « Parlons Sport », parlons-en justement ! L’émission prend une nouvelle tournure cette année : elle devient quotidienne et les émissions du mardi, mercredi et jeudi consacrent le sport amateur. Grégoire Tiffanneau, responsable des programmes, nous explique ce choix : « La Côte d’Or est un département particulièrement sportif. Dans toutes les familles il y a un enfant ou un parent qui pratique un sport. Le sport amateur et de loisir intéresse autant les hommes que les femmes, c’est ce qui va nous différencier de nos concurrents sur la même tranche horaire qui ont plutôt des thématiques masculines. » C’est Cyril Hinaut qui anime l’émission avec l’idée de mettre en avant les héros quotidiens du sport amateur : les sportifs, les présidents, les organisateurs qui se bougent, les vraies personnalités… On y parle des prochains événements du week-end, de sports nouveaux ou méconnus, on y écoute des reportages sur le vif. L’émission se déplace même en direct sur le terrain, le tatami ou le plan d’eau… quand c’est possible. Une manière pour la radio régionale de miser sur les valeurs du sport et de faire vibrer ■ la fibre côte-d’orienne en chacun de nous comme un vecteur de fierté. (*) Sondages Médiamétrie Médialocales septembre 2011 / juin 2012 (personnes de 13 ans et plus). Sport et entreprise En partenariat avec le Pascal Gautheron Des valeurs entre les buts Après deux mandats à la présidence du Medef Côte-d’Or, Pascal Gautheron a passé la main à Pierre-Antoine Kern en juin dernier. Pour autant, le patron du groupe Fimadev (10 millions de chiffre d’affaires, 250 collaborateurs, 4 métiers dans les services) est encore le redresseur avéré du Stade dijonnais. Entre combat dans l’entreprise et combat sur le terrain, il y a des valeurs qui se croisent sous la mêlée. Avec un peu d’humour, c’est encore plus facile à comprendre. En avant toute ! Propos recueillis par Dominique Bruillot – Photo : Jean-Luc Petit D première, avec des « messieurs ». C’était l’esprit de payer ma dette, c’est comme ça ijon-Beaune Mag. A parun rugby d’hommes à l’époque, je me que j’y suis arrivé en 2005. tir de quand le sport suis surpassé parce que je n’avais pas un s’est-il entremêlé gabarit hors norme. avec l’entreprise ? C’était une sacrée mélasse au Pascal Gautheron. J’ai toujours été Stade dijonnais à l’époque… redevable envers le rugby. Ce sport m’a Qui a vocation à devenir chef Une situation compliquée. On était construit en tant qu’adolescent. Joueur, d’entreprise dans un groupe : le pratiquement en cessation de paiement et j’avais déjà envie d’être dirigeant, c’était pilier, le trois-quarts aile, le botteur ? les trois précédents présidents étaient quelque chose de naturel. J’aime les gens décédés. J’avais pris le club au mois de Par nature, spontanément, je dirais que les mais je voulais aussi rendre au rugby les février, il est descendu en Fédérale 2 en avants ont quand même un avantage valeurs qu’il m’avait inculquées et poser mai. Mon engagement au Medef est venu certain… [ rictus malicieux] ainsi les bases de ma en 2006 sans vie d’entrepreneur. « J’ai refusé pendant pratiquement un an, puis me suis retourné q u e j e n e demande quoi en me disant que l ’ entreprise m ’ avait tout donné . que ce soit. La Cette vie-là, de Je vais donc rendre ce qu’elle m’a elle aussi apporté. » succession de chef d’entreprise, Jean Battault se est née en 1988. précisait. J’ai refusé pendant pratiquement Mais l’envie d’entreprendre un an puis me suis retourné en me disant remonte à plus loin quand même ? Ils sont plus malins que les gros ? que l’entreprise m’avait tout donné. Je vais Venant d’un milieu modeste [ndlr : dans Oui, mais aussi plus vifs, plus habiles, ils donc rendre ce qu’elle m’a elle aussi la Bresse] j’ai appris qu’il vaut mieux vont moins au charbon. Le jeu des avants apporté. C’était une vraie campagne, j’en rester maître de son destin. Mon père était prédestine au combat de l’entrepreneur. garde un bon souvenir, comme un combat. boulanger avant de devenir commerçant Je n’étais pas parmi les notables et j’étais à et ma mère était femme de ménage. Le syndicalisme patronal a-t-il la tête d’une entreprise de services, ce qui Quand j’étais petit, mes parents étaient précédé ou succédé à constituait déjà un handicap. donc des ouvriers et j’habitais dans une l’engagement pour le rugby ? cité HLM. Mais j’avais envie d’aller vers Quand je suis devenu président du Stade une forme d’indépendance. Le rugby m’a dijonnais, j’ai été coopté car j’avais soiPour faire son chemin dans les vraiment donné confiance en moi, il m’a disant trois qualités : être chef d’entreprise, instances patronales, jusqu’au structuré. Sans lui, je n’aurais pas été chef avoir été joueur et posséder un peu de sein du conseil d’administration d’entreprise. J’ai joué très vite en équipe charisme. Et comme j’avais toujours dans de Laurence Parisot, les 64 • Dijon-Beaune Mag techniques utilisées dans le rugby ont-elles eu un rôle à jouer ? Quand on joue pilier ou talonneur, on ne sous-estime jamais son adversaire. On l’observe, et comme dans les affaires on doit écouter et faire preuve d’autorité. Se surpasser aussi… Le combat, l’engagement, le respect, l’exemplarité et la solidarité constituent une bonne base pour le management des hommes. Lorsqu’on te donne une balle au rugby, il faut aller de l’avant, pousser, être exemplaire. Fimadev évolue dans 4 métiers (vente et travail temporaire notamment), avec une centaine de personnes. Le rugby a quelque chose à voir là-dedans ? Le rugby m’a apporté mon épouse, car lors d’un match contre le PUC j’avais vu une très belle fille… C’est donc un actif dans l’entreprise ? Oui, mais elle s’appelle Debby [rire affectueux]. Oui, parce que réussir sa vie d’homme et d’entrepreneur ça suppose d’être bien en couple, d’être concentré vers les mêmes objectifs. Inlingua [société de traduction] est venue comme ça. Cela n’est pas très cohérent avec les autres métiers de Fimadev… Absolument, cela reste une affaire de cœur. Il fallait trouver une idée pour que Debby, alors fille au pair, reste en France. On a donc créé un cabinet de traduction puis, avec le temps, elle a racheté la société Inlingua. L’interventionnisme dans le sport comme dans le syndicalisme patronal peut-il être motivé par des ambitions commercantes ? Fait-il du bien à l’entreprise ? Il est évident qu’être connu dans la cité facilite les contacts et peut ouvrir des portes. La contrepartie c’est un investissement quotidien en termes de temps, d’argent et de responsabilités. Si on ne fait ça que pour la pub, au sein d’un club comme le Stade dijonnais on est vite démasqué. Il faut avoir suffisamment d’amour de son prochain pour être crédible. Comment cela est-il perçu au sein de l’entreprise ? J’ai déjà plusieurs anciens joueurs parmi mes collaborateurs. D’ailleurs je suis très attentif au sport dans mes choix, surtout au sport collectif. Ce sont des jeunes qui ont des valeurs et une capacité de se mouvoir, ce qui constitue un accélérateur d’intégration. Le Stade dijonnais est vécu d’une façon bienveillante mais sans engouement, il ne constitue pas un outil de management. Diriger suppose être le gardien du cadre de référence, j’ai donc toujours clivé les choses pour éviter le mélange des genres. Mais quand le Stade dijonnais gagne, vous payez quand même un pot à vos collaborateurs, non ? Disons que je suis plus gracieux le lundi matin. Et plus fatigué aussi… [rire franc] Etant arrivé au terme du cumul de deux mandats à la présidence du Medef, ça laisse des trous dans l’agenda. Place à l’ennui ? Cela a été la grande surprise. Je m’aperçois que j’ai plus de temps, j’arrive à mieux me concentrer. Tout cela a sans doute pénalisé mon activité, notamment au niveau du management. Je regrette souvent de ne pas avoir été assez en profondeur sur certains sujets. Le bon côté des choses c’est que mes hommes sont devenus très autonomes et très organisés. Cette forme de culpabilité de ne pas être disponible s’avère finalement salutaire de ce point de vue. L’entreprise tourne sans moi, ce qui a changé ma vision des choses. Maintenant, ma mission, c’est de faire en sorte qu’ils soient en capacité de réussir nos objectifs, et je me mets à leur service. Avant j’étais le chef, maintenant je me considère presque comme leur coéquipier, mettant à profit mon autorité morale liée à l’historique du groupe. Dans le même temps, côté Stade dijonnais, vous n’avez pas le sentiment d’avoir connu quelques ratés ces derniers temps ? La dernière saison, on est passés à côté de quelque chose pour avoir oublié nos valeurs fondamentales. On avait voulu professionnaliser le club en mettant de côté les fondamentaux, oublié que l’esprit de combat et de conquête fait gagner les matchs. Nous n’avions pas une équipe mais une feuille de match. Ces deux dernières années nous avions essayé de forcer notre destin. Maintenant, notre philosophie, c’est de créer notre destin. On a appris à nos dépens qu’une montée en Pro D2 ça ne se décrète pas, ça se gagne sur le terrain. Il vaut mieux avoir une approche de petits pas structurants plutôt que de faire un grand écart pour finalement y perdre ses membres. C’est beau ça, non ? [clap de fin] ■ Dijon Beaune-Mag • 65 Tendance Thérapeutes Bien-être ou ne pas être Jean desprès Entre psychologie et thérapie cognitivo-comportementale Le centre d’affaires privé du Vermont* à Fontaine-Lès-Dijon est un foyer de praticiens spécialisés dans les questions du bien-être. Ici, hypnothérapeute, sophrologue ou magnétiseur apportent par l’intermédiaire d’un savoir ou d’un don, souvent jugé à tort, une réelle issue vers le dépassement de nos tribulations morales ou physiques. Autant de spécialistes de la santé qui