La bataille de waterloo
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La bataille de waterloo
La bataille de Waterloo C'est le 18 juin 1815 que l'avenir de l'Europe s'est joué sur les champs de seigle au sud de Bruxelles. Toutefois, les combats n'eurent pas lieu à Waterloo même mais sur le territoire des communes actuelles de Lasne et Braine-l'Alleud. La bataille a souvent été appelée en France "bataille de Mont-Saint-Jean" et en Allemagne, elle est appelée "bataille de la Belle-Alliance". Presque un demi-siècle de paix se suivit en Europe. Plus que cela, l'époque napoléonienne sema les idées nationalistes et de liberté à travers le continent européen. Cette bataille amena l'indépendance des Nations et la création de nouveaux Etats pendant le XIX siècle. La campagne de 1815 est la plus brève de l'histoire des guerres napoléoniennes, et aussi la dernière car Napoléon dut abdiquer quatre jours après son retour à Paris, par manque de soutien politique. Elle dura à peine quelques jours, aboutissant à la fin des 'Cent jours". Malgré sa brièveté, elle comprend de bons exemples des opérations militaires de l'époque. Elle a aussi fait se confronter deux des plus grands généraux de l'histoire. Elle s'est terminée par la victoire décisive de deux armées : celle des Alliées composée de Britanniques, d'Allemands et de Néerlandais, commandée par le duc de Wellington et celle des Prussiens, commandées par le maréchal Blücher, toutes deux opposées à l'armée française dite "Armée du Nord" emmenée par l'empereur Napoléon Ier. L'armée des Allies comprend 68000 hommes (25 000 Britanniques, 17 000 Belgo-hollandais et 26 000 Allemands). L'armée de Napoléon comprend 71 600 hommes. Les forces et le plan de Wellington Wellington a déployé son armée sur le plateau de Mont-Saint-Jean, face au sud, de part et d'autre de l'axe Charleroi-Bruxelles. Par mesure de protection et de surprise, la plupart des unités sont sur la contre-pente mais le dispositif est précédé, d'ouest en est, par trois points d'appui constitués de grosses fermes barricadées et défendues: Hougoumont, La Haye Sainte et Papelotte. Les forces et le plan de Napoléon Le matin du 18 juin, l'armée de Napoléon prend position à environ un kilomètre au sud du plateau avec : - à l'ouest de la route, 20.000 hommes et 5.500 cavaliers - à l'est de la route, 20.000 hommes et 4.700 cavaliers - en arrière, 19.000 hommes et 2.400 cavaliers Numériquement, Napoléon n'a qu'une légère supériorité en hommes mais son artillerie est beaucoup plus nombreuse. Son plan est de mener l'attaque principale à l'est et au centre en y incluant la ferme de la Haye Sainte (centre du dispositif allie). Il y fait déployer 80 canons (appelés la grande batterie). Afin d'attirer les réserves de Wellington vers l'ouest, il lance une attaque de diversion à l'ouest, sur la ferme Hougoumont. Il a plu toute la nuit, le terrain est détrempé. La mise en place de l'artillerie, dans la boue, est difficile. Le début de l'attaque est retardé. Par la suite, l'efficacité des tirs est réduite (les boulets s'enfoncent au lieu de rebondir par ricochets). La progression de l'infanterie et de la cavalerie n'est guère aisée. Et Napoléon négligea ou ignora le risque d'une intervention prussienne. Le champ de bataille aujourd'hui Les principales causes de la défaite Française sont: - Napoléon a sous estimé la cohésion des troupes alliées et prussiennes. - Mauvaise compréhension et transmission des ordres de Napoléon. - Mauvais choix des lieux des dernières attaques. - Les canons alliés capturés ne sont pas détruits, ce qui permet aux renforts Prussiens de les réutiliser. - Manque de coordination des armes. - Connaissance du terrain par Wellington qui avait repéré les lieux un an avant et décidé du lieu de bataille. - Sang-froid et ténacité des troupes alliées. - Combativité et énergie des troupes prussiennes La bataille de Waterloo fit 38 000 morts, aucun cimetière civil ou militaire n'a été crée sur les lieux de combats. Voila pourquoi, la vaste plaine de Waterloo est restée intacte de toutes constructions. Les bâtiments suivants sont toujours en place: - La Haye Sainte (propriété privée) - La Belle-Alliance (propriété privée) - La ferme de Hougoumont (propriété privée) - Le Caillou, dernier Q.G. de Napoléon (visitable). Chaque année s'y tient un "bivouac" qui réunit en tenue d'époque des figurants représentant les diverses armées. - Un musée, situé dans le centre de Waterloo, qui fut le dernier Q.G. de Wellington. - La butte du Lion. Elle a été érigée entre 1824 et 1826 (hauteur 43 m) et marque l'endroit ou le Prince d'Orange a été blessé au cours de la bataille