Les fleurs de mars - Entre-gens
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Les fleurs de mars - Entre-gens
Les fleurs de mars (05-03-2009) - Pour fêter le mois où toutes les fleurs éclosent, un nouveau visage féminin et inédit chaque jour de mars sur votre portail de portraits. Lecture dans le rétroviseur (du 31 au 1er mars). 31 mars 2009 : Khadija Mohsen-Finan, la femme sans écran"La femme est un prisme éloquent pour parler des sociétés du Maghreb" nous dit Khadija Mohsen-Finan, qui a dirigé la publication "L'image de la femme au Maghreb" (éditions Actes Sud, octobre 2008). Elle précise : "Mais un prisme est trop souvent déformant. Une multiplicité de modèles coexiste désormais en Algérie, en Tunisie et au Maroc, où l'image de la femme moderne ne se confond plus avec celle de la femme occidentale". Khadija Mohsen-Finan est docteure en sciences politiques de l'IEP (Sciences Po) de Paris, où elle enseigne, et chargée de recherches à l'IFRI. Les femmes du Maghreb qui ont, faut-il le rappeler, participé activement dans les guerres de libération, aspirent à prendre toute leur place dans des sociétés marquées par le patriarcat. Elles voient aujourd'hui des images de femmes arabes, en Europe ou au Moyen-Orient, qui affirment leur caractère et leurs compétences, dans les affaires, dans la politique, dans les affaires. Cela provoque en elles le déclic. Les femmes vont jouer un rôle éminent dans l'avenir des sociétés maghrébines, mais le regard européen ne les voit pas, saturé qu'il est d'images ("le voile") ou d'émotions ("le terrorisme") qui font écran. 30 mars 2009 : Marcela Iacub, juriste libertaireElle est née à Buenos Aires, revendique son origine argentine. A 12 ans, elle a vu ses parents brûler leur bibliothèque à l'arrivée de la dictature militaire. Elle s'est jurée de ne pas rester. A 21 ans, après de brillantes études de droit, elle était déjà avocate et défendait les syndicats de travailleurs et les victimes d'accidents du travail. En 1989, elle arrive à Paris avec une bourse d'études et en vingt ans, elle s'est fait en France une solide réputation. Marcela Iacub est historienne du droit du corps. Ou plutôt juriste de l'histoire du corps. Enfin, elle s'intéresse au corps, et d'une façon qui souvent dérange. Voici ce qu'elle nous dit.La contraception, l'avortement... sont ce qu'elle appelle les droits sexuels. Ils ne sont pas une victoire des femmes contre les hommes. La conquête des droits sexuels concerne tout le monde car les hommes sont également victimes de l'Etat nataliste. Les hommes ne sont pas les auteurs intentionnels d'un complot pour subordonner les femmes. Il n'y a pas une mauvaise intention masculine, mais une situation familiale qui répartit les rôles sociaux et sexuels (site: www.lplm.info, "les papas = les mamans"). Pour Marcela Iacub, le féminisme français est "maternaliste", il ne voit dans la femme qu'une victime ou une génitrice. Elle dit : "Il faut en terminer avec les hommes et les femmes, il faut que le genre devienne une esthétique, un peu comme un parfum".Elle s'habille à la garçonne, se maquille les yeux en noir, porte une boucle d'oreille. C'est son esthétique à elle. Elle défend l'homoparentalité, rêve même d'une conception "externalisée" (ses livres "Le crime était presque sexuel" et "Qu'avez-vous fait de la libération sexuelle ?"), revendique le droit des prostituées à exercer leur métier, prône le sexe en toutes libertés. Marcela Iacub est libertaire, provocante et choquante pour les uns (nombreux), salutaire pour les autres (rares). Son maître à penser est Michel Foucault qui voulait "faire du sexe une liberté comme la liberté du commerce". Où le consentement de chacun prévaut. Où l'Etat n'intervient pas. 29 mars 2009 : Princess Touria, styliste en mode majeureAu pays de la haute couture, l'Orient est roi. Les stylistes d'ici nés là-bas métissent leurs créations qui s'inpirent des traditions séculaires pour proposer une mode glamour et décomplexée. Jeandy Touria ("Princess" Touria), originaire de Rabat et styliste à Paris, s'est débarassée de tout complexe par rapport au corps, en passant plusieurs années à Tahiti. La mode proposée par Princess Touria est ultra-féminine. Elle met en valeur le corps avec des tissus orientaux, des caftans qui risquent la transparence. (le mariage en 2009, vu par Princess Touria)Le père de Princess Touria était tailleur (marocain) et sa mère couturière (tunisienne). C'est cependant par le hasard d'une rencontre qu'elle est devenue créatrice de mode alors qu'elle était restauratrice à Tahiti. La mode est devenue une véritable passion. Les djellabas de Princess Touria sont courtes, échancrées, se portent avec des bottes. La jeune génération de Françaises d'origine maghrébine aiment ses modèles qui sont à la fois très féminines et rappellent les origines. "La femme habillée en Princess Touria est une femme originale, particulière ! " se plait-elle à dire. Son site : www.princesstouria.com 28 mars 2009 : Gina Djemba, un rayon de lumièreElle est française, d'origines russe (par sa mère) et camerounaise (par son père). Déjà c'est original ! Dés l'enfance, au Cameroun, elle se mettait en scène dans les réunions familiales et a très vite compris que chez elle la comédie était un don inné. Ce qui ne l'a pas empêché de beaucoup travailler. C'est au Cours Florent et au Conservatoire National Supérieur d'Art Dramatique qu'elle a appris le métier. A 23 ans, son expérience est encore jeune mais les critiques ne tarissent pas d'éloge à son égard, tel Albert Tjamag dans Beau et différent : "(Elle est) éclaboussante de présence. un seul rayon de lumière révèle des diamants perdus dans les nuits les plus noires". Au théâtre, elle joue dans Horace au Théâtre de la Cartoucherie à Vincennes (mise en scène: Naidra Ayadi) et à la télévision dans "Les bleus" sur M6. 