Christian Roger 12 mars 2016 diffamation Labarthe réponse Arnoux

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Christian Roger 12 mars 2016 diffamation Labarthe réponse Arnoux
Christian Roger
12 mars 2016
diffamation Labarthe réponse Arnoux
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Réponse du CDB Gérard Arnoux aux allégations injurieuses et diffamatoires
d’Hervé Labarthe, diffusées sur son blog hébergé par Mediapart.
C’est bien volontiers que j’ouvre mon blog à Gérard Arnoux, CDB A320 d’Air
France retraité, qui est en butte à la diffamation d’Hervé Labarthe, ex CDB d’Air
France, qui sévit sur un blog d’abonné à Mediapart, mais qui interdit les
commentaires en réponse aux injures qu’il répand. Ayant été moi-même mis en
cause par cet individu, j’ai publié le 20 février 2013 sur mon blog un article
« Hervé Labarthe pilote de ligne : une erreur de casting », accompagné de sa lettre
de licenciement d’Air France, qui comprenait la bagatelle de 42 motifs, témoignant
de 5 ans de multiples incidents de comportement, qui avaient grandement lassé ses
collègues, les passagers et la Direction, qui a été bien longue à agir.
Voici le texte de G. Arnoux :
*****************
Je remercie Christian ROGER, à qui la profession des pilotes de ligne doit
beaucoup pour ses actions lorsqu’il était « aux manettes », de m’offrir cette tribune,
qui me permet de répondre aux injures et diffamations de Labarthe.
Ce pilote été licencié par Air France bien avant la limite d’âge et pour des raisons
qui sont évidentes à la lecture de sa lettre de licenciement.
Lors d’une émission de Canal + en novembre 2012 sous le titre provocateur « Air
France la chute libre », reportage auquel j’avais participé en ayant été abusé sur ses
tenants et aboutissants, Labarthe s’est livré à une prestation concernant le crash du
Rio-Paris, sur un simulateur prêté par Airbus à Toulouse, dans laquelle il salissait la
mémoire des pilotes qui n’étaient plus là pour se défendre.
Il a été débouté par la Justice de la plainte en diffamation qu’il avait formulée
contre le Directeur de la Communication d’Air France et moi-même, qui avions
réagi à cette prestation inconvenante et inexacte.
Sur son blog, Labarthe continue la même démarche intellectuellement douteuse, en
interdisant les commentaires en réponse aux insultes et injures qu’il répand, sans
aucun risque d’encourir la contradiction, ce qui m’a amené à demander l’hospitalité
du blog de Christian pour ne pas laisser ses allégations sans réponse.
Il n’en est d’ailleurs pas à son premier coup d’essai, puisque figure toujours sur son
blog l’évocation d’une pharamineuse transaction sur mon départ d’Air France, dont
j’aurais bien aimé bénéficier, alors que j’ai tout simplement quitté la Compagnie à
63 ans, en conformité avec les règles prévues par la convention d’entreprise, sans
même bénéficier du Plan de Départ Volontaire.
Devant le tissu infamant de ce blog, nous avions saisi les avocats de Mediapart, qui
s’étaient engagés à faire cesser le trouble, mais on voit qu’il n’en est rien et que ce
media n’accomplit pas le travail de modérateur que lui impose la Loi. C’est
assurément regrettable, car quand on administre des leçons de morale et de
déontologie à longueur d’année (souvent à bon escient), la moindre des choses
serait de commencer par balayer devant sa porte.
Et Labarthe persiste et signe en mettant gravement en cause mes aptitudes
professionnelles à l’occasion de l’accident survenu le 12 février 1999 dont nous
avons été les acteurs bien involontaires, puisqu’il s’agissait d’une collision en vol
entre notre A320 et un planeur, alors que nous étions en approche sur Montpellier.
Les deux aéronefs se trouvaient en espace de type « G » (ouvert à tous les
aéronefs).
Cet accident a donné lieu comme il se doit, à un rapport d’accident exhaustif de 69
pages du BEA, que j’invite tout un chacun à consulter librement sur leur site pour
se faire une opinion objective, ainsi que à un redécoupage des espaces aériens dans
toute la France autour des TMA (Terminal Manoeuvring Area), qui gèrent les
espaces aériens d’un ou plusieurs aérodromes.
