Fiches techniques des bois d`intérêt écologique sur le territoire de la

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Fiches techniques des bois d`intérêt écologique sur le territoire de la
Fiches techniques des bois d’intérêt écologique
sur le territoire de la Communauté Métropolitaine de Montréal
Bois validés en 2002
Bois de La Prairie (La Commune)
No du plan RCI : CS-05
Municipalité : La Prairie
1. Localisation et délimitation du bois
Ce bois se situe au cœur de la municipalité de La Prairie. Il est délimité à l’ouest par le parc industriel
Montcalm (à l’ouest de l’autoroute 30), à l’est par le rang Saint-Raphaël, au nord par le chemin Saint-Jean
(route 104) et au sud par les terres agricoles à la limite de la municipalité.
La limite du bois validée sur le terrain est la même que celle identifiée par le comité interministériel. La
majeure partie du bois a été visitée. Un effort d’inventaire plus grand a été apporté au secteur situé à
l’ouest de l’autoroute 30 en raison de la plus grande diversité des peuplements forestiers. La délimitation
de la zone forestière à conserver est présentée à la fin de cette fiche.
2. Données de base sur les bois
Superficie du bois: 601,63 hectares
Superficie du bois protégé par le RCI : 251,6 hectares
Pourcentage zoné agricole : 62 % (100 % du côté est de l’autoroute 30)
Valeur à l’hectare en milieu agricole selon le rôle d’évaluation : 3 000$/ha
Valeur à l’hectare en zone blanche selon le rôle d’évaluation : 27 000$/ha
3. Caractéristiques écologiques du bois
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Ce bois est constitué d’une mosaïque de peuplements feuillus très jeunes (friches arborées) et
jeunes âgés de 20 à 40 ans. Il n’y a pas de peuplements matures.
La diversité forestière est assez faible du côté est de l’autoroute 30 puisque les peuplements se
composent essentiellement de frênaies rouges, de tremblaies et de bétulaies blanches (formations
pionnières). Les friches arborées sont assez importantes.
Du côté ouest de l’autoroute 30, la plupart des peuplements sont âgés entre 20 et 40 ans et la
diversité des peuplements forestiers est un peu plus élevée. En plus des frênaies rouges, des
tremblaies et des bétulaies blanches, on a observé une érablière rouge et une saulaie arborescente
sur des stations humides.
Champ en friche herbacée dominé par la verge d’or à
l’est de l’autoroute 30.
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Friche arborée dominée par le frêne rouge à l’est de
l’autoroute 30.
Ce bois s’est développé sur un terrain argileux et ondulé, ce qui favorise la formation de
marécages dans les dépressions. On y retrouve notamment des marécages composés par des
frênaies rouges à onoclée sensible et carex sp., des saulaies arborescentes ou arbustives et des
aulnaies.
Marécage caractérisé par une jeune frênaie rouge à
onoclée sensible,à carex spp. et à typha à l’ouest de
l’autoroute 30.
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La rainette faux-grillon de l’Ouest, une espèce faunique désignée menacée1, fréquente les marais à
l’ouest de l’autoroute 30 (territoire hors du RCI). Un des marais, le marais Smitter’s, est collé aux
résidences et s’étend sur environ 5 hectares. C’est le plus grand milieu humide du bois. La
FAPAQ a fait des recommandations pour la conservation de ces habitats. La FAPAQ n’a pas
réalisé d’inventaires systématiques dans le bois de La Prairie à l’est de l’autoroute 30 (le bois
considéré par le projet de RCI), mais cette espèce à statut précaire pourrait s’y retrouver.
Le marais Smitter’s est un milieu humide
particulièrement riche pour la faune. Il constitue un
habitat de qualité pour la rainette faux-grillon.
1
Le marais Smitter’s s’étend en direction du corridor des
lignes électriques.
Espèce protégée par la Loi sur les espèces menacées et vulnérables.
2
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Les peuplements feuillus mésiques sont bordés par des champs en friche à verges d’or, ponctués
de petits marécages (dominés par les frênaies rouges, les aulnaies et les saulaies) et sont traversés
par un réseau important de cours d’eau, riches en plantes aquatiques et semi-aquatiques , ce qui en
fait un territoire qui a une grande variété d’habitats propices pour la faune. On y retrouve des
amphibiens (la grenouille des bois, le crapaud d’Amérique, la grenouille léopard, la grenouille
verte, le ouaouaron, des rainettes et des salamandres), des reptiles (la couleuvre rayée, la tortue
peinte et la tortue serpentine), des oiseaux forestiers et d’écotones (notamment la gélinotte huppée,
des pics, des rapaces et plusieurs espèces de passériformes), des oiseaux aquatiques et semiaquatiques (plusieurs espèces de canards, le martin-pêcheur et le grand héron), des mammifères
terrestres (le campagnol des champs et autres petits rongeurs, le lièvre d’Amérique, le lapin à
queue blanche, le raton laveur, le renard roux, le coyote et le cerf de Virginie) ainsi que des
mammifères semi-aquatiques (le castor, le rat musqué, le vison et la loutre). La présence du castor
dans les cours d’eau favorise le maintien d’une faune variée.