27 mars 2009 : Nadia El Fani, entre père et mer"Si vous n'aimez pas le bruit des bottes, portez des babouches". C'est depuis Midès, oasis de montagne du sud tunisien, que Kalt, jeune hackeuse sur internet (interprétée par Sonia Hamza), envoie un message sur toutes les chaînes télévisées européennes. Bedwin Hacker (le pirate bédouin) est le film sans tabou réalisé par la franco-tunisienne Nadia El Fani en 2003. De père tunisien et de mère française, Nadia El Fani raconte Bedwin Hacker : "Pour moi, (ce film) était d'abord une astuce pour faire passer un message politique avec humour". Le film bouscule les mentalités dans une société du non-dit : "(C'est le) paradoxe chez nous. Quand on est caché, on peut tout faire mais il ne faut surtout pas s'afficher". Société schizophrène. Dans Bedwin Hacker, les femmes sont des génies de l'informatique, elles s'aiment, s'embrassent, elles boivent. Le film est à des années-lumière des clichés exotiques. Cinq ans plus tard, Nadia El Fani a réalisé Ouled Lénine. Elle raconte son père, qui était de la génération des communistes tunisiens des débuts de l'indépendance. Nadia a grandi au milieu de ces hommes et de ces femmes militants qui croyaient que le monde allait s'unir sous la bannière du marteau et de la faucille. "C'était un temps où musulmans, juifs, chrétiens, athées, hommes et femmes, indifféremment, vivaient ensemble, luttaient ensemble pour un monde meilleur fait de tolérance, d'égalité et de passion". Aujourd'hui, Nadia El Fani continue son aventure cinématographique. Elle travaille sur un nouveau longmétrage "Nous sommes tous des étrangers". A Paris où elle vit, elle n'est jamais très éloignée de Tunis. Les http://www.entre-gens.com Powered by Mambo Créé : 30 September, 2016, 05:56 Maghrébins ne sont-ils pas les voisins de palier des Français ? 26 mars 2009 : la sublime Rachida Brakni"Française, je suis française, complètement. J'appartiens à ce pays, à sa laïcité, à ses paysages". Née d'une famille algérienne de parents déracinés et humbles, elle se souvient de son enfance, de l'école qu'elle aimait tellement, des voyages avec son père, chauffeur routier, où elle se sentait reine de la France. Elle a passé son enfance à Savigny-sur-Orge. A la maison, on parlait arabe. Son père lui a donné le goût des livres. Zola a été l'auteur - phare de son adolescence. Sa mère l'emmenait le soir et le week-end au théâtre, aux répétitions. Ce sont ses professeurs du lycée qui lui ont fait aimer le théâtre. Elle hésitait entre la comédie et le barreau, le métier de comédien et le métier d'avocat. Rachida Brakni adore le sport, l'athlétisme. Enfant, elle était la meilleure de son club. Elle était parmi les meilleures cadettes françaises avec ses jambes fuselées et son corps affûté. Mais après le bac, c'est définitivement vers le théâtre qu'elle s'est tournée, tout en gagnant sa vie comme serveuse dans un café parisien. Elle travaillait dur au Conservatoire pour réussir. Elle est engagée pour la cause des femmes. Elle défend le Planning Familial comme un espace d'écoute et de parole formidable pour les jeunes filles. Ce sont "les bureaux de Dieu".Rachida Brakni la comédienne débute au cinéma à l'âge de 20 ans en 1997 dans "Une couleur café". Elle entre au Conservatoire national supérieur d'art dramatique en 1998, obtient en 1999 le Premier Prix de Tragédie Sylvia Montfort, entre à la Comédie Française en 2001, y reste jusqu'en 2004. C'est le film Chaos, de Coline Serreau, qui la révèle au grand public en 2002. Pour ce rôle, elle reçoit le César du meilleur espoir féminin. Elle rencontre Eric Cantona, qui va devenir son mari, sur le tournage de "L'Outremangeur". Les boucles brunes ("élastiques, sublimes" dit la pub) des photographies de l'Oréal que tout le monde connaît sont celles de Rachida Brakni. Toutes les facettes de cette femme française, "complètement française", sont celles d'une artiste et d'une personnalité exceptionnelles. 25 mars 2009 : Isabelle Adjani et la journée de la jupeLe film "La journée de la jupe" sort aujourd'hui sur les écrans français après sa diffusion sur Arte le 20 mars dernier. Il a fait une audience record, plus de deux millions de téléspectateurs sur la chaîne franco-allemande. Faut-il rappeler que Isabelle (deuxième prénom, Yasmine) Adjani est née d'un père kabyle et d'une mère allemande. Isabelle a grandi à Gennevilliers où son père était garagiste. Elle n'avait que 14 ans pour son premier rôle dans Le petit bougnat, 18 ans lorsqu'elle est entrée à la Comédie Française. C'est en 1988 que Isabelle Adjani a retrouvé ses racines en se rendant en Algérie pour "soutenir la naissance d'une démocratie". Depuis lors, elle a conservé une attache profonde avec ce pays. Sa meilleure amie est Yamina Benguigui qui l'emmène souvent "sur le terrain" où la féminité est perçue comme provocante.Dans "La journée de la jupe", Isabelle Adjani interprète une prof de français d'un collège de banlieue qui "pète les plombs". Un film aux dialogues justes avec une Adjani plus époustouflante que jamais qui explique : " Il est important que de tels fims, qui nous font réfléchir sur cette troisième génération en quête d'identité, puissent exister". Chacun de ses films est un événement. Elle a toujours incarné des personnalités fortes : la Reine Margot, Adèle H., Camille Claudel. Jean-Paul Lilienfeld, le réalisateur de "La