témoignent d’une certaine révolution, dans un monde qui fait la part belle au stress et aux besoins d’en recourir à des méthodes bienfaisantes. Par Claude Tart - Photos : Jean-Luc Petit *Le Vermont, centre d’affaires privé, 7, rue de la Grande-Fin, 21121 Fontaine-lès-Dijon. Dernier-né des principes de la psychologie, la thérapie cognitivo-comportementale se détache des carcans bien connus du divan et de l’écoute effacée du praticien. Jean Desprès, 34 ans, a choisi la voix de la TCC (son petit surnom), en début de master à la faculté. « J’ai préféré me tourner vers cette spécialisation, car elle était peu développée en France, malgré son introduction dans les années 70 et 80. Je trouvais notamment plus intéressant de voir un psychologue établissant une réelle collaboration avec son patient dans le processus de soins. » La TCC est un style de psychologie décomplexé où le patient apprend de sa pathologie afin de la combattre efficacement en travaillant sur les pensées et comportements relatifs à celle-ci. « J’explique de but en blanc à la personne suivie quelle est sa maladie. Je le guide aussi sur des ouvrages, ou lui donne des conseils sur la gestion des comportements qui découlent de ses soucis. Il n’y a jamais de jugement. » Le sujet doit prendre alors conscience qu’un travail sur luimême doit s’opérer afin de rétablir son équilibre intérieur. « Si entre deux séances, il n’essaie pas de travailler sur lui, cela n’apportera pas de progression. » Pas seul pour autant dans son combat, le patient peut s’appuyer sur une vraie collaboration du praticien. L’isolement et la solitude qui découlent naturellement de ces maux n’ont alors plus lieu d’être. « La TCC marche sur beaucoup de phénomènes négatifs comme sur les anxiétés, les tocs ou les dépressions. Mais il est difficile de penser qu’on peut se guérir soi-même. Il est nécessaire d’être accompagné. » * Jean Desprès, psychologue cognitivo-comportementaliste soins au cabinet ou à domicile – Tél. : 06.18.29.43.34 – mail : [email protected] 66 • Dijon-Beaune Mag Dijon-Beaune Mag • 67 Tendance Thérapeutes Véronique Chaudet Sophrologie, l’art de bien respirer Ayité mensah L’hypnothérapeute et le réveil du bien-être Loin de l’hypnose de spectacle ou de tout autre simulacre visant à surprendre, l’hypnothérapie ericksonienne pratiquée par Ayité Mensah permet à tout un chacun d’évacuer les éléments négatifs imprimés au sein de son subconscient. Principalement axée sur le psychisme (mais aussi sur le physique), cette méthode porte ses fruits sur des problèmes souvent jugés insolubles, tels les phobies ou les chocs psychologiques. « Au cours de notre vie, nous accumulons nombre de croyances ou de comportements résultant d’effets plus ou moins négatifs nous empêchant de vivre en harmonie avec nous-mêmes. L’hypnothérapie ericksonienne [qu’il a apprise durant deux ans à Avignon] permet d’atteindre notre subconscient afin d’évacuer ces soucis, là où la raison et le conscient ne peuvent les combattre. » L’individu définit clairement son mal-être et ses objectifs et Ayité l’accompagne vers le dépassement de ses difficultés. Même si rien ne se fait sans la volonté, car « cette thérapie requiert une volonté certaine pour que la personne dépasse ses maux ». Guidé naturellement par l’envie d’aider les autres, Ayité Mensah a notamment toujours souhaité mener son prochain vers les chemins de son propre accomplissement. Ce n’est donc pas un hasard si cet homme d’expérience (il a 53 ans) pratique aussi le coaching dans le développement personnel de sportifs. * Ayité Mensah, hypnothérapeute – Tél. : 06.71.62.01.37 mail : [email protected] – www.ayite-mensah.com 68 • Dijon-Beaune Mag Véronique Chaudet n’a pas toujours été sophrologue. L’envie de pratiquer cette thérapie lui est venue lors de séances suivies chez un praticien. « J’ai alors appris à surpasser les difficultés de mon existence grâce à la sophrologie. Je ne me plaisais plus dans mon travail et la dépression s’était installée. Cela m’a donné l’envie d’aider les autres. » Habitée par la volonté de vivre et de donner, elle intègre un pôle d’apprentissage à Bordeaux où elle suit une formation spécifique. Puis s’installe au bâtiment Le Vermont, en mars 2012, pour ses premières séances. « Je pratique davantage la sophrologie individuelle que la sophrologie de groupe, m^ême si je suis spécialisée dans les problématiques du sportif et du monde de l’entreprise. Mon but premier est d’apporter une aide aux gens éprouvant des difficultés lors de situations particulièrement déstabilisantes ou douloureuses. » La sophrologie se présente d’abord comme une technique de relaxation par la respiration. Se faisant une représentation mentale de son corps, le sujet établit ensuite une imagerie positive dans sa tête qui lui permettra de comprendre pourquoi les situations de stress le tétanisent. « Je guide la personne durant la séance, et ne lui dis pas ce qu’elle doit faire. J’essaie simplement de lui donner les clés de la réappropriation de sa tête et de son corps. » La personne exprime ensuite « la “vivance”, qui correspond à dire ce qu’elle a ressenti durant la phase de relaxation et d’imagerie ». Elle est enfin en mesure de combattre son mal-être. Angoisses, stress, situations de blocage, phobies laissent place à la continuité sereine de l’existence… * Véronique Chaudet, sophrologue Sur rendez-vous. Tél. : 06.19.55.04.17 mail : [email protected] Caroline tempier Professionnelle de la relaxation De sept années passées en Irlande, Caroline Tempier a gardé un savoir bien particulier. Formée durant deux ans dans le centre holistique (relatif aux énergies de l’âme et du corps) Walmer de Dublin sur la problématique du bien-être, elle a acquis une connaissance élargie sur le corps humain et les gestes de la relaxation. Dans un pays où l’ouverture d’esprit à ces pratiques n’est plus à démontrer, Caroline a eu l’idée, avec sa chaise de massage, d’aller à la rencontre des entreprises. Mais loin de sa famille, elle va retourner en France. « Je souhaitais rentrer malgré le bon fonctionnement de mon activité. » Très vite, elle décide de monter un projet autour d’un cabinet, si bien nommé « Relaxation & bien-être ». Installée désormais depuis deux ans au Vermont, Caroline dispense ses techniques de détente sur deux outils phares : la chaise et la table. « Ce sont mes deux instruments. Pour la chaise, je pratique la digitopression, efficace contre le stress, ou la technique indienne, qui permet d’apaiser les zones du visage et des épaules. Avec la table, j’offre d’un côté une détente à base d’huiles essentielles et de l’autre une technique suédoise, très complète, portant sur l’adoucissement des énergies. » Mais si Caroline prend soin d’établir une relation de confiance avec la personne, elle n’est pas là pour prodiguer des soins ou un traitement. « Je m’adapte à chaque personne pour que la séance soit de qualité. Mais il ne faut surtout pas oublier que ce n’est pas une thérapie, une séance est un instant de pure détente. » Une relaxation en douceur pour nos corps à nouveau fragilisés par le stress et l’anxiété qu’il faut essayer au plus vite. * Caroline Tempier, Relaxation & bien-être – Sur rendez-vous – Tél. : 06.89.31.47.70 mail : [email protected] – www.facebook.com/Relaxation.BienEtre Dijon-Beaune Mag • 69 Tendance Thérapeutes Jean-Marie Louvrier cécile-france isabelle Durin La Science et la MétaKinéBiologie L’écoute active, une oreille salutaire Magnétiseuse dans les gènes Recherche de l’origine et libération des restrictions ou des blocages sont les objectifs en même temps que les maîtres mots de la MétaKinéBiologie. Jean-Marie Louvrier, scientifique et chercheur durant de nombreuses années sur les énergies, propose avec cette thérapie une compréhension aboutie sur l’origine des déséquilibres et des maux. « L’étude généalogique et biographique font apparaître des événements et des réactions inconscientes répétitives, source de mal-être. » à partir de là un seul objectif compte, remonter à la source. Si nécessaire, un test neuromusculaire permet de ramener à la conscience l’origine du déséquilibre. La seule issue est alors de transformer ces systèmes comportementaux par une compréhension accompagnée d’actions dans la vie de l’individu. Thérapie douce à la fois non contraignante, la MétaKinéBiologie sert notamment à l’accompagnement lors de pathologies lourdes et handicapantes. S’appuyant sur une vraie science de l’énergie vitale, la thérapie que Jean-Marie a étudiée pendant six années apporte un bien-être à la personne dans sa globalité, au- delà de la cible douloureuse. Cécile-France Tauzin-Ruiz a toujours œuvré dans le domaine du relationnel et de l’écoute. Conseillère d’une clientèle au sein d’une agence de financement pendant de nombreuses années, elle a pris sa retraite en janvier dernier. N’imaginant pas ne plus vivre au contact des gens et de leurs histoires, Cécile-France s’est alors mise à suivre une formation à Dijon, à l’Institut de formation et de recherche pour le développement de la personne (IFRDP), basée sur les principes de Carl Rogers, célèbre psychologue et théoricien de l’écoute active. « Il était impossible pour moi de me retrouver seule après avoir été au contact d’une clientèle cinquante, voire soixante heures par semaine. Je ressentais aussi un authentique besoin d’aider les autres. » Passionnée du genre humain, à l’écoute des difficultés, elle sert de guide à celui qui ressent le besoin d’extérioriser ses craintes ou ses angoisses. « Je prodigue avec les gens une méthode basée sur l’empathie. On doit écouter sans influencer et ne surtout pas admettre de jugements. Rien que le fait de reformuler certaines phrases permet à la personne