Les M Moulins des Vau ux de Ce ernay

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Les M Moulins des Vau ux de Ce ernay
Les M
Moulins des Vau
ux de Ce
ernay A piied ‐ Randon
nnée entre 2h 2 et 4h – Historique H
‐ Nature et paysage p
‐ Qu
uelques passsages dénive
elés et une zone hum
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ns)‐ Distance
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une chaîne solid
daire et découvrez une arrchitecture, ddes élémentts hydrauliqu
ues et paysaggers. Le tronçon qui vaut le détour
En début de parcours, faites le détour en voiture (la route à pied est dangereuse) pour découvrir le moulin de l’Abbaye des
Vaux de Cernay, un lieu d’une importance majeure sur le thème des moulins (entrée gratuite en semaine de 9h à 17h,
payante le week-end). RDV au parking de l’Abbaye. Traversez la propriété pour vous rendre jusqu’à l’étang, en direction
du belvédère qui est installé sur l’ancienne digue du moulin.
Puis reprenez la voiture pour aller au parking.
Des moulins, des moines et des étangs
C'est au XIIe siècle que des moines de l’abbaye de Savigny viennent s’installer dans la vallée pour y fonder une
communauté répondant à la règle des cisterciens. Parmi les aménagements qu’ils mettent en place, le travail sur
l’hydraulique est remarquable. Au sein de l’abbaye, les moines créent un moulin, le premier de la chaîne solidaire du ru des
Vaux. Ces moulins, dits « sous étang », ont en commun d’accumuler l’eau derrière des digues afin de créer le débit
nécessaire à l’entraînement de la roue. Ce dispositif permet de compenser le faible débit du ru.
L’imposante digue sur laquelle passe le chemin, appelée la « chaussée », prouve la richesse et l’influence de ces
moines, qui, à leur apogée au xiiie siècle, pouvaient s’autoriser de barrer la vallée et construire de tels ouvrages.
Deux bâtiments ont, tour à tour, abrité la roue du moulin de l’Abbaye : le bâtiment qui longe la chaussée puis, à partir de
1722, le bâtiment à droite de l’actuelle entrée du parking. Ils ont cependant été très modifiés et n’ont plus l’allure de moulin.
Au bout de la digue vous pouvez encore voir un pont médiéval sous lequel se trouve le déversoir de l’étang qui permettait
au surplus d’eau de s’écouler.
La boucle commence au parking accolé au mur de l’abbaye. Prenez le sentier qui longe ce mur jusqu’à atteindre le ru des
Vaux.
Continuez sur quelques mètres, jusqu’à l’extrémité du mur et empruntez le GR sur votre droite.
Le ru et son milieu
Vous allez suivre le ru des Vaux qui méandre sur votre droite. Si les hommes ont su canaliser ses eaux, celui-ci est aussi un
véritable milieu de vie qui abrite une faune et une flore variées, mais fragiles.
Vous pourrez contempler aussi bien les mousses et les lézards occupant les chaos de grès, que la bruyère et les bouleaux des
landes sèches, ou encore, les zones humides du fond de vallée où s’épanouissent orchidées et insectes. Le ru et ses étangs
hébergent carpes, perches, gardons et goujons qui sont des espèces communes, mais aussi quelques espèces plus
singulières comme la bouvière. En amont du Grand Moulin, le ru se perd dans l’étang de Cernay et forme une grande
aulnaie marécageuse.
Le Grand Moulin, un « moulin sous étang »
Difficile aujourd’hui de s’imaginer la présence d’un moulin au bout de cet étang. Pourtant, si la bâtisse a disparu, les traces
du circuit hydraulique sont tout autour de vous et vous permettent encore de comprendre l’organisation d’un moulin « sous
étang ».
En parcourant les 64 m de long de la digue médiévale, on se rend bien compte que celle-ci barre la vallée et retient l’étang
de Cernay. La roue, située dans le bâtiment, était alimentée par une bonde qui passait sous la digue. L’eau s’échappait
ensuite par un « canal de fuite ».
Le canal de décharge récupérait les eaux de trop-plein venant du déversoir, régulant ainsi le niveau de l’étang. Aujourd’hui
à sec, ce déversoir reste impressionnant avec ses marches en pierre de taille et ses trois arches maçonnées. De l’autre côté
du moulin, le troisième canal dit « de vidange » est, lui, encore visible. Il rejoint les deux autres canaux pour n’en former
plus qu’un seul qui alimente le Petit Moulin situé en aval.
L’exploitation de ce « Grand Moulin de l’Abbaye », ainsi cité pour la première fois dans les archives en 1566, était souvent
liée à celle du Petit Moulin. Les deux édifices étaient en effet très proches et la notion de chaîne solidaire prend ici tous son
sens puisque l’un ne pouvait travailler sans l’autre.