journée de la jupe", originaire de Créteil, a eu l'idée du film lors des émeutes de novembre 2005. Pour les adolescents qui jouaient là leur premier rôle, Isabelle Adjani a été un "prof de cinéma" extraordinaire. Comme le raconte Sarah (Farida dans le film) : "Je ne savais pas qui était Isabelle Adjani. Un jour, j'ai eu un problème avec mon texte pendant la scène du viol sur la vidéo. J'ai craqué. J'en ai pleuré. Elle est venue me voir. Elle m'a parlé pendant une demi-heure et j'ai réussi en une seule prise. Elle était tellement sincère en récitant son texte sur l'école et notre avenir" (source : Bivouac-ID). Et demain au lycée, Sarah portera une jupe. 24 mars 2009 : le Maroc and roll de Morjana Alaoui" En cinq minutes, j'ai su que c'était elle. Elle aimait le scénario. Elle n'était pas encore pourrie par le système. Elle abordait le script de manière totalement sensitive". Pascal Laugier cherchait une comédienne pour son film "Martyrs" et Morjana Alaoui est arrivée. Pascal Laugier n'en revient pas encore. "Elle a traversé le film, avec une espèce de grâce qui m'a en partie échappé. Aujourd'hui encore je n'arrive pas à la résumer. Je n'arrive pas à dire quelle jeune femme elle est. Je trouve son travail époustouflant", ajoute-t-il. Morjana Alaoui a grandi à Casablanca qu'elle a quitté à l'âge de 18 ans. Après un court séjour aux Etats-Unis, elle poursuivait des études de journalisme à l'Université américaine de Paris lorsque Laila Marrakchi lui a proposé le rôle principal dans Marock. Elle incarnait une jeune Marocaine, de milieu plutôt bourgeois, musulmane, qui vit une histoire d'amour avec un jeune juif. "Les gens ont peur du miroir".Le film a dérangé et les réactions outrées ont marqué la jeune comédienne qui analyse : "Quand on voit quelque chose de réel en face de nous, cela nous choque. Les gens ont peur de se regarder dans un miroir". mais Morjana Alaoui sait que beaucoup de jeunes filles se reconnaissent en elle. 23 mars 2009 : la cuisine de Fatema Hal raconte l'histoire des gens"Il y a deux types de personnes", dit Fatema Hal, "celles qui sont obnubilées par les entraves et celles qui vont se débrouiller pour les franchir !". Et elle ajoute : "Celles-ci finissent par ne plus les voir (les obstacles). Leur secret ? Travailler beaucoup, trouver les choses qui les font vibrer, et les réaliser !". Fatema Hal avait 17 ans lorsqu'elle est arrivée en France pour rejoindre un mari qu'elle n'avait pas choisi. En France, elle n'a eu de cesse de conquérir sa liberté face au destin qu'on voulait lui imposer. Elle est entrée à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes, a rédigé un mémoire sur la prostitution des Marocaines en France. Mais c'était dans une autre vie.Sa vie d'aujourd'hui, c'est la restauration. Elle dirige depuis 1984 le restaurant marocain le plus couru de Paris, le Mansouria (une vingtaine de salariés), elle commercialise des épices, elle donne des cours de cuisine, elle anime des conférences, elle écrit des livres de gastronomie, crée une gamme de tajines en barquettes qu'elle vend dans les Monoprix, elle a un service de traiteur pour de grandes entreprises, elle ne s'ennuie jamais... "Je cherche à être dans le mouvement, dans l'entre-deux". Et pourquoi la restauration ? "Parce que la cuisine raconte l'histoire des gens. Parce que dans l'immigration, la dernière chose qui nous reste, c'est la langue qui parle et la langue qui goûte". (d'après l'article de Fadwa Miadi, sur Babelmed). Site internet de Fatema Hal : www.fatemahalreception.com 22 mars 2009 : Meryem Chadid a réalisé son rêve (portrait par Meryem Kaf)Femme d'exception avec un parcours exceptionnel. Meryem Chadid, est la première femme marocaine à fouler le sol de l'Antarctique, elle y a planté le drapeau marocain ce qui fait sa fierté autant que son expédition, sans oublier « le couscous qu'elle a préparé pour ses collègues pendant le périple ».Petite, elle ne voulait être ni médecin ni maitresse à l'instar de ses petits camarades de classe. Sa passion pour la science fera de son parcours un exemple de persévérance et de réussite avec excellence. Les yeux brillants de bonheur et un sourire http://www.entre-gens.com Powered by Mambo Créé : 30 September, 2016, 05:56 presque éternel au coin des lèvres dés qu'elle commence à se remémorer son expédition en Antarctique. Bref, une personne que l'on aimerait garder en face de soi et écouter avec beaucoup d'attention. Si ce n'est les multiples demandes des journalistes qui attendent de la rencontrer sans oublier ses fans. Eh oui Meryem Chadid a des fans pour la plupart des mamans car elle fascine leurs enfants et leur fait aimer un monde qui fait mine de rien partie de l'abstrait : l'astronomie. « Mon parcours est des plus banals. Je n'imaginais pas que ma carrière allait prendre cette tournure » explique Meryem. Et enchaine « aujourd'hui, je me dis que si moi j'ai pu réaliser mon rêve, d'autres y arriveront. Je viens d'une famille modeste, je n'avais pas de bourse, j'ai du fournir un effort incommensurable pour atteindre mes objectifs. J'ai été choisie pour faire partie de la première équipe internationale pour installer le plus grand télescope au Chili ».Après une maîtrise de physique à l'université de Casablanca, Meryem Chadid entame un troisième cycle à Nice, en 1994, et devient ingénieur astrophysicien au centre national de la recherche scientifique (CNRS).Après quatre ans de recherches dans le désert chilien d'Atacama, elle rentre en France et passe le concours de la fonction publique pour devenir astronome. ... « Le choix me dira t-on est basé sur