d’accéder à la libération de ses soucis. » L’écoute active dispensée par Cécile-France obtient spécifiquement de réels résultats auprès des personnes âgées isolées, des couples ou du cadre familial, ainsi que dans le domaine professionnel. Des cellules sociales souvent mises en danger par les mutations de notre société… mais que l’écoute active de Cécile-France peut arriver à stabiliser. Il suffit de se rendre sur internet, et de lire les commentaires édifiants à son propos, pour se rendre compte que le magnétisme ne peut s’évaluer que par la valeur du praticien. Au Vermont, Isabelle Durin use de ce « don de famille » dont elle est l’héritière pour soulager et guérir. Magnétiseuse à l’instar de son grand-père ou de sa tante dijonnaise Danielle Durin, Isabelle a l’obsession de son art, et veut « aider le plus de gens possible… car c’est ce qu’un don implique ». Par le simple passage de ses mains sur le corps de la personne, aux points névralgiques de la douleur, elle ressent toute l’énergie négative qui s’en dégage. Isabelle devient alors un réceptacle de la douleur. «Je sens à cet instant une forte chaleur dans mes mains, elle reste à l’intérieur de moi tout au long de la séance. » Le magnétisme agit de cette manière, laissant l’individu à la fin de la séance, soit dans un état d’euphorie soit dans un état de fatigue prononcé. Efficace sur beaucoup de pathologies physiques ou mentales, cette thérapie ne requiert pas de croyance particulière. « Des parents m’ont déjà contacté un jour pour débarrasser leur enfant de la phobie de l’avion. Sans même comprendre ce que je lui faisais, parce que trop jeune, une séance a suffi pour qu’il puisse reprendre l’avion. » Les personnes ressortent généralement du cabinet d’Isabelle Durin avec un sentiment d’apaisement. Elle le disent elles-mêmes sur la toile ou ailleurs. Texte fourni par le partenaire * Jean-Marie Louvrier, spécialiste en MétaKinéBiologie, consultation sur rendez-vous Tél. : 06.20.39.68.72 – mail : [email protected] – www.bevrap.com * Isabelle Durin, magnétiseuse – Tél. : 03.80.56.53.64 * Cécile-France, L’écoute en temps Sur rendez-vous : Tél. : 06.62.61.52.32 mail : [email protected] www.lecouteentemps.com 70 • Dijon-Beaune Mag Dijon-Beaune Mag • 71 Publireportage Salon Naturessentielle Parce que la nature est essentielle Pour sa 11e édition, le salon Naturessentielle organisé par Forcexpo prendra cette année ses quartiers au Zénith de Dijon. Du 12 au 14 octobre, une centaine d’exposants présenteront leurs domaines de compétences en médecine douce, ainsi que des produits estampillés bio au sein de quatre univers spécifiques. Trois jours dédiés à la santé du corps et de l’esprit, rythmés par des conférences et des ateliers. Texte : Emilie Petit - Photos : Forcexpo sauf mention contraire D ans un monde où la santé de notre planète est au cœur de tous les débats, le bienêtre et la santé du corps et de l’esprit reviennent sur le devant de la scène. Chaque année depuis dix ans, le salon Naturessentielle s’invite à Dijon où exposants et professionnels proposent de faire découvrir les bienfaits de leurs médecines douces, produits, méthodes et techniques destinés à écouter au plus près son corps et ses besoins. La nature au Zénith Pour cette 11e édition, Forcexpo, organisateur de ce salon référence du bien-être en Bourgogne depuis 2002, voit les choses en grand et s’installe au Zénith de Dijon pour accueillir des intervenants de renommée internationale. Parmi les 59 conférences qui rythmeront ces trois jours, on notera particulièrement celle de Lise Bourbeau (spécialiste du bien-être physique, émotionnel et mental, fondatrice de l’école « Ecoute ton corps » et précurseur en matière de développement personnel), intitulée « Se guérir en s’aimant », le samedi 13 octobre de 17 à 19 heures. Bien-être en partage En plus d’une centaine d’exposants, le salon Naturessentielle comptera de nombreux intervenants, dont Lise Bourbeau, fondatrice de l’école « Ecoute ton corps ». 72 • Dijon-Beaune Mag « Le salon Naturessentielle se présente avant tout comme un lieu d’échanges et de partage », annonce Nathalie Seguin, responsable du salon. Prendre soin de soi (car tout commence par soi-même) pour prendre conscience de son environnement et se tourner vers les autres, voilà ... Publireportage Salon Naturessentielle le salon, mode d’emploi ... l’objectif affiché des quatre univers qui le composent : « Santé et Médecines douces », « Bien-être et Beauté au naturel », « Art de vivre et Eco-attitude » et « Développement personnel et Relation d’aide », chacun moquetté d’une couleur différente, permettant de se repérer très facilement dans l’espace du salon. C’est dans cet esprit d’ouverture au monde extérieur à travers une prise de conscience de soi et des bienfaits de la nature que le salon Naturessentielle met en avant les talents et savoir-faire locaux. Plus de 60 % des exposants viennent de la Bourgogne et des départements voisins pour présenter leurs méthodes et proposer leurs conseils avisés. Produits bio, naturels et écologiques seront bien sûr largement représentés. Au final, l’organisation souhaite trouver un équilibre entre les offres en produits, ■ en soins et en prestations pour apporter une dynamique au salon et le rendre attractif. Le salon Naturessentielle sera ouvert le vendredi 12 octobre de 14 h à 20 h, samedi 13 octobre de 10 h à 21 h et dimanche 14 octobre de 10 h à 19 h. Sur la centaine d’exposants, certains présenteront leurs activités au travers d’ateliers et de conférences : hypnose, yoga du rire, stretching postural, morphopsychologie, massage et écoute imaginaire, sophrologie, kinésiologie, iridologie, astrologie… Des massages gratuits du visage, des mains et des pieds seront également au rendez-vous. * Nathalie Seguin : 03.80.608.608, [email protected] et www.forcexpo.fr Morphopsychologie Notre visage, notre miroir Gilles Devilleneuve, 21000 Dijon Tél. : 06.03.67.03.52 ; www.gillesdevilleneuve.com A retrouver sur le salon Naturessentielle avec une conférence et un atelier sur la morphopsychologie. 74 • Dijon-Beaune Mag Qui n’a jamais rêvé de pouvoir deviner, d’un simple coup d’œil, les moindres secrets d’un inconnu ? L’habit ne fait pas le moine, paraît-il… Le visage peut, en tous cas, être un révélateur fiable de nos émotions et de notre histoire. C’est ce que la morphopsychologie tente de démontrer à travers une analyse minutieuse de chacun de nos traits. Le morphopsychologue Gilles Devilleneuve, thérapeute accompagnant et magnétiseur spécialiste de la psychothérapie à travers la symbolisation et la mise en couleurs, nous éclaire : « La morphopsychologie se traduit par une étude du visage dans son ensemble qui nous offre des éléments de compréhension et non de jugement. L’étude d’un visage en 3 D permet de prendre conscience de nos modes de fonctionnement, de notre relation à l’autre et de nos aptitudes. » Et de préciser qu’« il ne s’agit en aucun cas d’une étude comportementale. Notre visage porte tout simplement le message de notre vie et de nos évolutions. Son étude permet à chacun de prendre conscience de ses capacités, de ses potentiels, et de travailler sur des points qui peuvent bloquer ». Pour le bonheur de se voir autrement… Publireportage Véritable lieu de bien-être, l’espace de balnéothérapie du Klube permet de se ressourcer grâce aux bienfaits de l’eau conjugués aux atouts de la luminothérapie. Ici, l’ambiance tamisée et feutrée vous donne une impression d’ailleurs revivifiante. Bien-être Balnéothérapie au Klube Entre pluie des Caraïbes et sauna finlandais Rentrée scolaire et fin des vacances estivales obligent, le stress et le classique « boulot-dodo » sont de retour. Besoin de s’évader, de bien-être et de détente ? Le Klube a pensé à tout et propose, pour une échappée aquatique, un tout nouveau centre de balnéothérapie, le plus grand de Bourgogne. Rien que ça ! Par Claude Tart - Photo : D. R. A u programme : bain aux plantes, hammam et une petite douche « pluies des caraïbes » pour terminer en beauté. Vous êtes plutôt sauna ? Pas de problème : le centre de balnéothérapie du Klube dispose d’un sauna finlandais et d’un sauna infrarouge pour les plus frileux. Pour les amoureux des pays du grand froid, douches océan Atlantique, brume froide ou tempête. Détente et relaxation sont les maîtres mots de ces instants passés les jambes sous l’eau et la tête ailleurs. Mais pas seulement. Pourquoi ne pas en profiter pour s’offrir une cure de santé ? décontracter les muscles usés par le stress accumulé, tandis que quelques brasses dans la piscine balnéo-ludique soulageront les tensions artérielles, les migraines et les douleurs chroniques. Un dernier passage sous les jets d’une douche… et c’est reparti ! ■ Ici, le bien-être est à portée de bain. * Le Klube, rue des Grandes-Varennes, Dijon-Ahuy Tél. : 03.80.530.300 ; www.leklube.com Pour la balnéo, formules non-stop à partir de 19,99 euros l’entrée (pour l’achat de 10 entrées illimitées jour) afin de profiter du centre sans aucune restriction. Une médecine douce et ludique L’eau chaude (à une température d’environ 32 °C), favorise la relaxation et la détente. Elle soulage également les tensions artérielles, les migraines et les douleurs chroniques dues au stress. 