Bien entendu, Labarthe a quant à lui une interprétation très personnelle pour ne pas
dire injurieuse, de cet accident : « Arnoux dont on comprendra que à l’époque, il fit
profil bas puisque sa responsabilité dans l’abordage de ce planeur ne faisait guère
de doute… »
Et puis, et c’est un comble de la part de quelqu’un qui s’est fait virer d’Air France :
« Dans d’autres compagnies major, il se serait fait virer sur le champ, non pas tant à
cause de son défaut de vigilance, mais bien à cause de sa capacité de pilote…. ».
Puis encore un peu plus loin : « l’affaire fut rapidement oubliée… ».
A l’appui de ces propos diffamatoires, Labarthe nous inflige d’ineptes leçons de
pilotage, en contradiction avec les règles de l’air et le simple bon sens, en
préconisant un évitement par le haut, quand il est réglementairement prescrit (pages
25 et 26 du rapport du BEA) que « l’aéronef qui doit céder le passage (notre A320
en l’occurrence) doit éviter de passer au-dessus, au-dessous ou devant l’autre », ce
que nous avons fait, nonobstant le fait que nous étions au même niveau que le
planeur mais… en descente !
Nota : Réglementairement, en cas de risque de collision, un aéronef motorisé doit
céder le passage à un planeur, qui a des capacités d’évolution inférieures.
Concernant notre action, on pourra à contrario constater page 39 du rapport du
BEA sous l’alinéa « Scénario de l’accident » je cite : « Le sens de la manœuvre
d’évitement relève d’un acte réflexe conforme aux dispositions des règles de l’air »
fin de citation. C’est le BEA qui le dit !
Non seulement, nos qualités professionnelles de pilotes n’ont donc jamais été mises
en cause en la circonstance, mais elles ne furent pas « oubliées » puisque elles
donnèrent lieu aux félicitations appuyées du Directeur Général de l’Aviation Civile
Michel Wachenheim et du Président Directeur Général d’Air France, Jean Cyril
Spinetta, lequel a eu la courtoisie d’inviter l’équipage au complet à déjeuner peu de
temps après l’accident, quand les premiers éléments de l’enquête interne firent
apparaître que le comportement équipage avait été exemplaire. En l’espèce, il ne
s’agissait donc pas de « faire profil bas ».
Il appartiendra à Christian de mettre ces documents en ligne s’il l’estime utile.
Le 27 Septembre 2006, avec parution au JO du 19/09/2006, je fus décoré par
Dominique Perben, Ministre des transports de l’époque, de la Médaille de
l’Aéronautique (ruban bleu du mérite avec au dos, l’inscription « Honneur et
Patrie »). Cette décoration ne doit pas être confondue avec la médaille d’honneur
de l’Aéronautique civile, dont se prévaut Labarthe, qui ne fait que comptabiliser
l’ancienneté dans les services de l’aviation civile et de la météorologie.
Cette cérémonie me valut de recevoir une lettre sympathique du PDG d’Air
France :
« J’ai le plaisir de vous faire savoir, que sur proposition de votre hiérarchie et avec
mon soutien, le Ministre des transports a décidé de vous décerner la Médaille de
l’Aéronautique. Je suis particulièrement heureux de voir vos mérites ainsi
récompensés, car si votre carrière et vos compétences sont ainsi reconnues, votre
personnalité et l’homme que vous êtes sont également distingués ».
Et contrairement à ce que prétend abusivement Labarthe, je n’ai pas pour autant été
indulgent vis à vis de la Compagnie après la perte d’AF 447 en 2009. Les pilotes se
souviennent certainement encore de mes articles très critiques sur le retour
d’expérience que j’avais signés tant en interne, que dans la presse nationale, en
qualité de président du SPAF, puis de l’UFPL-CFTC.
Merci de votre attention.
Gérard Arnoux
Président du CVSA (Comité de veille de la sécurité aérienne)
Ex Président du deuxième syndicat de pilotes AF
Retraité, après avoir été Commandant de bord
– A 320 à Air France
– Falcon à Leadair Unijet au Bourget
– ATR 42 à Air Martinique, Asecna, Shell Gabon
– Corvette à Air Inter Gabon

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