mes compétences », explique Meriem Chadid. En décembre 2005, elle part avec une vingtaine de chercheurs pour une mission de plus de deux mois au Pôle Sud. C'est son mari, l'astrophysicien Jean Vernin, qui est à l'origine du projet. Le but de l'expédition : étudier le site en vue de l'installation d'un télescope pour observer le scintillement des étoiles", explique l'astronome marocaine. Elle a aussi décrit la rudesse des conditions météorologiques ainsi que la longueur du trajet parcouru pour atteindre la station Concordia située au «Dôme C» qui se trouve sur le plateau continental Antarctique distant de 1100 km de la base Dumont d'Urville (base Française) et de 1200 km de Terra Nova Bay (base Italienne). Une expédition qui marquera le parcours de la jeune femme. Aujourd'hui, elle enseigne à l'université de Nice-Sophia-Antipolis, parcourt le monde et essaye surtout, de transmettre une passion et un savoir afin aux jeunes. « Le relais doit être assuré » dira t-elle avec le sourire. 19 - 21 mars 2009 : la Semaine internationale contre le racisme avec Souad Belhaddad, Isabelle Wekstein et Esther MujawayoNous sommes deux devant vous, l'une est musulmane, l'autre est juive; l'une est avocate, l'autre est journaliste. Qui est qui ?". C'est ainsi que commence l'intervention en duo de Souad Belhaddad et Isabelle Wekstein dans les collèges et lycées de banlieue. Les doigts se lèvent, se partagent en deux camps. Souad serait la juive "à cause de son nez busqué". Erreur ! On ne peut pas juger sur l'apparence physique. Et le jeu continue face aux élèves, pendant trois bonnes heures qui sont un véritable combat pour faire prendre conscience des préjugés, des stéréotypes. Epuisées, les deux femmes peuvent quitter l'établissement. Les élèves en redemandent. Souad Belhaddad évoque souvent sa rencontre avec la Rwandaise Esther Mujawayo, sociologue et psychothérapeute, qui vit aujourd'hui en Allemagne. Ensemble, elles ont écrit Survivantes (2004) qui raconte le génocide au Rwanda puis La fleur de Stéphanie (2006).Souad Belhaddad est née en Algérie. Elle est arrivée en France à l'âge de cinq ans. A sa première sortie au pied de son immeuble, un gamin lui a lancé : "Toi, l'Arabe, tu pues !". Elle a été saisie par l'extrême violence de cette phrase. Aujourd'hui, elle explique : "On peut tout dire à propos d'un Arabe... tout, sauf qu'il pue. C'est mathématiquement impossible, tellement les mères arabes sont obsessionnelles de l'hygiène". Devenue écrivain et journaliste (prix AFJ des femmes journalistes en 1994), elle livre ses batailles contre le racisme, pour les droits des femmes, pour resserrer les liens entre ses deux pays, la France et l'Algérie, deux pays entre lesquels il est toujours si difficile de jouer des matches amicaux, et pas seulement au football. Son premier livre, elle lui a donné le titre : Entredeux je : Algérienne ? Française ? Comment choisir ?. Elle y exprime avec émotion la quête d'identité difficile des femmes françaises d'origine maghrébine. 17 et 18 mars 2009 : Linda Bourdjem parle des filles des cités avec Calixthe BeyalaFin février, au Forum de la FNAC à Mulhouse, Calixthe Beyala, a encouragé une jeune auteure mulhousienne, Linda Bouredjem, qui vient de publier "Zut, c'est la ZUP !". Linda BouredjemLe livre a pour cadre les quartiers populaires, les cités de la ville. Linda était intimidée mais enthousiaste.Il faut dire que l'écrivaine Calixthe Beyala, qui vient de publier quant à elle "Le Roman de Pauline" en est à son dix-huitième roman et a déjà obtenu quelques consécrations, comme le Grand Prix du Roman de l'Académie Française avec "Les Honneurs perdus" ou le Prix François Mauriac avec "Asseze l'Africaine".La vie d'écrivaine de Calixthe Beyala n'est pourtant pas un long fleuve tranquille. Elle a été accusée de plagiat en 1996 (Lire) pour "Le Petit Prince de Belleville" et même de "kleptomanie littéraire" (Télérama) en 2008. Son livre "Celui qui m'offrait le ciel" qui raconte la passion débordante d'une belle femme africaine avec un animateur -vedette de la télévision du dimanche après-midi a fait scandale. On l'a accusée cette fois-ci d'être une "mythomane", une "créature vengeresse". Elle dénonce le racisme de la presse de gauche parisienne à son encontre. Sa plainte contre le CSA en tant que présidente du Collectif Egalité qui se bat pour la diversité dans les médias, son admiration pour Kadhafi, ses ambitions de toute nature ne sont pas sans irriter autour d'elle. Son histoire de vie non plus n'est pas un long fleuve tranquille. Calixthe BeyalaNée au Cameroun dans une famille misérable, c'est sa soeur de quatre ans plus âgée qu'elle qui a pallié à la défaillance parentale. Arrivée à Paris à l'âge de 17 ans, elle s'est isolée avec ses plantes quand elle ne partait pas pour de nombreux voyages pour tenir le choc de l'exil. L'écriture est sa manière de se raconter. Elle habite Pantin. "Le Roman de Pauline" (février 2009) est l'histoire d'une fille des cités. Calixthe, elle, s'est assagie avec le temps. "Je cible mon énergie et deviens plus efficace" explique-t-elle, en donnant quelques conseils à Linda. 