Mousseline la Sérieuse Fille de Louis XVI, Marie-Thérèse

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Mousseline la Sérieuse Fille de Louis XVI, Marie-Thérèse
Mousseline la Sérieuse
Auteurs : YVERT Sylvie
Paris : Héloïse d'Ormesson, 2016
332p.
ISBN : 978-2-35087-346-6
18.00 € TTC
Désigné livre du mois dans la revue Mars 2016
Révolution française : 1789 et Louis XVII
(1785-1795)
Mise en ligne le 26/01/2016
Fille de Louis XVI, Marie-Thérèse-Charlotte de France, Madame Royale ou duchesse
d’Angoulême, a porté d’autres noms en exil, mais sa mère autrefois l’avait surnommée
Mousseline la Sérieuse pour son caractère intransigeant. Jusqu’à la prise de la
Bastille, elle a une enfance choyée au Château de Versailles. Puis advient la
sanglante période révolutionnaire. Devenue Thérèse Capet, elle subit à l’adolescence
trois ans et demi de réclusion dans la prison du Temple dont une année d’isolement
total dans le froid, la pénombre, après la mort de tous les siens. Envoyée en Autriche
dans sa famille maternelle impériale en échange de prisonniers, ensuite prise en main
par ses oncles paternels, Marie-Thérèse épouse son cousin le duc d’Angoulême sans
lui donner d’héritier. Après une succession de pérégrinations à travers l’Europe, elle
retrouve la France avec Louis XVIII, puis repart pour un nouvel exil. Princesse errante,
elle meurt loin de sa patrie, rêvant du trône de France pour son neveu.
Sylvie Yvert imagine cette femme à Venise en 1850 rédigeant ses mémoires au soir
de sa vie mouvementée. Elle se base pour cela sur des faits authentiques, le journal
écrit par Madame Royale au Temple et de nombreux témoignages de cette époque,
comblant les quelques vides grâce à l’empathie qu’elle éprouve pour son personnage,
figure particulièrement émouvante et énigmatique. Très joliment écrit - mais sans
outrance - dans une langue proche du XVIIIe siècle, ponctuée de tournures élégantes,
cette reconstitution historique analyse avec subtilité une personnalité jugée trop
taciturne par ses contemporains. Comment en aurait-il pu être autrement après une
jeunesse confisquée marquée de drames et quarante années d’exil ? Et pourtant,
cette princesse pieuse, généreuse, intelligente, digne et énergique, fut saluée par
Napoléon, son adversaire, comme « le seul homme de la famille ». Beaucoup plus
qu’un simple roman historique, une lecture très éclairante et prenante. (E.B., M.S.-A.
et C.G.)

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