76 • Dijon-Beaune Mag Un espace de 230 m² composé d’une piscine balnéo-ludique de 60 m², trois saunas thématiques, deux hammams, une grotte de relaxation saline, des douches « expériences » et des animations ludiques : le centre de balnéothérapie du Klube est un univers à part entière ! Espace délassant et récréatif, la balnéo du Klube est aussi une manière de soigner les petits maux du quotidien grâce aux bienfaits de l’eau. La grotte de relaxation saline s’occupera de Une piscine balnéo-ludique de 60 m² avec une eau chaude à 32 C° pour se relaxer. Ses plus : un geyser, deux fontaines pélican, deux lits massants et deux parcours de jets hydro-massants. Toison d’or Publireportage Directeur de la Toison d’or, Matthieu Gailly anime lui-même la page Facebook du centre commercial, qui compte quelque 40 000 « fans ». par an de personnes équipées d’un smartphone), ce bon vieux Web n’en est pas obsolète pour autant. Sur la toile, outre ses différents sites internet, le centre commercial est très présent sur les réseaux sociaux, sur Facebook en particulier où la Toison peut se targuer de quelque 40 000 « fans », soit la plus grande communauté de la région tous secteurs confondus. La vie avant le commerce Numérique tous azimuts La Toison d’or vit avec son temps. Alors que sa page Facebook est la plus active en Bourgogne avec près de 40 000 « fans », le centre commercial dijonnais poursuit sa politique multimédia avec une nouvelle application à télécharger sur smartphone. A la grande satisfaction des mobinautes, à savoir près d’un client sur deux désormais. Par Claude Tart - Photo : Jean-Luc Petit/Toison d’or Wanted ! Vos histoires nous intéressent Dans le cadre d’un recueil de portraits réalisés par notre photographe JeanLuc Petit (parution fin 2013), nous sommes à la recherche de personnes ayant noué une histoire particulière avec la Toison d’or : un de vos achats a changé votre existence, vous avez rencontré l’amour de votre vie dans les allées du centre, votre fibre créative est apparue au grand jour lors d’un atelier de la Toison d’art… Votre témoignage nous intéresse, n’hésitez pas à nous en faire part en nous contactant au plus vite ! * Geoffroy Morhain au 03.80.56.06.50 ou [email protected] 78 • Dijon-Beaune Mag A la mi-septembre, seulement six semaines après le lancement de sa nouvelle application, la Toison d’or avait déjà enregistré plus de 12 000 téléchargements. Un véritable plébiscite pour ce service gratuit, le premier de son genre pour un centre commercial dijonnais. Une « app » innovante Effet de mode ou réelle plus-value pratique pour « une expérience shopping facilitée et interactive », comme le prétend la plateforme de téléchargement ? A l’heure où les « apps » en tout genre envahissent notre vie quotidienne (météo, finances, presse, voyages, loisirs…), la question se pose légitimement. « Cette application n’a rien d’un gadget puisqu’elle a été conçue à partir de l’analyse des demandes des clients faites auprès des kiosques d’accueil sur le terrain », réplique de suite le directeur du centre commercial Mathieu Gailly. Ainsi, en plus des informations habituelles sur l’actualité du centre (nouvelles enseignes, animations, événements à venir…), l’application propose de nombreux services destinés à faciliter la vie du chaland : un plan du centre interactif permettant de retrouver la boutique de son choix grâce à une fonction « Itinéraire » ; une rubrique « Où est ma voiture ? » qui permettra aux distraits d’enregistrer la position de leur véhicule sur le parking ; des fonctionnalités liées aux offres commerciales pour découvrir en temps réel bons plans et promos, ou encore intégrer à son mobile des dispositifs de fidélisation à terme. D’un réseau à l’autre Alors que l’application de la Toison d’or répond à l’évolution d’un marché où le nombre de mobinautes (plus de 20 millions en France début 2012) progresse quatre fois plus vite que celui des internautes (+ 30 % Une réussite due essentiellement à la volonté de Matthieu Gailly, un directeur impliqué à fond dans cette démarche numérique, qui ne se contente pas de beaux discours et officie personnellement en tant que community manager, assurant au quotidien la gestion et l’animation de la page Facebook de la Toison d’or : « Les réseaux sociaux constituent un outil irremplaçable pour un centre comme le nôtre : un lien direct avec nos clients, un moyen de communiquer de façon interactive avec des outils variés (le texte, mais aussi l’image ou la vidéo) et d’échanger avec une communauté très vivante qui réagit vite et beaucoup, en bien comme en mal. » Et de citer en exemple le buzz réalisé par l’opération Toison d’art (plus de 200 « J’aime » en une soirée à la suite de à la publication de l’œuvre de TSF Crew), le succès rencontré par l’album photos « SOS nounours perdus » ou les séances gratuites de relooking de clients diffusées en vidéo… Mieux encore, le recrutement du personnel (plus de 300 emplois créés suite à l’extension du site) se fait désormais via Facebook, en direct entre employeur et employé, avec la possibilité de faire circuler les annonces et les CV à travers tout le réseau. « A travers le numérique, mais aussi le sport ou la culture, la Toison d’or s’impose comme un véritable lieu de vie qui rassemble autour de lui toute une communauté », affirme Matthieu Gailly. Il est vrai qu’en mettant ainsi le virtuel au service du réel, la Toison se donne les moyens numériques de rester connectée à son époque et aux « vraies » ■ gens. On n’arrête pas le e-progrès ! La Toison sur la toile www.latoisondor.com : le site de référence du centre commercial, avec toutes les infos pratiques et des liens pour télécharger l’application sur l’Appstore (pour iPhone) ou sur Google Play (pour système Androïd). http://demain.latoisondor.com : toute l’actualité de Toison d’Or pendant l’extension, découverte du futur site en image et en vidéo. Codes QR (pour « Quick response ») : vous pouvez télécharger l’application à partir du code ci-contre, mais aussi découvrir le futur centre en flashant les 20 codes QR répartis dans le centre. www.facebook.com/latoisondor.dijon : pour devenir « fan » de la page Facebook du centre. www.twitter.com/toisondor_dijon : pour suivre l’actualité du centre et poster vos commentaires sur Twitter. Nuits-Saint-Georges Imaginarium Exemple non exhaustif de l’exposition « Sacrée Vigne » au sein de l’Imaginarium à Nuits-Saint-Georges. Une soirée de divins accords Grands vins rouges et bouchées gourmandes : le thème choisi par l’Imaginarium pour sa soirée du 5 octobre (à partir de 17 h 30) permettra de mettre en écho de grands vins rouges de Bourgogne avec les propositions du traiteur nuiton Samuel Vincent (Plaisirs de la table). Grégory Patriat et Antoine Dupré, œnologues des maisons Jean-Claude Boisset et Bouchard Aîné & Fils, en profiteront pour livrer leurs premières impressions de vendanges et du futur millésime 2012. Entrée libre. * Imaginarium. Avenue du Jura, 21700 Nuits-Saint-Georges Tél. : 03.80.62.61.40 - www.imaginarium-bourgogne.com Bobard ou pas bobard ? En partenariat avec France Bleu Bourgogne 1 – La vigne est apparue il y a 65 millions d’années. Pas bobard. Géologues et paléontologues affirment que la vigne, dite « sauvage » est apparue 65 millions d’années avant notre ère. Explication : une météorite aurait détruit 90 % des êtres vivants, donnant naissance par ce biais à plusieurs nouvelles espèces. De la galaxie au vin, quel choc ! Sacrée Vigne ! Un livre sans bobards Dans Sacrée vigne ! Les outils du vigneron et leur histoire, Philippe Bérard et Michel Bouvier ouvrent une porte secrète sur ceux qui ont façonné le monde viticole. Directement inspiré de l’exposition éponyme de l’Imaginarium, l’ouvrage consacre le quart de siècle que Philippe Bérard a lui-même consacré aux outils de la vigne. Avec France Bleu, plus joueur que jamais, le magazine Dijon-Beaune Mag vous offre une compilation de vrais ou faux bobards issus de son contenu. Par Claude Tart - Photos : Jean-Louis Bernuy E Une collection de robinets de soutirage en exposition : ici, le prosaïque se fait artistique. 80 • Dijon-Beaune Mag n premier lieu, c’est la riche compilation jusque-là inégalée de 3000 instruments. Mais la publication quête les mythes et les petites histoires qui font la grande histoire du vin. Tonnellerie, saints protecteurs, travail de la terre et décryptage de la vigne se livrent sans concession et sans modération grâce à l’érudition des deux auteurs. Un vibrant hommage à la mémoire des hommes qui ont façonné les paysages viticoles avec des techniques aussi diverses que variées. Aussi, pour saluer la sortie de Sacrée Vigne ! Les outils du vigneron et leur histoire, voici une petite série de vraies et fausses informations inspirées par ce livre et qui seront distillées sur France Bleu Bourgogne, dans le cadre du jeu Bobard pas bobard. A retrouver, de 11 heures à midi et du lundi au vendredi sur les ondes de la radio publique régionale. Pas de bobards entre nous, soyez fidèles, car Dijon-Beaune Mag vous donne la ■ réponse en exclusivité ! Séance de dédicace à l’Imaginarium de Nuits-Saint-Georges (sortie d’autoroute « Nuits ») le samedi 29 septembre en présence des auteurs et du photographe (Jean-Louis Bernuy) à partir de 14 heures. 2 – La production de vin en Bourgogne a commencé sous Philippe II le Hardi, au XIVe siècle. Bobard. L’époque gallo-romaine fut à l’origine de cette production. Des fouilles sur la commune de Gevrey-Chambertin ont mis au jour 300 fosses témoignant de la présence d’une plantation de vignes datant de cette époque. 3 – La Civitas Aeduorum signifie « cité d’Auxerre » en latin. Bobard. Ce petit nom désigne la cité d’Autun. Elle représente la limite du Pagus Arebrignus, une zone englobant la côte des vins de Gevrey à Beaune, à l’époque gallo-romaine, sous l’autorité de la puissante ville d’Autun. 4 – Les cisterciens subdivisèrent le Clos Vougeot en trois climats. Pas bobard. Ce fut dans le but de sélectionner la « cuvée du pape » Clément VI, pontife de 1342 à 1352. Cette faveur accordée au vin rouge fut une nouveauté, le vin blanc étant d’avantage apprécié que le rouge à cette époque. 