16 mars 2009 : le mektoub de Maya ShaneLorsqu'elle avait six ans, elle avait rencontré Claude François qui lui avait proposé de chanter avec lui, en lui disant : "La chanson, tu as ça dans le sang". Mais sa mère l'a giflée devant lui : "Rentre à la maison tout de suite". Puis à Carthage, elle a rencontré Gilbert Bécaud qui l'a repérée dans la salle et l'a fait monter sur scène. Alors qu'elle commençait sa carrière de chanteuse, Enrico Macias a accepté la proposition d'un duo qui lui avait été faite par l'intermédiaire de Claude Ghrenassia, son fils. Le titre s'appelle Un rayon de soleil, et il figure sur Les filles d'Orient, l'album de Maya Shane, puisque c'est d'elle dont il s'agit. Maya (c'est son nom d'artiste) est française, née à Meudon, d'une famille tunisienne. Elle a grandi à Belleville. Elle ne parle pas l'arabe mais le chante phonétiquement. Les rencontres opportunes font partie du mektoub (destin) de Maya Shane : des producteurs, des musiciens, des arrangeurs. En février, elle a chanté ses titres-phares : De Casa à Djerba, Racines, Les filles d'Orient, J'existe, et même une interprétation de L'hymne à l'amour. C'était son premier concert à Paris, à l'Européen. http://www.entre-gens.com Powered by Mambo Créé : 30 September, 2016, 05:56 Maya Shane est la marraine de l'association Espace femmes et handicaps, qui permet aux femmes handicapées d'exprimer leur potentiel créatif. 15 mars 2009 : Hagina Ameur sait ce qu'elle veut Il est 14 heures ce mardi-là. Les membres du comité d'appui aux projets sont réunis autour d'une table en forme de U. Au milieu, une petite table et une chaise attendent qu'un créateur d'entreprise vienne s'y installer pour présenter son projet. C'est Hagina Ameur qui arrive. Petite veste noire. Cheveux noués. Un peu intimidée. Mais pleine d'espoir et confiante en son projet. Elle raconte. « J'aime la décoration depuis toujours. En mars, j'ai organisé mes fiançailles. Mes invités m'ont demandé qui avait décoré la salle car elle leur avait beaucoup plu. Je me suis dit que je pouvais le faire à plus grande échelle. » Elle décide alors de lancer son entreprise de décoration de salles. Pour des mariages et plus globalement des événements familiaux ou d'entreprises. Face au comité, elle détaille ses prestations, ses tarifs, son organisation. Le jury étudie son plan de financement. « Avez-vous besoin d'acheter une camionnette ? Pourquoi ne pas la louer dans un premier temps ? » Hagina Ameur acquiesce, s'esquive et le comité délibère. « Elle est très organisée. Elle sait ce qu'elle veut. » dit sson conseiller. Les dernières incertitudes sont levées. Hagina Ameur bénéficiera d'une bourse. Elle essaie de retenir quelques larmes « C'est la pression qui s'évacue. Je suis vraiment contente. Je vais pouvoir enregistrer ma société la semaine prochaine. Si on avait refusé mon dossier, j'aurais quand même créé ma société. Mais ça aurait été plus difficile. Je suis sûre de mon projet. » (source : La Voix du Nord) 14 mars 2009 : Mouna Belghali présente la parole des femmes et des jeunesLe Festival au Féminin 2009 a clos ses portes il y a quelques jours maintenant. Et sur entre-gens, pour conclure ce petit voyage dans la pluralité proposée par la Cie Graines de Soleil, nous ouvrons nos colonnes à Mouna Belghali qui, dans le cadre du festival, a porté devant le public la parole des femmes et des jeunes. Mais comme promis, et ce jusqu'à la fin du mois, les Fleurs de mars continuent sur entre-gens avec d'autres visages à découvrir encore...Mouna Belghali a restitué aux festivaliers la semaine dernière l'atelier théâtre d'un groupe de jeunes qui fréquentent la bibliothèque Goutte d'Or et ont choisi, avec les femmes de l'association AGO, de faire du théâtre en se faisant appeler "les passionnés du théâtre". Ils ont leur mot à dire quant aux sujets sur les femmes et sur les frontières, c'est leur façon de participer au débat par le choix du texte et par le jeu théâtral.Mouna Belghali a également présenté "Paroles de femmes". Le travail, elles savent ce que c'est, elles l'ont toujours fait : à la maison, dans leur ménage. Mais « avoir un travail », autrement dit, être avocate, institutrice, médecin, ministre, ou mannequin... C'est autre chose! Cela fait rêver, cela donne confiance, cela fait gagner beaucoup d'argent ! Parallèlement au travail mené par l'association AGO avec les femmes en alphabétisation qui, entre autres, les oriente et les encadre dans leur recherche d'un emploi, l'atelier théâtre de Graines de Soleil est un espace de parole qui permet à ces femmes d'exprimer à travers un processus artistique leur propre point de vue, leur propre vision et leurs rêves autour du monde du travail. 13 mars 2009 : Fatima Mazmouz, par la grâce de la femmeElle est née en 1974 à Casablanca au Maroc. Elle vit et travaille en région parisienne. Titulaire d'un D.E.A. en histoire de l'art, elle pratique la photographie depuis 1994 et la vidéo depuis 2000. Elle a notamment exposé en 2005 au 11ème Salon de la photographie de l'AMAP (Association Marocaine d‘Art Photographique), Rabat (Maroc) et aux VIèmes Rencontres Africaines de la Photographie, Bamako (Mali). Elle a également fait partie de la sélection officielle pour la participation marocaine à la F.I.A.V. en 2005 à Barcelone (Espagne). Elle aborde la photographie comme un moyen d'interrogation sur la complexité de sa propre identité de femme artiste d'origine marocaine. Ses travaux l'ont amené à séjourner dans plusieurs pays du Moyen-Orient et du Maghreb. Dans ces pays, quotidiennement confrontée à la question du statut de la femme, elle en fait la quête de sa propre démarche artistique. (présentation festival) Fatima Mazmouz est l'auteur (photo) de l'affiche du festival (ci-dessus). 