La rivière Saint-Jacques et ses rives constituent un milieu particulièrement riche pour la faune.
Rivière Saint-Jacques au sud de la route 104. Vue
vers l’amont.
Rivière Saint-Jacques au sud de la route 10. Vue
vers l’aval.
Ruisseau intermittent à l’ouest de l’autoroute 30
avec un littoral dominé par la léersie faux-riz.
Ruisseau intermittent à l’ouest de l’autoroute 30 avec
un littoral dominé par les carex et les quenouilles
(typha spp.).
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L’ensemble du bois de La Prairie est identifié comme un ravage de cerf de Virginie par la
FAPAQ.
4. Activités humaines
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La partie du bois située à l’est de l’autoroute 30 appartient à un seul grand propriétaire privé et
correspond au territoire visé par le RCI.
Ce bois est fréquenté par les chasseurs de petit gibier (gélinotte huppée, lièvre d’Amérique et lapin
à queue blanche) et du cerf de Virginie. On y dénombre plusieurs plate-formes pour la chasse à
l’arc au cerf de Virginie.
Présence de plusieurs chemins pour les VTT et motocross ainsi que des sentiers menant à des
territoires de chasse.
Plat- forme pour la chasse à l’arc au cerf
de Virginie.
3
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La rivière Saint-Jacques qui traverse ce bois à l’est de l’autoroute 30 est utilisée pour le canotage
et la pêche. Le canotage se fait surtout entre le fleuve Saint-Laurent et l’autoroute 30.
Canotage sur la rivière Saint-Jacques, au nord de
l’autoroute 30.
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Ce bois est très accessible par le réseau routier local et l’autoroute 30 et est situé à proximité d’un
bassin de population nombreuse.
La partie du bois visée par le RCI se trouve à l’est de l’autoroute 30 et n’est pas menacée
actuellement par des projets de développement. Par contre, l’autre section du bois, située du côté
ouest de cette autoroute, est menacée par un projet domiciliaire d’envergure. Des infrastructures y
ont déjà été implantées et des parcelles de terrains ont été coupées récemment.
Nouvelle construction à la limite nord du bois, à
l’ouest de l’autoroute 30.
Chemin avec services traversant le bois à son
extrémité ouest (du côté ouest de l’autoroute 30).
Coupe récente dans le bois (automne 2002) pour l’implantation
d’une rue, du côté ouest de l’autoroute 30.
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Un corridor électrique de lignes à 735 Kv d’Hydro-Québec traverse la partie du bois située à
l’ouest de l’autoroute 30. Ce secteur du bois est bordé par une importante zone d’extraction.
5. Évaluation des 3 critères d’analyse pour la sélection des bois
L’évaluation ci-dessous porte sur l’ensemble du bois de la Commune et correspond à la zone forestière
qui a été retenue par le comité interministériel.
Critères utilisés
par le Comité interministériel
Concordance des critères avec la
validation sur le terrain
Critère 1
Âge des peuplements
100 %
Critère 2
Diversité des peuplements
100 %
Critère 3
Variété des habitats
50 %
La validation sur le terrain indique que les données utilisées par le comité interministériel pour ce bois
sont fiables en ce qui a trait à l’âge et à la diversité des peuplements forestiers. La présence des milieux
humides (permettant d’évaluer la variété des habitats) a été nettement sous-estimée.
Les données du comité interministériel montrent bien l’importance des cours d’eau dans ce bois.
Cependant, l’inventaire sur le terrain nous a permis de répertorier un complexe de milieux humides
répartis dans l’ensemble du bois. Ces milieux offrent une grande diversité d’habitats fauniques
principalement pour les amphibiens et la sauvagine.
6. Commentaires spécifiques sur le bois
1.
2.
3.
La validation sur le terrain indique que les données utilisées par le comité interministériel pour le
bois De La Prairie sont fiables, sauf pour les milieux humides.
Ce bois possède un grand intérêt sur le plan écologique en raison de sa richesse pour la faune.
Ce bois représente avec celui de Brossard un des derniers bois d’envergure dans le secteur est de
la Montérégie.
Note : Ce document a été réalisé par le Secrétariat métropolitain de mise en valeur des espaces bleus et verts, avec la collaboration
de M. Claude Thiffault, consultant en environnement
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