5 – En 1461, lors du sacre de Louis XI, Philippe le Bon lui offrit un tonneau de vin ordinaire produit à quelques lieues de Dijon. Bobard. Si Philippe le Bon s’appelait ainsi, c’était certainement pour une bonne raison. Il offrit en réalité la bagatelle de 24 charriots de vins de Beaune et de Germolles au nouveau roi de France. Pas pingre pour un sou ce bon Philippe ! 6 – Le chanoine Félix Kir disait : « Le vin des Américains sent le pissat de renard et il est acide à faire danser une potée de rats ! » Bobard. Ces paroles sensées viennent de la célèbre marionnette lyonnaise Gnafron, compère de Guignol et grand connaisseur de vin comme le chanoine. Il prononce ces mots en réponse aux parasites américains importés sur notre territoire comme le phylloxéra ou la pyrale. 7 – Le « pique-cul » est un outil de vigneron ressemblant à une houe, présentant un danger pour l’arrière-train de celui qui l’utilise. Pas bobard. Gare à ses fesses avec cet instrument ! Le pique-cul, comme toute houe sert à retourner la terre. Un geste mal maîtrisé et hop !… notre derrière risque d’en pâtir. 8 – Les tonnelets utilisés par les vendangeurs pour boire du vin entre deux rangées de vignes avaient une capacité de plusieurs dizaines de litres. Bobard. Monoxyles, c’est-à-dire taillés dans un seul morceau de bois, les tonnelets ne dépassaient guère les deux litres de capacité. Ils pouvaient aussi contenir de l’eau ! 9 – Le tonneau est une invention du Nord de l’Italie du VIIIe siècle av. J.-C. Pas bobard. Malgré son utilisation avec parcimonie dans les pays méditerranéens, plus habitués à l’amphore, l’origine du tonneau vient bien de l’Italie. Tant pis pour l’orgueil des Gaulois. 10 – La cafetière servait à chauffer la terre des vignobles durant les gelées. Bobard. Au début des années 1840, Benoit Raclet inventa une technique pour échauder les pieds de vigne afin d’exterminer parasites et autres chenilles. Dans ce cadre, la « cafetière » était en réalité un récipient doté d’un bec verseur permettant d’appliquer l’eau bouillante à l’endroit voulu. Publireportage Entreprise Neyrat Immobilier Proche et familiale Désormais implantée à Dijon, l’entreprise familiale Neyrat Immobilier rayonne sur un secteur géographique cohérent, avec 7 agences, tout en veillant à entretenir la culture de la proximité et de l’écoute qui font sa marque de fabrique. Succédant à son père au début des années 2000, Bastien Neyrat et ses 35 collaborateurs en ont fait une règle. Par Claude Tart 82 • Dijon-Beaune Mag © D. R. D La preuve par sept Financièrement indépendant (c’est un choix éthique), le groupe Neyrat est aussi présent de manière harmonieuse sur les territoires côte-d’orien et saône-et-loirien. La preuve en sept points. • Agence de Chalon (la pionnière) 32-34, rue Général-Leclerc 71100 Chalon-sur-Saone Tél. : 03.85.48.90.12 Fax : 03.85.48.09.36 • Agence d’Autun (le berceau familial) 13, rue De-Lattre-de-Tassigny 71400 Autun Tél. : 03.85.86.32.30 Fax : 03.85.52.52.68 © Jean-Luc Petit ans la famille Neyrat, l’immobilier relève de la g é n é t i q u e . L’ h i s t o i r e commence ainsi dans les années 60-70. Robert Neyrat, après avoir repris un petit portefeuille d’immeubles géré par un syndic lyonnais, s’est intéressé de plus près et activement à l’essor du Chalonnais. Une période faste, avec beaucoup de constructions, la naissance de pas mal d’agences dont les plus grosses ont encore pignon sur rue. Bastien, fils de Robert, arrive dans l’affaire familiale en 2000. « Je n’avais pas forcément envie de m’inscrire dans cette lignée, confie l’intéressé, j’avoue même avoir imaginé faire mon chemin dans le monde du vin. » Au bout du compte, ce titulaire d’une licence de Philosophie, sensibilisé par quelques stages, va prendre goût au métier qu’on lui désignait. Et se retrouver à la faculté de droit pour pouvoir assumer son destin. Autun, berceau de la famille Neyrat, et Chalon abritent alors les deux agences existantes. Jusqu’à 2004, le père et le fils travaillent de concert, le premier des deux procédant à un retrait en douceur. « Mais je ne voulais pas passer le plus clair de mon temps à tenir des assemblées générales de syndic », explique Bastien, justifiant de la sorte le développement opéré sous son impulsion. Un peu de croissance interne et des rachats ont progressivement positionné Neyrat Immobilier sur un seuil plus large, sans doute plus conforme aux attentes du marché et aux aspirations du jeune dirigeant. Aujourd’hui, il est à la tête de 7 agences (voir encadré) et de 35 collaborateurs. Aux trois métiers de base (gestion des locations, syndic de copropriété, transactions immobilières) s’ajoute désormais celui de l’immobilier d’entreprise, sous la tutelle d’une nouvelle société, NCBC Neyrat Entreprises. Une gestion tous terrains L’ouverture cette année de l’agence dijonnaise est sans doute le fait le plus symbolique d’une stratégie qui veut épouser les fluctuations du marché. Aujourd’hui, cela tient de l’évidence, le potentiel de la capitale bourguignonne est attractif pour qui veut faire dans le surmesure. « Chalon est un marché indépendant pour l’immobilier, Dijon bénéficie d’un environnement de groupes, ce qui nous permet d’afficher une valeur ajoutée de proximité et d’écoute, d’adaptabilité à l’offre et à la demande, plus chaleureuse aussi », analyse avec conviction Bastien Neyrat. Dans le même temps, Chalon est confrontée à une érosion démographique a contrario de sa grande sœur du nord. Alors… Gérer 4 000 lots de syndic, 2 500 lots de location, c’est malgré tout être un acteur important dans la vie quotidienne de plus • Agence de Beaune (l’agence des vignes) 20, rue Carnot, 21200 Beaune Tél. : 03.80.22.35.13 Fax : 03.80.22.68.58 • Agence d’Auxonne 60, rue Antoine-Masson 21330 Auxonne Tél. : 03.80.31.14.45 Fax: 03.80.31.18.34 • Agence de Dijon (la petite dernière) 15 A, avenue de la Concorde Toison d’Or Tél. : 03.80.53.92.40 Fax : 03.80.57.57.44 • Agence de Chagny 11, rue de Beaune 71150 Chagny Tél. : 03.85.87.13.14 Fax : 03.85.87.14.15 • Agence de Givry 46, rue de la République 71640 Givry Tél. : 03.85.41.48.34 Fax : 03.45.77.85.42 de 15 000 résidants. Dans un contexte difficile où les transactions sont pénalisées par le manque d’acheteurs, le monde de l’entreprise offre certaines compensations. Il appartient aussi à Neyrat Immobilier de gérer des vignes et des forêts, donc de s’aventurer sur des terrains aussi divers que variés entre ruralité et urbanité, qui rendent passionnante la pratique d’une activité tentaculaire. La remise en cause permanente de la réglementation ajoute même du piment à l’affaire. On doit aussi composer avec l’évolution des mentalités, qui place régulièrement le syndic au cœur de la médiation entre artisans et copropriétaires. Une exigence de plus, car « les gens croient tout savoir sur tout en fouillant sur internet », regrette un peu Bastien Neyrat. Il est donc nécessaire d’avoir une vraie maîtrise de son sujet. D’où cette certification Iso 9001, encore assez rare dans le champ des professionnels indépendants de l’immobilier, qui n’est pas la ■ moindre des fierté de l’entreprise. Entreprise © Cambodian.info Les Tran, une saga franco-chinoise Avec un établissement à la Toison d’Or et un autre au centre-ville, l’enseigne Tran est devenue pour les Dijonnais synonyme de qualité en matière de restauration asiatique rapide. Mais peu de clients connaissent la formidable histoire de cette famille franco-chinoise : une saga entre Canton, Phnom Penh et Paris, qui tient plus du roman épique que du long fleuve tranquille. Récit d’une vie peu commune. l est des destins moins communs que d’autres, des vies plus remplies, dignes d’un grand film hollywoodien, où la grande et la petite histoire se rencontrent. Malgré les coups durs et le travail accumulé pour remonter à chaque fois la pente d’une existence parfois tragique, Yuy Pheng Tran (Ping pour les intimes), la cinquantaine passée, a conservé un visage presque adolescent et un optimisme forcené. Entouré de sa femme Dominique et de son fils Julien, qui l’accompagnent au quotidien dans l’aventure de la PME familiale, il entame le récit de ses origines : comme son prénom, ses grands-parents viennent de la région de Canton, dans une famille à la fibre commerçante qui s’est bâtie sur l’import-export avec le Sud-Est asiatique. D’une Révolution à l’autre Nouveau départ français « A partir des années cinquante, fuyant la Révolution communiste en Chine, toute ma famille s’est dispersée en Asie du Sud-Est : Hong-Kong, Singapour, Vietnam… Mes parents, eux, se sont installés au Cambodge où je suis né. » La vie reprend alors son cours et le commerce continue… jusqu’à l’arrivée des Khmers rouges en 1975. Ping, 11 ans à l’époque, s’en souvient cruellement : « En moins de 48 heures, ils ont vidé la capitale de ses habitants. Sans rien comprendre à ce qui se passait, toute ma famille s’est retrouvée dans un camp de travail. » Après un an de labeur forcé et de misère noire, la chance sourit enfin aux Tran : la famille, qui se fait passer pour vietnamienne, profite d’un accord Ping se retrousse donc les manches et intègre rapidement des études d’hôtellerie, lui qui n’a jamais vu une vache ni parlé un mot de français, à Meudon-la-Forêt. Après quelques contrats dans des établissements gastronomiques, il décide qu’il est temps de voler de ses propres ailes. C’est avec sa sœur, solidarité familiale et esprit I En haut : avril 1975, suite à la prise de Phnom Phen, l’ordre d’évacuation de la ville est aussitôt mis à exécution par les Khmers rouges. Le jeune Ping Tran et sa famille font alors partie de la cohorte. © Eric Capelli / Studio 91 Ci-dessous : l’établissement Tran « new look » de la Toison d’or, entièrement réaménagé en 2012. 