Arrivés au monuument Pelouse, prenez à droite
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Le coude du ru des Vaux et les cascades
Le cours du ru des Vaux marque un brusque coude vers le nord entre le Grand Moulin et le Moulin des Rochers. Ce
changement brutal de direction s’explique par un phénomène géologique : la « capture » du ru des Vaux par l’Yvette il y a
plusieurs millions d’années. À l’origine le ru des Vaux se prolongeait tout droit par le ruisseau de la Prédecelle, qui se jetait
ensuite dans la Rémarde. Au cours du temps, la vallée de l’Yvette s’est encaissée, et par érosion, a forcé le ru des Vaux à
changer de direction. En rejoignant l’Yvette, il a entaillé le plateau et entraîné l’éboulement des grès, façonnant
les cascatelles que l’on peut observer entre le Petit Moulin et celui des Rochers.
Continuez sur le sentier surplombant la vallée.
Pour mieux observer le moulin des Rochers, approchez-vous de l’étang aux abords de la RD 91 en passant par le
platelage en bois.
Revenez ensuite sur vos pas pour traverser la RD 91 au niveau des marches et du panneau « Emportez vos déchets »
Utiliser la force de l’eau, les activités des moulins
La force de l’eau sert principalement à la transformation du blé en farine, mais pas uniquement : un “moulin Battefer”,
destiné au martelage des métaux, aurait ainsi existé avant le xviiie siècle entre le Petit Moulin et celui des Rochers.
Un même moulin peut aussi changer d’activités au fil du temps. Le moulin des Rochers (aujourd’hui appelé des Roches) est
mentionné pour la première fois en 1525 comme un moulin à blé. Il devient ensuite un moulin
à tan, réduisant l’écorce de chêne et d’aulne en une poudre utilisée pour tanner les peaux. En 1865, il est transformé en
scierie mais, en 1900, il retrouve son activité meunière. Il accueille par la suite une turbine, comme d’autres moulins du ru
des Vaux. Cet usage n’a cependant duré qu’une courte période, le faible débit du ru ne permettant pas le bon
fonctionnement de ces équipements.
Le moulin des Rochers est un autre exemple parfait de moulin « sous étang » avec la configuration : étang, digue/chaussée,
ici la route départementale, et le moulin avec façades dissymétriques utilisant la pente. L’écoulement de l’eau a été modifié
et passe majoritairement par le déversoir situé sous la route.
L’aulne et la forêt
L’aulne est une espèce omniprésente dans la vallée du ru des vaux. Adapté aux milieux humides, il assainit les sols et était
déjà utilisé par les moines de l’abbaye des Vaux pour drainer les zones marécageuses. Sa présence en nombre aux abords
des cours d’eau et ses propriétés ont fait de l’aulne un matériau de prédilection pour la fabrication des éléments en bois des
moulins. Outre les moyeux, arbres à cames et dents d’engrenages, il servait plus particulièrement pour la fabrication des
roues. En effet il est connu pour être imputrescible quand il est complètement immergé dans l’eau, une qualité recherchée
pour ce type d’ouvrages.
Sur votre parcours vous trouverez aussi des arbres étranges, à l’apparence torturée. Ces « trognes » sont en réalité
d’anciennes limites de propriété ayant pris cet aspect à force d’être élagués. L’un des plus beaux exemples est le charme
centenaire situé au croisement avant de tourner vers la ferme des Bouillons.
Avancez jusqu’au panneau vert PNR et empruntez la route forestière. Après quelques mètres délaissez-la pour prendre un
petit sentier sur votre gauche descendant en pente douce au milieu des arbres, après deux gros rochers. Au croisement
suivant passez entre le « trogne » et le bloc de grès. Descendez à gauche, traversez le pont et suivez le sentier qui contourne
l’ancien moulin des Bouillons.
Les « moulins-fermes »
Le moulin des Bouillons est mentionné pour la première fois en 1556, et le moulin d’Aulne, situé plus en aval, en 1555.
Tous deux sont des « moulins fermes », faisant partie d’un ensemble de bâtiments agricoles organisés autour d’une cour.
Cette disposition est particulièrement visible sur la photographie aérienne du moulin d’Aulne. Souvent, le meunier
cultivait lui-même les terres proches de son moulin. Ces parcelles étaient rendues fertiles grâce aux limons déposés par le
ru. Dans certains cas, comme aux Bouillons, les terres étaient louées par le meunier à un laboureur qui s’en occupait. En
effet, certains moulins pouvaient ressembler à de véritables manoirs ruraux. On sait, par exemple, qu’en 1591, le moulin des
Bouillons était fortifié et doté d’un pont-levis.
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Apprès les escaliers continueez à gauche ttoujours en suivant le flécchage
du parcours.
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Laissez-vous à prrésent guider par les panneeaux du sentiier pédagogiq
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