12 mars Cornélia Biffot crée des poupéesElle est née à Rennes, d'une mère Bretonne et d'un père Gabonais architecte. Cette métisse à la fois peintre, modéliste-styliste, créatrice de bijoux, de poupées, reste fidèle à ses matériaux tels que le tissu, le raphia, la terre glaise, le papier mâché, la porcelaine, etc... Ses premières figurines naquirent, explique-t-elle, «pour répondre à un désir de création, et donner satisfaction à différents intérêts pour l'histoire, l'art, la féminité et enfin susciter une émotion intense chez tous ceux qui les regardent». Objets de collection, ses poupées sont toutes uniques. Cornélia expose depuis une vingtaine d'années au Gabon, en Allemagne, en France... «Ma première poupée je l'ai faite à 8 ans, et depuis je n'ai jamais arrêté. A ce jour, j'ai totalisé 9978 poupées.. je suis toujours animée par la même passion... mes poupées ne sont pas des jouets mais des oeuvres d'art qui ont une dimension ethnique, mystique, mythique, culturelle, authentique, moderne...» (Amina, n°464) 11 mars 2009 : Lily Latifi crée sur mesureSi vous passez par Paris, arrêtez-vous à la boutique de Lily Latifi au 11, rue des Gardes, Paris 18ème. Depuis 1999, Lily Latifi crée et édite des textiles contemporains pour l'habitat et l'événementiel, destinés aux professionnels et au grand public. Elle cherche à allier la grâce, l'élégance et la discrétion à une grande fonctionnalité et une haute technicité. Elle considère que le tissu constitue beaucoup plus qu'un simple élément décoratif. C'est pourquoi elle réalise chaque panneau sur mesure en prenant en compte l'architecture et la lumière de l'espace qui l'accueillera. Dans toutes ses créations Lily Latifi combine l'oriental et l'occidental, le moderne et le traditionnel, l'industriel et l'artisanal, le masculin et le féminin, le naturel et le synthétique. Site internet : www.lilylatifi.com 10 mars 2009 : Erika Serre, une étoile de la voie lactéeÀ Paris, Erika est de toutes les soirées balkaniques, assurant petits concerts ou premières parties torrides. Elle fut aussi la meilleure surprise vocale de "Vertiges", le spectacle monté par Tony Gatlif en 2007. Erika Serre est tsigane, elle en possède la fougue et la profonde sensibilité, mais échappe à toutes formes de clichés. Si l'anglais ne fait pas partie de ses bagages, la jeune Hongroise parisienne maîtrise le roumain, l'espagnol ou l'italien, ce qui lui permet de nous offrir une jolie ballade dans une Europe sans frontières, qui inclut aussi bien l'Afrique et l'Asie que quelques étoiles de la voie lactée. Dans Emigrante, elle chante avec des musiciens roms, français, un joueur de tablas du Rajastan, un jazzman, un bassiste camerounais et quelques musiciens hors normes comme le batteur Buj ou le guitariste syriano-sicilien Serge Leonardi qui signe l'intégralité de ses brillantes compositions. Tous ces artistes truffés de talent sont portés par l'énergie et la grâce d'Erika. 9 mars 2009 : Hindi Zahra se retrouve dans la pluralitéNée à Khourigba (Maroc), d'origine berbère et touareg, Hindi Zahra fait vibrer une voix sans frontières. Sa musique est un blues ancestral, un jazz originel, http://www.entre-gens.com Powered by Mambo Créé : 30 September, 2016, 05:56 une vibration orientale, où elle parle d'amour, de l'affirmation de soi, du monde et ce que ses rencontres lui inspirent. Elle est issue d'une famille d'artistes berbères qui compte parmi les plus célèbres d'entre eux le groupe Oudaden. Sa mère et ses oncles l'initient à la musique traditionnelle gnawa, à la folk de Dylan, au reggae de Marley, aux rythmes ancestraux et aux plus belles mélodies du répertoire égyptien.(présentation producteur) Hindi Zahra, le folk sans frontières Autodidacte, musicienne, auteur-compositeur, Hindi se retrouve dans la pluralité. C'est ainsi que le magazine américain The Wire va jusqu'à la décrire comme la fille spirituelle de Django Reinhardt et Billie Holiday. Elle s'est produite en première partie d'Anis à l'Olympia, d'Oxmo Puccino à La Cigale où elle a participé au Bose Blue Note Jazz Festival, de Dobet Gnahoré au Festival au Féminin 2009.8 mars 2009 : spécial Journée Internationale des Droits des femmesLa dramaturge Laure Saupique, la scénographe Sarah Heitz-Bernard, la costumière Martha Romero, les comédiennes Caroline Filipek et Vanessa Bettane présentent "Le 7ème Kafana", une pièce écrite et mise en scène par Laurent Maurel, une création du Festival au Féminin 2009.« C'est elle, Angela, ma meilleure amie, qui m'a vendue » : elles ont quitté leur pays pour chercher une nouvelle perspective de vie, attirées par une promesse de travail à l'étranger, mais ont été exploitées comme marchandise. Sept kafanas, c'est le nombre de bordels que peut supporter une femme prostituée de force avant de perdre la vie ou de sombrer dans la démence. Témoignages authentiques de personnes prostituées de force dans la traite des êtres humains entre la Moldavie et la France, séquences originales inspirées de notre actualité, fiction contemporaine barbare et débridée : ce spectacle pose, avec un humour toujours distancié et une énergie salvatrice, la question des conditions de (sur)vie de ces victimes du trafic d'êtres vivants sur notre territoire : la France est-elle un 7ème kafana pour les victimes de la traite, le pays des droits de l'Homme tient-il ses promesses ? Egalement aujourd'hui 8 mars 2009, au Centre musical Fleury-Barbara, le film "L'été de Noura" et la comédie musicale "Nha Fala" de Flora Gomes avec Fatou N'Diaye. L'été de Noura. L'histoire d'une jeune bachelière dont les parents organisent un mariage forcé à son insu. Son grand frère Icham, opposé à ce mariage se positionne en faveur de Noura après que cette dernière ait lancé un appel au secours désespéré. Nha Fala. Avant de partir pour l'Europe afin d'y poursuivre ses études, Vita jure à sa mère qu'elle ne chantera jamais. Une légende familiale veut en effet que toute femme qui ose chanter soit frappée d'une fatale malédiction. À Paris, Vita rencontre Pierre, un jeune musicien. Amoureuse, elle se laisse aller à... chanter ! Alors que Vita s'inquiète déjà des conséquences de son acte, Pierre, lui, s'émerveille de son talent. Il insiste, lui fait enregistrer un disque. Le succès est immédiat, mais Vita craint que sa famille n'ait connaissance de sa « faute ». Accompagnée de Pierre, elle décide alors de retourner près des siens ; la jeune fille repart dans son pays pour organiser ses propres funérailles et ainsi conjurer le sort ! 