84 • Dijon-Beaune Mag Yuy Pheng, Dominique et Julien Tran devant la nouvelle décoration du magasin familial de la Toison d’or. passé entre le Vietnam et le Kampuchea démocratique pour se faire rapatrier à Singapour. De là, direction la France où les Tran comptent quelques relatifs et l’espoir d’une vie à reconstruire. Sans un sou en poche et avec leur courage pour seul bagage. Ping n’a encore qu’une quinzaine d’année : « Je me rappellerai toujours. Je suis arrivé un mercredi, en plein hiver, c’était la première fois que je voyais de la neige. Le samedi suivant, j’étais à la plonge – au noir bien sûr – dans un restaurant. » Et c’est reparti pour un tour ; de zéro certes, mais avec la certitude qu’avec du travail, de la volonté… et l’aide de la famille, tout peut toujours s’arranger. On est comme ça chez les Tran, question d’éducation. Par Claude Tart - Photos : Jean-Luc Petit / Toison d’or, Eric Capelli © Jean-Luc Petit / Toison-d’Or Publireportage d’entreprise obligent, qu’il va finalement débuter avec un petit commerce asiatique sur le marché de Nancy. Avec les années quatre-vingt et le concept de « fast food », débarquent alors en France les premières chaînes de burgers sur le modèle US. L’idée est trop belle et les Tran s’en emparent pour décliner et développer en famille un nouveau principe de restauration rapide à l’asiatique qui s’est généralisé depuis : rouleaux de printemps, nems et autres plats cuisinés sont désormais mis en vitrine pour être consommés sur place ou emportés en barquettes. Finalement, c’est en mars 90, répondant à une offre d’Espace Expansion, que Ping Tran s’installe enfin à son compte personnel un espace de restauration dans les locaux de la Toison d’Or naissante. Indépendant, mais pas vraiment seul puisqu’entre-temps, il s’est mis en ménage avec Dominique, une étudiante esthéticienne rencontrée par hasard lors de vacances bretonnes. « A l’époque, je me souviens qu’on parlait beaucoup des boat people… et que mes parents, qui avaient pourtant déjà trois enfants, s’étaient posé la question de l’adoption. Du coup, c’est vrai que l’histoire de mon mari m’a beaucoup touchée. Mais au-delà de son histoire, c’est surtout l’authenticité et la générosité de la personne qui m’ont séduite. » Tran nouvelle génération L’intégration de Dominique dans sa nouvelle belle-famille chinoise se fait finalement aussi facilement que celle de son époux dans la République française. Une confiance réciproque s’instaure, à tel point que Madame Tran mère transmet recettes familiales et secrets de fabrique à sa jeune bru, très fière d’être ainsi initiée aux traditions de son « clan d’adoption ». D’autant plus que c’est elle, la petite française, qui tient désormais les cordons de la cuisine, le nerf de la guerre de la PME familiale qui réinvente alors le « restaurant chinois » à Dijon depuis la toute nouvelle et toute moderne Toison-d’Or. En bon exemple des vertus du métissage, la famille Tran tire grand profit de sa double culture franco-chinoise. « On essaie toujours de chercher le meilleur dans chacune de ces deux cultures, de donner le meilleur de soi-même sans se comparer aux autres, explique Dominique, c’est tout le ... Entreprise © Eric Capelli / Studio 91 Publireportage Le traiteur qu’on nem A Dijon, deux établissements portent l’enseigne « Chez Tran » : à la Toison d’Or depuis la création du centre commercial en 1990 et en ville (près du marché) depuis 2006. Réputé pour la fraîcheur de ses rouleaux de printemps et de ses nems, le « traiteur asiatique » comme il se définit lui-même a su étendre ses gammes tout en continuant à être intransigeant sur la qualité de ses plats (impérativement cuisinés du matin avec des produits frais) à emporter ou à consommer sur place. Entièrement réaménagée cette année, la boutique de la Toison d’Or offre désormais un cadre plus jeune, arty et légèrement japonisant, qui donne le ton de l’évolution de l’enseigne. Du classique poulet aux échalotes aux succulents raviolis vapeur en passant par les samoussas, les brochettes japonaises ou le shop suey, chacun y trouvera son bonheur exotique, à moins de préférer une salade thaïe « zéro calorie » accompagnée d’un thé vert aromatisé. Côté épicerie, les rayons se sont eux aussi étoffés, avec notamment des infusions de fleurs ou d’envoûtants chocolats noirs aux épices (au coriandre du Laos ou au poivre de Sichuan par exemple) de la marque belge Zaabär. * Centre commercial Toison-d’Or (face aux caisses de Carrefour). Tél. : 03.80.70.10.25 ; ouvert du lundi au samedi de 10 à 20 heures. * Place des Halles. 26, rue Odebert. Tél. : 03.80.30.49.60 ; ouvert lundi, mercredi et jeudi de 10 à 20 h ; mardi, vendredi et samedi de 9 h 30 à 19 h 30. Plus d’infos sur www.traiteur-tran.com 86 • Dijon-Beaune Mag ... contraire de la facilité. » A l’image de leur mère, Julien (26 ans) et Jimmy (24 ans) comptent bien, eux aussi, participer activement à la pérennité de l’entreprise familiale. Après des études à l’ESC Dijon, un master Finance des marchés et l’Ecole polytechnique de Singapour, avec à son actif deux années de bourse à Paris et « trois langues… et demi avec le chinois que je ne maîtrise qu’à moitié » (une bagatelle comparée aux sept langues parlées par son père), l’aîné a d’ailleurs déjà plus d’un pied dans l’affaire parentale. Responsable du marketing et du développement commercial de l’enseigne Tran, il reconnaît volontiers l’atavisme qui l’a inexorablement ramené vers l’entreprise familiale : « Je connais le restaurant par cœur pour y avoir fait de nombreux petits jobs d’étudiant en été. Avec mes parents, j’y ai appris les vraies valeurs de l’argent et du travail. Le secret de la réussite, c’est l’effort et le courage bien sûr, mais aussi et surtout l’éducation. » A l’assaut de la Bretagne Une culture de la gagne que le paternel résume en une formule qui n’a rien de magique, les quatre « R » : « Rigueur, Régularité et Responsabilité, pour atteindre le but ultime, la Réussite. » Plus qu’un modèle économique, une règle de conduite, voire même de vie, que Julien applique au quotidien, au travail et en dehors. « Aujourd’hui, notre commerce est dans une phase de structuration, tant au niveau de la décoration que de l’agencement, de la diététique et de la définition de notre offre commerciale, explique Julien en fin stratège. Il s’agit de mettre en place un concept qui dépasse le simple cadre de la cuisine chinoise pour aller vers une cuisine fusion inspirée par toute l’Asie, à la fois plus moderne et plus saine, qui répond aux exigences d’une clientèle essentiellement urbaine et féminine. » Un concept qui pourra être décliné en différents lieux… à commencer par R e n n e s o ù l ’ e n s e i g n e Tr a n v a prochainement s’installer (et Julien avec, les premiers temps tout du moins) à l’intérieur du plus grand centre commercial de Bretagne. En attendant, il faut faire tourner la boutique historique, celle de la Toison d’or. Ce soir, comme tous les soirs vers 21 heures, la famille Tran se réunira après la fermeture du magasin, parents et enfants autour d’une même table, pour un débriefing rapide mais méticuleux de la journée de travail écoulée… A chaque jour suffit sa peine. Mais c’est par un autre pseudo-dicton chinois que le chef du clan Tran conclut l’entretien : « Comme on dit chez nous : dans la cuisine comme dans la vie, on sert toujours l’amer en premier, le sucré vient après. » A qui sait attendre ■ tout du moins… Cassis Aligoté Kir est revenu Ressuscité pour l’inauguration du « tram » sous les traits de l’acteur François Chattot, le chanoine Kir a trahi dès le lendemain sa chère liqueur de cassis dijonnaise. A Concœur, en pleine Côte de Nuits, il est allé voler la vedette des élus locaux lors de l’ouverture de la Fête du cassis. Ingérable. Par Phillo Xéra – Photos : Michel Joly U n doigt de liqueur de cassis de Dijon, deux doigts d’aligoté : telle fut la formule magique qui fit du chanoine une célébrité. Kir, souvent réduit à ses aspects caricaturaux qu’il entretenait fort bien pour sa légende, n’avait pourtant rien d’un hurluberlu. Homme d’église et de résistance (5 000 prisonniers de guerre français lui doivent la liberté), il fut le maître de cérémonie de la Ville de Dijon pendant près d’un quart de siècle. Quelques jours seulement avant que les étudiants (diants-diants) de mai 68 ne lancent des pavés sur l’autorité officielle et la société bourgeoise, il a quitté ce monde à la façon de Molière, en jouant son rôle sur la scène politique jusqu’au dernier moment. C’est donc à un grand homme de théâtre qu’est revenu fort logiquement, en ce début du mois de septembre, l’honneur d’enfiler la soutane (souvent souillée à l’époque) du truculent personnage. A l’occasion des festivités liées à l’inauguration du tramway, François Chattot, directeur du Théâtre de Bourgogne, a fait revivre Kir en sa bonne ville, à l’initiative d’une municipalité pourtant peu en phase avec les idées que celui-ci véhiculait en son temps. Kir n’était pas à 88 • Dijon-Beaune Mag une contradiction près. Anticommuniste et pro-bolchevik percutant, il justifiait ses antagonismes en déclarant devant l’Assemblée nationale dont il était le membre le plus pittoresque : « On m’accuse souvent de retourner ma veste et pourtant, voyez, elle est noire des deux côtés. » Fidèle à cette philosophie, son incarnation du XXIe siècle a donc commis une infidélité à l’encontre de la liqueur de cassis de Dijon, celle qu’il avait pourtant lui-même imposée dans la composition de l’apéritif portant son nom. Le dimanche, lendemain du lancement de la ligne du « tram », le faux chanoine s’est invité à notre initiative(1) en Côte de Nuits, en tenue de « combat », à l’inauguration de