7 mars 2009 : Dobet Gnahoré panafricaineElle est ce soir au Centre Musical Fleury-Barbara, 1 rue Fleury, Paris 18ème ! Chanteuse, danseuse et percussionniste ivoirienne, Dobet Gnahoré a hérité de la force des traditions «bété» de son père Boni Gnahoré, maître percussionniste de la Compagnie Ki Yi Mbock d'Abidjan, dirigée par Werewere Liking. Des mélodies mandingues à la rumba congolaise, du ziglibiti ivoirien au bikoutsi camerounais, du high-life ghanéen aux choeurs zoulous, les compositions, portées par des sonorités jazz, sont variées et colorées. Elle chante en différentes langues africaines : bété, fon, baoulé, lingala, malinké, mina ou bambara, reprenant ainsi la tradition panafricaine du groupe Ki Yi Mbock. Dobet est entourée d'un guitariste, d'un bassiste et d'un batteur d'exception. Sur la scène, sa voix, son charisme et sa grande présence emballent le public.. A ne pas manquer donc ! 6 mars 2009 : Maïmouna Coulibaly vous met l'ambianceMaïmouna Coulibaly est née à Dreux il y a trente-trois ans, Maïmouna a grandi dans la cité de la Grande Borne à Grigny. Elle se dirige tout d'abord vers le théâtre avec un DEUG «Technique Actor Studio », joue des solos et monte en troupe « Sula », une adaptation de Toni Morrison. Parallèlement elle apparaît dans de petits rôles pour le cinéma et la télévision. Elle se forme à diverses techniques de danse (Modern-Jazz, Afro-Jazz, traditionnelles africaines). Puis elle donne des cours de danse au Centre de Danse du Marais et au studio Peter Goss et dirige la troupe des Ambianceuses, collectif de danseuses originaires de divers horizons : Afrique, Antilles, France, Luxembourg... artistes sensuelles, chaleureuses, professionnelles et tolérantes. En 2002 elle écrit, chorégraphie et anime le DVD culte « N'dombolo fever » qui lui vaudra une reconnaissance médiatisée. En 2003 elle enchaîne avec « Raga dance fever ». En 2005 elle met en scène « Façon Soul », montage de textes de la littérature afro-américaine. Animatrice et chorégraphe sur Trace TV Africa, elle a participé à de nombreuses émissions de télévision sur TF1, France 2... Le 13 février 2009, les Ambianceuses ont assuré l'animation du meeting d'athlétisme à Bercy. Site : www.lesambianceuses.com (voir aussi le blog de Maïmouna). Maïmouna (au centre) et ses ambianceusesMaïmouna présente ce s Mariamou au LMP. Semi-autobiographique, cette pièce chorégraphique, reprise puis remaniée en référence aux émeutes dans les cités de 2005 et aux 40 ans de Mai 68, n'a pas pris une ride. Mariamou est une jeune française, de 15 ans, fille d'immigrés, élevée en banlieue parisienne, dans une de ces cités où rêver d'un avenir est un défi en soi. Ballottée entre ses deux cultures, sa religion, ses traditions, elle doit trouver sa place dans un environnement où les jeunes femmes ont rarement la possibilité de s'exprimer. Sur les rythmes sensuels et endiablés des rues (Coupé Décalé, N'Dombolo), du traditionnel africain et afro-contemporain (Krumpin), cette comédie satirique dépeint avec justesse et dérision la vie des femmes en banlieue et la détermination dont elles doivent faire preuve pour s'épanouir. Quand la réalité est lourde à porter, il vaut mieux la considérer avec légèreté, « Hééé Mariamou » sonne comme un éclat de verre provenant du miroir de nos inconsciences.(présentation Festival) 5 mars 2009 : Sika, du fon au français, crée son langage imaginaireHier soir à l'Olympic Café, le Festival s'est ouvert aux musiques actuelles avec la francobéninoise Sika. Sika travaille depuis plusieurs années avec des compagnies de nouveaux cirques (Cie Lunatic, Cie André Mandarino, Cie de Marie-Anne Michel) où elle explore la voix dans tous ses états, passant du jazz aux musiques du monde. Chanteuse originaire du Bénin, engagée et militante, véritable électron libre et voyageur, passant du français au fon, sa langue maternelle, elle sait aussi créer son propre langage imaginaire. En 2005, Mam'Sika (anciennement Mami Watta) recomposé en trio, travaille des compositions, invente un « jazz nomade », mêlant des mesures impaires, des modes influencés de musiques du monde et de l'improvisation. Sur scène, ce « jazz nomade » sert de toile de fond à l'improvisation (vocale aussi bien qu'instrumentale), à l'imprévu et la prise de risque, mais surtout au dialogue et à la http://www.entre-gens.com Powered by Mambo Créé : 30 September, 2016, 05:56 connivence entre les membres du groupe. Après quelques concerts en trio en 2006, le groupe Mam'Sika se renforce avec le retour de son ancien violoncelliste en 2007. Le quartet devient plus électrique avec des influences venant du funk et de l'électronique. Il fait désormais partie du paysage des musiques actuelles. 