la Fête du cassis à Concœur. Volubile et totalement habité par François Chattot, inattendu, le personnage d’opérette a même volé la vedette aux élus locaux. Chez certains d’entre eux, ça s’est vu au moment du coupage du ruban. Heureusement, tout le monde a fini par ■ trinquer ensemble. Sacré Kir ! (1) Entendez celle de Dijon-Beaune Mag et Bourgogne Magazine, qui lui consacrera un dossier dans son numéro de novembre. Entraide et solidarité S. P. A. ADOPTION Les inséparables Nous connaissons tous ces petits perroquets vivant en couple, les « inséparables ». Au refuge de Jouvence, nous avons aussi nos inséparables : des chiens et des chats qui ont toujours vécu ensemble, poussés jusqu’ici par les aléas de la vie. En soi, cette situation est déjà un traumatisme, nous ne voudrions pas qu’ils en subissent un deuxième en étant séparés. Ce serait donc un réel bonheur s’ils étaient adoptés ensemble. A votre bon cœur… Par Nicole Bouxin – Photos non contractuelles Comment aider ? Les dates à retenir Fête des animaux : samedi 6 et dimanche 7 octobre, de 14 à 18 heures, le refuge ouvrira ses portes pour une journée pleine d’animations : buvette, pâtisseries et ventes diverses seront proposées aux visiteurs (entrée libre). Collectes refuge : alimentaires au profit des chats et des chiens du à Botanic Toison-d’Or (Dijon) le vendredi 5 octobre de 9 à 20 heures ; à l’Unico Les Arandes (Talant) les 20 et 21 octobre. Permanence du refuge : le premier vendredi de chaque mois de 15 à 18 heures à la Maison des associations, 2 rue des Corroyeurs à Dijon. En devenant bénévole pour promener les chiens, les toiletter, caresser les chats, les sociabiliser ; participer à des collectes alimentaires en magasin ou à l’animation des portes ouvertes ; aider à l’entretien courant des bâtiments (petits travaux de maçonnerie, peintures…). En adhérant à l’association reconnue d’utilité publique. En faisant des dons financiers (déductibles de vos impôts) ou matériels (médicaments, nourriture, couvertures…). Pour toute adoption, munissez-vous d’une pièce d’identité, d’un justificatif de domicile récent (quittance de loyer, EDF, téléphone…) ainsi que d’une laisse pour un chien et d’un panier de transport pour un chat. Attention, le refuge n’accepte pas les paiements par carte bancaire. Cherche maître désespérément… Mao et Macha (HUS015 et HUS014) sont frère et sœur. Nés en avril 2011, ils sont arrivés chatons craintifs. Ils ne s’éloignent jamais beaucoup l’un de l’autre et dorment toujours ensemble… Ce sont de rigolos petits curieux ! Gouda et Ghalia (JBE391 et JBE392) sont deux jeunes chats nés en septembre 2011 : un frère et une sœur aussi joueurs que sympas. Cécilia et Rex ont toujours vécu ensemble jusqu’au décès de leur maîtresse. Ils sont tous les deux très affectueux. Rex est né en 1999, il est pucé 250268710126254 et bénéficie de l’opération « Doyens » parrainée par la Fondation 30 Millions d’Amis ; Cécilia est quant à elle née en 2005, elle est pucée 250268710126240. Wallo et Oural (ZWE458 et 2GZP143) partagent leur box depuis plusieurs mois et sont très attachés et attentifs l’un à l’autre. Wallo, né en 1999, bénéficie de l’opération « Doyens » ; Oural, bien plus jeune, est né en 2010. Ce dernier est vif et joueur, alors que son camarade aspire à une vie plus tranquille, tout en appréciant promenades et baignades. * SPA Les amis des bêtes, refuge de Jouvence, route de Val-Suzon, 21380 Messigny-et-Vantoux Ouvert de 14 à 18 heures sauf jeudi, dimanche et jours fériés. Tél. : 03.80.35.41.01. www.spa-messigny.fr 90 • Dijon-Beaune Mag Billy et Boxo de Thailane sont deux épagneuls frères affectueux et pleins de vie. Ils sont nés en 2006, pucés 250269600725397 et 250269600723619. Shanel et Sharon (HWE882 et HWE883) sont deux jeunes chattes nées nées en 2010. Elles ont un pelage « écailles de tortue » et sont un peu timides, mais très gentilles. Sortir Agenda Par Emmanuelle de rentrée Le Sacre du tympan, le 28 septembre au théâtre des Feuillants à l’occasion du Tribu festival. Musiques métisses Tribu Festival Du 22 septembre au 3 octobre à Dijon et Quétigny Treizième édition pour ce festival qui bannit les frontières et mixe allégrement genres musicaux et musiciens de partout ! www.zutique.com de Jesus Miam ! Semaine du goût Du 15 au 21 octobre Eduquer le goût des consommateurs, notamment les enfants, apprendre à apprécier la diversité des saveurs ; Encourager une consommation alimentaire équilibrée et durable ; Promouvoir une information transparente et pédagogique sur les produits, leur origine, leur mode de production ; mettre en avant les métiers du goût et la transmission de leur savoir-faire... ce sont là quelques-uns des buts de la semaine du goût mise en place depuis 1990. Divers ateliers pédagogiques pour le public scolaire et accès aux belles tables facilité avec par exemple 50 % de réduction aux étudiants sur présentation de leur carte au Bistrot du bord de l’eau de Levernois pour le menu spécial Semaine du goût. www.legout.com INCONTOURNABLES en amoureux, en famille ou entre amis… Il est vivant ! Forever king of pop Le 14 novembre à 20 h 30 au Zénith de Dijon Deux heures trente, trente-cinq artistes... au service de la mémoire de Michael Jackson. Chorégraphies au millimètre, sosies et musique live, reconstitutions des vidéos Thriller et Smooth criminal. www.zenith-dijon.fr Invitée d’honneur de la deuxième édition d’Attractions, la compagnie Bibendum Tremens interviendra notamment dans plusieurs écoles de la Fontaine-d’Ouche. Agenda Quel cirque ! 92 • Attraction # 2 Du 9 au 13 octobre à la Fontaine-d’Ouche à Dijon La compagnie CirQ’ônflex installée à la Fontaine-d’Ouche, propose des actions toute l’année en liaison avec ce quartier, ponctuées d’un événement : Attractions. Pour sa deuxième édition, l’invitée d’honneur sera la compagnie Bibendum Tremens. Aux côtés de nombreuses actions culturelles en direction des écoles notamment, elle présentera sa dernière création : Un caillou dans la chaussure, spectacle de cirque burlesque pour tous publics. www.cirqonflex.fr Chemins de traverse Festival international du Film d’aventure Du 11 au 14 octobre aux cinémas L’Olympia et Darcy Les aventuriers ont leur festival ! Avec trophée de l’aventurier de l’année et récompenses pour des films et un livre qui explorent le monde autrement, rencontres avec d’authentiques baroudeurs, conférences… http://aventure.la-guilde.org Dijon-Beaune Mag Clown triste Festof – Jean-Jacques Vanier 14 novembre à 20 h 30 au théâtre de Beaune Jean-Jacques Vanier, avec l’aide de son complice François Rolin, a concocté un florilège des moments les plus jubilatoires de ses premiers spectacles. Ici, pas de vannes toutes les dix secondes, pas de rires gras ni de claques sur les cuisses… mais des textes d’une grande poésie, un peu lunaire, qui vous embarque doucement… www.beaune.fr Trinité gastronomique Salon Pains, vins, fromages Les 20 et 21 octobre aux Halles de Beaune Organisé par la section tourisme du lycée Clos-Maire de Beaune, un salon où vous pourrez déguster plus de 450 fromages de France et d’Europe, les vins de nombreux domaines viticoles ainsi qu’un assortiment original de pains régionaux. Vous reprendrez bien un peu d’exception culturelle française ? www.beaune-tourisme.fr Sortir Agenda de rentrée Le roman de Gary La promesse de l’Aube Le 16 octobre à 20 h 30 au théâtre de Beaune « Tu seras ambassadeur de France, c’est ta mère qui te le dit. » Et quand le petit Roman Kacew, l’immigré russe, sera devenu Romain Gary, écrivain, héros de la France Libre, diplomate, prix Goncourt… Il se rappellera son enfance en Russie, puis à Nice, le luxe et la pauvreté, son apprentissage d’aviateur, la guerre… et sa mère disparue, à l’amour dévorant pour son fils. Sobre et engagé, l’acteur Bruno Abraham-Kremer sert à merveille ce magnifique texte. www.beaune.fr Bouillons de culture Souvenirs d’un gratteur de têtes Le 4 octobre à 20 h 30 au théâtre de Beaune Dans un décor sobre rappelant Apostrophes, Bernard Pivot, hôte courtois et malicieux, fait lecture de ses propres livres… prétexte à digressions, à la livraison de ses souvenirs les plus savoureux – d’Ormesson, Nabokov (et sa théière pleine de whisky !),Yourcenar, Soljenitsyne, Blondin… – et nous parle de ses passions d’épicurien de haut vol (et de grands vins !) www.beaune.fr Agenda Sensuelles & cérébrales 94 • SO BOB O! SORTIES CHICS & TRENDY Cabaret new burlesque Le 25 novembre à 18 heures à la Vapeur à Dijon Kitten on the Keys, Mimi Le Meaux… Belles à se damner et bien roulées du cortex, les filles du New Burlesque (vues dans le beau film d’Amalric, Tournée) troussent une revue poétique et délurée, bien plus profonde qu’il n’y paraît… www.lavapeur.com Sans modération Jazz à Beaune Du 18 au 20 octobre Mêler les accents du jazz aux volutes sensuelles d’un bon vin : ce festival est décidément un esthète qui invite cette année Stefano di Battista aux côtés des grands vins bourguignons… et on aura tout dit. www.jazzabeaune.com Dijon-Beaune Mag (Re)faire le mur… Brit Floyd – The Pink Floyd tribute show Le 16 novembre à 20 heures au Zénith de Dijon Concert-hommage au groupe de Roger Waters et David Gilmour avec ces performances live autour des tubes légendaires que sont Wish you were here, Another brick in the wall ou Shine on you crazy diamond… A noter que le groupe Pulse propose également un tribute au groupe à Chevigny-saintSauveur (voir page suivante). www.zenith-dijon.fr Avec le temps… Delerm Memory Le 26 novembre à 20 heures au Grand théâtre de Dijon Memory est un spectacle de théâtre, prétexte à présenter des chansons, écrites pour ce projet et ne figurant sur aucun album. Un personnage, interprété par Vincent Delerm (oui, il chante aussi) s’interroge sur la façon dont une vie humaine passe son (le) temps, du berceau au tombeau… Du théâtre musical dans le cadre du festival Génériq en novembre (mais à réserver dès maintenant !) www.lavapeur.com Génération 82 Radio dijon campus fête ses 30 ans Du 2 au 7 octobre Le 26 avril 1982 à 18 heures, Radio Dijon Campus émettait pour la première fois. Pour célébrer cet anniversaire, la radio associative (92.2) ne fait pas les choses à moitié. Avec la sortie d’un livre rétrospective mais aussi une semaine de festivités dans différents lieux de la ville. « Comme d’habitude, la part belle sera faite à la découverte et aux coups de cœur », prévient l’organisation. Il y en aura pour tous les goûts ! www.radio.dijon-campus.or de rentrée Le mur, toujours le mur… Pulse, tribute to Pink Floyd Le 13 octobre à 20 h 30 à l’Ogive à Chevigny-saint-Sauveur Onze musiciens, show laser et vidéos… pour retrouver l’ambiance messianique et allumée des concerts de la bande à Gilmour & Waters. 03.80.46.57.03 Exposition Orient-Express : Paris - Venise - Istanbul Jusqu’au 8 novembre à la Borne Impériale à Saulieu Inspirée par le voyage mythique du train Orient-Express, l’artiste Marie Dargent présente une exposition de collages sur photos dédiée aux trois villes-étapes (Paris, Venise et Istanbul). Sur des clichés du Moulin-Rouge ou du Sacré-Coeur à Paris, le Palais Ducal et l’Opéra de la Fenice à Venise, le Grand Bazaar et la Mosquée Bleue à Istanbul, elle mélange l’art de l’estampe, de la peinture et du collage sur des photos prises par son mari John Brunton, pour créer des œuvres originales qui défient la réalité en la mettant en perspective artistique. 16, rue Argentine. 03.80.64.19.76 © GB Prod Agenda autour de Beaune et Dijon Sortir Des notes & du vin Musique au Chambertin Jusqu’au 7 octobre Le trompettiste Thierry Caens a concocté pour cette édition un plateau étonnant : musique traditionnelle bavaroise, le pianiste Bruno Rigutto, Bernard Bruel pour un hommage à Brel, la musique baroque (duo violon/clavecin) ou le multi-instrumentiste Jean-Félix Lalanne (photo)... www.ot-gevreychambertin.fr Exotisme sur Saône Automne musical en Val de Saône Jusqu’au 20 octobre, les week-ends, salles des fêtes et églises de la comm’ comm’ Rives de Saône Des mariachis, des marimbas, des Suisses qui laissent baba, de la chanson française et un conte interactif… Ça voyage pas mal dans le plat pays côte-d’orien ! http://automne.musical.pagesperso-orange.fr Agenda L’instant Kodak 96 • Kodak colorama Jusqu’au 15 mars 2013 à la Maison Veuve Ambal / collection du musée Nicéphore-Niépce Considérées comme les plus grandes photographies du monde, les Colorama synthétisaient le rêve d’une Amérique en technicolor, alliant prouesse technique (ces diapositives géantes, rétroéclairées, mesuraient 5,5 x 18 mètres), dispositif marketing génial (les diapos étaient installées dans des lieux publics tels la Grand Central, la gare de New York) et visions idéalisées d’une société indemne de conflits ou de revendications sociétales, réalisée par de grands photographes dans des lieux emblématiques. Les 21 retirages (1,40 m sur 50 cm) présentés chez Veuve Ambal, mécène du musée Nicéphore-Niépce, sont un témoignage de ces documents créés pour exalter le patriotisme du peuple américain. Le Pré Neuf à Montagny-lès-Beaune. 03.80.25.90.81 et www.veuveambal.com Dijon-Beaune Mag Ailleurs Mangez-moi, mangez-moi ! Maison aux Mille Truffes et Champignons Route de Villers à Marey-lès-Fussey Tuber uncinatum est le nom scientifique du dimant noir de Bourgogne, la truffe. Moins parfumée que sa cousine périgourdine diront certains, mais il suffit de lui laisser le temps d’exhaler ses arômes (au lieu de la noyer dans l’alcool, une pratique regrettable que vous retrouvez chez la plupart des vendeurs, hélas !) pour vous convaincre qu’elle a aussi ses charmes… Dans ce lieu dédié aux champignons, un bâtiment de 175 m² lui est consacré : la salle d’exposition vous plongera dans le monde souterrain de notre diamant noir, quand sur écran, vous participerez à la recherche de truffes en terrain naturel… A l’extérieur, un tunnel en enrochement dévoile la géologie des truffes. Puis, sur 1,5 ha, un circuit découverte des champignons de surface agencé par saison et par famille, permet de passer un moment éducatif et agréable… (et éviter l’omelette aux champignons qui procurent embarras gastriques ou plus grave, visite aux urgences !) Ateliers, journées à thèmes et boutique permettent de peaufiner votre savoir mycologique… www.mille-truffes-champignons.com Liste non exhaustive des points de diffusion : A Dijon Beer Country, 2, place du 30-Octobre Bella Lena, 3, rue Claus-Sluter Café gourmand, 9, place de la Libération Chez Léon, 20, rue des Godrans Chez Tran, 26, rue Odebert Chez Tran, Centre commercial la Toison d’or Citya Immobilier, 17, rue de la Poste Côté Terrasse, 12, place de la République France 3, 6, avenue de la Découverte France Bleu Bourgogne, 29, rue Guillaume-Tell Harley Davidson, 15, rue Nourissat La Brasserie du Marché de Gros, 1, rue Léon-Delessard La Cave à Jules, 16, rue Jules-Mercier La Dame d’Aquitaine, 23, place Bossuet La Fringale, 53, rue Jeannin La Maison Millière, 10, rue de la Chouette La Place, 27, place de la République La Ruelle, 8, rue Quentin L’Autre Entrée des Œnophiles, 19, rue Berbisey Le Caveau de la Chouette, 39, rue des Godrans Le Chabrot, 36, rue Monge Le Coin Caché, rue de Jouvence Le Concept, 117, rue du Général-Fauconnet Le Duplex, place Emile-Zola Le Petit Roi de la Lune, 28, Amiral-Roussin L’Epicerie and Co, 5, place Emile-Zola Le Pourquoi-Pas, 13, rue Monge Le Pré aux Clercs, 13, place de la Liberation Le Saint-Fiacre, 15, rue Vauban Le Salsa Pelpa, 1, rue Marceau Le Sauvage, 64, rue Monge Le Septime, 1, avenue Junot Les Grands Ducs, 96, rue de la Liberté Le Smart, 8, rue Claus-Sluter L’Hôtel du Nord, place Darcy L’Hôtel particulier, 5, rue Musette L’Imprimerie, 2, place Darcy Office de tourisme, 11, rue des Forges Office de tourisme, 6, cour de la Gare Stéphane Derbord, 10, place Wilson Sofitel La Cloche, 14, place Darcy Urbaneva, 4, rue Audra Victor et Gustave, 26, rue Odebert Mais aussi centre commercial de la Toison-d’Or et aéroport Dijon-Bourgogne Autour de Dijon Carrez Immobilier, 76, rue Maxime Guillot - Chenôve Chez Clem, 2, rue des Grandes Varennes - Ahuy Circuit Dijon-Prenois, 21370 Prenois Hyperboissons, 110, avenue Roland-Carraz - Chenôve Peugeot, 97, avenue Roland-Carraz - Chenôve Toyota, 5, rue du Clos Mutaut - Chenôve L’Atelier, 11, rue Grandes-Varennes - Ahuy L’Auberge de la Charme, 12, rue de la Charme - Prenois L’Auberge des Tilleuls, 8, place de l’Eglise - Messigny-et-Vantoux La Ruelle Autrement, 7, rue de l’Aqueduc-Darcy - Ahuy La Table du Rocher, 85, route de Beaune - Marsannay-la-Côte Le Colombo, 3, rue du Pré-Potet - Ahuy Le Klube, rue Fromentaux - Ahuy Le Vermont, 7, rue de la Grande-Fin - Fontaine-lès-Dijon Savy 21, 18, rue Antoine Becquerel - Chenôve Nuits-Saint-Georges et ses environs Au Castel-très-Girard, 7, rue Très-Girard - Morey-St-Denis Au Clos Napoléon, 4, rue Perrière - Gevrey-Chambertin Boutique Vedrenne, rue Fagon Café de Paris, 7, place de la Libération Café du Centre, 22, place de la République Château de Gilly, Gilly-lès-Cîteaux Château de Saulon, 67, route de Dijon - Saulon-la-Rue Chez Guy, 3, place de la Mairie - Gevrey-Chambertin Fromagerie Delin, Gilly-lès-Cîteaux Fruirouges et Compagnie, 40, Grande Rue Fruirouge and Co, Concœur Hôtel de Vougeot, 18, rue du Vieux-Château - Vougeot La Colombière, Vosne-Romanée La Gentilhommière, 13, Vallée Serrée L’Alambic, avenue du Général-de-Gaulle Le Cassissium, 90, passage Montgolfier Le Millésime, 1, rue Traversière - Chambolle-Musigny Leopold, 25, avenue de la Gare - Gevrey-Chambertin Le Richebourg, ruelle du Pont - Vosne-Romanée L’Imaginarium, avenue du Jura Nuits d’Or, 19, quai Fleury Office de tourisme, 1, rue Gatson-Roupnel - Gevrey-Chambertin Petit Casino, 8, Grande Rue A Beaune Café du Square, 26, boulevard Maréchal-Foch Hostellerie le Cèdre, 10/12, boulevard Maréchal-Foch Hôtel Henri II, 12 rue du Faubourg-Saint-Nicolas L’Amarone, avenue Charles-de-Gaulle La Part des Anges, 24, rue d’Alsace La Régalade, 164 bis, route de Dijon Le 33, place Madeleine Le Baltard Café, 14, place de la Halle Le Belena, 1, place Madeleine Le Bistro bourguignon, 8, rue Monge Le bistrot des Cocottes, 3, place Madeleine Le Caveau Saint-Jacques, 5 bis, rue du Faubourg-St-Jacques Le Caveau des Arches, 10, boulevard de Perpeuil Le Clos Carnot, 34, place Carnot Le Comptoir de Gaspard, 1, place Monge Le Cul de Sac, 11, route de Seurre L’Ecusson, 2, rue du Lieutenant-Dupuis Le Fleury, 15, place Fleury Le Gourmandin, 8, place Carnot Le Grand Bleu, 10/12, place au Beurre Le Grand Café de Lyon, 36, place Carnot Le Jardin des Remparts, 10, rue de l’Hôtel-Dieu Le Parisien, 7, rue d’Alsace Le Pickwick’s, 2, rue Notre-Dame Les Chevaliers, 3, petite place Carnot L’Hôtel de la Poste, 1/5, boulevard Clemenceau Loiseau des Vignes, 31, rue Maufoux Office du Tourisme, 6, boulevard Perpreuil -BP 87 Terre d’Or, rue Izembart, La Montagne Via Mokis, 1, rue Eugène Spuller Autour de Beaune Château de Pommard, Pommard Hôtel Golf de Levernois, rue du Golf - Levernois Hostellerie de Levernois, rue du Golf - Levernois La Buissonnière, 2, impasse Villot - Cedex 21 - Ladoix-Serrigny La Gremelle, départementale 974 - Ladoix-Serrigny Le Charlemagne, 1, route de Vergelesses - Pernand-Vergelesses Les Demoiselles, Ladoix-Serrigny Les Jardins de la Lauve, 7, place du Souvenir - Ladoix-Serrigny Mac Donald’s, A6 - Levernois Villa Louise, Aloxe-Corton * Contact diffusion : Alexandra Bruillot 06.43.62.57.98 - [email protected]