4 mars 2009 : Gerty Dambury, les lettres de Pointe-à-PitreGerty Dambury est née le 27 février 1957 à Pointe-à-Pitre en Guadeloupe, où elle a passé sa petite enfance, elle a vécu ensuite à Montreuil et à Paris. Elle a suivi des études de langues (anglais, arabe) tout en s'exerçant aux pratiques théâtrales. Elle est retournée en Guadeloupe de 1980 à 1998 et vit actuellement en région parisienne. Gerty Dambury est à la fois poète, actrice, dramaturge, nouvelliste et metteure en scène. Dès 1981, elle commence à écrire pour le théâtre et crée des pièces en français, en créole ou bilingues. Dans les années 1990, elle participe à des ateliers et à des résidences d'écriture. Sa pièce la plus connue, Lettres indiennes, fut créée en Avignon en 1996, pour la version française, et à New York en 1997, pour la version anglaise. Ce mercredi 4 mars, Gerty Dambury présente la pièce Trames. La pièce se déroule à Pointe-à-Pitre en Guadeloupe. "Gilette, femme accomplie, veut rendre compte et témoigner de la douleur et du combat pour la survie des femmes qui viennent se confier à elle. Christian, son fils, enfant rebelle en voie de perdition, est en conflit avec toutes les images de ces femmes qui détournent l'attention de sa mère, à qui il cherche à arracher des informations sur son père absent, sur l'Afrique, terre d'origine du géniteur. Dabar, servante , véritable « maître de cérémonie », endosse les voix et les corps de ces femmes interrogées puis enregistrées. Entre séduction et rancoeur, mère et fils se perdent dans le tourbillon des mots, sous le regard de Dabar, esprit tutélaire des femmes bafouées. Entre Antilles et Afrique, Trames nous entraîne dans des univers tourmentés".(présentation Graines de soleil) 3 mars 2009 : laissez parler Halima HamdaneHalima Hamdane participe chaque vendredi à l'émission "Reines d'Afrique" sur RFI. Elle anime "l'Arbre à palabres" au musée du Quai Branly. Le répertoire d'Halima puise dans ses mémoires d'enfance. "Le conte, c'était une affaire de femme et de transmission orale. Ma grand-mère n'a pas consigné ses histoires, elle ne savait ni lire ni écrire." Il s'enrichit des contes collectés au Maroc et dans le désert auprès des anciens de sa famille sahraouie. Avec de grands gestes, une voix tour à tour douce ou ferme et de longs silences chargés de mystère, Halima Hamdane égrenne des histoires de sultans, de jeunes filles belles comme la lune et de monstres terrifiants. Native de Sidi Kacem, elle est arrivée en France il y a 20 ans, laissant derrière elle un poste de professeur de français. À Paris, elle est chargée de cours de méthodologie à l'Université Val d'Essonne, avant de se consacrer au conte et à l'écriture. Halima Hamdane a publié deux romans : "Sarraounia - La reine magicienne du Niger" (Cauris Editions 2002) et "Laissez-moi parler" (Ed. Le Grand Souffle. 2007). En partenariat avec RFI "Reines d'Afrique", Halima Hamdame sera à l'antenne le vendredi 6 mars de 9h30 à 10h30 pour le Festival au Féminin. Site : http://halima.hamdane.over-blog.com. 2 mars 2009 : Layla Darwiche raconte des histoires (source image : www.salondulivreagen.fr/IMG/arton276.jpg)" Ken ya ma ken... ma grand-mère s'installait sous l'oranger de la cour et commençait à raconter des histoires de djinns et d'ogresses qui nous faisaient frissonner ". Passionnée par l'Orient proche et lointain, ses langues, ses mythes ; elle aime partager avec le public les histoires qui l'ont émue ou amusée. Nourrie à la source du conte traditionnel oriental par sa grand-mère et par son père, Layla Darwiche met depuis trois ans ses pas dans ceux de ses aînés sur les routes de France, Suisse et Québec pour des spectacles en solo, en duo ou collectifs. Layla Darwiche passe par la Goutte d'Or au Festival au Féminin 2009. 1er mars 2009 : Mimi Barthélémy raconte des contes de "femmes vaillantes"Conteuse, comédienne, dramaturge et metteur en scène, Mimi Barthélémy est née à Port-au-Prince en Haïti. Elle a vécu en Colombie, au Sri Lanka, en Afrique du Nord, puis s'est installée en France. Elle possède une licence et une maîtrise en Lettres Espagnoles et un doctorat de troisième cycle d'Études Théâtrales et Cinématographiques sur les indiens caraïbes noirs du Honduras, dits Garifunas. C'est de la rencontre décisive avec les Garifunas qu'est née sa recherche de l'Histoire et de la mémoire oubliée. Depuis les années 80, elle se consacre à la tradition orale de la Caraïbe et à un théâtre fondé sur le patrimoine culturel de son pays d'origine. Elle a créé de nombreux spectacles, joue et conte en France, en Haïti, dans les pays francophones et dans le monde entier. Le Becker d'or au troisième festival de francophonie d'acteurs d'Évry lui est attribué en 1989 pour "La reine des poissons" et en 1992, le prix Arletty de l'universalité de la langue française pour "La dernière lettre de l'Amiral". Elle présente au festival d'Avignon "Tendez Chanter l'Amour" en 1996, "Caribana" au théâtre des Halles en 1999, "Une très belle mort" au TOMA en 2001. En 2006 elle crée un spectacle à caractère épique et mythique "Le Fulgurant". Elle a reçu en 2000 le grade de Chevalier de l'Ordre National du Mérite et en 2001 celui d'Officier de l'Ordre des Arts et des Lettres. "Mimi B raconte" des contes de femmes vaillantes et de femmes ogresses au Lavoir Moderne Parisien, 35 rue Léon, Paris 18ème, ce 1er mars 2009 à 16 h. Site : www.mimibarthelemy.com Mars est un mois exceptionnel avec le 8, la Journée internationale des droits des femmes et le 21 mars est journée internationale contre le racisme. Pour fêter mars, nous vous avons proposé une programmation exceptionnelle avec chaque jour un nouveau visage féminin, inédit sur votre portail de portraits. Pour la première quinzaine, les portraits vous ont été présentés par la Compagnie Graines de soleil, organisatrice du Festival au Féminin 2009. http://www.entre-gens.com Powered by Mambo Créé : 30 September, 2016, 05:56